Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
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Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Duc d'Ostrogothie a écrit:Dans les rares lettres de Louis XVI à Mme de Polignac, qui sont arrivées jusqu'à nous, on sent une grande affection du roi pour elle... de l'amour presque. Je me suis demandé s'il n'était pas amoureux d'elle en secret. Ce qui pourrait d'ailleurs expliquer pourquoi l'amour de Marie-Antoinette pour Fersen ne l'a pas choqué plus que ça.
J'avoue n'avoir jamais vu les choses sous cet angle-là...
Il ne m'est déjà pas facile d'imaginer Louis XVI amoureux, mais au bout du compte attaché à Marie-Antoinette, oui je le crois.
Quant à Yolande, il est certain qu'il avait de l'estime pour elle, et de la confiance. Ses lettres pendant l'exil de la duchesse en font foi. Tu avais d'ailleurs ouvert un sujet sur cette correspondance ( qui se prolonge au-delà de celle des deux amies )
https://marie-antoinette.forumactif.org/t578-les-lettres-de-louis-xvi-a-mme-de-polignac?highlight=lettres
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Non franchement, ce Dugazon, quel toupet !!!
Grandes et petites choses, tout alors était aquilon, à la malheureuse souveraine. On lui reprochait autant sa simplicité adorable que son luxe; ses jardins, que sa politique. Mais, par-dessus tout, ses amitiés lui étaient imputées à crime. Ici encore, Mme de Rohan se montrait impitoyable, car la duchesse appartenait à cette école qui entend imposer au cœur lui-même les lois de l'étiquette. Et ces intimités imaginées par la Reine, où toute femme devait avoir une inséparable qu'elle appelait... « ma toute belle..., mon cœur... », révoltaient l'austère grande dame. Il lui déplaisait pardessus tout de voir. .. « Monseigneur le Dauphin parmi ces alanguissements ». Moins que personne, Mme de Polignac semblait, à la duchesse, appelée à élever un Roi de France; d'ailleurs, pourquoi cette petite comtesse de Polignac avait-elle remplacé une princesse de Rohan-Guéménée ?
Henry de Virieu, il faut le dire, dans sa rudesse campagnarde, partageait le sentiment de Mme de Rohan. Et peut-être ne se fût-il pas étonné des applaudissements qui, certain soir, saluèrent l'acteur Dugazon, lorsque, dans un rôle risqué, il substituait le nom de " Polignaqui " à celui de Galigaï...
Les favorites des Reines, en France, eurent toujours la triste fortune d'exaspérer le peuple...
( marquis Costa de Beauregard, Le roman d'un royaliste sous la Révolution, Souvenirs de François Henri de Virieu )
Grandes et petites choses, tout alors était aquilon, à la malheureuse souveraine. On lui reprochait autant sa simplicité adorable que son luxe; ses jardins, que sa politique. Mais, par-dessus tout, ses amitiés lui étaient imputées à crime. Ici encore, Mme de Rohan se montrait impitoyable, car la duchesse appartenait à cette école qui entend imposer au cœur lui-même les lois de l'étiquette. Et ces intimités imaginées par la Reine, où toute femme devait avoir une inséparable qu'elle appelait... « ma toute belle..., mon cœur... », révoltaient l'austère grande dame. Il lui déplaisait pardessus tout de voir. .. « Monseigneur le Dauphin parmi ces alanguissements ». Moins que personne, Mme de Polignac semblait, à la duchesse, appelée à élever un Roi de France; d'ailleurs, pourquoi cette petite comtesse de Polignac avait-elle remplacé une princesse de Rohan-Guéménée ?
Henry de Virieu, il faut le dire, dans sa rudesse campagnarde, partageait le sentiment de Mme de Rohan. Et peut-être ne se fût-il pas étonné des applaudissements qui, certain soir, saluèrent l'acteur Dugazon, lorsque, dans un rôle risqué, il substituait le nom de " Polignaqui " à celui de Galigaï...
Les favorites des Reines, en France, eurent toujours la triste fortune d'exaspérer le peuple...
( marquis Costa de Beauregard, Le roman d'un royaliste sous la Révolution, Souvenirs de François Henri de Virieu )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Bonjour a tous! Je lis le livre de Susan Nagel sur Madame Royale. L'auteur écrit que l'impératrice Marie-Thérèse, Mercy et Marie-Antoinette étaient certaines que Louis XVI était amoureux de Mme de Polignac et craignaient que Jules August ne soit son fils. À votre avis, pourrait-il y avoir du vrai là-dedans ?
Alessandra- Messages : 35
Date d'inscription : 09/05/2022
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Alessandra a écrit: L'auteur écrit que l'impératrice Marie-Thérèse, Mercy et Marie-Antoinette étaient certaines que Louis XVI était amoureux de Mme de Polignac et craignaient que Jules August ne soit son fils. À votre avis, pourrait-il y avoir du vrai là-dedans ?
Bonjour Alessandra,
L'autrice cite-t-elle des extraits de la correspondance des uns et des autres au sujet des "craintes" de la paternité supposée de Louis XVI ?
Nous connaissons l'amitié et la confiance que Louis XVI accordait à Mme de Polignac. Des sentiments rares et exceptionnels chez cet homme complètement refermé sur lui-même et misogyne, ce qui a sans doute suscité quelques interrogations.
Nous avions notamment publié quelques lettres de Louis XVI à Yolande de Polignac. Pour une fois qu'il ne fait pas l'inventaire de ses tueries d'animaux ou de la météo du jour...
A noter que le ton et les expressions sont franchement amicales, loin des termes amoureux utilisés par la reine dans ses écrits à Fersen.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Bonjour, chère Alessandra. Je ne crois pas un instant que Louis XVI était amoureux de Mme de Polignac. J'ai bien peur qu'il n'ait jamais été amoureux de quiconque. Peut-être ( sans doute ) n'avait-il pas les aptitudes habituelles de sensibilité et de sensualité qui font que tout un chacun, un jour ou l'autre, tombe amoureux ? C'est un mystère pour les historiens, pour ses biographes, et c'en était un déjà pour ses contemporains.
C'était d'autant plus singulier pour l'époque, où il était de bon ton pour un homme d'avoir épouse et maîtresses; ce l'était encore davantage de la part d'un roi pour qui, normalement, la toute puissance de son rang est une manière d'aphrodisiaque, et d'assurance de succès auprès des femmes. Il était nécessaire, politiquement, pour un monarque d'avoir des maîtresses parce que virilité et puissance étaient indissociablement liées dans l'idée du publique . Songeons donc à de grands fornicateurs devant l'Eternel comme Henri IV, Louis XIV ou Louis XV ... Un roi asexuel ( Louis XVI par excellence ) renvoyait une image d'inéluctable faiblesse.
Les papotages derrière éventails allaient bon train. Le roi était épié. Il importait de percer ce mystère et de créditer Louis XVI d'une liaison. C'est sur la comtesse Hardouin de Châlon, née Aglaé d'Andlau, cousine germaine de Mme de Polignac, que se cristallisèrent un temps quelques ragots, vite dissipés, mais dont s'émut même Mercy . Des historiens avancent sans beaucoup de conviction Mme Lambriquet ou, encore plus fort, ça vient de sortir, Mme Boze ( épouse du peintre ) .
Cependant il n'y a pas de fumée sans feu ... sans être réellement épris, Louis XVI avait certainement un faible pour Mme de Polignac car l'on note à la Cour qu'elle est la seule dame à qui il prête attention, la seule auprès de laquelle il s'assoit pour bavarder, à laquelle il rend visite chez elle, à laquelle il accorde si pleinement sa confiance qu'il lui " confie " Marie-Antoinette. Elle est même un trait d'union entre la reine et lui. Comme ce jour où, en froid avec la reine et ne sachant sur quel pied danser pour l'amadouer, prenant Mme de Polignac à part, Louis XVI lui demande " A-t-on encore de l'humeur ? " ( Jacob-Nicolas Moreau ) .
Cette position est des plus ambigües et inconfortables pour l'amie et confidente de Marie-Antoinette car , alors qu'elle jouit de la confiance du roi, Yolande est de connivence avec Marie-Antoinette quant à son idylle avec Fersen ... gros cas de conscience ! Je la devine déchirée entre amitié et devoir. Elle s'inquiète de ce que quelqu'un n'insinue quelque chose au roi qui, bien que non soupçonneux de caractère, pourrait être tenté d'y prêter l'oreille . ( duc de Dorset )
Quelques contemporains soupçonnèrent plutôt le comte d'Artois d'être le père de Jules junior. Il fallait bien clabauder ! Connaissant le caractère très entier ( euphémisme ) de Vaudreuil, il m'étonnerait fort qu'il ait pu être d'humeur partageuse ... Nous savons d'ailleurs qu'Artois était son meilleur ami.
C'était d'autant plus singulier pour l'époque, où il était de bon ton pour un homme d'avoir épouse et maîtresses; ce l'était encore davantage de la part d'un roi pour qui, normalement, la toute puissance de son rang est une manière d'aphrodisiaque, et d'assurance de succès auprès des femmes. Il était nécessaire, politiquement, pour un monarque d'avoir des maîtresses parce que virilité et puissance étaient indissociablement liées dans l'idée du publique . Songeons donc à de grands fornicateurs devant l'Eternel comme Henri IV, Louis XIV ou Louis XV ... Un roi asexuel ( Louis XVI par excellence ) renvoyait une image d'inéluctable faiblesse.
Les papotages derrière éventails allaient bon train. Le roi était épié. Il importait de percer ce mystère et de créditer Louis XVI d'une liaison. C'est sur la comtesse Hardouin de Châlon, née Aglaé d'Andlau, cousine germaine de Mme de Polignac, que se cristallisèrent un temps quelques ragots, vite dissipés, mais dont s'émut même Mercy . Des historiens avancent sans beaucoup de conviction Mme Lambriquet ou, encore plus fort, ça vient de sortir, Mme Boze ( épouse du peintre ) .
Cependant il n'y a pas de fumée sans feu ... sans être réellement épris, Louis XVI avait certainement un faible pour Mme de Polignac car l'on note à la Cour qu'elle est la seule dame à qui il prête attention, la seule auprès de laquelle il s'assoit pour bavarder, à laquelle il rend visite chez elle, à laquelle il accorde si pleinement sa confiance qu'il lui " confie " Marie-Antoinette. Elle est même un trait d'union entre la reine et lui. Comme ce jour où, en froid avec la reine et ne sachant sur quel pied danser pour l'amadouer, prenant Mme de Polignac à part, Louis XVI lui demande " A-t-on encore de l'humeur ? " ( Jacob-Nicolas Moreau ) .
Cette position est des plus ambigües et inconfortables pour l'amie et confidente de Marie-Antoinette car , alors qu'elle jouit de la confiance du roi, Yolande est de connivence avec Marie-Antoinette quant à son idylle avec Fersen ... gros cas de conscience ! Je la devine déchirée entre amitié et devoir. Elle s'inquiète de ce que quelqu'un n'insinue quelque chose au roi qui, bien que non soupçonneux de caractère, pourrait être tenté d'y prêter l'oreille . ( duc de Dorset )
Sur quelles sources Susan Nagel s'appuie-t-elle ?Alessandra a écrit:
L'auteur écrit que l'impératrice Marie-Thérèse, Mercy et Marie-Antoinette étaient certaines que Louis XVI était amoureux de Mme de Polignac
Pour moi, rien de vrai.Alessandra a écrit:et craignaient que Jules August ne soit son fils. À votre avis, pourrait-il y avoir du vrai là-dedans ?
Quelques contemporains soupçonnèrent plutôt le comte d'Artois d'être le père de Jules junior. Il fallait bien clabauder ! Connaissant le caractère très entier ( euphémisme ) de Vaudreuil, il m'étonnerait fort qu'il ait pu être d'humeur partageuse ... Nous savons d'ailleurs qu'Artois était son meilleur ami.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Susan Nagel le déclare à partir de la correspondance entre l'impératrice Mercy et Antoinette elle-même. Je pense aussi que tout cela n'est absolument pas vrai, justement parce que je suis convaincu que Louis XVI était vraiment incapable de tomber amoureux, comme on le pense. Cependant, Mme Nagel écrit que l'impératrice a exhorté Mercy à intervenir auprès de la reine, afin qu'elle fasse quelque chose rapidement pour mettre fin aux visites que Louis faisait souvent à Mme de Polignac. Je vais essayer de télécharger quelques images du livre, pardonnez-moi si elles ne sont pas parfaites, j'espère que vous comprenez quelque chose. Merci pour les réponses.[
Alessandra- Messages : 35
Date d'inscription : 09/05/2022
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Toute cette page ( et les affirmations qu'elle contient ) est de la main de Mme Nagel. Ce ne sont pas des citations de Marie-Thérèse ni de Mercy. Cela me semble de la plus haute fantaisie. J'y lis que le naissance du troisième enfant de Mme de Polignac aurait été saluée comme celle d'un prince du sang et non seulement que sa mère aurait été la maîtresse de Louis XVI , mais responsable ( si ce n'est elle, ses entours ) d'une ( ou des ? ) fausse-couche de Marie-Antoinette.
Est-ce que je lis bien ?
Ce n'est pas sérieux.
Est-ce que je lis bien ?
Ce n'est pas sérieux.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Présenté prochainement en vente aux enchères ce mot du comte de Provence adressé au comte de Vaudreuil peu après la mort de Marie-Antoinette, et qui témoigne de son amitié pour Mme de Polignac.
Quel faux c.. !!
Louis XVIII (1755-1824) Roi de France
L.A.S. «Louis Stanislas Xavier», Hamm 19 novembre 1793, au comte de Vaudreuil
1page in-8, adresse avec cachet de cire noire aux armes
Note au catalogue :
Après l’exécution de Marie-Antoinette (16 octobre), et sur le désespoir de Mme de Polignac (qui mourra le 9 décembre).
Louis XVIII dit « combien la playe de mon cœur est profonde et douloureuse. Je n’aurois jamais crû que je dûsse compter la vengeance parmi mes plaisirs, mais je ne sens que trop que c’en sera un. Vous connoissiez mon amitié pour Mde de Polignac, mais depuis nos malheurs, elle est devenue un objet sacré pour moi. Puissions nous, non pas pour la consoler cela est impossible, mais adoucir au moins sa peine »...
* Source et infos complémentaires : Ader - Paris, vente du 18 juin 2024
Quel faux c.. !!
Louis XVIII (1755-1824) Roi de France
L.A.S. «Louis Stanislas Xavier», Hamm 19 novembre 1793, au comte de Vaudreuil
1page in-8, adresse avec cachet de cire noire aux armes
Note au catalogue :
Après l’exécution de Marie-Antoinette (16 octobre), et sur le désespoir de Mme de Polignac (qui mourra le 9 décembre).
Louis XVIII dit « combien la playe de mon cœur est profonde et douloureuse. Je n’aurois jamais crû que je dûsse compter la vengeance parmi mes plaisirs, mais je ne sens que trop que c’en sera un. Vous connoissiez mon amitié pour Mde de Polignac, mais depuis nos malheurs, elle est devenue un objet sacré pour moi. Puissions nous, non pas pour la consoler cela est impossible, mais adoucir au moins sa peine »...
* Source et infos complémentaires : Ader - Paris, vente du 18 juin 2024
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Le mari de Yolanda de Polignac a reçu un salaire de 12 000 livres pour son poste et pour les chevaux et l'équipement, il a reçu 8 000 livres supplémentaires.
Je ne sais pas comment elle a eu le courage de demander 800 000 livres comme dot de mariage pour sa fille, et 400 000 livres supplémentaires pour régler ses dettes !
Elle et son mari voulaient le comté de Biche de la Reine. Ce n'est qu'à ce moment-là que la reine commença à battre en retraite, mais elle parvint quand même à atteindre les terres de Fenestrange.
Comme si cela ne suffisait pas, 15 mois plus tard, ils obtenaient une pension versée par le trésor royal.
La tante a reçu une pension de 6 000 livres.
En dehors des postes qu'il a obtenus pour la famille.
Pour moi, cette femme était la personne la plus nuisible parmi les « amies de la Reine ».
Elle ne fut jamais vraiment une amie et démissionna même de son poste de préceptrice car la Reine se plaignait qu'elle ait appelé un médecin pour le dauphin dans son dos.
La reine s'est même humiliée pour pouvoir rentrer.
Informations tirées des mémoires de Madame Campan.
Je ne sais pas comment elle a eu le courage de demander 800 000 livres comme dot de mariage pour sa fille, et 400 000 livres supplémentaires pour régler ses dettes !
Elle et son mari voulaient le comté de Biche de la Reine. Ce n'est qu'à ce moment-là que la reine commença à battre en retraite, mais elle parvint quand même à atteindre les terres de Fenestrange.
Comme si cela ne suffisait pas, 15 mois plus tard, ils obtenaient une pension versée par le trésor royal.
La tante a reçu une pension de 6 000 livres.
En dehors des postes qu'il a obtenus pour la famille.
Pour moi, cette femme était la personne la plus nuisible parmi les « amies de la Reine ».
Elle ne fut jamais vraiment une amie et démissionna même de son poste de préceptrice car la Reine se plaignait qu'elle ait appelé un médecin pour le dauphin dans son dos.
La reine s'est même humiliée pour pouvoir rentrer.
Informations tirées des mémoires de Madame Campan.
Madame Isabel- Messages : 14
Date d'inscription : 09/06/2024
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Madame Isabel a écrit:
Informations tirées des mémoires de Madame Campan.
Méfiez-vous de confondre Mme de Polignac et ses entours, Madame Isabel.
Mme Campan dit aussi :
J’eus occasion de la voir dès le commencement de sa faveur ; elle passa plusieurs fois des heures entières avec moi, en attendant la reine. Elle m’entretint avec franchise et ingénuité de tout ce qu’elle entrevoyait, d’honorable et de dangereux à la fois, dans les bontés dont elle était l’objet. La reine recherchait les douceurs de l’amitié ; mais ce sentiment, déjà si rare, peut-il exister dans toute sa pureté entre une reine et une sujette, environnées d’ailleurs de pièges tendus par l’artifice des courtisans ? Cette erreur bien pardonnable fut fatale au bonheur de Marie-Antoinette, parce que le bonheur ne se trouve point dans les chimères.
( ... ) On ne peut parler trop favorablement du caractère modeste de la comtesse Jules, devenue duchesse de Polignac ; je l’ai toujours considérée personnellement comme la victime d’une élévation qu’elle n’avait point briguée : mais si son cœur était incapable de former des projets ambitieux, sa famille et ses amis virent leur propre fortune dans la sienne, et cherchèrent à fixer d’une manière invariable la faveur de la reine.
Elle n’aimait pas la parure, on la voyait presque toujours dans un négligé, recherché seulement par la fraîcheur et le bon goût de ses vêtemens ; rien n’avait l’air d’être placé sur elle avec apprêt, ni même avec soin. Je ne crois pas lui avoir vu une seule fois des diamans, même à l’époque de sa plus grande fortune, et quand elle eut à la cour le rang de duchesse ; j’ai toujours cru que son sincère attachement pour la reine, autant que son goût pour la simplicité, lui faisait éviter tout ce qui pouvait faire croire à la richesse d’une favorite. Elle n’avait aucun des défauts qui accompagnent presque toujours ce titre. Elle aimait les personnes que la reine affectionnait, et n’était susceptible d’aucune jalousie.
( ... ) La comtesse Jules fut long-temps sans tenir un grand état à la cour. La reine se borna à lui donner un très-bel appartement au haut de l’escalier de marbre. Le traitement de premier écuyer, les faibles émolumens du régiment de M. de Polignac, unis à leur modique patrimoine, et peut-être quelques pensions, faisaient alors toute la fortune de la favorite. Je n’ai jamais vu la reine lui faire de présens d’une valeur réelle
( ... ) Les Polignac n’étaient donc point établis à la cour avec une splendeur qui pût légitimer aucun mécontentement.
( ... ) Mais ... Ce qu’un courtisan voit obtenir à d’autres lui semble toujours pris sur son bien, c’est une règle. Dans cette occasion cependant on envia moins le matériel des grâces accordées aux Polignac, que l’intimité qui allait s’établir entre eux, leurs cliens et la reine. On vit, dans le cercle de la comtesse Jules, une porte ouverte pour obtenir la faveur, les grâces, les ambassades. Ceux qui n’avaient pas l’espoir d’y entrer furent irrités.
Etc ... etc ...
Je ne vais pas recopier tout Henriette.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Il faut garder à l'esprit que Mme Campan s'est montrée très indulgente dans son observation à l'égard de la comtesse de Polignac.
Les notes que j'ai citées proviennent de l'éditeur du livre. Je sais que c'est vrai parce que j'ai lu des biographies de la reine qui rapportent la même chose.
La comtesse de Polignac était une femme adulte et plus âgée que la reine, on ne peut donc admettre qu'elle soit entièrement gérée par la famille.
L'énorme dot de sa fille était, bien entendu, son initiative, ainsi que la demande du comté.
Sans elle et le clan suceur de sang de sa famille, il n’y aurait peut-être pas eu de révolution.
L'amie de la reine était la princesse de Lamballe, qui ne s'est jamais fâchée contre la reine et a perdu la vie pour elle.
Quant à la comtesse de Polignac, les relations entre elle et la reine depuis 1784 n'étaient plus les mêmes.
Les notes que j'ai citées proviennent de l'éditeur du livre. Je sais que c'est vrai parce que j'ai lu des biographies de la reine qui rapportent la même chose.
La comtesse de Polignac était une femme adulte et plus âgée que la reine, on ne peut donc admettre qu'elle soit entièrement gérée par la famille.
L'énorme dot de sa fille était, bien entendu, son initiative, ainsi que la demande du comté.
Sans elle et le clan suceur de sang de sa famille, il n’y aurait peut-être pas eu de révolution.
L'amie de la reine était la princesse de Lamballe, qui ne s'est jamais fâchée contre la reine et a perdu la vie pour elle.
Quant à la comtesse de Polignac, les relations entre elle et la reine depuis 1784 n'étaient plus les mêmes.
Madame Isabel- Messages : 14
Date d'inscription : 09/06/2024
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
La comtesse voulait obtenir de la reine le comté de Bicho qui valait 100 000 livres de revenus annuels en 1785.
La reine se retira et se réveilla enfin.
Mais il obtient quand même les terres de Fenestrange dont les revenus se situent entre 60 000 et 70 000 livres.
On sait que son personnage était affable, mais cela ne veut pas dire qu’elle était une marionnette familiale, d’autant plus que ces deux revendications étaient les siennes.
Il y a des gens qui disent que la comtesse est morte d’un chagrin d’amour, alors qu’en réalité elle est morte d’un cancer.
La reine se retira et se réveilla enfin.
Mais il obtient quand même les terres de Fenestrange dont les revenus se situent entre 60 000 et 70 000 livres.
On sait que son personnage était affable, mais cela ne veut pas dire qu’elle était une marionnette familiale, d’autant plus que ces deux revendications étaient les siennes.
Il y a des gens qui disent que la comtesse est morte d’un chagrin d’amour, alors qu’en réalité elle est morte d’un cancer.
Madame Isabel- Messages : 14
Date d'inscription : 09/06/2024
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Madame Isabel a écrit:
Il faut garder à l'esprit que Mme Campan s'est montrée très indulgente dans son observation à l'égard de la comtesse de Polignac.
Les notes que j'ai citées proviennent de l'éditeur du livre. Je sais que c'est vrai parce que j'ai lu des biographies de la reine qui rapportent la même chose.
Je vous invite à puiser aux diverses sources des mémorialistes qui tous corroborent ces appréciations de Mme Campan, comme Mmes de Boigne, d'Oberkirch, Ligne, Besenval, Tilly, Lamarck, Levis ... j'en passe ... jusqu'à Mercy qui concède à Marie-Thérèse qu'heureusement Yolande n'est pas une mauvaise personne.
Madame Isabel a écrit:
La comtesse de Polignac était une femme adulte et plus âgée que la reine, on ne peut donc admettre qu'elle soit entièrement gérée par la famille.
Il faut pourtant l'admettre, je suis formelle, non seulement elle mais également son mari. C'est sa belle-soeur la comtesse Diane qui menait toute la famille, une femme de tête, très ambitieuse pour tout le clan, ainsi que le comte de Vaudreuil.
Madame Isabel a écrit:L'énorme dot de sa fille était, bien entendu, son initiative, ainsi que la demande du comté.
Qui le dit ou l'écrit ?
C'est plutôt du Diane tout craché.
Madame Isabel a écrit:
Sans elle et le clan suceur de sang de sa famille, il n’y aurait peut-être pas eu de révolution.
Hum ! le déficit de l'Etat n'est-il pas une cause plus prégnante de la Révolution ?!
Madame Isabel a écrit:
L'amie de la reine était la princesse de Lamballe, qui ne s'est jamais fâchée contre la reine et a perdu la vie pour elle.
La princesse s'est attiré le discrédit par la manière dont elle gérait la maison de la reine et son insistance pour obtenir l'augmentation de ses émoluments comme surintendante. Tout cela fatiguait Marie-Antoinette, l'éloignait et la poussait vers Mme de Polignac. Cela n'empêchait pas la sincérité de l'attachement de Mme de Lamballe. Il y eut cependant un accroc sérieux entre elles deux quand Mme de Lamballe ( alors à Brighton pour se soigner par des bains de mer ) désobéit à l'ordre de Marie-Antoinette de renvoyer le docteur Saiffert que la rumeur lui attribuait pour amant. La princesse répondit très vertement à la reine qu'elle n'en ferait rien.
Madame Isabel a écrit:
Il y a des gens qui disent que la comtesse est morte d’un chagrin d’amour, alors qu’en réalité elle est morte d’un cancer.
Eh bien, l'un ( si c'était bien un cancer ) n'exclut pas l'autre, n'est-ce pas.
Notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t728-mme-de-polignac-est-elle-morte-de-douleur?highlight=polignac
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Yolande de Polastron, Duquesa de Polignac.
Princesse de Lamballe, la véritable amie.
La princesse de Lamballe, depuis qu'elle a rencontré Marie-Antoinette dans le rôle de Delphine, est depuis lors sa fidèle amie.
Plus tard, ce fut Marie-Antoinette, aujourd'hui reine, qui ramena le poste disparu de surintendant de la maison de la reine.
Cependant, cette pieuse Princesse fut malheureusement oubliée lorsque la Reine rencontra la Comtesse de Polignac qui était amusante, alors qu'elle la Princesse était vertueuse et pieuse.
Il accomplit de grandes œuvres de charité avec son beau-père.
Plus tard, la Reine lui demanda de ne pas revenir en France au moment de la Révolution, mais elle revint par amitié, après avoir perdu la vie.
Il put se sauver mais il refusa de parler contre la reine, tandis que Madame de Polignac s'enfuyait avec sa famille.
En parlant de la comtesse de Polignac :
Lisez Marie Antoinette de Stefan Zweig, et aussi Marie Antoinette de Joan Haslip. Il dit tout le mal qu'elle a causé à la Reine, même si ce n'était pas intentionnel.
C'est le frère du roi comte de Provence qui a eu raison de dire au roi de se débarrasser des Polignac.
La comtesse entretenait déjà des relations tendues avec la reine depuis environ 5 ans avant la révolution.
Si elle était une amie de la reine, pourquoi était-elle déjà plus éloignée que dans les premières années ?
Pensez par vous-même et vous pouvez rechercher toutes les biographies de Marie-Antoinette qui diront la même chose.
La reine a réalisé les erreurs qu'elle avait commises à cause d'elle.
Il ne s'est réconcilié avec elle que pendant la révolution.
L'impératrice Marie-Thérèse avait raison de craindre l'influence de cette femme
La princesse de Lamballe, depuis qu'elle a rencontré Marie-Antoinette dans le rôle de Delphine, est depuis lors sa fidèle amie.
Plus tard, ce fut Marie-Antoinette, aujourd'hui reine, qui ramena le poste disparu de surintendant de la maison de la reine.
Cependant, cette pieuse Princesse fut malheureusement oubliée lorsque la Reine rencontra la Comtesse de Polignac qui était amusante, alors qu'elle la Princesse était vertueuse et pieuse.
Il accomplit de grandes œuvres de charité avec son beau-père.
Plus tard, la Reine lui demanda de ne pas revenir en France au moment de la Révolution, mais elle revint par amitié, après avoir perdu la vie.
Il put se sauver mais il refusa de parler contre la reine, tandis que Madame de Polignac s'enfuyait avec sa famille.
En parlant de la comtesse de Polignac :
Lisez Marie Antoinette de Stefan Zweig, et aussi Marie Antoinette de Joan Haslip. Il dit tout le mal qu'elle a causé à la Reine, même si ce n'était pas intentionnel.
C'est le frère du roi comte de Provence qui a eu raison de dire au roi de se débarrasser des Polignac.
La comtesse entretenait déjà des relations tendues avec la reine depuis environ 5 ans avant la révolution.
Si elle était une amie de la reine, pourquoi était-elle déjà plus éloignée que dans les premières années ?
Pensez par vous-même et vous pouvez rechercher toutes les biographies de Marie-Antoinette qui diront la même chose.
La reine a réalisé les erreurs qu'elle avait commises à cause d'elle.
Il ne s'est réconcilié avec elle que pendant la révolution.
L'impératrice Marie-Thérèse avait raison de craindre l'influence de cette femme
Madame Royalle- Messages : 18
Date d'inscription : 19/06/2024
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Bonjour et bienvenue, Madame Royale.
Etes-vous Madame Isabel ? Avez-vous changé de pseudonyme ?
Etes-vous Madame Isabel ? Avez-vous changé de pseudonyme ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Non, je suis indépendant de Madame Isabel.
Madame Royalle- Messages : 18
Date d'inscription : 19/06/2024
Re: Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749-1793)
Ah, très bien.
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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