Paul Barras

La gourgandine savait donner le change !
Merci pour tous ces extraits .

La nuit, la neige a écrit:

J’ai avoué qu’une vie de jeune homme généralement trop peu difficile en relations m’avait porté dans la société de la femme Lamotte.
Je n’avais pas assez de défiance ; et il en eût fallu beaucoup pour démêler ce que son âme recelait de perversité.

Une vraie experte en manipulation, cette Lamotte.

Mme de Sabran a écrit:

Roi-cavalerie a écrit:
Breteuil protégea durant sa carrière  un certain nombre de jeunes gens talentueux dont, entre autres, Barras ainsi  que Marc Marie de Bombelles qui lui fut redevable de son entrée dans la carrière diplomatique et son mariage à la cour avec Angélique de Mackau. Bombelles lui resta fidèle durant l'exil et devint son principal agent secret malgré son amitié pour le comte d'Artois et les Polignac.

Ah oui, quand Barras est frappé d'une lettre de cachet après son retour de Cadix, au siège de Gibraltar .
Pourquoi Breteuil protégeait-il Barras ?

Paul François, vicomte de Barras ( 1755-1829), le protecteur du jeune Bonaparte, commença sa carrière comme officier à Languedoc-Infanterie et participa à 2 campagnes aux Indes au cours des quelles il prit part notamment à la défense de Pondichéry attaquée par les Anglais. Au retour de la deuxième de ces campagnes en  1783, porteur de dépêches du général Conway (Thomas de Conway 1735-1800 commandant du régiment de Pondichéry puis gouverneur général des Indes françaises), il fut reçu par le maréchal de Castries, le ministre de la Marine, avec lequel il eut un violent accrochage car il critiquait les dispositions prises jusqu'alors par celui-ci. Menacé d'une lettre de cachet, le baron de Breteuil le protégea alors de la fureur de son collègue. Voilà comment Barras  relata l'issue de cet incident dans ses Mémoires
( Mémoires de Barras, membre du Directoire, Hachette 1895-1896, page 37):









Ce passage est intéressant dans la mesure où il nous donne une idée de l'esprit de coopération (!)  qui pouvait exister à cette date entre Breteuil, tout jeune ministre et ses collègues mais aussi parce qu'il nous dresse un portrait, en somme pas très flatteur, du baron.

En tout les cas, si cette version des faits est conforme à la vérité, il semble bien que Barras, comme la duchesse de Polignac, n'avait pas froid aux yeux pour s'accrocher ainsi, tout jeune capitaine, avec le maréchal de Castries, le vainqueur de Clostercamp et le grand maitre de la Marine Française.  

Roi-cavalerie 

.

Message déplacé ici .

C'est vraiment intéressant. Merci. :n,,;::::!!!:

Ce qui m'intrigue c'est que nous savons Barras lié à la La Motte. Or il est protégé de Breteuil qui l'air de rien défendra plus ou moins celle-ci pour mieux enfoncer Rohan. Qu'en penser ?

Hier, l'émission de radio bien connue Au coeur de l'histoire était consacrée à Paul Barras.
Franck Ferrand recevait Christine Le Bozec, l'auteur d'une récente biographie que nous avons déjà présentée dans notre section Biblio.



:arrow:Si le sujet vous intéresse, l'émission est en écoute libre ici : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/le-recit-barras-2753539

... le presque futur beau-frère de la Motte !
Merci, cher ami . I will !

Ah !  le Directoire nous a emmenés  faire un petit tour au Palais Royal, pardon Palais Égalité, où nous étions la semaine dernière .
Et nous avons retrouvé Teresa Tallien et Joséphine qui lancent les modes très déshabillées de l'anticomanie et la turcomanie .  :
J'ai entendu que l'on dit " Barrasse ", je disais Barras ...

Barras a fait sortir l'enfant du Temple en 1794. Louis XVII ? (Le roi perdu - Octave Aubry).

"Je sais le fils de Louis XVI vivant. Je le jetterai dans les jambes de ce scélérat de corse ! (Buonaparte). Début du Consulat, devant plusieurs témoins.

Mme de Sabran a écrit:
Et nous avons retrouvé Teresa Tallien et Joséphine qui lancent les modes très déshabillées de l'anticomanie et la turcomanie .  :
J'ai entendu que l'on dit " Barrasse ", je disais Barras ...

J'ai apprécié l'intervention de l'auteur qui a rappelé que l'image que nous avons du Directoire est celle d'un microcosme parisien, ne concernant qu'une toute petite partie de privilégiés.

Il a insisté sur le fait que le Directoire est un transfert des richesses de la Noblesse et du Clergé vers le troisième ordre, le Tiers Etat , mais pour une petite frange seulement de la bourgeoisie, le reste de la population souffrant d'autant mieux de la misère que tous les ressorts de l'économie sont mis à mal par la Révolution et que sévit une grave crise financière.

Prochainement proposé en vente aux enchères, ce portrait en pied présente un homme en tenue d'apparat qui n'a pas (encore) été identifié par la maison de vente.
Je cite :

Portrait of a gentleman in fine uniform, full-length, standing by a column
Circle of François Pascal Simon Gérard, called Baron Gérard
oil on canvas
indistinctly signed and dated lower right
unframed: 51.7 x 39.2 cm.; 20 1/4 x 15 1/2 in ; framed: 64.5 x 51.4 cm.; 25 1/2 x 20 1/4 in.




* Source et infos complémentaires : Sotheby's - A Mayfair Pied-à-Terre by Alidad, 2 February 21



Si les experts de Sotheby's passent par là et nous lisent, je propose donc d'identifier Paul Barras.  

Nous connaissons, en effet, cette gravure où il apparaît en costume d'apparat de Directeur :


Paul-François-Jean-Nicolas, vicomte de Barras (1755–1829)
Hilaire Le Dru (1769-1840), dessinateur du modèle
Pierre-Alexandre Tardieu (1756-1844), graveur
Gravure coloriée, 1799
Voir notre sujet : Lettre de l'impératrice Joséphine à Paul Barras


D'où l'importance du choix de sa coiffure...




Portrait présumé de Paul Barras
Image : Wikipedia

La nuit, la neige a écrit:D'où l'importance du choix de sa coiffure... 

...  coiffure  un peu à la Souchon . 

Barras est vilain, mais c'est bien lui, tu as raison.    Il est assez ressemblant sur ces différents portraits. 
Non franchement, mais qu'est-ce que Teresa pouvait bien lui trouver ?!  l'attrait du pouvoir sans doute .  Barras souffle Teresa à Tallien. Ils vivent ensuite un petit un bail ensemble. 
Par ailleurs, Joséphine avait été sa maîtresse .  Quelle vie de bâtons de chaise ! 
Dans sa jeunesse, Barras avait été fiancé à la soeur de la prétendue comtesse de la Motte-Valois .

La ressemblance est frappante, plus encore dans l'expres​sion( cette  bouche pincée ) ,  que dans les traits formellement.

La gravure suffit à l'identifier ; et ils ne furent pas des milliers à porter ce costume de directeur sous le Directoire.
13 hommes se succédèrent de 1795 à 1799.  

Eau forte de Bonvalet représentant les membres du " Second Directoire "
avec de gauche à droite : Merlin de Douai, La Révellière-Lépaux, Barras, François de Neufchâteau et Reubell, portant le costume officiel des Directeurs.
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Barras fut militaire en campagne avant la Révolution. Il fit la Guerre. Il passa également par Versailles. Une vie avant la Révolution.

Bravo LNLN Par contre la coupe caniche

Mme de Sabran a écrit:Dans sa jeunesse, Barras avait été fiancé à la soeur de la prétendue comtesse de la Motte-Valois .

Je raconte ICI, extrait des Mémoires de Barras ce diner où, prétend-il, il se trouve à table en compagnie de la comtesse de La Motte, son époux, ainsi que le cardinal de Rohan, peu avant que n'éclate ce qui deviendra " l'affaire du collier de la reine ".

C'est Jeanne de La Motte qui a l'idée de le fiancer à sa soeur, car elle devine l'ambition du jeune homme. Les pourris et se reconnaissent entre-eux...

Il en est toujours ainsi.

Un faux air de Depardieux (nez, menton).

Depardieu, pouf Souchon à la caniche  !