Châteaux et parcs de Malmaison et Bois-Préau

La nuit, la neige a écrit:Merci, Louis XVI, d'avoir pris le temps de nous recopier cet extrait...

Je vous en prie

Je n'imaginais pas, Sire, avant le retour de ce sujet au portail, que vous aviez ce gros faible pour Joséphine ! :

Mais oui ! Je le découvre aussi...

Quelles sont ces fleurs d'un bleu intense dont tu lui offres un bouquet ? ... des bleuets ?

info 30.12.2014 par Jérôme Coignard

" En mars 1814, devant l’avancée des troupes alliées, Joséphine quitte Malmaison pour séjourner dans son château de Navarre, près d’Evreux. Le 31 mars, les Russes font leur entrée à Paris. Le 11 avril, Napoléon abdique. Préoccupée par la préservation de son domaine favori, Joséphine regagne Malmaison le 15 avril. Le lendemain, un hôte de marque se présente à la grille : le tsar Alexandre. Il tombe sous le charme du lieu et de sa maîtresse et multiplie les visites, devenant le familier de Joséphine et de ses enfants Hortense et Eugène. Situation pour le moins paradoxale ! Un des souverains étrangers dont l’armée a rétabli le trône des Bourbons passe plus volontiers son temps en compagnie des membres de la famille impériale déchue qu’avec Louis XVIII et sa cour. « L’un des points culminants de cette série de visite à Joséphine, écrit Alain Pougetoux, fut probablement celle du 14 mai, où Alexandre, pourtant invité à assister au service religieux célébré à Notre-Dame de Paris en mémoire de Louis XVI et Marie-Antoinette, préféra rejoindre l’Impératrice et sa famille au château de Saint-Leu, propriété de la reine Hortense, faisant passer une partie de campagne avant une cérémonie funèbre consacrée par la cour de France au souvenir de ses martyrs ». On imagine le dépit de la famille royale devant cet affront. Du côté des légitimistes, Mme de Boigne note avec amertume que « toutes les marques d’amitié, toutes les formes d’intimité furent exclusivement réservées pour la famille Bonaparte »… Ces témoignages d’amitiés venaient non seulement du tsar mais de ses frères les grands-ducs Constantin, Nicolas et Michel, ainsi que du roi de Prusse et ses fils, et du duc Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, tous reçus à Malmaison…"

Mme de Sabran a écrit:Quelles sont ces fleurs d'un bleu intense dont tu lui offres un bouquet ? ...  des bleuets ?

J'ai une grande admiration pour l'impératrice depuis l'âge de 11 ans, le bleu est ma couleur préféré !
La reine Hortense en a eues aussi, mais elle c'étaient des roses

En mars 1814, devant l’avancée des troupes alliées, Joséphine quitte Malmaison pour séjourner dans son château de Navarre, près d’Evreux.

Que voici, que voilà ! :n,,;::::!!!:

https://marie-antoinette.forumactif.org/t2773-chez-josephine-le-chateau-de-navarre#79972

Petite escapade à la malmaison aujourd'hui :

Alors, ces nouvelles salles dédiées à Sainte-Hélène ?

Duc d'Ostrogothie a écrit:

Petite escapade à la malmaison aujourd'hui :

Merci, merci, pour ce beau reportage !  
Cette chambre de Joséphine !!!

De rien, ma chère Eléonore !

En ce qui concerne les nouvelles salles dédiées à Sainte-Hélène, voici ce que l'on peut voir, entre autres :

Cette "charmante" réduction miniature du cercueil de Nabot Ier exécutée avec une chute du cercueil du Retour des cendres :  



La lampe de sanctuaire ayant servi à bord de la Belle Poule lors du retour des cendres :



Le tissu du retour des cendres (fragment de la bordure de la tenture qui ornait le char funèbre de l'Empereur en 1840) :



Des memorabilia :





Un joli portrait du premier valet de chambre de l'Empereur (Louis Joseph Marchand) :

Merci cher Ostrogoth pour ces belles photos

Duc d'Ostrogothie a écrit:

La lampe de sanctuaire ayant servi à bord de la Belle Poule lors du retour des cendres :

... une lampe de sanctuaire !
Nous en avons une, comme ça, en beaucoup moins belle .

Pour le tissu du retour des cendres, si gentiment posté par Ostrogoth, j’avais eu la chance de le voir aux Gobelins avec le regretté Cosmo.

Première tentative de réalisation en fibre de verre, technique ensuite abandonnée jusqu’au XXeme siècle.

Merci pour ce reportage illustré !

J'ajoute quelques images complémentaires...


Transbordement des cendres de Napoléon Ier à bord de La Belle Poule, le 15 octobre 1840.
Tableau par Eugène Isabey.

Et une partie donc du mobilier "chinois" de Sainte-Hélène  :


Photo : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot


Photo : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot


Photo : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot


Photo : RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot

Duc, pourquoi appelez-vous Napoléon : Nabot 1er ? C'est la première fois que je lis cela. Mais, c'est vrai, je connais très mal l'Empereur.
Merci à chacun pour toutes ces magnifiques photos de la Malmaison. Le style est très épuré et très sobre, mais l'élégance est présente.

La visite virtuelle de la Malmaison, c'est tout nouveau et c'est par ici :

https://musees-nationaux-malmaison.fr/chateau-malmaison/domaine-collections/c-visite-virtuelle

Merci, mon cher Momo !
J'adore la Malmaison .
Cette chambre !!!

Gouverneur Morris a écrit:Ce matin, c'est la visite virtuelle de la Malmaison que je vous propose (avec une grosse pensée pour Nikko justement !) !

Eh bien, justement comme tu dis, j'ai eu la chance d'avoir Nikko pour guide dans cette délicieuse demeure de Joséphine. Je n'en crois pas de meilleure .

Mme de Sabran a écrit:

Duc d'Ostrogothie a écrit:

La lampe de sanctuaire ayant servi à bord de la Belle Poule lors du retour des cendres :

...  une lampe de sanctuaire !    
Nous en avons une, comme ça, en beaucoup moins belle .  

Il y a traditionnellement un luminaire qui accompagne tout corps avant son inhumation définitive ou lors de transfert. Chandelier, lampes ... selon les circonstances et les moyens.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Le tissu du retour des cendres (fragment de la bordure de la tenture qui ornait le char funèbre de l'Empereur en 1840) :

... tenture en fibre de verre (un exploit en 1840 !) que nous avons pu voir ensemble aux Gobelins cher Ostrogoth :





clichés personnels

On notera sur ces trois échantillons force aigles, foudres, étoiles, lauriers, "N" et abeilles, soit autant de symboles impériaux, mais pas de couronnes ou autres regalia (si ce n'est vaguement stylisées) : on célèbre certes Napoléon, mais seule la dynastie en place, celle des Orléans, règne et est légitime

C'est d'ailleurs pour cette même raison que Lous-Philippe fit rétablir au somment de la colonne Vendôme une statue de Napoléon mais en uniforme de général, et non représenté en empereur romain, comme à l'origine.

Merci Gouv' pour cette belle visite.

Gouverneur Morris a écrit:
... tenture en fibre de verre (un exploit en 1840 !) que nous avons pu voir ensemble aux Gobelins cher Ostrogoth

Oh ?! Je n'imaginais pas...

Si 'l'histoire de la fibre de verre vous intéresse : La fibre de verre - La première fibre artificielle (Verre online), dont je cite cet extrait :

Plumes de verre
Le physicien René Antoine Ferchault de Réaumur, verrier à ses heures, alors qu'il met au point le thermomètre, utilise le fil de verre pour créer des… plumes de héron artificielles, destinées aux costumes d'apparat.

«Messieurs, déclare Réaumur en 1713 aux membres de l'Académie royale des sciences de Paris, si nous savions faire des fils de verre aussi déliés que les fils dont les araignées enveloppent leurs œufs, nous pourrions faire des fils de verre propres à entrer dans les tissus. Si le verre n'est pas malléable, il n'est pas vrai de dire, si l'on peut se servir de ce terme, qu'il ne soit pas textile.»

Le premier brevet
Environ un siècle plus tard, un négociant lillois, le sieur Ignace Dubus-Bonnel, et son associé parisien, le sieur Bajeu, déposent un brevet sur le "tissage du verre rendu malléable par la vapeur, pur ou mélangé avec la soie, la laine, le coton ou le lin". Ils fournissent dans le dossier un échantillon tissé sur un métier Jacquard et obtiennent dans leur fabrique des imitations de brocarts d'or ou d'argent en incorporant des particules métalliques dans les fils de verre.

Du fil de verre pour Napoléon
Nous sommes en 1836. En 1840, ce tissu reçoit une consécration officielle lors de la cérémonie de transfert des cendres de Napoléon aux Invalides : le char funèbre et son attelage de seize chevaux sont décorés de draperies tissées de soie et de fils de verre qui leur confèrent l'aspect du brocart d'or.

Merci La Nuit c'est incroyable ce procédé. Pour les cendres de l"empereur on fera du chic pas cher.

Ce sont deux manuscrits intéressants qui seront prochainement présentés à la vente aux enchères " du Bicentenaire " de la mort de Napoléon Ier, organisé par la maison Osenat :


- Marie-Joseph-Rose de Tascher de la Pagerie, dite Joséphine
Lettre autographe signée « Lapagerie Bonaparte », adressée à Jean Chanorier de Croissy.
S.l., « ce 9 ventôse » [an VII–27 février 1799]. 1 p. in-8, adresse au dos , traces de colle et déchirures restaurées au feuillet d'adresse, montage sur feuillet de carton souple.


Désargentée, Joséphine mène d'âpres négociations pour acheter le château en l'absence de son mari Napoléon Bonaparte, encore en Egypte. Propriétaires du château de Malmaison depuis 1771, le financier Jean-Jacques Le Couteulx Du Molay et son épouse Geneviève-Sophie Le Couteulx de La Noraye demeurèrent fermes dans leurs exigences : malgré des propositions successives à 280 000 livres comme ici, puis à 310 000 et à 325 000, Joséphine dut conclure avec eux un accord à 330 000 livres, et la vente put être officialisée en avril 1799 devant le notaire parisien de Joséphine, Maître Raguideau de La Fosse.
Une fois rentré d'Égypte et devenu Premier Consul, Napoléon Bonaparte accepta en décembre 1799 de couvrir les sommes engagées aventureusement par son épouse.

« Je ne puis mieux faire que de mettre mes intérêts entre vos mains, mon cher voisin, je vous donne carte blanche, faites comme pour vous, d'ailleur[s] le plaisir d'être tout à fait votre voisine est pour moi sans prix, voici mes conditions, en supposant que m[a]d[am]e Dumolai demanda deux cent quatre-vingt mille livres comme vous me le faites entendre dans votre lettre, je m'engagerai à donner cinquante mille livres comptant, 50 mille au trente germinal fixe, 50 mille au quinze floréal fixe, et 50 mille au trente floréal fixe, quand au quatre-vingt mille livres qui resteroient dûs, je m'engagerois à les payer dans six ou huit mois avec les intérêts qui seroient convenus de payer.
Salut et amitié... »

Servant d'intermédiaire dans cette vente, Jean Chanorier (1746 - 1806), était le maire de Croissy dont il avait été le seigneur avant la Révolution – lieu voisin de la Malmaison, de l'autre côté de la Seine.
Il avait été receveur général des Finances, et allait bientôt être élu au Conseil des Cinq Cents puis nommé administrateur de la Caisse d'amortissement. Par ailleurs membre de l'Institut (section des sciences mathématiques et physiques), il s'était occupé activement d'agronomie.

Lettre demeurée inconnue aux éditeurs de la Correspondance de l'impératrice Joséphine, Bernard Chevallier, Maurice Catinat et Christophe Pincemaille (Paris, Payot, 1996). Au verso du présent support est montée une pièce manuscrite (incomplète) signée par les Commissaires du Trésor, Henry Fox, premier baron Holland, Richard Arundell et George Lyttelton (1745).




Pièce signée « Joséphine » intitulée « Règlement pour Malmaison ».
Saint-Cloud, 18 août 1808.
1 p. in-folio , encadrement sous verre.


« Arrêté de S.M. l'impératrice-reine.

Art[icl]e 1er. Personne ne pourra être admis dans les appartements et dans les jardins de Malmaison sans un ordre exprès de l'impératrice. Sont seuls exceptés de cette défense les premiers fonctionnaires de l'Etat et les étrangers de distinction qui seront reçus chaque fois qu'ils se présenteront.  

Art[icl]e 2e. Il n'est permis à aucun des employés au service de Malmaison de loger avec eux dans le château leurs femmes, leurs enfants, ni aucune personne de leur famille, à moins que ces derniers ne fassent eux-mêmes partie du service.

Art[icl]e 3e. Il est de même expressément défendu à chacun des portiers de Malmaison de loger personne et de donner à coucher pour quelque raison que ce puisse être. Le s[ieu]r [Charles] Idatte, concierge, est chargé et responsable de l'exécution du présent arrêté... »

Malmaison

Joséphine acquit ce discret mais élégant château le 21 avril 1799, le fit réaménager par plusieurs architectes successifs dont Percier et Fontaine, et mena une politique d'acquisition jusqu'en 1810 pour en agrandir les terres. Ce fut là son domaine d'élection, elle y connut la gloire et la retraite, y accueillit ses intimes comme les grands de ce monde, et s'y livra à son goût pour la botanique.
Napoléon y séjourna surtout en 1801 et 1802, mais vint y faire ses adieux définitifs aux proches avant l'exil de 1815.

* Source et infos complémentaires : Osenat - Vente du Bicentenaire, l'Empire à Fontainebleau (5 mai 2021)




A comparer avec le règlement et les nombreuses consignes pour Trianon, que nous abordons dans notre sujet :

Règlement et consignes au Trianon du temps de Marie-Antoinette

En ce moment :



On en a pas parlé déjà quelque part au fait ?