La famille royale à la prison du Temple : plans et aménagements

Merci LNLN et Févicq pour ces explications et illustrations.
Ce monsieur Berthélémy semblait aussi avoir accroché des gravures licencieuses dans ses appartements. Le roi les aurait fait enlever en les voyant à son arrivée

Pendant ces trois semaines de séparation, la famille royale se retrouvait au moment des repas (dans la salle à manger de l'appartement du roi) et pendant la promenade.

J ai compris deja tôt que La reine était si lors de son séparation temporaire du roi en octobre /Pendant ces trois semaines de séparation/ probablement plus de mouvement que le Roi.
Elle avait puor le dîner descendre de leur petit tour, de sortir et de prendre un tour de 2 étages.
Ainsi, en dehors de leur promenade habituelle..
L.

Ce n'est pas facile de s'y retrouver pour décrire les aménagements des différents logements : petite ou grande tour ?  

Les objets et le mobilier provenaient du palais du grand prieur, du logement de Berthelemy ou encore ont été ajoutés lors de la translation dans la Grande Tour.
Enfin, plus les jours passaient, plus les conditions d'incarcération dans la Grande Tour se resserraient, et avec, beaucoup de meubles et objets étaient soutirés aux prisonniers...

La chambre reconstituée à Carnavalet ne représente rien de précis.
Apparemment, ce serait le mobilier de la petite tour, mais bon...

Le lit et la coiffeuse étaient à Madame Elisabeth.
Le couvre-lit (état actuel) est un fragment, dit-on, de celui de la reine etc.



Voici une ancienne reconstitution, avec un autre papier-peint :





J'ignore ce qu'est cet objet   :




Je recopierai plus tard le descriptif de la Grande Tour laissé par Cléry.
Il ne mentionne aucune baignoire (ce qui devrait pourtant être remarquable).
De même que dans les souvenirs, très évasifs sur ce sujet, de Madame Royale qui, bien au contraire, souligne plutôt le dénuement de plus en plus marqué de leur condition d'enfermement.
Très loin du "luxe" de pouvoir bénéficier d'une baignoire.
Du moins dans la Grande Tour.

La nuit, la neige a écrit:

J'ignore ce qu'est cet objet   :

... aucune idée !

Intéressant ....à creuser. cela ressemble à un classeur  boudoi29


Celui au dessous est aussi  

N'est-ce pas un petit métier à tisser?  

Bien à vous.

CLIOXVIII a écrit:

Celui au dessous est aussi

Je vois une huche à pains, ou bien la hotte du Père Noël ...
Ce ne doit être ni l'un ni l'autre .

je crois que le "classeur" est la pile de planches du jeu de loto du dauphin - sur la photo moderne en couleurs ces objets sont sous vitrine bien présentés.

MARIE ANTOINETTE àè-è\':

Je cite donc Cléry dans sa description de la Grande Tour.
Il n'est pas très bavard pour ce qui concerne la description du logement de Marie-Antoinette.

J'ajoute à son texte les commentaires du bouquin dont je me sers (Edition du Mercure de France), et qui sont intéressants.  



La grande tour, d'environ cent cinquante pieds de hauteur, forme quatre étages qui sont voûtés, et soutenus au milieu par un gros pilier, depuis le bas jusqu'à la flèche.
L'intérieur est d'environ trente pieds en carré.

Le second et le troisième étages, destinés à la famille royale, étant, comme les autres, d'une seule pièce, furent divisés en quatre chambres par des cloisons de planche.
Le rez-de-chaussée était à l'usage des municipaux ; le premier étage servait de corps de garde : le roi fut logé au second.

La première pièce de son apparement était une antichambre (1), où trois portes différentes conduisaient aux trois autres pièces.
En face de la porte d'entrée, était la chambre du roi, dans laquelle on plaça un lit pour M. le Dauphin ; la mienne se trouvait à gauche, ainsi que la salle à manger, qui était séparée de l'antichambre par une cloison en vitrage.(2)

Il y avait une cheminée dans la chambre du roi ; un grand poêle placé dans l'antichambre chauffait les autres pièces. (3)

Chacune de ces chambres étaient éclairée par une croisée, mais on avait mis en dehors de gros barreaux de fer et des abat-jour qui empêchaient l'air de circuler ; les embrasures des fenêtres avaient neuf pieds de profondeur.

La grande tour communiquait par chaque étage à quatre tourelles placées sur les angles.
Dans une de ces tourelles était l'escalier, qui allait jusqu'aux créneaux ; on y avait placé des guichets de distance en distance, au nombre de sept.
De cet escalier, on entrait dans chaque étage en franchissant deux portes : la première était en bois de chêne fort épais et garnie de clous ; la seconde en fer.

Un autre tourelle donnait dans la chambre du roi, et y formait un cabinet.(4)
On avait aménagé une garde-robe dans la troisième.(5)
La quatrième renfermait le bois de chauffage ; on y déposait aussi, pendant le jour, les lits de sangle sur lesquels les municipaux de garde auprès de sa majesté passaient la nuit.

Les quatre pièces de l'appartement du roi avait un faux plafond en toile. (6)
Les cloisons étaient recouvertes d'un papier-peint.
Celui de l'antichambre représentait l'intérieur d'une prison (7), et sur un des panneaux on avait affiché en très-gros caractères la Déclaration des droits de l'homme, encadrée dans une bordure aux trois couleurs.

Une commode, un petit bureau, quatre chaises garnies, un fauteuil, quelques chaises de paille, une table, une glace sur la cheminée, et un lit de damas vert, composaient tout l'ameublement : ces meubles, ainsi que ceux des autres pièces, avaient été pris au Palais du Temple. (8
Le lit du roi était celui qui servait au capitaine des gardes de monseigneur le comte d'Artois.


La reine logeait au troisième étage : la distribution était à peu près la même que celle de l'appartement du roi.
La chambre à coucher de la reine et de madame Royale était au dessus de celle du roi ; la tourelle leur servait de cabinet.

Madame Elisabeth occupait la chambre au dessus de la mienne ; la pièce d'entrée servait d'antichambre : les municipaux s'y tenaient le jour, et y passaient la nuit.
Tison et sa femme furent logés au-dessus de la salle à manger de l'appartement du roi.

Le quatrième étage n'était point occupé ; une galerie régnait dans l'intérieur des créneaux, et servait quelquefois de promenade.
On avait placé des jalousies entre les créneaux, pour empêcher la famille royale de voir et d'être vue.

Notes :

(1) L'antichambre s'ouvrait directement sur l'escalier de la tour par deux portes qu'on venait de poser, l'une de bois avec un marteau de fer, l'acte de fer, toutes deux munies de fortes serrures, de quatre verrous et percées de judas à coulisse.

(2) La salle à manger contenait une table pliante, en chêne, cinq chaises cannées peintes en gris, une desserte "à la turque" et deux encoignures.

(3) Il avait fallu lors de l'aménagement installer plusieurs poêles dont la fumée se dégageait par des tuyaux qui obstruaient les fenêtres et s'élevaient le long des murs jusqu'au toit.

(4) Cette petite pièce circulaire avait environ trois mètres de diamètre. Il s'y trouvait un petit poêle, deux chaises paillées et une table.

(5) On y avait installé des cabinets à l'anglaise avec réservoir d'eau.

(6) Ce faux plafond dissimulait les hautes voûtes ogivales.

(7) Le papier peint figurait des pierres de taille.
L'antichambre était meublé, ce que Cléry ne dit pas, elle contenait huit chaises recouvertes d'un velours rose, un bureau et une table à jeu, plus, pendant la nuit, les lits de sangle des commissaires.

(8 Sur la cheminée de la chambre du roi se trouvaient une pendule et deux flambeaux argentés, son lit était à quatre colonnes et à rideaux, celui destiné au Dauphin était un lit de sangle.

.

Quel travail tu t'es donné pour nous taper tout cela ! Merci ...
Et qu'est-ce donc qu'une desserte à la turque ?

Mme de Sabran a écrit:

Quel travail tu t'es donné pour nous taper tout cela ! Merci ...

J'ai bien pire encore sur le feu !  àè-è\':  :

Mme de Sabran a écrit:Et qu'est-ce donc qu'une desserte à la turque ?

Je l'ignore.
Peut-être un petit meuble provenant du palais du Grand Prieur ?
Lucius nous avait présenté les Turqueries du comte d'Artois dans cette demeure, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t112-lhotel-du-grand-prieur-au-temple?highlight=temple

Mais c'est beaucoup, beaucoup, trop luxueux pour le donjon du Temple.

La nuit, la neige a écrit:
Lucius nous avait présenté les Turqueries du comte d'Artois dans cette demeure, ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t112-lhotel-du-grand-prieur-au-temple?highlight=temple

J'y ai bien pensé et me suis fait aussitôt la même réflexion que toi :

La nuit, la neige a écrit:
Mais c'est beaucoup, beaucoup, trop luxueux pour le donjon du Temple.

Les plans gravés dans le Louis XVII de Beauchene semblent fidèles, et situent bien le mobilier. A noter que dans la Petite Tour, seuls les meubles de Berthélémy étaient présents; il les récupéra après la révolution après force pétitions et réclamations auprès de la Convention puis du Consulat... Ensuite, après le 26 octobre, il se peut que certains meubles aient été récupérés (dont le lit) dans la Grande Tour. Mais seuls les meubles de la Petite Tour sont parvenus jusqu'à nous, par héritages et donations.

Liste de quelques aménagements de la Grande Tour  (haute de 50 mètres, avec 4 étages d’une superficie d’environ 65 m2 chacun) coordonnés par Palloy :

- Afin de dégager un espace autour de la tour et faciliter la surveillance, un certain nombre d’arbres furent abattus par Paquet et Taillis.

- L’espace dégagé fut pavé par Félix.

- Palloy chargea le maçon Sauto d’élever des cloisons à chaque niveau afin d’établir les pièces nécessaires.
La tourelle Nord-est contenait un escalier à vis desservant la tour.



Les trois autres renfermaient des petits cabinets ronds directement ouverts sur les salles, éclairés par d’étroites meurtrières.

Marguerite et Firino, poêliers-fumistes, exécutèrent tous les travaux destinés au chauffage de la tour.
Ils établirent de nouveaux tuyaux afin de disposer les poêles dans la plupart des pièces et des cheminées.

Le sculpteur marbrier Corbel livrait quant à lui les chambranles des cheminées, destinés aux chambres de Louis XVI, Marie-Antoinette et de Madame Elisabeth.
Il livrait aussi une table de poêle en marbre de Flandre de forme demi-ronde destinée à un poêle rond installé dans une des tourelles au deuxième étage, formant cabinet attenant à la chambre du roi.

Des carreaux de pierre de liais et noirs garnissaient les sols.



Destrumel, vitrier au Temple, fit les réparations nécessaires aux vitrages et fournit les miroirs.
Pour Léos : Lenoble, plombier, posa des sièges de commodité avec des tuyaux et réservoirs.

Les ouvrages de peinture furent confiés à Watin.
Toutes les pièces qui ne reçurent pas de papier-peint furent peintes en couleur pierre avec ça et là des petites frises de filets noirs.
Les voûtes étaient peintes de même, lorsqu’elles n’étaient pas dissimulées par des toiles blanches formant faux-plafond.

Le papier peint fut livré par un certain Simon.
On tendit la chambre du roi de papier peint jaune, celle de Cléry de papier à décor de fruits avec bordure étrusque.
Chez la reine on posa un papier-peint à bordure lilas et dans la chambre de Madame Elisabeth un papier à dessin (sans plus de précision) avec bordure reine-marguerite.
Partout ailleurs il est question de papier gris ou couleur de pierre avec filets.

+ Serrureries et aménagements des fenêtres (avec abat-jour rendant la vue sur l’extérieur impossible).




Le règlement de l’ensemble de ces travaux fut imputé sur la somme de 500 000 livres que l’Assemblée législative avait votée le 12 août 1792 pour les dépenses du roi et de sa famille.

* Source : La famille royale à Paris.
Editions du Musée Carnavalet

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J'aime bien les craquelures de la peinture du tableau représentant Loulou, pensif, dans sa tour .

Nous noterons les quelques variantes avec celui de Cléry que j'ai cité précédemment, qui ne se fiait qu'à sa mémoire...

L'appartement du roi :
Dans l'antichambre : un table à jouer, un tric-trac en noyer, une table à écrire et cinq chaises garnies de velours cramoisi ; dans la salle à manger : une table à manger en acajou, deux encoignure en bois de rose et une servante en acajou.

Dans la chambre de Louis XVI : un lit garni de damas vert, une bergère et deux fauteuils de même damas, une chaise de canne, une chaise et deux tabourets de paille, une table à écrire, une commode en acajou, un secrétaire plaqué de bois de rose, un paravent à six feuilles de drap vert, sur la cheminée une pendule de Dutertre et deux baromètres dorés.

Dans la chambre de Cléry : un lit à quatre colonnes garni de siamoise noire, verte, rouge et jaune, une bergère en toile d'Orange, quatre chaises en velours d'Utrecht à petits carreaux vert et blanc, une commode en bois de rose, une armoire en chêne.

Une liste établie le 25 octobre 1792 des meubles mis à la disposition du roi énumère quelques meubles supplémentaires comme bidet, fauteuil d'affaire (WC pour notre ami Léos), tables de nuit et une couchette pour le Dauphin qui resta auprès de son père jusqu'au 11 décembre 1792.


L'appartement de Marie-Antoinette et de sa fille :
Aussi modeste que chez le roi, il n'est question que de commodes d'acajou, de tables de nuit et bidets de même bois, de tables en noyer, de sièges recouverts de damas vert et blanc ou de Perse, de sièges garnis de canne ou de paille, d'un écran, d'un paravent, de deux pendules de Lepaute de neuf flambeaux argentés et de feux, pelles, pincettes et soufflets/
La provenance de ces meubles n'est pas précisée, mais leur similitude avec certains meubles de Berthelemy laisse penser qu'ils furent en partie soustraits du mobilier de la Petite Tour.


Note : En ce qui concerne le mobilier donné au Musée Carnavalet : une bibliothèque avec plusieurs volumes, deux chaises de paille, un lit ayant servi à Madame Elisabeth, une table de toilette, une table de nuit (don de 1907 de Mme Blavot, veuve du petit fils de Berthelemy), un certain flou persiste.
Il est à peu près sûr que ces meubles furent à l'usage de la famille royale dans la Petite Tour, mais cela est beaucoup moins sûr pour la Grande Tour.

* Source : La famille royale à Paris.
Editions du Musée Carnavalet

Cher la nuit la neige,
je vous remercie beaucoup  beaucoup !! pour l'information.
Cette littérature ..  pour moi,  est indisponible  

Je ne peux penser seulement qu'il y avait des réservoirs d'eau, il devait y avoir un homme qui portait l'eau ..

Mais même ainsi, 500 000 livres, c'est une somme assez généreuse pour la reconstruction de la tour ..

Peut-être un équipement plus modeste, mais des sièges de Commodité Avec tuyaux et des réservoirs .. Il pense qu'il n'a pas une telle norme à cette époque?
Ce serait une marque de luxe a donné ..

Mais de toute façon .. d'où venaient les détails d'André Castelot à propos de la baignoire et des chemises de bains  ..ce serait de canard  de journaliste?
et d'autres historiens ne répètent sans vérifier la véracité.

Leos avec gratitude

Leos a écrit:Je ne peux penser seulement qu'il y avait des réservoirs d'eau, il devait y avoir un homme qui portait l'eau ..

C'est bien ce que je me dis aussi...
A moins que cette charge ne soit revenue à Madame Tison

Bien à vous.

Merci Chère Mme de Sabran
Belle gravure..
Afin qu'il puisse regarder ..
.. Il pourrait même porter de l'eau dans la baignoire .....
...  Je le voudrais beaucoup pour la reine ..
Leos

Quel dur métier ! Souvent une pensée lorsque j'ouvre les robinets...

La nuit, la neige a écrit:

- L’espace dégagé fut pavé par Félix.

Est-ce que j'ai l'air d'un paveur, moi ?





Merci pour tous ces détails cher LNLN
Si un jour on reconstruit le Temple, les autorités se devront de te consulter en premier

Avant mon départ en vacances... J'aimerais rappeler le souvenir de cette "Petite Tour" accolée à la "Grande", dans laquelle la Famille Royale passa presque deux mois et demi (jusqu'au 26 octobre), le temps que des aménagements soient faits dans la Grande Tour: cloisonnement en quatre des niveaux, pose de papiers peints (dont on connait les descriptifs et dont on possède des échantillons), pose de faux plafonds.
Le mobilier que j'ai eu à cœur de vous présenter est celui de la Petite Tour (héritages Blavot). On a pu voir son luxe relatif... Baignoire ou pas, latrines ou pas (mais il y en avait, voir les plans Beauchene que j'ai postés ci-dessus, elles étaient dans une tourelle...), je pense plutôt, pour ma part, en revoyant ces rares témoignages, aux souffrances de cette famille, encore entourée d'honneurs il y a peu, prisonnière dans cette geôle exiguë. Dans ce "triste séjour", comme on aurait dit à l'époque, comment imaginer que la Reine n'a pas pensé au petit palais, tout proche, de son beau-frère, le lieu des soirées heureuses, là où, devant les Conti, avait joué Mozart... N'avait-elle pas, un jour, suggéré à Artois de raser ce vieux donjon qui profilait sa vilaine silhouette, là-bas, au fond du parc?...

Vicq d Azir a écrit:Avant mon départ en vacances... J'aimerais rappeler le souvenir de cette "Petite Tour" accolée à la "Grande", dans laquelle la Famille Royale passa presque deux mois et demi (jusqu'au 26 octobre), le temps que des aménagements soient faits dans la Grande Tour: cloisonnement en quatre des niveaux, pose de papiers peints (dont on connait les descriptifs et dont on possède des échantillons), pose de faux plafonds.

Le détails des couleurs et motifs des papiers peints, leur dernier décor, est particulièrement émouvant .

Vicq d Azir a écrit:Le mobilier que j'ai eu à cœur de vous présenter est celui de la Petite Tour (héritages Blavot). On a pu voir son luxe relatif... Baignoire ou pas, latrines ou pas (mais il y en avait, voir les plans Beauchene que j'ai postés ci-dessus, elles étaient dans une tourelle...), je pense plutôt, pour ma part, en revoyant ces rares témoignages, aux souffrances de cette famille, encore entourée d'honneurs il y a peu, prisonnière dans cette geôle exiguë.

Pauvre Marie-Antoinette ! Personne n'est jamais tombé de si haut aussi bas ..

Vicq d Azir a écrit:
Dans ce "triste séjour", comme on aurait dit à l'époque, comment imaginer que la Reine n'a pas pensé au petit palais, tout proche, de son beau-frère, le lieu des soirées heureuses, là où, devant les Conti, avait joué Mozart...

C'était l'époque encore bénie de l'Idole du Temple ( comme Mme du Deffand appelait Mme de Boufflers ).

Vicq d Azir a écrit:
N'avait-elle pas, un jour, suggéré à Artois de raser ce vieux donjon qui profilait sa vilaine silhouette, là-bas, au fond du parc?...

Si fait ...  comme inspirée par un sombre pressentiment .   A moins que ce ne soit une parole apocryphe, c'est tellement prémonitoire !

En tous cas, cher Févicq, puisque vous voici à la veille de votre départ en vacances, je vous les souhaite très très agréables .   :n,,;::::!!!:  
Revenez-nous dans une forme olympienne !!!  

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La petite tour du temple en 1792


JEAN ALBERT BERTHELEMY né le 6 Janvier 1745 à SAINT MAURICE diocèse d'ANGERS - avocat au barreau de Paris le 9 Avril 1770


courte pointe du lit de la Reine (réduction de deux tiers)


lit du dauphin et lit de Madame ELISABETH


rideaux du lit du Roi (réduction de moitié)



courte pointe du lit de Madame ELISABETH



couvre lit du dauphin




papier peint du cabinet de travail du Roi.