Henriette Campan
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Re: Henriette Campan
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Henriette Campan
Acte de décès de Jeanne Louise Henriette GENET épouse CAMPAN
"Du dix sept mars mil huit cent vingt deux, heure midi, acte de décès de Dame Jeanne Louise Henriette GENET, décédée hier à six heures du soir en son domicile établi en cette ville rue Sellerie n°497, native de Paris, âgée de soixante neuf ans et demi, fille de Jacques Edmond GENET et de Jeanne Louise Henriette CARDON, veuve de Pierre Dominique BERTHOLET CAMPAN son époux, constaté suivant la loi par moi adjoint au maire de la ville de Mantes (la Jolie), officier de l'Etat Civil par délégation et pour l'absence du dit maire, sur la déclaration à moi faite par Mr Pierre MAIGNE, docteur en médecine âgé de trente six ans, et Henry Marie CHENIER, homme de confiance de la décédée âgé de vingt cinq ans, demeurant en cette ville et ont signé avec nous après lecture." - Suivent les signatures des témoins et de l'adjoint.
Bien à vous.
"Du dix sept mars mil huit cent vingt deux, heure midi, acte de décès de Dame Jeanne Louise Henriette GENET, décédée hier à six heures du soir en son domicile établi en cette ville rue Sellerie n°497, native de Paris, âgée de soixante neuf ans et demi, fille de Jacques Edmond GENET et de Jeanne Louise Henriette CARDON, veuve de Pierre Dominique BERTHOLET CAMPAN son époux, constaté suivant la loi par moi adjoint au maire de la ville de Mantes (la Jolie), officier de l'Etat Civil par délégation et pour l'absence du dit maire, sur la déclaration à moi faite par Mr Pierre MAIGNE, docteur en médecine âgé de trente six ans, et Henry Marie CHENIER, homme de confiance de la décédée âgé de vingt cinq ans, demeurant en cette ville et ont signé avec nous après lecture." - Suivent les signatures des témoins et de l'adjoint.
Bien à vous.
Invité- Invité
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Henriette Campan
MARIE ANTOINETTE a écrit:
je viens de trouver une nouvelle édition avec une nouvelle couverture, mais faisant double emploi, c'est peut-être la version livre de poche !!!!
Je me demande pourquoi ils ont mis la vieille Pompadour à son rouet en image de couverture pour un livre sur la Campan...
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Henriette Campan
Comte d'Hézècques a écrit:Je me demande pourquoi ils ont mis la vieille Pompadour à son rouet en image de couverture pour un livre sur la Campan...
Sa robe, du moins :
Bien à vous.
Invité- Invité
Jeanne-Louise Henriette Campan
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Bientôt reviendra pirouetter dans la volière de Versailles notre petite chouette toute revigorée ! (Merci Lucius)
Nikko de Chissay- Messages : 388
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 72
Localisation : Ruel en Seine et Oise
Re: Henriette Campan
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"Je sais que l'on vient de Paris pour demander ma tête ! Mais j'ai appris de ma mère à ne pas craindre la mort, et je l'attendrai avec fermeté !"
Marie Antoinette
attachboy- Messages : 1492
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Henriette Campan
.
Il paraît que, depuis la révolution, le suicide est considéré dans un certain monde comme un exploit honorable et mémorable! Quelque temps après le retour du Baron de Breteuil à Paris, j'eus la contrariété de me rencontrer avec cette ingrate et indigne Mme Campan, qui avait eu la témérité, pour ne pas dire l'insolence , de se présenter chez cet ancien ministre du roi Louis XVI. Je la retrouvai là telle qu'elle avait toujours été dans son poste de femme de chambre de la Reine, c'est-à-dire, effarée, bourgeoise affectée, comédienne ignoble et maladroite. Elle se mit à raconter sensiblement la glorieuse et généreuse fin d'une de ses sœurs, qui s'était jetée par sa fenêtre afin de ne pas être condamnée par les tribunaux révolutionnaires, et pour empêcher son bien d'être confisqué : ce qui aurait occasionné la ruine de ses chers enfants, disait l'autre, avec un air de suffisance et d'admiration qui me parut d'un ridicule intolérable. — Mme Campan, lui dis-je, votre sœur aurait dû laisser à sa famille l'exemple d'une autre conduite et d'une résignation plus chrétienne.
( Marquise de Créquy, toujours aussi aimable )
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Il paraît que, depuis la révolution, le suicide est considéré dans un certain monde comme un exploit honorable et mémorable! Quelque temps après le retour du Baron de Breteuil à Paris, j'eus la contrariété de me rencontrer avec cette ingrate et indigne Mme Campan, qui avait eu la témérité, pour ne pas dire l'insolence , de se présenter chez cet ancien ministre du roi Louis XVI. Je la retrouvai là telle qu'elle avait toujours été dans son poste de femme de chambre de la Reine, c'est-à-dire, effarée, bourgeoise affectée, comédienne ignoble et maladroite. Elle se mit à raconter sensiblement la glorieuse et généreuse fin d'une de ses sœurs, qui s'était jetée par sa fenêtre afin de ne pas être condamnée par les tribunaux révolutionnaires, et pour empêcher son bien d'être confisqué : ce qui aurait occasionné la ruine de ses chers enfants, disait l'autre, avec un air de suffisance et d'admiration qui me parut d'un ridicule intolérable. — Mme Campan, lui dis-je, votre sœur aurait dû laisser à sa famille l'exemple d'une autre conduite et d'une résignation plus chrétienne.
( Marquise de Créquy, toujours aussi aimable )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Henriette Campan
Sans vouloir établir et formuler une opinion sur la sévérité du jugement porté par l'auteur, on trouve effectivement dans les Mémoires de Mme Campan, qui n'ont été publiés qu'après la mort de Mme de Créquy, le même récit, avec les mêmes circonstances relatives à la mort de Mme Augué. On est obligé de convenir qu'elle parle du suicide de sa soeur avec un ton de sensiblerie factice et d'admiration
scandaleuse, pour une institutrice.
{Note de l'Éditeur.)
scandaleuse, pour une institutrice.
{Note de l'Éditeur.)
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3729
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Henriette Campan
C'est curieux, cette fraise XVIème, comme les ducs d'Harcourt et de Brissac ou la comtesse de Tournon peinte par Ingres !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Henriette Campan
Ce sont les bizarreries de la mode du début du XIXème... le retour à l'antiquité de l'Empire se voit chasser petit à petit par les fraises XVIème de la Restauration
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Henriette Campan
Dans la biographie que je lis en ce moment sur la reine Hortense, je lis ceci concernant madame Campan qui ouvrit un pensionnat où fut élevée entre autres la demoiselle de Beauharnais, p. 86 :
Dans d'opportuns Mémoires, destinés à lui valoir une pension _qu'elle n'obtiendra pas_ Mme Campan saupoudre une tardive profession de foi royaliste de mille anecdotes _erronées, voire fantaisistes_, relevant du plus pur esprit "Oeil-de-Boeuf", l'antichambre versaillaise de la courtisanerie professionnelle. Cela ne suffira pas à redorer son blason. Aimée de Coigny en donne crûment la raison, lorsqu'elle évoque à plusieurs reprises, dans son Journal "Mme Campan, qui a tout été, fayettiste, orléaniste, ingrate et traîtresse à la reine Marie-Antoinette...".
:
Et en note :
Journal d'Aimée de Coigny, Perrin, 1981, pp. 50 et suiv. p. 90, etc. Mme Campan aurait fait échouer, au début de la Révolution, le départ pour Lille, du roi et de la reine, en prévenant, par l'intermédiaire de Mme de Balbi, Monsieur, comte de Provence (Louis XVIII) de leur intention. Ce qu'on disait, surtout en haut lieu, c'est que Mme Campan n'avait échappé à l'emprisonnement qui frappa les femmes de la reine, au 10 août, qu'en livrant les papiers confidentiels qu'elle tenait des souverains. Elle essaie de s'en justifier dans ses Mémoires. Malheureusement, elle est peu crédible et ses assertions sont invérifiables.
N'oublions pas qu'elle ouvrit ensuite un pensionnat huppé pour la jeunesse dorée du Directoire, puis du Consulat et enfin devint la première directrice de l'école de la légion d'honneur.
Sa soeur, madame Auguié, elle aussi femme de chambre de Marie-Antoinette préfèrera se défénestrer plutôt que d'être arrêtée. Marie-Antoinette la surnommait "Ma lionne".
Qui saurait quelque chose sur ce projet de partir pour Lille ? Madame Campan et Monsieur qui s'allient pour contrer la famille royale... boudoi29 àè-è\':
Dans d'opportuns Mémoires, destinés à lui valoir une pension _qu'elle n'obtiendra pas_ Mme Campan saupoudre une tardive profession de foi royaliste de mille anecdotes _erronées, voire fantaisistes_, relevant du plus pur esprit "Oeil-de-Boeuf", l'antichambre versaillaise de la courtisanerie professionnelle. Cela ne suffira pas à redorer son blason. Aimée de Coigny en donne crûment la raison, lorsqu'elle évoque à plusieurs reprises, dans son Journal "Mme Campan, qui a tout été, fayettiste, orléaniste, ingrate et traîtresse à la reine Marie-Antoinette...".
:
Et en note :
Journal d'Aimée de Coigny, Perrin, 1981, pp. 50 et suiv. p. 90, etc. Mme Campan aurait fait échouer, au début de la Révolution, le départ pour Lille, du roi et de la reine, en prévenant, par l'intermédiaire de Mme de Balbi, Monsieur, comte de Provence (Louis XVIII) de leur intention. Ce qu'on disait, surtout en haut lieu, c'est que Mme Campan n'avait échappé à l'emprisonnement qui frappa les femmes de la reine, au 10 août, qu'en livrant les papiers confidentiels qu'elle tenait des souverains. Elle essaie de s'en justifier dans ses Mémoires. Malheureusement, elle est peu crédible et ses assertions sont invérifiables.
N'oublions pas qu'elle ouvrit ensuite un pensionnat huppé pour la jeunesse dorée du Directoire, puis du Consulat et enfin devint la première directrice de l'école de la légion d'honneur.
Sa soeur, madame Auguié, elle aussi femme de chambre de Marie-Antoinette préfèrera se défénestrer plutôt que d'être arrêtée. Marie-Antoinette la surnommait "Ma lionne".
Qui saurait quelque chose sur ce projet de partir pour Lille ? Madame Campan et Monsieur qui s'allient pour contrer la famille royale... boudoi29 àè-è\':
Invité- Invité
Re: Henriette Campan
Mouais...Reinette a écrit: Ce qu'on disait, surtout en haut lieu, c'est que Mme Campan n'avait échappé à l'emprisonnement qui frappa les femmes de la reine, au 10 août, qu'en livrant les papiers confidentiels qu'elle tenait des souverains. Elle essaie de s'en justifier dans ses Mémoires. Malheureusement, elle est peu crédible et ses assertions sont invérifiables.[/i]
On se demande bien quels papiers hautement confidentiels le couple royal pouvait avoir été confié à Mme Campan ? boudoi29
Du reste, concrètement, les révolutionnaires n'en trouvèrent aucun concernant Marie-Antoinette ; et pour ce qui est de Louis XVI, il s'agira de ceux de la fameuse armoire de fer.
Mais c'est une autre histoire.
Je trouve ce qu'écrit Mme de Coigny un peu rude.
Bon...la mère Campan a tenté de sauver sa peau comme elle a pu.
Ce n'est pas peut-être pas honorable, mais bon...elle reste en vie.
Dans un autre genre tu verras, au fil dans ta lecture, qu'Hortense a fait profil bas à Louis XVIII à un moment donné.
Elle était pourtant (belle) fille adoptive, et belle-sœur de Napoléon !
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Henriette Campan
Quelques autres portraits que n'avions pas encore présentés ici...
Jeanne-Louise_Henriette Campan, par Louis-Léopold Boilly (19e siècle) :
Portrait conservé au Musée Marmottan Monet, à Paris
A l'époque où elle était Surintendante de la maison impériale de la Légion d'honneur,
Par Marie-Eléonore Godefroid :
Portrait de Mme Campan, Collection des châteaux de Versailles et de Trianon
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
De la même artiste, la version en pied où elle est représentée avec l'une de ses élèves, et que nous avions déjà présentée.
Le tableau est conservé au Musée de la Légion d'Honneur, à Paris :
Ou encore le portrait peint par Julie-Louise Duvidal De Montferrier :
Collection Chateaux de Versailles et Trianon
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Nul doute quant à la couleur des yeux...
Et pourtant, nous présentions, page précédente, une miniature réalisée par Louis-Marie Autissier sur laquelle ses yeux sont franchement...bleus.
C'est comme vous voulez ! :
Les yeux semblent clairs, ici aussi, sur cet autre portrait dit être celui de Mme Campan, par Martin Drölling.
Pour la petite histoire, Drölling est fameux peintre, dont il a été dit qu'il aurait récupéré des fragments de coeurs embaumés provenant de la profanation de la nécropole royale de Sainte-Denis, afin d'en faire une mixture destinée à améliorer le glacis de ses peintures.
Mais l'on peut toujours préférer les portraits "Ancien régime", pastels de Joseph Boze.
La version au livre, ou celle avec le manchon de fourrure ? boudoi32
Jeanne-Louise_Henriette Campan, par Louis-Léopold Boilly (19e siècle) :
Portrait conservé au Musée Marmottan Monet, à Paris
A l'époque où elle était Surintendante de la maison impériale de la Légion d'honneur,
Par Marie-Eléonore Godefroid :
Portrait de Mme Campan, Collection des châteaux de Versailles et de Trianon
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
De la même artiste, la version en pied où elle est représentée avec l'une de ses élèves, et que nous avions déjà présentée.
Le tableau est conservé au Musée de la Légion d'Honneur, à Paris :
Ou encore le portrait peint par Julie-Louise Duvidal De Montferrier :
Collection Chateaux de Versailles et Trianon
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Nul doute quant à la couleur des yeux...
Et pourtant, nous présentions, page précédente, une miniature réalisée par Louis-Marie Autissier sur laquelle ses yeux sont franchement...bleus.
C'est comme vous voulez ! :
Les yeux semblent clairs, ici aussi, sur cet autre portrait dit être celui de Mme Campan, par Martin Drölling.
Pour la petite histoire, Drölling est fameux peintre, dont il a été dit qu'il aurait récupéré des fragments de coeurs embaumés provenant de la profanation de la nécropole royale de Sainte-Denis, afin d'en faire une mixture destinée à améliorer le glacis de ses peintures.
Mais l'on peut toujours préférer les portraits "Ancien régime", pastels de Joseph Boze.
La version au livre, ou celle avec le manchon de fourrure ? boudoi32
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 16 Juin 2019, 22:21, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Henriette Campan
"Pour la petite histoire, Drölling est fameux peintre, dont il a été dit qu'il aurait récupéré des fragments de coeurs embaumés provenant de la profanation de la nécropole royale de Sainte-Denis, afin d'en faire une mixture destinée à améliorer le glacis de ses peintures. "
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C'est génial ! Je vais essayer pour mes prochains glacis !
Je suis sûre que ça va plaire à François de Talaru !
Merci La nuit de nous dégotter de si chouettes recettes ...précieuses !
Cette Henriette a un regard de femme bonne, dévouée.
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C'est génial ! Je vais essayer pour mes prochains glacis !
Je suis sûre que ça va plaire à François de Talaru !
Merci La nuit de nous dégotter de si chouettes recettes ...précieuses !
Cette Henriette a un regard de femme bonne, dévouée.
_________________
Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Henriette Campan
Comtesse Diane a écrit:
C'est génial ! Je vais essayer pour mes prochains glacis !
Je suis sûre que ça va plaire à François de Talaru !
Merci La nuit de nous dégotter de si chouettes recettes ...précieuses !
Je me souviens d'une question dans notre Jeu des saisons, où nous évoquions cette recette de la mummie.
Mais soyez rassurée : , car selon les sources, il semblerait que cela soit plutôt une rumeur, démentie depuis.
Mais, je cite :
Un rapport établi sous la Restauration rapporte cet épisode : Arch. nat., O3 623.
« En 1793, l'architecte Petit-Radel fut chargé par le Comité de salut public d'aller jeter aux quatre vents les quarante-cinq cœurs des princes et princesses de la Maison de France qui se trouvaient dans la chapelle du Saint-Sacrement, au Val de Grâce, ainsi que les cœurs de Louis XIII et de Louis XIV qui avaient été placés de part et d'autre de l'autel de l'église Saint-Louis des Jésuites, rue Saint-Antoine.
Les membres de la famille des Bourbons étaient, en effet, enterrés à Saint-Denis sans leur cœur, qu'il était d'usage de confier à quelque communauté religieuse.
Avant d'accomplir sa mission, Petit-Radel demanda à deux de ses amis peintres, Saint-Martin et Martin Drolling :
— Voulez-vous de la mummie ? La mummie, provenant habituellement d'Orient, n'était pas autre chose que des matières organiques ayant macéré dans des aromates et de l'alcool.
La guerre empêchait alors les peintres de se procurer cette mummie qui, malaxée avec de l'huile et mélangée à la couleur, donnait, paraît-il, aux toiles un “glacis merveilleux”.
Saint-Martin acheta les cœurs de Louis XIII et de Louis XIV, mais n'utilisa qu'une partie du cœur du Roi-Soleil et put à la Restauration rendre ce qu'il en restait.
Il offrit également à Louis XVIII le cœur non entamé de Louis XIII et ne reçut en échange qu'une tabatière en or.
Il n'en fut pas de même pour Martin Drolling, qui s'était rendu acquéreur d'une douzaine de cœurs, parmi lesquels ceux des reines Anne et Marie-Thérèse d'Autriche, de la Grande Mademoiselle, de Monsieur, frère de Louis XIV, de Philippe d'Orléans, du duc et de la duchesse de Bourgogne, de Madame Henriette. Quelle oraison funèbre pour un Bossuet ! Dans son atelier du II, rue de Sèvres, il les mit froidement en tubes et, spécialisé dans le clair-obscur, utilisa son emplette jusqu'à la dernière goutte ! Ainsi, ceux qui voudraient aujourd'hui se recueillir devant les cœurs de la mère ou de la femme de Louis XIV, ou encore devant celui du Régent, devront aller contempler la Maîtresse d'école du village, ou mieux, l'Intérieur d'une cuisine, toile de Martin Drolling qui fut accrochée au Louvre jusqu'en 1959 et qui se trouve aujourd'hui au musée de Strasbourg... »
(André Castelot, L'Histoire insolite, Paris, Perrin, 1982)
Source Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-François_Petit-Radel
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Henriette Campan
J'ai lu les Mémoires de Madame Campan, et ce fut une grosse déception; rien de neuf, rien qui n'ait été déjà raconté ( et mieux) par d'autres, de subtiles remarques sur Marie-Antoinette qui me laissent à penser, et pas des pensées très indulgentes;
Bref, on sent le "ravaudage" , le faire valoir chafouin.......Et aucun talent d'écrivain;
Mais, elle est passée à la postérité, et bénéficie d'une auréole de martyre fidèle à Marie-Antoinette;
Enfin, ce n'est qu'un ressenti personnel;
Bref, on sent le "ravaudage" , le faire valoir chafouin.......Et aucun talent d'écrivain;
Mais, elle est passée à la postérité, et bénéficie d'une auréole de martyre fidèle à Marie-Antoinette;
Enfin, ce n'est qu'un ressenti personnel;
Invité- Invité
Re: Henriette Campan
Louise-Adélaïde a écrit:Enfin, ce n'est qu'un ressenti personnel
....que je partage après pourtant avoir considéré la bonne Henriette selon l'image qu'elle fait d'elle dans ses Mémoires... J'avais aussi un peu subi l'influence de Jean Chalon qui vantait sa fidélité dans son Chère Marie-Antoinette... que j'ai lu alors que j'étais encore jeune et néophyte en matière Antoniesque àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Henriette Campan
Oui, oui, cher Majesté, je me souviens bien que nous étions du même avis;
Ce que j'en pense, quoique de façon nuancée, c'est qu'il y a et c'est assez fréquent en littérature, un travail de mise en œuvre posthume = je m'explique = plus on avance dans le temps, et plus s'effacent des mémoires et les faits réels et leurs témoins véritables, pour peu que ces derniers 1) n'aient pas écrit ou que 2) ce qu'ils ont écrit ait été masqué, occulté pour divers motifs : écrivain peu connu, donc peu de retentissement, écrivain qui a eu peu de sympathies des mouvements d'opinion de son époque, pour diverses raisons, etc;
Or, il se trouve que bon nombre de témoins réels et proches de ces années de trouble ont été catalogués "proches de" et pour d'évidents motifs, "on" n'a pas choisi de les mettre en valeur; Madame Campan, elle ne gêne personne, et est bien vue; certes pas de vrais fidèles, mais comme ils sont eux-mêmes pas très bien vus, c'est de peu d'importance; de plus, son nom habilement exploité et son titre, lui assure pour la postérité une publicité certaine;
D'où le fait que ses Mémoires servent de référence;
Pour ma part, je me fie davantage à Madame de Tourzel, à Aimée de Coigny et à la Comtesse de Boigne;
Par ailleurs, tout le début de ces Mémoires , habilement agencés servent à la "poser" comme témoin privilégié, dès Mesdames;
Je suis assez bien renseignée sur elle désormais puisque le Sieur Genet dit "Campan" est originaire de la région, ( Hautes Pyrénées) où je compte d'anciennes et chères collègues;
Les anecdotes sur Marie-Antoinette jeune ( l'affaire des traineaux, notamment) sont un petit chef d'œuvre de "langue-de-vip" ; diable, il fallait ménager la chèvre et le chou........
Ce que j'en pense, quoique de façon nuancée, c'est qu'il y a et c'est assez fréquent en littérature, un travail de mise en œuvre posthume = je m'explique = plus on avance dans le temps, et plus s'effacent des mémoires et les faits réels et leurs témoins véritables, pour peu que ces derniers 1) n'aient pas écrit ou que 2) ce qu'ils ont écrit ait été masqué, occulté pour divers motifs : écrivain peu connu, donc peu de retentissement, écrivain qui a eu peu de sympathies des mouvements d'opinion de son époque, pour diverses raisons, etc;
Or, il se trouve que bon nombre de témoins réels et proches de ces années de trouble ont été catalogués "proches de" et pour d'évidents motifs, "on" n'a pas choisi de les mettre en valeur; Madame Campan, elle ne gêne personne, et est bien vue; certes pas de vrais fidèles, mais comme ils sont eux-mêmes pas très bien vus, c'est de peu d'importance; de plus, son nom habilement exploité et son titre, lui assure pour la postérité une publicité certaine;
D'où le fait que ses Mémoires servent de référence;
Pour ma part, je me fie davantage à Madame de Tourzel, à Aimée de Coigny et à la Comtesse de Boigne;
Par ailleurs, tout le début de ces Mémoires , habilement agencés servent à la "poser" comme témoin privilégié, dès Mesdames;
Je suis assez bien renseignée sur elle désormais puisque le Sieur Genet dit "Campan" est originaire de la région, ( Hautes Pyrénées) où je compte d'anciennes et chères collègues;
Les anecdotes sur Marie-Antoinette jeune ( l'affaire des traineaux, notamment) sont un petit chef d'œuvre de "langue-de-vip" ; diable, il fallait ménager la chèvre et le chou........
Invité- Invité
Re: Henriette Campan
Je garde pour moi, l'impression que me donne ce portrait, ( et je ne dis rien non plus de la grâce de ce tuyauté, surmonté d'une nœud d’œuf de Pâques) ;
Bon, le plumage vaut le ramage......
Bon, le plumage vaut le ramage......
Invité- Invité
Re: Henriette Campan
La nuit, la neige a écrit: Quelques autres portraits que n'avions pas encore présentés ici...
Jeanne-Louise_Henriette Campan ...
C'est tellement rare que cela mérite d'être souligné : pour une fois, il y a une vraie cohérence entre tous les portraits d'un même modèle, et pourtant à différents âges..
La physionomie d'Henriette se dégage nettement .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Henriette Campan
Oui, ce n'est pas faux.
Si ce n'est cependant un petit hic ! au niveau de la couleur des yeux sur une des miniatures postées en amont. boudoi32
Si ce n'est cependant un petit hic ! au niveau de la couleur des yeux sur une des miniatures postées en amont. boudoi32
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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