Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
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Marie-Jeanne
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La nuit, la neige
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Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Geneviève de Gramont, comtesse puis marquise d'Ossun (1751-1794) est nièce de Choiseul. Elle est fidèle à Marie-Antoinette qui a soutenu son oncle et sa mère contre Madame du Barry lorsqu'Elle était Dauphine.
Elle ne fréquente guère la Cour jusqu'au moment où son jeune frère, le duc de Guiche, épouse Aglaé de Polignac, la fille de notre chère duchesse.
Elle devient dame d'atours de la Reine à partir de 1781, en remplacement de Madame de Mailly ; elle tente de freiner les dépenses de la souveraine en matière de mode _ l'état de la garde-robe royale comporte alors 170 articles selon Pierre de Nolhac mais a bien du mal compte tenu du flou entretenu par Mademoiselle Bertin dans son système de facturation.
C'est à Madame d'Ossun qu'il revenait de présenter à la Reine la Gazette des atours avec ses échantillons de tissu pour que sa maîtresse choisît le "prêt du jour".
Elle est l'une des rares personnes à assister à la naissance du Dauphin. C'est qu'elle est appréciée de Marie-Antoinette pour laquelle elle organise, avec sa fille, Pauline de Caumont La Force bientôt récompensée par un tabouret de duchesse, de petits concerts et des fêtes.
Le clan Polignac voit d'un mauvais oeil ces faveurs accordées à la famille d'Ossun.
La reine prend la peine de faire parvenir à son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ pour Montmédy.
Madame d'Ossun quitte Paris pour son château. Elle est alors suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre( Shocked ). Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.
Elle ne fréquente guère la Cour jusqu'au moment où son jeune frère, le duc de Guiche, épouse Aglaé de Polignac, la fille de notre chère duchesse.
Elle devient dame d'atours de la Reine à partir de 1781, en remplacement de Madame de Mailly ; elle tente de freiner les dépenses de la souveraine en matière de mode _ l'état de la garde-robe royale comporte alors 170 articles selon Pierre de Nolhac mais a bien du mal compte tenu du flou entretenu par Mademoiselle Bertin dans son système de facturation.
C'est à Madame d'Ossun qu'il revenait de présenter à la Reine la Gazette des atours avec ses échantillons de tissu pour que sa maîtresse choisît le "prêt du jour".
Elle est l'une des rares personnes à assister à la naissance du Dauphin. C'est qu'elle est appréciée de Marie-Antoinette pour laquelle elle organise, avec sa fille, Pauline de Caumont La Force bientôt récompensée par un tabouret de duchesse, de petits concerts et des fêtes.
Le clan Polignac voit d'un mauvais oeil ces faveurs accordées à la famille d'Ossun.
La reine prend la peine de faire parvenir à son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ pour Montmédy.
Madame d'Ossun quitte Paris pour son château. Elle est alors suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre( Shocked ). Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.
Invité- Invité
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Comme dit vendredi dernier dans le sujet des lettres consacrées à cette dame :
Donc voilà l'iimage...
Je n'ai pas d'autres explications et donc l'intitulé est à prendre avec des pincettes. D'autant qu'il était précisé DAME D'HONNEUR...
Demain je retrouve mon collègue et essaierai de lui tirer les vers du nez. :
Reinette a écrit:Hier j'ai eu une petite surprise. J'emprunte un ordi de l'école pour mon boulot et que vois-je sur le bureau ? Un document Word intitulé MADAME D'OSSUN ! Je l'ouvre assitôt et m'est apparu un joli portrait que je ne crois jamais avoir vu. Je l'ai aussitôt copié sur ma clé USB et vous le posterai dès que possible. Je soupçonne un collègue d'être un historien reconnu...
Donc voilà l'iimage...
Je n'ai pas d'autres explications et donc l'intitulé est à prendre avec des pincettes. D'autant qu'il était précisé DAME D'HONNEUR...
Demain je retrouve mon collègue et essaierai de lui tirer les vers du nez. :
Invité- Invité
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Merci !
Ce portrait me dit vaguement quelque chose.
Peut-être que cela va me revenir...
Ce portrait me dit vaguement quelque chose.
Peut-être que cela va me revenir...
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Je connais ce portrait aussi...mùais impossible de retrouver le livre qui nous le présentait... àè-è\':
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Le comte de La Marck à propos de la comtesse d'Ossun :
« Mme la comtesse d'Ossun n'avait rien de brillant dans les manières : elle avait peu d'esprit ; mais, en revanche, elle était parfaitement bonne et douce, et douée d'une haute vertu.
Elle était dévouée de cœur et d'âme à la Reine ; jamais personne ne fut plus éloignée qu'elle de l'intrigue ; elle ne recherchait point la faveur de la Reine, et désirait seulement que la Reine se plût chez elle et fût contente d'elle. Sa fortune étant très médiocre et ne lui permettant pas, sans se déranger, de recevoir souvent la Reine chez elle à dîner, ni de donner des soirées où il y avait quelquefois de petits bals ou des concerts, elle le dit franchement à la Reine, en lui demandant que les dépenses de cette espèce fussent faites par les gens du Roi. La Reine, pour l'indemniser, préféra lui offrir un traitement. A la place de Mme d'Ossun, beaucoup de gens auraient profité d'une pareille offre pour demander au-delà de ce qui était nécessaire pour couvrir la dépense : elle n'en fit rien et se borna à demander 6000 livres par mois, ce qui était très modéré ; car, la Reine venant très fréquemment chez elle depuis qu'elle avait la conscience à l'aise à ce point, il en résulta que Mme d'Ossun dépensa bien au-delà de ce qu'elle recevait.
La préférence que la Reine témoignait à Mme d'Ossun ne pouvait pas manquer de déplaire à la société de Mme de Polignac : cela eut de plus l'inconvénient de placer Mme d'Ossun dans une situation délicate envers les Polignac, avec lesquels elle avait des relations de parenté ; son frère, le duc de Guiche, depuis duc de Gramont, avait épousé la fille de la duchesse de Polignac, et c'est par là qu'il avait obtenu la survivance de la compagnie des gardes du corps que commandait le duc de Villeroy.
Mme d'Ossun se tira cependant très bien de cette difficulté ; jamais elle ne laissa échapper un mot qui pût faire du tort aux Polignac dans l'esprit de la Reine : elle se tint dans la plus extrême réserve à cet égard et se borna à faire tous ses efforts pour plaire à la Reine, sans nuire à personne, et aussi, je dois le dire, sans chercher à tirer parti de sa faveur pour obtenir des grâces, soit pour elle-même, soit pour sa famille ou ses amis. »
« Mme la comtesse d'Ossun n'avait rien de brillant dans les manières : elle avait peu d'esprit ; mais, en revanche, elle était parfaitement bonne et douce, et douée d'une haute vertu.
Elle était dévouée de cœur et d'âme à la Reine ; jamais personne ne fut plus éloignée qu'elle de l'intrigue ; elle ne recherchait point la faveur de la Reine, et désirait seulement que la Reine se plût chez elle et fût contente d'elle. Sa fortune étant très médiocre et ne lui permettant pas, sans se déranger, de recevoir souvent la Reine chez elle à dîner, ni de donner des soirées où il y avait quelquefois de petits bals ou des concerts, elle le dit franchement à la Reine, en lui demandant que les dépenses de cette espèce fussent faites par les gens du Roi. La Reine, pour l'indemniser, préféra lui offrir un traitement. A la place de Mme d'Ossun, beaucoup de gens auraient profité d'une pareille offre pour demander au-delà de ce qui était nécessaire pour couvrir la dépense : elle n'en fit rien et se borna à demander 6000 livres par mois, ce qui était très modéré ; car, la Reine venant très fréquemment chez elle depuis qu'elle avait la conscience à l'aise à ce point, il en résulta que Mme d'Ossun dépensa bien au-delà de ce qu'elle recevait.
La préférence que la Reine témoignait à Mme d'Ossun ne pouvait pas manquer de déplaire à la société de Mme de Polignac : cela eut de plus l'inconvénient de placer Mme d'Ossun dans une situation délicate envers les Polignac, avec lesquels elle avait des relations de parenté ; son frère, le duc de Guiche, depuis duc de Gramont, avait épousé la fille de la duchesse de Polignac, et c'est par là qu'il avait obtenu la survivance de la compagnie des gardes du corps que commandait le duc de Villeroy.
Mme d'Ossun se tira cependant très bien de cette difficulté ; jamais elle ne laissa échapper un mot qui pût faire du tort aux Polignac dans l'esprit de la Reine : elle se tint dans la plus extrême réserve à cet égard et se borna à faire tous ses efforts pour plaire à la Reine, sans nuire à personne, et aussi, je dois le dire, sans chercher à tirer parti de sa faveur pour obtenir des grâces, soit pour elle-même, soit pour sa famille ou ses amis. »
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
J'écrivais déjà, au sujet de ce portrait, en noir et blanc, présenté au début de ce sujet, et qui illustre encore la page Wikipedia de Geneviève de Gramont
Ce portrait me rappelle donc toujours quelqu'un d'autre (?) que la comtesse d'Ossun, mais sans que je puisse me rappeler qui et ni pourquoi cette impression ?
Enfin bon, passons ! Car le voici annoncé en vente aux enchères et l'occasion pour nous de le présenter - enfin - avec ses couleurs !
Malheureusement, la présentation au catalogue ne donne que très peu d'informations complémentaires qui expliquerait l'attribution "probable" du sujet de ce portrait :
Portrait of a lady, probably Geneviève de Gramont, Comtesse d'Ossun (1751–1794)
Johann Julius Heinsius (Hildburghausen 1740–1812 Orléans)
Oil on canvas, 1786 - Dated upper left: 86.
72.8 × 59.7 cm (oval)
Image : Koller Auctions
Catalogue Note (extrait)
Joseph Baillio has identified this portrait on the basis of a photograph as a work by the artist Johann Julius Heinsius, who painted portraits of several members of the French court in Versailles.
Certificate : Joseph Baillio, 22.1.2023
* Source et infos complémentaires, en langue allemande : Köller Zurich - Vente du 31 mars 2023
J'en profite pour publier ici des extraits de sa biographie Wiki :
Geneviève de Gramont, comtesse d'Ossun, née en 1751 et morte le 26 juillet 1794
Est une des dame d'atours et l'amie intime de Marie-Antoinette d'Autriche. Responsable de la garde-robe de la reine, elle contribue à la réduction de ses dépenses vestimentaires.
Image : Koller Auctions
Dame d'atours de la reine
Fille du comte et de la comtesse de Gramont, elle épouse en 1766 Charles-Pierre-Hyacinthe comte d'Ossun. Elle est la nièce d'Étienne-François de Choiseul, sœur aînée du duc de Guiche, et belle-sœur d'Aglaé de Polignac, elle-même fille de Yolande de Polastron, duchesse de Polignac.
Elle succède en 1781 à la duchesse de Mailly à la charge de dame d'atours de la reine, ce qui en fait le troisième personnage de la Maison de la reine, après la dame d'honneur (la princesse de Chimay) et la surintendante de la Maison de la reine (la princesse de Lamballe). Elle y était assistée d'un maître de la garde-robe, d'une femme de garde-robe des atours de la reine, de deux valets de la garde-robe et d'un garçon de la garde-robe, ainsi que d'un secrétaire de la garde-robe chargé de tenir les comptes et de vérifier les paiements.
Voir notre sujet : La Gazette des atours de Marie-Antoinette
La charge de dame d'atours était importante, car en tant que responsable de la garde-robe de la reine c'est elle qui passait commande tant des étoffes que des robes, des habits de cour, et qui payait les fournisseurs. Tout ce qui concernait la garde-robe de la souveraine passait sous ses yeux, lui était soumis, et seule sa signature comptait, rien ne se faisait sans son approbation. Toutefois, c'était la femme de garde-robe des atours qui se rendait elle-même auprès des fournisseurs passer et réceptionner les commandes. Elle était en outre chargée de payer les officiers de la garde-robe. De plus, elle participait au lever de la reine, à son habillement, présentant le jupon et la robe à la souveraine, à en croire Mme Campan.
A la tête de la garde-robe de la reine, elle participe, dès 1781, à la réduction des dépenses de celle-ci, cherchant à la "réformer", et surveille de près les irrégularités, notamment par rapport aux fournisseurs, demandant ainsi à Mlle Bertin de détailler ses mémoires de fournitures et autres robes, que l'on estimait trop coûteux, ce à quoi la marchande de modes s'est toujours obstinément refusée. Les économies ne vinrent pas tout de suite, l'année 1785 étant même la plus dépensière pour la garde-robe. Toutefois les comptes furent à la baisse pour les années 1787 et 1788.
Pendant la Révolution
Après octobre 1789, elle suit la reine à Paris, s'installant à l'hôtel de Caumont, rue de Grenelle.
Elle est guillotinée le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), accusée de n'avoir pas signalé la fuite de la reine dont elle aurait été au courant par une lettre que Marie-Antoinette lui aurait fait remettre avant son départ en juin 1791, ayant été dûment interrogée les jours suivants.
Voir notre sujet : Lettres de Marie-Antoinette à la comtesse d'Ossun
Elle n'a laissé aucune archive personnelle, ayant brûlé précipitamment ses papiers en 1791. De même, les archives concernant la garde-robe de la reine sont en très faible nombre, éparses dans les cartons de la sous-série O1 des Archives nationales concernant la Maison de Marie-Antoinette.
* Source : Wikipedia - Geneviève de Gramont
Ce portrait me rappelle donc toujours quelqu'un d'autre (?) que la comtesse d'Ossun, mais sans que je puisse me rappeler qui et ni pourquoi cette impression ?
Enfin bon, passons ! Car le voici annoncé en vente aux enchères et l'occasion pour nous de le présenter - enfin - avec ses couleurs !
Malheureusement, la présentation au catalogue ne donne que très peu d'informations complémentaires qui expliquerait l'attribution "probable" du sujet de ce portrait :
Portrait of a lady, probably Geneviève de Gramont, Comtesse d'Ossun (1751–1794)
Johann Julius Heinsius (Hildburghausen 1740–1812 Orléans)
Oil on canvas, 1786 - Dated upper left: 86.
72.8 × 59.7 cm (oval)
Image : Koller Auctions
Catalogue Note (extrait)
Joseph Baillio has identified this portrait on the basis of a photograph as a work by the artist Johann Julius Heinsius, who painted portraits of several members of the French court in Versailles.
Certificate : Joseph Baillio, 22.1.2023
* Source et infos complémentaires, en langue allemande : Köller Zurich - Vente du 31 mars 2023
_________________
J'en profite pour publier ici des extraits de sa biographie Wiki :
Geneviève de Gramont, comtesse d'Ossun, née en 1751 et morte le 26 juillet 1794
Est une des dame d'atours et l'amie intime de Marie-Antoinette d'Autriche. Responsable de la garde-robe de la reine, elle contribue à la réduction de ses dépenses vestimentaires.
Image : Koller Auctions
Dame d'atours de la reine
Fille du comte et de la comtesse de Gramont, elle épouse en 1766 Charles-Pierre-Hyacinthe comte d'Ossun. Elle est la nièce d'Étienne-François de Choiseul, sœur aînée du duc de Guiche, et belle-sœur d'Aglaé de Polignac, elle-même fille de Yolande de Polastron, duchesse de Polignac.
Elle succède en 1781 à la duchesse de Mailly à la charge de dame d'atours de la reine, ce qui en fait le troisième personnage de la Maison de la reine, après la dame d'honneur (la princesse de Chimay) et la surintendante de la Maison de la reine (la princesse de Lamballe). Elle y était assistée d'un maître de la garde-robe, d'une femme de garde-robe des atours de la reine, de deux valets de la garde-robe et d'un garçon de la garde-robe, ainsi que d'un secrétaire de la garde-robe chargé de tenir les comptes et de vérifier les paiements.
Voir notre sujet : La Gazette des atours de Marie-Antoinette
La charge de dame d'atours était importante, car en tant que responsable de la garde-robe de la reine c'est elle qui passait commande tant des étoffes que des robes, des habits de cour, et qui payait les fournisseurs. Tout ce qui concernait la garde-robe de la souveraine passait sous ses yeux, lui était soumis, et seule sa signature comptait, rien ne se faisait sans son approbation. Toutefois, c'était la femme de garde-robe des atours qui se rendait elle-même auprès des fournisseurs passer et réceptionner les commandes. Elle était en outre chargée de payer les officiers de la garde-robe. De plus, elle participait au lever de la reine, à son habillement, présentant le jupon et la robe à la souveraine, à en croire Mme Campan.
A la tête de la garde-robe de la reine, elle participe, dès 1781, à la réduction des dépenses de celle-ci, cherchant à la "réformer", et surveille de près les irrégularités, notamment par rapport aux fournisseurs, demandant ainsi à Mlle Bertin de détailler ses mémoires de fournitures et autres robes, que l'on estimait trop coûteux, ce à quoi la marchande de modes s'est toujours obstinément refusée. Les économies ne vinrent pas tout de suite, l'année 1785 étant même la plus dépensière pour la garde-robe. Toutefois les comptes furent à la baisse pour les années 1787 et 1788.
Pendant la Révolution
Après octobre 1789, elle suit la reine à Paris, s'installant à l'hôtel de Caumont, rue de Grenelle.
Elle est guillotinée le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), accusée de n'avoir pas signalé la fuite de la reine dont elle aurait été au courant par une lettre que Marie-Antoinette lui aurait fait remettre avant son départ en juin 1791, ayant été dûment interrogée les jours suivants.
Voir notre sujet : Lettres de Marie-Antoinette à la comtesse d'Ossun
Elle n'a laissé aucune archive personnelle, ayant brûlé précipitamment ses papiers en 1791. De même, les archives concernant la garde-robe de la reine sont en très faible nombre, éparses dans les cartons de la sous-série O1 des Archives nationales concernant la Maison de Marie-Antoinette.
* Source : Wikipedia - Geneviève de Gramont
Dernière édition par La nuit, la neige le Mar 14 Mar 2023, 22:04, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Tu me l'ôtes du clavier !La nuit, la neige a écrit:Fille du comte et de la comtesse de Gramont, elle épouse en 1766 Charles-Pierre-Hyacinthe comte d'Ossun. Elle est la nièce d'Étienne-François de Choiseul, sœur aînée du duc de Guiche, et belle-sœur d'Aglaé de Polignac, elle-même fille de Yolande de Polastron, duchesse de Polignac.
Nous sommes en terrain de connaissance.
Elle est charmante, cette petite comtesse d'Ossun .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Merci pour ce joli portrait en couleurs. Il va bien avec ce qu'écrivait Tilly jugeant Mme d'Ossun : « intéressante, tout près d'être belle ».
_________________
« La mode est à la France ce que les mines du Pérou sont à l'Espagne » Colbert.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Une bien belle personne. Il existe des livres sur cette dame?
Mr ventier- Messages : 1135
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Il n'en existe pas à ma connaissance.
Pierre de Nolhac lui consacre un chapitre dans son livre "Autour de la reine".
Pierre de Nolhac lui consacre un chapitre dans son livre "Autour de la reine".
Dominique Poulin- Messages : 7041
Date d'inscription : 02/01/2014
Mr ventier- Messages : 1135
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Hélas ! pauvre petite, elle est guillotinée le 8 thermidor an II , la veille du 9 ...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Carrément.,,
Mr ventier- Messages : 1135
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Wikipedia - Geneviève de Gramont a écrit:
Elle est guillotinée le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), accusée de n'avoir pas signalé la fuite de la reine dont elle aurait été au courant par une lettre que Marie-Antoinette lui aurait fait remettre avant son départ en juin 1791, ayant été dûment interrogée les jours suivants.
Elle n'a laissé aucune archive personnelle, ayant brûlé précipitamment ses papiers en 1791.
Il y a une certaine incohérence à préciser que Mme d'Ossun a " brûlé précipitamment ses papiers en 1791 " excepté la lettre qui l'accuse de ne pas avoir signalé la fuite de la reine et qui l'envoie à la guillotine. En effet, cela peut sembler absurde !
Catriona Seth, dans son livre Marie-Antoinette, dictionnaire et anthologie explique que la comtesse aurait tout d'abord été "sauvée" par cette lettre (où l'on note les multiples signatures justifiant, alors, son authenticité et son statut de "pièce à conviction". Ce n'est que plus tard qu'elle est emprisonnée puis condamnée.
La reine prend la peine de faire parvenir à son amie un billet le 20 juin 1791, lui annonçant son prochain départ des Tuileries pour l'équipée de Varennes.
Mme d'Ossun quitte Paris pour son château. Elle est suspectée d'avoir été mise au courant du projet de fuite de la famille royale et produit la lettre de Marie-Antoinette pour se défendre. Elle est alors relâchée.
Emprisonnée sous la Terreur, elle périt sur l'échafaud le 8 thermidor, veille de la chute de Robespierre.
A nouveau le mot de la reine qui "l'innocente", pour un temps seulement :
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Comte d'Hézècques a écrit:Le comte de La Marck à propos de la comtesse d'Ossun :
« Sa fortune étant très médiocre et ne lui permettant pas, sans se déranger, de recevoir souvent la Reine chez elle à dîner, ni de donner des soirées où il y avait quelquefois de petits bals ou des concerts, elle le dit franchement à la Reine, en lui demandant que les dépenses de cette espèce fussent faites par les gens du Roi. . »
Est ce donc ce que ce "pour sa table" signifie dans ce livre de dépenses? Un remboursement pour le coût de dîners?
L'addition en quelque sorte
Goguelat- Messages : 55
Date d'inscription : 10/02/2019
Localisation : New York
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Oui, il me semble bien, cher Goguelat...
La nuit, la neige- Messages : 18160
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Marie-Jeanne a écrit:Merci pour ce joli portrait en couleurs. Il va bien avec ce qu'écrivait Tilly jugeant Mme d'Ossun : « intéressante, tout près d'être belle ».
"Mme d'Ossun, dis-je, intéressante, tout près d'être belle, blonde sentimentale qui avait à soutenir une réputation de sagesse. Elle avait épousé un homme probe et estimable, aimé avec raison de Louis XVI qui avait du penchant pour tous les honnêtes gens ; il avait été désigné à la mission de Russie, en remplacement du duc de Ségur "
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Goguelat a écrit:Est ce donc ce que ce "pour sa table" signifie dans ce livre de dépenses? Un remboursement pour le coût de dîners?
L'addition en quelque sorte
Mais oui ! On sait que la reine recevait peu en privé, et s'appuyait sur les dignitaires de sa Maison pour organiser dîners et divertissements. Il me semble que Mme de Polignac était indemnisée au même titre et pour les mêmes raisons.
La nuit, la neige a écrit:Catriona Seth, dans son livre Marie-Antoinette, dictionnaire et anthologie explique que la comtesse aurait tout d'abord été "sauvée" par cette lettre (où l'on note les multiples signatures justifiant, alors, son authenticité et son statut de "pièce à conviction". Ce n'est que plus tard qu'elle est emprisonnée puis condamnée.
Au moins, elle, reçut une lettre... pas comme Mme de Tarente qui s'en lamente dans ses mémoires
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Exactement !Gouverneur Morris a écrit:
Mais oui ! On sait que la reine recevait peu en privé, et s'appuyait sur les dignitaires de sa Maison pour organiser dîners et divertissements. Il me semble que Mme de Polignac était indemnisée au même titre et pour les mêmes raisons.
Vaudreuil écrit à Artois que Mme de Polignac avait l'obligation de tenir, par la volonté de ses souverains, auberge royale ...
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1664-les-polignac-et-la-publication-du-livre-rouge?highlight=POLIGNAC
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Sur le Le registre des ordonnances au porteur, gratifications ou indemnités pour les années 1773 à 1789, les gratifications accordées par le roi à Mme d'Ossun sont de :
20 000 livres annuelles entre 1782 et 1785, payables en deux fois.
30 000 livres annuelles de 1786 à 1789, payables en deux fois. Elle ne perçue que 7500 livres en août 89.
À noter que le terme pour sa table ne figure pas sur le document original consultable en ligne sur la base Archim du Ministère de la Culture.
Les Polignac n'y figurent pas, leurs revenus incomparables avec ceux de la comtesse d'Ossun ne nécessitant pas de gratification ou indemnité complémentaires .
Les émoluments de la charge de dame d'atours ne pouvaient suffire à recevoir la reine en organisant des petits spectacles, des concerts etc. Au fil des années, Marie-Antoinette lassée par les perpétuelles sollicitations de son entourage fréquenta beaucoup les appartements de Mme d'Ossun. On peut donc s'aventurer à penser que les fameux frais de table étaient finalement plus économiques.
20 000 livres annuelles entre 1782 et 1785, payables en deux fois.
30 000 livres annuelles de 1786 à 1789, payables en deux fois. Elle ne perçue que 7500 livres en août 89.
À noter que le terme pour sa table ne figure pas sur le document original consultable en ligne sur la base Archim du Ministère de la Culture.
Les Polignac n'y figurent pas, leurs revenus incomparables avec ceux de la comtesse d'Ossun ne nécessitant pas de gratification ou indemnité complémentaires .
Les émoluments de la charge de dame d'atours ne pouvaient suffire à recevoir la reine en organisant des petits spectacles, des concerts etc. Au fil des années, Marie-Antoinette lassée par les perpétuelles sollicitations de son entourage fréquenta beaucoup les appartements de Mme d'Ossun. On peut donc s'aventurer à penser que les fameux frais de table étaient finalement plus économiques.
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
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Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Certes, certes, ma chère Marie-Jeanne.Marie-Jeanne a écrit:
À noter que le terme pour sa table ne figure pas sur le document original consultable en ligne sur la base Archim du Ministère de la Culture.
Les Polignac n'y figurent pas, leurs revenus incomparables avec ceux de la comtesse d'Ossun ne nécessitant pas de gratification ou indemnité complémentaires .
Les émoluments de la charge de dame d'atours ne pouvaient suffire à recevoir la reine en organisant des petits spectacles, des concerts etc. Au fil des années, Marie-Antoinette lassée par les perpétuelles sollicitations de son entourage fréquenta beaucoup les appartements de Mme d'Ossun. On peut donc s'aventurer à penser que les fameux frais de table étaient finalement plus économiques.
Cependant, quand j'ai eu la chance, le privilège même, de pouvoir en discuter avec Simone Bertière à un salon du livre d'histoire de Senlis, cette dame m'a tenu les mêmes propos que Philippe Delorme consigne ci-dessous dans sa biographie de Marie-Antoinette :
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Mme de Sabran- Messages : 55596
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Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Ah oui, Mme de Polignac n'était certes pas une Pompadour ou une du Barry bis...
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Marie-Jeanne a écrit:
À noter que le terme pour sa table ne figure pas sur le document original consultable en ligne sur la base Archim du Ministère de la Culture.
Si, si, ça figure bien dans le document original, en date du 17 Mars 1782.
" Pour la table de Madame d'Ossun dame d'atour de la reine - 20,000 livres."
Goguelat- Messages : 55
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Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Mme de Sabran a écrit: j'ai eu la chance, le privilège même, de pouvoir en discuter avec Simone Bertière à un salon du livre d'histoire de Senlis
Chère Éléonore, le rapprochement de Marie-Antoinette avec Mme d’Ossun ne remet nullement en cause ses sentiments pour la duchesse de Polignac mais son entourage, à propos duquel Simone Bertière écrit :
Elle fut surtout l’instrument docile d’un entourage corrompu et cupide qui se servit d’elle pour extorquer à la reine charges et gratifications.
Les revenus du couple Polignac, que tu connais sans doute, devaient en toute logique leur assurer un certain train de vie à la cour. Ce n’était pas le cas de la dame d’atours dont la rétribution annuelle fixe était de 8100 livres. Cela ne lui permettait pas de recevoir Marie-Antoinette dans l’appartement de dix pièces antérieurement occupé par Mme de Polignac. Contrairement aux revenus des charges et des pensions, les gratifications n’étaient pas immuables mais ponctuelles à l’appréciation du roi, et dans le cas présent probablement de la reine.
Pour répondre au comte d'Héscèques, personnellement je ne mettrais pas Mme de Pompadour et Mme du Barry sur le même plan
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Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Geneviève de Gramont (1751-1794), comtesse d'Ossun, dame d'atours et amie intime de Marie-Antoinette
Marie-Jeanne a écrit:
Chère Éléonore, le rapprochement de Marie-Antoinette avec Mme d’Ossun ne remet nullement en cause ses sentiments pour la duchesse de Polignac mais son entourage, à propos duquel Simone Bertière écrit :
Elle fut surtout l’instrument docile d’un entourage corrompu et cupide qui se servit d’elle pour extorquer à la reine charges et gratifications.
... et l'on ne saurait mieux dire. Il faut bien faire le distinguo entre Yolande et ses entours.
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Mme de Sabran- Messages : 55596
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