Horloges et pendules du XVIIIe siècle
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La nuit, la neige
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Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
La nuit, la neige a écrit:
Rien à voir avec les sing-songs, mais il s’agit encore du « pendule de rêve »...
Par Jacques Caffiéri et Julien Leroy (pour le mouvement) vers 1750 :
J'aime beaucoup cette dernière, toute simple !
Est-ce que l'allégorie, sur le globe céleste, est Leto ( Latone, la Nuit, mère d'Apollon et Artémis ) ?
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Ah, c’est toi la grande spécialiste de la mythologie !Mme de Sabran a écrit:
Est-ce que l'allégorie, sur le globe céleste, est Leto ( Latone, la Nuit, mère d'Apollon et Artémis ) ?
Le site du musée évoque plutôt Aurore et Vénus.
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Je proposais Leto à cause du ciel de nuit étoilée .
Mais va pour Aurore et Vénus ! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Une prochaine vente aux enchères de la collection d'un grand collectionneur, est l'occasion de voir de bien belles pendules et horloges.
Voici donc quelques-unes de ces pièces, avec des descriptifs ou extraits de notes des experts :
- Grande horloge à sonnerie des heures et à orgue signée ‘C. Clay London’ sur le cadran et ‘Cha. Clay, London’ sur le cylindre.
La plaque du cadran estampillée ‘N. Larkin’, la peinture du cadran attribuée à Jacopo Amigoni (c. 1685-1752), les appliques en argent d’après John Michael Rysbrack (1694-1770), la musique en partie par George Frederick Haendel (1685-1759), entre 1737 et 1740
Extrait de la note de l'expert :
(...) important mouvement à poids pour l’orgue à quatre registres et quatre-vingt-seize tuyaux, sa soufflerie et le grand cylindre picoté en laiton de 34,3 cm de diamètre à vingt-deux notes jouant dix airs. Le jeu de fond avec flûte et piccolo, volant de 23 cm de diamètre, régulateur de vitesse par pignon et crémaillère, changement de mélodie par piston (...)
La musique est déclenchée automatiquement par la sonnerie toutes les trois heures ou à la demande ; remontage, mise à l’heure, et contrôle de l’orgue s’effectuaient par tubes placés à l’angle droit du mouvement sur les deux côtés de l’instrument.
Commentaires complets de l'expert, ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.120.html
Notre sujet dédié à cette vente aux enchères, est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2884-vente-sotheby-s-et-leclere-collection-de-robert-balkany#83745
Voici donc quelques-unes de ces pièces, avec des descriptifs ou extraits de notes des experts :
- Grande horloge à sonnerie des heures et à orgue signée ‘C. Clay London’ sur le cadran et ‘Cha. Clay, London’ sur le cylindre.
La plaque du cadran estampillée ‘N. Larkin’, la peinture du cadran attribuée à Jacopo Amigoni (c. 1685-1752), les appliques en argent d’après John Michael Rysbrack (1694-1770), la musique en partie par George Frederick Haendel (1685-1759), entre 1737 et 1740
Extrait de la note de l'expert :
(...) important mouvement à poids pour l’orgue à quatre registres et quatre-vingt-seize tuyaux, sa soufflerie et le grand cylindre picoté en laiton de 34,3 cm de diamètre à vingt-deux notes jouant dix airs. Le jeu de fond avec flûte et piccolo, volant de 23 cm de diamètre, régulateur de vitesse par pignon et crémaillère, changement de mélodie par piston (...)
La musique est déclenchée automatiquement par la sonnerie toutes les trois heures ou à la demande ; remontage, mise à l’heure, et contrôle de l’orgue s’effectuaient par tubes placés à l’angle droit du mouvement sur les deux côtés de l’instrument.
Commentaires complets de l'expert, ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.120.html
Notre sujet dédié à cette vente aux enchères, est ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2884-vente-sotheby-s-et-leclere-collection-de-robert-balkany#83745
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Pendule en marbre blanc, albâtre, porphyre, granit et bronze doré, travail romain de la fin du XVIIIe siècle
Vers 1780-1790, atelier de Luigi et Giuseppe Valadier
Estimation : 60 000 € - 100 000 €
Descriptif complet ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.123.html
Vers 1780-1790, atelier de Luigi et Giuseppe Valadier
Estimation : 60 000 € - 100 000 €
Descriptif complet ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.123.html
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Pendule aux Harpies en marqueterie d'écaille brune et laiton à monture de bronze redoré d'époque Louis XIV.
Le modèle attribué à André-Charles Boulle
Estimation : 40,000 — 60,000 EUR
Extrait de la note de l'expert :
La caisse centrée du char d'Apollon, surmontée d'un dôme couronné d'une Victoire, orné de têtes de bélier et guirlandes, et supportée par quatre Harpies se terminant en consoles, reposant sur un socle chantourné ; le mouvement signé Joüard A Paris
* Source et infos complémentaires, ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.64.html
Le modèle attribué à André-Charles Boulle
Estimation : 40,000 — 60,000 EUR
Extrait de la note de l'expert :
La caisse centrée du char d'Apollon, surmontée d'un dôme couronné d'une Victoire, orné de têtes de bélier et guirlandes, et supportée par quatre Harpies se terminant en consoles, reposant sur un socle chantourné ; le mouvement signé Joüard A Paris
* Source et infos complémentaires, ici : http://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2016/robert-de-balkany-rue-de-varenne-paris-pf1660/lot.64.html
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Je veux bien être sortie de mes rêves, même en pleine nuit, si c'est par une pendule comme celles que tu nous postes-là !!! :n,,;::::!!!:
Merci pour ce bel exposé .
Merci pour ce bel exposé .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
J'ajoute que, sous le char d'Apollon ( ta dernière photo ), je reconnais Pan souligné par deux caducées et deux cornes d'abondance .
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
C'est très riche ... enfin très chargé ! Quel travail !
(Mais j'achète pas)
(Mais j'achète pas)
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Comtesse Diane- Messages : 7398
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Quelle petite merveille ! Réalisée au tout début du XVIIe siècle, en Allemagne.
Merci comtesse...
Merci comtesse...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
La pendule de Morand
Lors d'une conférence, j'ai eu le privilège de la voir fonctionner. A gauche l'ancien horloger et à droite le conservateur.
Désolée pour la mauvaise qualité de l'image, les rideaux étant fermés et la presse des participants.
Désolée pour la mauvaise qualité de l'image, les rideaux étant fermés et la presse des participants.
_________________
Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Formidable !!! Merci, ma chère Nikko ! :n,,;::::!!!:
Bravo à la camerawoman !!! :\\\\\\\\:
Quelle horlogerie merveilleuse !
Et la Renommée surgit, couronne le roi !!!
Bravo à la camerawoman !!! :\\\\\\\\:
Quelle horlogerie merveilleuse !
Et la Renommée surgit, couronne le roi !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
pendule Charles Lorraine Bruxelles
Cette pendule n'a pas appartenu à la reine mais à son oncle, Charles de Lorraine, Gouverneur des Pays-Bas :
Horloge
Bronze doré et marbre
42 x 22,4 cm
Acquisition du Fonds du Patrimoine
1998
Musée du XVIIIe siècle, Palais de Charles de Lorraine, Bruxelles
Charles de Lorraine – une passion pour la mesure du temps
Charles de Lorraine (1712-1780) représentait, en tant que gouverneur général, sa belle-sœur, l’impératrice Marie-Thérèse, dans les Pays-Bas autrichiens. Son intérêt particulier pour la mesure du temps est demeuré célèbre. Cette passion s’inscrivait plus largement dans l’intérêt porté au XVIIe siècle, le siècle des Lumières, à la mécanique et au positivisme. Charles de Lorraine possédait près de 175 montres et horloges, mais d’ingénieux automates aux aspects ludiques le séduisaient particulièrement. Le gouverneur évoquait sa collection dans des carnets personnels et griffonnait ses remarques et expériences sur de petites fiches en carton.
Une identification exceptionnelle
Bien que les horloges et les montres ne puissent être identifiées que rarement avec certitude, il ne subsiste aucun doute quant à l’identification de l’horloge acquise par la Fondation Roi Baudouin. Tant sa finition que son mécanisme sont soigneusement décrits dans l’inventaire et le catalogue de vente organisée en 1781, après la mort de Charles de Lorraine. L’horloge est l’œuvre d’Adrien Demeure (1729-1799), un horloger bruxellois chargé d’entretenir, avec l’aide de Joseph Jacquemin, la collection du gouverneur général, et qui fabriqua pour ce dernier plusieurs montres et pendules.
Un motif décoratif
L’horloge est réalisée en bronze doré et montée sur un socle de marbre orné d’une rangée de perles. Par le pilier cylindrique décoré de draperies suspendues et le couvercle surmonté d’un brasier, l’horloge évoque les autels élevés en l’honneur du feu sacré dans l’Antiquité romaine. À l’avant-plan, une jeune fille en haut-relief est plongée dans la lecture d’un livre, appuyée sur un petit tambour en saillie qui accueille le cadran. Dans cette composition, l’accent est donc mis sur la fonction décorative de l’horloge, une innovation des années 1770.
Un programme symbolique complexe
Le feu sacré symbolise ici l’éternité. La jeune fille tenant un livre est dérivée de l’allégorie des trois Grâces et liée au thème de la lecture. Elle peut être interprétée comme une personnification de la Veillée. À l’arrière-plan, le coq annonce l’éveil du jour nouveau. Ainsi l’horloge présente-t-elle un résumé de tout le cycle nocturne, du crépuscule à l’aube.
Un mécanisme perfectionné
Sur cette horloge, l’heure peut être lue de jour comme de nuit. Le cadran vertical, en émail, indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. En haut, une roue ajourée de chiffres romains constitue le cadran horizontal. Celui-ci est éclairé de l’intérieur par une petite lampe à huile, permettant ainsi de lire l’heure dans l’obscurité.
Source : http://www.patrimoine-frb.be/collection/horloge-de-charles-de-lorraine
Horloge
Bronze doré et marbre
42 x 22,4 cm
Acquisition du Fonds du Patrimoine
1998
Musée du XVIIIe siècle, Palais de Charles de Lorraine, Bruxelles
Charles de Lorraine – une passion pour la mesure du temps
Charles de Lorraine (1712-1780) représentait, en tant que gouverneur général, sa belle-sœur, l’impératrice Marie-Thérèse, dans les Pays-Bas autrichiens. Son intérêt particulier pour la mesure du temps est demeuré célèbre. Cette passion s’inscrivait plus largement dans l’intérêt porté au XVIIe siècle, le siècle des Lumières, à la mécanique et au positivisme. Charles de Lorraine possédait près de 175 montres et horloges, mais d’ingénieux automates aux aspects ludiques le séduisaient particulièrement. Le gouverneur évoquait sa collection dans des carnets personnels et griffonnait ses remarques et expériences sur de petites fiches en carton.
Une identification exceptionnelle
Bien que les horloges et les montres ne puissent être identifiées que rarement avec certitude, il ne subsiste aucun doute quant à l’identification de l’horloge acquise par la Fondation Roi Baudouin. Tant sa finition que son mécanisme sont soigneusement décrits dans l’inventaire et le catalogue de vente organisée en 1781, après la mort de Charles de Lorraine. L’horloge est l’œuvre d’Adrien Demeure (1729-1799), un horloger bruxellois chargé d’entretenir, avec l’aide de Joseph Jacquemin, la collection du gouverneur général, et qui fabriqua pour ce dernier plusieurs montres et pendules.
Un motif décoratif
L’horloge est réalisée en bronze doré et montée sur un socle de marbre orné d’une rangée de perles. Par le pilier cylindrique décoré de draperies suspendues et le couvercle surmonté d’un brasier, l’horloge évoque les autels élevés en l’honneur du feu sacré dans l’Antiquité romaine. À l’avant-plan, une jeune fille en haut-relief est plongée dans la lecture d’un livre, appuyée sur un petit tambour en saillie qui accueille le cadran. Dans cette composition, l’accent est donc mis sur la fonction décorative de l’horloge, une innovation des années 1770.
Un programme symbolique complexe
Le feu sacré symbolise ici l’éternité. La jeune fille tenant un livre est dérivée de l’allégorie des trois Grâces et liée au thème de la lecture. Elle peut être interprétée comme une personnification de la Veillée. À l’arrière-plan, le coq annonce l’éveil du jour nouveau. Ainsi l’horloge présente-t-elle un résumé de tout le cycle nocturne, du crépuscule à l’aube.
Un mécanisme perfectionné
Sur cette horloge, l’heure peut être lue de jour comme de nuit. Le cadran vertical, en émail, indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. En haut, une roue ajourée de chiffres romains constitue le cadran horizontal. Celui-ci est éclairé de l’intérieur par une petite lampe à huile, permettant ainsi de lire l’heure dans l’obscurité.
Source : http://www.patrimoine-frb.be/collection/horloge-de-charles-de-lorraine
Dernière édition par Gouverneur Morris le Jeu 01 Fév 2018, 22:01, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Quelle ligne et quelle épure, pour les années 70.
Quant à l'éclairage de nuit, je le découvre.
Incroyable !
Merci Gouv'...
Quant à l'éclairage de nuit, je le découvre.
Incroyable !
Merci Gouv'...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Oui, incroyable, je n'avais jamais vu cela avant... D'où l'envie de partager cette découverte (enfin pour moi)
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Merci, cher Momo, c'est magnifique !
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Pendules lumineuses XVIIIe siècle
Moi non plus.Gouverneur Morris a écrit:Oui, incroyable, je n'avais jamais vu cela avant...
Et pour moi l'envie d'en trouver d'autres...Gouverneur Morris a écrit: D'où l'envie de partager cette découverte (enfin pour moi)
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Présentée à l'occasion d'une vente aux enchères que nous évoquons beaucoup ces temps-ci...
PENDULE SQUELETTE D'EPOQUE LOUIS XVI
L'EMAIL, SIGNATURE DE JOSEPH COTEAU, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
En émail or, argent et polychromie, bronze ciselé et doré et marbres brocatelle d'Espagne et bleu turquin associé, le cadran principal flanqué d'ailes, indiquant par ailleurs les jours et mois calendaires ainsi que les signes du zodiaque (...)
Photo : Christie's
(...) le cadran supérieur indiquant les phases de la lune signé Coteau ft. et inscrite au revers "14" et surmonté d'un aigle aux ailes déployées enserrant les foudres, le médaillon inférieur représentant une scène de genre signé au revers Coteau (Joseph Coteau, reçu maître en 1766), les médaillons en partie basse en camaïeu brun ornés de l'allégorie de la Géographie, de l'Architecture et d'un putto chevauchant un lion, la base à section rectangulaire reposant sur des patins en toupie.
Note au catalogue (extraits) :
Plus qu’une magnifique démonstration du savoir-faire horloger parisien à la fin du XVIIIe siècle, cette rare pendule squelette doit être considérée comme le témoignage des aspirations et des inclinations d’une société française qui mêlaient alors avec bonheur, exigence scientifique et plaisir esthétique.
C’est Joseph Coteau (1740-1812) qui réalise et signe le fin décor de ce précieux instrument : outre le fond bleu de l’armature, délicatement rehaussé de rinceaux feuillagés argent, Coteau a orné le cadran annulaire principal des signes du zodiaque, et agrémenté l’œuvre de quatre médaillons.
Deux allégories de la Géographie et de l’Architecture escortent un putto jouant de la lyre sur le dos d’un lion.
Les couleurs employées rappellent à dessein les camées, très en vogue à l’époque, et contrastent avec le paysage exotique de la scène centrale.
Ce dernier évoque le succès contemporain de Paul et Virginie et l’attrait pour la nature qui se développe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Joseph Coteau est sans doute le plus célèbre émailleur de son époque.
Natif de Genève, il deviendra maître-peintre-émailleur au sein de l’Académie de Saint-Luc de sa ville en 1766. Arrivé peu après à Paris, il figure aux registres de la paroisse Saint-André-des-Arts et installe un atelier rue Poupée en 1778.
Il travaille pour la manufacture nationale puis impériale de Sèvres, et devient surtout le collaborateur des plus grands horlogers tels que Robert Robin et Ferdinand Berthoud.
A la suite des progrès techniques réalisés tout au long du siècle, ces horlogers mettent au point les premiers modèles de pendules dites « squelettes ».
Leur particularité est de laisser apparaître, au moyen d’une composition épurée et d’un cadran principal annulaire, la séduisante technicité des mouvements et des rouages.
La complexité des mécanismes et notamment la maîtrise des phases de la lune suscitaient une légitime admiration qui, conjuguée à la désaffection des amateurs pour les représentations massives de scènes historiques ou allégoriques, ont donné naissance à ce type de pendule.
(...)
Source et infos complémentaires : Christie's - Vente Collection Juan de Beistegui
PENDULE SQUELETTE D'EPOQUE LOUIS XVI
L'EMAIL, SIGNATURE DE JOSEPH COTEAU, DERNIER QUART DU XVIIIe SIECLE
En émail or, argent et polychromie, bronze ciselé et doré et marbres brocatelle d'Espagne et bleu turquin associé, le cadran principal flanqué d'ailes, indiquant par ailleurs les jours et mois calendaires ainsi que les signes du zodiaque (...)
Photo : Christie's
(...) le cadran supérieur indiquant les phases de la lune signé Coteau ft. et inscrite au revers "14" et surmonté d'un aigle aux ailes déployées enserrant les foudres, le médaillon inférieur représentant une scène de genre signé au revers Coteau (Joseph Coteau, reçu maître en 1766), les médaillons en partie basse en camaïeu brun ornés de l'allégorie de la Géographie, de l'Architecture et d'un putto chevauchant un lion, la base à section rectangulaire reposant sur des patins en toupie.
Note au catalogue (extraits) :
Plus qu’une magnifique démonstration du savoir-faire horloger parisien à la fin du XVIIIe siècle, cette rare pendule squelette doit être considérée comme le témoignage des aspirations et des inclinations d’une société française qui mêlaient alors avec bonheur, exigence scientifique et plaisir esthétique.
C’est Joseph Coteau (1740-1812) qui réalise et signe le fin décor de ce précieux instrument : outre le fond bleu de l’armature, délicatement rehaussé de rinceaux feuillagés argent, Coteau a orné le cadran annulaire principal des signes du zodiaque, et agrémenté l’œuvre de quatre médaillons.
Deux allégories de la Géographie et de l’Architecture escortent un putto jouant de la lyre sur le dos d’un lion.
Les couleurs employées rappellent à dessein les camées, très en vogue à l’époque, et contrastent avec le paysage exotique de la scène centrale.
Ce dernier évoque le succès contemporain de Paul et Virginie et l’attrait pour la nature qui se développe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Joseph Coteau est sans doute le plus célèbre émailleur de son époque.
Natif de Genève, il deviendra maître-peintre-émailleur au sein de l’Académie de Saint-Luc de sa ville en 1766. Arrivé peu après à Paris, il figure aux registres de la paroisse Saint-André-des-Arts et installe un atelier rue Poupée en 1778.
Il travaille pour la manufacture nationale puis impériale de Sèvres, et devient surtout le collaborateur des plus grands horlogers tels que Robert Robin et Ferdinand Berthoud.
A la suite des progrès techniques réalisés tout au long du siècle, ces horlogers mettent au point les premiers modèles de pendules dites « squelettes ».
Leur particularité est de laisser apparaître, au moyen d’une composition épurée et d’un cadran principal annulaire, la séduisante technicité des mouvements et des rouages.
La complexité des mécanismes et notamment la maîtrise des phases de la lune suscitaient une légitime admiration qui, conjuguée à la désaffection des amateurs pour les représentations massives de scènes historiques ou allégoriques, ont donné naissance à ce type de pendule.
(...)
Source et infos complémentaires : Christie's - Vente Collection Juan de Beistegui
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Quelle splendeur.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3205
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Squelette, drôle de nom ! Mais la pendule est fabuleusement belle !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Pendule de la création du monde, Musée du Louvre
Evoquée récemment à l'occasion de l'une des énigmes de notre Jeu de l'hiver, cette pendule mérite bien d'être citée dans ce sujet.
Je cite des extraits de la note de présentation du Musée du Louvre, qui la conserve aujourd'hui, et suite à sa récente restauration :
Pendule dite "de la création du monde"
Mécanisme de Joseph-Léonard Roque (horloger), d'après Claude-Siméon Passemant (ingénieur)
Boîtier de François-Thomas Germain (orfèvre)
1754 (XVIIIe siècle)
Pendule présentée à Louis XV à Trianon le 2 mars 1754. Commande de Dupleix gouverneur de Pondichéry pour un présent à un nabab de Golconde, restée en France.
Bois, bronze doré, bronze argenté, cuivre doré
150 x 92 x 76 cm, 300 kg
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Présentée ici sur sa console monumentale (capable de soutenir les 300 kg de la pendule ) :
Console
Alexandre-Louis Bellangé
1834 (XIXe siècle)
Commandée le 8 janvier 1834 à Bellangé pour présenter, dans le cabinet de la Pendule des appartements intérieurs du roi au château de Versailles, la pendule de la Création du Monde.
Bois sculpté et doré, noyer, chêne, tilleul
Photo : Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
La pendule de La Création du monde
Dépôt du musée national des châteaux de Versailles et de Trianion au musée du Louvre, la pendule dite de La création du monde compte parmi les plus grands chefs-d’oeuvre de l’horlogerie de précision au XVIIIe siècle.
(...)
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Au moment de sa réalisation, la pendule de La Création du Monde ne pouvait être comparée qu’avec la pendule astronomique que le roi avait placée en 1753 dans ses appartements intérieurs à Versailles, où elle est toujours conservée.
Ces deux pendules d’exception, presque contemporaine, ont été conçues par le même artisan de génie : Claude-Siméon Passemant, ingénieur-mécanicien du Roi.
Pendule astronomique de Louis XV
Passemant, Claude-Siméon (ingénieur)
Dauthiau, Louis (horloger)
Caffieri, Jacques et Philippe (bronziers)
1749-1753 (XVIIIe siècle)
Mécanismes 1743 ; boîtier 1753. Présentée à l'Académie royale des Sciences en 1749 et à Louis XV à Choisy en 1750 ; placée en 1754 dans le cabinet de la Pendule à Versailles
Bronze ciselé et doré, émail, acier, cuivre, verre, bois
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christian Milet
La caisse de la pendule, en bronze patiné, argenté et doré, symbolise à travers l’évocation des quatre éléments primordiaux (la terre, l’eau, l’air et le feu) les premiers moments de la Genèse qui font suite à l’irruption de la lumière.
Ses mécanismes permettent de rendre compte, dans sa partie inférieure, du mouvement de la terre, de sa rotation en fonction des heures et du pivotement de son axe en fonction des saisons, des phases de la lune et des mouvements des planètes.
Le cadran supérieur indique l’heure, le jour et le mois.
Le globe terrestre est une véritable mappemonde gravée sur laiton argenté. Le rayon inférieur de la gloire qui ceint le cadran des heures indique l’endroit exact où à chaque moment le soleil se trouve à son zénith.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Photos : Le Forum de Marie-Antoinette
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t942p100-nouvelles-salles-consacrees-au-xviiie-siecle-au-louvre
Photo : Le forum de Marie-Antoinette
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t942p300-nouvelles-salles-consacrees-au-xviiie-siecle-au-louvre
La pendule fut présentée à Louis XV à Versailles au mois de février 1754. Elle avait été commandée par Joseph-François Dupleix, gouverneur général des comptoirs de l’Inde, dans l’intention d’en faire présent à un prince indien, Salabetzingue, nabab de Golconde.
La disgrâce de Dupleix la même année empêcha ce projet d’aboutir et la pendule entra dans les collections nationales pendant la Révolution.
Depuis la réouverture des salles des Objets d’art du XVIIIe siècle en juin 2014, elle est déposée par le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon au Louvre.
La pendule est exposée dans l’ancien cabinet en bibliothèque de l’hôtel de Villemaré-Dangé, avec la collection d’instruments scientifiques du département des Objets d’art.
Cette oeuvre a été restaurée grâce au mécénat de la Manufacture horlogère Vacheron Constantin.
* Source texte : Musée du Louvre - Service Presse
Photo : Vacheron Constantin
Source : PrestigeGuide.be : Vacheron Constantin - Une pendule astronomique d’exception exposée au musée du Louvre
Je cite des extraits de la note de présentation du Musée du Louvre, qui la conserve aujourd'hui, et suite à sa récente restauration :
Pendule dite "de la création du monde"
Mécanisme de Joseph-Léonard Roque (horloger), d'après Claude-Siméon Passemant (ingénieur)
Boîtier de François-Thomas Germain (orfèvre)
1754 (XVIIIe siècle)
Pendule présentée à Louis XV à Trianon le 2 mars 1754. Commande de Dupleix gouverneur de Pondichéry pour un présent à un nabab de Golconde, restée en France.
Bois, bronze doré, bronze argenté, cuivre doré
150 x 92 x 76 cm, 300 kg
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Présentée ici sur sa console monumentale (capable de soutenir les 300 kg de la pendule ) :
Console
Alexandre-Louis Bellangé
1834 (XIXe siècle)
Commandée le 8 janvier 1834 à Bellangé pour présenter, dans le cabinet de la Pendule des appartements intérieurs du roi au château de Versailles, la pendule de la Création du Monde.
Bois sculpté et doré, noyer, chêne, tilleul
Photo : Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
La pendule de La Création du monde
Dépôt du musée national des châteaux de Versailles et de Trianion au musée du Louvre, la pendule dite de La création du monde compte parmi les plus grands chefs-d’oeuvre de l’horlogerie de précision au XVIIIe siècle.
(...)
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Franck Raux
Au moment de sa réalisation, la pendule de La Création du Monde ne pouvait être comparée qu’avec la pendule astronomique que le roi avait placée en 1753 dans ses appartements intérieurs à Versailles, où elle est toujours conservée.
Ces deux pendules d’exception, presque contemporaine, ont été conçues par le même artisan de génie : Claude-Siméon Passemant, ingénieur-mécanicien du Roi.
Pendule astronomique de Louis XV
Passemant, Claude-Siméon (ingénieur)
Dauthiau, Louis (horloger)
Caffieri, Jacques et Philippe (bronziers)
1749-1753 (XVIIIe siècle)
Mécanismes 1743 ; boîtier 1753. Présentée à l'Académie royale des Sciences en 1749 et à Louis XV à Choisy en 1750 ; placée en 1754 dans le cabinet de la Pendule à Versailles
Bronze ciselé et doré, émail, acier, cuivre, verre, bois
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christian Milet
La caisse de la pendule, en bronze patiné, argenté et doré, symbolise à travers l’évocation des quatre éléments primordiaux (la terre, l’eau, l’air et le feu) les premiers moments de la Genèse qui font suite à l’irruption de la lumière.
Ses mécanismes permettent de rendre compte, dans sa partie inférieure, du mouvement de la terre, de sa rotation en fonction des heures et du pivotement de son axe en fonction des saisons, des phases de la lune et des mouvements des planètes.
Le cadran supérieur indique l’heure, le jour et le mois.
Le globe terrestre est une véritable mappemonde gravée sur laiton argenté. Le rayon inférieur de la gloire qui ceint le cadran des heures indique l’endroit exact où à chaque moment le soleil se trouve à son zénith.
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles)
Photos : Le Forum de Marie-Antoinette
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t942p100-nouvelles-salles-consacrees-au-xviiie-siecle-au-louvre
Photo : Le forum de Marie-Antoinette
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t942p300-nouvelles-salles-consacrees-au-xviiie-siecle-au-louvre
La pendule fut présentée à Louis XV à Versailles au mois de février 1754. Elle avait été commandée par Joseph-François Dupleix, gouverneur général des comptoirs de l’Inde, dans l’intention d’en faire présent à un prince indien, Salabetzingue, nabab de Golconde.
La disgrâce de Dupleix la même année empêcha ce projet d’aboutir et la pendule entra dans les collections nationales pendant la Révolution.
Depuis la réouverture des salles des Objets d’art du XVIIIe siècle en juin 2014, elle est déposée par le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon au Louvre.
La pendule est exposée dans l’ancien cabinet en bibliothèque de l’hôtel de Villemaré-Dangé, avec la collection d’instruments scientifiques du département des Objets d’art.
Cette oeuvre a été restaurée grâce au mécénat de la Manufacture horlogère Vacheron Constantin.
* Source texte : Musée du Louvre - Service Presse
Photo : Vacheron Constantin
Source : PrestigeGuide.be : Vacheron Constantin - Une pendule astronomique d’exception exposée au musée du Louvre
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 26 Nov 2019, 15:25, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
C'est bizarre ... je lui trouve un petit air très moderne ...La nuit, la neige a écrit:cette pendule mérite bien d'être citée dans ce sujet.
Je cite des extraits de la note de présentation du Musée du Louvre, qui la conserve aujourd'hui
Elle est énorme !!!
Merci, cher la nuit, la neige .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55310
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Assez impressionnante, oui.
Ce n'est pas le genre de pendule à poser sur un manteau de cheminée...
Ce n'est pas le genre de pendule à poser sur un manteau de cheminée...
La nuit, la neige- Messages : 18062
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Horloges et pendules du XVIIIe siècle
Merci cher LNLN, j'ignorais que la restauration du mécanisme, considéré comme perdu depuis longtemps, avait finalement été possible.
Je cours dès que possible au Louvre la voir fonctionner !
Je cours dès que possible au Louvre la voir fonctionner !
Gouverneur Morris- Messages : 11708
Date d'inscription : 21/12/2013
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