Charlotte Corday
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Gouverneur Morris
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Re: Charlotte Corday
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Charlotte Corday
... très héroïne antique ! Merci, ma chère Diane .
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
Je reviens vers ma petite Charlotte .
Comme ayant pu traverser la vie de Melle Corday, nous avons évoqué le jeune Belzunce, le marseillois Barbaroux, le caennais Bougon-Longrais ...
C'est un peu le désert amoureux , il faut bien l'avouer .
En 1985, dans son roman La lettre à Alexandrine, que je recommande vivement, Catherine Decours imagine une histoire d'amour entre Charlotte et M.Boisjugan de Maingré , depuis leur rencontre lors d'un bal au Mesnil-Imbert (elle avait 16 ans) jusqu'à une promesse de mariage, puis leur séparation à la fin 1790 pour cause d'émigration du jeune homme.
Boisjugan de Maingré :
Appelé aussi Emeric Louis Charles de Godefroy du Maingré (1760 à St-Jean-de-Daye - 1792 à ?). Lieutenant de vaisseau, il émigre en 1791. En 1792, il est arrêté les armes à la main et fusillé.
Ce M. de Maingré avait deux soeurs plus agées que lui et qui étaient religieuses à la Sainte-Trinité, ce qui lui autorisait des visites à la faveur desquelles il aurait pu rencontrer Charlotte.
Mais aucune source historique ne vient le confirmer ...
Comme ayant pu traverser la vie de Melle Corday, nous avons évoqué le jeune Belzunce, le marseillois Barbaroux, le caennais Bougon-Longrais ...
C'est un peu le désert amoureux , il faut bien l'avouer .
En 1985, dans son roman La lettre à Alexandrine, que je recommande vivement, Catherine Decours imagine une histoire d'amour entre Charlotte et M.Boisjugan de Maingré , depuis leur rencontre lors d'un bal au Mesnil-Imbert (elle avait 16 ans) jusqu'à une promesse de mariage, puis leur séparation à la fin 1790 pour cause d'émigration du jeune homme.
Boisjugan de Maingré :
Appelé aussi Emeric Louis Charles de Godefroy du Maingré (1760 à St-Jean-de-Daye - 1792 à ?). Lieutenant de vaisseau, il émigre en 1791. En 1792, il est arrêté les armes à la main et fusillé.
Ce M. de Maingré avait deux soeurs plus agées que lui et qui étaient religieuses à la Sainte-Trinité, ce qui lui autorisait des visites à la faveur desquelles il aurait pu rencontrer Charlotte.
Mais aucune source historique ne vient le confirmer ...
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
J'ai trouvé une place pour ma Corday sur le balcon dans mon nouvel appart
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Charlotte Corday
C'eût été beaucoup plus drôle dans ta salle de bains !
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Re: Charlotte Corday
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Charlotte Corday
Gouverneur Morris a écrit:C'eût été beaucoup plus drôle dans ta salle de bains !
Quel cynisme ravageur !!! ...
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
Je n'ai rien à me reprocher sinon, je n'ai donc nullement peur de Corday ni de son couteau
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Charlotte Corday
Tu n'es pas concerné : ce couteau était destiné à la poitrine d'un affreux !
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
Gouverneur Morris a écrit:C'eût été beaucoup plus drôle dans ta salle de bains !
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Charlotte Corday
Faut-il évoquer le sieur Franquelin ?
L'histoire d'amour de ce personnage est généralement considérée comme une fable. Il serait mort du désespoir ( à Vibraye dans la Sarthe) de la mort de Charlotte, mais ce nom n'apparaît pas dans les registres de l'époque.
C'est M. de la Sicotière qui a mis cette histoire en circulation et c'est sur son récit que le poète Alphonse de Lamartine a brodé dans son Histoire des girondins ( tome 13 p 48).
[...] Une vieille domestique, écrit M. de la Sicotière, entra un jour au Mans dans un riche cabinet de peinture ; une copie du tableau d'Henri Scheffer s'y trouvait ; à sa vue, la vieille servante s'arrêta, puis, rappelant ses souvenirs :
- Voilà Charlotte Corday, dit-elle en montrant la pâle et noble figure de l'héroïne...
- Comment le savez-vous ? lui demanda son maître.
Alors la vieille femme raconta une étrange histoire : vers l'époque où mourut Charlotte Corday, un jeune homme était venu habiter Vibraye avec sa mère ; il était originaire de Normandie et portait le nom de Franquelin. Ce jeune homme était en proie à une continuelle mélancolie ; on le disait atteint d'une maladie de poitrine ; il ne tarda pas à y succomber. La vieille femme, jeune alors, qui le servait, le voyait souvent contemplant une miniature, qui ne le quittait pas, ou lisant des lettres qu'il arrosait de ses larmes ; elle se hasarda un jour à l'interroger.
- Ce portrait, lui répondit-il, est celui d'une femme que j'ai aimée, de Charlotte Corday ; ces lettres sont les siennes, et, quand je serai mort, je veux que lettres et portrait soient ensevelis avec moi. Il mourut, et sa dernière volonté fut obéie. [...]
Ainsi aurait été emporté dans la tombe le secret de l'amoureux de Charlotte !...
Pardonnons au poète d'avoir idéalisé le témoignage d'une commère, qui, grâce à lui, passera à la postérité.
(Source "Le Cabinet Secret de l'Histoire No3 p167" par le Dr Cabanès)
L'histoire d'amour de ce personnage est généralement considérée comme une fable. Il serait mort du désespoir ( à Vibraye dans la Sarthe) de la mort de Charlotte, mais ce nom n'apparaît pas dans les registres de l'époque.
C'est M. de la Sicotière qui a mis cette histoire en circulation et c'est sur son récit que le poète Alphonse de Lamartine a brodé dans son Histoire des girondins ( tome 13 p 48).
[...] Une vieille domestique, écrit M. de la Sicotière, entra un jour au Mans dans un riche cabinet de peinture ; une copie du tableau d'Henri Scheffer s'y trouvait ; à sa vue, la vieille servante s'arrêta, puis, rappelant ses souvenirs :
- Voilà Charlotte Corday, dit-elle en montrant la pâle et noble figure de l'héroïne...
- Comment le savez-vous ? lui demanda son maître.
Alors la vieille femme raconta une étrange histoire : vers l'époque où mourut Charlotte Corday, un jeune homme était venu habiter Vibraye avec sa mère ; il était originaire de Normandie et portait le nom de Franquelin. Ce jeune homme était en proie à une continuelle mélancolie ; on le disait atteint d'une maladie de poitrine ; il ne tarda pas à y succomber. La vieille femme, jeune alors, qui le servait, le voyait souvent contemplant une miniature, qui ne le quittait pas, ou lisant des lettres qu'il arrosait de ses larmes ; elle se hasarda un jour à l'interroger.
- Ce portrait, lui répondit-il, est celui d'une femme que j'ai aimée, de Charlotte Corday ; ces lettres sont les siennes, et, quand je serai mort, je veux que lettres et portrait soient ensevelis avec moi. Il mourut, et sa dernière volonté fut obéie. [...]
Ainsi aurait été emporté dans la tombe le secret de l'amoureux de Charlotte !...
Pardonnons au poète d'avoir idéalisé le témoignage d'une commère, qui, grâce à lui, passera à la postérité.
(Source "Le Cabinet Secret de l'Histoire No3 p167" par le Dr Cabanès)
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
En revanche, bien historique est Adam Lux , philosophe, docteur de l'université de Mayence et membre de la Convention rhéno-germanique, nous dit WIKI . Il est né le 27 décembre 1765 (ou 1766) à Obernburg-am-Main et sera guillotiné , selon son plus cher désir , le 4 novembre 1793 à Paris .
Adam Lux adhère avec enthousiasme aux idées révolutionnaires françaises . Il demande et obtient la nationalité française . Il devient député extraordinaire de l'éphémère République de Mayence.
Charlotte Corday en Normandie ( ni ailleurs du reste ) n'a jamais connu Adam Lux, mais la tradition veut que, ne connaissant rien aux intrigues politiques françaises pendant la Révolution française, il se range du côté des Girondins au moment où ils sont proscrits. Il ose prendre la défense de Charlotte Corday et tombe fou amoureux d'elle sur le parcours de la charrette emmenant la jeune-fille à l'échafaud le 17 juillet.
A partir de cet instant, son obsession est de mourir pour elle, comme elle. Il s'y emploie avec succès . Ses écrits, ses déclarations l'amènent devant le tribunal révolutionnaire .
« ... pénétré d'admiration, ( il ) fit à la hâte un petit discours sur l'action de Charlotte Corday, et poussa le courage jusqu'à imprimer cette apologie, en proposant d'élever à cette héroïne une statue, avec cette inscription : " Plus grande que Brutus ". Aussitôt on le jeta à l'Abbaye. En y entrant, il s'écria, dans un transport de joie : « Je vais donc mourir pour Charlotte Corday ». »
( Jean-Baptiste Louvet de Couvray, Charlotte de Corday, essay historique, Paris, Imprimerie Historique de la Révolution, 1838 )
Il est condamné à mort, comme il le souhaitait.
De nombreux auteurs ont relaté cette histoire, dont Stefan Zweig.
Adam Lux adhère avec enthousiasme aux idées révolutionnaires françaises . Il demande et obtient la nationalité française . Il devient député extraordinaire de l'éphémère République de Mayence.
Charlotte Corday en Normandie ( ni ailleurs du reste ) n'a jamais connu Adam Lux, mais la tradition veut que, ne connaissant rien aux intrigues politiques françaises pendant la Révolution française, il se range du côté des Girondins au moment où ils sont proscrits. Il ose prendre la défense de Charlotte Corday et tombe fou amoureux d'elle sur le parcours de la charrette emmenant la jeune-fille à l'échafaud le 17 juillet.
A partir de cet instant, son obsession est de mourir pour elle, comme elle. Il s'y emploie avec succès . Ses écrits, ses déclarations l'amènent devant le tribunal révolutionnaire .
« ... pénétré d'admiration, ( il ) fit à la hâte un petit discours sur l'action de Charlotte Corday, et poussa le courage jusqu'à imprimer cette apologie, en proposant d'élever à cette héroïne une statue, avec cette inscription : " Plus grande que Brutus ". Aussitôt on le jeta à l'Abbaye. En y entrant, il s'écria, dans un transport de joie : « Je vais donc mourir pour Charlotte Corday ». »
( Jean-Baptiste Louvet de Couvray, Charlotte de Corday, essay historique, Paris, Imprimerie Historique de la Révolution, 1838 )
Il est condamné à mort, comme il le souhaitait.
De nombreux auteurs ont relaté cette histoire, dont Stefan Zweig.
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
Je me rappelle avoir lu sur lui dans un livre sur le procès de Charlotte Corday.
Que d'esprits exaltés dans une époque qui part à la dérive, et qui engloutit dans son tourbillon bon nombre de ces gens délirants qui, en temps normaux, seraient restés dans l'obscurité la plus totale.
Que d'esprits exaltés dans une époque qui part à la dérive, et qui engloutit dans son tourbillon bon nombre de ces gens délirants qui, en temps normaux, seraient restés dans l'obscurité la plus totale.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Charlotte Corday
Adam LUX ne pouvait rester dans l'obscurité !
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Re: Charlotte Corday
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Re: Charlotte Corday
Je vous conseille le catalogue: Charlotte Corday une Normande dans la Révolution issu des expos:
*Maison des champs de Pierre Corneille, le Petit-Couronne-avril-juin 1989
*Vimoutiers (Orne), juillet-septembre 1989
*Musée Lambinet, Versailles-octobre-décembre 1989
Vous le trouverez à prix modeste sur le net
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*Maison des champs de Pierre Corneille, le Petit-Couronne-avril-juin 1989
*Vimoutiers (Orne), juillet-septembre 1989
*Musée Lambinet, Versailles-octobre-décembre 1989
Vous le trouverez à prix modeste sur le net
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"Le 7 de septembre, le roi a été heureusement purgé d'humeurs fort âcres, et de beaucoup d'excréments fermentés, en dix selles."
Journal de santé de Louis XIV
Re: Charlotte Corday
Merci, cher Monsieur de Coco .
J'ai un faible pour Charlotte !
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Re: Charlotte Corday
Vendredi soir j'étais à Verson ( non loin de Caen ) où Charlotte Corday se rendait fréquemment chez Mme Gautier de Villiers, une cousine à elle. Elle connaitra le fils de la famille, encore enfant, qui deviendra une figure légendaire de la commune, Edmé Louis Antoine Gautier de Villiers (1785-1860), et qui écrira « Mémoires du capitaine de cavalerie Gautier de Villiers, en 1838 ».
Le manoir Renaissance de la famille Gautier de Villiers existe toujours, mais il faisait presque nuit, trop sombre pour photographier sa silhouette .
Visite des lieux
L'habitation de la famille Gautier était rue du Moulin de la Fontaine (Source : Recensements de Verson 19eme siècle, Archives du Calvados), correspondant actuellement au n° 1 rue de l'Eglise. Le moulin et la rue ont disparu mais il existe toujours une parcelle cadastrale dénommée "Le Moulin de la Fontaine" entre la Croix Beaujard et le bief de l'Odon.
Des évènements graves se passèrent à Verson, le 9 avril 1792, dont Charlotte fut peut-être témoin car Il existe une lettre d'elle à une amie relatant ces troubles.
l'affaire du lundi de Pâques 1792
Le six juillet 1793, Charlotte a pris sa décision, elle revient à Verson pour faire ses adieux à sa cousine .
Cheron de Villiers raconte les adieux de Charlotte à Mme Gautier de Villiers dans son ouvrage « Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont ».
Mme Gautier de Villiers était occupée dans une chambre du rez-de-chaussée de sa maison, à écosser des pois avec ses servantes . La journée était belle, un soleil magnifique dorait les moissons jaunissantes, la brise qui venait des côtes se chargeait au passage des senteurs du foin mûr dans les près. Par un temps pareil on avait souvent vu Mlle de Corday ....
http://c.corday.free.fr/normandie/img/verson/verson-CheronDeVilliers1865.pdf
Le manoir Renaissance de la famille Gautier de Villiers existe toujours, mais il faisait presque nuit, trop sombre pour photographier sa silhouette .
Visite des lieux
L'habitation de la famille Gautier était rue du Moulin de la Fontaine (Source : Recensements de Verson 19eme siècle, Archives du Calvados), correspondant actuellement au n° 1 rue de l'Eglise. Le moulin et la rue ont disparu mais il existe toujours une parcelle cadastrale dénommée "Le Moulin de la Fontaine" entre la Croix Beaujard et le bief de l'Odon.
Des évènements graves se passèrent à Verson, le 9 avril 1792, dont Charlotte fut peut-être témoin car Il existe une lettre d'elle à une amie relatant ces troubles.
l'affaire du lundi de Pâques 1792
Le six juillet 1793, Charlotte a pris sa décision, elle revient à Verson pour faire ses adieux à sa cousine .
Cheron de Villiers raconte les adieux de Charlotte à Mme Gautier de Villiers dans son ouvrage « Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont ».
Mme Gautier de Villiers était occupée dans une chambre du rez-de-chaussée de sa maison, à écosser des pois avec ses servantes . La journée était belle, un soleil magnifique dorait les moissons jaunissantes, la brise qui venait des côtes se chargeait au passage des senteurs du foin mûr dans les près. Par un temps pareil on avait souvent vu Mlle de Corday ....
http://c.corday.free.fr/normandie/img/verson/verson-CheronDeVilliers1865.pdf
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
toutes les abominations qu'on peut commettre, une cinquantaine de personnes tondues, battues, des femmes outragées: il paraît même qu'on n'en voulait qu'à elles . Trois sont mortes quelques jours après . Les autres sont encore malades, au moins la plupart .
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Re: Charlotte Corday
Charlotte Corday est, sans surprise, à l'issue de son procès déclarée coupable et condamnée à la guillotine. Avant d'être ramenée à sa cellule, elle exprime un dernier souhait : que l'artiste Jean-Jacques Hauer réalise son portrait. Faut-il voir dans cette demande un désir de postérité ? C'est fort probable. Charlotte Corday est certaine d'avoir accompli un acte historique qui changera le destin de la Révolution.
Jean-Baptiste Bertrand - Johann Jakob Hauer portrays Charlotte Corday.jpg
Charlotte coupe une mèche de ses cheveux pour l'offrir au peintre Hauer.
Le portrait peint par Hauer
Concernant son portrait, voici ce qui est écrit dans « Les femmes celèbres de 1789 à 1795, par Lairtullier, 1840 - p141 »
[...] Il est curieux de voir comme les journaux démagogues de l'époque défiguraient à plaisir les traits de cette fille charmante. La Gazette Nationale dans sa feuille du jour, inséra par ordre du gouvernement, les lignes suivantes, que les feuilles de province furent prévenues de reproduire :
« Cette femme qu'on a dite fort jolie, ne l'était pas. C'était une virago plus charnue que fraîche, avec un maintien hommasse et une stature garçonnière, sans grâce, malpropre, comme le sont presque tous les philosophes et les beaux-esprits femelles. Sa tête était une furie de lecture de toute espèce. Sa figure était dure, insolente, érysipélateuse et commune ; mais une peau blanche et sanguine, de l'embonpoint, de la jeunesse et une évidence fameuse, voila de quoi être belle dans un interrogatoire. Charlotte Corday avait vingt-cinq ans ; c'est être, dans nos moeurs, presque vieille fille. »
Comme on avait aperçu, au moment où elle monta sur le banc des accusés, la naissance de sa gorge à travers son fichu croisé, on lisait encore dans les journaux : Cette femme a laissé voir au tribunal, sur le fait de sa gorge, qu'elle était au-dessus des puérilités de son sexe.
Le portrait le plus ressemblant qui nous reste d'elle se trouve chez M. Lecurieux, peintre célèbre ; elle est représentée en corsage de satin bleu, la poitrine très décolletée, mais recouverte d'un fichu que dans la mode du temps on appelait menteur ; les cheveux relevés en touffes abondantes et semés d'un léger nuage de poudre ; le front élevé, les yeux gris-bleu, le regard résolu, les lèvres d'un rose parfait, le menton légèrement anguleux, de la dignité dans le port de la tête, et le cou d'une grâce et d'une blancheur remarquables.[...]
Concernant l'authenticité du portrait réalisé par Jean-Jacques Hauer, voir le chapitre consacré à ce sujet par Charles Vatel dans son ouvrage « Dossiers du procès criminel de Charlotte de Corday, devant le Tribunal révolutionnaire, 1861 »
C'est ici : https://books.google.fr/books?id=hakOAAAAYAAJ&hl=fr&pg=PR39#v=onepage&q&f=false
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charlotte Corday
En Pologne, dans le Château Nieborow où vécut le prince Radziwill, est accroché un portrait de Charlotte .
Photo ci-dessous .
Du reste ( faut-il le croire ? ) une tradition veut que l'un des derniers propriétaires du crâne de Charlotte pourrait être ce prince Radziwill . Je suppose qu'il s'agit de la même famille que les Radziwill du château d'Ermenonville .
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Charlotte Corday
.... famille aussi du prince Léon Radziwill qui fut l'un des modèles de Robert de Saint-Loup dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.
Car, n'est-ce pas, Radziwill n'est pas un nom qui court les rues . ... en tous cas, pas dans mon bocage normand !
Car, n'est-ce pas, Radziwill n'est pas un nom qui court les rues . ... en tous cas, pas dans mon bocage normand !
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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Re: Charlotte Corday
Mme de Sabran a écrit:
Du reste ( faut-il le croire ? ) une tradition veut que l'un des derniers propriétaires du crâne de Charlotte pourrait être ce prince Radziwill .
Il n'est pas aux catacombes comme les autres ?
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Comtesse Diane- Messages : 7397
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Localisation : TOURAINE
Re: Charlotte Corday
Non, apparemment plusieurs crânes de Charlotte se promènent, étiquetés, vendus, photographiés, exposés ... depuis deux cents ans.
C'est toute une odyssée ! Alors ...
C'est toute une odyssée ! Alors ...
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Mme de Sabran- Messages : 55508
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