A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
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Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Bonjour Monsieur!Je suis à la recherche de "l'escalier de la Reine",celui qu'elle emprunta pour se rendre de la Conciergerie au Tribunal révolutionnaire pendant son procès.Mes recherches m'ont conduit vers un escalier latéral à la Tour d'Argent conduisant en effet de la Conciergerie vers la salle d'audience de la 1° chambre du tribunal de grande instance et desservant à l'étage supérieur le greffe de la chambre criminelle de la Cour de cassation.Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet?Avec mes remerciements anticipés.
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Bonjour François-Marie ! Soyez le très bienvenu parmi nous . :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
N'a-t-elle pas emprunté l'escalier de Bombec ?
_________________
"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Bonbec fait partie des interrogations...Mais cet escalier n'avait pas d'accès direct au Tribunal.Or,la Reine ne prenait-elle pas aussitôt l'escalier en sortant du tribunal ?
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
François-Marie a écrit:Bonjour Monsieur!Je suis à la recherche de "l'escalier de la Reine",celui qu'elle emprunta pour se rendre de la Conciergerie au Tribunal révolutionnaire pendant son procès.Mes recherches m'ont conduit vers un escalier latéral à la Tour d'Argent conduisant en effet de la Conciergerie vers la salle d'audience de la 1° chambre du tribunal de grande instance et desservant à l'étage supérieur le greffe de la chambre criminelle de la Cour de cassation.Auriez-vous davantage d'informations à ce sujet?Avec mes remerciements anticipés.
Bonjour François-Marie
Bienvenue dans notre forum
Dans Marie-Antoinette du Temple à la Conciergerie de François Macé de Lépinay et Jacques Charles , on nous présente le'escalier ainsi :
La "rue de Paris", vue par un romantique. Elle réunit la salle des gardes (actuelle entrée : l'ouvrage date de 1989) , à l'ancien "corridor central" de la prison . C'est là qu'on a souvent fait partir l'escalier conduisant à la salle du Tribunal révolutionnaire.
La question se pose donc pour les auteurs de savoir où se situait cet escalier... àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
François-Marie a écrit:
Merci pour ces informations.Je vais donc continuer mes recherches.
Continuez aussi à nous faire part de vos trouvailles !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Avez-vous regardé dans les bouquins de Paul Belaiche Daninos ?
Je me souviens qu’il s’était penché sur de nombreux détails de ce genre.
Je me souviens qu’il s’était penché sur de nombreux détails de ce genre.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
XXX
Paul Belaiche-Daninos opte pour l'escalier de la Tour Bonbec en interprétant des témoignages de prisonniers mais cette solution est illogique dès lors qu'il existe un escalier reliant directement la Conciergerie à la salle d'audience(le tribunal révolutionnaire occupait l'actuelle salle de la 1° chambre du TGI). Ceci doit être réexaminé...
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
C’est possible, je ne sais pas.François-Marie a écrit:Paul Belaiche-Daninos opte pour l'escalier de la Tour Bonbec en interprétant des témoignages de prisonniers mais cette solution est illogique dès lors qu'il existe un escalier reliant directement la Conciergerie à la salle d'audience(le tribunal révolutionnaire occupait l'actuelle salle de la 1° chambre du TGI). Ceci doit être réexaminé...
Attendons que d’autres participants essaient de trouver quelques autres informations ou plans.
PS : Merci de ne pas utiliser l’écriture « en gras », sauf si vous avez des problèmes pour lire vos messages.
Auquel cas, les modérateurs se chargeront de corriger la police d’écriture au fur et à mesure, ce n’est pas un problème...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
La nuit, la neige a écrit:
Attendons que d’autres participants essaient de trouver quelques autres informations ou plans.
Il serait bien étonnant que notre Marie-Antoinette n'ait pas son idée sur la question !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Bonjour,
Peut être Lenotre G. donne-t-il la reponse sur la sujet l'escalier de la reine à la Conciergerie dans son ouvrage Le Tribunal révolutionnaire (1793-1795) (1910), qui est sur net free.
Leos
https://archive.org/stream/letribunalrvol00lenouoft/letribunalrvol00lenouoft_djvu.txt
extrait..
LE TRIBUNAL REVOLUTIONNAIRE durant deux heures. Quand celui-ci se fut rassi, la reine, s'approchant de lui, dit : " " Combien vous devez "être fatigué". Monsieur; je suis bien sensible à toutes vos peines. " Cette partie de l'audience s'était prolongée tard dans la cour de l'étroit préau appelé le Cété des Douze et sur lequel prenaient jour plusieurs cachots réservés à des prisonniers hommes, spécialement surveillés [a]; elles suivaient le couloir central, laissaient à gauche la chapelle et le cachot de la reine, passaient par le parloir et se trouvaient au pied de l'escalier de la Chapelle, sans avoir traversé un seul des endroits publics, si l'on peut dire, et fréquentés de la Conciergerie.
C'est par là que la reine monta au tribunal, il semble qu'on n'en peut douter (b); la porte de son cachot n'était séparée de cet escalier que par la longueur de la chapelle.
D'ailleurs, le plus épris d'exactitude de tous les topographes du vieux Paris, Balzac, ne s'y est pas trompé. Pour écrire La dernière incarnation de Vautrin, roman dont les principales scènes ont pour théâtre le Palais de Justice, il avait sollicité et obtenu, " il le dit, " l'autorisation d'étudier au fond des dédales de l'ancienne Conciergerie qui était, de son temps, à trés peu prés, ce quelle avait été en 1793. Or voici ce qu'il écrit: " A gauche de ce double escalier (le beau degré de l'ancienne chambre des Requêtes attribuée, au temps de Balzac, " la Cour d'assises) se trouve (au premier étage du Palais, a) à Le côté des Douze, dit Nougaret, a aussi une cour qu'occupent les femmes: la partie occupée par les hommes n'a d'autre promenade qu'un corridor obscur dans lequel il faut tenir, pendant le jour, un réverbère allumé et un petit vestibule (c'est une courette) séparé de la cour des femmes par une grille. Les hommes peuvent parler aux femmes, même les embrasser, à travers cette grille et plus d'une fois les épanchements de l'amour y ont fait oublier aux malheureux l'horreur de leur demeure. " On reconnait " cette description que le c"C" des Douze est cette partie de la Conciergerie, restée à peu prés intacte, qui forme l'angle nord-est de la cour actuelle des femmes.
6) Cependant, afin de ne rien passer sous silence, il faut remarquer qu'un des prisonniers de la Conciergerie, Bimbenet de la Roche, écrit: " " Le jugemenc de la reine commença lundi matin, nous la vîmes passer dans la cour, quatre ou cinq fois, vêtue bien modestement en noir. " Ainsi la Reine serait descendue au tribunal par l'escalier de la Tour Bonbec, et aurait traversé, pour regagner son cachot, tout le préau des hommes. Mais les prisonniers n'étaient en liberté dans ce préau que de six heures du matin " huit heures du soir et sur les six voyages que fit la reine pour aller de sa cellule " la Grand'Chambre, trois au moins s'effectuèrent durant la nuit, à l'heure où les prisonniers, renfermés, n'auraient pu l'apercevoir que par les fenêtres de leur cachot. Voir Un épisode de la Terreur, Barthélémy B. de la Roche, par le comte de Ségur, 1804.
LES GRANDS JODRSsoir"e: " la reprise le président Herman prit la parole: son résumé, qui devait être impartial, fut, en réalité, un second acte d'accusation. Le public, malgré l'heure tardive, ne s'était pas encore lassé: il voulait voir la fin. Dans la Grand'Chambre éclairée par quelques rares chandelles, c'est-"-dire dans la galerie des prisonniers) comme un énorme pilier, un des contreforts du Palais et, dans cette masse, on aperçoit une petite porte. Cette petite porte donne sur un escalier en colimaçon qui descend à la Conciergerie. C'est par là que le procureur général, le directeur de la Conciergerie, les présidents de Cour d'assises, les avocats généraux et le chef de la police de secrete peuvent aller et venir. C'est par un embranchement de cet escalier, aujourd'hui condamné, que Marie-Antoinette, la reine de France, était amenée devant le tribunal révolutionnaire A l'aspect de cet épouvantable escalier, le coeur se serre, quand on pense que la fille de Marie-Thérèse, dont la suite, la coiffure et les paniers remplissaient le grand escalier de Versailles, passait par là " Ce vieux nom de galerie des prisonniers n'indique-t-il pas du reste, que certains prisonniers passaient là, bien avant la révolution, quand on les amenait de la Conciergerie " la Toumelle: et l'indication que l'on trouvera au plan I " Traverse " relevève sur le terrier du rot ne semble-t-il pas designer l'endroit que ces prisonniers traversaient.
Une gravure très connue, contemporaine de l'époque révolutionnaire, représente les Girondins condamnés, sortant de la Grand'Chambre, et traversant la salle des Pas perdus, suivis par le cadavre de Valaz" porté sur un brancard. Où vont*ils? On s'est posé la question: l'artiste les a représentés se dirigeant vers la porte de la salle des Pas perdus qui ouvre sur la galerie Mercière. Ce n'est point là le chemin de la Conciergerie? Mais si, c'est trés exact. On sait qu'ils passèrent dans la chapelle de la prison " qu'on appelle depuis lors salle des Girondins, " la nuit qui s'écoula entre leur condamnation et leur supplice. On les conduit donc, par la salle des Pas perdus et la galerie des prisonniers, " l'escalier de la Chapelle, qui, à cette époque, possédait, outre une porte sur le parloir, une autre porte ouvrant directement sur la chapelle même. On reconnaît trés nettement, aujourd'hui encore les traces de cette, porte actuellement murée, en pénétrant sous la tribune dans l'angle nord-ouest de la chapelle. On comprend que cet itinéraire permettait de conduire au local qui leur était réservé, par la voie la plus directe et la plus sûre, ces condamnés turbulents qui avaient tenté de soulever le peuple et qui auraient pu ameuter les prisonniers. Dans cette longue note, nous n'avons pas cité une seule fois l'escalier qui, de la Grand'Chambre, communiquait autrefois directe-
moutonnaient les têtes parquées, attentives à saisir sur le visage de la prisonnière le moindre signe de faiblesse. Elle était là, luttant toujours, se raidissant, malgré sa fatigue. A côté d'elle se tenait l'officier de gendarmerie De Busne, chargé de la surveiller. Comme elle se plaignit de la soif, ceux qui l'entouraient se regardèrent: aucun d'eux n'osait offrir un verre d'eau à celle qui avait été la reine de France. De Busne, à la fin, se risqua et ce léger service lui valut d'être emprisonné le lendemain.
La nuit, cependant, s'avançait: il faisait froid; les curieux, peu à peu, se faisaient plus rares: renonçant à l'immobilité forcée du prétoire, beaucoup marchaient, par groupes, dans la salle des Pas perdus. Une voix, vers une heure du matin, annonça la fin des plaidoiries: bientôt une autre voix, " qui semblait partir d'une ment avec la Conciergerie, le seul des trois escaliers de cette partie du palais encore existant, et auquel cette pérennité a valu d'hériter des souvenirs attachés aux deux autres: on l'appelle actuellement escalier de la Reine, et l'on assure volontiers que c'est par là que Marie-Antoinette monta au tribunal.
Il est bien certain que cet escalier, que cite aussi Nougaret, servit aux dégagements de la Grand'Ghambre lorsque l'entrée de la Conciergerie, avant les constructions de 1786, se trouvait dans la petite cour par laquelle on pénètre encore actuellement dans la prison, et à laquelle on parvenait alors, de la cour du Mai, par un passage très fréquenté, pratiqué sous la salle des Pas perdus. Mais depuis la reconstruction du Palais, en 1786 il n'était plus utilisé; peut-être même ne l'était-il plus depuis l'élévation du Bâtiment neuf. Tous les plans de ce bâtiment neuf {Archives nationales. H, 744-743) indiquent cet escalier comme étant condamné et transformé en passage de plain pied à chacun des étages. D'ailleurs, e"t-il "t" praticable, on voit, par l'examen des plans, qu'on n'eut pu, du préau, y parvenir qu'en pénétrant dans de profonds cachots où il prenait naissance, et dont l'encombrement rendait son abord presque inaccessible. Nous nous réservons d'ailleurs, d'indiquer, au cours du récit qui va suivre, et chaque fois que l'occasion s'en présentera, le parcours précis effectué par les prévenus et les condamnés pour monter de la prison au tribunal et pour descendre du tribunal à la prison.
LES GRANDS JOURS
fen"tre entreb"ill"e^ jeta dans l'espace: les Jur"s d"lib"rent ".
La foule -rentra dans la salle d'audience: le moment supr"me approchait; bien des gens, d"j", s'"taient r"pandus par la ville, annon"ant que la reine serait d"port"e. C'"tait, " ce moment, l'opinion g"n"rale: les yeux de tous les assistants, muets, demeuraient fix"s sur les portes par o" les jur"s allaient repara"tre. A quatre heures et demie du matin, le coup de sonnette retentit, annon"ant la fin de leur d"lib"ration. Ils rentr"rent: leur verdict "tait affirmatif: c'"tait la mort.
Herman, toujours impassible, d'un ton sec, ordonne de faire compara"tre l'accus"e: la voici: tous les regards convergent sur elle: interrog"e si elle a quelque observation " pr"senter sur l'application de la peine, elle ne r"pond pas; elle fait non d'un signe de t"te. Elle "coute la sentence, sans "motion, " ni crainte, ni indignation, ni faiblesse' ". Mais elle reste an"antie par la surprise: l'esp"rance l'a soutenue tout le temps des d"bats, et c'est, fig"e d'"tonnemcnt, qu'elle "coute, jusqu'au bout, sans que son visage refl"te rien que la stupeur, la voix du pr"sident bredouillant la formule accoutum"e "... d"clare, conform"ment " la loi du 10 mars dernier, ses biens, si aucuns elle a dans l'"tendue du territoire fran"ais, acquis et confisqu"s au profit de la R"publique; ordonne qu" la requ"te de l'Accusateur public le pr"sent jugement sera ex"cut" sur la place de la R"volution, imprim" et affich" dans toute l'"tendue de la R"publique^... " C'est fini; les juges se retirent: on emm"ne la condamn"e: " elle ne dit pas une parole, ne fait pas un geste ", * Horace de Viel-Castel. MarieAntoinette et la R"volution fran- iaise.
Peut être Lenotre G. donne-t-il la reponse sur la sujet l'escalier de la reine à la Conciergerie dans son ouvrage Le Tribunal révolutionnaire (1793-1795) (1910), qui est sur net free.
Leos
https://archive.org/stream/letribunalrvol00lenouoft/letribunalrvol00lenouoft_djvu.txt
extrait..
LE TRIBUNAL REVOLUTIONNAIRE durant deux heures. Quand celui-ci se fut rassi, la reine, s'approchant de lui, dit : " " Combien vous devez "être fatigué". Monsieur; je suis bien sensible à toutes vos peines. " Cette partie de l'audience s'était prolongée tard dans la cour de l'étroit préau appelé le Cété des Douze et sur lequel prenaient jour plusieurs cachots réservés à des prisonniers hommes, spécialement surveillés [a]; elles suivaient le couloir central, laissaient à gauche la chapelle et le cachot de la reine, passaient par le parloir et se trouvaient au pied de l'escalier de la Chapelle, sans avoir traversé un seul des endroits publics, si l'on peut dire, et fréquentés de la Conciergerie.
C'est par là que la reine monta au tribunal, il semble qu'on n'en peut douter (b); la porte de son cachot n'était séparée de cet escalier que par la longueur de la chapelle.
D'ailleurs, le plus épris d'exactitude de tous les topographes du vieux Paris, Balzac, ne s'y est pas trompé. Pour écrire La dernière incarnation de Vautrin, roman dont les principales scènes ont pour théâtre le Palais de Justice, il avait sollicité et obtenu, " il le dit, " l'autorisation d'étudier au fond des dédales de l'ancienne Conciergerie qui était, de son temps, à trés peu prés, ce quelle avait été en 1793. Or voici ce qu'il écrit: " A gauche de ce double escalier (le beau degré de l'ancienne chambre des Requêtes attribuée, au temps de Balzac, " la Cour d'assises) se trouve (au premier étage du Palais, a) à Le côté des Douze, dit Nougaret, a aussi une cour qu'occupent les femmes: la partie occupée par les hommes n'a d'autre promenade qu'un corridor obscur dans lequel il faut tenir, pendant le jour, un réverbère allumé et un petit vestibule (c'est une courette) séparé de la cour des femmes par une grille. Les hommes peuvent parler aux femmes, même les embrasser, à travers cette grille et plus d'une fois les épanchements de l'amour y ont fait oublier aux malheureux l'horreur de leur demeure. " On reconnait " cette description que le c"C" des Douze est cette partie de la Conciergerie, restée à peu prés intacte, qui forme l'angle nord-est de la cour actuelle des femmes.
6) Cependant, afin de ne rien passer sous silence, il faut remarquer qu'un des prisonniers de la Conciergerie, Bimbenet de la Roche, écrit: " " Le jugemenc de la reine commença lundi matin, nous la vîmes passer dans la cour, quatre ou cinq fois, vêtue bien modestement en noir. " Ainsi la Reine serait descendue au tribunal par l'escalier de la Tour Bonbec, et aurait traversé, pour regagner son cachot, tout le préau des hommes. Mais les prisonniers n'étaient en liberté dans ce préau que de six heures du matin " huit heures du soir et sur les six voyages que fit la reine pour aller de sa cellule " la Grand'Chambre, trois au moins s'effectuèrent durant la nuit, à l'heure où les prisonniers, renfermés, n'auraient pu l'apercevoir que par les fenêtres de leur cachot. Voir Un épisode de la Terreur, Barthélémy B. de la Roche, par le comte de Ségur, 1804.
LES GRANDS JODRSsoir"e: " la reprise le président Herman prit la parole: son résumé, qui devait être impartial, fut, en réalité, un second acte d'accusation. Le public, malgré l'heure tardive, ne s'était pas encore lassé: il voulait voir la fin. Dans la Grand'Chambre éclairée par quelques rares chandelles, c'est-"-dire dans la galerie des prisonniers) comme un énorme pilier, un des contreforts du Palais et, dans cette masse, on aperçoit une petite porte. Cette petite porte donne sur un escalier en colimaçon qui descend à la Conciergerie. C'est par là que le procureur général, le directeur de la Conciergerie, les présidents de Cour d'assises, les avocats généraux et le chef de la police de secrete peuvent aller et venir. C'est par un embranchement de cet escalier, aujourd'hui condamné, que Marie-Antoinette, la reine de France, était amenée devant le tribunal révolutionnaire A l'aspect de cet épouvantable escalier, le coeur se serre, quand on pense que la fille de Marie-Thérèse, dont la suite, la coiffure et les paniers remplissaient le grand escalier de Versailles, passait par là " Ce vieux nom de galerie des prisonniers n'indique-t-il pas du reste, que certains prisonniers passaient là, bien avant la révolution, quand on les amenait de la Conciergerie " la Toumelle: et l'indication que l'on trouvera au plan I " Traverse " relevève sur le terrier du rot ne semble-t-il pas designer l'endroit que ces prisonniers traversaient.
Une gravure très connue, contemporaine de l'époque révolutionnaire, représente les Girondins condamnés, sortant de la Grand'Chambre, et traversant la salle des Pas perdus, suivis par le cadavre de Valaz" porté sur un brancard. Où vont*ils? On s'est posé la question: l'artiste les a représentés se dirigeant vers la porte de la salle des Pas perdus qui ouvre sur la galerie Mercière. Ce n'est point là le chemin de la Conciergerie? Mais si, c'est trés exact. On sait qu'ils passèrent dans la chapelle de la prison " qu'on appelle depuis lors salle des Girondins, " la nuit qui s'écoula entre leur condamnation et leur supplice. On les conduit donc, par la salle des Pas perdus et la galerie des prisonniers, " l'escalier de la Chapelle, qui, à cette époque, possédait, outre une porte sur le parloir, une autre porte ouvrant directement sur la chapelle même. On reconnaît trés nettement, aujourd'hui encore les traces de cette, porte actuellement murée, en pénétrant sous la tribune dans l'angle nord-ouest de la chapelle. On comprend que cet itinéraire permettait de conduire au local qui leur était réservé, par la voie la plus directe et la plus sûre, ces condamnés turbulents qui avaient tenté de soulever le peuple et qui auraient pu ameuter les prisonniers. Dans cette longue note, nous n'avons pas cité une seule fois l'escalier qui, de la Grand'Chambre, communiquait autrefois directe-
moutonnaient les têtes parquées, attentives à saisir sur le visage de la prisonnière le moindre signe de faiblesse. Elle était là, luttant toujours, se raidissant, malgré sa fatigue. A côté d'elle se tenait l'officier de gendarmerie De Busne, chargé de la surveiller. Comme elle se plaignit de la soif, ceux qui l'entouraient se regardèrent: aucun d'eux n'osait offrir un verre d'eau à celle qui avait été la reine de France. De Busne, à la fin, se risqua et ce léger service lui valut d'être emprisonné le lendemain.
La nuit, cependant, s'avançait: il faisait froid; les curieux, peu à peu, se faisaient plus rares: renonçant à l'immobilité forcée du prétoire, beaucoup marchaient, par groupes, dans la salle des Pas perdus. Une voix, vers une heure du matin, annonça la fin des plaidoiries: bientôt une autre voix, " qui semblait partir d'une ment avec la Conciergerie, le seul des trois escaliers de cette partie du palais encore existant, et auquel cette pérennité a valu d'hériter des souvenirs attachés aux deux autres: on l'appelle actuellement escalier de la Reine, et l'on assure volontiers que c'est par là que Marie-Antoinette monta au tribunal.
Il est bien certain que cet escalier, que cite aussi Nougaret, servit aux dégagements de la Grand'Ghambre lorsque l'entrée de la Conciergerie, avant les constructions de 1786, se trouvait dans la petite cour par laquelle on pénètre encore actuellement dans la prison, et à laquelle on parvenait alors, de la cour du Mai, par un passage très fréquenté, pratiqué sous la salle des Pas perdus. Mais depuis la reconstruction du Palais, en 1786 il n'était plus utilisé; peut-être même ne l'était-il plus depuis l'élévation du Bâtiment neuf. Tous les plans de ce bâtiment neuf {Archives nationales. H, 744-743) indiquent cet escalier comme étant condamné et transformé en passage de plain pied à chacun des étages. D'ailleurs, e"t-il "t" praticable, on voit, par l'examen des plans, qu'on n'eut pu, du préau, y parvenir qu'en pénétrant dans de profonds cachots où il prenait naissance, et dont l'encombrement rendait son abord presque inaccessible. Nous nous réservons d'ailleurs, d'indiquer, au cours du récit qui va suivre, et chaque fois que l'occasion s'en présentera, le parcours précis effectué par les prévenus et les condamnés pour monter de la prison au tribunal et pour descendre du tribunal à la prison.
LES GRANDS JOURS
fen"tre entreb"ill"e^ jeta dans l'espace: les Jur"s d"lib"rent ".
La foule -rentra dans la salle d'audience: le moment supr"me approchait; bien des gens, d"j", s'"taient r"pandus par la ville, annon"ant que la reine serait d"port"e. C'"tait, " ce moment, l'opinion g"n"rale: les yeux de tous les assistants, muets, demeuraient fix"s sur les portes par o" les jur"s allaient repara"tre. A quatre heures et demie du matin, le coup de sonnette retentit, annon"ant la fin de leur d"lib"ration. Ils rentr"rent: leur verdict "tait affirmatif: c'"tait la mort.
Herman, toujours impassible, d'un ton sec, ordonne de faire compara"tre l'accus"e: la voici: tous les regards convergent sur elle: interrog"e si elle a quelque observation " pr"senter sur l'application de la peine, elle ne r"pond pas; elle fait non d'un signe de t"te. Elle "coute la sentence, sans "motion, " ni crainte, ni indignation, ni faiblesse' ". Mais elle reste an"antie par la surprise: l'esp"rance l'a soutenue tout le temps des d"bats, et c'est, fig"e d'"tonnemcnt, qu'elle "coute, jusqu'au bout, sans que son visage refl"te rien que la stupeur, la voix du pr"sident bredouillant la formule accoutum"e "... d"clare, conform"ment " la loi du 10 mars dernier, ses biens, si aucuns elle a dans l'"tendue du territoire fran"ais, acquis et confisqu"s au profit de la R"publique; ordonne qu" la requ"te de l'Accusateur public le pr"sent jugement sera ex"cut" sur la place de la R"volution, imprim" et affich" dans toute l'"tendue de la R"publique^... " C'est fini; les juges se retirent: on emm"ne la condamn"e: " elle ne dit pas une parole, ne fait pas un geste ", * Horace de Viel-Castel. MarieAntoinette et la R"volution fran- iaise.
Leos- Messages : 794
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Un grand merci, mon cher Leos !!!
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Des compléments de réponse qui nous viennent de...Tchéquie ! :\\\\\\\\:
Merci Léos.
Merci Léos.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Merci beaucoup ! Ce descriptif peut correspondre a l'escalier dont j'ai donné une photographie prise environ à mi-distance entre l'entrée du Tribunal et celle de la Conciergerie dont la direction est indiquée sur place.
Je vais tenter d'éditer trois autres photos.
La première sera l'entrée du Tribunal vue depuis l’escalier.
La deuxième représentera la porte fermée à clé et au-delà de laquelle je ne suis pas allé donnant sur la Conciergerie.
La troisième montrera la vue que l'on a en franchissant cette dernière porte depuis la Conciergerie et que se présente l'escalier montant au Tribunal.
Il est clair qu'il faut maintenant faire ouvrir cette porte (grosse serrure dont il faut localiser la clé) et voir où l'on débouche. Si l'on arrive près du cachot de la Reine, on pourra considérer, je pense, qu'on est en présence de l'escalier de la Reine, celui qu'elle a vu, monté et descendu.
Je vais tenter d'éditer trois autres photos.
La première sera l'entrée du Tribunal vue depuis l’escalier.
La deuxième représentera la porte fermée à clé et au-delà de laquelle je ne suis pas allé donnant sur la Conciergerie.
La troisième montrera la vue que l'on a en franchissant cette dernière porte depuis la Conciergerie et que se présente l'escalier montant au Tribunal.
Il est clair qu'il faut maintenant faire ouvrir cette porte (grosse serrure dont il faut localiser la clé) et voir où l'on débouche. Si l'on arrive près du cachot de la Reine, on pourra considérer, je pense, qu'on est en présence de l'escalier de la Reine, celui qu'elle a vu, monté et descendu.
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Nous serons sur vos talons !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Voici la deuxième photo qui montre la porte ouvrant au bas de l'escalier sur la Conciergerie. On remarque que cette porte est aux normes et que les services techniques y sont donc intervenus récemment. Tout dépend de ce qu'on trouvera derrière. On peut d'ores et déjà exclure qu'on tombe sur un mur, sans quoi la porte moderne ne serait pas équipée pour l’accès.
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Je parlais de la première photo ...
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Et voici la troisième photo montrant l'escalier tel qu'on le découvre en sortant de la Conciergerie. Si l'on constate que les escaliers ont probablement été refaits récemment, en revanche, la colonne du colimaçon est intacte.
S'il s'agit de l'escalier de la Reine, probablement sa main s'est-elle posée sur cette colonne...
François-Marie- Messages : 12
Date d'inscription : 10/08/2014
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Peut être pourrait on remettre les photos d'aplomb ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
Merci, François-Marie, pour ces quelques photos de vos recherches.François-Marie a écrit:
S'il s'agit de l'escalier de la Reine, probablement sa main s'est-elle posée sur cette colonne...
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: A la recherche de « l’escalier de la reine » à la Conciergerie
C’est fait.Lucius a écrit:Peut être pourrait on remettre les photos d'aplomb ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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