La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
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Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Remarquable en effet, et à plusieurs titres... mais au moins tout autant remarquables les progrès de la dentisterie depuis lors. Il n'y a vraiment pas de mots pour célébrer ces victoires.
Lecréateur- Messages : 1712
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charenton- Messages : 1147
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Age : 75
Localisation : 75012 PARIS
Uromancie et mireurs d'urine au XVIIIe siècle
Ce joli tableau, en vente dans la célèbre galerie Christian Le Serbon, à Paris, illustre une pratique de la médecine du XVIIIe siècle que nous n'avions pas encore évoquée dans ce sujet : l'uromancie et les mireurs d'urine.
Louis-Marc-Antoine BILCOQ (1755, Paris – 1838, Paris)
Le médecin des urines
Louis-Marc-Antoine BILCOQ (1755, Paris – 1838, Paris)
Le médecin des urines
Huile sur toile, signée et datée 1784
60 x 73 cm
Exposition: Salon du Louvre de 1791, sous le N°774
Image : Galerie Christian Le Serbon
Présentation (extrait)
Le sujet de notre tableau est celui d’une consultation pour un diagnostic de grossesse grâce à l’observation des urines.
Ce thème des mireurs d’urine, médecins ou charlatans quelque peu alchimistes et astronomes, intéressa beaucoup les peintres flamands et hollandais du XVIIe siècle comme Steen, Teniers, Dou (avec notamment sa célèbre Femme hydropique), Schalken ou enore Balthasar Van den Bossche et Gerard Thomas.
La Femme hydropique ou Docteur examinant les urines d'une femme malade
Gerrit Dou
Huile sur bois, 1663
Image : Grand Palais Rmn (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Il revint relativement « à la mode » à la fin du XVIIIe siècle (s’inscrivant d’une façon plus générale dans le fort renouveau du goût pour la scène de genre traitée « à la flamande », avant et pendant la période révolutionnaire), avec Hugues Taraval (Un médecin d’urine, Salon de 1779), Jean-Louis Demarne (Un chimiste regardant les urines, Salon de 1793 et Le médecin aux urines, Salon 1810 – peut-être le même tableau), l’artiste belge Lonsing (Le médecin des urines, Salon de 1798). Debucourt produisit une Consulation redoutée en 1779 (exposée sous le N°220 au Salon de 1781, 35×41 cm), oeuvre qui fit partie de la collection Achille Fould. Il existe également un tableau (24,5 x 33 cm) de Martin Drolling, passé en vente publique à Lille en 2000 et titré La visite chez le médecin.
Bilcoq avait quant à lui déjà traité le thème dans deux tableaux gravés par Le Veau en 1780 : La consultation appréhendée et Le retour de la consultation.
La consultation appréhendée
engraved by Jean Jacques Le Veau after a painting by Marie-Marc-Antoine Bilcoq
Print, 18th century
Image : Courtesy of Science History Institute
Ici, le mireur observe la couleur et la limpidité de l’urine, afin de statuer sur l’existence ou non d’une grossesse ; contrairement à la plupart des représentations de ce type de scène, la jeune femme semble assez sereine, sans angoisse quant au verdict ; elle est seule, sans la présence de sa mère ou de son amoureux. Son attitude légère, son sourire séducteur, son décolleté sensuel, présentent d’ailleurs une certaine ambiguïté par rapport à sa relation avec le vieil alchimiste.
Le décor, fait de bric et de broc, s’apparente à un cabinet de curiosité, avec la présence de poteries, livres, divers fioles et flacons, un nautile, un sabre, un arc…
* Source et infos complémentaires : Galerie Christian Le Serbon
Extrait de l'article : Wikipedia - Uroscopie
L’uroscopie ou uromancie est une pratique historique médicale consistant initialement en l'examen visuel de l'urine qui permet de diagnostiquer les symptômes de maladies. Elle remonte à l'Égypte ancienne, l'Assyrie et le royaume de Babylone, l'Inde, gagnant le monde gréco-romain puis, après la chute de l'Empire romain d'Occident, se diffuse à Constantinople où elle fait l'objet d'un très grand intérêt dans la médecine byzantine, enfin elle se répand en Europe grâce aux traductions d'auteurs byzantins et arabes par l'école de médecine de Salerne à partir du 11e siècle.
Roue des urines dans le livre de ceinture d'un médecin
Image : Free Library of Philadelphia
Pratiquée jusqu'à la fin du 18e siècle, cette médecine empirique se révèle le précurseur de l'urologie. Bon nombre des hypothèses formulées par les médecins antiques sur les capacités de l'uroscopie à établir un diagnostic médical fiable se sont révélées infondées et non scientifiques. Néanmoins, l'examen actuel de l'urine d'un patient (par la vue mais aussi l'odorat, le goût, le toucher et l'ouïe) peut fournir des données préliminaires pour établir un diagnostic : ce cas particulier d'analyse urinaire se limite généralement aux infections qui touchent le système urinaire, le système sanguin ou les hémorragies qui peuvent modifier le volume, la couleur, la turbidité et l'odeur de l'urine.
The Medical Alchemist
Franz Christoph Janneck, 1703-1761
Oil on metal, 18th century
A physician wearing the traditional physician's cap conducts a urinoscopy on the flask he holds.
Image : Courtesy of Science History Institute
Histoire
(...)
La pratique de l'urosocopie en tant qu'examen visuel disparaît pratiquement au 18e siècle avec l'avènement de la chimie mais persiste l'usage de la « roue des urines » (à l'origine nuancier d'une vingtaine de couleurs des urines aux teintes différentes selon l'état de santé suivant la théorie des humeurs, l'urine étant non seulement mirée, mais aussi sentie, touchée et goûtée) au 19e siècle, cette roue uroscopique étant alors employée pour détailler les différentes saveurs d'urine.
Cette pratique médicale est encore utilisée aujourd'hui pour diagnostiquer des infections qui touchent le système urinaire, le système sanguin, ou des hémorragies.
The Doctor
Gerritt Dou
Oil on panel, 1653
Image : Kunsthistorisches Museum) - Commons Wikimedia
Pratique
L'échantillon d'urine dans l'urinal est positionné par rapport à la « roue des urines » pour interpréter les sédiments, la clarté, la mousse et la couleur. Un bol de terre recevant un filet d'urine permet d'en évaluer la fluidité, les nuances chromatiques ou encore l'odeur, puis de la goûter.
Principales maladies détectées :
- diabète sucré (urina mellita, urine miellée) : urine sucrée, après dégustation
- ictère : urine jaune foncé, couleur brunâtre, et odeur fétide
- néphropathie : urine rouge et mousseuse
- tumeur des voies urinaires : urine ensanglantée
(...)
* Source et article intégral : Wikipedia - Uroscopie
Le médecin aux urines
Peint par J.B. Le Prince. Gravé par A.F. David.
Gravure, 1776
Dédié à Monseigneur le Duc de Praslin pair de France chevalier des ordres du Roy, Lieutenant Géneral de ses armées, e au gouvernement de la haute e basse Bretagne &c &c. Par son tŕes humble e tŕes obeissant seriteur. David.
Image : Wellcome Collection
Louis-Marc-Antoine BILCOQ (1755, Paris – 1838, Paris)
Le médecin des urines
Louis-Marc-Antoine BILCOQ (1755, Paris – 1838, Paris)
Le médecin des urines
Huile sur toile, signée et datée 1784
60 x 73 cm
Exposition: Salon du Louvre de 1791, sous le N°774
Image : Galerie Christian Le Serbon
Présentation (extrait)
Le sujet de notre tableau est celui d’une consultation pour un diagnostic de grossesse grâce à l’observation des urines.
Ce thème des mireurs d’urine, médecins ou charlatans quelque peu alchimistes et astronomes, intéressa beaucoup les peintres flamands et hollandais du XVIIe siècle comme Steen, Teniers, Dou (avec notamment sa célèbre Femme hydropique), Schalken ou enore Balthasar Van den Bossche et Gerard Thomas.
La Femme hydropique ou Docteur examinant les urines d'une femme malade
Gerrit Dou
Huile sur bois, 1663
Image : Grand Palais Rmn (musée du Louvre) / Adrien Didierjean
Il revint relativement « à la mode » à la fin du XVIIIe siècle (s’inscrivant d’une façon plus générale dans le fort renouveau du goût pour la scène de genre traitée « à la flamande », avant et pendant la période révolutionnaire), avec Hugues Taraval (Un médecin d’urine, Salon de 1779), Jean-Louis Demarne (Un chimiste regardant les urines, Salon de 1793 et Le médecin aux urines, Salon 1810 – peut-être le même tableau), l’artiste belge Lonsing (Le médecin des urines, Salon de 1798). Debucourt produisit une Consulation redoutée en 1779 (exposée sous le N°220 au Salon de 1781, 35×41 cm), oeuvre qui fit partie de la collection Achille Fould. Il existe également un tableau (24,5 x 33 cm) de Martin Drolling, passé en vente publique à Lille en 2000 et titré La visite chez le médecin.
Bilcoq avait quant à lui déjà traité le thème dans deux tableaux gravés par Le Veau en 1780 : La consultation appréhendée et Le retour de la consultation.
La consultation appréhendée
engraved by Jean Jacques Le Veau after a painting by Marie-Marc-Antoine Bilcoq
Print, 18th century
Image : Courtesy of Science History Institute
Ici, le mireur observe la couleur et la limpidité de l’urine, afin de statuer sur l’existence ou non d’une grossesse ; contrairement à la plupart des représentations de ce type de scène, la jeune femme semble assez sereine, sans angoisse quant au verdict ; elle est seule, sans la présence de sa mère ou de son amoureux. Son attitude légère, son sourire séducteur, son décolleté sensuel, présentent d’ailleurs une certaine ambiguïté par rapport à sa relation avec le vieil alchimiste.
Le décor, fait de bric et de broc, s’apparente à un cabinet de curiosité, avec la présence de poteries, livres, divers fioles et flacons, un nautile, un sabre, un arc…
* Source et infos complémentaires : Galerie Christian Le Serbon
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Extrait de l'article : Wikipedia - Uroscopie
L’uroscopie ou uromancie est une pratique historique médicale consistant initialement en l'examen visuel de l'urine qui permet de diagnostiquer les symptômes de maladies. Elle remonte à l'Égypte ancienne, l'Assyrie et le royaume de Babylone, l'Inde, gagnant le monde gréco-romain puis, après la chute de l'Empire romain d'Occident, se diffuse à Constantinople où elle fait l'objet d'un très grand intérêt dans la médecine byzantine, enfin elle se répand en Europe grâce aux traductions d'auteurs byzantins et arabes par l'école de médecine de Salerne à partir du 11e siècle.
Roue des urines dans le livre de ceinture d'un médecin
Image : Free Library of Philadelphia
Pratiquée jusqu'à la fin du 18e siècle, cette médecine empirique se révèle le précurseur de l'urologie. Bon nombre des hypothèses formulées par les médecins antiques sur les capacités de l'uroscopie à établir un diagnostic médical fiable se sont révélées infondées et non scientifiques. Néanmoins, l'examen actuel de l'urine d'un patient (par la vue mais aussi l'odorat, le goût, le toucher et l'ouïe) peut fournir des données préliminaires pour établir un diagnostic : ce cas particulier d'analyse urinaire se limite généralement aux infections qui touchent le système urinaire, le système sanguin ou les hémorragies qui peuvent modifier le volume, la couleur, la turbidité et l'odeur de l'urine.
The Medical Alchemist
Franz Christoph Janneck, 1703-1761
Oil on metal, 18th century
A physician wearing the traditional physician's cap conducts a urinoscopy on the flask he holds.
Image : Courtesy of Science History Institute
Histoire
(...)
La pratique de l'urosocopie en tant qu'examen visuel disparaît pratiquement au 18e siècle avec l'avènement de la chimie mais persiste l'usage de la « roue des urines » (à l'origine nuancier d'une vingtaine de couleurs des urines aux teintes différentes selon l'état de santé suivant la théorie des humeurs, l'urine étant non seulement mirée, mais aussi sentie, touchée et goûtée) au 19e siècle, cette roue uroscopique étant alors employée pour détailler les différentes saveurs d'urine.
Cette pratique médicale est encore utilisée aujourd'hui pour diagnostiquer des infections qui touchent le système urinaire, le système sanguin, ou des hémorragies.
The Doctor
Gerritt Dou
Oil on panel, 1653
Image : Kunsthistorisches Museum) - Commons Wikimedia
Pratique
L'échantillon d'urine dans l'urinal est positionné par rapport à la « roue des urines » pour interpréter les sédiments, la clarté, la mousse et la couleur. Un bol de terre recevant un filet d'urine permet d'en évaluer la fluidité, les nuances chromatiques ou encore l'odeur, puis de la goûter.
Principales maladies détectées :
- diabète sucré (urina mellita, urine miellée) : urine sucrée, après dégustation
- ictère : urine jaune foncé, couleur brunâtre, et odeur fétide
- néphropathie : urine rouge et mousseuse
- tumeur des voies urinaires : urine ensanglantée
(...)
* Source et article intégral : Wikipedia - Uroscopie
Le médecin aux urines
Peint par J.B. Le Prince. Gravé par A.F. David.
Gravure, 1776
Dédié à Monseigneur le Duc de Praslin pair de France chevalier des ordres du Roy, Lieutenant Géneral de ses armées, e au gouvernement de la haute e basse Bretagne &c &c. Par son tŕes humble e tŕes obeissant seriteur. David.
Image : Wellcome Collection
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Victor Dékyvère nous le racontait il y a deux jours sur ARTE dans le magazine 28 minutes, au XVIIIe siècle, les savants recommandaient de réanimer les noyés en leur insufflant de la fumée de tabac... par l'anus !
Etonnant !
Les autres pratiques recommandées rivalisaient d'étrangeté: coucher la personne entre deux autres nues, voire uriner dans sa bouche.
Anton Serdeczny
Docteur en histoire, ATER à l’Université d’Aix-Marseille, auteur de "Du tabac pour le mort - une histoire de la réanimation"
Souffler du tabac dans le derrière des noyés, les recouvrir de fumier, les histoires insolites de la réanimation.
Nous sommes en juin 1772, à Paris. Il fait beau. Profitant des petites îles qui parsèment encore la Seine à cette époque, les gens du peuple se baignent. Ils ignorent probablement que les postes de gardes le long du fleuve viennent tout juste d'être affectés à une mission supplémentaire: servir de centres pour porter des secours aux noyés, première forme organisée de médecine urgentiste. Parmi d'autres, un garçon boulanger nommé René Huaut se baigne donc, au niveau de l'actuelle Concorde, sur un minuscule ban de terre boueuse qui portait le nom peu poétique d' "Île Merdeuse". Il se noya, lit-on, en restant longtemps sous l'eau. Il fut porté au corps de gardes le plus proche. Les soldats mirent à exécution les pratiques recommandées: frictions avec de l'eau-de-vie, insufflation d'air dans la bouche (jusqu'ici, tout va bien) et enfin "Fumigation de Tabac par le fondement", c'est-à-dire injection de fumée dans les intestins du noyé. Ce dernier se réveilla en poussant de grands cris: le jeune boulanger était réanimé. On le retrouve quatre jours plus tard au Bureau de la Ville de Paris, présentant ses remerciements pour son sauvetage. Huaut continua à faire du pain pour les Parisiens.
En tombant sur un tel témoignage, j'admets avoir été surpris: d'où pouvait bien venir cette pratique de souffler de la fumée de tabac dans le derrière des noyés? En creusant un peu, deux choses apparurent vite. La première: que cette histoire était tout sauf isolée. L'insufflation anale de tabac est bien la pratique de réanimation la plus recommandée tout au long du siècle des Lumières –et par les plus célèbres médecins et savants de l'époque, comme Tissot ou le grand Réaumur (le premier à parler de la pratique en France). Alors que les livres d'histoire, même spécifiquement sur la réanimation, n'en parlent pas ou quasiment pas, je m'aperçus que toutes les grandes villes d'Europe avaient près de leurs cours d'eau des machines propres à administrer l'insufflation anale, un peu comme nous trouvons aujourd'hui de plus en plus de défibrillateurs dans les lieux publics. Il existait même dans le dernier tiers du XVIIIe siècle un véritable marché pour ces machines: celle vantée dans la publicité ci-dessous, de 1775, fonctionnait à la bouche, sans soufflet –moins puissante, mais plus facilement transportable, nous affirme-t-on.
L'article en entier, c'est ici :
https://www.huffingtonpost.fr/insolite/article/souffler-du-tabac-dans-le-derriere-des-noyes-les-recouvrir-de-fumier-les-histoires-insolites-de-la-reanimation_132537.html#:~:text=L'insufflation%20anale%20de%20tabac,de%20la%20pratique%20en%20France).
Etonnant !
Les autres pratiques recommandées rivalisaient d'étrangeté: coucher la personne entre deux autres nues, voire uriner dans sa bouche.
Anton Serdeczny
Docteur en histoire, ATER à l’Université d’Aix-Marseille, auteur de "Du tabac pour le mort - une histoire de la réanimation"
Souffler du tabac dans le derrière des noyés, les recouvrir de fumier, les histoires insolites de la réanimation.
Nous sommes en juin 1772, à Paris. Il fait beau. Profitant des petites îles qui parsèment encore la Seine à cette époque, les gens du peuple se baignent. Ils ignorent probablement que les postes de gardes le long du fleuve viennent tout juste d'être affectés à une mission supplémentaire: servir de centres pour porter des secours aux noyés, première forme organisée de médecine urgentiste. Parmi d'autres, un garçon boulanger nommé René Huaut se baigne donc, au niveau de l'actuelle Concorde, sur un minuscule ban de terre boueuse qui portait le nom peu poétique d' "Île Merdeuse". Il se noya, lit-on, en restant longtemps sous l'eau. Il fut porté au corps de gardes le plus proche. Les soldats mirent à exécution les pratiques recommandées: frictions avec de l'eau-de-vie, insufflation d'air dans la bouche (jusqu'ici, tout va bien) et enfin "Fumigation de Tabac par le fondement", c'est-à-dire injection de fumée dans les intestins du noyé. Ce dernier se réveilla en poussant de grands cris: le jeune boulanger était réanimé. On le retrouve quatre jours plus tard au Bureau de la Ville de Paris, présentant ses remerciements pour son sauvetage. Huaut continua à faire du pain pour les Parisiens.
En tombant sur un tel témoignage, j'admets avoir été surpris: d'où pouvait bien venir cette pratique de souffler de la fumée de tabac dans le derrière des noyés? En creusant un peu, deux choses apparurent vite. La première: que cette histoire était tout sauf isolée. L'insufflation anale de tabac est bien la pratique de réanimation la plus recommandée tout au long du siècle des Lumières –et par les plus célèbres médecins et savants de l'époque, comme Tissot ou le grand Réaumur (le premier à parler de la pratique en France). Alors que les livres d'histoire, même spécifiquement sur la réanimation, n'en parlent pas ou quasiment pas, je m'aperçus que toutes les grandes villes d'Europe avaient près de leurs cours d'eau des machines propres à administrer l'insufflation anale, un peu comme nous trouvons aujourd'hui de plus en plus de défibrillateurs dans les lieux publics. Il existait même dans le dernier tiers du XVIIIe siècle un véritable marché pour ces machines: celle vantée dans la publicité ci-dessous, de 1775, fonctionnait à la bouche, sans soufflet –moins puissante, mais plus facilement transportable, nous affirme-t-on.
L'article en entier, c'est ici :
https://www.huffingtonpost.fr/insolite/article/souffler-du-tabac-dans-le-derriere-des-noyes-les-recouvrir-de-fumier-les-histoires-insolites-de-la-reanimation_132537.html#:~:text=L'insufflation%20anale%20de%20tabac,de%20la%20pratique%20en%20France).
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle
Très étonnant !!
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
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