Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette

Je connais quelqu'un qui chausse du 42 pour 1,92m ... il n'y a donc pas forcément de cohérence dans la pointure ...


Bien à vous.

Après pour l'équilibre, je ne sais pas si ça joue ?

Probablement... mais Dame Nature ne conçoit pas que des êtres parfaits non plus


Bien à vous.

Trianon a écrit:Pointure 36, c'est quand même très petit. Peut-être était-ce le cas pour bon nombre de femmes à cette époque. Jolis petits petons ?
Il me semble que la Reine mesurait entre 1m68 et 1m70 ? Grande taille aussi pour le 18ème siècle.
Chaussez-vous vraiment du 36, chère Fleurdelys ?
Aujourd'hui, les jeunes générations ont une taille élancée et souvent chaussent plus de 40. Je n'ose pas vous dire ce que j'ai entendu sur une jeune joueuse de tennis (sport que je regarde assidûment quand je peux). Si je me rappelle bien, elle chaussait du 45. Qui dit mieux ? :

Eh ! en peu moins 5 pieds et je chausse du 5 ans, j`ai des tout petits pieds.

Majesté a écrit:Probablement... mais Dame Nature ne conçoit pas que des êtres parfaits non plus


Bien à vous.

Absolument. Et heureusement.

Ils sont jolis ces escarpins.....Je n'ai pas l'impression que l'on pouvait marcher à l'aise avec, question d'habitude, sans doute....En tous cas, c'est émouvant comme tout !

Je profite de l'exposition "Marie-Antoinette à Tokyo" pour poster, à nouveau ici, deux images de l'un des (nombreux   ) souliers de Marie-Antoinette connus ce jour.

Conservé au musée des Beaux-Arts de Caen, ce soulier est l'un des plus célèbres, puisqu'il est dit être celui que la reine portait le jour de sa mise à mort.

La second cliché est intéressant, puisqu'il s'agit d'une photo de l'intérieur du soulier, à l'intérieur duquel sont annotés les conditions d'acquisition de cette relique :


「王妃マリー・アントワネットが死刑台にのぼった忌まわしい日に履いていた短靴。
この靴は、王妃が脱ぎ落としてしまったまさにその時、ある人物に拾われて、すぐさまゲルノン＝ランヴィル伯爵殿に購入された。」と書かれている。
NTV-Photo Martine Seyve
http://www.ntv.co.jp/marie/



「王妃マリー・アントワネットが死刑台にのぼった忌まわしい日に履いていた短靴。
この靴は、王妃が脱ぎ落としてしまったまさにその時、ある人物に拾われて、すぐさまゲルノン＝ランヴィル伯爵殿に購入された。」と書かれている。
NTV-Photo Martine Seyve
http://www.ntv.co.jp/marie/

La nuit, la neige a écrit:
「王妃マリー・アントワネットが死刑台にのぼった忌まわしい日に履いていた短靴。
この靴は、王妃が脱ぎ落としてしまったまさにその時、ある人物に拾われて、すぐさまゲルノン＝ランヴィル伯爵殿に購入された。」と書かれている。

「王妃マリー・アントワネットが死刑
の靴は、王妃が脱ぎ落としてしまったまさにその時 ( : ) 、ある人物に拾
物に拾われて、すぐさまゲルノン＝ランヴィル伯爵殿に購入された。」と書かれている。
ランヴィル伯爵殿に購

Je tenais à l'écrire ! :

... et nous à le savoir .

Sur son site internet, le Musée Lambinet propose un article intéressant consacré à la paire de mules de Marie-Antoinette, qu'il conserve.

La photo mise en avant (la seconde ici) présente des couleurs bien différentes de celles que nous connaissions jusqu'à présent, notamment comme sur l'image proposée au début de ce sujet...






....pointure (un 36 et demi) correspond bien à celle de la reine Marie-Antoinette


L'article est intéressant.

Après un chapitre consacré à "Marie-Antoinette et la mode", le suivant présente un aperçu des "Souliers au XVIIIe siècle", où il est notamment précisé que Marie-Antoinette, adepte des marches en plein air a favorisé le rétrécissement des talons   , et qu'il faudra attendre le Second Empire pour que les chaussures à talons réapparaissent.

Enfin, et à mon avis à juste titre, l'auteur de l'article s'interroge sur "Les chaussures et la légende de Marie-Antoinette."
En effet, et preuve en est avec ce sujet, il y en a beaucoup (trop ?   ) : ici ou là, en collections privées ou conservées dans les musées.
Et évoque à nouveau peut-être le plus célèbre, le soulier conservé à Caen, qu'elle aurait perdu en montant à l'échafaud :







Tout petit ici, dans les mains du conservateur qui le manipule :





L'article complet est à lire, ici : http://culture-lambinet.versailles.fr/fileadmin/user_upload/Musee_Lambinet/Collections/Objets_du_mois/Mules_Marie_Antoinette.pdf

C'est mignon, ce petit bout à la retroussette !
Merci pour toutes ces photos .

Je propulse ici ton message, cher Févicq !
Marie-Antoinette perdait décidément tous ses souliers, comme Cendrillon sa pantoufle de vair . Elle gardait peut-être une faiblesse du côté de sa mauvaise jambe.
Et je n'ai toujours pas vu la petite mule conservée à Caen !!!

Vicq d Azir a écrit:L’image de cette chaussure vous rappellera sans doute quelque chose: c’est la chaussure que Marie Antoinette va perdre le 10 août sur le chemin de l’Assemblée. Elle est abîmée, la Reine s’étant tordu la cheville.
Avant d’etre vendue en vente publique, il y a quelques années, elle était précieusement conservée par les descendants de l’aristocrate qui accompagnait la famille royale ce jour là. Ils étaient d’ailleurs plusieurs à avoir tenté d’aider les malheureux jusqu’aux Feuillants, en leur prêtant de l’argent et des vêtements (comme le fera l’ambassadeur d’Angleterre).
Par reconnaissance, cet aristocrate reçoit de Louis XVI un fragment de doigt de gant: voulant remercier ses protecteurs ( ils étaient cinq ), le Roi n’avait trouvé que ce moyen d’exprimer sa  gratitude. Le doigt de gant est conservé dans la pochette de soie qu’on peut voir, près de la chaussure.
Plus tard, le Roi renverra les Louis empruntés dans un petit tube de buis (on rangeait à l’époque ses pièces d’or dans de tels tubes)
Ce tube est visible sur la photo.
La Reine, enfin, autorisa cet homme à conserver la chaussure (qui porte la date du 11 août).
Notre Marie Antoinette connaît bien toute cette histoire...

Messages publiés dans notre sujet consacré au documentaire TV : Secrets d'Histoire : Madame Royale, l'orpheline du Temple

Mme de Sabran a écrit:
Une chose m'a étonnée aussi, dans le documentaire .  
Parmi les reliques du château de Frohsdorf nous est présenté un petit soulier comme celui que perd Marie-Antoinette en grimpant à l'échafaud !
But mais alors ...  et celui de Caen ?!!
Bref !      flou artistique total,  toujours,  sur l'authenticité des reliques .

Vicq d Azir a écrit:
Quant à la chaussure, elle paraît tout droit sortie de chez André...
Oui , la Duchesse se recueillait devant des reliques de ses parents, mais pas celles là ...

Je crois que les images diffusées montraient une simple reconstitution de ce qu'était supposée être la collection de reliques de Madame Royale, mais pas les (éventuels) objets en question (qui ne seraient pas conservés ainsi déposés négligemment, dans une armoire !).

Ainsi donc ce soulier "lambda"...



...qui ne ressemble pas à celui conservé à Caen (voir nos précédents messages) :



Personnellement, j'ai plutôt tendance à penser que tous ces souliers, dits "historiques",...n'en sont pas !
J'imagine mal quelqu'un récupérer de tels objets avec le risque immense que cela représentait à l'époque.

Mais admettons...

- Connaissons-nous les différentes provenances de la chaussure de Caen ?
Ce comte de Guernon Manville / Banville (?) qui semble avoir été le premier collectionneur de cette relique l'a-t-il offerte/vendue à Madame Royale et qu'est devenu ce soulier ensuite ?



- Aussi, il fallait bien qu'elle porte deux souliers à ses pieds, ce jour funeste...

La nuit, la neige a écrit:

Personnellement, j'ai plutôt tendance à penser que tous ces souliers, dits "historiques",...n'en sont pas !
J'imagine mal quelqu'un récupérer de tels objets avec le risque immense que cela représentait à l'époque.  

Comme tu dis ! Hop !!!

Du moins le petit soulier de Caen est-il de la bonne époque, donc plus vraisemblable.

Je le répète, je pense qu'il s'agissait simplement d'une petite reconstitution pour illustrer les commentaires du documentaire.

Je redis ce que j’avais déjà posté :
- La chaussure de Caen : j’y crois à 100%. Pourquoi? Correspond aux souliers à la St Huberty conservé par la Reine à la Conciergerie. Épisode de la bravade et marche sur le pied du bourreau. Témoignage direct de l’aristocrate qui achète la chaussure au pied de l’échafaud (oui, on achetait les reliques, pour le Roi aussi). Reste ds même famille normande tout le 19e , puis don au musée de Caen.
- La chaussure cassée de satin noir: oui aussi à 100%: donnée le 11 août par la Reine (ou plutôt accepte que le chevalier qui l’escortait vers l’Assemblée la conserve) Gardée ds la même famille AVEC les bouts de gants du Roi (cf mon post sur le sujet) et le tube de buis contenant des louis d’or. Dans la même famille jusqu’à la triste vente il y’a 2 ans. CF notre MA qui connaît tte l’histoire...
- Pour les autres:
Une autre chaussure retrouvée aux Tuileries après le 10 août, conservée à Carnavalet.
La paire de mules aux perles ( Carnavalet): bonne taille, mais ne me rappelle plus le pedigree... Sans doute pas les donations Blavot ou Clery family, car pas portées au Temple...
Plusieurs chaussures passées en vente ces dernières années sont sujettes à caution, donc à voir au cas par cas...
Je reviens sur l’achat des reliques au pied de l’échafaud : ne pas penser que c’était proscrit ou dangereux. Cela équivalait à des prises de guerre, des trophées. Pour Louis XVI, l’ habit a été lacéré en mille morceaux que les gens se sont partagés. On disait comme pour Austerlitz : « je pourrai dire que j’y étais, et j’ai rapporté ça pour le prouver ». D’autres trempaient des papiers, des enveloppes dans le sang du Roi.. Un autre paya avec une pièce d’or le catogan de cheveux du Roi...
Pour la Reine, ce fut pire, puisque son exécution avait été organisée en spectacle Rappelez vous, les aristo étaient repérés à leur air triste. Voyez Maingot, qui s’asperge de sang sous la plate-forme. Quant à la chaussure : fut elle achetée au jeune Sanson (qui ne s’en vante pas...), ou seulement ramassée? Il m’a toujours paru probable, en tout cas , que la Reine l’a perdue lors de sa montée de l’échelle « à la bravade », et qu’elle a , pour cette raison, marché sur le pied du bourreau...
Je n’ai pas notion que les 2 familles évoquées ci-dessus aient « prêté » leurs reliques à la Duchesse d’Angouleme sous la Restauration.

Vicq d Azir a écrit:
-  La chaussure de Caen : j’y crois à 100%.

Me voilà ravie !  
( Je suis caennaise  )

Au risque de vous décevoir, je n'adhère pas à la provenance de la chaussure "perdue sur l'échafaud". Depuis la mort de Louis XVI, Marie-Antoinette ne portait plus que du noir. Au Temple deux cordonniers lui livrèrent onze paires de souliers en ras de Saint-Cyr noir pour son veuvage, dont elle fit rabaisser les talons sur deux paires. On en retrouve la trace dans le témoignage de Rosalie Lamorlière ainsi que dans l'inventaire après décès dressé à la conciergerie.  
Néanmoins la chaussure de Caen à bout relevé "à la chinoise" lui a possiblement appartenu. Elle pourrait provenir des pillages des Tuileries et avoir été achetée comme relique ce dont, ni le vendeur, ni l'acheteur ne se seraient alors vantés. Le second ayant pu aussi se laisser berner à l'époque

à l'exposition MARIE ANTOINETTE à la conciergerie sera présent le soulier de CAEN que la Reine aurait perdu lors de sa montée vers l'échafaud..... il y a un mystère dans cette affaire car la personne qui l'aurait acheté n'était pas présent à PARIS et cette histoire est racontée par CASTELOT, mais on ne la trouve pas dans les mémoires d'époque !!!!

lors de l'exposition de 1989 dans la catalogue cette question est posée d'une façon discrète !!!!! la seule preuve est l'étiquette sis dedans le soulier, mais qui la placée et à quelle époque ?????





Le sujet est passionnant  -  

MARIE ANTOINETTE

Bonjour les amis,
Peu présente actuellement sur le forum pour cause d'un important travail à finaliser,
je prends le temps de poster une nouvelle chaussure "dite" de Marie-Antoinette qui sera présentée lors de l'expo "Marche et démarche, une histoire de la chaussure" au Musée des Arts Décoratifs du 7 novembre au 23 février 2020.

Vous pouvez la voir en détail sur FB dans un petit teasing filmée mais muet en tapant simplement Chaussure Marie-Antoinette MAD Paris.

Je n'ai pas plus d'information si ce n'est qu'elle est datée de 1792. Sur son site le musée ne précise pas sa mystérieuse provenance et le conservateur contacté il y a déjà pas mal de temps ne m'a pas répondu !  Il préserve sans doute le secret...


Vous remarquerez que bien qu'assez proche de celle provenant d'Emmanuel d'Aubier, son talon est assez bas, à la Saint-Huberty, ce qui semble plus cohérent avec la période concernée. C'est également tout à fait le type de soulier livré à la reine au Temple lors de son veuvage en 1793.

Avec celle de la Conciergerie, les chaussures de Marie-Antoinette sortent donc des placards cet automne !

Bonjour, chère Marie-Jeanne et merci pour ce petit soulier qui ressemble bien, en effet, à ceux dont Marie-Antoinette se chaussait. Pourquoi est-il seul, lui aussi ? Sa traçabilité, comme on dit, reste mystérieuse donc sujette à caution ... mais qui sait !

Merci pour ce scoop, chère Marie-Jeanne !  

Marie-Jeanne a écrit:
Je n'ai pas plus d'information si ce n'est qu'elle est datée de 1792. Sur son site le musée ne précise pas sa mystérieuse provenance (...)

Voici quelques autres vues de ce soulier...



Images : Facebook MAD Paris

Marie-Jeanne a écrit:Vous remarquerez que bien qu'assez proche de celle provenant d'Emmanuel d'Aubier, son talon est assez bas, à la Saint-Huberty, ce qui semble plus cohérent avec la période concernée.

Oui ! Au premier coup d'oeil, je pensais qu'il s'agissait du même soulier....



Mais en effet le talent est moins haut, et il y a moins de "frous-frous" ...


Images : MAD Paris / Christophe Dellière

Merci pour ces gros plans qui permettent de voir la fabrication. Les frous-frous sur le coup de pied se nomment des ruchés En l'occurrence il y en a un seul sur ce modèle.
Par sa forme et son tissu, cet escarpin de satin est tout à fait similaire à ceux livrés au Temple par les fournisseurs de la reine.