XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
C'est du dernier chic d'avoir un ananas à sa table.
rectificatif mon cher Calonne. Le nom de la sauce béchamel vient bien en effet du fameux maitre d'hôtel de Louis XIV, mais ce n'est pas lui qui l'invente. On connaissait déja la methode du roux (mélange de beurre et de farine) et à l'époque on appelait ça la "farine frite", et ensuite on y versait un liquide pour épaissir le bouillon ou la sauce. On baptisa alors sous Louis XIv cette sauce en l'honneur de Monsieur de Beichamel.
Pourquoi le poulet à la maringo ? Aujourd'hui on connait mieux ce plat sous le nom de veau à la marengo.
Le soir de la bataille de Marengo le cuisinier du général pour fêter la victoire veut faire un plat de fête. Il va prendre ce qu'il à sous la main du poulet, des oeufs, des écrevisses, je crois qu'il n'a pas de tomates. Bref il fait un râgout de ce poulet et va ajouter des oeufs brouillés et des écrevisses. Bonaparte qui n'est pas connu pour son sens gastronomique est ravi et demande le nom du plat. on lui répond poulet à la marengo. le plat à du succés et petit a petit des éléments vont disparaitre comme les oeufs brouillés et les écrevisses et bien sûr le poulet, d'autres surgissent comme la tomate, le veau et le trait de vin blanc. Voila la petite histoire du poulet à la maringo
rectificatif mon cher Calonne. Le nom de la sauce béchamel vient bien en effet du fameux maitre d'hôtel de Louis XIV, mais ce n'est pas lui qui l'invente. On connaissait déja la methode du roux (mélange de beurre et de farine) et à l'époque on appelait ça la "farine frite", et ensuite on y versait un liquide pour épaissir le bouillon ou la sauce. On baptisa alors sous Louis XIv cette sauce en l'honneur de Monsieur de Beichamel.
Pourquoi le poulet à la maringo ? Aujourd'hui on connait mieux ce plat sous le nom de veau à la marengo.
Le soir de la bataille de Marengo le cuisinier du général pour fêter la victoire veut faire un plat de fête. Il va prendre ce qu'il à sous la main du poulet, des oeufs, des écrevisses, je crois qu'il n'a pas de tomates. Bref il fait un râgout de ce poulet et va ajouter des oeufs brouillés et des écrevisses. Bonaparte qui n'est pas connu pour son sens gastronomique est ravi et demande le nom du plat. on lui répond poulet à la marengo. le plat à du succés et petit a petit des éléments vont disparaitre comme les oeufs brouillés et les écrevisses et bien sûr le poulet, d'autres surgissent comme la tomate, le veau et le trait de vin blanc. Voila la petite histoire du poulet à la maringo
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 65
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Eh bien, merci pour l'odyssée du Poulet Marengo ! Poulet écrevisse, il fallait oser !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Non c'est un plat très prisé aujourd'hui. Il me semble que c'est un plat presque traditionnel dans la région de Nantua. Le poulet aux écrevisses best off de la cuisine bourgeoise.
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Mr de Talaru- Messages : 3193
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Je veux goûter !!!
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Merci pour la précision sur Béchamel
Pour la tomate, soulignons qu'elle est bien officiellement un fruit. Comme la pomme de terre, elle viendrait d'Amérique du Sud et ne fût longtemps utilisée que comme plante d'ornement. C'est bien sous l'Empire qu'elle se développe en cuisine où elle reste un aliment de prix, offrir des tomates farcies est à l'époque très chic. Sous la Révolution, ce sont nos fameux Frères provençaux dont nous avons parlé plus haut qui commencent à la proposer dans leur restaurant. On la consommait déjà au siècle précédent en Espagne, dans le fameux Gaspacho.
Comme la pomme de terre, accusée de donner la lèpre, la tomate n'avait pas bonne presse car elle appartient à la famille de la Belladone, plante toxique dont on connaissait les effets...
Pour la tomate, soulignons qu'elle est bien officiellement un fruit. Comme la pomme de terre, elle viendrait d'Amérique du Sud et ne fût longtemps utilisée que comme plante d'ornement. C'est bien sous l'Empire qu'elle se développe en cuisine où elle reste un aliment de prix, offrir des tomates farcies est à l'époque très chic. Sous la Révolution, ce sont nos fameux Frères provençaux dont nous avons parlé plus haut qui commencent à la proposer dans leur restaurant. On la consommait déjà au siècle précédent en Espagne, dans le fameux Gaspacho.
Comme la pomme de terre, accusée de donner la lèpre, la tomate n'avait pas bonne presse car elle appartient à la famille de la Belladone, plante toxique dont on connaissait les effets...
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J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1125
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Merci pour toutes ces intéressantes précisions, chevalier !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
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Un verre d'eau pour la Reine.
Mr de Talaru- Messages : 3193
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Age : 65
Localisation : près des Cordeliers...
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Un verre d'eau pour la Reine ?
Certes, mais comment ?
Hé oui, où trouvait-on de l'eau au XVIIIème siècle ?
Si vous êtes riche, vous pouvez tout simplement vous abonner à la Compagnie des Eaux de Paris : pour 50 livres par an, vous êtes livré chez vous, par charrettes, à la même heure tous les deux jours.
Vous n'avez pas les moyens ? Il vous reste alors les fontaines publiques ou les 20 000 porteurs d'eau de la capitale. Encore plus pratique : aller puiser le précieux liquide à même le fleuve, avec tout ce que cela comporte comme risques… Autant dire qu'à l'époque, on n'avait pas l'eau courante mais qu'en buvant l'eau, on avait souvent la courante…
Si pour éviter cela, vous vous tournez vers l'eau minérale, vous avez le choix entre l'eau de Vals, Balaruc, Plombières, Pougues, Vichy, Châtelguyon ou encore celle du puits de Passy ou de Ville d'Avray, la préférée de Marie-Antoinette.
A la bonne vôtre !
Certes, mais comment ?
Hé oui, où trouvait-on de l'eau au XVIIIème siècle ?
Si vous êtes riche, vous pouvez tout simplement vous abonner à la Compagnie des Eaux de Paris : pour 50 livres par an, vous êtes livré chez vous, par charrettes, à la même heure tous les deux jours.
Vous n'avez pas les moyens ? Il vous reste alors les fontaines publiques ou les 20 000 porteurs d'eau de la capitale. Encore plus pratique : aller puiser le précieux liquide à même le fleuve, avec tout ce que cela comporte comme risques… Autant dire qu'à l'époque, on n'avait pas l'eau courante mais qu'en buvant l'eau, on avait souvent la courante…
Si pour éviter cela, vous vous tournez vers l'eau minérale, vous avez le choix entre l'eau de Vals, Balaruc, Plombières, Pougues, Vichy, Châtelguyon ou encore celle du puits de Passy ou de Ville d'Avray, la préférée de Marie-Antoinette.
A la bonne vôtre !
Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Nous pouvions, mon cher Calonne, voir à l'exposition Les visiteurs de Versailles cette enseigne très engageante et fédératrice.
C'est celle de la taverne " A la gaîté " du 19 rue Ducis à Versailles .
Des messieurs prennent du bon temps et irriguent joyeusement leurs gosiers !
http://cmaexpositions.canalblog.com/archives/2017/11/18/35878235.html
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Sinon, vous pouviez toujours boire un verre de Badoit...
Hé oui ! C'est en 1778 que Richard Marin de Laprade, médecin honoraire de Louis XVI, s'intéresse à l'eau de Badoit, dont la source est connue depuis l'Antiquité, les romains y avaient déjà bâti des thermes à proximité. Notre médecin exalte auprès du roi les vertus "apéritives et hilarantes" de cette eau.
Pas de Badoit ?
Un Schweppes alors ?
C'est Johann Jacob Schweppe (1740-1821), horloger et orfèvre suisse d'origine allemande, qui crée au début des années 1780 cette boisson. Ou plutôt la méthode pour charger l'eau en dioxyde de carbone, créant ainsi l'eau gazeuse. Le brevet est déposé en 1783. Voici donc "l'eau de Schweppe", destinée à un usage médical. Les médecins la prescrivent à l'époque pour soigner les maladies des reins, de la vésicule, les indigestions et la goutte. On distingue bientôt trois sortes d'eau de Schweppe, puissance simple, double et triple.
En 1790, Schweppe s'installe à Londres, s'associe à Nicolas Paul (ingénieur en pompes) et Henri-Albert Gosse (pharmacien), avec qui il fonde la société " Schweppe, Paul and Gosse". Ils ouvrent leur première usine de fabrication d'eau gazeuse deux ans plus tard, conditionnant leur boisson dans des bouteilles de forme ovoïde pour mieux conserver le gaz.
En 1798, Schweppe prend sa retraite et vend 75% du groupe à trois émigrés français dont un certain Francis Charles Lauzun... L'eau de Schweppe est alors vendue dans toute l'Angleterre mais c'est finalement la fille de son créateur qui récupère le nom et le produit en 1821, à la mort de son père. La fameuse eau est désormais considérée comme une boisson et, en 1831, la marque devenue Schweppes devient fournisseur officiel de la famille royale britannique.
C'est aussi dans ces années que l'on ajoute à la boisson de la quinine, qui lui donne cette saveur amère si particulière. Il s'agit en fait "d'eau tonique" (Tonic Water), de l'eau dans laquelle on laisse macérer de l'écorce de quinquina, l'arbuste qui donna la quinine (au XVIIIème siècle, en Inde, les colons britanniques avaient déjà mélangé cette eau tonique à du gin, créant ainsi le fameux cocktail Gin Tonic). Pour notre eau de Schweppes, il en résulte le goût Indian Tonic, devenu un classique de la marque et cette amertume immédiatement reconnaissable. Pour info, on retrouve la quinine, en petite quantité, dans beaucoup de boissons gazeuses et sodas comme le Canada dry par exemple.
Mais dès 1783, vous pouviez commander et boire votre eau de Schweppes, comme l'indique la date sur le logo de la marque :
(Les deux dauphins font référence à la fontaine, mise en place à l'Exposition Universelle de 1851, fontaine de huit mètres de haut, ornée de deux dauphins crachant la fameuse boisson)
Hé oui ! C'est en 1778 que Richard Marin de Laprade, médecin honoraire de Louis XVI, s'intéresse à l'eau de Badoit, dont la source est connue depuis l'Antiquité, les romains y avaient déjà bâti des thermes à proximité. Notre médecin exalte auprès du roi les vertus "apéritives et hilarantes" de cette eau.
Pas de Badoit ?
Un Schweppes alors ?
C'est Johann Jacob Schweppe (1740-1821), horloger et orfèvre suisse d'origine allemande, qui crée au début des années 1780 cette boisson. Ou plutôt la méthode pour charger l'eau en dioxyde de carbone, créant ainsi l'eau gazeuse. Le brevet est déposé en 1783. Voici donc "l'eau de Schweppe", destinée à un usage médical. Les médecins la prescrivent à l'époque pour soigner les maladies des reins, de la vésicule, les indigestions et la goutte. On distingue bientôt trois sortes d'eau de Schweppe, puissance simple, double et triple.
En 1790, Schweppe s'installe à Londres, s'associe à Nicolas Paul (ingénieur en pompes) et Henri-Albert Gosse (pharmacien), avec qui il fonde la société " Schweppe, Paul and Gosse". Ils ouvrent leur première usine de fabrication d'eau gazeuse deux ans plus tard, conditionnant leur boisson dans des bouteilles de forme ovoïde pour mieux conserver le gaz.
En 1798, Schweppe prend sa retraite et vend 75% du groupe à trois émigrés français dont un certain Francis Charles Lauzun... L'eau de Schweppe est alors vendue dans toute l'Angleterre mais c'est finalement la fille de son créateur qui récupère le nom et le produit en 1821, à la mort de son père. La fameuse eau est désormais considérée comme une boisson et, en 1831, la marque devenue Schweppes devient fournisseur officiel de la famille royale britannique.
C'est aussi dans ces années que l'on ajoute à la boisson de la quinine, qui lui donne cette saveur amère si particulière. Il s'agit en fait "d'eau tonique" (Tonic Water), de l'eau dans laquelle on laisse macérer de l'écorce de quinquina, l'arbuste qui donna la quinine (au XVIIIème siècle, en Inde, les colons britanniques avaient déjà mélangé cette eau tonique à du gin, créant ainsi le fameux cocktail Gin Tonic). Pour notre eau de Schweppes, il en résulte le goût Indian Tonic, devenu un classique de la marque et cette amertume immédiatement reconnaissable. Pour info, on retrouve la quinine, en petite quantité, dans beaucoup de boissons gazeuses et sodas comme le Canada dry par exemple.
Mais dès 1783, vous pouviez commander et boire votre eau de Schweppes, comme l'indique la date sur le logo de la marque :
(Les deux dauphins font référence à la fontaine, mise en place à l'Exposition Universelle de 1851, fontaine de huit mètres de haut, ornée de deux dauphins crachant la fameuse boisson)
Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Merci, mon cher Calonne, pour cette étonnante information !
Je n'aurais jamais cru que le Schweppes eût autant d'ancienneté et lettres de noblesse. J'y penserai dorénavant, quand j'en dégusterai un grand verre ! Boire est tellement crucial par ces périodes de canicule à répétition que nous traversons depuis ces dernières années . Buvons, buvons, même de l'eau plate, et surtout surtout faisons boire nos tout petits .
Tu nous parles de la quinine, mais il y a bien aussi un ajout de citron, dans le Schweppes, non ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Oui, il y a une touche d'agrumes, du citron le plus souvent.
Après attention : le Schweppes tel que nous le connaissons, avec sa saveur amère particulière, remonte au milieu du XIXème siècle, quand on ajoute cette fameuse "Tonic water" avec la quinine qui lui donne ce goût spécifique. Avant, "l'eau de Schweppe" était "simplement" de l'eau gazeuse et considérée comme une eau médicinale.
Ici, la fameuse bouteille ovoïde, nommée Drunken bottle dans laquelle on conditionnait le Schweppes au XIXème siècle :
Après attention : le Schweppes tel que nous le connaissons, avec sa saveur amère particulière, remonte au milieu du XIXème siècle, quand on ajoute cette fameuse "Tonic water" avec la quinine qui lui donne ce goût spécifique. Avant, "l'eau de Schweppe" était "simplement" de l'eau gazeuse et considérée comme une eau médicinale.
Ici, la fameuse bouteille ovoïde, nommée Drunken bottle dans laquelle on conditionnait le Schweppes au XIXème siècle :
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Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Intéressant. Merci Calonne...
La nuit, la neige- Messages : 18133
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Pour la fameuse bouteille ovale, surnommée également "Torpedo bottle" un problème : elle ne pouvait tenir posée sur une table... Problème résolu par une sorte de petit coquetier que l'on utilisait pour faire tenir la bouteille droite. En mer, sur les navires, la table pouvait être ornée de petits trous dans lesquels les passagers pouvaient faire tenir leur bouteille...
Plus tard, la bouteille change de format pour devenir plus classique, comme le montre celle-ci, datant de 1890 :
(Source : worthpoint.com)
Enfin, la fameuse fontaine de Schweppes de huit mètres de haut, au Crystal Palace de Londres, lors de l'Exposition Universelle de 1851. Plus d'un million de bouteilles furent vendues pendant l'exposition...
Plus tard, la bouteille change de format pour devenir plus classique, comme le montre celle-ci, datant de 1890 :
(Source : worthpoint.com)
Enfin, la fameuse fontaine de Schweppes de huit mètres de haut, au Crystal Palace de Londres, lors de l'Exposition Universelle de 1851. Plus d'un million de bouteilles furent vendues pendant l'exposition...
Calonne- Messages : 1125
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Petite histoire des eaux de ¨Passy citée plus haut : vers 1657 lors du percement de la rue des eaux on découvrit une source , déclarée bonne par l' Académie des Sciences pour l'intempérie chaude des viscères, puis recommandée contre la stérilité des femmes ,était gratuite elle eut peu de succès .En 1720 l'abbé Le Ragois l'aumônier de Mme de Maintenon s installe à proximité de la rue des eaux et découvre 3 sources sur son terrain l' aumônier découvre que ces eaux contiennent du fer , un peu de sel cathartique et une terre absorbante , un peu plus tard il crée un établissement thermal (ses eaux sont toniques incisives diurétiques et laxatives) sur son terrain avec salle de jeu , de bal , restaurant , théâtre , jardin c'est un grand succès on y vient de Paris et de Versailles , des célébrités de l'époque comme Rousseau ou Franklin fréquentaient les établissements thermaux de Passy , l'eau était également vendue en bouteille , après la Révolution les établissement sont vendus à la famille Delessert qui possédait quelques mètres plus loin la première usine de sucre de betterave en 1828 Benjamin Delessert fait construire un chalet suisse dans le parc , à la fin du XIX siècle les sources se sont taries , pendant la première guerre mondiale le site est occupé par l'état major américain en 1950 le ministre de reconstruction s'installe sur le terrain dans les année 1990 le site est reconverti en immeuble et un parc est construit au centre le parc de Passy.
nico baku 60- Messages : 26
Date d'inscription : 01/03/2020
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Très intéressant, merci Nico Baku !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
La Marmite perpétuelle était l'une des plus pittoresques officines culinaires de l'époque .
Cet établissement installé rue des Grands-Augustins, à Paris, proche du marché de la Vallée dédié au commerce des volailles et gibiers, était très réputé à la fin du XVIIIe siècle. On y préparait des chapons et de la viande de bœuf, bouillis dans du consommé, que l'on pouvait manger sur place ou emporter.
On dit que le feu ne s'éteignait jamais sous la marmite et que plus de trois cent mille volailles se seraient ainsi succédées dans un bouillon que le propriétaire, Deharme, se contentait de rallonger chaque jour.
En effet, depuis quatre-vingt-cinq ans, disait-on, cette marmite bouillait constamment sur le feu et contenait en ses vastes flancs quantités de chapons qui se régénéraient dans un bouillon dont la succulence s'augmentait d'instant en instant.
A la première demande, la nuit aussi bien que le jour, Deharme tirait de ce bain de jouvence une volaille grasse et cuite à point que l'on mangeait au gros sel, et dont se pourléchait le gourmet le plus difficile. ( Lenôtre )
Grimod de la Reynière en parle, en 1804 : "Nous serions ingrats au moins injustes, de passer sous silence la Marmite Perpétuelle de M. Deharme, rue des Grands-Augustins. Les chapons n'ont qu'un pas à faire pour s'y rendre, et depuis quatre-vingt-six ans que cette Marmite est sur le feu, il en est peut-être passé dedans plus de trois cent mille"...
Et bien des années plus tard, Alexandre Dumas, dans son grand Dictionnaire de la cuisine, précise : "La marmite perpétuelle était un récipient qui ni jour ni nuit ne quittait le feu, dans laquelle on mettait un poulet; un morceau de bœuf dès qu'on en retirait un morceau de bœuf et un verre d'eau, dès qu'on en tirait une tasse de bouillon; toute espèce de viande qui y cuisait gagnait en sapidité plutôt que d'y perdre, car elle héritait des suc qu'avaient laissés dans ce bouillon les sucs des viandes qui avaient cuit avant elle..."
Ce restaurant populaire, repaire joyeux de la jeunesse estudiantine parisienne est décrit dans plusieurs scènes du roman de Balzac " Les illusions perdues " …
J'ajoute qu'aujourd'hui encore, tel M. Jourdain la prose, toutes les bonnes cuisinières font du bouillon perpétuel sans le savoir. Je ne plaisante pas du tout !
Sa recette :Vous l'avez sans doute déjà fait : cuire ou pré-cuire des légumes avant de les utiliser dans une recette. C'est presque toujours la même façon de faire, on épluche les légumes choisis (par exemple des carottes), on les coupe en petits morceaux, et on les faits cuire dans un grand volume d'eau bouillante salée à raison de 1 ou 2 cuillères à soupe de gros sel par litre d'eau, ensuite on les rafraichi dans ou sous l'eau froide pour stopper la cuisson, et on les utilise dans la recette.
Cette façon de cuire dite "à l'anglaise" (pour les cuisiniers formés à la française bien sur ), très simple, cuit bien évidemment les légumes, mais aussi et sans qu'on s'en rende compte, fabrique quelque chose d'autre : un bouillon. Eh oui, les légumes cuisent dans l'eau, et une partie de leur gout s'y retrouve. Alors bien entendu si pour une recette vous avez plusieurs sortes de légumes à cuire de la même façon, à la fin vous obtiendrez en plus un excellent bouillon de légumes qu'il ne faut surtout pas jeter ! L'idée c'est de le laisser refroidir, de le filtrer et de le mettre au frigo dans une bouteille bien fermée.
Quelques précisions :
- Si vous faites pocher des produits de la mer, c'est un peu particulier et il est sage alors de dédier un bouillon "mer" (légumes + poissons ou crustacés), à ne pas mélanger avec un bouillon "terre" (légumes + viandes).
- Le bouillon, même au frigo ne peux pas attendre trop trop longtemps, si vous prévoyez plus d'une semaine/10 jours sans utilisation : congelez le, ou bien amenez le à ébullition seul.
https://cuisine-facile.com/le-bouillon-perpetuel.php
Cet établissement installé rue des Grands-Augustins, à Paris, proche du marché de la Vallée dédié au commerce des volailles et gibiers, était très réputé à la fin du XVIIIe siècle. On y préparait des chapons et de la viande de bœuf, bouillis dans du consommé, que l'on pouvait manger sur place ou emporter.
On dit que le feu ne s'éteignait jamais sous la marmite et que plus de trois cent mille volailles se seraient ainsi succédées dans un bouillon que le propriétaire, Deharme, se contentait de rallonger chaque jour.
En effet, depuis quatre-vingt-cinq ans, disait-on, cette marmite bouillait constamment sur le feu et contenait en ses vastes flancs quantités de chapons qui se régénéraient dans un bouillon dont la succulence s'augmentait d'instant en instant.
A la première demande, la nuit aussi bien que le jour, Deharme tirait de ce bain de jouvence une volaille grasse et cuite à point que l'on mangeait au gros sel, et dont se pourléchait le gourmet le plus difficile. ( Lenôtre )
Grimod de la Reynière en parle, en 1804 : "Nous serions ingrats au moins injustes, de passer sous silence la Marmite Perpétuelle de M. Deharme, rue des Grands-Augustins. Les chapons n'ont qu'un pas à faire pour s'y rendre, et depuis quatre-vingt-six ans que cette Marmite est sur le feu, il en est peut-être passé dedans plus de trois cent mille"...
Et bien des années plus tard, Alexandre Dumas, dans son grand Dictionnaire de la cuisine, précise : "La marmite perpétuelle était un récipient qui ni jour ni nuit ne quittait le feu, dans laquelle on mettait un poulet; un morceau de bœuf dès qu'on en retirait un morceau de bœuf et un verre d'eau, dès qu'on en tirait une tasse de bouillon; toute espèce de viande qui y cuisait gagnait en sapidité plutôt que d'y perdre, car elle héritait des suc qu'avaient laissés dans ce bouillon les sucs des viandes qui avaient cuit avant elle..."
Ce restaurant populaire, repaire joyeux de la jeunesse estudiantine parisienne est décrit dans plusieurs scènes du roman de Balzac " Les illusions perdues " …
J'ajoute qu'aujourd'hui encore, tel M. Jourdain la prose, toutes les bonnes cuisinières font du bouillon perpétuel sans le savoir. Je ne plaisante pas du tout !
Sa recette :
Cette façon de cuire dite "à l'anglaise" (pour les cuisiniers formés à la française bien sur ), très simple, cuit bien évidemment les légumes, mais aussi et sans qu'on s'en rende compte, fabrique quelque chose d'autre : un bouillon. Eh oui, les légumes cuisent dans l'eau, et une partie de leur gout s'y retrouve. Alors bien entendu si pour une recette vous avez plusieurs sortes de légumes à cuire de la même façon, à la fin vous obtiendrez en plus un excellent bouillon de légumes qu'il ne faut surtout pas jeter ! L'idée c'est de le laisser refroidir, de le filtrer et de le mettre au frigo dans une bouteille bien fermée.
La prochaine fois que vous aurez besoin de faire une nouvelle cuisson à l'anglaise, ne prenez pas de l'eau mais utilisez votre bouillon (complétez avec de l'eau et resalez si nécessaire) vos légumes seront encore meilleurs.
Ainsi à chaque fois vous recommencez l'opération, plus ça ira plus votre bouillon sera riche et parfumé. Ça ne marche pas que avec des légumes d'ailleurs, vous pouvez l'utiliser aussi pour pocher des viandes par exemple, ce qui va corser le gout et enrichir encore le bouillon.Quelques précisions :
- Si vous faites pocher des produits de la mer, c'est un peu particulier et il est sage alors de dédier un bouillon "mer" (légumes + poissons ou crustacés), à ne pas mélanger avec un bouillon "terre" (légumes + viandes).
- Le bouillon, même au frigo ne peux pas attendre trop trop longtemps, si vous prévoyez plus d'une semaine/10 jours sans utilisation : congelez le, ou bien amenez le à ébullition seul.
https://cuisine-facile.com/le-bouillon-perpetuel.php
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Ah bien, ça par exemple ! Je retombe dans ma marmite . A Paris, il y a dix ans tout juste, en clin d'oeil à la Marmite perpétuelle du cuisinier Deharme, furent organisées au bénéfice de Action contre la Faim...
Un restaurant éphémère avait invité 18 chefs à faire découvrir leurs menus pendant 72 heures non stop. Pour fêter ses 10 ans Le Fooding avait organisé du vendredi 1er octobre minuit au dimanche 3 octobre, dernier service à 20h, "Les Ebullitions perpétuelles". A cette occasion, un restaurant éphémère avait été installé butte Montmartre. 18 chefs s'y étaient succédés avec leurs menus signature.
En hommage au restaurant la Marmite perpétuelle, un restaurant parisien du XVIIIe siècle, dont la marmite ne s'arrêtait jamais selon la légende, les chefs se passèrent successivement leur tablier toutes les quatre heures, non stop.
Christophe Michalak, chef pâtissier du Plazza Athénée mais aussi Inaki Aizpitarte , chef du restaurant Le Chateaubriand et plein d'autres, avaient servi tour à tour leur bouillon qu'ils avaient constitué, en reprenant le fond de bouillon de son prédécesseur.
... LES EBULLITIONS PERPETUELLES !!!
Un restaurant éphémère avait invité 18 chefs à faire découvrir leurs menus pendant 72 heures non stop. Pour fêter ses 10 ans Le Fooding avait organisé du vendredi 1er octobre minuit au dimanche 3 octobre, dernier service à 20h, "Les Ebullitions perpétuelles". A cette occasion, un restaurant éphémère avait été installé butte Montmartre. 18 chefs s'y étaient succédés avec leurs menus signature.
En hommage au restaurant la Marmite perpétuelle, un restaurant parisien du XVIIIe siècle, dont la marmite ne s'arrêtait jamais selon la légende, les chefs se passèrent successivement leur tablier toutes les quatre heures, non stop.
Christophe Michalak, chef pâtissier du Plazza Athénée mais aussi Inaki Aizpitarte , chef du restaurant Le Chateaubriand et plein d'autres, avaient servi tour à tour leur bouillon qu'ils avaient constitué, en reprenant le fond de bouillon de son prédécesseur.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Calonne a écrit:
Les premiers restaurants se développent grâce à un certain Boulanger. En 1765, ce dernier ouvre un établissement à Paris, rue des Poulies, où il sert des "bouillons" (en fait, des consommés enrichis de viande, d'herbes, de racines et de légumes), recommandés par les médecins et hygiénistes de l'époque.
En 1767, Diderot écrivait à Mlle Volland : "Je sortais de là pour aller dîner au restaurateur de la rue des Poulies; on y est bien mais chèrement traité."
N'appartenant pas à la corporation des traiteurs (qui pouvait vendre sauce, plats et ragoûts), Boulanger n'avait le droit de proposer à ses clients, outre des consommations, que des "bouillons restaurants". Un jour de 1765, il sert des pieds de mouton à la sauce blanche. Les traiteurs estiment qu'il va trop loin ! Mais il gagne son procès, le parlement ayant décrété que les pieds de mouton n'étaient pas du ragoût. Le procès lui fit de la publicité. Le succès était acquis, et Boulanger, qui avait ceint l'épée - attribut de la noblesse et des cuisiniers -, ajouta à sa carte des volailles au gros sel.
En 1791, l'Assemblée nationale supprime les privilèges et les corporations, permettant ainsi une libre entreprise dans la restauration.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Des pieds de ?
Pas pour moi !
Pas pour moi !
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Je sais ...
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Le RESTAURANT DE GRANDE CLASSE
n'apparaît qu'en 1782 avec l'illustre Beauvilliers (Antoine) (Paris 1754-id. 1817).
Il fonde, 26 rue de Richelieu, La Grande Taverne de Londres qui eut pendant plus de 20 ans un immense succès auprès de la haute société parisienne, tel que Beauvilliers, à la veille de la Révolution, ouvrit un autre restaurant, à son nom, dans la galerie de Valois du Palais-Royal. Son renom, après une brève éclipse sous la terreur, se maintint sous l'Empire et la Restauration, et l'établissement ne ferma ses portes qu'en 1825. Il est le premier à décorer ses salles, à ouvrir des salons élégants, à proposer un service parfait, une cuisine exquise, une cave admirable.
"Beauvilliers avait une mémoire prodigieuse; il reconnaissait et accueillait, après vingt ans, des personnes qui n'avaient mangé chez lui qu'une fois ou deux. Il indiquait un plat qu'il ne fallait pas prendre, un autre pour lequel il fallait se hâter, en commandait un troisième auquel personne ne songeait, faisait venir du vin d'un caveau dont lui seul avait la clef... Mais ce rôle d'amphitryon ne durait qu'un moment; il s'éclipsait après l'avoir rempli et, peu après, l'enflure de la carte et l'amertume du quart d'heure de Rabelais montraient suffisamment qu'on avait dîné chez un restaurateur. Beauvilliers avait fait, défait et refait plusieurs fois sa fortune."
( Brillat-Savarin. )
Beauvilliers, ancien officier de bouche de Monsieur, comte de Provence, ex-attaché aux Extraordinaires des Maisons Royales, porte de droit le jabot et l'épée : aussi ses clients n'estiment-ils pas payer trop cher l'honneur d'être traité par un tel hôte !
Il écrivit en 1814 l'Art du cuisinier et collabora avec Antonin Carême à la rédaction de la Cuisine ordinaire.
n'apparaît qu'en 1782 avec l'illustre Beauvilliers (Antoine) (Paris 1754-id. 1817).
Il fonde, 26 rue de Richelieu, La Grande Taverne de Londres qui eut pendant plus de 20 ans un immense succès auprès de la haute société parisienne, tel que Beauvilliers, à la veille de la Révolution, ouvrit un autre restaurant, à son nom, dans la galerie de Valois du Palais-Royal. Son renom, après une brève éclipse sous la terreur, se maintint sous l'Empire et la Restauration, et l'établissement ne ferma ses portes qu'en 1825. Il est le premier à décorer ses salles, à ouvrir des salons élégants, à proposer un service parfait, une cuisine exquise, une cave admirable.
"Beauvilliers avait une mémoire prodigieuse; il reconnaissait et accueillait, après vingt ans, des personnes qui n'avaient mangé chez lui qu'une fois ou deux. Il indiquait un plat qu'il ne fallait pas prendre, un autre pour lequel il fallait se hâter, en commandait un troisième auquel personne ne songeait, faisait venir du vin d'un caveau dont lui seul avait la clef... Mais ce rôle d'amphitryon ne durait qu'un moment; il s'éclipsait après l'avoir rempli et, peu après, l'enflure de la carte et l'amertume du quart d'heure de Rabelais montraient suffisamment qu'on avait dîné chez un restaurateur. Beauvilliers avait fait, défait et refait plusieurs fois sa fortune."
( Brillat-Savarin. )
Beauvilliers, ancien officier de bouche de Monsieur, comte de Provence, ex-attaché aux Extraordinaires des Maisons Royales, porte de droit le jabot et l'épée : aussi ses clients n'estiment-ils pas payer trop cher l'honneur d'être traité par un tel hôte !
Il écrivit en 1814 l'Art du cuisinier et collabora avec Antonin Carême à la rédaction de la Cuisine ordinaire.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
Comme Beauvilliers, nous venons de le voir .Mme de Sabran a écrit:Calonne a écrit:
Les premiers restaurants se développent grâce à un certain Boulanger. En 1765, ce dernier ouvre un établissement à Paris, rue des Poulies, où il sert des "bouillons" (en fait, des consommés enrichis de viande, d'herbes, de racines et de légumes), recommandés par les médecins et hygiénistes de l'époque.
Boulanger, qui avait ceint l'épée - attribut de la noblesse et des cuisiniers -
Qu'est-ce que c'est donc, mon petit Lulu, que ce privilège, ce "droit" pour les cuisiniers de porter l'épée ?
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: XVIIIe siècle : Les premiers restaurants et auberges
J'ignore qui aurai parler de droit au jabot au XVIIIe !! Ce serait parler d'un droit de porter la cravate aujourd'hui ....
Quand à l'épée, je suppose qu'il fait référence à l'obligation de porter l'épée pour paraître à Versailles. Il est possible que cela était inclus dans l'appartenance à la maison d'un prince de Sang.
Qui est l'auteur des lignes que vous citez ?
Quand à l'épée, je suppose qu'il fait référence à l'obligation de porter l'épée pour paraître à Versailles. Il est possible que cela était inclus dans l'appartenance à la maison d'un prince de Sang.
Qui est l'auteur des lignes que vous citez ?
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
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