Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette

Voici le soulier conservé au Musée de Caen connu comme étant celui que Marie-Antoinette aurait perdu au pied de l'échafaud...



qu'on connaît aussi par une gravure de Courtois :



Cette photo est plus catégorique que d'autres sources :



On sait que la Reine chaussait du 36 et demi

Bien à vous.

Voici des pantoufles de la Reine conservées au Musée Carnavalet :

Il faudrait créer un sujet « souliers de la reine », car j’ai l’impression qu’il y en a beaucoup... :

Avis à nos jardiniers, nous avions ouvert un dossier sur les "GODASSES"
de Sa Majesté avec photos - le mot godasses est donné pour vous rappeler vos réflexions à cause de l'utilisation de ce terme.....
merci de le récupérer et de la placer sur le FORUM, car en ce jour SERVING refuse de fonctionner.

MARIE ANTOINETTE :

Entendu, nous essaierons de présenter ici tous les souliers supposés être ceux de la reine.

Le soulier de la reine conservé au Musée des Beaux Arts de Caen ( dans le château ) n'est pas exposé malheureusement .


Caen : exposition autour du soulier de Marie Antoinette ...

Vidéo pour "CHAUSSURE ME MARIE ANTOINETTE MUSEE DE CAEN"
www.dailymotion.com/.../xfd8lg_caen-exposition-a...
25 oct. 2010

Exposition à Caen au Musée des Beaux Arts autour du soulier de la reine MARIE ANTOINETTE qu'elle aurait perdu lors de son exécution le 16 octobre 1793, en gravissant l'échelle de Sanson .

.

J étais allé à l époque voir cette expo à Caen. C était très drôle: une sorte de happening autour de la chaussure, déplacée tous les 1/4 d heures par un guide en gants blancs, pour être posée avec cérémonie aux 4 coins du musée, sur des supports improbables, dont un ressemblait à l échafaud...
J ai le souvenir d une petite chaussure ( on dit plutôt 35 et demi? ) de cuir fauve passé, avec une ganse de soie vert pale, ni droite ni gauche ( conforme à l époque ) contenant à l intérieur un carton sur lequel on avait écrit la provenance.
Pour moi l authenticité ne fait pas de doute: les talons sont bien à la " St Huberti ", la montée à la bravade, le pied du bourreau, sa " mauvaise jambe", enfin le partage des " reliques ", comme pour le Roi. Enfin la conservation de la chaussure dans la même famille normande, jusqu à ce don au musée de Caen.

Vicq d Azir a écrit:
Pour moi l authenticité ne fait pas de doute:

Voilà qui me fait plaisir . ;;;;;; ( Je suis caennaise )

Vicq d Azir a écrit:J étais allé à l époque voir cette expo à Caen. C était très drôle: une sorte de happening autour de la chaussure, déplacée tous les 1/4 d heures par un guide en gants blancs, pour être posée avec cérémonie aux 4 coins du musée, sur des supports improbables, dont un ressemblait à l échafaud...

Voici :
http://www.ina.fr/video/CAB89032288/caen-exposition-autour-du-soulier-de-marie-antoinette-video.html

Vicq d Azir a écrit:
J ai le souvenir d une petite chaussure ( on dit plutôt 35 et demi? ) de cuir fauve passé, avec une ganse de soie vert pale, ni droite ni gauche ( conforme à l époque ) contenant à l intérieur un carton sur lequel on avait écrit la provenance.
Pour moi l authenticité ne fait pas de doute: les talons sont bien à la " St Huberti ", la montée à la bravade, le pied du bourreau, sa " mauvaise jambe", enfin le partage des " reliques ", comme pour le Roi. Enfin la conservation de la chaussure dans la même famille normande, jusqu à ce don au musée de Caen.

Elle perdait souvent ses chaussures, semble-t-il, puisque nous avons également une chaussure perdue dans le trajet du palais des Tuileries à l'Assemblée le 10 août 1792, vendue aux enchères le 12 juin 2013 (Fraysse & Associés). La voici :



Notice du catalogue :

Souvenir de la journée du 10 Août 1792 Pantoufle de soie de la Reine Marie-Antoinette et reliques du Roi Louis XVI. Un fragment de gant dans un étui de soie verte et un étui cylindrique en bois de rose massif cerclé d'un anneau d'argent gravé de l'inscription «11 Août 1792, Louis 16 Captif congédiant d'Aubier, la Reine lui donna ce souvenir». Reposent sur un socle de velours bleu, portant la date du 11 Août 1792, protégés par un globe en verre (déchirures, usures). Longueur de la pantoufle: 24 cm Dimensions avec le globe: Hauteur: 27 cm - Longueur: 33,5 cm - Largeur: 14 cm. Dimensions du fragment de gant: 6 x 5,5 cm Dimensions de l'étui: Hauteur: 73 cm - Diamètre: 3,2 cm Provenance: FRAYSSE & ASSOCIES vente du 05/12/2012. Vendu à la requête du précédent acquéreur. Ce lot est muni de son certificat de libre circulation Une page d'Histoire de France, 10 Août 1792. Cette pantoufle et ces reliques de leurs Majestés la Reine Marie-Antoinette et Louis XVI traduisent à elles seules le symbole touchant du dévouement, de la fidélité et de la vaillance. En effet, celles-ci furent données au Baron Emmanuel d'Aubier, fidèle parmi les fidèles du couple royal, à l'issu de la fameuse nuit du 10 Août 1792. Cette nuit-là, poussés par les émeutiers et escortés entre autres du Baron d'Aubier à la triste lueur de quelques chandelles enfoncées dans les canons de fusils, Louis XVI, et la Reine Marie-Antoinette furent conduits des Tuileries aux Feuillants. Dans la précipitation, la Reine rompit son soulier. Le lendemain, le Baron d'Aubier exposa à la Reine son désir de posséder le soulier brisé, ce qu'elle accepta aussitôt. Louis XVI, de son côté, tint à laisser un souvenir aux gentilshommes qui l'avaient accompagné. Etant dans le dénuement le plus complet, il déchira ses gants et en distribua les fragments. Le Baron d'Aubier en eut un. Quelques jours plus tard, le Roi fit rendre au baron les pièces d'or qu'il avait prêtées à la Reine le lendemain de cette célèbre nuit. Elles lui furent remises discrètement, dans un étui. Ces trois reliques furent donc conservées par le Baron et ses descendants et furent offertes en cadeau de mariage aux parents de nos vendeurs. Elles constituent aujourd'hui un témoignage exceptionnel d'une journée historique, charnière dans l'histoire de France, qui scellat le sort des souverains. Bibliographie: Récit de l'Abbé Régis Crègut, «Le soulier de Marie-Antoinette», Clermont-Ferrand, Imprimerie Louis Bellet, 1912.

Vicq d Azir a écrit:J ai le souvenir d une petite chaussure ( on dit plutôt 35 et demi? ) de cuir fauve passé, avec une ganse de soie vert pale, ni droite ni gauche ( conforme à l époque ) contenant à l intérieur un carton sur lequel on avait écrit la provenance.

Non...c'est du 36 et demi : Cécile Coutin en a essayé une...elle chausse du 36 et son pied nageait un peu dedans

Bien à vous.

Cécile a mis son pied dans un soulier de Marie-Antoinette ???!!!

J'étais très étonné aussi d'apprendre cela... c'était en 2007, je pense qu'on m'a dit ça (le jour de la conférence de la Sorbonne : Marie-Antoinette face à l'Histoire...) .

Bien à vous.

Cosmo a écrit:

Elle perdait souvent ses chaussures, semble-t-il,  

: :

Ce qui est sûr, c'est qu'elle s'est fait détrousser sa montre et sa bourse lors de la nuit du 10 août

En voyant ces espèces de pantoufles rehaussés par des talons, je veux d'ailleurs bien croire qu'elle en perdait pas mal dans sa vie

Mais non, c'est tout simplement à cause de sa mauvaise jambe .
Son pied mal assuré tourne, et hop ! à Zeus, le soulier .

Je ne savais pas qu'elle avait une mauvaise jambe
J'espère que Vicq d'Azyr pourra nous donner des précisions...

Il est en effet mieux placé que personne ... :

Comte d'Hézècques a écrit:Je ne savais pas qu'elle avait une mauvaise jambe  

Marie-Antoinette a souffert d'un érysipèle après une chute de cheval (en 1780?)  et en a gardé des séquelles toute Sa vie.
Pour avoir souffert de tels maux, je confirme que des souliers sans tenues ne peuvent tenir sur un pied qui manque de réflexes pour y rester implanté...
Ainsi avant avais-je des chaussons-mules que j'ai dû remplacer par des chaussons fermés

Bien à vous.

Comte d'Hézècques a écrit:Je ne savais pas qu'elle avait une mauvaise jambe  
J'espère que Vicq d'Azyr pourra nous donner des précisions...

Oui, elle avait une mauvaise jambe. Sache d'ailleurs, mon cher Félix, que Fersen est resté toute la journée du 24 décembre 1789, seul avec Marie-Antoinette dans sa chambre. Elle avait mal à sa jambe (officiellement). C'est ce qui résulte du rapprochement entre les documents suivants :

1/ Une lettre en date du 27 décembre 1789 de Fersen à sa soeur Sophie Piper, où Fersen écrit qu’il a passé « pour la première fois », une « journée entière » avec « Elle » (= Marie-Antoinette) le « 24 » (décembre) 1789 (A. Söderhjelm, p. 138)

2/ Une lettre en date du 29 décembre 1789 de Marie-Antoinette à Mme de Polignac, où la reine parle d'une entorse qu'elle s'est faite à la jambe, qui l'a obligée à rester 12 jours dans sa chambre : "... je viens encore de me donner une entorse à ma mauvaise jambe, ce qui m'a obligée d'être une douzaine de jours dans ma chambre...".

3/ Une lettre en date du 9 février 1790 de Louis XVI à Mme de Polignac, dans laquelle il confirme que la reine "s'est donnée une entorse qui l'a retenue chez elle à peu près trois semaines."

J'en avais parlé ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t280p75-les-lettres-de-marie-antoinette-a-madame-de-polignac

... elle qui adorait danser ! 006410

Merci pour ces précisions mes chers amis
Maintenant que tu me montres ce fragment d'une lettre à Mme de Polignac, je me rappelle en effet avoir déjà lu sur cette mauvaise jambe
Donc cette mauvaise jambe aurait été une belle occasion pour Fersen et Marie-Antoinette d'organiser une partie de...
(trouvez l'expression qu'il faut )

Comte d'Hézècques a écrit:Merci pour ces précisions mes chers amis
Maintenant que tu me montres ce fragment d'une lettre à Mme de Polignac, je me rappelle en effet avoir déjà lu sur cette mauvaise jambe
Donc cette mauvaise jambe aurait été une belle occasion pour Fersen et Marie-Antoinette d'organiser une partie de...
(trouvez l'expression qu'il faut )

Quand j'ai mal quelque part en général, je ne pense pas à ce genre de chose...
Et je vois mal Marie-Antoinette telle une écolière dire : "Je ne peux pas rendre mon devoir, car le chien l'a mangé".

Elle avait mal à la jambe et c'est tout...

Quand on a mal à la jambe, il vaut mieux faire une partie de scrabble en effet, pour se changer les idées :

La chute de cheval date de 1782. C'est à cette occasion que Madame Royale emploie des mots envers sa mère assez terribles...

Marie-Antoinette en gardera à vie des séquelles à l'un de ses pieds.

Quant à savoir si cette entorse de 1789 concerne le même pied, impossible de le savoir. Mais à mon avis, elle a un pied fragilisé. Une chaussure mal installée (c'est bien le sujet qui nous concerne) et l'entorse peut arriver sans crier gare.

Les entorses peuvent avoir plusieurs sources et à cette date où la médecine n'en est qu'à ses balbutiements, tout peut être pris pour une entorse. Accident ? Son mauvais pied qui refait des siennes ? Maladie mal soignée ? Je sais qu'une maladie, genre angine, peut provoquer des entorses. Or chez moi, les angines proviennent souvent suite à de très grosses contrariétés. Inutile de préciser que Marie-Antoinette n'en manque pas à ce moment.

bain de pieds servant à la Reine à TRIANON


chaussure du 10 AOUT 1792  - Monsieur D'AUBIER

paire vendues à TOULON  - acheteur RUSSE


musée LAMBINET à VERSAILLES  - conservées en réserve


NEW YORK


J'ai noté  CHAUSSURES CLIO ?


Chaussure 10 AOUT 1792 Musée CARNAVALET

explications ci-après

Le BAIN DE PIED  utilisé à TRIANON -  présent à l'exposition de 1989 Mairie du V° arrondissement  - je l'ai porté pour le placer dans sa vitrine et il était très lourd  - tôle avec poignée dorée en BRONZE
de chaque côté une image tirée des Fables de LA FONTAINE.

Chaussure cassée le 10 Août 1792 lors de la marche vers les FEUILLANTS.
Monsieur D'AUBIER resté près la Famille Royale est retourné le lendemain dans le Palais pour trouver une paire correcte de mules pour la Reine et lui a demandé la permission de conserver la mule cassée.

Je confirme qu'en 1993 nous avons eu l'honneur d'avoir cet objet en mains et je lui ai fait sa toilette en nettoyant la cloche, le socle avec velours mauve et la mule en me servant d'un brosse légèrement mouillée.
CECILE COUTIN avec son tout petit pied a pu l'essayer afin de vérifier la taille du pied de la Reine.

TOULON  - la paire a été achetée pour un musée en Russie par un amateur qui paye les souvenirs de la Reine à des prix importants.

MUSEE LAMBINET à VERSAILLES  - cette paire n'est pas montrée au public et nous avons eu la chance d'avoir la photo donnée " à titre privé".

Une paire est à NEW YORK  ; l'autre porte la référence pour mon dossier "chaussures CLIO ?"

MUSEE CARNAVALET  - cette chaussure est un mystère, comment la Reine a pu le 10 Août 1792  CASSER une mule et PERDRE une chaussure fermée ?????

( avec humour nous pourrions demander à la Reine où elle avait la Tête !!!!)

MARIE ANTOINETTE


Ouf j'ai pu enfin mettre ce petit message photos et texte refait par deux fois mais Monsieur SERVING a accepté de fonctionner ce jour !!!!