Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
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Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Ah ! Merci...Marie-Jeanne a écrit: Les frous-frous sur le coup de pied se nomment des ruchés En l'occurrence il y en a un seul sur ce modèle.
La richesse de la langue française !
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Est-il vrai qu'à cette époque les pieds droits et les pieds gauches n'étaient pas différenciés?
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
C'est fort possible, mais seule notre spécialiste Marie-Jeanne pourra (peut-être) vous répondre.
Il faut savoir en tout cas que Marie-Antoinette ne marchait pas comme une femme ordinaire : afin de ne pas se prendre les pieds dans sa robe, elle ne levait que très peu les talons de ses pantoufles et glissait sur les parquets du château de Versailles, ce qui lui donnait une démarche très particulière, aérienne...
Il faut savoir en tout cas que Marie-Antoinette ne marchait pas comme une femme ordinaire : afin de ne pas se prendre les pieds dans sa robe, elle ne levait que très peu les talons de ses pantoufles et glissait sur les parquets du château de Versailles, ce qui lui donnait une démarche très particulière, aérienne...
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Il me semble que, parfois, le valet " faisait " les chaussures de son maître. Où ai-je vu cela ? Je ne me souviens plus. Il les portait, neuves, avait mal aux pieds quelques jours, afin de les déformer pour les rendre confortables.
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Ah oui, le bon terme est " casser " les chaussures neuves
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Mme de Sabran a écrit:Il me semble que, parfois, le valet " faisait " les chaussures de son maître. Où ai-je vu cela ? Je ne me souviens plus. Il les portait, neuves, avait mal aux pieds quelques jours, afin de les déformer pour les rendre confortables.
Je l'ai vu dans Gosford Park. Manifestement cela se faisait en Angleterre au XIXème siècle ( voire encore au XXème ou au XXIème siècle... ).
Mais je ne sais pas si cette pratique a existé en France au XVIIIème. Les souliers des dames de la Cour étaient en soie très généralement donc je ne pense pas que cela concernait les femmes de la Cour déjà.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Je l'ai vu dans Gosford Park. .
Mais oui ! voilà . J'ai adoré ce film. Tu me rafraîchis la mémoire.
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
J'adore ce film aussi.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Monsieur de la Pérouse a raison les chaussures du 18ème siècle ne comportait en effet ni pied droit, ni pied gauche.
Et vous aussi cher duc d'Ostrogothie, sur la fameuse démarche glissante de Marie-Antoinette . A propos on ne dit pas pantoufle comme pour Cendrillon, mais souliers.
Et vous aussi cher duc d'Ostrogothie, sur la fameuse démarche glissante de Marie-Antoinette . A propos on ne dit pas pantoufle comme pour Cendrillon, mais souliers.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Marie-Jeanne a écrit:la fameuse démarche glissante de Marie-Antoinette
Quand elle était jeune sans doute, car plus tard sa " mauvaise jambe " devait la faire souffrir , peut-être même boitillait-elle par moments...
Quel était ce problème, cher docteur Vicq d'Azyr ?
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Il me semble qu'elle avait souffert d'un érysipèle à la jambe.
C'est une maladie de la peau provoquée par un streptocoque qui touche particulièrement les personnes atteintes d'insuffisance veineuse. Peut-être avait-elle des varices ?
Si c'est le cas elle souffrait sans doute mais ne boitait probablement pas. Au regard de la chaussure du baron d'Aubier et si elle est authentique, on a peine à croire qu'une femme boitillante portait cette hauteur de talon dans de telles circonstances.
C'est une maladie de la peau provoquée par un streptocoque qui touche particulièrement les personnes atteintes d'insuffisance veineuse. Peut-être avait-elle des varices ?
Si c'est le cas elle souffrait sans doute mais ne boitait probablement pas. Au regard de la chaussure du baron d'Aubier et si elle est authentique, on a peine à croire qu'une femme boitillante portait cette hauteur de talon dans de telles circonstances.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Nous évoquions cette "mauvaise jambe" (telle qu'elle l'écrira elle-même), page 1 de ce sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1433p15-les-souliers-et-chaussures-de-marie-antoinette#36599
Et précisions notamment que Félix Vicq d'Azir, premier médecin de la reine Marie-Antoinette à partir de 1789, notera :
"Je n'ai connu Sa Majesté qu'avec sa mauvaise jambe, sans doute des troubles veineux liés à ses grossesses et des séquelles de ses entorses..."
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1433p15-les-souliers-et-chaussures-de-marie-antoinette#36599
Et précisions notamment que Félix Vicq d'Azir, premier médecin de la reine Marie-Antoinette à partir de 1789, notera :
"Je n'ai connu Sa Majesté qu'avec sa mauvaise jambe, sans doute des troubles veineux liés à ses grossesses et des séquelles de ses entorses..."
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Cette entorse carabinée que nous évoquons en page 1 pouvait avoir été provoquée par une faiblesse de sa douloureuse " mauvaise jambe ".
Elle écrit à Yolande : ... je viens encore de me donner une entorse à ma mauvaise jambe .
"encore " ! Elle a donc une vraie fragilité de ce côté-là .
Cela ne m'étonne pas, quant à moi . Que n'endurons-nous pas par coquetterie, n'est-ce pas, Mesdames ? Et Marie-Antoinette est terriblement coquette . La preuve : sa mauvaise jambe ne la fait pas renoncer aux souliers élégants à talons Huberty . Et notons en passant que, ces souliers, il lui arrive de les perdre ... peut-être son pied " tourne-t-il " un peu ?
Elle écrit à Yolande : ... je viens encore de me donner une entorse à ma mauvaise jambe .
"encore " ! Elle a donc une vraie fragilité de ce côté-là .
... boitillante, non pas en permanence mais seulement quand elle souffre plus que d'habitude de cette fichue jambe.Marie-Jeanne a écrit:on a peine à croire qu'une femme boitillante portait cette hauteur de talon dans de telles circonstances.
Cela ne m'étonne pas, quant à moi . Que n'endurons-nous pas par coquetterie, n'est-ce pas, Mesdames ? Et Marie-Antoinette est terriblement coquette . La preuve : sa mauvaise jambe ne la fait pas renoncer aux souliers élégants à talons Huberty . Et notons en passant que, ces souliers, il lui arrive de les perdre ... peut-être son pied " tourne-t-il " un peu ?
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Mais les « Saint-Huberty » sont au contraire très confortables pour l'époque, à peine plus que 4cm et un talon plus ergonomique, presque comme de nos jours.
Ce n'est pas le cas du soulier d'Aubier dont le talon est justement est plus à l'ancienne.
Ce n'est pas le cas du soulier d'Aubier dont le talon est justement est plus à l'ancienne.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Puisqu’on me demande une consultation à distance (dans l’espace et dans le temps... mission impossible...), rappelons juste qu’une entorse est une rupture d’un ligament au niveau d’une articulation. Rupture la plupart du temps d’origine traumatique : mauvaise chute, torsion d’un pied , dans le cas de la cheville. Si cette atteinte ligamentaire n’est pas correctement soignée ( immobilisation du membre, plâtre, voire intervention pour réparer une rupture grave, ce qu’on ne faisait évidemment pas à l’époque ), l’entorse aura tendance à récidiver. C’est ce qui semble être arrivé à notre pauvre Reine, mais je ne sais pas quand s’est produit le trauma originel. Ensuite, les troubles de sa « mauvaise jambe » sont sans doute la conséquence de cette entorse supposée : douleurs, œdème, limitation de la marche. Ce qui est certain, c’est qu’elle a cherché, à partir d’un certain âge, à éviter la montée des escaliers. C’est la raison pour laquelle elle s’est fait installer une chambre au rez-de-chaussée du château...
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Merci, Docteur !
Avez-vous eu, vous-même, à soigner cette " mauvaise jambe " ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
« Aux Tuileries, j’engageais à chaque occasion SM à limiter ses déplacements à pied. Mais elle n’en faisait qu’à sa tête... Elle ne voulait point renoncer, disait-elle, à ses promenades quotidiennes avec ses enfants, le long du parc, jusqu’au jardin du Dauphin. Elle marchait très vite, ce qui était une manière pour elle de semer les importuns. Les gardes de l’escorte avaient dû mal à la suivre...Je lui en faisait reproche, mais elle n’en tenait compte...
Elle appréciait pourtant, à cause de sa « mauvaise jambe », d’être logée au rez-de-chaussée, qui était en fait un rez-de-chaussée surélevé, mais elle grimpait souvent à l’étage, pour rejoindre le Roi, ou retrouver ses enfants. Elle montait quelquefois par de petits escaliers en colimaçon, très peu praticables. Elle y perdait parfois sa chaussure, ce qui la faisait rire à gorge déployée...
Je lui conseillait parfois de prendre du repos sur sa jolie duchesse brisée, mais elle n’avait pas la patience d’y rester bien longtemps. Elle me demanda un jour de cesser de lui parler de sa duchesse brisée, car ce terme lui déplaisait... Je me suis toujours demandé pourquoi...
Elle prenait souvent des bains, qui soulageaient ses douleurs. Au retour de Varennes, en particulier, ses jambes étaient enflées, et sa cheville (droite ou gauche, avec le temps, je n’arrive plus à me souvenir...) était très douloureuse ; la toucher lui arrachait des cris ... »
Voilà ce que Vicq d’ Azir peut rapporter ...
( pure fiction, bien entendu...)
Elle appréciait pourtant, à cause de sa « mauvaise jambe », d’être logée au rez-de-chaussée, qui était en fait un rez-de-chaussée surélevé, mais elle grimpait souvent à l’étage, pour rejoindre le Roi, ou retrouver ses enfants. Elle montait quelquefois par de petits escaliers en colimaçon, très peu praticables. Elle y perdait parfois sa chaussure, ce qui la faisait rire à gorge déployée...
Je lui conseillait parfois de prendre du repos sur sa jolie duchesse brisée, mais elle n’avait pas la patience d’y rester bien longtemps. Elle me demanda un jour de cesser de lui parler de sa duchesse brisée, car ce terme lui déplaisait... Je me suis toujours demandé pourquoi...
Elle prenait souvent des bains, qui soulageaient ses douleurs. Au retour de Varennes, en particulier, ses jambes étaient enflées, et sa cheville (droite ou gauche, avec le temps, je n’arrive plus à me souvenir...) était très douloureuse ; la toucher lui arrachait des cris ... »
Voilà ce que Vicq d’ Azir peut rapporter ...
( pure fiction, bien entendu...)
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Vicq d Azir a écrit:
( pure fiction, bien entendu...)
...
Quel dommage ! C'était si vivant, si " réel "... Je croyais vous entendre, cher Févicq .
Sans doute Marie-Antoinette pouvait-elle reposer sa " mauvaise jambe " en s'installant commodément dans une chaise à porteurs, disons de temps en temps ? Heureusement le Hameau est très proche du Petit Trianon car le chemin entre les deux est un peu malaisé .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Je poste à nouveau ici des images de l'un de nos reporters en visite à l' Exposition - Marie-Antoinette, métamorphoses d'une image (La Conciergerie, Paris)
Il s'agit du soulier conservé au musée des Beaux-Arts de Caen, dit être celui que la reine portait le jour de sa mise à mort. Pour sa présentation détaillée, voir pages précédentes de ce sujet.
Il s'agit du soulier conservé au musée des Beaux-Arts de Caen, dit être celui que la reine portait le jour de sa mise à mort. Pour sa présentation détaillée, voir pages précédentes de ce sujet.
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
ce matin en fouinant dans le livre de Monsieur TOURNEUX, j'ai trouvé une note sur une chaussure
ramassée aux TUILERIES le 10 Aout 1792 par un officier du nom de DORVILLE, sa mère l'aurait offert à un marchand de chevaux SALVATOR dit CHERI
qui l'offrit au MUSEE DES SOUVERAINS -N° 143 du catalogue de BARBET DE JOUY
En 1872à la fermeture du musée, elle a été placée dans les réserves du LOUVRE
je vais continuer mon enquête afin de la situer actuellement !!!!!
MARIE ANTOINETTE
ramassée aux TUILERIES le 10 Aout 1792 par un officier du nom de DORVILLE, sa mère l'aurait offert à un marchand de chevaux SALVATOR dit CHERI
qui l'offrit au MUSEE DES SOUVERAINS -N° 143 du catalogue de BARBET DE JOUY
En 1872à la fermeture du musée, elle a été placée dans les réserves du LOUVRE
je vais continuer mon enquête afin de la situer actuellement !!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Ah oui génial ! Pour ma part je vais cet après midi au Musée des Arts Décoratifs et verrai la provenance de la chaussure noire ci-dessus. Je vous tiendrai au courant.
En attendant, bonne enquête MARIE-ANTOINETTE
En attendant, bonne enquête MARIE-ANTOINETTE
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Dans son inventaire des souliers dits de Marie-Antoinette, l’ami Vicq’ signalait aussi...
A laquelle s’ajouterait aussi celle « donnée » à l’un des hommes qui accompagnent la famille royale à l’Assemblée (entre nous soit dit, quelle drôle d’idée de donner une chaussure ).
Vicq d Azir a écrit:
- Pour les autres:
Une autre chaussure retrouvée aux Tuileries après le 10 août, conservée à Carnavalet.
A laquelle s’ajouterait aussi celle « donnée » à l’un des hommes qui accompagnent la famille royale à l’Assemblée (entre nous soit dit, quelle drôle d’idée de donner une chaussure ).
La nuit, la neige- Messages : 18137
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les souliers et chaussures de Marie-Antoinette
Le soulier évoqué par MARIE-ANTOINETTE est celui des Arts Décoratifs dont l'expo Marche et démarche a commencé aujourd'hui. Il n'est pas noir mais en gros de tour (soie) brun très foncé.
Il a été exposé au Musée des souverains fondé par Napoléon III en 1752. À cette occasion il a été gravé par Auguste Guillaumot.
La notice du catalogue du musée des souverains indique en 1866, que le soulier fut donné par M.Salvador, dit chéri, en 1853, accompagné d'une lettre dont voici un extrait : « Je me permets de vous offrir un soulier de l'infortunée Marie-Antoinette. Cet objet a été recueilli, le 10 août 1792 dans la chambre de la reine, par le capitaine Dorville, lequel l'a offert à ma mère le jour même. »
Le donateur était fils de Léa Ravel née en 1770. Le capitaine Dorville prénommé Isaac Samuel, était fourrier dans la garde nationale parisienne jusqu'en août, puis sergent-major dans la compagnie des canonniers de la fraternité du Temple à partir de septembre, il avait pour adjoint Lion Ravel frère de Léa Ravel. Selon le catalogue de l'expo : « Tout laisse à penser que Samuel Isaac Dorville a pu s'emparer du soulier de la reine le 10 août 1792. Par conséquent si on se fie au témoignage du donateur, le soulier a vraisemblablement appartenu à Marie-Antoinette.»
Mais attention çà se corse ! Alors que les souliers connus, dit de Marie-Antoinette, correspondent à la pointure 36,5, celui ci correspond à du 35.
Mais ! La mode étant au « pieds mignons » à l'époque, comme l'évoque si bien Rétif de La Bretonne, la théorie du musée est que Marie-Antoinette « a succombé » à la mode des petits pieds. S'il est vrai que les formes et le stylisme des chaussures étaient étudiées pour diminuer visuellement la taille des pieds, l'usage de les contraindre en ligaturant les orteils semble plus tardif, avec l'apparition de souliers plats extrêmement étroits vers 1800.
Néanmoins la quantité assez nombreuse de souliers de femmes de très petites pointures interroge. Le château de Mongeoffroy en conserve plusieurs paires. La mode des chinoiseries aurait entraîné celle des pieds minuscules à la manière des chinoises. Mais il s'agit peut être tout simplement de chaussures de toutes jeunes filles très tôt habillées en petites femmes et bonnes à marier.
Quoi qu'il en soit je suis plus que dubitative sur l'attribution de cette chaussure car sachant que les souliers de Marie-Antoinette étaient renouvelés chaque saison, je m'étonne qu'elle se soit préoccupées à ce point de ses pieds dans une telle période.
Pures hypothèses : Si le donateur est sincère peut-être ont-ils appartenu à Madame Royale ou à quelqu'un d'autre. Sinon il souhaitait peut être tout simplement s'attirer les bonnes grâces de Napoléon III en séduisant Eugénie qui comme chacun sait était une grande fan de Marie-Antoinette.
Le soulier est un dépôt du Louvre aux Arts Décoratifs en 1908. Malgré cette histoire un peu tirée par les cheveux, l'expo est intéressante et très bien faite. Le catalogue aussi.
Il a été exposé au Musée des souverains fondé par Napoléon III en 1752. À cette occasion il a été gravé par Auguste Guillaumot.
La notice du catalogue du musée des souverains indique en 1866, que le soulier fut donné par M.Salvador, dit chéri, en 1853, accompagné d'une lettre dont voici un extrait : « Je me permets de vous offrir un soulier de l'infortunée Marie-Antoinette. Cet objet a été recueilli, le 10 août 1792 dans la chambre de la reine, par le capitaine Dorville, lequel l'a offert à ma mère le jour même. »
Le donateur était fils de Léa Ravel née en 1770. Le capitaine Dorville prénommé Isaac Samuel, était fourrier dans la garde nationale parisienne jusqu'en août, puis sergent-major dans la compagnie des canonniers de la fraternité du Temple à partir de septembre, il avait pour adjoint Lion Ravel frère de Léa Ravel. Selon le catalogue de l'expo : « Tout laisse à penser que Samuel Isaac Dorville a pu s'emparer du soulier de la reine le 10 août 1792. Par conséquent si on se fie au témoignage du donateur, le soulier a vraisemblablement appartenu à Marie-Antoinette.»
Mais attention çà se corse ! Alors que les souliers connus, dit de Marie-Antoinette, correspondent à la pointure 36,5, celui ci correspond à du 35.
Mais ! La mode étant au « pieds mignons » à l'époque, comme l'évoque si bien Rétif de La Bretonne, la théorie du musée est que Marie-Antoinette « a succombé » à la mode des petits pieds. S'il est vrai que les formes et le stylisme des chaussures étaient étudiées pour diminuer visuellement la taille des pieds, l'usage de les contraindre en ligaturant les orteils semble plus tardif, avec l'apparition de souliers plats extrêmement étroits vers 1800.
Néanmoins la quantité assez nombreuse de souliers de femmes de très petites pointures interroge. Le château de Mongeoffroy en conserve plusieurs paires. La mode des chinoiseries aurait entraîné celle des pieds minuscules à la manière des chinoises. Mais il s'agit peut être tout simplement de chaussures de toutes jeunes filles très tôt habillées en petites femmes et bonnes à marier.
Quoi qu'il en soit je suis plus que dubitative sur l'attribution de cette chaussure car sachant que les souliers de Marie-Antoinette étaient renouvelés chaque saison, je m'étonne qu'elle se soit préoccupées à ce point de ses pieds dans une telle période.
Pures hypothèses : Si le donateur est sincère peut-être ont-ils appartenu à Madame Royale ou à quelqu'un d'autre. Sinon il souhaitait peut être tout simplement s'attirer les bonnes grâces de Napoléon III en séduisant Eugénie qui comme chacun sait était une grande fan de Marie-Antoinette.
Le soulier est un dépôt du Louvre aux Arts Décoratifs en 1908. Malgré cette histoire un peu tirée par les cheveux, l'expo est intéressante et très bien faite. Le catalogue aussi.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
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