Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
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MARIE ANTOINETTE
hastur
La nuit, la neige
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: Les portraits de Marie-Antoinette :: Portraits de Marie-Antoinette :: Les sculptures, médailles et objets divers :: Sculptures, bustes et statues de Marie-Antoinette
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Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Je ne sais plus où j'ai lu je ne sais plus quels détails horrifiques sur son travail de moulage de la tête toute fraîchement tranchée de Mme du Barry . Il devait falloir avoir le coeur bien accroché !
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
C'est dans l'atelier de son beau-père, Curcius, qu'elle apprit le métier .
A partir de l’époque révolutionnaire le boulevard du Temple atteignit son plus haut point de splendeur et de prospérité. Le quartier s’était peuplé, des constructions s’y élevaient de toutes parts, le grand mouvement populaire se portait décidément de ce côté, et jamais fourmilière humaine ne fut semblable à celle qu’on voyait s’agiter sur ce point de Paris de deux heures de l’après-midi à deux heures du matin. Voici, à peu près reconstruite dans son intégralité, et avec la place exactement occupée par chacun, la liste des établissements de plaisir qui, en 1791, bordaient le boulevard du Temple depuis l’angle du faubourg du Temple et l’hôtel Foulon, qui formait cet angle, jusqu’à l’endroit où se trouve la rue d’Angoulême.
Le premier théâtre, en partant du faubourg du Temple, était celui des Délassements-Comiques, qui touchait l’hôtel Foulon. Venaient ensuite, sans interruption : le cabinet d’optique de Prévost ; la ménagerie de Mme Nicolet, veuve du frère de Nicolet ; les Fantoccini chinois ; l’Ambigu-Comique ; le théâtre de Nicolet (Grands-Danseurs du roi) ; le salon de figures de cire de Curtius ; le théâtre des Associés ; le café Yon, où se donnaient des concerts ; le café Goddet, où l’on faisait aussi de la musique ; le théâtre des Beaujolais ; le café Turc ; le café des Arts avec ses concerts.
A tout cela se joignaient une foule de petits spectacles, de bateleurs, de paradistes ambulants, dispersés sur la vaste étendue du boulevard, et qui, toute la journée et toute la soirée, attiraient la foule et faisaient le bonheur des badauds, qui trouvaient encore là des marchands de coco, des pâtissiers, des montreurs de singes, des chanteurs en plein vent, des faiseurs de tours, des hercules forains et des diseurs de bonne aventure. On se figure aisément le brouhaha, le mouvement, le va-et-vient, les bousculades, les exclamations, les cris de joie, d’étonnement et d’admiration que tout cela devait occasionner.
Boulevard du Temple
ou l’âge d’or des théâtres parisiens
(D’après « Dictionnaire historique et pittoresque
du théâtre et des arts qui s’y rattachent », paru en 1885)
Les badauds se pressent, chez Curcius, pour regarder dîner le couple royal, les Provence et les Artois .
A partir de l’époque révolutionnaire le boulevard du Temple atteignit son plus haut point de splendeur et de prospérité. Le quartier s’était peuplé, des constructions s’y élevaient de toutes parts, le grand mouvement populaire se portait décidément de ce côté, et jamais fourmilière humaine ne fut semblable à celle qu’on voyait s’agiter sur ce point de Paris de deux heures de l’après-midi à deux heures du matin. Voici, à peu près reconstruite dans son intégralité, et avec la place exactement occupée par chacun, la liste des établissements de plaisir qui, en 1791, bordaient le boulevard du Temple depuis l’angle du faubourg du Temple et l’hôtel Foulon, qui formait cet angle, jusqu’à l’endroit où se trouve la rue d’Angoulême.
Le premier théâtre, en partant du faubourg du Temple, était celui des Délassements-Comiques, qui touchait l’hôtel Foulon. Venaient ensuite, sans interruption : le cabinet d’optique de Prévost ; la ménagerie de Mme Nicolet, veuve du frère de Nicolet ; les Fantoccini chinois ; l’Ambigu-Comique ; le théâtre de Nicolet (Grands-Danseurs du roi) ; le salon de figures de cire de Curtius ; le théâtre des Associés ; le café Yon, où se donnaient des concerts ; le café Goddet, où l’on faisait aussi de la musique ; le théâtre des Beaujolais ; le café Turc ; le café des Arts avec ses concerts.
A tout cela se joignaient une foule de petits spectacles, de bateleurs, de paradistes ambulants, dispersés sur la vaste étendue du boulevard, et qui, toute la journée et toute la soirée, attiraient la foule et faisaient le bonheur des badauds, qui trouvaient encore là des marchands de coco, des pâtissiers, des montreurs de singes, des chanteurs en plein vent, des faiseurs de tours, des hercules forains et des diseurs de bonne aventure. On se figure aisément le brouhaha, le mouvement, le va-et-vient, les bousculades, les exclamations, les cris de joie, d’étonnement et d’admiration que tout cela devait occasionner.
Boulevard du Temple
ou l’âge d’or des théâtres parisiens
(D’après « Dictionnaire historique et pittoresque
du théâtre et des arts qui s’y rattachent », paru en 1885)
Les badauds se pressent, chez Curcius, pour regarder dîner le couple royal, les Provence et les Artois .
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Voici la façon dont Mme Tussaud décrit Marie-Antoinette dans ses mémoires (écrites à la troisième personne par Francis Hervé) : "Madame Tussaud describes (Marie-Antoinette) as combining every attribute which could be united to constitute loveliness in a woman; possessing youth, beauty, grace, and elegance, to a degree, perhaps never surpassed, a sweetness and fascination in her manners, enchanting all who ever had the happiness to be greeted by the beam of her smile.”
Extrait des mémoires de Mme Tussaud :
... Sa description de Marie-Antoinette paraît inspirée des mémoires d'autres personnes, notamment ceux de Mme Vigée-Lebrun et de Tilly ... les mémoires de Mme Tussaud ne respirent pas l'authenticité à plein nez.
Extrait des mémoires de Mme Tussaud :
... Sa description de Marie-Antoinette paraît inspirée des mémoires d'autres personnes, notamment ceux de Mme Vigée-Lebrun et de Tilly ... les mémoires de Mme Tussaud ne respirent pas l'authenticité à plein nez.
Invité- Invité
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Oui, je suis d'accord avec toi .
Je trouve assez drôle l'en-bon-point ( embonpoint, mais juste ce qu'il faut ! ) et le buste bien ... symétrique ! :
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Mme de Sabran a écrit:
A partir de l’époque révolutionnaire le boulevard du Temple atteignit son plus haut point de splendeur et de prospérité. Le quartier s’était peuplé, des constructions s’y élevaient de toutes parts, le grand mouvement populaire se portait décidément de ce côté, et jamais fourmilière humaine ne fut semblable à celle qu’on voyait s’agiter sur ce point de Paris de deux heures de l’après-midi à deux heures du matin.
Voici un daguerréotype du boulevard du Temple, dit "boulevard du crime", datant de 1838.
C'est à côté du Théâtre Sans-Prétention, boulevard du Temple que le médecin allemand Curtz (dit Curtius) en 1782, avait installé son cabinet de cire. Il était auparavant au Palais Royal. Cet artiste modelait des sujets grandeur nature. Il y avait deux salles, la première était consacrée aux personnages célèbres, la seconde : "La caverne des grands voleurs" représentait des brigands de toutes sortes. Il vendait également des figurines érotiques "sous le manteau". Il apprit à Marie Grosholtz, sa bonne, venue le rejoindre à Paris l'art de modeler. Celle-ci, après la mort de Curtius prit sa succession et se maria à un nommé Tussaud. En 1802, Marie se rend à Londres pour y présenter sa collection de figurines. Elle ne quittera plus cette ville et ouvrira à Baker Street le musée qui existe tet qui porte son nom.
Il y avait pendant la révolution française d'autres cabinets de marbre et de cire. L'un "boulevard Martin" à l'emplacement de l'ancien Opéra. Et d'autres cabinets de ce genres existaient dans Paris, mais étaient des succursalles de ces deux-là.
http://www.paperblog.fr/235473/curtius-le-musee-de-cire-du-boulevard-du-temple-au-xviii-siecle/[/i]
Invité- Invité
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Cosmo a écrit:
Voici un daguerréotype du boulevard du Temple, dit "boulevard du crime", datant de 1838.
J'adore cette expression le Boulevard du Crime .
Elle me rappelle irrésistiblement Les Enfants du Paradis, cette perfection absolue cinématographique !!!
Allez viens ! Allons folâtrer au soleil sur le Boulevard du Crime !
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
N'est-ce pas toi qui a écrit:
... tu sais à la Conciergerie, le Ven 25 Jan 2013 :
Je suis allé au Palais Royal et me suis arrêté au 17 galerie Montpensier là où jadis fut le premier cabinet de cire de Curtius:
A noter que Curtius avait un autre cabinet, toujours à Paris, situé au 46 Boulevard du Temple!
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Je la trouve plus fidèle de profil .
De face, elle n'est pas sans me rappeler Bernadette Chirac ...
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
On ne sait pas trop si elle arbore un air concentré, appliqué, dégoûté ...
En tout cas, ça ne l'amuse pas !
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Ce sont les photos de l'ancienne tête de la Reine qui aurait disparue dans l'incendie vers 1922.
je viens d'apprendre un projet de documentaire anglais-espagnol sur le sujet et les moules originaux seraient toujours dans les réserves du musée de LONDRES.... informations de première main et dossier à suivre.
Voici les têtes présentées actuellement
La scène de la guillotine du MUSEE TUSSAUD de COPENHAGUE
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
je viens d'apprendre un projet de documentaire anglais-espagnol sur le sujet et les moules originaux seraient toujours dans les réserves du musée de LONDRES.... informations de première main et dossier à suivre.
Voici les têtes présentées actuellement
La scène de la guillotine du MUSEE TUSSAUD de COPENHAGUE
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3735
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 79
Localisation : P A R I S
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
nouveau «Marie-Antoinette» au musée de Madame Tussaud à Vienne! Il a été révélé juste, ce fut la seule photo que je pourrais trouver jusqu'ici.
vivelareine- Messages : 26
Date d'inscription : 22/01/2014
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Merci, chère Vivelareine ! :n,,;::::!!!: Ah ! Vienne ... boudoi30
Je trouve la silhouette peut-être un peu tassée, mais l'expression très vivante .
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Je ne saurais mieux dire que toi, Éléonore ! Il semble que la Reine manque de cou, ici... ou plutôt qu'on ait trop mis d'accent sur le double menton qu'on ne trouve pas (encore) sur le portrait à la Rose... :
Mais j'aime beaucoup la coiffure... la robe aussi... et c'est là que l'on constate que la couleur suie des cheminées de Londres est trèèèèès difficile à reproduire !
Merci Vivelareine !
Bien à vous.
Mais j'aime beaucoup la coiffure... la robe aussi... et c'est là que l'on constate que la couleur suie des cheminées de Londres est trèèèèès difficile à reproduire !
Merci Vivelareine !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
une autre image! Je suis d'accord sur le menton. Je me demande si ils ont utilisé un moule existant pour la tête?
vivelareine- Messages : 26
Date d'inscription : 22/01/2014
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Le cou ne me choque pas . C'est le buste que je trouve un peu tassé, trop court, de sorte que la taille n'est pas assez déliée.
Enfin, me semble-t-il .
Oui, la coiffure est très réussie !
Enfin, me semble-t-il .
Oui, la coiffure est très réussie !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Quand je pense que la spécialiste allemande a eu le culot de se servir de la tête de Madame ROYALE chez TUSSAUD à LONDRES pour essayer de reconstituer le visage du crane de HILDBURGHAUSEN, sans se servir de portraits, de gravures de la Reine pour comparer la ressemblance !!!!
Quel travail bâclé !!!!!elle n'a pas répondu à mes courriels, je sens qu'un jour la colère me prendra pour aller sur place lui dire ses quatre vérités.
MARIE ANTOINETTE :::!!!ùùù^^^^:
Quel travail bâclé !!!!!elle n'a pas répondu à mes courriels, je sens qu'un jour la colère me prendra pour aller sur place lui dire ses quatre vérités.
MARIE ANTOINETTE :::!!!ùùù^^^^:
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3735
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 79
Localisation : P A R I S
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
.
Marie Grossholz apprit le métier qui devait faire son extraordinaire réputation auprès de Curtius ( son père véritable ) dont le Cabinet de Figures ( comme on appelait son commerce ) était sis à l'hôtel d'Aligre, rue du Temple, à Paris .
Curtius, de son vrai nom Curtz , artiste allemand de naissance, se naturalisa en France, où il vint vers l'année 1770.
Il se fixa à Paris, et il y a passé toute sa vie, sauf quelques excursions temporaires dans les provinces et dans les pays étrangers.
Il paraît que c'est à lui que l'on doit, non l'invention, fort ancienne (v. Cire), mais le perfectionnement des figures sculptées en cire, ou d'une composition particulière, et représentant de grandeur naturelle, avec leur costume et leurs habitudes ordinaires, et avec plus ou moins de ressemblance, des personnages morts ou vivants.
Autoportrait présumé de Curtius, en cire comme il se doit !
Curtius établit deux salons, l'un au Palais-Royal consacré aux grands hommes ou illustres notabilités, l'autre, sur le boulevard St-Martin, aux bandits ou criminels en tous genres comme Cartouche ou l'égorgeur Lesobre :mrgreen: ... plus tard il se fixera auprès du Temple .
Il modelait les rois, les grands écrivains, les jolies femmes et les voleurs. La célébrité lui fit les yeux doux et les commandes affluèrent après qu'il eût modelé le " portrait " de Jeanne Bécu, la future comtesse du Barry .
Apparemment, Marie fait ses armes sur Rousseau dont elle moule le masque mortuaire . Mais c'est une chose de travailler sur un mort entier , si j'ose dire, et c'en est une autre de manipuler des têtes de suppliciés ..... :beurk13: Il doit falloir avoir le coeur bien accroché ...
Curtius applaudit à la Révolution .
Nous nous souvenons tous de l'irruption du peuple chez lui, le 12 juillet 1789 , pour s'emparer des bustes de Necker ( fraîchement remercié par Louis XVI) et Orléans le démagogue.
Ils sont trimballés en triomphe !
Quelques mois plus tard, Curtius trouve plus prudent de fondre les statues de Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants devant leur repas .
Ce groupe avait pourtant été son plus gros succès ...... Mais il faut être au goût du jour et le festin royal semble une insulte à la misère du peuple .
Quand les progrès de l'armée prussienne déchaînent l'anti-germanisme, Curtius se cache à Mayence . Marie reste seule dans le Cabinet des Figures dont elle assure la gestion avec aplomb et poursuit l'activité créatrice sans désemparer .
Paris est pris dans les tumultes de la Révolution française. Marie y participe à sa manière. Elle réalise à cette époque une grande partie de ses plus célèbres portraits dont Napoléon et Robespierre.
Toutefois elle était en très bons termes avec la royauté et en particulier de 1780 à 1788, elle avait enseigné les arts à la sœur de Louis XVI. Sa présence fut si appréciée qu'elle fut invitée à vivre à Versailles.
Marie Tussaud est arrêtée par les révolutionnaires sur suspicion de sympathies royalistes. Elle attendra de passer à la guillotine dans la même cellule de prison que Joséphine de Beauharnais. Alors que ( horreur ! ) sa tête était déjà rasée pour son exécution, elle fut graciée en raison de ses talents en sculpture (en cire essentiellement) et fut employée pour réaliser des masques mortuaires pour les victimes de la guillotine, certains étaient de ses amis.
Elle réalisa les masques de Marie Antoinette, Marat, et Robespierre.
En 1794, au décès de Curtius, ce dernier lègue sa collection d'œuvres en cire à Marie. Elle se marie l'année suivante, le 28 octobre 1795 à Paris, avec François Tussaud et donnera naissance à deux enfants, Joseph (1798-) et François.
En 1802, suite à la paix d'Amiens mettant fin à la Deuxième Coalition, Marie se rend à Londres avec son fils aîné Joseph, âgé de 4 ans, pour présenter sa collection de portraits. Mais durant son périple où elle présentera sa collection à travers la Grande-Bretagne et l'Irlande, la Troisième Coalition donne naissance à une guerre et il en résultera que Marie ne pourra rejoindre la France.
En 1822, probablement durant la relâche des tensions due à l'ambassade de Chateaubriand à Londres (2 avril au 8 septembre), le second fils de Marie, François, rejoint sa mère.
En 1835, Marie installe sa première exposition permanente dans Baker Street, nommée Baker Street Bazaar.
En 1838, âgée de soixante-dix-sept ans, elle rédige ses mémoires et réalise en 1842, un autoportrait encore visible à l'entrée du musée qui conserve encore quelques sculptures réalisées par Marie elle-même.
En 1850, Marie meurt dans sa demeure de Londres durant son sommeil à l'âge de 88 ans.
Une plaque mortuaire en l'honneur de « Madame Marie Tussaud » est située sur le côté droit de la nef de l'église Saint Mary située Cadogan Street à Londres, et mentionne la date du 15 avril 1850 pour son décès.
Marie Grossholz apprit le métier qui devait faire son extraordinaire réputation auprès de Curtius ( son père véritable ) dont le Cabinet de Figures ( comme on appelait son commerce ) était sis à l'hôtel d'Aligre, rue du Temple, à Paris .
Curtius, de son vrai nom Curtz , artiste allemand de naissance, se naturalisa en France, où il vint vers l'année 1770.
Il se fixa à Paris, et il y a passé toute sa vie, sauf quelques excursions temporaires dans les provinces et dans les pays étrangers.
Il paraît que c'est à lui que l'on doit, non l'invention, fort ancienne (v. Cire), mais le perfectionnement des figures sculptées en cire, ou d'une composition particulière, et représentant de grandeur naturelle, avec leur costume et leurs habitudes ordinaires, et avec plus ou moins de ressemblance, des personnages morts ou vivants.
Autoportrait présumé de Curtius, en cire comme il se doit !
Curtius établit deux salons, l'un au Palais-Royal consacré aux grands hommes ou illustres notabilités, l'autre, sur le boulevard St-Martin, aux bandits ou criminels en tous genres comme Cartouche ou l'égorgeur Lesobre :mrgreen: ... plus tard il se fixera auprès du Temple .
Il modelait les rois, les grands écrivains, les jolies femmes et les voleurs. La célébrité lui fit les yeux doux et les commandes affluèrent après qu'il eût modelé le " portrait " de Jeanne Bécu, la future comtesse du Barry .
Apparemment, Marie fait ses armes sur Rousseau dont elle moule le masque mortuaire . Mais c'est une chose de travailler sur un mort entier , si j'ose dire, et c'en est une autre de manipuler des têtes de suppliciés ..... :beurk13: Il doit falloir avoir le coeur bien accroché ...
Curtius applaudit à la Révolution .
Nous nous souvenons tous de l'irruption du peuple chez lui, le 12 juillet 1789 , pour s'emparer des bustes de Necker ( fraîchement remercié par Louis XVI) et Orléans le démagogue.
Ils sont trimballés en triomphe !
Quelques mois plus tard, Curtius trouve plus prudent de fondre les statues de Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants devant leur repas .
Ce groupe avait pourtant été son plus gros succès ...... Mais il faut être au goût du jour et le festin royal semble une insulte à la misère du peuple .
Quand les progrès de l'armée prussienne déchaînent l'anti-germanisme, Curtius se cache à Mayence . Marie reste seule dans le Cabinet des Figures dont elle assure la gestion avec aplomb et poursuit l'activité créatrice sans désemparer .
Paris est pris dans les tumultes de la Révolution française. Marie y participe à sa manière. Elle réalise à cette époque une grande partie de ses plus célèbres portraits dont Napoléon et Robespierre.
Toutefois elle était en très bons termes avec la royauté et en particulier de 1780 à 1788, elle avait enseigné les arts à la sœur de Louis XVI. Sa présence fut si appréciée qu'elle fut invitée à vivre à Versailles.
Marie Tussaud est arrêtée par les révolutionnaires sur suspicion de sympathies royalistes. Elle attendra de passer à la guillotine dans la même cellule de prison que Joséphine de Beauharnais. Alors que ( horreur ! ) sa tête était déjà rasée pour son exécution, elle fut graciée en raison de ses talents en sculpture (en cire essentiellement) et fut employée pour réaliser des masques mortuaires pour les victimes de la guillotine, certains étaient de ses amis.
Elle réalisa les masques de Marie Antoinette, Marat, et Robespierre.
En 1794, au décès de Curtius, ce dernier lègue sa collection d'œuvres en cire à Marie. Elle se marie l'année suivante, le 28 octobre 1795 à Paris, avec François Tussaud et donnera naissance à deux enfants, Joseph (1798-) et François.
En 1802, suite à la paix d'Amiens mettant fin à la Deuxième Coalition, Marie se rend à Londres avec son fils aîné Joseph, âgé de 4 ans, pour présenter sa collection de portraits. Mais durant son périple où elle présentera sa collection à travers la Grande-Bretagne et l'Irlande, la Troisième Coalition donne naissance à une guerre et il en résultera que Marie ne pourra rejoindre la France.
En 1822, probablement durant la relâche des tensions due à l'ambassade de Chateaubriand à Londres (2 avril au 8 septembre), le second fils de Marie, François, rejoint sa mère.
En 1835, Marie installe sa première exposition permanente dans Baker Street, nommée Baker Street Bazaar.
En 1838, âgée de soixante-dix-sept ans, elle rédige ses mémoires et réalise en 1842, un autoportrait encore visible à l'entrée du musée qui conserve encore quelques sculptures réalisées par Marie elle-même.
En 1850, Marie meurt dans sa demeure de Londres durant son sommeil à l'âge de 88 ans.
Une plaque mortuaire en l'honneur de « Madame Marie Tussaud » est située sur le côté droit de la nef de l'église Saint Mary située Cadogan Street à Londres, et mentionne la date du 15 avril 1850 pour son décès.
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Localisation : l'Ouest sauvage
Docu-fiction : L'étonnante histoire de madame Tussaud et de ses théâtres de cire (Arte)
Sur Arte samedi 26, un documentaire d'1h 25.
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
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Merci, chère Clio ! :n,,;::::!!!:
Madame Tussaud : ses théâtres et son musée de cire
Ecrit par Cinéma TV dans la rubrique Arts modernes et contemporains.
madame Tussaud documentaire
Publié le 17 Nov 2016
Il y a près de 200 ans s’ouvrait à Londres le Musée Madame Tussaud, fréquenté aujourd’hui par plus de 2 millions de visiteurs chaque année. Comment l’habile Madame Tussaud a-t-elle constitué un empire de l’industrie des loisirs avec ses célébrités en cire ? Ce documentaire-fiction retrace son extraordinaire success-story. L’étonnante histoire de Madame Tussaud et de ses théâtres de cire raconté dans un documentaire-fiction de Nina Barbier et réalisé par Alain Brunard.
Près de 200 ans après l’ouverture de son premier musée à Londres, Madame Tussaud continue à étendre son empire. Tout le monde connaît le nom de Mme Tussaud mais bien peu soupçonnent le destin romanesque de celle qui a imaginé cette institution à la longévité inégalée dans l’industrie du loisir. Et pourtant, quelle femme !
Issue d’une lignée de bourreaux, entrepreneuse hors pair, Marie Grosholtz, née à Strasbourg en 1761, apprend l’art du modelage anatomique à la cire chaude auprès de son oncle Philippe Curtius, un anatomiste suisse devenu célèbre dans le Paris des années 1770 grâce à ses sculptures de cire. Marie a traversé les soubresauts de la Révolution française avant de s’expatrier, avec l’un de ses deux fils, au Royaume-Uni. Elle y a mené de longues années la vie itinérante et précaire d’une foraine pour finir ses jours en parangon de réussite et de respectabilité, adoubée par la reine Victoria.
En composant les têtes décapitées de Robespierre et de Marie-Antoinette, la Strasbourgeoise aurait-elle pu imaginer que son concept de théâtre de cire reproduisant les célébrités de l’époque portait en lui les germes d’un phénomène mondialisé, aujourd’hui côté en bourse ?
L’empire de Madame Tussaud
Le premier musée Tussaud s’est ouvert à Londres en 1835 puis déménage en 1884 vers son emplacement actuel sur Marylebone Road.
Marie Tussaud décède à Londres en 1850, à l’âge de 89 ans.
Des modelages de Marie Tussaud, il ne resterait plus qu’un seul exemplaire conservé au musée Carnavalet à Paris.
En 2007, le groupe Merlin Entertainments, mastodonte de l’industrie des loisirs, acquiert la poule aux œufs d’or pour un milliard de livres.
Le musée est maintenant décliné dans une vingtaine de pays, de Las Vegas à Hong Kong. En 2017, il devrait conquérir Dubaï et New Delhi. Le musée de cire est l’une des attractions les plus populaires de Londres, attirant près de 2,5 millions de visiteurs par an.
Une statue de cire coûte environ 150 000 livres.
Les « people », ne demandent aucun droit à l’image, prêtant parfois même leurs vêtements à leur réplique de cire.
La direction du musée surfe habilement sur l’actualité, faisant de chaque entrée, sortie ou déplacement de statues, un événement médiatique. En septembre dernier, elle annonçait officiellement avoir séparé les statues de Brad Pitt et d’Angelina Jolie.
https://www.unidivers.fr/madame-tussaud-ses-theatres-et-son-musee-de-cire/
Merci, chère Clio ! :n,,;::::!!!:
Madame Tussaud : ses théâtres et son musée de cire
Ecrit par Cinéma TV dans la rubrique Arts modernes et contemporains.
madame Tussaud documentaire
Publié le 17 Nov 2016
Il y a près de 200 ans s’ouvrait à Londres le Musée Madame Tussaud, fréquenté aujourd’hui par plus de 2 millions de visiteurs chaque année. Comment l’habile Madame Tussaud a-t-elle constitué un empire de l’industrie des loisirs avec ses célébrités en cire ? Ce documentaire-fiction retrace son extraordinaire success-story. L’étonnante histoire de Madame Tussaud et de ses théâtres de cire raconté dans un documentaire-fiction de Nina Barbier et réalisé par Alain Brunard.
Près de 200 ans après l’ouverture de son premier musée à Londres, Madame Tussaud continue à étendre son empire. Tout le monde connaît le nom de Mme Tussaud mais bien peu soupçonnent le destin romanesque de celle qui a imaginé cette institution à la longévité inégalée dans l’industrie du loisir. Et pourtant, quelle femme !
Issue d’une lignée de bourreaux, entrepreneuse hors pair, Marie Grosholtz, née à Strasbourg en 1761, apprend l’art du modelage anatomique à la cire chaude auprès de son oncle Philippe Curtius, un anatomiste suisse devenu célèbre dans le Paris des années 1770 grâce à ses sculptures de cire. Marie a traversé les soubresauts de la Révolution française avant de s’expatrier, avec l’un de ses deux fils, au Royaume-Uni. Elle y a mené de longues années la vie itinérante et précaire d’une foraine pour finir ses jours en parangon de réussite et de respectabilité, adoubée par la reine Victoria.
En composant les têtes décapitées de Robespierre et de Marie-Antoinette, la Strasbourgeoise aurait-elle pu imaginer que son concept de théâtre de cire reproduisant les célébrités de l’époque portait en lui les germes d’un phénomène mondialisé, aujourd’hui côté en bourse ?
L’empire de Madame Tussaud
Le premier musée Tussaud s’est ouvert à Londres en 1835 puis déménage en 1884 vers son emplacement actuel sur Marylebone Road.
Marie Tussaud décède à Londres en 1850, à l’âge de 89 ans.
Des modelages de Marie Tussaud, il ne resterait plus qu’un seul exemplaire conservé au musée Carnavalet à Paris.
En 2007, le groupe Merlin Entertainments, mastodonte de l’industrie des loisirs, acquiert la poule aux œufs d’or pour un milliard de livres.
Le musée est maintenant décliné dans une vingtaine de pays, de Las Vegas à Hong Kong. En 2017, il devrait conquérir Dubaï et New Delhi. Le musée de cire est l’une des attractions les plus populaires de Londres, attirant près de 2,5 millions de visiteurs par an.
Une statue de cire coûte environ 150 000 livres.
Les « people », ne demandent aucun droit à l’image, prêtant parfois même leurs vêtements à leur réplique de cire.
La direction du musée surfe habilement sur l’actualité, faisant de chaque entrée, sortie ou déplacement de statues, un événement médiatique. En septembre dernier, elle annonçait officiellement avoir séparé les statues de Brad Pitt et d’Angelina Jolie.
https://www.unidivers.fr/madame-tussaud-ses-theatres-et-son-musee-de-cire/
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55807
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie Antoinette, chez Madame Tussaud
Il semble que les mémoires de Madame Tussaud soient aussi fiables que ceux de Madame Campan, vu l'époque à laquelle elle les écrivit. Son oncle Curtius sut, commercialement, retourner sa veste quand le vent tournait. Il faut croire qu'elle en fit autant quoiqu'elle rapporte dans ses écrits... àè-è\':
Bien à vous.
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Invité- Invité
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