La médecine, les soins et la santé au XVIIIe siècle

La nuit, la neige a écrit:

Comtesse Diane a écrit:Et on appelle ça la médecine des lumières ? 

Que je suis content d'être né au XXe siècle et surtout de sexe masculin !!

Sans doute, mais le bonheur de donner le sein console au centuple des affres de l'accouchement .  

Mme de Sabran a écrit:
Sans doute, mais le bonheur de donner le sein console au centuple des affres de l'accouchement .

Hum, sans façon : je réaffirme ma joie d'être né au XXe siècle et de sexe masculin !

La nuit, la neige a écrit:

Mme de Sabran a écrit:
Sans doute, mais le bonheur de donner le sein console au centuple des affres de l'accouchement .

Hum, sans façon : je réaffirme ma joie d'être né au XXe siècle et de sexe masculin !

Oui, il était préférable d'être née au 20ème siècle pour les accouchements. Par contre, j'ai connu des hommes qui auraient tout fait pour pouvoir porter un enfant pendant 9 mois. Mais, oui, je vous assure LNLN...... Et comme je les comprends.
N'avez-vous pas vu le film avec Marcello Mastroianni où il était enceint ? Je m'en rappelle vaguement et avais pas mal ri.
Ah, donner le sein à son enfant, quel enchantement naturel ce lien d'amour.

Ces meubles d'un temps lointain ressemblent pour certains à des chaises de tortures, je veux dire qu'ils ne m'inspirent pas du tout.

Trianon a écrit:
N'avez-vous pas vu le film avec Marcello Mastroianni où il était enceint ?

Si fait !

Et puisque nous parlons d'accouchement, voici des pinces à couper le cordon ombilical, en forme de cigogne.



Francis Vauban

On peut comprendre la peur de LNLN et d'autres hommes ravis de ne pas être une femme.
Ah, les hommes, s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer tant ils nous sont indispensables malgré leur courage inné pour certains faits.

....

M. d’Aiguillon, dans le temps qu'il avait madame Dubarri, prit ailleurs une " galanterie " : il se crut perdu, s’imaginant l’avoir donnée à la comtesse ; heureusement il n’en était rien. Pendant le traitement, qui lui paraissait très-long et qui l’obligeait à s’abstenir de madame Dubarri, il disait au médecin : « Ceci me perdra, si vous ne me dépêchez. » Ce médecin était M. Busson, qui l’avait guéri, en Bretagne, d’une maladie mortelle et dont les médecins avaient désespéré.

( Chamfort )


Julien Busson, né à Dinan en 11 mai 1717 et mort le 7 janvier 1781,était le fils de négociants.  Il fit ses études à Paris et fut d’abord destiné à l’état ecclésiastique, dont il se dégoûta bientôt. Il se livra alors avec ardeur à la médecine et, en 1742, il fut reçu docteur de la faculté de Paris.
La duchesse du Maine le fit son lecteur et son médecin ordinaire, mais la fatigue que lui occasionnèrent ces emplois et ses travaux habituels détruisirent sa santé. Il revint respirer l’air natal pour la rétablir et se fixa ensuite à Rennes.

Nommé successivement par les Etats de Bretagne médecin de la mine de Pont-Péan, inspecteur des hôpitaux, secrétaire de la société d’agriculture, il quitta Rennes pendant les troubles parlementaires de 1769, et revint à Paris. Il fut nommé médecin de la comtesse d’Artois.

Doué d’une mémoire prodigieuse, d’une élocution facile et de cette aisance que donne la bonne compagnie, Busson avait épousé une demoiselle d’honneur de la duchesse du Maine qui lui donna une famille nombreuse.
Il mourut, à l’âge de soixante-quatre ans, d’un polype au nez, qui résista à tous les efforts de la médecine.

Busson a revu, corrigé et augmenté le Dictionnaire universel de médecine de James, 6 vol. in-fol., 1746 que Diderot, Eidous et Toussaint avaient traduit de l’anglais.

Il a en outre publié plusieurs opuscules relatifs à la médecine, dans lesquels il fait preuve d’un grand talent d’observation.

( merci Wiki )

Euh  ...      drôle de médecin, drôles de méthodes  ...  
Comprenez-vous la même chose que moi ?!!

On appela à la cour le célèbre Levret, pour accoucher la feue dauphine. M. le dauphin lui dit : « Vous êtes bien content, M. Levret, d’accoucher madame la dauphine ? cela va vous faire de la réputation. — Si ma réputation n’était pas faite, dit tranquillement l’accoucheur, je ne serais pas ici. »

Je vais ouvrir un sujet pour cet homme remarquable !

C'est chose faite ! https://marie-antoinette.forumactif.org/t3698-andre-levret-accoucheur-de-la-dauphine#115626

En cette fin XVIIIème, nous sommes loin déjà des médecins de Molière, n'est-ce pas !
... ou de la Fontaine
Vous souvenez-vous ?

Le médecin Tant-Pis allait voir un Malade
Que visitait aussi son Confrère Tant-Mieux.
Ce dernier espérait, quoique son Camarade
Soutînt que le Gisant irait voir ses aïeux.
Tous deux s'étant trouvés différents pour la cure,
Leur Malade paya le tribut à Nature,
Après qu'en ses conseils Tant-Pis eut été cru.
Ils triomphaient encor sur cette maladie.
L'un disait : Il est mort, je l'avais bien prévu.
S'il m'eût cru, disait l'autre, il serait plein de vie.

On rapporte que le Maréchal de M..., étant en voyage, se trouva mal, et fut obligé de s'arrêter dans un village pour se faire saigner.
On avertit le chirurgien du lieu.
Son air n'inspirait pas beaucoup de confiance ; cependant, le Maréchal consentit de s'en servir.
Comme ce chirurgien était prêt de le piquer, le Maréchal retira un peu le bras.
"Il me semble, Monseigneur, dit le cadédis, que vous craignez la saignée ?
- Ce n'est pas la saignée que je crains, lui répondit-il, c'est le saigneur."

... et le Seigneur, peut-être ?    

Allez, plus il y a de fous........

Gouverneur Morris a écrit:Merci LNLN pour toutes ces intéressantes précisions   Ne rate pas l’exposition !

N'est-ce pas !  
Je vous propulse donc tous deux ici, les garçons !  

Gouverneur Morris a écrit:

Que suis-je ?

Gouverneur Morris a écrit:

Je suis utilisé juste avant ceci :

Gouverneur Morris a écrit:A l'extérieur afin de mettre à jour l'intérieur : c'est un rétracteur de chair permettant la mise à nue de l'os avant amputation



Ces délicats et poétiques objets sont actuellement exposés aux Invalides pour l'expo "Napoléon stratège"
:

La nuit, la neige a écrit:Quel cauchemar !  
Et quelle souffrance cela devait être lorsqu'il n'y avait aucun moyen d'anesthésier ces malheureux...

Âmes sensibles, s'abstenir :

Spoiler:

Peut-être une invention du Baron Dominique-Jean LARREY, chirurgien en chef de la garde impériale ?  

Entre autres contributions scientifiques et médicales, on lui doit notamment une thèse intitulée Des amputations des membres à la suite des coups de feu, qu'il présente en 1803, et qui fera date et autorité.
Car c'est une conduite opératoire vis-à-vis de laquelle on hésitait tout au long du XVIIIe siècle encore !

Je cite un extrait de sa thèse, qu'il adressera en copie au Général, Premier Consul d'alors (qu'il suit depuis les campagnes d'Italie) :

Si l'on vient nous dire que l'amputation d'un membre est une opération cruelle, dangereuse dans ses conséquences et toujours fâcheuse pour le blessé qu'elle met dans un état de mutilation, que par conséquent il y a plus d'honneur à conserver un membre qu'à l'amputer avec dextérité et succès, nous répondrons victorieusement, en établissant que l'amputation est une opération de nécessité qui offre une chance de bonheur au malheureux dont la mort paraît certaine par un autre traitement (...).
Nous avons sauvé plus de trois quarts de nos amputés, dont quelques-uns ont même perdu deux membres.
Nous attribuons cet avantage à : (...)

J'avais déjà recommandé la lecture de ce livre, que j'avais beaucoup aimé :



Notamment ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3233-vivant-denon-ou-l-ame-du-louvre-de-jean-marchioni

Pas question que l'on m'opère ! 

J'ai commandé le livre signalé par LNLN.

J'ai souvent pensé aux effroyables blessures  infligées aux combattants depuis la nuit des temps et à la terreur et à l'effroi apocalyptique des champs de bataille. Cela me sidère.

Pour continuer ce sujet charmant, quelques instruments d’autopsie et d’embaumement au XVIIIeme, vus à l’expo
“Le roi est mort” à Versailles en décembre 2016 :

















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