Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
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Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco (1767-1794)
Buste de la princesse Joseph de Monaco par François Martin.
Elle était la fille de Jacques-Philippe de Choiseul, comte de Stainville (1727-1789) et de Thérèse de Clermont d'Amboise (1746-1789)
Détail d'un tableau représentant Françoise et sa sœur aînée, Marie-Stéphanie avec leur tante, la duchesse de Choiseul et mère, la comtesse de Stainville. Françoise est vraisemblablement la petite fille en rose. Le tableau entier représente le père de Françoise, le comte de Stainville passant en revue les troupes pendant que sa famille regarde.
Extrait du livre "Les femmes enceintes devant le tribunal révolutionnaire" concernant la Princesse de Monaco (Dr Max Billard) :
Dans cette sanglante tragédie, plus terrible que toutes celles de Néron, plus d'une femme dont les minutes étaient comptées, eut recours à tous les subterfuges, sacrifia jusqu'à son honneur pour sauver ses jours. Les malheureuses condamnées savaient qu'une déclaration de grossesse les rendait inviolables et les protégeait. N'ayant pas le choix des moyens pour se soustraire au supplice, bien des femmes se déclaraient sur le point d'être mères après avoir fait ou dit avoir fait ce qu'il faut pour l'être dans le but d'obtenir un sursis que le tribunal, sur avis des médecins, n'osait pas toujours refuser. L'amour de la vie ne justifiait-il pas la défaillance, l'aveu d'une faute contre le devoir ou la pudeur ? Mais c'était seulement retarder le moment fatal. Tout autre que Fouquier-Tinville eût oublié ces malheureuses dans leur prison ; l'accusateur public, qui ne marchandait pas sa peine, ne perdait pas de vue les futures mamans ; il se faisait rendre compte de leur état, guettait son heure, quand sans sursis, il ne livrait pas froidement les pauvres femmes au bourreau.
On connaît cette touchante histoire que M. Georges Montorgueil a contée, il y a quelques années dans l'Eclair : "Il n'y a pas à épiloguer, écrit-il - bloc ou pas bloc - l'exécution de Mme de Monaco fut un crime". Elle ne dut d'être suspecte qu'à sa naissance.
Françoise-Thérèse de Choiseul avait vingt-sept ans, et avait été mariée jeune, en 1782, au prince Joseph de Grimaldi Monaco, second fils d'Honoré III.
Le prince Joseph avait quitté la France lorsque les événements lui parurent tout à fait menaçants. La princesse, sa femme, après avoir suivi son mari, était rentrée ostensiblement en France, ne pouvant supporter l'éloignement de ses deux filles qui y étaient restées. Elle avait été une première fois arrêtée au printemps de 93, comme femme d'émigré rentrée. L'intervention de son beau-père avait eu pour résultat de faire connaître sa qualité d'étrangère et elle avait été remise en liberté sous caution.
Ce fut la section de la Fontaine de Grenelle qui la fit mettre en arrestation le 10 ventôse an II, comme conspiratrice. Lorsqu'on la décréta, elle s'était réfugiée chez une amie , elle songea qu'elle pouvait la compromettre, elle gagna la campagne, mais bientôt, fatiguée de cette vie nomade, elle revint à Paris où elle se laissa prendre dans l'ancienne abbaye de Panthémont. Incarcérée à Sainte-Pélagie, elle s'y trouvait en même temps que l'épicier Cortey, le comte de Laval-Montmorency, le marquis de Sombreuil, l'ancien Gouverneur des Invalides.
Sur le marquis de Sombreuil et Mademoiselle, sa fille : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3062-mlle-de-sombreuil-l-heroine-au-verre-de-sang?highlight=sombreuil
On raconte qu'à travers les fenêtres du corridor, l'audacieux épicier, un jour de belle humeur, envoyait des baisers à la jeune, belle et intrépide princesse, d'une vie si pure au scandale d'un autre détenu, le Marquis de Pons, grand seigneur jusqu'au bout, qui ne put s'empêcher de lui faire remarquer son attitude inconvenante et de lui dire avec hauteur : "Il faut que vous soyez bien mal élevé, monsieur Cortey, pour oser vous familiariser ainsi avec une personne de ce rang là ; il n'est pas étonnant qu'on veuille vous guillotiner avec nous, puisque vous nous traitez en égaux."
Le marquis de Pons ne se trompait pas : Cortey fut guillotiné avec lui, et la princesse de Monaco devait le suivre un mois plus tard.
Quand on lui remit son acte d'accusation, cette femme pleine de grâce, de charme et de courage, refusa de le lire. C'était à ses yeux une formalité de mort qui ne valait pas l'honneur d'être discutée. Pas la plus légère émotion n'altéra ses traits ...
Elle fut condamnée à mort.
La princesse de Monaco se déclara enceinte "de trois mois, ayant eu un commerce charnelle (sic) avec une personne dont elle ne voulut pas donner le nom", et fut envoyée à l'hospice spécial du Tribunal révolutionnaire. Elle n'y resta qu'une nuit.
Le soir même du jugement, elle voyait arriver dans sa cellule trois personnes, deux hommes et une femme ; c'étaient le médecin Enguchard, l'apothicaire Quinquet et la veuve Prioux, qui venaient s'assurer de la véracité de ses dires.
Ils dressèrent ainsi le procès-verbal de leur visite :
"Nous avons examiné et visité la nommée Thérèse Stainville, épouse de Joseph Monaco, âgée de 26 ans, déclarée être enceinte de deux mois et demi. Notre examen ne nous a fourni aucun signe de grossesse. Ce 8 thermidor, l'an 2e de la république une et indivisible. (signé) Enguchard, Quinquet, veuve Prioux".
Ce n'est pas sans un véritable étonnement qu'on voit figurer au bas de ce procès-verbal le nom de l'apothicaire Quinquet. Nous allons le voir figurer encore au bas des procès-verbaux de visite de Mme Sabine de Viriville, de Mme de Butler et de la femme Quévrin. Cette indiscrète attitude du pharmacien de l'hôpital n'avait pas été sans choquer l'économe de l'hospice qui, la 3e sans-culottide ( ) an III, protestait lui-même contre les étranges agissements du maître apothicaire, dans une lettre à la commission des administrations civiles, police et tribunaux :
Citoyen ... Il faudra encore que le pharmacien en chef ne s'occupât en aucune manière des malades et des maladies, auxquelles il entend bien moins qu'à sa pharmacie ; on l'a vu s'ériger en officier de santé, signer des rapports souvent dictés par la passion, enfin aller jusqu'à visiter des femmes qui étaient déclarées enceintes d'un mois, six semaines, plus ou moins, qui n'en ont pas moins été conduites à la mort, quoique toute la médecine de tous les temps s'accorde à dire qu'il est impossible de prononcer un jugement certain sur la grossesse ou une grossesse d'une femme avant quatre mois et demi ; une telle conduite dans la personne d'un homme qui n'a nulle connaissance dans cette partie ne peut être que le fruit du libertinage. Tu peux, citoyen commissaire, te convaincre de la vérité de tous ces faits quand tu jugeras à propos.
Salut et fraternité.
(signé) RAY, économe
La princesse de Monaco venait à peine de subir l'examen médical qu'elle écrivait à Fouquier-Tinville :
- Citoyen, je veux vous dire que je ne suis pas enceinte. Je voulais te dire. Bien que je ne puisse plus espérer que vous viendrez, je vous prie de le faire néanmoins. Je ne me suis pas planté la bouche avec ce mensonge par peur de la mort, ni pour l'éviter, mais pour me donner un jour de plus, afin de me couper les cheveux et de ne pas le faire aux mains du bourreau. C'est le seul héritage que je puisse laisser à mes enfants; Au moins elle doit être pure.
Choiseul-Stainville-Joseph-Grimaldi-Monaco, princesse étrangère, mourant de l'injustice des juges français.
La lettre portait cette suscription : Au citoyen Fouquier-Tinville (très pressé).
La princesse avait employé le répit que lui avait procuré son héroïque mensonge à briser un carreau de vitre et à scier ses cheveux avec un morceau de verre. Elle en fit un paquet auquel elle joignit deux lettres, l'une pour la gouvernante de ses filles, l'autre pour ses enfants qui sont devenues, l'une Mme de Louvois et l'autre Mme de La Tour du Pin.
Les lettres ne sont jamais parvenues à leur adresse. On les a retrouvées dans les papiers de Fouquier-Tinville ; elles y sont encore.
Pour la gouvernante de ses enfants, la citoyenne Chevenoy, elle écrivait:
« Je vous ai déjà écrit et je vous écris encore pour vous recommander mes enfants. Quand vous recevrez cette note, je ne serai plus, mais que ma mémoire vous fasse prendre pitié de mes malheureux enfants. C'est le seul sentiment qu'ils peuvent maintenant inspirer.
Je vous laisse, comme souvenir, l'anneau où étaient inscrits les noms de mes enfants et que vous auriez dû recevoir maintenant, c'est la seule chose à ma disposition à donner. Que Louise sache pourquoi j'ai retardé ma mort, afin qu'elle ne me soupçonne pas de faiblesse. "
Et à ses enfants avec l'éloquence du dernier adieu :
" Mes enfants, voici mes cheveux. J'ai repoussé ma mort d'un jour, non par peur, mais parce que je voulais me couper ces tristes restes de moi pour que vous puissiez les avoir. Je ne voulais pas qu'elle soit laissée aux mains du bourreau et ce furent mes seuls moyens. J'ai passé un jour de plus dans cette agonie, mais je (rayé) ne m'en plains pas.
Je demande que mes cheveux soient mis sous le verre, recouverts de crêpe noire, mis de côté pendant la plus grande partie de l'année et ne sortent que trois ou quatre fois par an dans votre chambre à coucher pour que vous ayez devant vous les restes de votre malheureuse mère qui mourut en vous aimant et qui regrette sa vie seulement parce qu'elle ne peut plus vous être utile.
Je vous recommande à votre grand-père: si vous le voyez, dites-lui que mes pensées sont avec lui et qu'il est à la place de tout pour vous, et vous, mes enfants, prenez soin de lui dans sa vieillesse et lui faire oublier ses malheurs "
"Ces derniers devoirs accomplis, écrit M. G. Montorgueil, la princesse de Monaco était prête pour le sacrifice. Il ne se fit pas attendre. L'ordre d'exécution fut donné" le 9 thermidor, - le neuf thermidor ( ) , que n'attendit-elle un jour de plus ! "Jusqu'au bout - c'est toujours M. G. de Montorgueil qui parle, - superbe d'intrépidité et voulant donner au peuple l'exemple d'une belle mort, elle redoutait cependant qu'une humaine faiblesse, en chemin, ne la trahît, et elle se mit sur les joues du rouge qui devait en masquer la possible pâleur."
Puis elle sortit, à la fille, du quartier des femmes, sans montrer d'autre émotion que celle d'une légitime indignation contre ses bourreaux ; elle adressa ces fières paroles aux détenus qui se pressaient sur son passage : "Citoyens, je vais à la mort avec toute la tranquillité qu'inspire l'innocence ; je vous souhaite un meilleur sort."
On prenait alors ainsi une leçon pour mourir.
S'adressant ensuite à une de ses femmes enveloppée dans la même proscription, mais dont l'abattement contrastait avec la fermeté de sa maîtresse : "Courage, ma chère amie, du courage, lui dit-elle ; il n'y a que le crime qui puisse montrer de la faiblesse."
Les gens qui savaient vivre savaient mourir.
La princesse de Monaco monta fièrement à l'échafaud à la place du Trône. Le lendemain l'instrument de mort était dès le matin reporté à la place de la Révolution. C'était le tour de Robespierre, ce devait être celui de Mme Tallien.
Après le départ de la condamnée, on trouva dans le cachot qu'elle occupait, "un jupon de bazin blanc garni, deux chemises de femme, une camisolle de taffetas bleu, quatre mouchoirs de poche, une paire de poches, trois serre-tête, un fichu de linon, deux paires de bas de coton, une cravate de soye, un sac à ouvrage de taffetas vert contenant un tricot avec des aiguilles, un oreiller avec taye garnie". La garde-robe ainsi que la défroque et les oripaux raidis de sang des suppliciés étaient portés au grand hospice de l'Humanité pour être distribués aux pauvres et aux premiers nécessiteux, quand ils n'étaient pas réclamés par la famille. ...
(Les cheveux de la princesse de Monaco, on ne sait comment, étaient parvenus à leur adresse, et cette relique, une très belle natte, nattée par la victime elle-même, et apporté de la prison aux mains de la marquise de la Tour du Pin alors toute petite fille, est encore conservée aujourd'hui dans la famille de Chabrillan.) (G. Montorgueil)
http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2012/04/14/24013687.html
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Eh bien, triste histoire...
La lettre à Fouquier ne manque pas de panache !
Quant aux trois chacals dont l'office zélé était de vérifié la maternité de ces femmes condamnées, qu'en dire...?
Mais non !
La lettre à Fouquier ne manque pas de panache !
Quant aux trois chacals dont l'office zélé était de vérifié la maternité de ces femmes condamnées, qu'en dire...?
J'ai pensé un instant qu'il s'agissait de la marquise de La Tour du Pin dont nous connaissons les célèbres Mémoires, je ne comprenais pas.Mme de Sabran a écrit:
La princesse avait employé le répit que lui avait procuré son héroïque mensonge à briser un carreau de vitre et à scier ses cheveux avec un morceau de verre. Elle en fit un paquet auquel elle joignit deux lettres, l'une pour la gouvernante de ses filles, l'autre pour ses enfants qui sont devenues, l'une Mme de Louvois et l'autre Mme de La Tour du Pin.
Mais non !
La nuit, la neige- Messages : 18152
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Moi aussi, j'ai tout de suite pensé à la nôtre comme toi !
Mais non .
Mais non .
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Merci Éléonore pour ce récit émouvant de la vie de Françoise-Thérèse.
J'ai toujours aimé ce petit tableau avec cette scène prise sur le vif, devançant nos photos de situations éphémères...
Quant à moi, je n'oserais jamais juger les personnes qui ont vécu cet enfer...
Souvent les gens reprochent à Mme du Barry d'avoir hurlé et résisté pour ne pas mourir ; mais que ferions-nous à sa place ?
J'espère ne jamais le savoir...
Mme de Sabran a écrit:
Détail d'un tableau représentant Françoise et sa sœur aînée, Marie-Stéphanie avec leur tante, la duchesse de Choiseul et mère, la comtesse de Stainville. Françoise est vraisemblablement la petite fille en rose. Le tableau entier représente le père de Françoise, le comte de Stainville passant en revue les troupes pendant que sa famille regarde.
J'ai toujours aimé ce petit tableau avec cette scène prise sur le vif, devançant nos photos de situations éphémères...
Mme de Sabran a écrit:
L'amour de la vie ne justifiait-il pas la défaillance, l'aveu d'une faute contre le devoir ou la pudeur ? Mais c'était seulement retarder le moment fatal.
Quant à moi, je n'oserais jamais juger les personnes qui ont vécu cet enfer...
Souvent les gens reprochent à Mme du Barry d'avoir hurlé et résisté pour ne pas mourir ; mais que ferions-nous à sa place ?
J'espère ne jamais le savoir...
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Comte d'Hézècques a écrit:
Quant à moi, je n'oserais jamais juger les personnes qui ont vécues cet enfer...
Oh la la, bien sûr que non !
Comte d'Hézècques a écrit:
Souvent les gens reprochent à Mme du Barry d'avoir hurlé et résisté pour ne pas mourir ; mais que ferions-nous à sa place ?
J'espère ne jamais le savoir...
Nous ne connaîtrons jamais la guillotine, dieux merci ! ... mais la maladie ?
Saurions-nous être courageux devant la souffrance ou la certitude de l'échéance fatale imminente ?
Comme toi, personnellement je ne suis sûre de rien .
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Mme de Sabran a écrit:
Nous ne connaîtrons jamais la guillotine, dieux merci ! ... mais la maladie ?
Saurions-nous être courageux devant la souffrance ou la certitude de l'échéance fatale imminente ?
Comme toi, personnellement je ne suis sûre de rien .
Moi non plus ma chère amie, voilà pourquoi je dis toujours : carpe diem !
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
L'histoire de Françoise-Thérèse de Monaco est terrible et si émouvante. Comme quoi, l'homme est capable des pires bassesses et crimes. Et pourquoi ? Éradiquer la monarchie ? Elle n'est plus depuis longtemps, est-ce que pour autant les injustices ont elles aussi tant changé. Certains diront un grand oui, d'autres comme moi, diront que "l'injustice" existe depuis la naissance car nous sommes tout simplement tous différents, tous avec une intelligence différente, etc....
Je crois que la nature humaine, pour certaines personnes, est aussi capable de supporter des crimes avec un courage immense dépassant l'entendement. Alors que ces mêmes personnes ne l'auraient jamais soupçonné.
Robespierre a suivi un jour après l'exécution de cette malheureuse. Il faut croire qu'il y a une justice... malgré tant d'atrocités... gratuites.
Et puis, ne jugeons pas (je pense à Mme du Barry) car c'est vrai nous ignorons notre courage face à la mort.
Je crois que la nature humaine, pour certaines personnes, est aussi capable de supporter des crimes avec un courage immense dépassant l'entendement. Alors que ces mêmes personnes ne l'auraient jamais soupçonné.
Robespierre a suivi un jour après l'exécution de cette malheureuse. Il faut croire qu'il y a une justice... malgré tant d'atrocités... gratuites.
Et puis, ne jugeons pas (je pense à Mme du Barry) car c'est vrai nous ignorons notre courage face à la mort.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
;
Mme Vigée le Brun est en exil à Rome
quand y arrive aussi la princesse de Monaco .
Elle consigne dans ses souvenirs :
Nous vîmes arriver aussi la princesse Joseph de Monaco, la duchesse de Fleury et une foule d'autres personnes marquantes.
La princesse Joseph avait une aimable figure, beaucoup de douceur et d'amabilité . Pour son malheur, hélas ! elle ne resta pas à Rome . Elle voulut retourner à Paris afin de soigner le peu de fortune qui restait à ses enfants, et s'y trouva à l'époque de la Terreur . Arrêtée, condamnée à mort, on lui conseilla vainement de se dire grosse. Son mari n'étant plus en France, elle n'y consentit pas et fut conduite à l'échafaud.
Ce qui désespère quand on pense à cette aimable femme, c'est que le 9 thermidor approchait et qu'il ne lui fallait que gagner fort peu de temps .
Mme Vigée le Brun est en exil à Rome
quand y arrive aussi la princesse de Monaco .
Elle consigne dans ses souvenirs :
Nous vîmes arriver aussi la princesse Joseph de Monaco, la duchesse de Fleury et une foule d'autres personnes marquantes.
La princesse Joseph avait une aimable figure, beaucoup de douceur et d'amabilité . Pour son malheur, hélas ! elle ne resta pas à Rome . Elle voulut retourner à Paris afin de soigner le peu de fortune qui restait à ses enfants, et s'y trouva à l'époque de la Terreur . Arrêtée, condamnée à mort, on lui conseilla vainement de se dire grosse. Son mari n'étant plus en France, elle n'y consentit pas et fut conduite à l'échafaud.
Ce qui désespère quand on pense à cette aimable femme, c'est que le 9 thermidor approchait et qu'il ne lui fallait que gagner fort peu de temps .
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
C'te idée aussi de revenir !!!!! 54385210
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Comtesse Diane- Messages : 7397
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : TOURAINE
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Eh bien oui, chère Comtesse, comme Mme de Lamballe est revenue d'Aix-la-Chapelle et Mme du Barry reviendra de Londres ...
( oups ! lapsus )
( oups ! lapsus )
Dernière édition par Mme de Sabran le Dim 12 Fév - 16:42, édité 1 fois
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Elle était la nièce du célèbre Etienne de Choiseul.
Sa fille épousera un La Tour du Pin de La Charce, soit un cousin assez éloigné bien que de la même famille de l'époux de notre chère Henriette-Lucy Dillon.
Sa fille épousera un La Tour du Pin de La Charce, soit un cousin assez éloigné bien que de la même famille de l'époux de notre chère Henriette-Lucy Dillon.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Merci pour ces précisions généalogiques, cher petit Lulu !
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Mme Le Brun se souvient aussi qu'à Naples lorsqu'elle fit son premier portrait d'Emma Hart en sibylle, la duchesse de Fleury et la princesse de Monaco assistèrent à la troisième et dernière séance de pose . Le chevalier Hamilton tint à les retenir à dîner toutes les trois . Emma passa dans sa chambre pour se changer et en revint tellement changée à son désavantage que Mmes de Fleury et de Monaco avaient peine à la reconnaître .
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Kirtap- Messages : 2
Date d'inscription : 28/02/2020
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Merci pour cette précision, Kirtap !
A la faveur de ce premier message de votre part, je vous souhaite la bienvenue dans notre Forum ...
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Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Soyez le bienvenu Kirtap, et merci pour votre commentaire.Kirtap a écrit:
Il s'agit de Marie-Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco, fille de Jacques Philippe de Choiseul-Stainville, elle fut la dernière victime de la guillotine.
Nous avons posté ici ce portrait (mais on ne voit pas grand chose ) :
Ainsi que ce buste en marbre, de François Martin, daté 1789, et présumé être celui de la princesse. Il est conservé au Musée Carnavalet :
Buste présumé de Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville
Marbre
Date et signature - À l 'arrière : "François Martin / Fecit 1789"
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Note du musée
Fille de Jacques-Philippe de Choiseul-Stainville, maréchal de France et nièce du duc de Choiseul (ministre de Louis XV), Françoise-Thérèse épouse en 1782 Joseph Grimaldi, second fils du prince de Monaco Honoré III. Arrêtée en septembre 1793, elle fut l'une des dernières victimes de la Terreur, décapitée à 26 ans le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), la veille de l’arrestation de Robespierre.
On connaît trois autres bustes du même modèle par François Martin, quasi identiques à notre exemplaire : un marbre, signé et daté 1789, vendu à Paris le 9 avril 2008 ; un autre marbre, signé et daté 1788, vendu à Paris le 15 décembre 1997 ; un plâtre, signé et daté 1789, autrefois dans la collection David Weill.
Qu'est-ce qui vous fait dire que le portrait de Danloux présenté ci-dessus est le sien ? Car le buste présente une femme qui paraît, disons, plus fluette et " juvénile " (si c'est bien elle ?).
Aussi, la robe chemise du portrait n'est-elle pas une tenue postérieure à la Révolution ? Quand et où ce portrait aurait été peint ?
Car si Danloux est à Rome entre 1787 et 1788 (de retour à Paris en 1789), la princesse, elle, est en Italie dès 1789 (90?). Dans ses Souvenirs, Mme Vigée Le Brun raconte qu'elle croise la princesse à Rome, en 1790, puis encore à Naples. Et lorsqu'elle revient à Paris se " jeter dans la gueule du loup ", Danloux, lui, n'y est plus : il part en Angleterre en 1792.
Bref, sauf erreur de ma part, s'ils se sont croisés, c'est au début de 1789, à Paris.
Dernière édition par La nuit, la neige le Dim 10 Déc - 8:55, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18152
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Ce qui me fait dire qu'il s'agit d'elle est que d'abord le chassis porte cette mention: Choiseul-Stainville douteux/Roy, aussi entre le buste présumé (Marie-Thérèse Françoise de Choiseul Stainville princesse de Monaco
Buste en marbre par Martin, François sculpteur (1760 - 1804).Musée Cognacq-Jay, Niveau 2, Salle 9 inventaire J 238) et le portrait il y a une franche et forte ressemblance des traits bien que sculpture et peinture ne soient pas le même art; ce qui surtout diffère c'est que sur le tableau Danloux peint le portrait en buste d'une femme soit en fin de grossesse, soit guère de temps après son accouchement.
De son mariage (elle se marie à quinze ans) elle eut les princesses, Honorine née en 1784, Athénaïs née en 1786 et Delphine née en 1788. Enfin au Musée Carnavalet une eau forte (inventaire G.29076) d’après Charles Louis Muller L’Appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint Lazare; nous montre sur la droite Marie-Thérèse Françoise de Choiseul Stainville. Observons le tableau de Danloux et cette eau forte, puis trouvons Waldo...
Kirtap- Messages : 2
Date d'inscription : 28/02/2020
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Merci pour ces informations complémentaires.
Et que veut dire cette mention, au juste ? Nous lisons tout de même le mot "douteux".
Aussi, les experts de la maison Sotheby's, qui avait présenté ce portrait en vente aux enchères en 2015, n'ont, semble-t-il, pas jugé pertinent de creuser cette piste et/ou de la mentionner dans le descriptif de l'oeuvre (du moins dans sa version en ligne).
Faute d'autres portraits à notre disposition de cette jeune femme, j'avoue avoir, pour ma part, bien du mal à comparer les deux oeuvres.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi le buste est présenté avec son nom de jeune fille, alors que le premier exemplaire connu serait daté de 1788 (donc après son mariage) ? Mais enfin bon, passons...
Image : Sotheby's
Portrait de jeune fille présumé être celui de Mlle de Choiseul-Stainville
François Martin
Marbre blanc
signé et daté François Martin fecit 1789
Le plâtre original du portrait de mademoiselle de Choiseul, signé et daté 1788 appartenait jadis à la collection David Weill. `Une version en marbre datant de 1788 appartenait jadis à la collection Giacometti, et ensuite à Georges Blumenthal (sa vente, Galerie Georges Petit, 1-2 déc. 1932, lot 102).
Un buste en marbre de 1789 est conservé au musée Cognac Jay.
Françoise Thérèse de Choiseul-Stainville (1766-1794) épouse en 1782 le prince Joseph de Grimaldi-Monaco, second fils du prince Honoré III. Condamnée à mort, elle mourut le IX Thermidor 1794. A quelques heures près, la chute de Robespierre eût sauvé la vie de cette jeune fille de vingt-sept ans.
Source image et texte : Sotheby's
Image : Var Matin / Press Reader
Soit, pourquoi pas donc avec 20 kilos de plus que sur le buste. Mais en ce cas j'en reviens à la date de réalisation du portrait à l'huile sur toile.
Si ce portrait a été réalisé d'après nature (et non pas après la mort de la princesse), sa robe chemise me paraît être une tenue postérieure à la Révolution, après 1795 disons.
Or cela ne colle pas.
Si notre amie Marie-Jeanne passe par là, notre spécialiste de la mode au XVIIIe siècle, elle nous donnera son opinion ?
Par exemple, le portrait de Madame de l'Horme que j'ai posté précédemment est, lui, daté de l'année 1801.
Portrait of Madame de l'Horme and her son
Henri-Pierre Danloux
Oil on canvas
Image : Sotheby's
Voici l'estampe...
Appel des dernières victimes de la Terreur
Portraits des dernières victimes de la Terreur dans la prison de Saint-Lazare, 7-9 thermidor An II (1794)
D'après : Muller, Charles Louis Lucien, peintre
Hédouin, Edmond, graveur
Chardon, Ch. (Aîné), imprimeur
Estampe, 1850
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et votre Waldo, désignée du doigt pour être conduite à l'échafaud...
Je ne suis pas sûr de bien comprendre pourquoi vous évoquez cette oeuvre en rapport avec le portrait à l'huile sur toile ?
La composition originale a été présentée au salon de 1850. L'artiste, né en 1815, nous donne là une version "allégorique" de cet événement.
Nous présentons longuement cette oeuvre ici : L'Appel des dernières victimes de la Terreur, par Charles-Louis Muller.
Je poste à nouveau ici notre présentation :
Cette mention sur chassis ne précise cependant pas de quelle Choiseul-Stainville ce portrait pourrait-il être ?Kirtap a écrit:
Ce qui me fait dire qu'il s'agit d'elle est que d'abord le chassis porte cette mention: Choiseul-Stainville douteux/Roy
Et que veut dire cette mention, au juste ? Nous lisons tout de même le mot "douteux".
Aussi, les experts de la maison Sotheby's, qui avait présenté ce portrait en vente aux enchères en 2015, n'ont, semble-t-il, pas jugé pertinent de creuser cette piste et/ou de la mentionner dans le descriptif de l'oeuvre (du moins dans sa version en ligne).
Si ce buste est bien le sien (car il n'est que présumé), je persiste à penser qu'elle paraît bien fluette et juvénile. Le sculpteur étant réputé donner dans le réalisme.Kirtap a écrit:aussi entre le buste présumé (Marie-Thérèse Françoise de Choiseul Stainville princesse de Monaco
Buste en marbre par Martin, François sculpteur (1760 - 1804).Musée Cognacq-Jay, Niveau 2, Salle 9 inventaire J 238) et le portrait il y a une franche et forte ressemblance des traits bien que sculpture et peinture ne soient pas le même art.
Faute d'autres portraits à notre disposition de cette jeune femme, j'avoue avoir, pour ma part, bien du mal à comparer les deux oeuvres.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi le buste est présenté avec son nom de jeune fille, alors que le premier exemplaire connu serait daté de 1788 (donc après son mariage) ? Mais enfin bon, passons...
Image : Sotheby's
Portrait de jeune fille présumé être celui de Mlle de Choiseul-Stainville
François Martin
Marbre blanc
signé et daté François Martin fecit 1789
Le plâtre original du portrait de mademoiselle de Choiseul, signé et daté 1788 appartenait jadis à la collection David Weill. `Une version en marbre datant de 1788 appartenait jadis à la collection Giacometti, et ensuite à Georges Blumenthal (sa vente, Galerie Georges Petit, 1-2 déc. 1932, lot 102).
Un buste en marbre de 1789 est conservé au musée Cognac Jay.
Françoise Thérèse de Choiseul-Stainville (1766-1794) épouse en 1782 le prince Joseph de Grimaldi-Monaco, second fils du prince Honoré III. Condamnée à mort, elle mourut le IX Thermidor 1794. A quelques heures près, la chute de Robespierre eût sauvé la vie de cette jeune fille de vingt-sept ans.
Source image et texte : Sotheby's
Dommage que les portraits du temps de la princesse soient rares, apparemment. Sur le net, nous ne trouvons que celui-ci. C'est vraiment peu de chose, et je ne parviens pas à trouver ses références.Kirtap a écrit:bien que sculpture et peinture ne soient pas le même art.
Image : Var Matin / Press Reader
Kirtap a écrit:
ce qui surtout diffère c'est que sur le tableau Danloux peint le portrait en buste d'une femme soit en fin de grossesse, soit guère de temps après son accouchement.
De son mariage (elle se marie à quinze ans) elle eut les princesses, Honorine née en 1784, Athénaïs née en 1786 et Delphine née en 1788.
Soit, pourquoi pas donc avec 20 kilos de plus que sur le buste. Mais en ce cas j'en reviens à la date de réalisation du portrait à l'huile sur toile.
Si ce portrait a été réalisé d'après nature (et non pas après la mort de la princesse), sa robe chemise me paraît être une tenue postérieure à la Révolution, après 1795 disons.
Or cela ne colle pas.
Si notre amie Marie-Jeanne passe par là, notre spécialiste de la mode au XVIIIe siècle, elle nous donnera son opinion ?
Par exemple, le portrait de Madame de l'Horme que j'ai posté précédemment est, lui, daté de l'année 1801.
Portrait of Madame de l'Horme and her son
Henri-Pierre Danloux
Oil on canvas
Image : Sotheby's
Kirtap a écrit:Enfin au Musée Carnavalet une eau forte (inventaire G.29076) d’après Charles Louis Muller L’Appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint Lazare; nous montre sur la droite Marie-Thérèse Françoise de Choiseul Stainville.
Observons le tableau de Danloux et cette eau forte, puis trouvons Waldo...
Voici l'estampe...
Appel des dernières victimes de la Terreur
Portraits des dernières victimes de la Terreur dans la prison de Saint-Lazare, 7-9 thermidor An II (1794)
D'après : Muller, Charles Louis Lucien, peintre
Hédouin, Edmond, graveur
Chardon, Ch. (Aîné), imprimeur
Estampe, 1850
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Et votre Waldo, désignée du doigt pour être conduite à l'échafaud...
Je ne suis pas sûr de bien comprendre pourquoi vous évoquez cette oeuvre en rapport avec le portrait à l'huile sur toile ?
La composition originale a été présentée au salon de 1850. L'artiste, né en 1815, nous donne là une version "allégorique" de cet événement.
Nous présentons longuement cette oeuvre ici : L'Appel des dernières victimes de la Terreur, par Charles-Louis Muller.
Je poste à nouveau ici notre présentation :
La nuit, la neige a écrit:Il s'agit de l'une des représentations parmi celles les plus connues et utilisées lorsqu'il s'agit d'illustrer les prisons durant la Révolution française et la période dite de la Terreur.
Annoncé en vente aux enchères ces jours prochains...
Attribué à Charles-Louis MULLER (1815 – 1892)
L’appel des victimes pendant la Terreur
Toile, 44,5 x 79 cm
Photo : Millon
Photo : Millon
* Source et infos complémentaires : Millon - Vente du 10 avril 2019________________________
(...)
Le peintre est Charles Müller (1815-1892), peintre d'histoire, de genre, portraitiste et décorateur.
Élève de deux maîtres réputés de la peinture néoclassique et préromantique, Antoine-Jean Gros et Léon Cogniet, il est présenté au Salon dès 1834, et y exposera jusqu'à sa mort.
Peintre académique de qualité, il a travaillé avec l'architecte Hector Lefuel lors de la création du Nouveau-Louvre (1854-1857) pour Napoléon III.
Il a notamment décoré le plafond du salon Denon, ainsi que la salle des États, dont le décor a été détruit par un incendie, nous dit sa Biographie Wikipedia - Charles Müller (peintre)
(...)
Mais revenons au tableau de la vente aux enchères, connu avec plusieurs versions, et notamment :
- Celle conservée au musée de la Révolution française, à Vizille :
Appel des dernières victimes de la terreur dans la prison Saint Lazare, 7-9 Thermidor 1794
Charles Louis Muller (1815-1892)
H. 5.05 m x L. 8.90 m
Image :Coll. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille
Image : Coll. Musée de la Révolution française / Domaine de Vizille
Personne représentées:
André Chenier, Jean-Louis-Marie Aucanne, Charlotte-Jacqueline-Françoise de Manneville, comtesse de Colbert de Maulevrier, Gatien, marquis de Montalembert, Claude-François Rougeot de Montcrif, Madeleine-Charlotte Le Peletier de Saint-Fargeau, princesse de Chimay, Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco, Jean-Antoine Roucher, J.-F. Antie, dit Léonard, Charles-François-Siméon de Rouvroy de Saint-Simon de Sandricourt, Adélaïde-Marie-Thérèse Le Comte de Nonant de Pierrecourt, comtesse de Narbonne-Pelet, François-Rose-Barthélémi de Bessuéjouls, marquis de Roquelaure, Louis-Augustin Leguay, Sabine Olivier de Senozan de Viriville, duchesse de Talleyrand-Périgord, T. Meynier, F.-A. Seguin, Friedrich von der Trenck, Durand-Pierre Puy de Rosny, Marie-Marguerite Barkhaus, épouse de Pierre-Durand Puy de Rosny, Marie-Anne Leroy, Claude-François Rougeot de Montcrif, Charles-François-Siméon de Rouvroy de Saint-Simon de Sandricourt...
- Celle conservée au Art Institute of Chicago :
The Roll Call of the Last Victims of the Terror
Charles-Louis-Lucien Muller
Oil on Canvas, c. 1845 / 1855
Image : George F. Harding Collection / Art Institute of Chicago
Images : George F. Harding Collection / Art Institute of Chicago
- Enfin, celle anciennement conservée au Château de Versailles, puis déposée au Musée du Louvre (1969) :
L'appel des dernières victimes de la Terreur à la prison de Saint-Lazare
Charles-Louis Müller
Huile sur toile, 1850
Photo : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
le site internet "L'Histoire par l'image" présente cette oeuvre, je cite quelques extraits intéressants :
Analyse de l'image :
Les listes des dernières victimes de la Terreur avaient été publiées dans les numéros du Moniteur des 7 et 9 thermidor an II. Tel fut le point de départ du tableau de Müller, ancien élève de Gros.
L’artiste ne chercha pas à reproduire tous les guillotinés, bien qu’il ait publié ces listes dans les livrets des expositions où son tableau fut présenté au public.
A ces listes, Müller ajouta le récit de l’appel nominal des victimes que Thiers rapporta dans son Histoire de la Révolution française (1823-1827).
Il convient d’évoquer en outre l’influence certaine de Louise Desnos, artiste qui avait exposé un tableau sur ce sujet au Salon de 1846, dont Müller parvint à magnifier l’intimité.
Enfin, le récit de Vigny sur la mort d’André Chénier, paru dans Stello (1832), fut déterminant pour l’artiste.
L’huissier, « le grand pâle », ainsi que les commissaires de la République et les geôliers décrits par l’écrivain sont parfaitement visibles dans la toile de Müller. Comme Vigny, c’est à Chénier que le peintre donne le premier rôle en le plaçant au centre du tableau.
Tout cela se conjugua dans l’esprit de Müller pour créer une vaste fresque historique. Esprit encore romantique, l’artiste s’enthousiasma pour le poète incompris qu’était Chénier, génie solitaire isolé au premier plan au sein des autres prisonniers, à l’inverse du poète Jean-Antoine Roucher, également représenté sur la toile, beaucoup plus célèbre alors que Chénier, mais dénué de puissance créatrice.
On reconnaît à droite « la jeune captive » célébrée par Chénier, Aimée de Coigny, implorant à genoux l’abbé de Saint-Simon.
Les prisonniers que Müller a retenus sont d’ailleurs en grande majorité des aristocrates (le marquis de Montalembert, la comtesse de Narbonne-Pelet, la princesse de Monaco, etc.), alors que les listes du Moniteur donnent surtout des noms d’artisans et de sans-culottes.
Plusieurs erreurs sont à relever sur le plan historique, en particulier la présence mêlée d’hommes et de femmes, alors qu’ils étaient séparés dans les prisons révolutionnaires.
Mais Müller voulait l’efficacité, le drame, le tragique. Sa composition est rigoureusement symétrique, ouvrant sur une seule porte centrale par laquelle s’engouffre la lumière et par où sort la princesse de Chimay, traînée à la guillotine.
(...)
Ainsi, à droite, un garde désigne la princesse de Monaco qu’une lumière blanche vient arracher aux ombres moribondes qui l’environnent. Chénier, quant à lui, attend. Il réfléchit sur le sens de toute cette horreur.
Son attitude reprend celle du Brutus de David (musée du Louvre), mais, à l’inverse de son prédécesseur, Müller place le héros au centre de l’action. Chénier s’oppose aux sentiments communs des autres personnages qui l’entourent : peur, réaction de survie.
Lui qui devait dire : « J’avais pourtant quelque chose là », en se frappant le front, philosophe sur l’absurdité de cette terrible répression aveugle.
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture complète de cet article, signé Jérémie Benoît, et consacré à cette oeuvre et son histoire, ici :
Histoire par l'image - L'Appel des dernières victimes de la Terreur à la prison Saint-Lazare
La nuit, la neige- Messages : 18152
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Le chemise ne me dérange pas particulièrement et je trouve une certaine ressemblance de traits avec le buste.
Malgré l'embonpoint, j'opterais pour un portrait posthume esthétiquement revisité dans l'esprit du temps.
Ce n'est que supposition mais voici un texte de Georges Montorgueil (alias Octave Lebesgue) qui évoque la femme du tableau tenant sa natte dans une main.
« Les cheveux de la Princesse de Monaco, on ne sait comment, étaient parvenus à leur adresse, et cette relique, une très belle natte, nattée par la victime elle-même, et apporté de la prison aux mains de la Marquise de la Tour du Pin alors toute petite fille, est encore conservée aujourd'hui dans la famille de Chabrillan. »
(Source La Maraichine Normande canalblog)
Malgré l'embonpoint, j'opterais pour un portrait posthume esthétiquement revisité dans l'esprit du temps.
Ce n'est que supposition mais voici un texte de Georges Montorgueil (alias Octave Lebesgue) qui évoque la femme du tableau tenant sa natte dans une main.
« Les cheveux de la Princesse de Monaco, on ne sait comment, étaient parvenus à leur adresse, et cette relique, une très belle natte, nattée par la victime elle-même, et apporté de la prison aux mains de la Marquise de la Tour du Pin alors toute petite fille, est encore conservée aujourd'hui dans la famille de Chabrillan. »
(Source La Maraichine Normande canalblog)
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Marie-Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Selon le comte d'Hézècques, la princesse de Monaco a pris soin de mettre du rouge avant de partir pour l'échafaud .
Cela lui aura été rapporté car il n'a pu en être témoin .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55557
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Je ne suis guère convaincu, mais bon, je déplace tout de même ici tous nos messages initialement postés dans le sujet : Le peintre Pierre-Henri Danloux
Intéressante piste...
Marie-Jeanne a écrit:
Ce n'est que supposition mais voici un texte de Georges Montorgueil (alias Octave Lebesgue) qui évoque la femme du tableau tenant sa natte dans une main.
Intéressante piste...
La nuit, la neige- Messages : 18152
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
L’infortunée princesse et son hypothétique rencontre avec LSM au soir de sa vie sont actuellement l’objet d’une pièce de théâtre à Paris :
https://www.theatredelacontrescarpe.fr/spectacle/le-reve-de-mercier/
Paris, juillet 1794, sous la Terreur.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, jeune aristocrate française, devenue princesse de Monaco par mariage, est emprisonnée depuis plusieurs mois. Elle attend sa comparution devant le Tribunal révolutionnaire qui pourrait la conduire à l’échafaud. L’entrée soudaine, dans sa cellule, de l’écrivain Louis-Sébastien Mercier, qui avait rêvé à une Révolution « la plus pacifique et heureuse », est-elle le signe qu’il lui serait possible d’échapper à ce cruel destin ? D’autant que dans l’ombre se trame une conjuration contre Robespierre, suspecté d’aspirer à la dictature. Une rencontre improbable dans un contexte historique tragique...
Une pièce d’Alain Pastor
Avec Séverine Cojannot et Patrick Courtois
Mise en scène de Pascal Vitiello
Assistant à la mise en scène : Jérémy de Teyssier
Lumières : Thibault Joulié
Décor : Livia Ruspoli
Costumes : Corinne Pagé
Ce spectacle a reçu le soutien de la SOGEDA-MONACO
Durée : 1h15.
https://www.theatredelacontrescarpe.fr/spectacle/le-reve-de-mercier/
Paris, juillet 1794, sous la Terreur.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, jeune aristocrate française, devenue princesse de Monaco par mariage, est emprisonnée depuis plusieurs mois. Elle attend sa comparution devant le Tribunal révolutionnaire qui pourrait la conduire à l’échafaud. L’entrée soudaine, dans sa cellule, de l’écrivain Louis-Sébastien Mercier, qui avait rêvé à une Révolution « la plus pacifique et heureuse », est-elle le signe qu’il lui serait possible d’échapper à ce cruel destin ? D’autant que dans l’ombre se trame une conjuration contre Robespierre, suspecté d’aspirer à la dictature. Une rencontre improbable dans un contexte historique tragique...
Une pièce d’Alain Pastor
Avec Séverine Cojannot et Patrick Courtois
Mise en scène de Pascal Vitiello
Assistant à la mise en scène : Jérémy de Teyssier
Lumières : Thibault Joulié
Décor : Livia Ruspoli
Costumes : Corinne Pagé
Ce spectacle a reçu le soutien de la SOGEDA-MONACO
Durée : 1h15.
Gouverneur Morris- Messages : 11807
Date d'inscription : 21/12/2013
La nuit, la neige- Messages : 18152
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
J'y vais jeudi, je ne manquerai pas de partager mon avis !
Gouverneur Morris- Messages : 11807
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco
Nous débattions tantôt au sujet de divers portraits de la princesse avec pour référence un buste, conservé au musée Cognacq-Jay, et présumé donc être celui de Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, nièce du célèbre duc de Choiseul (ministre de Louis XV) et épouse de Joseph Grimaldi, second fils du prince de Monaco Honoré III.
Buste présumé de Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville
Marbre, 1789
Date et signature - À l 'arrière : "François Martin / Fecit 1789"
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Or voici présenté à l'occasion des ventes aux enchères de la collection Hubert Guerrand-Hermès, ce buste en marbre, daté 1788, mais désormais décrit comme possiblement celui de sa soeur aînée : Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville
Portrait présumé de Mademoiselle de Choiseul-Stainville
Martin de Grenoble (1761-1804)
signé et daté françois Martin / fecit 1788
buste en marbre blanc
Haut. 59 cm, larg. 35 cm
Note au catalogue :
Ce charmant portrait de jeune femme anciennement décrit comme Françoise Thérèse de Choiseul-Stainville (1766-1794), épouse de prince Joseph de Grimaldi-Monaco, est aujourd’hui considéré comme le portrait de sa sœur, Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville (1663-1833).
Ce buste daté de 1788 est l’œuvre de François Martin (1761-1804), dit Martin de Grenoble, auteur dans les années 1780-1790 de nombreux portraits de grandes personnalités de son siècle : Karl von Linné en 1785 (exposé au Salon), Rousseau, Gluck ou Camille Desmoulins (Musée Carnavalet, inv. no. S495).
Sa prolifique activité de portraitistes lui vaut un éloge dans Le Journal général de la cour et de la ville le 9 novembre 1789 : ' Le sieur Martin, sculpteur, déjà connu par sa belle collection de bustes de nos grands hommes, à l'honneur de prévenir le public qu'il vient de mettre au jour les bustes en talc blanc, couleur de terre cuite et bronzée, de M. Bailly, maire de Paris , et de M. le marquis de La Fayette, commandant général de la garde nationale parisienne. (...) Il est inutile de dire qu'ils sont très bien exécutés. Le talent de M. Martin est assez connu pour qu'on en soit persuadé. On sait le grand honneur que lui ont fait son La Fontaine et son Rousseau...'
Le plâtre original du portrait de mademoiselle de Choiseul, signé et daté 1788 appartenait jadis à la collection David Weill. Le présent buste, daté de la même année appartint à la collection Giacometti, puis à celle de Georges Blumenthal (dispersée à la Galerie Georges Petit, 1-2 décembre 1932, lot 102). Par ailleurs, une terre cuite deux bustes datés de 1789 sont également connus : un marbre conservé au musée Cognac-Jay (inv. no. J 238), ainsi qu’un second buste vendu en 2008 par Sotheby’s (Paris, 9 avril 2008, lot 172). Voir nos messages précédents
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Collection Hubert Guerrand-Hermès, vente du 14 décembre 2023
De l'une ou l'autre soeur, je demeure toujours dubitatif concernant l'apparence juvénile de la jeune fille de ce buste au regard de l'âge des sujets au moment de la réalisation de ces bustes. L'année de réalisation de celui-ci (1788), Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville (1663-1833) a donc 25 ans.
Image : Sotheby's
Aussi, de même que lorsqu'il était question de l'identité de sa soeur, pourquoi présenté ce buste comme étant (présumé) celui de mademoiselle de Choiseul-Stainville ?
En 1788, elle est mariée depuis 10 ans avec le duc Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul (1760-1838) avec qui elle a déjà au moins deux enfants (un troisième mort-né en 1788, date de la réalisation du buste).
Buste présumé de Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville
Marbre, 1789
Date et signature - À l 'arrière : "François Martin / Fecit 1789"
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
La nuit, la neige a écrit:
Si ce buste est bien le sien (car il n'est que présumé), je persiste à penser qu'elle paraît bien fluette et juvénile. Le sculpteur étant réputé donner dans le réalisme.
Faute d'autres portraits à notre disposition de cette jeune femme, j'avoue avoir, pour ma part, bien du mal à comparer les deux oeuvres.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi le buste est présenté avec son nom de jeune fille, alors que le premier exemplaire connu serait daté de 1788 (donc après son mariage) ? Mais enfin bon, passons...
Or voici présenté à l'occasion des ventes aux enchères de la collection Hubert Guerrand-Hermès, ce buste en marbre, daté 1788, mais désormais décrit comme possiblement celui de sa soeur aînée : Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville
Portrait présumé de Mademoiselle de Choiseul-Stainville
Martin de Grenoble (1761-1804)
signé et daté françois Martin / fecit 1788
buste en marbre blanc
Haut. 59 cm, larg. 35 cm
Note au catalogue :
Ce charmant portrait de jeune femme anciennement décrit comme Françoise Thérèse de Choiseul-Stainville (1766-1794), épouse de prince Joseph de Grimaldi-Monaco, est aujourd’hui considéré comme le portrait de sa sœur, Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville (1663-1833).
Ce buste daté de 1788 est l’œuvre de François Martin (1761-1804), dit Martin de Grenoble, auteur dans les années 1780-1790 de nombreux portraits de grandes personnalités de son siècle : Karl von Linné en 1785 (exposé au Salon), Rousseau, Gluck ou Camille Desmoulins (Musée Carnavalet, inv. no. S495).
Sa prolifique activité de portraitistes lui vaut un éloge dans Le Journal général de la cour et de la ville le 9 novembre 1789 : ' Le sieur Martin, sculpteur, déjà connu par sa belle collection de bustes de nos grands hommes, à l'honneur de prévenir le public qu'il vient de mettre au jour les bustes en talc blanc, couleur de terre cuite et bronzée, de M. Bailly, maire de Paris , et de M. le marquis de La Fayette, commandant général de la garde nationale parisienne. (...) Il est inutile de dire qu'ils sont très bien exécutés. Le talent de M. Martin est assez connu pour qu'on en soit persuadé. On sait le grand honneur que lui ont fait son La Fontaine et son Rousseau...'
Le plâtre original du portrait de mademoiselle de Choiseul, signé et daté 1788 appartenait jadis à la collection David Weill. Le présent buste, daté de la même année appartint à la collection Giacometti, puis à celle de Georges Blumenthal (dispersée à la Galerie Georges Petit, 1-2 décembre 1932, lot 102). Par ailleurs, une terre cuite deux bustes datés de 1789 sont également connus : un marbre conservé au musée Cognac-Jay (inv. no. J 238), ainsi qu’un second buste vendu en 2008 par Sotheby’s (Paris, 9 avril 2008, lot 172). Voir nos messages précédents
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Collection Hubert Guerrand-Hermès, vente du 14 décembre 2023
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De l'une ou l'autre soeur, je demeure toujours dubitatif concernant l'apparence juvénile de la jeune fille de ce buste au regard de l'âge des sujets au moment de la réalisation de ces bustes. L'année de réalisation de celui-ci (1788), Marie-Stéphanie de Choiseul-Stainville (1663-1833) a donc 25 ans.
Image : Sotheby's
Aussi, de même que lorsqu'il était question de l'identité de sa soeur, pourquoi présenté ce buste comme étant (présumé) celui de mademoiselle de Choiseul-Stainville ?
En 1788, elle est mariée depuis 10 ans avec le duc Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul (1760-1838) avec qui elle a déjà au moins deux enfants (un troisième mort-né en 1788, date de la réalisation du buste).
La nuit, la neige- Messages : 18152
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