Le couronnement et le sacre de Louis XVI

Il sont habillés comme le montre l'estampe que j'ai postée (tirée du recueil du sacre justement)

Wiki explique bien qu'ils n'avaient plus grand chose d'écossais depuis Henri IV...

voici tout ce qui reste de l'HOTEL DE CURTAGNON à REIMS où la Reine est descendue - elle assista sur ce balcon à la cavalcade du
Roi.

MARIE ANTOINETTE

Merci MARIE-ANTOINETTE...


Louis XVI passant ses troupes en revue le lendemain de son sacre
Pierre-charles Ingouf l'Aîné (dessin et gravure)
Photo : Château de Versailles

Merci La Nuit pour toutes ses photos. C'est étourdissant toute cette cérémonie. Qui aurait pu imaginer que quelques 18 ans après........

j'ai retrouvé l'intégralité du dossier - façade + plaque

MARIE ANTOINETTE

Le 11 juin 1775 Louis XVI est sacré comme roi de France à la cathédrale de Reims.
Cette tradition remonte à Pépin le Bref.




A Reims 7 couples royaux ont été sacrés (sauf erreur):

- Louis Ier le Pieux et Hermengarde en 816
- Louis VII et Blanche de Castille en 1223
- Philippe IV le Bel et Jeanne de Navarre en 1286
- Louis X et Clémence de Hongrie en 1315
- Philippe V et Jeanne de Bourgogne 1317
- Philippe VI et (autre) Jeanne de Bourgogne 1350
- Charles V et Jeanne de Bourbon 1364
 
Le roi Louis XVI est marié au moment de son sacre, ce qui rend aussi possible le sacre pour MA  et
de compléter ainsi cette liste.
Mais celle-ci n'assistera à cette cérémonie de près de 6 heures que depuis la grande tribune avec les "femmes importantes" de la cour.
C'est la décision du roi et ses conseillers de ne pas sacrer sa reine.
MA écrira à sa mère que " Le sacre a été parfait"
" Mes larmes ont coulé malgré moi, et on m'en sut gré..."

Des larmes de joie ou des larmes de tristesse? '

Une des premières déceptions et offenses  pour cette reine
qui ne sera pas épargnée tout au long de sa vie.

L'avait elle vraiment espéré ? Depuis Marie de Médicis, aucune reine n'avait été sacrée.

Une brochure de la main d'un prêtre de l'Oratoire établissait que le sacre des reines avait été un usage constant jusqu'à Marie de Médicis, et que, s'il était tombé en désuétude, c'était uniquement parce que ni Louis XIII, ni ses successeurs, n'étaient mariés lors de leurs sacres.
( Mirabeau, brochure sur le sacre, 1775, cité par M. de Falloux )

Et en effet, nous le constatons :
-  Louis XIII ,    sacré en 1610,  se marie en  1615
-  Louis XIV ,  sacré en 1654,   se marie en 1659
-  Louis XV,   sacré en  1722 ,  se marie  en 1725

Or, Louis XVI et Marie-Antoinette n'entraient pas dans ce cas de figure !  Ils étaient bel et bien mariés quand eut lieu le sacre du roi.

Mercy qui, s'il ne fut pas l'inspirateur de cette brochure, en fut néanmoins l'ardent propagateur.   Il en fit parler par Vermond à la reine.   Il eut soin que le manuscrit fût remis au duc de Duras et, par le duc de Duras, au roi.
( Mercy à Marie-Thérèse, 18 mars, 20 avril 1775, Correspondance secrète )

Mais rien n'y fit. Mercy n'eut pas gain de cause.
Il semble que Marie-Antoinette elle-même traita cette question par l'indifférence.

comte Valentin Esterhazy a écrit: Des larmes de joie ou des larmes de tristesse ?

Existe-t-il des témoignages ou des documents qui penchent pour la tristesse ? Dans la mesure de mes connaissances et de  mes ressources bibliographiques, je n'en vois pas, mais je peux être limité. Par contre, pourquoi ne pas supposer - puisque tout peut-être interprété dans de multiples sens - que le roi et la reine se sont entendus à ce sujet et qu'ils ont conclu l'affaire ensemble ? Certains objecteront qu'ils ne s'entendaient ni ne se parlaient ? Qu'en savent-ils ? Qu'en savons-nous ? Que valent les nuées de "révélations" des paparazzi d'alors et d'aujourd'hui précisément à ce sujet précis ?                                                                               Enfin, toujours au sujet de témoins possibles, lors du couronnement de Marie de Médicis c'est le roi lui-même qui figurait - et tout seul ! - dans une tribune à part dans la basilique de Saint-Denis, et il y a un témoin de taille ! C'est Rubens ! Que dit des sentiments du roi le tableau en question ? Joie ou tristesse ? A première vue, rien... mais il est quand même permis de penser qu'il jubilait intérieurement à la pensée de la fameuse dot qui lui tombait dessus ! Or, le lendemain il était assassiné... Voilà une affaire d'une autre taille que celle de la joie ou des larmes de Marie-Antoinette !

Une série de courtes vidéos mises en ligne par le Centre des monuments nationaux, à si le sujet vous intéresse...

Pour en savoir plus sur le carrosse du sacre :

https://www.attelage-patrimoine.com/2017/03/un-vestige-du-carrosse-du-sacre-de-louis-xvi-identifie-par-rudolf-h.wackernagel.html

Un article intéressant que nous retrouvons aussi dans notre sujet :

Les véhicules du XVIIIe siècle : carrosses, berlines, calèches, landaus, cabriolets etc.

Tu as bien fait d'en faire référence dans ce sujet plus approprié.

A découvrir donc le seul vestige (en l'occurence le panneau de la porte gauche) qu'il reste de ce carrosse mais aussi de pratiquement toutes les voitures de la monarchie d'Ancien Régime.

Les extraits des débats à la Convention le concernant sont édifiants !!!!

Sacre de Louis XVI
Le comte de Creutz à Gustave III, le 16 juin 1775.



La cavalcade à Saint-Rémy était d'une magnificence extrême.  Monsieur le comte d'Artois avait employé tous les diamants de Madame la comtesse d'Artois pour en orner son cheval .  


C'est inouï mais nous devons bien le croire, puisque Creutz l'écrit à Gustave !  

Quel mufle, cet Artois !

Mme de Sabran a écrit: Monsieur le comte d'Artois avait employé tous les diamants de Madame la comtesse d'Artois pour en orner son cheval .

Le comte de bling-bling.
En matière d'ameublement, il avait vraiment un goût exquis ceci dit. Le mobilier de Bagatelle est le plus beau qui soit.

Mme de Sabran a écrit:Sacre de Louis XVI
Le comte de Creutz à Gustave III, le 16 juin 1775.



La cavalcade à Saint-Rémy était d'une magnificence extrême.  Monsieur le comte d'Artois avait employé tous les diamants de Madame la comtesse d'Artois pour en orner son cheval .  


C'est inouï mais nous devons bien le croire, puisque Creutz l'écrit à Gustave !  

La chose n'a rien d'extraordinaire jusqu'à la Révolution. Les pierres sont faites pour être montées selon les occasions, en bijoux, en vêtement, processions religieuses...

Certes, certes, mais ...   pour un cheval ?!
C'est un peu excessif.

Chers amis,

Dans sa première lettre de juin 1775  le comte Hartig décrit le sacre de Louis XVI, auquel il assiste, avec son regard critique et son sens social. Décrit le même fait que Le comte de Creutz.

source: bookgoogle

Le lendemain du Sacre, il y eut jour de repos; & le furlendemain fe fit la fameufe Cavalcade à l'Abbaye de St. Remi, à une extrêmité de la Ville. Le Roi étoit monté fur un cheval richement harnaché & couvert de diamans. Monfieur, & le Comte d'Artois le fuivoient, pareillement montés fur des chevaux fuperbes, dont les houffes & les brides étoient entourées de diamans; celui du Comte d'Artois avoit fur la croupe un fuperbe noeud de diamans appartenant à la Comteffe d'Artois; que le cheval du Duc de Chartres, qui le fuivoit, rongea en grande partie pendant la route : la plupart des Seigneurs de la Cour, la Maifon du Roi, les Gardes-du-Corps, la Gendarmerie, les Moufquetaires, compofoient le cortége; je puis dire que cette cavalcade formoit le plus beau coup d'oeil poffible, & que je n'ai jamais vu une pompe & magnificence égale à celle-là. La marche dura environ deux heures, car on n'alloit que le pas, & l'on s'arrêtoit fouvent

Leos

C'est extravagant.

Je me demande s'il n'y avait que de vrais diamants et pas aussi quelques pierres du Rhin ?...

Leos a écrit:Monfieur, & le Comte d'Artois le fuivoient, pareillement montés fur des chevaux fuperbes, dont les houffes & les brides étoient entourées de diamans; celui du Comte d'Artois avoit fur la croupe un fuperbe noeud de diamans appartenant à la Comteffe d'Artois; que le cheval du Duc de Chartres, qui le fuivoit, rongea en grande partie pendant la route (...)

Merci pour cette recherche, Leos !

Merci, cher Leos.
Il faut croire que le noeud de diamants de la comtesse d'Artois était sur la croupe du cheval.
Cette histoire me rappelle le pékinois de Liz Taylor mâchouillant la Pérégrina ( sans avoir le temps de l'avaler heureusement ).

Mme de Sabran a écrit:
Cette histoire me rappelle le pékinois de Liz Taylor mâchouillant la Pérégrina ( sans avoir le temps de l'avaler heureusement ).

Oui !

Lire nos messages ici : Les perles les plus célèbres : la Régente (perle Napoléon), la Pelegrina, la Peregina, la perle de Marie-Antoinette