Lettre inédite de Marie-Antoinette à son institutrice, Mme de Brandis
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Lettre inédite de Marie-Antoinette à son institutrice, Mme de Brandis
Facsimilé d'un fragment de lettre de Marie-Antoinette à son institutrice, Mme de Brandis, signée "Antoine" (vers 1768) :
Transcription de la lettre entière :
"Ma très-chère Brandis, je vous fais mon compliment ; croyez-bien, ma chère Brandis, que les voeux que je forme pour votre bonheur sont dictés par le coeur le plus reconnaissant, j'espère qu'à l'avenir ma docilité vous récompensera de tous les soins que vous coûtent mon éducation, continuez les moi, ma chère amie, et soyez assurée de la tendresse de votre fidèle élève.
Antoine
Ce document est issu de la collection de la comtesse de Landrian.
A. Geoffroy explique au sujet de cette lettre (in "Gustave III et la Cour de France"), qu'elle n'est pas datée, mais qu'on peut s'assurer par la correspondance de Vermond, qu'a publiée M. d'Aneth, que madame de Brandis, institutrice, a été remplacée auprès de la jeune archiduchesse par madame de Lerchenfeld vers avril 1768. Les premiers mots "ma très chère Brandis" étant entourés d'une multitude de traits à la plume et le corps de la lettre placé dans un double encadrement à l'encre, la pièce a tout l'air d'une lettre de compliment et doit sans doute être rapportée au commencement de cette année 1768 : madame Antoine, comme on appelait quelquefois l'archiduchesse en famille, n'avait pas treize ans. Les lignes que madame la comtesse Landrian a bien voulu me permettre de donner ici en fac-similé montrent assez, si on les compare aux exemples qui suivent, que nous n'avons pas ici la vraie écriture de la future Marie-Antoinette. Cela ne veut pas dire que la pièce ne soit pas autographe; madame Campan nous a parlé, au chapitre II de ses mémoires, de lettres qui étaient d'avance tracées au crayon ; il s'agit ici d'une de ces lettres, qui s'est conservée, et la trace du crayon, malgré le temps, est encore visible sous quelques-uns des caractères que l'encre a ensuite recouverts.
Transcription de la lettre entière :
"Ma très-chère Brandis, je vous fais mon compliment ; croyez-bien, ma chère Brandis, que les voeux que je forme pour votre bonheur sont dictés par le coeur le plus reconnaissant, j'espère qu'à l'avenir ma docilité vous récompensera de tous les soins que vous coûtent mon éducation, continuez les moi, ma chère amie, et soyez assurée de la tendresse de votre fidèle élève.
Antoine
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Ce document est issu de la collection de la comtesse de Landrian.
A. Geoffroy explique au sujet de cette lettre (in "Gustave III et la Cour de France"), qu'elle n'est pas datée, mais qu'on peut s'assurer par la correspondance de Vermond, qu'a publiée M. d'Aneth, que madame de Brandis, institutrice, a été remplacée auprès de la jeune archiduchesse par madame de Lerchenfeld vers avril 1768. Les premiers mots "ma très chère Brandis" étant entourés d'une multitude de traits à la plume et le corps de la lettre placé dans un double encadrement à l'encre, la pièce a tout l'air d'une lettre de compliment et doit sans doute être rapportée au commencement de cette année 1768 : madame Antoine, comme on appelait quelquefois l'archiduchesse en famille, n'avait pas treize ans. Les lignes que madame la comtesse Landrian a bien voulu me permettre de donner ici en fac-similé montrent assez, si on les compare aux exemples qui suivent, que nous n'avons pas ici la vraie écriture de la future Marie-Antoinette. Cela ne veut pas dire que la pièce ne soit pas autographe; madame Campan nous a parlé, au chapitre II de ses mémoires, de lettres qui étaient d'avance tracées au crayon ; il s'agit ici d'une de ces lettres, qui s'est conservée, et la trace du crayon, malgré le temps, est encore visible sous quelques-uns des caractères que l'encre a ensuite recouverts.
Dernière édition par Cosmo le Mar 11 Nov 2014, 22:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Lettre inédite de Marie-Antoinette à son institutrice, Mme de Brandis
Non seulement nous voyons bien que l'écriture était un apprentissage loin d'être au point à cette date chez la petite archiduchesse de douze ans (cela prendra du temps ! : ) mais en plus le compliment est en français, langue qu'elle ne le maîtrisait pas du tout encore.
Elle parlait surtout allemand, en particulier le dialecte viennois et l'italien, langue apprise avec ses soeurs et frères qui pour la plupart étaient prévus pour être envoyés dans la péninsule à leur mariage (Marie-Caroline et Ferdinand pour ses plus proches mais aussi Marie-Amélie, Marie-Josèphe et Léopold). Leur père étant, ne l'oublions pas, Grand-Duc de Toscane.
Une chance pour Marie-Antoinette que le français fut la langue officielle des cours d'Europe et la langue maternelle de l'empereur car cela aurait été encore plus compliqué pour elle.
Elle parlait surtout allemand, en particulier le dialecte viennois et l'italien, langue apprise avec ses soeurs et frères qui pour la plupart étaient prévus pour être envoyés dans la péninsule à leur mariage (Marie-Caroline et Ferdinand pour ses plus proches mais aussi Marie-Amélie, Marie-Josèphe et Léopold). Leur père étant, ne l'oublions pas, Grand-Duc de Toscane.
Une chance pour Marie-Antoinette que le français fut la langue officielle des cours d'Europe et la langue maternelle de l'empereur car cela aurait été encore plus compliqué pour elle.
Invité- Invité
Re: Lettre inédite de Marie-Antoinette à son institutrice, Mme de Brandis
Reinette a écrit:Non seulement nous voyons bien que l'écriture était un apprentissage loin d'être au point à cette date chez la petite archiduchesse de douze ans (cela prendra du temps ! : ) mais en plus le compliment est en français, langue qu'elle ne le maîtrisait pas du tout encore.
Elle parlait surtout allemand, en particulier le dialecte viennois et l'italien, langue apprise avec ses soeurs et frères qui pour la plupart étaient prévus pour être envoyés dans la péninsule à leur mariage (Marie-Caroline et Ferdinand pour ses plus proches mais aussi Marie-Amélie, Marie-Josèphe et Léopold). Leur père étant, ne l'oublions pas, Grand-Duc de Toscane.
Une chance pour Marie-Antoinette que le français fut la langue officielle des cours d'Europe et la langue maternelle de l'empereur car cela aurait été encore plus compliqué pour elle.
Oui je me souviens, on en avait longuement parlé sur le CDB...
Invité- Invité
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