Marie-Antoinette était-elle belle ?
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Marie-Antoinette était-elle belle ?
Marie-Antoinette était-elle jolie ?
Voici la réponse de Sénac de Meilhan (cité par Marguerite Jallut, in "Marie-Antoinette et ses peintres") :
"Marie-Antoinette avait plus d'éclat que de beauté, chacun de ses traits pris séparément n'avait rien de remarquable ; mais leur ensemble avait le plus grand agrément. Ce mot si prodigué de "charmes" était, pour peindre les grâces de cet ensemble, le mot propre. Aucune femme ne portait mieux sa tête, qui était attachée de manière à ce que chacun de ses mouvements eut de la grâce et de la noblesse. Sa démarche était noble et légère et rappelait cette expression de Virgile : Incessu patuit Dea. Ce qu'il y avait de plus rare dans sa personne était l'union de la grâce et de la dignité la plus imposante."
Voici ce qu'en pense le comte de Tilly (mémoires) :
"J'ai beaucoup entendu parler de la beauté de cette princesse et j'avoue que je n'ai jamais absolument partagé cette opinion ; mais elle avait ce qui vaut mieux sur le trône que la beauté parfaite, la figure d'une Reine de France, même dans les instants où elle cherchait le plus à ne paraître qu'une jolie femme; Elle avait des yeux qui n'étaient pas beaux, mais qui prenaient tous les caractères : la bienveillance ou l'aversion se peignaient dans ce regard plus singulièrement que je ne l'ai rencontré ailleurs : je ne suis pas bien sûr que son nez fût celui de son visage. Sa bouche était décidément désagréable : cette lèvre épaisse, avancée, et quelquefois tombante, a été citée comme donnant à sa physionomie un signe noble et distinctif ; elle n'eût pu servir qu'à feindre la colère et l'indignation, et ce n'est pas là l'expression habituelle de la beauté ; sa peau était admirable, ses épaules et son cou l'étaient aussi ; la poitrine un peu trop pleine, et la taille eût pu être plus élégante ; je n'ai plus revu d'aussi beaux bras et d'aussi belles mains. Elle avait deux espèces de démarche, l'une ferme, un peu pressée, et toujours noble, l'autre plus molle et plus balancée, je dirais presque caressante, mais n'inspirant pourtant pas l'oubli du respect. On n'a jamais fait la révérence avec tant de grâce, saluant dix personnes en se ployant une seule fois, et donnant de la tête et du regard, à chacun ce qui lui revenait […]. En un mot, si je ne me trompe, comme on offre une chaise aux autres femmes, on aurait presque toujours voulu lui approcher son trône."
Extrait des mémoires de Madame Vigée-Lebrun :
"C'est en l'année 1779... que j'ai fait pour la première fois le portrait de la reine, alors dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté. Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grasse sans l'être trop. Ses bras étaient superbes, ses mains petites, parfaites de forme, et ses pieds charmants. Elle était la femme de France qui marchait le mieux; portant la tête fort élevée, avec une majesté qui faisait reconnaître la souveraine au milieu de toute sa cour, sans pourtant que cette majesté nuisît en rien à tout ce que son aspect avait de doux et de bienveillant. Enfin, il est très difficile de donner à qui n'a pas vu la reine une idée de tant de grâces et de tant de noblesse réunies. Ses traits n'étaient point réguliers, elle tenait de sa famille cet ovale long et étroit particulier à la nation autrichienne. Elle n'avait point de grands yeux; leur couleur était presque bleue; son regard était spirituel et doux, son nez fin et joli, sa bouche pas trop grande, quoique les lèvres fussent un peu fortes. Mais ce qu'il y avait de plus remarquable dans son visage, c'était l'éclat de son teint. Je n'en ai jamais vu d'aussi brillant, et brillant est le mot; car sa peau était si transparente qu'elle ne prenait point d'ombre. Aussi ne pouvais-je en rendre l'effet à mon gré: les couleurs me manquaient pour peindre cette fraîcheur, ces tons si fins qui n'appartenaient qu'à cette charmante figure et que je n'ai retrouvés chez aucune autre femme.
À la première séance, l'air imposant de la reine m'intimida d'abord prodigieusement; mais S. M. me parla avec tant de bonté que sa grâce si bienveillante dissipa bientôt cette impression. C'est alors que je fis le portrait qui la représente avec un grand panier, vêtue d'une robe de satin et tenant une rose à la main. Ce portrait était destiné à son frère, l'empereur Joseph II, et la reine m'en ordonna deux copies: l'une pour l'impératrice de Russie, l'autre pour ses appartements de Versailles ou de Fontainebleau."
Extrait des mémoires du comte d'Hézècques :
"Lorsque j'arrivai à Versailles, la reine était dans sa trente et unième année, et dans tout l'éclat de sa beauté ; car cette princesse, qui ne fut point ce qu'on peut appeler jolie, et qui n'avait pour elle que son port majestueux, sa tenue de reine, possédait alors tous ces avantages à un plus haut degré que lorsqu'elle était arrivée en France, à l'âge de quinze ans. Quand elle sortait de son appartement, au bout de la galerie, pour venir, le dimanche, chercher le roi et aller à la messe, on voyait, au-dessus de son entourage, s'agiter les plumes de sa coiffure, et, selon l'expression de Fénelon, "elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent." Il paraît qu'à cette époque elle prenait cette démarche un peu fière, pour confondre les calomniateurs audacieux qui avaient voulu la compromettre dans une procédure odieuse, et la faire passer pour complice d'une infâme escroquerie."
Voici la réponse de Sénac de Meilhan (cité par Marguerite Jallut, in "Marie-Antoinette et ses peintres") :
"Marie-Antoinette avait plus d'éclat que de beauté, chacun de ses traits pris séparément n'avait rien de remarquable ; mais leur ensemble avait le plus grand agrément. Ce mot si prodigué de "charmes" était, pour peindre les grâces de cet ensemble, le mot propre. Aucune femme ne portait mieux sa tête, qui était attachée de manière à ce que chacun de ses mouvements eut de la grâce et de la noblesse. Sa démarche était noble et légère et rappelait cette expression de Virgile : Incessu patuit Dea. Ce qu'il y avait de plus rare dans sa personne était l'union de la grâce et de la dignité la plus imposante."
Voici ce qu'en pense le comte de Tilly (mémoires) :
"J'ai beaucoup entendu parler de la beauté de cette princesse et j'avoue que je n'ai jamais absolument partagé cette opinion ; mais elle avait ce qui vaut mieux sur le trône que la beauté parfaite, la figure d'une Reine de France, même dans les instants où elle cherchait le plus à ne paraître qu'une jolie femme; Elle avait des yeux qui n'étaient pas beaux, mais qui prenaient tous les caractères : la bienveillance ou l'aversion se peignaient dans ce regard plus singulièrement que je ne l'ai rencontré ailleurs : je ne suis pas bien sûr que son nez fût celui de son visage. Sa bouche était décidément désagréable : cette lèvre épaisse, avancée, et quelquefois tombante, a été citée comme donnant à sa physionomie un signe noble et distinctif ; elle n'eût pu servir qu'à feindre la colère et l'indignation, et ce n'est pas là l'expression habituelle de la beauté ; sa peau était admirable, ses épaules et son cou l'étaient aussi ; la poitrine un peu trop pleine, et la taille eût pu être plus élégante ; je n'ai plus revu d'aussi beaux bras et d'aussi belles mains. Elle avait deux espèces de démarche, l'une ferme, un peu pressée, et toujours noble, l'autre plus molle et plus balancée, je dirais presque caressante, mais n'inspirant pourtant pas l'oubli du respect. On n'a jamais fait la révérence avec tant de grâce, saluant dix personnes en se ployant une seule fois, et donnant de la tête et du regard, à chacun ce qui lui revenait […]. En un mot, si je ne me trompe, comme on offre une chaise aux autres femmes, on aurait presque toujours voulu lui approcher son trône."
Extrait des mémoires de Madame Vigée-Lebrun :
"C'est en l'année 1779... que j'ai fait pour la première fois le portrait de la reine, alors dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté. Marie-Antoinette était grande, admirablement bien faite, assez grasse sans l'être trop. Ses bras étaient superbes, ses mains petites, parfaites de forme, et ses pieds charmants. Elle était la femme de France qui marchait le mieux; portant la tête fort élevée, avec une majesté qui faisait reconnaître la souveraine au milieu de toute sa cour, sans pourtant que cette majesté nuisît en rien à tout ce que son aspect avait de doux et de bienveillant. Enfin, il est très difficile de donner à qui n'a pas vu la reine une idée de tant de grâces et de tant de noblesse réunies. Ses traits n'étaient point réguliers, elle tenait de sa famille cet ovale long et étroit particulier à la nation autrichienne. Elle n'avait point de grands yeux; leur couleur était presque bleue; son regard était spirituel et doux, son nez fin et joli, sa bouche pas trop grande, quoique les lèvres fussent un peu fortes. Mais ce qu'il y avait de plus remarquable dans son visage, c'était l'éclat de son teint. Je n'en ai jamais vu d'aussi brillant, et brillant est le mot; car sa peau était si transparente qu'elle ne prenait point d'ombre. Aussi ne pouvais-je en rendre l'effet à mon gré: les couleurs me manquaient pour peindre cette fraîcheur, ces tons si fins qui n'appartenaient qu'à cette charmante figure et que je n'ai retrouvés chez aucune autre femme.
À la première séance, l'air imposant de la reine m'intimida d'abord prodigieusement; mais S. M. me parla avec tant de bonté que sa grâce si bienveillante dissipa bientôt cette impression. C'est alors que je fis le portrait qui la représente avec un grand panier, vêtue d'une robe de satin et tenant une rose à la main. Ce portrait était destiné à son frère, l'empereur Joseph II, et la reine m'en ordonna deux copies: l'une pour l'impératrice de Russie, l'autre pour ses appartements de Versailles ou de Fontainebleau."
Extrait des mémoires du comte d'Hézècques :
"Lorsque j'arrivai à Versailles, la reine était dans sa trente et unième année, et dans tout l'éclat de sa beauté ; car cette princesse, qui ne fut point ce qu'on peut appeler jolie, et qui n'avait pour elle que son port majestueux, sa tenue de reine, possédait alors tous ces avantages à un plus haut degré que lorsqu'elle était arrivée en France, à l'âge de quinze ans. Quand elle sortait de son appartement, au bout de la galerie, pour venir, le dimanche, chercher le roi et aller à la messe, on voyait, au-dessus de son entourage, s'agiter les plumes de sa coiffure, et, selon l'expression de Fénelon, "elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent." Il paraît qu'à cette époque elle prenait cette démarche un peu fière, pour confondre les calomniateurs audacieux qui avaient voulu la compromettre dans une procédure odieuse, et la faire passer pour complice d'une infâme escroquerie."
Dernière édition par Cosmo le Jeu 17 Juil 2014, 23:10, édité 2 fois
cosmo- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
La beauté de Marie-Antoinette n'a rien d'inné : certaines belles personnes n'ont aucun honneur à l'être car elles le doivent à la beauté de leurs parents. Pour Marie-Antoinette , Elle a le front, la lèvre, les yeux et l'oval du visage de Sa famille et part donc avec ce que certains (pas moi ) pourraient considérer comme des désavantages .
Aussi c'est à Sa grâce absolue, à la majesté de Sa démarche, de Sa façon de danser, à l'allure de Sa mise, qu'Elle doit Sa réputation si radieuse. N'y a-t-il pas de plus belle beauté que le charme? Un physique peut être sans faille, mais lisse et ... vide ! Les défauts familiaux du physique de Marie-Antoinette Lui donne de l'authenticité dans Sa physionomie et ne La rend que plus touchante encore dans l'attrait qu'Elle suscite :;\':;\':;
Bien à vous.
Aussi c'est à Sa grâce absolue, à la majesté de Sa démarche, de Sa façon de danser, à l'allure de Sa mise, qu'Elle doit Sa réputation si radieuse. N'y a-t-il pas de plus belle beauté que le charme? Un physique peut être sans faille, mais lisse et ... vide ! Les défauts familiaux du physique de Marie-Antoinette Lui donne de l'authenticité dans Sa physionomie et ne La rend que plus touchante encore dans l'attrait qu'Elle suscite :;\':;\':;
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Majesté a écrit:La beauté de Marie-Antoinette n'a rien d'inné : certaines belles personnes n'ont aucun honneur à l'être car elles le doivent à la beauté de leurs parents. Pour Marie-Antoinette , Elle a le front, la lèvre, les yeux et l'oval du visage de Sa famille et part donc avec ce que certains (pas moi ) pourraient considérer comme des désavantages .
Aussi c'est à Sa grâce absolue, à la majesté de Sa démarche, de Sa façon de danser, à l'allure de Sa mise, qu'Elle doit Sa réputation si radieuse. N'y a-t-il pas de plus belle beauté que le charme? Un physique peut être sans faille, mais lisse et ... vide ! Les défauts familiaux du physique de Marie-Antoinette Lui donne de l'authenticité dans Sa physionomie et ne La rend que plus touchante encore dans l'attrait qu'Elle suscite :;\':;\':;
Bien à vous.
Merci Cosmo pour les extraits. Je vais essayer de trouver d'autres extraits de contemporains qui ont parlé de sa "beauté" quand je serai chez moi
Tout à fait d'accord avec Majesté. Je suis du même avis
Un jour un ami est venu chez moi qui ne connaissait rien de Marie Antoinette et quand il voyait le buste d'après Félix Lecomte sur ma cheminée, il s'exclame : "Mais elle n'est pas belle !" ... Je lui rétorquais qu'elle l'était pour la grâce et le charme de sa personne et qu'elle l'est toujours pour ceux qui s'intéressent vraiment à sa vie de femme et de reine.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Comte d'Hézècques a écrit:Un jour un ami est venu chez moi qui ne connaissait rien de Marie Antoinette et quand il voyait le buste d'après Félix Lecomte sur ma cheminée, il s'exclame : "Mais elle n'est pas belle !" ... Je lui rétorquais qu'elle l'était pour la grâce et le charme de sa personne et qu'elle l'est toujours pour ceux qui s'intéressent vraiment à sa vie de femme et de reine.
Pareil pour moi! J'ai les mêmes commentaires. Mais nous devons également nous rappeler que les canons de beauté du XVIIIe ne sont pas les mêmes que ceux du XXIe... c'est ce que j'ajouterai aussi aux commentaires.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Le mot pour Elle est charisme - dont elle avait beaucoup. Strictement, non, elle n'avait pas le visage d'une beauté classique, mais son allure, ses manières, sa grâce, son charme, sa vivacité, éblouissaient toujours ses interlocuteurs. Même ses ennemis en sentaient la force. Elle avait cette qualité extraordinaire, un 'je ne sais quoi' qui est très difficile à mettre sur un tableau. Mais en lisant les mots de ceux qui l'avaient connue, c'était clairement une femme tout à fait charmante.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
A l'époque moderne si nous regardons le visage de LADY DI elle n'était pas superbe, elle avait un nez assez fort et sa manière de regarder par dessous, qui avait été rectifiée, n'était pas très agréable.
Elle avait du charme !!!!!!!
Comparons avec ELISABETH II - jeune fille et jeune femme elle était fraiche, sans grande beauté par rapport à sa sœur qui était différente, plus piquante.
On avait dit que la reine ELISABETH n'était pas belle, mais qu'elle avait un grain de peau superbe - une vraie rose anglaise.
Elle est maintenant une belle LADY et a toujours autant de grâce bien qu'ayant un bel âge.
Dommage de n'avoir pas de photos de MARIE ANTOINETTE, nous devons faire confiance aux artistes, et aux mémoires..... mais quel personnage, nous l'aimons point pour sa seule beauté, mais pour ELLE-MÊME et l'admirons pour sa force de caractère dans les mauvais moments.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Cette étude rend parfaitement SA MAJESTE
Elle avait du charme !!!!!!!
Comparons avec ELISABETH II - jeune fille et jeune femme elle était fraiche, sans grande beauté par rapport à sa sœur qui était différente, plus piquante.
On avait dit que la reine ELISABETH n'était pas belle, mais qu'elle avait un grain de peau superbe - une vraie rose anglaise.
Elle est maintenant une belle LADY et a toujours autant de grâce bien qu'ayant un bel âge.
Dommage de n'avoir pas de photos de MARIE ANTOINETTE, nous devons faire confiance aux artistes, et aux mémoires..... mais quel personnage, nous l'aimons point pour sa seule beauté, mais pour ELLE-MÊME et l'admirons pour sa force de caractère dans les mauvais moments.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
Cette étude rend parfaitement SA MAJESTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
MARIE ANTOINETTE a écrit:A l'époque moderne si nous regardons le visage de LADY D elle n'était pas superbe, elle avait un nez assez fort et sa manière de regarder par dessous, qui avait été rectifiée, n'était pas très agréable.
Elle avait du charme !!!!!!!
Comparons avec ELISABETH II - jeune fille et jeune femme elle était fraiche, sans grande beauté par rapport à sa sœur qui était différente, plus piquante.
On avait dit que la reine ELISABETH n'était pas belle, mais qu'elle avait un grain de peau superbe - une vraie rose anglaise.
Elle est maintenant une belle LADY et a toujours autant de grâce bien qu'ayant un bel âge.
Ah, mais si, la reine Elisabeth II était belle – ses yeux sont merveilleux, et je l'ai vue de près assez de fois pour sentir tout leur effet. Pourtant elle n'a jamais été un glamour girl – elle est gracieuse et majestueuse. C'est une reine!
Mais la Princesse Margaret, elle avait la beauté et l'éclat… malheureusement elle ne les a pas gardés.
D'accord avec vous sur Diana (je l'ai vue aussi beaucoup de fois). Elle avait un charisme énorme, et à mon avis, elle était beaucoup plus séduisante à trente-six ans qu'elle ne l'était à vingt ans.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Je suis entièrement d'accord avec vous, chère MARIE ANTOINETTE. C'est sans nul doute le plus beau portrait de la reine, avec le pastel de 1791/1792 réalisé par Kucharsky.
Il est difficile de se faire une idée de la beauté d'une personne, sans l'avoir vue parler et se mouvoir. L'élégance d'une personne, ses gestes, sa façon de se tenir en privé comme en public, sa façon de parler, de s'habiller etc... tous ces éléments font beaucoup pour ajouter (ou au contraire, enlever boudoi32 ) à l'attrait d'une personne. Or, la majorité des contemporains de la reine s'accordent pour le dire : Marie-Antoinette charmait tout le monde (à l'inverse de Louis XVI, d'ailleurs).
Je profite de ce message pour vous citer . Vous nous faisiez part il y a quelques années (dans une autre vie ) de l'extrait suivant du journal de Madame Cradock, en date du 2 juillet 1784 se rendant aux Tuileries :
"La Reine y avait couché la nuit précédente et à notre arrivée nous vîmes le Roi de Suède et Madame de France qui venaient présenter leurs hommages à la Souveraine.
Vers deux heures et demie, ils partirent tous pour Versailles. Le Roi de Suède (Gustave III) sortit le premier. Cette fois il me parut complètement différent de ce que je l'avais jugé à l'Opéra. Vu en plein jour, je le trouvais laid : nulle grâce ni dans ses traits, ni dans sa personne, ni dans sa démarche.
Quelques minutes après, parut Sa Majesté accompagnée de deux dames : Madame de France et une dame de la cour, d'un gentilhomme de la chambre et d'un page portant sa queue. Elle est jolie, très blonde et d'une taille moyenne. Toute sa personne respire un air naturel de dignité sans fierté. Sa toilette, pleine de distinction, était très simple.
Des paniers peu exagérés, une robe à la turque en taffetas gorge de pigeon (brun clair nuancé de bleu), bordée tout autour d'un étroit ruban blanc ; le corsage garni de très petits boutons d'agate. Coiffée un peu bas, ses cheveux disparaissaient en partie sous un mélange élégant de gaze et de rubans bleus. Peu de rouge. Madame Élisabeth et la dame d'honneur, bien moins jolies que la Reine, sont plus fortes. La première portait une robe à raies ; la seconde une robe tout unie en lustrine foncée avec un grand pli prenant du dos et tombant jusqu'à terre. Nous ne quittâmes le palais qu'après le départ des voitures de la Cour, et revînmes par le bac".
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Voici maintenant la description de la reine, que l'on trouve dans les mémoires de la duchesse d'Abrantès :
"Elle avait dans sa personne l'élégance de son esprit et de ses goûts. Sans être très-grande, sa taille avait une juste proportion, qu'elle doublait lorsqu'elle traversait la galerie de Versailles avec cette dignité gracieuse qui la rendait adorable et se manifestait par le moindre de ses mouvements... Ses cheveux étaient charmants, son teint admirable, ses bras et ses mains beaux à servir de modèle. Si l'on ajoute à tous ces avantages une bonne grâce inimitable et le prestige magique du rang de reine de France, on ne s'étonnera plus de l'enthousiasme délirant qu'inspira si longtemps Marie-Antoinette à la France entière."
On précisera tout de même que la duchesse n'a pas vu la reine, étant née en 1784... et que ses mémoires ont été très remaniés par son jeune amant Honoré de Balzac.
"Elle avait dans sa personne l'élégance de son esprit et de ses goûts. Sans être très-grande, sa taille avait une juste proportion, qu'elle doublait lorsqu'elle traversait la galerie de Versailles avec cette dignité gracieuse qui la rendait adorable et se manifestait par le moindre de ses mouvements... Ses cheveux étaient charmants, son teint admirable, ses bras et ses mains beaux à servir de modèle. Si l'on ajoute à tous ces avantages une bonne grâce inimitable et le prestige magique du rang de reine de France, on ne s'étonnera plus de l'enthousiasme délirant qu'inspira si longtemps Marie-Antoinette à la France entière."
On précisera tout de même que la duchesse n'a pas vu la reine, étant née en 1784... et que ses mémoires ont été très remaniés par son jeune amant Honoré de Balzac.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Dans un livre sur la reine en ma possession, j'ai trouvé un article fort intéressant sur la physionomie de Marie Antoinette, et j'étais assez touché de lire ceci :
« J'ai bien à joindre aux documents graphiques le récit d'un témoin oculaire, mon grand-oncle François Ravillon, consul de Sardaigne à Bordeaux, lequel se rappelait la reine pour l'avoir entrevue en 1789, dans les jardins de Versailles.
En 1860, mon oncle approchait de ses quatre-vingt-dix ans et moi je n'en avais guère plus de neuf ou dix ; si la précision de mon vieux parent était extrême, j'ai dû perdre beaucoup de détails. Il parlait d'une personne plus haute que lui - d'après son calcul, lui-même comptait un peu plus de cinq pieds, - une dame plutôt blonde, encore que la poudre empêchât de bien juger « son cheveu », et marchant, comme il disait, « en poule », c'est-à-dire en secouant à chaque pas la tête. Somme toute, mon oncle n'avait pas trouvé la reine jolie au sens ordinaire du mot, imposante seulement et pleine de majesté (...) »
Il s'agit d'un extrait de l'article Marie Antoinette était-elle jolie ?, paru en 1894 dans un livre édité par La Vie Contemporaine/Librairie Nilsson, et écrit par Henri Bouchot.
« J'ai bien à joindre aux documents graphiques le récit d'un témoin oculaire, mon grand-oncle François Ravillon, consul de Sardaigne à Bordeaux, lequel se rappelait la reine pour l'avoir entrevue en 1789, dans les jardins de Versailles.
En 1860, mon oncle approchait de ses quatre-vingt-dix ans et moi je n'en avais guère plus de neuf ou dix ; si la précision de mon vieux parent était extrême, j'ai dû perdre beaucoup de détails. Il parlait d'une personne plus haute que lui - d'après son calcul, lui-même comptait un peu plus de cinq pieds, - une dame plutôt blonde, encore que la poudre empêchât de bien juger « son cheveu », et marchant, comme il disait, « en poule », c'est-à-dire en secouant à chaque pas la tête. Somme toute, mon oncle n'avait pas trouvé la reine jolie au sens ordinaire du mot, imposante seulement et pleine de majesté (...) »
Il s'agit d'un extrait de l'article Marie Antoinette était-elle jolie ?, paru en 1894 dans un livre édité par La Vie Contemporaine/Librairie Nilsson, et écrit par Henri Bouchot.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
La duchesse d'Abrantès... N'est-ce pas celle que justement, Balzac surnomma la duchesse d'Abracabrantès ? :
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Gouverneur Morris a écrit:La duchesse d'Abrantès... N'est-ce pas celle que justement, Balzac surnomma la duchesse d'Abracabrantès ? :
Si tu le dis. C'est d'ailleurs sans doute lui qui a écrit la description de Marie-Antoinette, que l'on trouve dans les mémoires de sa maîtresse.
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Cosmo a écrit:Voici la réponse de Sénac de Meilhac (cité par Marguerite Jallut, in "Marie-Antoinette et ses peintres") :
"Marie-Antoinette avait plus d'éclat que de beauté, chacun de ses traits pris séparément n'avait rien de remarquable ; mais leur ensemble avait le plus grand agrément. Ce mot si prodigué de "charmes" était, pour peindre les grâces de cet ensemble, le mot propre. Aucune femme ne portait mieux sa tête, qui était attachée de manière à ce que chacun de ses mouvements eut de la grâce et de la noblesse. Sa démarche était noble et légère et rappelait cette expression de Virgile : Incessu patuit Dea. Ce qu'il y avait de plus rare dans sa personne était l'union de la grâce et de la dignité la plus imposante."
Ce passage me rappelle furieusement les mots de Quentin Craufurd dans ses 'Mélanges d'histoire, de littérature etc.' (Paris, 1802). Et Craufurd parlait d'expérience, car il connaissait bien la reine. En revanche, je n'ai jamais lu le nom de Sénac de Meilhac en faisant mes recherches sur Marie-Antoinette. Voici Craufurd:
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Cosmo a écrit:Gouverneur Morris a écrit:La duchesse d'Abrantès... N'est-ce pas celle que justement, Balzac surnomma la duchesse d'Abracabrantès ? :
Si tu le dis. C'est d'ailleurs sans doute lui qui a écrit la description de Marie-Antoinette, que l'on trouve dans les mémoires de sa maîtresse.
Bon apparemment c'était Théophile Gautier, et duchesse d'Abracadabrantès.
Désolé !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
evelynfarr a écrit:Cosmo a écrit:Voici la réponse de Sénac de Meilhac (cité par Marguerite Jallut, in "Marie-Antoinette et ses peintres") :
"Marie-Antoinette avait plus d'éclat que de beauté, chacun de ses traits pris séparément n'avait rien de remarquable ; mais leur ensemble avait le plus grand agrément. Ce mot si prodigué de "charmes" était, pour peindre les grâces de cet ensemble, le mot propre. Aucune femme ne portait mieux sa tête, qui était attachée de manière à ce que chacun de ses mouvements eut de la grâce et de la noblesse. Sa démarche était noble et légère et rappelait cette expression de Virgile : Incessu patuit Dea. Ce qu'il y avait de plus rare dans sa personne était l'union de la grâce et de la dignité la plus imposante."
Ce passage me rappelle furieusement les mots de Quentin Craufurd dans ses 'Mélanges d'histoire, de littérature etc.' (Paris, 1802). Et Craufurd parlait d'expérience, car il connaissait bien la reine. En revanche, je n'ai jamais lu le nom de Sénac de Meilhac en faisant mes recherches sur Marie-Antoinette. Voici Craufurd:
How interesting !
Bizarrement, ce même passage est attribué à Sénac de Meilhan dans les "notes et éclaircissements historiques" des mémoires (partiellement) apocryphes de Joseph Weber :
Gabriel Sénac de Meilhan (et non "Meilhac" comme indiqué par erreur dans mon premier message ) est un écrivain français né en 1736 et mort en 1803. C'est donc un contemporain de Marie-Antoinette. Il gravitait autour de Choiseul et espérait même être nommé Contrôleur général des finances en 1785 (il fût très déçu par la nomination de Necker).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Sénac_de_Meilhan
Dernière édition par Cosmo le Jeu 17 Juil 2014, 22:17, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Voici une autre description de la reine, par Sir Wiliam Wraxall :
"Dans l'été de 1776, lorsque je quittai la France, Marie-Antoinette venait d'atteindre au plus haut degré de sa beauté et de sa popularité. Ses charmes personnels que Burke a exagérés, consistaient plus dans son air de dignité, la noblesse de sa taille et les grâces de son maintien, qui tous annonçaient une reine, que dans ses traits qui manquaient de douceur et de régularité. Elle avait les yeux faibles ou plutôt échauffés ; mais son teint qui était éblouissant, sa jeunesse, la richesse de sa parure dans laquelle elle montrait beaucoup de goût, frappaient tous ceux qui la voyaient."
"Dans l'été de 1776, lorsque je quittai la France, Marie-Antoinette venait d'atteindre au plus haut degré de sa beauté et de sa popularité. Ses charmes personnels que Burke a exagérés, consistaient plus dans son air de dignité, la noblesse de sa taille et les grâces de son maintien, qui tous annonçaient une reine, que dans ses traits qui manquaient de douceur et de régularité. Elle avait les yeux faibles ou plutôt échauffés ; mais son teint qui était éblouissant, sa jeunesse, la richesse de sa parure dans laquelle elle montrait beaucoup de goût, frappaient tous ceux qui la voyaient."
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Voici enfin la description (ampoulée ) qu'en fait Joseph Weber, dans ses mémoires (p. 71) :
"Quant à la reine, l'homme qui eût voulu peindre la majesté royale dans tout son éclat et la bonté souveraine avec tous ses charmes ; l'homme qui eût désiré de bien concevoir, pour bien l'exprimer, la réunion de la noblesse et des grâces, le doux mais imposant mélange de ces deux pouvoirs appartenant l'un à la grandeur et l'autre à la beauté ; je demande s'il eût eu autre chose à faire que de contempler Marie-Antoinette tenant sa cour, traversant la galerie avec tout son cortège pour aller à la chapelle, ou même se rendant seule chez ses enfants, et rassemblant toute sa dignité dans sa personne".
"Quant à la reine, l'homme qui eût voulu peindre la majesté royale dans tout son éclat et la bonté souveraine avec tous ses charmes ; l'homme qui eût désiré de bien concevoir, pour bien l'exprimer, la réunion de la noblesse et des grâces, le doux mais imposant mélange de ces deux pouvoirs appartenant l'un à la grandeur et l'autre à la beauté ; je demande s'il eût eu autre chose à faire que de contempler Marie-Antoinette tenant sa cour, traversant la galerie avec tout son cortège pour aller à la chapelle, ou même se rendant seule chez ses enfants, et rassemblant toute sa dignité dans sa personne".
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Description, par Madame Campan, de Marie-Antoinette à l'âge de 15 ans :
"Madame la dauphine, alors âgée de quinze ans, éclatante de fraîcheur, parut mieux que belle à tous les yeux. Sa démarche tenait à la fois du maintien imposant des princesses de sa maison, et des grâces françaises ; ses yeux étaient doux, son sourire aimable. Lorsqu’elle se rendait à la chapelle, dès les premiers pas qu’elle avait faits dans la longue galerie, elle avait découvert, jusqu’à l’extrémité de cette pièce, les personnes qu’elle devait saluer avec les égards dûs au rang, celles à qui elle accorderait une inclination de tête, celles enfin, qui devaient se contenter d’un sourire, en lisant dans ses yeux un sentiment de bienveillance fait pour consoler de n’avoir pas de droits aux honneurs.
Louis XV fut enchanté de la jeune dauphine ; il n’était question que de ses grâces, de sa vivacité et de la justesse de ses reparties. Elle obtint encore plus de succès auprès de la famille royale, lorsqu’on la vit dépouillée de tout l’éclat des diamans dont elle avait été ornée pendant les premiers jours de son mariage. Vêtue d’une légère robe de gaze ou de taffetas, on la comparait à la Vénus de Médicis, à l’Atalante des jardins de Marly. Les poëtes célébrèrent ses charmes, les peintres voulurent rendre ses traits."
"Madame la dauphine, alors âgée de quinze ans, éclatante de fraîcheur, parut mieux que belle à tous les yeux. Sa démarche tenait à la fois du maintien imposant des princesses de sa maison, et des grâces françaises ; ses yeux étaient doux, son sourire aimable. Lorsqu’elle se rendait à la chapelle, dès les premiers pas qu’elle avait faits dans la longue galerie, elle avait découvert, jusqu’à l’extrémité de cette pièce, les personnes qu’elle devait saluer avec les égards dûs au rang, celles à qui elle accorderait une inclination de tête, celles enfin, qui devaient se contenter d’un sourire, en lisant dans ses yeux un sentiment de bienveillance fait pour consoler de n’avoir pas de droits aux honneurs.
Louis XV fut enchanté de la jeune dauphine ; il n’était question que de ses grâces, de sa vivacité et de la justesse de ses reparties. Elle obtint encore plus de succès auprès de la famille royale, lorsqu’on la vit dépouillée de tout l’éclat des diamans dont elle avait été ornée pendant les premiers jours de son mariage. Vêtue d’une légère robe de gaze ou de taffetas, on la comparait à la Vénus de Médicis, à l’Atalante des jardins de Marly. Les poëtes célébrèrent ses charmes, les peintres voulurent rendre ses traits."
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Description de Marie-Antoinette, par Lafont d'Aussone :
"Marie-Antoinette avait une de ces figures plus frappantes que régulières, et dont la physionomie et les grâces distinguées constituent la véritable beauté. Ses grands yeux bleus, à fleur de tête, laissaient voir tout son génie et son esprit, esprit de discernement, et non pas d'ostentation ; esprit de supériorité obligée, qui, chez les souverains, est un attribut d'état, comme chez les particuliers une parure. Son nez légèrement aquilin n'était pas aussi prononcé que dans les médailles. Son front, assez élevé, formait, dans son milieu, comme une division ou fossette, pour se dessiner un peu carrément au-dessus des tempes, comme tous les fronts des princes lorrains. Son col, par son élévation, favorisait le port libre et majestueux de sa tête, et autorisait ces larges nattes mouvantes et ces boucles parfumées, à quoi se prêtaient ses beaux cheveux. Ils étaient blonds, cendrés, et donnèrent naissance à la mode la plus durable qu'on ait vue en France, et qu'aient adoptée les pays étrangers. Longtemps nous n'aimâmes qu'une couleur, la couleur cheveux de la reine."
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"Marie-Antoinette avait une de ces figures plus frappantes que régulières, et dont la physionomie et les grâces distinguées constituent la véritable beauté. Ses grands yeux bleus, à fleur de tête, laissaient voir tout son génie et son esprit, esprit de discernement, et non pas d'ostentation ; esprit de supériorité obligée, qui, chez les souverains, est un attribut d'état, comme chez les particuliers une parure. Son nez légèrement aquilin n'était pas aussi prononcé que dans les médailles. Son front, assez élevé, formait, dans son milieu, comme une division ou fossette, pour se dessiner un peu carrément au-dessus des tempes, comme tous les fronts des princes lorrains. Son col, par son élévation, favorisait le port libre et majestueux de sa tête, et autorisait ces larges nattes mouvantes et ces boucles parfumées, à quoi se prêtaient ses beaux cheveux. Ils étaient blonds, cendrés, et donnèrent naissance à la mode la plus durable qu'on ait vue en France, et qu'aient adoptée les pays étrangers. Longtemps nous n'aimâmes qu'une couleur, la couleur cheveux de la reine."
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Voici la description de Marie-Antoinette par Galard de Montjoie, contemporain de Marie-Antoinette (1746-1816) :
"(...) la reine de France rappelait encore l'impératrice d'Allemagne : elle était belle comme l'avait été Marie-Thérèse au printems de sa vie ; elle n'avait ni moins de majesté dans son port, ni moins de dignité dans son maintien. Tous les contours de sa taille un peu au-dessus de la médiocre, étaient parfaitement dessinés. Sa démarche mesurée et grave sans affectation, annonçait la compagne d'un grand roi. Elle portait sa tête avec une sorte de fierté que tempéraient la douceur de son regard et le sourire qui était toujours sur sa bouche. Son front suffisamment élevé et qu'ornaient des cheveux d'un beau blond, bien plantés, donnaient à l'ensemble de son visage un bel ovale et un peu allongé, une expression de franchise, qui tout-à-la-fois inspirait et sollicitait la confiance. Ses sourcils bien fournis étaient arqués avec grâce. Ses yeux bleus sans fadeur, et où brillaient la bonté et la vivacité, commandaient à-la-fois le respect et l'intérêt le plus tendre. Elle avait les dents belles, la bouche petite, mais la lèvre inférieure un peu épaisse, comme tous les princes de la maison d'Autriche. Son nez était aquilin et légèrement effilé à l'extrémité. Elle avait des couleurs naturelles, et le fond de son teint était d'un éclat éblouissant. Mais ce qui semblait particulier à cette princesse, c'était le charme inexprimable qu'elle mettait dans ses manières et dans les discours obligeans qu'elle adressait aux personnes qu'elle honorait de son estime et de sa confiance. Telle était Marie-Antoinette. (...)"
"(...) la reine de France rappelait encore l'impératrice d'Allemagne : elle était belle comme l'avait été Marie-Thérèse au printems de sa vie ; elle n'avait ni moins de majesté dans son port, ni moins de dignité dans son maintien. Tous les contours de sa taille un peu au-dessus de la médiocre, étaient parfaitement dessinés. Sa démarche mesurée et grave sans affectation, annonçait la compagne d'un grand roi. Elle portait sa tête avec une sorte de fierté que tempéraient la douceur de son regard et le sourire qui était toujours sur sa bouche. Son front suffisamment élevé et qu'ornaient des cheveux d'un beau blond, bien plantés, donnaient à l'ensemble de son visage un bel ovale et un peu allongé, une expression de franchise, qui tout-à-la-fois inspirait et sollicitait la confiance. Ses sourcils bien fournis étaient arqués avec grâce. Ses yeux bleus sans fadeur, et où brillaient la bonté et la vivacité, commandaient à-la-fois le respect et l'intérêt le plus tendre. Elle avait les dents belles, la bouche petite, mais la lèvre inférieure un peu épaisse, comme tous les princes de la maison d'Autriche. Son nez était aquilin et légèrement effilé à l'extrémité. Elle avait des couleurs naturelles, et le fond de son teint était d'un éclat éblouissant. Mais ce qui semblait particulier à cette princesse, c'était le charme inexprimable qu'elle mettait dans ses manières et dans les discours obligeans qu'elle adressait aux personnes qu'elle honorait de son estime et de sa confiance. Telle était Marie-Antoinette. (...)"
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Description de Marie-Antoinette, à l'âge de 15 ans, au moment du cérémonial suivant son arrivée en France, par la comtesse d'Adhémar (in "Souvenirs sur Marie-Antoinette") :
"(...) aussitôt que, selon les règles du cérémonial, on lui eût ôté ses vêtements autrichiens pour la parer d'une robe française, on fut frappé de la grâce incomparable de sa taille, de la noblesse de son port et de sa beauté à la fois douce et fière ; son teint, délicatement nuancé de rose, était éclatant de blancheur ; ses yeux bleus avaient un attrait irrésistible ; son sourire candide tempérait l'expression quelque peu hautaine de sa bouche ; en un mot, on reconnaissait en elle la digne fille des Césars, rehaussée de tous les charmes de la jeunesse. (...)"
Les "Souvenirs" de la comtesse d'Adhémar sont néanmoins à prendre avec des pincettes, leur authenticité n'étant pas établie avec certitude.
"(...) aussitôt que, selon les règles du cérémonial, on lui eût ôté ses vêtements autrichiens pour la parer d'une robe française, on fut frappé de la grâce incomparable de sa taille, de la noblesse de son port et de sa beauté à la fois douce et fière ; son teint, délicatement nuancé de rose, était éclatant de blancheur ; ses yeux bleus avaient un attrait irrésistible ; son sourire candide tempérait l'expression quelque peu hautaine de sa bouche ; en un mot, on reconnaissait en elle la digne fille des Césars, rehaussée de tous les charmes de la jeunesse. (...)"
Les "Souvenirs" de la comtesse d'Adhémar sont néanmoins à prendre avec des pincettes, leur authenticité n'étant pas établie avec certitude.
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
Cosmo a écrit: Mais ce qui semblait particulier à cette princesse, c'était le charme inexprimable qu'elle mettait dans ses manières et dans les discours obligeans qu'elle adressait aux personnes qu'elle honorait de son estime et de sa confiance. Telle était Marie-Antoinette[/i]. (...)"
Cette description me donne une bonne idée de sa présence – et cela est caractéristique pour ceux qui ont connu la reine. On remarquait toujours son charme.
Quelques descriptions de la jeune Marie-Antoinette par Fersen dans ses lettres à son père:
"La reine, qui est charmante, dit en me voyant: Ah, c'est une ancienne connaissance…." (août 1778)
"La reine, qui est la plus aimable et la plus jolie princesse que je connoisse…" (sept 1778)
"C'est la princesse la plus aimable que je connoisse" (novembre 1778)
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Re: Marie-Antoinette était-elle belle ?
... "charmante", "la plus jolie", "la plus aimable" ... et on voudrait nous faire croire que Fersen n'était pas amoureux de Marie-Antoinette ?
Fersen restera sous le charme jusqu'à la mort de Marie-Antoinette :
"Je voudrais recueillir sur cette grande et infortunée princesse que j’aimerois toutte ma vie, les détails les plus minutieux, tout d’elle m’est précieux. Oh, combien je me reproche mes torts envers elle et combien je sais à présent que je l’aimois. Eleonore ne la remplacera pas dans mon cœur, quelle douceur, quelle tendresse, quelle bonté, quels soins, quel cœur aimant et sensible et délicat. L’autre (Ndlr : Eleonore Sullivan) n’a pas tout cela…" (Journal de Fersen, 5 novembre 1793).
Fersen restera sous le charme jusqu'à la mort de Marie-Antoinette :
"Je voudrais recueillir sur cette grande et infortunée princesse que j’aimerois toutte ma vie, les détails les plus minutieux, tout d’elle m’est précieux. Oh, combien je me reproche mes torts envers elle et combien je sais à présent que je l’aimois. Eleonore ne la remplacera pas dans mon cœur, quelle douceur, quelle tendresse, quelle bonté, quels soins, quel cœur aimant et sensible et délicat. L’autre (Ndlr : Eleonore Sullivan) n’a pas tout cela…" (Journal de Fersen, 5 novembre 1793).
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