La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Comte d'Hézècques a écrit:Tipoo-Saib[/i] (sic)
Fais comme moi, écris "Typo-Sahib", cela annonce la couleur aux oreilles anglo-saxonnes
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
There's a typo in your phrase
Voici ce que le correspondant de Rome nous dit d'amusant à propos des modes italiennes :
"Rome, le 18 nov. 1788
(...)
Vous voyez ici comme échantillon un journal de mode qui paraît à Rome depuis le mois de juillet chez Montagnani, et qui est d'une médiocrité absolue, en texte et en gravures (Giornale delle Mode, qui n'est rien d'autre qu'une plate copie et une traduction littérale du Magasin des Modes à Paris, et même incomplet). Il en résulte une fois de plus que le despotisme de la mode française s'étend aussi jusqu'aux rives du Tibre, et que les romains se soumettent aussi facilement à son sceptre que les allemands. Je ne peux toutefois pas nier que les dames du premier rang s'habillent ici avec goût, mais tout à fait selon la mode française.
Les robes à l'anglaise qui sont adoptées ici pour les fêtes de gala, sont de toutes les formes et couleurs, souvent garnies de velours.
Chez beaucoup de gens, surtout de la deuxième noblesse, j'ai remarqué que l'esprit de ce pays, qui aime les extrêmes, ne se trahit pas. Car soit la mode française est imitée ici de façon colossale, soit en infiniment petit.
La mode, veut-elle par exemple que les chapeaux soient volumineux, ici ils prennent la proportion de véritables ombrelles ; veut-elle en revanche qu'ils soient petits, ils deviennent pratiquement invisibles. Ainsi, les deux plaques, ou médaillons, qu'on porte à la ceinture des dames actuellement, je les ai vus ici pas plus grands que des cuillères de dessert."
Voici ce que le correspondant de Rome nous dit d'amusant à propos des modes italiennes :
"Rome, le 18 nov. 1788
(...)
Vous voyez ici comme échantillon un journal de mode qui paraît à Rome depuis le mois de juillet chez Montagnani, et qui est d'une médiocrité absolue, en texte et en gravures (Giornale delle Mode, qui n'est rien d'autre qu'une plate copie et une traduction littérale du Magasin des Modes à Paris, et même incomplet). Il en résulte une fois de plus que le despotisme de la mode française s'étend aussi jusqu'aux rives du Tibre, et que les romains se soumettent aussi facilement à son sceptre que les allemands. Je ne peux toutefois pas nier que les dames du premier rang s'habillent ici avec goût, mais tout à fait selon la mode française.
Les robes à l'anglaise qui sont adoptées ici pour les fêtes de gala, sont de toutes les formes et couleurs, souvent garnies de velours.
Chez beaucoup de gens, surtout de la deuxième noblesse, j'ai remarqué que l'esprit de ce pays, qui aime les extrêmes, ne se trahit pas. Car soit la mode française est imitée ici de façon colossale, soit en infiniment petit.
La mode, veut-elle par exemple que les chapeaux soient volumineux, ici ils prennent la proportion de véritables ombrelles ; veut-elle en revanche qu'ils soient petits, ils deviennent pratiquement invisibles. Ainsi, les deux plaques, ou médaillons, qu'on porte à la ceinture des dames actuellement, je les ai vus ici pas plus grands que des cuillères de dessert."
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Quelle jolie estampe
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Revenons à nos moutons enrubannés !
Voici l’explication pour la deuxième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, janvier 1789.
Mannheim, le 4 déc. 1788
Qu’on obtienne ici le plus nouveau des modes parisiennes aussi vite qu’en France, montre le dessin ci-joint (Fig. 2) d’une dame en habit complet. Ceci est un exemple fiable des modes nouvelles.
Elle porte une « robe à feston » en satin, d’un vert pâle à rayures blanches, doublée de blondes et manchettes, avec un falbala qui descend, orné de blondes. Le corset et la robe d’en dessous sont en satin blanc, et la robe est ornée en bas d’un falbala large avec une double rangée de franges argentées. Un feston en crêpe ou velours blanc et légèrement plié est épinglé sur la robe, embelli d’une guirlande de fleurs faite de coquelicots et liserons, et de feuillage vert. Le feston et la guirlande sont attachés en hauteur du côté droit, et se drape en deux parties vers le bas.
La dame porte deux montres en forme de rosettes, dont les bracelets sont en lilas, avec clés de montre et ornements en dorures.
Son fichu est en linon avec motif de fleurs, avec une double collerette de velours satiné avec rayures très fines, et coupé de façon très aigue.
Quant à la « Toque », elle n’a pas encore de nom, car elle est d’une forme toute nouvelle. Sous son bandeau se trouvent des voiles coupés de bandes blanches, avec une très fine guirlande de fleurs posée au-dessus.
Au-dessus du bandeau se faufile une rangée de velours et blondes superposés « à l’Hérisson » ; des rubans verts sont posés au-dessus et en dessous du côté gauche, ainsi qu'une corne de velours blanc (car les dames portent actuellement des cornes). Sur la tête un pouf de velours à rayures, qui descend derrière la tête jusqu’aux épaules.
La coiffure frisée en petits boucles, deux grands boucles des deux côtés descendant vers la poitrine et un chignon aplati.
Les chaussures sont en satin lilas ornées de petites franges argentées.
Voici l’explication pour la deuxième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, janvier 1789.
Mannheim, le 4 déc. 1788
Qu’on obtienne ici le plus nouveau des modes parisiennes aussi vite qu’en France, montre le dessin ci-joint (Fig. 2) d’une dame en habit complet. Ceci est un exemple fiable des modes nouvelles.
Elle porte une « robe à feston » en satin, d’un vert pâle à rayures blanches, doublée de blondes et manchettes, avec un falbala qui descend, orné de blondes. Le corset et la robe d’en dessous sont en satin blanc, et la robe est ornée en bas d’un falbala large avec une double rangée de franges argentées. Un feston en crêpe ou velours blanc et légèrement plié est épinglé sur la robe, embelli d’une guirlande de fleurs faite de coquelicots et liserons, et de feuillage vert. Le feston et la guirlande sont attachés en hauteur du côté droit, et se drape en deux parties vers le bas.
La dame porte deux montres en forme de rosettes, dont les bracelets sont en lilas, avec clés de montre et ornements en dorures.
Son fichu est en linon avec motif de fleurs, avec une double collerette de velours satiné avec rayures très fines, et coupé de façon très aigue.
Quant à la « Toque », elle n’a pas encore de nom, car elle est d’une forme toute nouvelle. Sous son bandeau se trouvent des voiles coupés de bandes blanches, avec une très fine guirlande de fleurs posée au-dessus.
Au-dessus du bandeau se faufile une rangée de velours et blondes superposés « à l’Hérisson » ; des rubans verts sont posés au-dessus et en dessous du côté gauche, ainsi qu'une corne de velours blanc (car les dames portent actuellement des cornes). Sur la tête un pouf de velours à rayures, qui descend derrière la tête jusqu’aux épaules.
La coiffure frisée en petits boucles, deux grands boucles des deux côtés descendant vers la poitrine et un chignon aplati.
Les chaussures sont en satin lilas ornées de petites franges argentées.
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Mar 23 Mar 2021, 09:17, édité 2 fois
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Comment peut on faire ces chapeaux pour les spectacles.. Des idées ?
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Vous pouvez y mettre monsieur Ventier, toutes les explications sont données en détail dans ce journal allemand. Peut-être vous avez des talents cachés
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
N'est-ce pas gracieux cette tenue printanière en plein hiver ! À défaut de pouvoir convoquer Léonard, voici une petite traduction complémentaire pour inspirer Mr. Ventier
Feston : draperie de tissu ou de fleurs en guirlandes
Corset : corsage
Blonde : dentelle de soie d'un jaune très pâle
Falbala : volant
Rosette : petite rose
À l'hérisson : hérissé
Pouf : parure de tête en tissu formant une sorte de coussin bouillonné
Merci comte d'Hézècques.
Feston : draperie de tissu ou de fleurs en guirlandes
Corset : corsage
Blonde : dentelle de soie d'un jaune très pâle
Falbala : volant
Rosette : petite rose
À l'hérisson : hérissé
Pouf : parure de tête en tissu formant une sorte de coussin bouillonné
Merci comte d'Hézècques.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Comte d'Hézècques a écrit:Vous pouvez y mettre monsieur Ventier, toutes les explications sont données en détail dans ce journal allemand. Peut-être vous avez des talents cachés
Il est où le journal allemand ?
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Mr ventier a écrit:
Il est où le journal allemand ?
Je possède trois volumes (1789, 1792 et 1793), mais bon nombre d'années peuvent être consultées en ligne sur le site web de l'université de Jena :
https://zs.thulb.uni-jena.de/receive/jportal_jpjournal_00000029
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Je suis sur l'année 1780 au niveau mode... C'est souvent compliqué pour être au top tout en prenant en compte les contraintes techniques.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Place aux chapeaux !
Voici l’explication pour la quatrième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, février 1789.
Mainz (Mayence), le 4 janvier 1789
Je vous fournis ci-joint quelques nouveaux produits, que la mode nous a réservée pour le beau monde cet hiver (voir planche 4).
La Fig. 1 nous présente une jeune dame dans une garniture d’hiver, combinant coiffe et fichu, de velours blanc à franges.
La coiffe est ce qu’on appelle une « toque de parure » dont vous pouvez voir la forme sur le dessin, entièrement en velours blanc à franges. Un ruban blanc est posé autour de la tête, qui forme un grand noeud du côté gauche. En dessous du bandeau descend, au lieu des papillons, un falbala plié en blondes tricotées.
La coiffe consiste en velours à franges montant, et derrière le ruban une soi-disant corne. Au-dessus de la tête du tissu avec velours frangé mélangé avec des blondes tricotées, en forme de pouf, tombant en deux parties par derrière.
Le fichu est, comme aperçu sur le dessin, comme la collerette et la « gorge à l’anglaise », également en blondes de velours, et garni de blondes tricotées, la collerette toutefois en crêpe blanc.
La nouvelle tenue d’hiver, c’est donc du velours coloré ou blanc à franges, car il nous tient véritablement au chaud.
La fig. 2 et 3 sont également deux chapeaux d’hiver qui ont remporté le plus de suffrages ici.
La fig. 2 est un chapeau dit « passoire » assez haut de forme, couvert de satin léger orné de petites mouches en velours noir aussi bien sur le côté plat que sur le haut du chapeau. Des bandes de fourrures bordées autour du bord du chapeau ainsi que sur la tête, avec des rayures diagonales. Un grand ruban rose autour du chapeau avec grand nœud. Habituellement ce chapeau est porté avec un négligé élégant, et on a baptisé ce chapeau « Chapeau à la suédoise ».
La fig. 3 se combine plutôt avec un demi-négligé. Il s’agit d’un chapeau [Basthut ?] ordinaire dont le bord est orné avec des rubans bleus et blancs à la chenille, ce qui lui donne un aspect hivernal. Le haut du chapeau est entouré d’une soubise de crêpe blanc très fin, dont le voile dentelé est drapé à gauche. Sur la tête du chapeau un tissu de velours très fin avec des rayures de soie, dentelé aussi, pouffé vers le haut, avec un voile blanc tombant à l’arrière du chapeau.
Voici l’explication pour la quatrième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, février 1789.
Mainz (Mayence), le 4 janvier 1789
Je vous fournis ci-joint quelques nouveaux produits, que la mode nous a réservée pour le beau monde cet hiver (voir planche 4).
La Fig. 1 nous présente une jeune dame dans une garniture d’hiver, combinant coiffe et fichu, de velours blanc à franges.
La coiffe est ce qu’on appelle une « toque de parure » dont vous pouvez voir la forme sur le dessin, entièrement en velours blanc à franges. Un ruban blanc est posé autour de la tête, qui forme un grand noeud du côté gauche. En dessous du bandeau descend, au lieu des papillons, un falbala plié en blondes tricotées.
La coiffe consiste en velours à franges montant, et derrière le ruban une soi-disant corne. Au-dessus de la tête du tissu avec velours frangé mélangé avec des blondes tricotées, en forme de pouf, tombant en deux parties par derrière.
Le fichu est, comme aperçu sur le dessin, comme la collerette et la « gorge à l’anglaise », également en blondes de velours, et garni de blondes tricotées, la collerette toutefois en crêpe blanc.
La nouvelle tenue d’hiver, c’est donc du velours coloré ou blanc à franges, car il nous tient véritablement au chaud.
La fig. 2 et 3 sont également deux chapeaux d’hiver qui ont remporté le plus de suffrages ici.
La fig. 2 est un chapeau dit « passoire » assez haut de forme, couvert de satin léger orné de petites mouches en velours noir aussi bien sur le côté plat que sur le haut du chapeau. Des bandes de fourrures bordées autour du bord du chapeau ainsi que sur la tête, avec des rayures diagonales. Un grand ruban rose autour du chapeau avec grand nœud. Habituellement ce chapeau est porté avec un négligé élégant, et on a baptisé ce chapeau « Chapeau à la suédoise ».
La fig. 3 se combine plutôt avec un demi-négligé. Il s’agit d’un chapeau [Basthut ?] ordinaire dont le bord est orné avec des rubans bleus et blancs à la chenille, ce qui lui donne un aspect hivernal. Le haut du chapeau est entouré d’une soubise de crêpe blanc très fin, dont le voile dentelé est drapé à gauche. Sur la tête du chapeau un tissu de velours très fin avec des rayures de soie, dentelé aussi, pouffé vers le haut, avec un voile blanc tombant à l’arrière du chapeau.
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Mar 23 Mar 2021, 09:17, édité 5 fois
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Les chapeaux sont souvent négligés dans le cadre du spectacle.
Superbes illustrations.......
Je suis preneur d 'autres gravures de chapeaux. Quelle année ces chapeaux?
Superbes illustrations.......
Je suis preneur d 'autres gravures de chapeaux. Quelle année ces chapeaux?
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Ici nous sommes en février 1789
Les descriptions sont toujours datées d'environ un mois avant, car le correspondant pour le Journal des Luxus und der Moden devait envoyer tout cela en Allemagne pour l'impression et l'exécution des dessins par des artistes allemands, ça prenait du temps.
Les descriptions sont toujours datées d'environ un mois avant, car le correspondant pour le Journal des Luxus und der Moden devait envoyer tout cela en Allemagne pour l'impression et l'exécution des dessins par des artistes allemands, ça prenait du temps.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Monsieur Ventier, il existe d'excellents blogs sur la reconstitution de costumes d'époques. Par exemple Temps d'élégance, ou vous trouverez des conseils pour le choix des tissus, des coupes, des coiffures, des maquillages etc. Et des tutos bien expliqués pour la mise en œuvre.Mr ventier a écrit:Je suis sur l'année 1780 au niveau mode... C'est souvent compliqué pour être au top tout en prenant en compte les contraintes techniques.
Cher comte d'Hézècques, j'opte pour la passoire à mouches de velours et ruban rose, quoique j'aime assez les retroussis de côté du suivant
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Marie-Jeanne a écrit:
Cher comte d'Hézècques, j'opte pour la passoire à mouches de velours et ruban rose
Moi aussi
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Quand les belles anglaises donnent le ton à Paris !
Voici l’explication pour la cinquième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, février 1789.
Paris, le 6 janvier 1789
Nos parisiens sont vivement préoccupés par deux choses actuellement : Necker et l’hiver dur, et les deux lui font certainement honneur.
Notre hiver est tellement rude et difficile, qu’on a l’impression qu’il n’y en a pas eu de pareil dans ce siècle*. La Seine est complètement gelée, il manque du bois et de la farine, et la classe inférieure des habitants de la capitale, nullement préparée à ces coups si durs, souffre le plus. Car dans aucune ville au monde la richesse et l’indigence la plus absolue, le luxe effréné et la misère totale se côtoient comme à Paris. Mais en même temps le caractère noble de cette nation si aimable sous tant d’aspects se montre ici dans toute sa splendeur. Il est incroyable combien d’institutions pour les pauvres il y a dans cette ville, qui faute d’aides de l’état, subsistent tant bien que mal grâce à des donations privées (…). Il y a un enthousiasme général pour la bienfaisance, qui traverse tous les rangs et tous les âges, jusqu’à la petite-maîtresse qui donne la somme (qu’elle aurait habituellement dépensée chez sa marchande de mode) au curé de la paroisse de Ste Marguerite et une marmite pour les pauvres ; et même si parfois, outre les vrais élans du cœur, il ne s’agit que du simple bon-ton, il est heureux qu’à Paris cette mode n’est pas passagère, et que les plus démunis sont toujours nourris et chauffés.
(…)
Dans l’état d’esprit qui règne actuellement ici, vous pensez peut-être que la mode traverse une période creuse. Il n’en est rien, comme le montre ce dessin d’une nouvelle robe « à l’anglaise » (Pl. 5), qui était déjà portée ici en novembre dernier par une belle anglaise ; cette robe avait tellement plu que depuis lors elle était maintes fois imitée. Je vous en explique les détails.
La robe est de satin blanc, bordée et remontée devant avec du satin rose ainsi qu’autour de la poitrine. Le dessin montre le modèle et la forme du devant. La robe a des « manches à l’enfant » et autour de la taille est drapée une grande écharpe en ruban blanc uni, qui est attaché par derrière. Le jupon est en velours et crêpe blancs, garni de « fleurs soufflées » multicolores, galonné de façon horizontale en bas, et le jupon reparti en bandes collées les unes contre les autres.
Le fichu est en velours, avec un « demi-jabot » et une petite collerette en crêpe, garnie de blondes. La coiffe est un nouveau « demi-bonnet à l’anglaise ». Autour de la tête un bandeau en velours avec des rayures satinées qui forment comme un nœud au-dessus du front. Au lieu de papillons en dessous du bandeau, nous trouvons sur la coiffure des « flocons » en velours de blondes. Et sur la tête un voile également de velours de blondes, dans un pouf à plis longs montant, qui retombe à l’arrière de la tête.
Les chaussures sont en satin mauve, avec des « falbalas-chiffrés » en blanc.
Les « Falbalas chiffrés » sont une nouvelle décoration à la mode pour les chaussures des dames, et qui est en quelque sorte une rigolade. Il s’agit en effet de petites devises découpées dans des dorures très fines, comme on en voyait aussi sur des bracelets à un moment donné, qu’on coud maintenant sur les chaussures, et qui comportent très peu d’humour. Par exemple : « Vous êtes aimable – je suis redevable », ou « Allons, allons – sur nos talons ! » ( ). Les chaussures des dames sont actuellement décorées avec des rosettes et des cœurs en acier brillant et non plus avec des boucles.
Les « ceintures à l’étrusque » dont je vous ai parlé récemment, avec des motifs de figures humaines et arabesques, sont toujours très en vogue.
* L’auteur semble oublier l’hiver très rude de 1709.
Voici l’explication pour la cinquième planche dans le Journal des Luxus und der Moden, février 1789.
Paris, le 6 janvier 1789
Nos parisiens sont vivement préoccupés par deux choses actuellement : Necker et l’hiver dur, et les deux lui font certainement honneur.
Notre hiver est tellement rude et difficile, qu’on a l’impression qu’il n’y en a pas eu de pareil dans ce siècle*. La Seine est complètement gelée, il manque du bois et de la farine, et la classe inférieure des habitants de la capitale, nullement préparée à ces coups si durs, souffre le plus. Car dans aucune ville au monde la richesse et l’indigence la plus absolue, le luxe effréné et la misère totale se côtoient comme à Paris. Mais en même temps le caractère noble de cette nation si aimable sous tant d’aspects se montre ici dans toute sa splendeur. Il est incroyable combien d’institutions pour les pauvres il y a dans cette ville, qui faute d’aides de l’état, subsistent tant bien que mal grâce à des donations privées (…). Il y a un enthousiasme général pour la bienfaisance, qui traverse tous les rangs et tous les âges, jusqu’à la petite-maîtresse qui donne la somme (qu’elle aurait habituellement dépensée chez sa marchande de mode) au curé de la paroisse de Ste Marguerite et une marmite pour les pauvres ; et même si parfois, outre les vrais élans du cœur, il ne s’agit que du simple bon-ton, il est heureux qu’à Paris cette mode n’est pas passagère, et que les plus démunis sont toujours nourris et chauffés.
(…)
Dans l’état d’esprit qui règne actuellement ici, vous pensez peut-être que la mode traverse une période creuse. Il n’en est rien, comme le montre ce dessin d’une nouvelle robe « à l’anglaise » (Pl. 5), qui était déjà portée ici en novembre dernier par une belle anglaise ; cette robe avait tellement plu que depuis lors elle était maintes fois imitée. Je vous en explique les détails.
La robe est de satin blanc, bordée et remontée devant avec du satin rose ainsi qu’autour de la poitrine. Le dessin montre le modèle et la forme du devant. La robe a des « manches à l’enfant » et autour de la taille est drapée une grande écharpe en ruban blanc uni, qui est attaché par derrière. Le jupon est en velours et crêpe blancs, garni de « fleurs soufflées » multicolores, galonné de façon horizontale en bas, et le jupon reparti en bandes collées les unes contre les autres.
Le fichu est en velours, avec un « demi-jabot » et une petite collerette en crêpe, garnie de blondes. La coiffe est un nouveau « demi-bonnet à l’anglaise ». Autour de la tête un bandeau en velours avec des rayures satinées qui forment comme un nœud au-dessus du front. Au lieu de papillons en dessous du bandeau, nous trouvons sur la coiffure des « flocons » en velours de blondes. Et sur la tête un voile également de velours de blondes, dans un pouf à plis longs montant, qui retombe à l’arrière de la tête.
Les chaussures sont en satin mauve, avec des « falbalas-chiffrés » en blanc.
Les « Falbalas chiffrés » sont une nouvelle décoration à la mode pour les chaussures des dames, et qui est en quelque sorte une rigolade. Il s’agit en effet de petites devises découpées dans des dorures très fines, comme on en voyait aussi sur des bracelets à un moment donné, qu’on coud maintenant sur les chaussures, et qui comportent très peu d’humour. Par exemple : « Vous êtes aimable – je suis redevable », ou « Allons, allons – sur nos talons ! » ( ). Les chaussures des dames sont actuellement décorées avec des rosettes et des cœurs en acier brillant et non plus avec des boucles.
Les « ceintures à l’étrusque » dont je vous ai parlé récemment, avec des motifs de figures humaines et arabesques, sont toujours très en vogue.
* L’auteur semble oublier l’hiver très rude de 1709.
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
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Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Miss Lilly et Fräulein von Liebetraut en mettent plein les yeux !
Rheine, le 10 février 1789
Je vous envoie par la présente deux filles de deux nations différentes ; une jeune anglaise (Pl. 7, fig. 1) et une jeune allemande (Pl. 7, fig. 2), l’une dans une négligée très simple mais de très bon goût, avec une parure française de la dernière mode ; les deux à la fois modernes et élégantes. Mais, - la main sur le cœur ! Laquelle vous choisiriez ? A laquelle donner la pomme d’or, s’il vous restait encore une à donner ? – Je croyais que le choix était impossible ; - mais je sens qu’il vaudrait mieux que je me cache derrière l’image pour écouter les opinions des passants. Toutefois, je dois d’abord vous raconter mes commentaires à propos de la gravure, la baguette magique dans la main, alors voici :
Fig. 1 Miss Lilly porte un vrai chapeau anglais en forme de cloche, qui nonobstant qu’il est à la mode depuis longtemps et a fait le tour aussi bien en Angleterre qu’en Allemagne, il y reste grâce à son confort, et puis il protège du soleil et met en valeur un beau visage, puisque ce chapeau en couvre la moitié, ce qui lui donne beaucoup de charme.
Le chapeau est en velours ou taffetas, autour de la tête un bandeau blanc, sur lequel est posé une guirlande de roses, avec un voile en velours blanc qui tombe à l’arrière du chapeau. A Londres on l’appelle « Milkmaids-Hat » (un chapeau à la laitière).
Les beaux cheveux marron de Miss Lilly sont séparés par une raie au milieu et tombent – comme chez Eve de Milton, - en boucles longs et abondants, de façon naturelle, sur la poitrine sagement couverte par un fichu en velours blanc, et une robe à l’anglaise en mousseline blanche très fine.
Fig. 2 Fräulein von Liebetraut est en « Parure », « à crochets perdus », coiffée avec un chignon ouvert.
Elle porte un bonnet « à la Contat »*, et autour de sa tête un bandeau très large de taffetas blanc, bordé au-dessus et en dessous par une large « falbala floconnée ». A gauche un ruban bleu en forme de nœud, duquel se faufile une guirlande de fleurs sauvages le long de la coiffure, et à l’arrière sont posées trois plumes blanches et bleues. Du côté droite un pouf large de velours fin et blanc rayé, qui se termine à l’arrière jusqu’au ruban bleu, et tombe par derrière la tête dans un voile dentelé.
Sa fichu est en velours très fin, garnie de deux blondes assez larges et fixée derrière la taille. Sa robe est une « Robe à l’anglaise » en « Queue de Sérin Pékin », avec des manchettes doublées en blondes.
* Louise-Jeanne-Françoise Contat, dite Contat aînée, est une actrice française née le 17 juin 1760 à Paris où elle est morte le 9 mars 1813. Elle a créé le rôle de « Suzanne » dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais.
Source : Journal des Luxus und der Moden, mars 1789
Traduction par Félix d'Hèz
Rheine, le 10 février 1789
Je vous envoie par la présente deux filles de deux nations différentes ; une jeune anglaise (Pl. 7, fig. 1) et une jeune allemande (Pl. 7, fig. 2), l’une dans une négligée très simple mais de très bon goût, avec une parure française de la dernière mode ; les deux à la fois modernes et élégantes. Mais, - la main sur le cœur ! Laquelle vous choisiriez ? A laquelle donner la pomme d’or, s’il vous restait encore une à donner ? – Je croyais que le choix était impossible ; - mais je sens qu’il vaudrait mieux que je me cache derrière l’image pour écouter les opinions des passants. Toutefois, je dois d’abord vous raconter mes commentaires à propos de la gravure, la baguette magique dans la main, alors voici :
Fig. 1 Miss Lilly porte un vrai chapeau anglais en forme de cloche, qui nonobstant qu’il est à la mode depuis longtemps et a fait le tour aussi bien en Angleterre qu’en Allemagne, il y reste grâce à son confort, et puis il protège du soleil et met en valeur un beau visage, puisque ce chapeau en couvre la moitié, ce qui lui donne beaucoup de charme.
Le chapeau est en velours ou taffetas, autour de la tête un bandeau blanc, sur lequel est posé une guirlande de roses, avec un voile en velours blanc qui tombe à l’arrière du chapeau. A Londres on l’appelle « Milkmaids-Hat » (un chapeau à la laitière).
Les beaux cheveux marron de Miss Lilly sont séparés par une raie au milieu et tombent – comme chez Eve de Milton, - en boucles longs et abondants, de façon naturelle, sur la poitrine sagement couverte par un fichu en velours blanc, et une robe à l’anglaise en mousseline blanche très fine.
Fig. 2 Fräulein von Liebetraut est en « Parure », « à crochets perdus », coiffée avec un chignon ouvert.
Elle porte un bonnet « à la Contat »*, et autour de sa tête un bandeau très large de taffetas blanc, bordé au-dessus et en dessous par une large « falbala floconnée ». A gauche un ruban bleu en forme de nœud, duquel se faufile une guirlande de fleurs sauvages le long de la coiffure, et à l’arrière sont posées trois plumes blanches et bleues. Du côté droite un pouf large de velours fin et blanc rayé, qui se termine à l’arrière jusqu’au ruban bleu, et tombe par derrière la tête dans un voile dentelé.
Sa fichu est en velours très fin, garnie de deux blondes assez larges et fixée derrière la taille. Sa robe est une « Robe à l’anglaise » en « Queue de Sérin Pékin », avec des manchettes doublées en blondes.
* Louise-Jeanne-Françoise Contat, dite Contat aînée, est une actrice française née le 17 juin 1760 à Paris où elle est morte le 9 mars 1813. Elle a créé le rôle de « Suzanne » dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais.
Source : Journal des Luxus und der Moden, mars 1789
Traduction par Félix d'Hèz
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Ven 09 Avr 2021, 09:05, édité 2 fois
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Merci, mon cher Félix !
Tous ces petits détails se dégustent .
Rappelons que Mademoiselle Contat a son sujet chez nous !
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1915-louise-contat?highlight=contat
- la main sur le cœur ! Laquelle vous choisiriez ? A laquelle donner la pomme d’or, s’il vous restait encore une à donner ?
Charmant !
Qui se risque ?
Tous ces petits détails se dégustent .
Rappelons que Mademoiselle Contat a son sujet chez nous !
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1915-louise-contat?highlight=contat
- la main sur le cœur ! Laquelle vous choisiriez ? A laquelle donner la pomme d’or, s’il vous restait encore une à donner ?
Charmant !
Qui se risque ?
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Comme c'est charmant ! Merci Félix
Gouverneur Morris- Messages : 11794
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Avec plaisir
Ce n'est pas toujours évident de traduire tous ces détails de l'allemand en français, mais à force d'être confronté dans chaque description avec du linon, du taffetas, des bandeaux et des rubans, on y parvient quand même
J'ai hâte d'arriver à mon tome de 1792 et 1793, car les descriptions que le correspondant nous donne du Paris révolutionnaire sont très intéressantes, quoiqu'au début de 1793, après la décapitation du roi, le reporter plie bagage, et depuis lors pour les nouvelles de la mode en France, une simple mention en majuscule est donnée dans le Journal des Luxus : VACAT (vide).
Ce n'est pas toujours évident de traduire tous ces détails de l'allemand en français, mais à force d'être confronté dans chaque description avec du linon, du taffetas, des bandeaux et des rubans, on y parvient quand même
J'ai hâte d'arriver à mon tome de 1792 et 1793, car les descriptions que le correspondant nous donne du Paris révolutionnaire sont très intéressantes, quoiqu'au début de 1793, après la décapitation du roi, le reporter plie bagage, et depuis lors pour les nouvelles de la mode en France, une simple mention en majuscule est donnée dans le Journal des Luxus : VACAT (vide).
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Merci Félix, c'est vraiment un plaisir de vous lire. Votre descriptif N°2 m'a fait sourire en m'évoquant cette petite leçon de la reine au comte de Tilly :
« Pourquoi cette coiffure et ses crochets ? Allez-vous jouez la comédie ? La simplicité ne fait pas qu'on vous regarde mais qu'on vous estime »
« Pourquoi cette coiffure et ses crochets ? Allez-vous jouez la comédie ? La simplicité ne fait pas qu'on vous regarde mais qu'on vous estime »
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« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Je constate qu'il me reste encore énormément de textes accompagnant les gravures de mon journal allemand des Luxus und der Moden à traduire, mais malheureusement il me manque le temps de le faire.
Je voudrais quand même déjà partager quelques photos que j'ai prises de mon journal de 1793, au moment où il n'existait plus de journal de mode proprement parlé à Paris.
Je voudrais quand même déjà partager quelques photos que j'ai prises de mon journal de 1793, au moment où il n'existait plus de journal de mode proprement parlé à Paris.
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: La mode et les vêtements au XVIIIe siècle
Au hasard de mes promenades sur internet, je suis tombé sur le beau portrait de cette femme portant un robe que j'ai estimé suffisamment atypique et intéressante pour la poster ici.
Elisabeth Dorothea Juliane Freifrau Buddenbrock (1714-1767)
Antoine Pesne
c. 1740
Image : SPSG / Daniel Lindner
Elisabeth Dorothea Juliane Freifrau Buddenbrock (1714-1767)
Antoine Pesne
c. 1740
Image : SPSG / Daniel Lindner
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
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