François-Marie Arouet, dit Voltaire
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez réécouter cet épisode de l'émission La marche de l'Histoire (France Inter) consacré à : Voltaire et la religion.
Portrait du jeune Voltaire alors élève des Jésuites au Lycée Louis-Le-Grand à Paris
Image : Getty / Keystone-France
Présentation :
Au long de sa vie passablement agitée, « Monsieur le Multiforme » n'a évidemment pas toujours tenu le même discours en matière de religion, mais il s'est toujours inscrit entre deux bornes : ni fanatisme, ni athéisme.
Voltaire écrit en 1771 :
L'athéisme et le fanatisme sont deux monstres qui peuvent dévorer et déchirer la société. L'athée dans son erreur conserve sa raison, qui lui coupe les griffes alors que le fanatisme est atteint d'une folie continuelle.
C'est dans ses dernières années qu'on peut en effet le mieux saisir le langage de Voltaire en la matière. Auparavant, il a pu varier selon le moment, l'opportunité, le genre littéraire qu'il pratiquait. Mais, après 1762 et l'affaire Calas, il habite pleinement sa vérité.
Sa célébrité et sa fortune le protègent, l'âge le libère.
Depuis son château de Ferney, à la frontière helvétique, il expérimente la fonction du guetteur d'idées : chaque fois qu'il le peut, il sonne l'alarme contre les dévots de tous poils.
Depuis, le rôle a été repris des milliers de fois. Mais le dernier Voltaire, le Voltaire septuagénaire, l'emporte souvent sur ses successeurs par la grâce de son style : le goût du trait et de la pointe, la légèreté de l'écriture...
C'est, peut-être, le premier intellectuel au sens que donnera au mot l'affaire Dreyfus mais aussi, loin de tout dieu qui l'aurait culpabilisé, le dernier intellectuel qui donne l'impression d'être heureux.
L'invité :
André Versaille (Écrivain et éditeur)
C'est ici (durée env. 28 mn) : Voltaire et la Religion. La marche de l'Histoire (26 mars 2020)
Portrait du jeune Voltaire alors élève des Jésuites au Lycée Louis-Le-Grand à Paris
Image : Getty / Keystone-France
Présentation :
Au long de sa vie passablement agitée, « Monsieur le Multiforme » n'a évidemment pas toujours tenu le même discours en matière de religion, mais il s'est toujours inscrit entre deux bornes : ni fanatisme, ni athéisme.
Voltaire écrit en 1771 :
L'athéisme et le fanatisme sont deux monstres qui peuvent dévorer et déchirer la société. L'athée dans son erreur conserve sa raison, qui lui coupe les griffes alors que le fanatisme est atteint d'une folie continuelle.
C'est dans ses dernières années qu'on peut en effet le mieux saisir le langage de Voltaire en la matière. Auparavant, il a pu varier selon le moment, l'opportunité, le genre littéraire qu'il pratiquait. Mais, après 1762 et l'affaire Calas, il habite pleinement sa vérité.
Sa célébrité et sa fortune le protègent, l'âge le libère.
Depuis son château de Ferney, à la frontière helvétique, il expérimente la fonction du guetteur d'idées : chaque fois qu'il le peut, il sonne l'alarme contre les dévots de tous poils.
Depuis, le rôle a été repris des milliers de fois. Mais le dernier Voltaire, le Voltaire septuagénaire, l'emporte souvent sur ses successeurs par la grâce de son style : le goût du trait et de la pointe, la légèreté de l'écriture...
C'est, peut-être, le premier intellectuel au sens que donnera au mot l'affaire Dreyfus mais aussi, loin de tout dieu qui l'aurait culpabilisé, le dernier intellectuel qui donne l'impression d'être heureux.
L'invité :
André Versaille (Écrivain et éditeur)
C'est ici (durée env. 28 mn) : Voltaire et la Religion. La marche de l'Histoire (26 mars 2020)
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Voltaire se moquait de l'asphalte ...
Ce soir, dans le magazine 28' sur ARTE, Xavier Mauduit nous parlait de l'asphalte et ... Voltaire !
L'asphalte (ou bitume naturel), nous dit WIKI, est connu depuis l'Antiquité. Du bitume chaud (ἀσφάλτῳ θερμῇ, Asphalto thermé) est employé pour sceller les briques de terre cuite dans le mur de Babylone, nous dit Hérodote, et il est aussi employé pour étancher les jardins suspendus de Babylone. La Bible raconte que Noé en aurait fait usage pour assurer l'étanchéité de son arche (Gn 6, 14). On extrayait de la Mer Morte, appelée alors « lac Asphaltite », du bitume acheminé en Égypte pour l'embaumement des morts.
Le mot asphalte, qui a son origine dans le terme akkadien « asphaltu », fut adopté par les Grecs sous la forme ἄσφαλτος, asphalte, bitume, poix ou l'adjectif « aspales », qui signifie « durable ».
Le Dictionnaire d'histoire naturelle de Valmont-Bomare,
s'intéresse à l'asphalte que l’on trouve dans le sous-sol de Neufchâtel, en Suisse, et qui s’exploite en galeries.
En date du 21 février 1720, un arrêt du "Conseil d’Etat du Roy Louis XV", autorise le Sieur de la Sablonnière, Trésorier des Ligues Suisses, à faire " entrer dans le Royaume, de la Mine de Pierre d’Asphalte préparée et non préparée, et l’Huile qui se tire de cette Pierre ". Et ceci sans aucune taxe. C’est dire l’importance accordée au produit par le pouvoir royal. Il servira en 1743 à rendre étanches les bassins de Versailles et à y réparer un certain nombre d’ouvrages.
Par la suite, deux vaisseaux partant pour Pondichéry et le Bengale seront carénés avec cet asphalte qui se montre efficace pour lutter contre les tarets, ces "vers" qui infestent les mers chaudes et dont les galeries détruisent les coques des navires.
La France de Louis XV possède, elle aussi ses mines d’asphalte.
Elles se trouvent en Alsace et ont également été ouvertes par Louis Pierre Ancillon de La Sablonnière. Il existe dans ce pays, nous dit Valmont-Bomare, "une fontaine dont l’eau, quoique claire et limpide, sent un peu le goudron, à cause des parties bitumineuses dont elle est chargée. Les habitants du pays estiment singulièrement cette eau pour tenir le ventre libre et exciter l’appétit : les bains de cette fontaine sont aussi très salutaires pour les maladies de la peau". Ces eaux sur lesquelles surnagent en permanence "un bitume noir et une huile rouge" auraient fait donner à cette fontaine le nom de Backelbrunn ou fontaine de poix.
http://histoires-de-sciences.over-blog.fr/2015/08/asphalte-bitume-et-petrole-avant-l-automobile.html
Et Voltaire dans tout cela ?
ASPHALTE
Mot chaldéen qui signifie une espèce de bitume. Il y en a beaucoup dans le pays qu’arrose l’Euphrate ; nos climats en produisent, mais de fort mauvais. Il y en a en Suisse : on en voulut couvrir le comble de deux pavillons élevés aux côtés d’une porte de Genève : cette couverture ne dura pas un an ; la mine a été abandonnée ; mais on peut garnir de ce bitume le fond des bassins d’eau, en le mêlant avec de la poix résine ; peut-être un jour en fera-t-on un usage plus utile.
Le véritable asphalte est celui qu’on tirait des environs de Babylone, et avec lequel on prétend que le feu grégeois fut composé.
Plusieurs lacs sont remplis d’asphalte ou d’un bitume qui lui ressemble, de même qu’il y en a d’autres tout imprégnés de nitre. Il y a un grand lac de nitre dans le désert d’Égypte, qui s’étend depuis le lac Mœris jusqu’à l’entrée du Delta ; et il n’a point d’autre nom que le lac de Nitre.
Le lac Asphaltide, connu par le nom de Sodome, fut longtemps renommé pour son bitume ; mais aujourd’hui les Turcs n’en font plus d’usage, soit que la mine, qui est sous les eaux, ait diminué, soit que la qualité s’en soit altérée, ou bien qu’il soit trop difficile de la tirer du fond de l’eau. Il s’en détache quelquefois des parties huileuses, et même de grosses masses qui surnagent ; on les ramasse, on les mêle, et on les vend pour du baume de la Mecque. Il est peut-être aussi bon, car tous les baumes qu’on emploie pour les coupures sont aussi efficaces les uns que les autres, c’est-à-dire ne sont bons à rien par eux-mêmes. La nature n’attend pas l’application d’un baume pour fournir du sang et de la lymphe, et pour former une nouvelle chair qui répare celle qu’on a perdue par une plaie. Les baumes de la Mecque, de Judée et du Pérou, ne servent qu’à empêcher l’action de l’air, à couvrir la blessure, et non pas à la guérir ; de l’huile ne produit pas de la peau.
Flavius Josèphe, qui était du pays, dit que de son temps le lac de Sodome n’avait aucun poisson, et que l’eau en était si légère que les corps les plus lourds ne pouvaient aller au fond. Il voulait dire apparemment si pesante au lieu de si légère. Il paraît qu’il n’en avait pas fait l’expérience. Il se peut, après tout, qu’une eau dormante, imprégnée de sels et de matières compactes, étant alors plus pesante qu’un corps de pareil volume, comme celui d’une bête ou d’un homme, les ait forcés de surnager. L’erreur de Josèphe consiste à donner une cause très-fausse d’un phénomène qui peut être très-vrai.
Quant à la disette de poissons, elle est croyable. L’asphalte ne paraît pas propre à les nourrir : cependant il est vraisemblable que tout n’est pas asphalte dans ce lac, qui a vingt-trois ou vingt-quatre de nos lieues de long, et qui, en recevant à sa source les eaux du Jourdain, doit recevoir aussi les poissons de cette rivière ; mais peut-être aussi le Jourdain n’en fournit pas, et peut-être ne s’en trouve-t-il que dans le lac supérieur de Tibériade.
Josèphe ajoute que les arbres qui croissent sur les bords de la mer Morte portent des fruits de la plus belle apparence, mais qui s’en vont en poussière dès qu’on veut y porter la dent. Ceci n’est pas si probable, et pourrait faire croire que Josèphe n’a pas été sur le lieu même, ou qu’il a exagéré suivant sa coutume et celle de ses compatriotes. Rien ne semble devoir produire de plus beaux et de meilleurs fruits qu’un terrain sulfureux et salé, tel que celui de Naples, de Catane, et de Sodome.
La sainte Écriture parle de cinq villes englouties par le feu du ciel. La physique en cette occasion rend témoignage à l’Ancien Testament, quoiqu’il n’ait pas besoin d’elle, et qu’ils ne soient pas toujours d’accord. On a des exemples de tremblements de terre, accompagnés de coups de tonnerre, qui ont détruit des villes plus considérables que Sodome et Gomorrhe.
Mais la rivière du Jourdain ayant nécessairement son embouchure dans ce lac sans issue, cette mer Morte, semblable à la mer Caspienne, doit avoir existé tant qu’il y a eu un Jourdain ; donc ces cinq villes ne peuvent jamais avoir été à la place où est ce lac de Sodome. Aussi l’Écriture ne dit point du tout que ce terrain fut changé en un lac ; elle dit tout le contraire : « Dieu fit pleuvoir du soufre et du feu venant du ciel ; et Abraham, se levant matin, regarda Sodome et Gomorrhe, et toute la terre d’alentour, et il ne vit que des cendres montant comme une fumée de fournaise. »
Il faut donc que les cinq villes, Sodome, Gomorrhe, Séboin, Adama et Segor, fussent situées sur le bord de la mer Morte. On demandera comment dans un désert aussi inhabitable qu’il l’est aujourd’hui, et où l’on ne trouve que quelques hordes de voleurs arabes, il pouvait y avoir cinq villes assez opulentes pour être plongées dans les délices, et même dans des plaisirs infâmes qui sont le dernier effet du raffinement de la débauche attachée à la richesse : on peut répondre que le pays alors était bien meilleur.
D’autres critiques diront : Comment cinq villes pouvaient-elles subsister à l’extrémité d’un lac dont l’eau n’était pas potable avant leur ruine ? L’Écriture elle-même nous apprend que tout le terrain était asphalte avant l’embrasement de Sodome. « Il y avait, dit- elle, beaucoup de puits de bitume dans la vallée des bois, et les rois de Sodome et de Gomorrhe prirent la fuite, et tombèrent en cet endroit-là. » ( ... )
On a regardé ces témoignages comme des fables ridicules. Cependant il est très-naturel que quelques Juifs se fussent amusés à tailler un monceau d’asphalte en une figure grossière, et on aura dit : C’est la femme de Loth. J’ai vu des cuvettes d’asphalte très-bien faites qui pourront longtemps subsister ; mais il faut avouer que saint Irénée va un peu loin quand il dit : « La femme de Loth resta dans le pays de Sodome, non plus en chair corruptible, mais en statue de sel permanente, et montrant par ses parties naturelles les effets ordinaires. — Uxor remansit in Sodomis, jam non caro corruptibilis, sed statua salis semper manens, et per naturalia ea quæ sunt consuetudinis hominis ostendens. » ....
( Dictionnaire philosophique )
https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_philosophique/Garnier_(1878)/Asphalte
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Mme de Sabran- Messages : 55427
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Mme de Sabran a écrit:"une fontaine dont l’eau, quoique claire et limpide, sent un peu le goudron, à cause des parties bitumineuses dont elle est chargée. [...] les bains de cette fontaine sont aussi très salutaires pour les maladies de la peau"
Qui souffre d'eczéma se rapelle en effet des anciennes pommades curatrices à base de goudron...
Gouverneur Morris- Messages : 11761
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Ah oui ? ça je ne sais pas . En revanche, je me souviens de cette bizarrerie, l'eau de la mer Morte dans laquelle le corps ne peut s'enfoncer . Schpounk ! on remonte à la surface .
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Mme de Sabran- Messages : 55427
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Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11761
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
C'est exactement cela : on est comme assis sur l'eau !
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3247p25-dans-les-pas-de-lawrence-d-arabie-la-jordanie?highlight=jordanie
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Mme de Sabran- Messages : 55427
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Décidément, c'est aujourd'hui la journée " spéciale Voltaire ".
Avec, ce soir, la diffusion des premiers épisodes de la série Les aventures du jeune Voltaire (France 2), l'ami Franck Ferrand consacrait aujourd'hui son récit à :
Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - Le premier amour de Voltaire
En 1713, le notaire François Arouet avait envoyé son fils cadet François-Marie à La Haye pour lui mettre un peu de plomb dans la cervelle. C'était sans compter sans l'ardente jeunesse de celui qui ne signait pas encore Voltaire et sans la rencontre qu'il y fit d'Olympe Du Noyer.
Les obstacles mis à la relation entre les deux jeunes gens furent l'occasion d'échanges épistolaires qui conservent les traces de leur passion.
Avec, ce soir, la diffusion des premiers épisodes de la série Les aventures du jeune Voltaire (France 2), l'ami Franck Ferrand consacrait aujourd'hui son récit à :
Franck Ferrand raconte (Radio Classique) - Le premier amour de Voltaire
En 1713, le notaire François Arouet avait envoyé son fils cadet François-Marie à La Haye pour lui mettre un peu de plomb dans la cervelle. C'était sans compter sans l'ardente jeunesse de celui qui ne signait pas encore Voltaire et sans la rencontre qu'il y fit d'Olympe Du Noyer.
Les obstacles mis à la relation entre les deux jeunes gens furent l'occasion d'échanges épistolaires qui conservent les traces de leur passion.
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Secrets d'Histoire : Voltaire ou la liberté de penser
Il s'agit d'une rediffusion, et non d'un épisode inédit, mais enfin, si vous n'avez rien prévu de mieux...
Diffusé ce lundi soir prochain, sur France 3 :
Secrets d'Histoire
Voltaire, ou la liberté de penser
Présentation :
De son vrai nom François-Marie Arouet, il connait la célébrité dès l’âge de 24 ans avec sa pièce de théâtre Œdipe. Poète, historien, philosophe, il est l’intellectuel qui incarne le mieux le siècle des Lumières. Il fait de la superstition et des abus de l’Eglise le combat de sa vie. Il n’hésite pas à s’engager dans la défense de Jean Calas, le protestant toulousain injustement condamné à mort et dont Voltaire parvient à réhabiliter le nom et l’honneur. C’est aussi un persifleur de génie. Son ironie et sa férocité envers le pouvoir lui valent même quelques séjours à la Bastille.
Amant passionné, il partage une complicité amoureuse et intellectuelle avec la femme la plus brillante du 18ème siècle, la Marquise Emilie du Châtelet. Il entretient des relations ambigües avec les souverains d’Europe, les critiquant et les flattant tour à tour. Louis XV s’en méfie. La relation avec Frédéric II, le roi de Prusse surnommé le roi philosophe, fait long feu. Voltaire est libre et veut le rester. Il finit par s’établir à la frontière franco-suisse dans le petit village de Ferney, rebaptisé Ferney-Voltaire en son honneur, dont il fait un véritable poumon économique.
C’est à Ferney qu’il devient une star à laquelle toute l’aristocratie et la bourgeoisie éclairée vient rendre hommage. Cet incroyable parcours s’achève en apothéose à son retour à Paris à l’âge de 83 ans.
« Secrets d’Histoire » vous emmène sur les traces de ce brillant esprit. De l’Angleterre où il découvre un vent nouveau de liberté au château de Versailles et au Palais de Sans-Souci près de Berlin, du château de Cirey, berceau de son amour avec Emilie du Châtelet à son refuge de Ferney. Sans oublier le Panthéon dont il est aujourd’hui le plus ancien « Grand Homme ».
Avec la participation de :
François Jacob (biographe), Evelyne Lever (historienne), Didier Masseau (historien), Elisabeth Badinter (philosophe) Pierre-Yves Beaurepaire (historien), François Bessire (président de la Société Voltaire), Philippe Sollers (écrivain), Charles-Eloi Vial (conservateur à la Bibliothèque nationale de France)...
Diffusé ce lundi soir prochain, sur France 3 :
Secrets d'Histoire
Voltaire, ou la liberté de penser
Présentation :
De son vrai nom François-Marie Arouet, il connait la célébrité dès l’âge de 24 ans avec sa pièce de théâtre Œdipe. Poète, historien, philosophe, il est l’intellectuel qui incarne le mieux le siècle des Lumières. Il fait de la superstition et des abus de l’Eglise le combat de sa vie. Il n’hésite pas à s’engager dans la défense de Jean Calas, le protestant toulousain injustement condamné à mort et dont Voltaire parvient à réhabiliter le nom et l’honneur. C’est aussi un persifleur de génie. Son ironie et sa férocité envers le pouvoir lui valent même quelques séjours à la Bastille.
Amant passionné, il partage une complicité amoureuse et intellectuelle avec la femme la plus brillante du 18ème siècle, la Marquise Emilie du Châtelet. Il entretient des relations ambigües avec les souverains d’Europe, les critiquant et les flattant tour à tour. Louis XV s’en méfie. La relation avec Frédéric II, le roi de Prusse surnommé le roi philosophe, fait long feu. Voltaire est libre et veut le rester. Il finit par s’établir à la frontière franco-suisse dans le petit village de Ferney, rebaptisé Ferney-Voltaire en son honneur, dont il fait un véritable poumon économique.
C’est à Ferney qu’il devient une star à laquelle toute l’aristocratie et la bourgeoisie éclairée vient rendre hommage. Cet incroyable parcours s’achève en apothéose à son retour à Paris à l’âge de 83 ans.
« Secrets d’Histoire » vous emmène sur les traces de ce brillant esprit. De l’Angleterre où il découvre un vent nouveau de liberté au château de Versailles et au Palais de Sans-Souci près de Berlin, du château de Cirey, berceau de son amour avec Emilie du Châtelet à son refuge de Ferney. Sans oublier le Panthéon dont il est aujourd’hui le plus ancien « Grand Homme ».
Avec la participation de :
François Jacob (biographe), Evelyne Lever (historienne), Didier Masseau (historien), Elisabeth Badinter (philosophe) Pierre-Yves Beaurepaire (historien), François Bessire (président de la Société Voltaire), Philippe Sollers (écrivain), Charles-Eloi Vial (conservateur à la Bibliothèque nationale de France)...
La nuit, la neige- Messages : 18103
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Si vous voulez un complément bien intéressant lisez Mlle Clairon actrice de la comédie française. Car ces pièces était jouées par la comédie française de son vivant. Et vous apprendrez plein d'anecdotes et sa bataille contre l'auteur Crébillon père.
Prosper Jolyot de Crébillon né le 13 janvier 1674 à Dijon et mort le 17 juin 1762 à Paris, est un auteur dramatique français. Souvent appelé « Crébillon père », pour le distinguer de son fils, lui aussi écrivain, dit « Crébillon fils », il fut le grand rival de Voltaire. Wikipédia
Prosper Jolyot de Crébillon né le 13 janvier 1674 à Dijon et mort le 17 juin 1762 à Paris, est un auteur dramatique français. Souvent appelé « Crébillon père », pour le distinguer de son fils, lui aussi écrivain, dit « Crébillon fils », il fut le grand rival de Voltaire. Wikipédia
Mr ventier- Messages : 1129
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Mme de Sabran a écrit:
Le triomphe de Voltaire est relaté dans tous ses détails par le Journal de Politique et de Littérature du 5 avril 1778 . ( juste en amont )
Ce trop-plein d'émotion et de travail achèvera le grand homme . Il passe les pieds outre le 30 mai !
Le Couronnement de Voltaire sur le Théâtre Français le 30 Mars 1778, après la sixième Représentation d'Irène, eau forte et burin de Jean-Michel Moreau, gravé par Gaucher, est dédié à la marquise de Villette ( Belle et bonne ), Dame de Ferney-Voltaire. La scène se passe dans la Salle des Machines aux Tuileries où la Comédie Française donnait, à l'époque, ses représentations. Le buste de Voltaire, un moulage en plâtre du buste de Caffieri, va être couronné par les acteurs : Mme Vestris et Mlle La Chassague, Brizard etc...
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Mme de Sabran- Messages : 55427
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Et dire qu'on ne joue plus Voltaire
Voltaire dramaturge, Rousseau compositeur, même combat face à la postérité, zéro partout la balle au centre
Voltaire dramaturge, Rousseau compositeur, même combat face à la postérité, zéro partout la balle au centre
Gouverneur Morris- Messages : 11761
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Remarque, Rousseau compositeur ... n'était pas le génie musical incarné. de son propre aveu . Comme quoi il était, au moins, réaliste .
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Mme de Sabran- Messages : 55427
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Oui, il faut lui reconnaître cette qualité sur le patriarche de Ferney
Gouverneur Morris- Messages : 11761
Date d'inscription : 21/12/2013
Voltaire bénit le petit-fils de Benjamin Franklin
... en quatre jolies illustrations.
Bien-sûr, nous reconnaissons toujours aisément et Voltaire et Franklin.
J'ai trouvé une cinquième gravure d'un grand-père présentant son petit-fils à Voltaire, mais il s'agit ... d'Helvétius !
Condorcet raconte ...
Paris possédait en même temps le célèbre Franklin, qui, dans un autre hémisphère, avait été aussi l’apôtre de la philosophie et de la tolérance. Comme Voltaire, il avait souvent employé l’arme de la plaisanterie, qui corrige la folie humaine, et apprend à en voir la perversité comme une folie plus funeste, mais digne aussi de pitié. Il avait honoré la philosophie par le génie de la physique, comme Voltaire par celui de la poésie. Franklin achevait de délivrer les vastes contrées de l’Amérique du joug de l’Europe, et Voltaire de délivrer l’Europe du joug des anciennes théocraties de l’Asie. Franklin s’empressa devoir un homme dont la gloire occupait depuis longtemps les deux mondes : Voltaire, quoiqu’il eût perdu l’habitude de parler anglais, essaya de soutenir la conversation dans cette langue ; puis bientôt reprenant la sienne : " Je n’ai pu résister au désir de parler un moment la langue de M. Franklin."
Le philosophe américain lui présenta son petit-fils, en demandant pour lui sa bénédiction :" God and Liberty ", dit Voltaire, voilà la seule bénédiction qui convienne au petit-fils de M. Franklin. Ils se revirent à une séance publique de l’Académie des sciences ; le public contemplait avec attendrissement, placés à côté l’un de l’autre, ces deux hommes nés dans des mondes différents, respectables par leur vieillesse, par leur gloire, par l’emploi de leur vie, et jouissant tous deux de l’influence qu’ils avaient exercée sur leur siècle. Ils s’embrassèrent au bruit des acclamations ; on a dit que c’était Solon qui embrassait Sophocle. Mais le Sophocle français avait détruit l’erreur, et avancé le règne de la raison ; et le Solon de Philadelphie, appuyant sur la base inébranlable des droits des hommes la constitution de son pays, n’avait point à craindre de voir pendant sa vie même ses lois incertaines préparer des fers à son pays, et ouvrir la porte à la tyrannie.
Œuvres de Condorcet, tome IV, Paris, 1847, pp. 157-159.
Plus bucolique , dans un jardin, sous un arbre, Benjamin Franklin accompagné de son petit-fils rencontre Voltaire accompagné de sa nièce Madame Denis ; celui-ci se lève de son fauteuil pour donner sa bénédiction au jeune garçon.
Voltaire bénissant le petit-fils de Franklin
Achille Deveria (peintre)
École, pays : France
1800 - 1857
Pedro Américo,
Voltaire bénit le petit-fils de Franklin au nom de Dieu et la liberté (1889-1890),
dont la peinture représente un épisode des derniers mois de la vie de Voltaire
Bien-sûr, nous reconnaissons toujours aisément et Voltaire et Franklin.
J'ai trouvé une cinquième gravure d'un grand-père présentant son petit-fils à Voltaire, mais il s'agit ... d'Helvétius !
Condorcet raconte ...
Paris possédait en même temps le célèbre Franklin, qui, dans un autre hémisphère, avait été aussi l’apôtre de la philosophie et de la tolérance. Comme Voltaire, il avait souvent employé l’arme de la plaisanterie, qui corrige la folie humaine, et apprend à en voir la perversité comme une folie plus funeste, mais digne aussi de pitié. Il avait honoré la philosophie par le génie de la physique, comme Voltaire par celui de la poésie. Franklin achevait de délivrer les vastes contrées de l’Amérique du joug de l’Europe, et Voltaire de délivrer l’Europe du joug des anciennes théocraties de l’Asie. Franklin s’empressa devoir un homme dont la gloire occupait depuis longtemps les deux mondes : Voltaire, quoiqu’il eût perdu l’habitude de parler anglais, essaya de soutenir la conversation dans cette langue ; puis bientôt reprenant la sienne : " Je n’ai pu résister au désir de parler un moment la langue de M. Franklin."
Le philosophe américain lui présenta son petit-fils, en demandant pour lui sa bénédiction :" God and Liberty ", dit Voltaire, voilà la seule bénédiction qui convienne au petit-fils de M. Franklin. Ils se revirent à une séance publique de l’Académie des sciences ; le public contemplait avec attendrissement, placés à côté l’un de l’autre, ces deux hommes nés dans des mondes différents, respectables par leur vieillesse, par leur gloire, par l’emploi de leur vie, et jouissant tous deux de l’influence qu’ils avaient exercée sur leur siècle. Ils s’embrassèrent au bruit des acclamations ; on a dit que c’était Solon qui embrassait Sophocle. Mais le Sophocle français avait détruit l’erreur, et avancé le règne de la raison ; et le Solon de Philadelphie, appuyant sur la base inébranlable des droits des hommes la constitution de son pays, n’avait point à craindre de voir pendant sa vie même ses lois incertaines préparer des fers à son pays, et ouvrir la porte à la tyrannie.
Œuvres de Condorcet, tome IV, Paris, 1847, pp. 157-159.
Plus bucolique , dans un jardin, sous un arbre, Benjamin Franklin accompagné de son petit-fils rencontre Voltaire accompagné de sa nièce Madame Denis ; celui-ci se lève de son fauteuil pour donner sa bénédiction au jeune garçon.
Voltaire bénissant le petit-fils de Franklin
Achille Deveria (peintre)
École, pays : France
1800 - 1857
Pedro Américo,
Voltaire bénit le petit-fils de Franklin au nom de Dieu et la liberté (1889-1890),
dont la peinture représente un épisode des derniers mois de la vie de Voltaire
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Mme de Sabran- Messages : 55427
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Si le sujet vous intéresse, je vous propose l'écoute des deux épisodes de l'émission de radio Au coeur de l'Histoire (Europe 1) consacrés cette semaine à :
Les aventures post-mortem de Voltaire (Partie 1)
Les aventures post mortem de Voltaire (partie 2)
Présentation :
Voltaire a marqué les Lumières et sa pensée continue d’inspirer aujourd'hui. En revanche, on connaît moins son incroyable destin post mortem et les rumeurs qui entourent son inhumation. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach raconte les derniers moments du philosophe et cherche à savoir si sa dépouille repose bien au Panthéon.
Honneur rendue aux manes de Voltaire le 11 juillet 1791
Estampe, 18e siècle
Image : Bibliothèque nationale de France
Et je rappelle que nous inaugurions ce sujet biographique par le récit de la mort de Voltaire d'après les Mémoires secrets.
Les aventures post-mortem de Voltaire (Partie 1)
Les aventures post mortem de Voltaire (partie 2)
Présentation :
Voltaire a marqué les Lumières et sa pensée continue d’inspirer aujourd'hui. En revanche, on connaît moins son incroyable destin post mortem et les rumeurs qui entourent son inhumation. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach raconte les derniers moments du philosophe et cherche à savoir si sa dépouille repose bien au Panthéon.
Honneur rendue aux manes de Voltaire le 11 juillet 1791
Estampe, 18e siècle
Image : Bibliothèque nationale de France
Et je rappelle que nous inaugurions ce sujet biographique par le récit de la mort de Voltaire d'après les Mémoires secrets.
La nuit, la neige- Messages : 18103
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Xavier Martin. Voltaire méconnu. Aspects cachés de l'humanisme des Lumières (1750-1800)
fait le recencement des turpitudes de Voltaire bien connues de ses contemporains (violences, mépris, hargne, haine recuite, etc..), cachées ensuite dans la belle culture française tant obligatoire et qu'officielle.
Déjà la 3eme édition.
http://www.editionsdmm.com/A-198123-voltaire-meconnu-aspects-caches-de-l-humanisme-des-lumieres-1750-1800-poche.aspx
faire attention aux prix et enième édition
fait le recencement des turpitudes de Voltaire bien connues de ses contemporains (violences, mépris, hargne, haine recuite, etc..), cachées ensuite dans la belle culture française tant obligatoire et qu'officielle.
Déjà la 3eme édition.
http://www.editionsdmm.com/A-198123-voltaire-meconnu-aspects-caches-de-l-humanisme-des-lumieres-1750-1800-poche.aspx
faire attention aux prix et enième édition
charenton- Messages : 1147
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Voltaire fréquentait chez Mme de Séran. Celle-ci fit venir un soir dans son salon de l'hôtel de la rue Charles V son fils, qui devint plus tard le comte de Séran, et, lui désignant le Patriarche de Ferney : « Considérez ce Monsieur, lui dit-elle, et n'oubliez point son visage, car c'est le plus grand homme du siècle. » Mais tel ne fut pas l'avis du jeune Séran qui, étant encore en bas âge, pensa que sa mère déraisonnait d'une étrange manière, car, disait-il plus tard à sa petite-fille, Mme la marquise de La Moussaye : « Je ne vis là qu'un homme chétif et rabougri que mon esprit d'enfant se refusa énergiquement à considérer comme un grand homme. »
Source :
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Voltaire a fait un pièce de théatre qui se situe à Cognac. L’Enfant prodigue (1736)
Voltaire a fait un pièce de théatre qui se situe à Cognac.
Plus, le personnage principal porte le nom d'un contemporain de Cognac qui est un homme de justice, Ferienfat.
L’Enfant prodigue (1736)
Préface, extrait:
Une Lettre de M. le chevalier de… à madame la comtesse de…, imprimée dans le Mercure de décembre 1736, est une vive critique de l’Enfant prodigue, qui fut repris le 12 janvier 1737, et est resté au théâtre. La police avait exigé quelques changements. Les présidents des différentes cours, sachant qu’on se moquait, dans cette pièce, d’un président de Cognac, en témoignèrent leur mécontentement ; et, au lieu du titre de président, on donna sur la scène à Fierenfat celui de sénéchal. Contant d’Orville, père de celui à qui est adressée la lettre du 11 février 1766, fit imprimer, en janvier 1737, une Lettre critique Sur la comédie intitulée l’Enfant prodigue, in-12 de 38 pages. L’Enfant prodigue ne fut imprimé qu’à la fin de 1737, et sous le millésime 1738. Le titre de président est restitué à Fierenfat. Dans une édition de 1773, quoique Fierenfat soit qualifié président dans la liste des personnages, il est appelé sénéchal dans le courant de la pièce .
Extrait ...
Madame Croupillac
« J’étais dans Angoulême, »
« Veuve, et pouvant disposer de moi-même :»
« Dans Angoulême, en ce temps, Fierenfat »
« Étudiait, apprenti magistrat ; »
« Il me lorgnait ; il se mit dans la tête »
« Pour ma personne un amour malhonnête, »
« Bien malhonnête, hélas ! bien outrageant ; »
« Car il faisait l’amour à mon argent. »
On se demande bien pourquoi il va piocher son sujet à Cognac.
Son ami le maréchal de Richelieu va être gouverneur de Cognac en 1722.
Est-ce que ça joue?
On aimerait savoir les voies de cette création et quelle mouche l'a piqué ...
Plus, le personnage principal porte le nom d'un contemporain de Cognac qui est un homme de justice, Ferienfat.
L’Enfant prodigue (1736)
Préface, extrait:
Une Lettre de M. le chevalier de… à madame la comtesse de…, imprimée dans le Mercure de décembre 1736, est une vive critique de l’Enfant prodigue, qui fut repris le 12 janvier 1737, et est resté au théâtre. La police avait exigé quelques changements. Les présidents des différentes cours, sachant qu’on se moquait, dans cette pièce, d’un président de Cognac, en témoignèrent leur mécontentement ; et, au lieu du titre de président, on donna sur la scène à Fierenfat celui de sénéchal. Contant d’Orville, père de celui à qui est adressée la lettre du 11 février 1766, fit imprimer, en janvier 1737, une Lettre critique Sur la comédie intitulée l’Enfant prodigue, in-12 de 38 pages. L’Enfant prodigue ne fut imprimé qu’à la fin de 1737, et sous le millésime 1738. Le titre de président est restitué à Fierenfat. Dans une édition de 1773, quoique Fierenfat soit qualifié président dans la liste des personnages, il est appelé sénéchal dans le courant de la pièce .
Extrait ...
Madame Croupillac
« J’étais dans Angoulême, »
« Veuve, et pouvant disposer de moi-même :»
« Dans Angoulême, en ce temps, Fierenfat »
« Étudiait, apprenti magistrat ; »
« Il me lorgnait ; il se mit dans la tête »
« Pour ma personne un amour malhonnête, »
« Bien malhonnête, hélas ! bien outrageant ; »
« Car il faisait l’amour à mon argent. »
On se demande bien pourquoi il va piocher son sujet à Cognac.
Son ami le maréchal de Richelieu va être gouverneur de Cognac en 1722.
Est-ce que ça joue?
On aimerait savoir les voies de cette création et quelle mouche l'a piqué ...
charenton- Messages : 1147
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Merci, Charenton, pour cet extrait.
Je me suis mise à relire " le Dictionnaire philosophique de Voltaire " écrit Mme de Souza. Je n'aime point ses articles contre la religion parce que, tout en détestant comme lui les fanatiques et les intolérants, j'ai sous les yeux une pauvre parente ruinée, malade, que la religion console et a rendue excellente. Ce topique-là est fort à considérer.. ( ... )
Mais revenons à ce mécréant de Voltaire. Que tous les autres articles sont instructifs, sans pédanterie! Relisez celui sur l'art dramatique. Ces messieurs les romantiques devraient lire les vers qu'il citait alors. (Que dirait-il aujourd'hui? )
" J'écris en insensé. Mais j'écris pour les fous. Le public est mon maître .
Il faut bien le servir Il faut pour son argent lui donner ce qu'il aime !
J'écris pour lui, non pour moi-même ;
Il cherche des succès dont je n'ai qu'à rougir. "
Et l'on se souvient que le 1 juillet 1766 le chevalier de La Barre avait été condamné à mort par les juges du présidial d'Abbeville pour ne pas avoir ôté son chapeau ni s'être agenouillé au passage d'une procession, pour avoir chanté des chansons de corps de garde et pour détenir le Dictionnaire philosophique de Voltaire.
Article bien horrible ( âmes sensibles s'abstenir ) , ici :
https://academie-sbla-lyon.fr/media/Conferences/Textes/20170919_Philippe_Mikaeloff_TC.pdf
VOLTAIRE ET LE BLASPHÈME DU CHEVALIER DE LA BARRE
Philippe Mikaëloff
Extrait :
Voltaire se sent coupable de la mort du chevalier et dès lors, sa conscience ne le laissera plus en paix. Deux semaines après l’exécution, il publie un pamphlet intitulé : « Relation de la mort du chevalier de la Barre » qu’il signe Monsieur Cassen, adressé à Monsieur le Marquis de Beccaria, où il fustige l’arbitraire de la justice royale.
Avec toute son énergie, malade, il va se battre pour obtenir la réhabilitation du chevalier multipliant les lettres en France et en Europe, pour ameuter l’opinion publique. A Paris, les magistrats s’inquiétaient de l’indignation qui gagnait les salons et les cours d’Europe. A la mort de Louis XV en 1774, Voltaire redouble d’effort, comptant sur le nouveau roi. Il écrit alors : « Les Calas, les Sirven et les de la Barre ont déchiré mon cœur ».
En 1775, Voltaire publie un 2ème texte pour faire fléchir le roi Louis XVI « Le cri du sang innocent au roi très chrétien en son conseil ».
Trois ans plus tard, en 1778, Voltaire meurt sans avoir obtenu de Louis XVI la réhabilitation du chevalier.
Il va falloir attendre la Révolution. Le code pénal adopté en septembre 1791 supprimera tous les délits d’hérésie, de blasphème et de lèse majesté.
Après la mort du roi Louis XVI, la Convention nationale, par un décret de novembre 1794, réhabilitera enfin le chevalier de la Barre. À Abbeville, sur les berges du canal de la Somme, fut érigé en 1907, un monument à la mémoire du chevalier de la Barre.
Je me suis mise à relire " le Dictionnaire philosophique de Voltaire " écrit Mme de Souza. Je n'aime point ses articles contre la religion parce que, tout en détestant comme lui les fanatiques et les intolérants, j'ai sous les yeux une pauvre parente ruinée, malade, que la religion console et a rendue excellente. Ce topique-là est fort à considérer.. ( ... )
Mais revenons à ce mécréant de Voltaire. Que tous les autres articles sont instructifs, sans pédanterie! Relisez celui sur l'art dramatique. Ces messieurs les romantiques devraient lire les vers qu'il citait alors. (Que dirait-il aujourd'hui? )
" J'écris en insensé. Mais j'écris pour les fous. Le public est mon maître .
Il faut bien le servir Il faut pour son argent lui donner ce qu'il aime !
J'écris pour lui, non pour moi-même ;
Il cherche des succès dont je n'ai qu'à rougir. "
Et l'on se souvient que le 1 juillet 1766 le chevalier de La Barre avait été condamné à mort par les juges du présidial d'Abbeville pour ne pas avoir ôté son chapeau ni s'être agenouillé au passage d'une procession, pour avoir chanté des chansons de corps de garde et pour détenir le Dictionnaire philosophique de Voltaire.
Article bien horrible ( âmes sensibles s'abstenir ) , ici :
https://academie-sbla-lyon.fr/media/Conferences/Textes/20170919_Philippe_Mikaeloff_TC.pdf
VOLTAIRE ET LE BLASPHÈME DU CHEVALIER DE LA BARRE
Philippe Mikaëloff
Extrait :
Voltaire se sent coupable de la mort du chevalier et dès lors, sa conscience ne le laissera plus en paix. Deux semaines après l’exécution, il publie un pamphlet intitulé : « Relation de la mort du chevalier de la Barre » qu’il signe Monsieur Cassen, adressé à Monsieur le Marquis de Beccaria, où il fustige l’arbitraire de la justice royale.
Avec toute son énergie, malade, il va se battre pour obtenir la réhabilitation du chevalier multipliant les lettres en France et en Europe, pour ameuter l’opinion publique. A Paris, les magistrats s’inquiétaient de l’indignation qui gagnait les salons et les cours d’Europe. A la mort de Louis XV en 1774, Voltaire redouble d’effort, comptant sur le nouveau roi. Il écrit alors : « Les Calas, les Sirven et les de la Barre ont déchiré mon cœur ».
En 1775, Voltaire publie un 2ème texte pour faire fléchir le roi Louis XVI « Le cri du sang innocent au roi très chrétien en son conseil ».
Trois ans plus tard, en 1778, Voltaire meurt sans avoir obtenu de Louis XVI la réhabilitation du chevalier.
Il va falloir attendre la Révolution. Le code pénal adopté en septembre 1791 supprimera tous les délits d’hérésie, de blasphème et de lèse majesté.
Après la mort du roi Louis XVI, la Convention nationale, par un décret de novembre 1794, réhabilitera enfin le chevalier de la Barre. À Abbeville, sur les berges du canal de la Somme, fut érigé en 1907, un monument à la mémoire du chevalier de la Barre.
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La fabrique de bas de soie de Voltaire
Un objet prochainement présenté en vente aux enchères...
Épreuve en plâtre représentant Voltaire à son bureau
et marquée : « M. de Voltaire écrit à la duchesse de Choiseul le 4 septembre 1769 pour lui faire l’offre de bas de soie fabriqués en son château de Fernay »
23 x 34 x 31 cm ; Éclats et manques
* Source et infos complémentaires : Gros & Delettrez - Vente Paris Drouot du 24 janvier 2022
En exil à Ferney, nous nous souvenons que Voltaire, homme d'affaires avisé, n'oublie d'investir ici et là. Persuadé que le luxe est une valeur sûre, il soutient notamment deux manufactures près de la frontière genevoise, l’une de montres et l’autre de bas de soie.
Et notre homme, expert en communication avant l'heure, sait que ce que nous appelons aujourd'hui les " influenceurs " ou " prescripteurs " sont un moyen de faire de la publicité à moindre frais.
Voici donc ses lettres à la duchesse de Choiseul et à la marquise du Deffand, écrites en septembre 1769. Il sait qu'elles seront probablement lues, relues, citées et commentées dans tout Paris.
Stockings
Late 18th century
Image : The Metropolitan Museum of Art
* Source texte : Furet - Oeuvres de Voltaire Tome LXVI - Correspondance Tome XVI
Épreuve en plâtre représentant Voltaire à son bureau
et marquée : « M. de Voltaire écrit à la duchesse de Choiseul le 4 septembre 1769 pour lui faire l’offre de bas de soie fabriqués en son château de Fernay »
23 x 34 x 31 cm ; Éclats et manques
* Source et infos complémentaires : Gros & Delettrez - Vente Paris Drouot du 24 janvier 2022
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En exil à Ferney, nous nous souvenons que Voltaire, homme d'affaires avisé, n'oublie d'investir ici et là. Persuadé que le luxe est une valeur sûre, il soutient notamment deux manufactures près de la frontière genevoise, l’une de montres et l’autre de bas de soie.
Et notre homme, expert en communication avant l'heure, sait que ce que nous appelons aujourd'hui les " influenceurs " ou " prescripteurs " sont un moyen de faire de la publicité à moindre frais.
Voici donc ses lettres à la duchesse de Choiseul et à la marquise du Deffand, écrites en septembre 1769. Il sait qu'elles seront probablement lues, relues, citées et commentées dans tout Paris.
Stockings
Late 18th century
Image : The Metropolitan Museum of Art
* Source texte : Furet - Oeuvres de Voltaire Tome LXVI - Correspondance Tome XVI
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
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Mme de Sabran- Messages : 55427
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Localisation : l'Ouest sauvage
prince Canalunga
Pour compléter les informations selon lesquels Voltaire et Richelieu aurait eu le même père, l'entourage du Roi et la Cour prétendent que l'est un napolitain, prince Canalunga.
Trace dans les Mémoires de Louis XVIII. Tome2.132.
Trace dans les mémoires du Prince de Talleyrand
A l'instant d'expirer, suite à quatre doses d'un potion saturée d'opium, envoyé par le duc de Richelieu, Voltaire cria à l'instant d'expirer
"Oh! frère Cain, oh! Cain, mon frère, c'est toi qui me donne la mort."
CQFD, en somme ....!
Trace dans les Mémoires de Louis XVIII. Tome2.132.
Trace dans les mémoires du Prince de Talleyrand
A l'instant d'expirer, suite à quatre doses d'un potion saturée d'opium, envoyé par le duc de Richelieu, Voltaire cria à l'instant d'expirer
"Oh! frère Cain, oh! Cain, mon frère, c'est toi qui me donne la mort."
CQFD, en somme ....!
charenton- Messages : 1147
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Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Paris 1733
Vient à Voltaire l'idée d'inventer le papier de paille !
Il installe même une fabrique à cet effet, dans un quartier peu rupin de la capitale, et se lance ...
" Le lieu n'était pas très riant, écrit Jean Orieux. C'était une ruelle, la rue Jacques-des-Brosses, " dans le plus vilain quartier de Paris, dans la plus vieille maison, plus étourdi du bruit des cloches qu'un sacristain. Mais je ferai tant de bruit avec ma lyre que le bruit des cloches ne me sera plus rien. "
Les sots se moquaient de lui parce qu'ils croyaient qu'il s'était logé là pour la raison qu'il en donnait, c'est à dire pour admirer le portail Saint-Gervais. C'est bien là un rire de sots ! Il y avait une raison bien plus positive. Dans cette ruelle habitait un sieur Dumoulin - qui n'était qu'un prête-nom pour Voltaire - négociant en grains et paille et qui avait eu l'idée de fabriquer du papier de paille ! Excellente idée ! Mais il manquait de finances - Voltaire les fournit et l'affaire marcha : voilà Voltaire fabricant de papier d'emballage. C'est pourquoi il vient habiter ce quartier : pour avoir un oeil sur le portail, et l'autre - le bon ! - sur son fabricant de papier de paille. Cela ne l'empêche pas d'être malade - ni d'écrire, ni de donner à souper dans son gîte. Ne croyons surtout pas qu'il était inconfortable comme il veut bien le dire - ceux qui y passaient le trouvaient fort bien installé. Il n'en saurait être autrement. "
Et, pour la petite histoire !
Cha ba da ba da
Cha ba da ba da
" Un soir, un beau carrosse, en difficulté dans la ruelle, réussit néanmoins à déposer à sa porte trois visiteurs, en bonne fortune, qui venait relancer le poète dans sa retraite. Il leur offrit à souper, mais ils refusèrent par discrétion parce que c'était la première fois qu'ils venaient chez lui. Il leur fit promettre de revenir :
C'est lui qui nomme ses visiteurs : le comte de Forcalquier, fils du maréchal de Brancas, était l'amant de la duchesse, la marquise du Châtelet n'avait pas d'amant - momentanément. Elle n'avait pas osé venir seule, les autres l'avaient amenée. Bientôt, elle osera. La duchesse était fort bonne amie, elle avait voulu faciliter les choses et c'est elle qui avait eu l'idée de forcer la porte du poète et de lui amener Mme du Châtelet. C'était une idée remarquable : ils formèrent le plus aimable quadrille du monde et s'en furent dîner ce jour-là dans une auberge de Charonne d'une fricassée de poulet. Voltaire et la marquise n'oublièrent jamais ce dîner où se scella une entente, un amour, une amitié qui dura dix-sept ans et ne finit que par la mort. "
Jean Orieux : Voltaire
Vient à Voltaire l'idée d'inventer le papier de paille !
Il installe même une fabrique à cet effet, dans un quartier peu rupin de la capitale, et se lance ...
" Le lieu n'était pas très riant, écrit Jean Orieux. C'était une ruelle, la rue Jacques-des-Brosses, " dans le plus vilain quartier de Paris, dans la plus vieille maison, plus étourdi du bruit des cloches qu'un sacristain. Mais je ferai tant de bruit avec ma lyre que le bruit des cloches ne me sera plus rien. "
Les sots se moquaient de lui parce qu'ils croyaient qu'il s'était logé là pour la raison qu'il en donnait, c'est à dire pour admirer le portail Saint-Gervais. C'est bien là un rire de sots ! Il y avait une raison bien plus positive. Dans cette ruelle habitait un sieur Dumoulin - qui n'était qu'un prête-nom pour Voltaire - négociant en grains et paille et qui avait eu l'idée de fabriquer du papier de paille ! Excellente idée ! Mais il manquait de finances - Voltaire les fournit et l'affaire marcha : voilà Voltaire fabricant de papier d'emballage. C'est pourquoi il vient habiter ce quartier : pour avoir un oeil sur le portail, et l'autre - le bon ! - sur son fabricant de papier de paille. Cela ne l'empêche pas d'être malade - ni d'écrire, ni de donner à souper dans son gîte. Ne croyons surtout pas qu'il était inconfortable comme il veut bien le dire - ceux qui y passaient le trouvaient fort bien installé. Il n'en saurait être autrement. "
Et, pour la petite histoire !
Cha ba da ba da
Cha ba da ba da
" Un soir, un beau carrosse, en difficulté dans la ruelle, réussit néanmoins à déposer à sa porte trois visiteurs, en bonne fortune, qui venait relancer le poète dans sa retraite. Il leur offrit à souper, mais ils refusèrent par discrétion parce que c'était la première fois qu'ils venaient chez lui. Il leur fit promettre de revenir :
Ciel ! que j'entendrais s'écrier
Marianne ma cuisinière
Si la duchesse de Saint-Pierre
Du Châtelet et Forcalquier
Venaient souper dans ma tanière !
Marianne ma cuisinière
Si la duchesse de Saint-Pierre
Du Châtelet et Forcalquier
Venaient souper dans ma tanière !
C'est lui qui nomme ses visiteurs : le comte de Forcalquier, fils du maréchal de Brancas, était l'amant de la duchesse, la marquise du Châtelet n'avait pas d'amant - momentanément. Elle n'avait pas osé venir seule, les autres l'avaient amenée. Bientôt, elle osera. La duchesse était fort bonne amie, elle avait voulu faciliter les choses et c'est elle qui avait eu l'idée de forcer la porte du poète et de lui amener Mme du Châtelet. C'était une idée remarquable : ils formèrent le plus aimable quadrille du monde et s'en furent dîner ce jour-là dans une auberge de Charonne d'une fricassée de poulet. Voltaire et la marquise n'oublièrent jamais ce dîner où se scella une entente, un amour, une amitié qui dura dix-sept ans et ne finit que par la mort. "
Jean Orieux : Voltaire
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: François-Marie Arouet, dit Voltaire
Youtube. LE ROMAN D'UNE VIE - VOLTAIRE
Sa thèse :Voltaire n'est pas un pseudonyme mais Arouet est l'homme qui s'invente lui-même dans les contraintes de son siècle.
Illustration séduisante :
Sa thèse :Voltaire n'est pas un pseudonyme mais Arouet est l'homme qui s'invente lui-même dans les contraintes de son siècle.
Illustration séduisante :
charenton- Messages : 1147
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