Catherine II, impératrice de Russie

Catherine II était une grande gourmande, elle les aimait beaux et nous en avons vu quelques uns dont Potemkine, sans doute l'amour de sa vie.
Intéressons-nous aujourd'hui au dernier, Platon Alexandrovitch Zoubov.

Né en 1767, il fût le dernier favori de l'impératrice et il était à ses côtés lorsqu'elle mourût en 1796.
Fils d'un richissime gouverneur de province, il reçût une éducation soignée et entra dans l'armée où il se fît plus remarquer pour sa beauté et ses belles manières qu'autre chose. Les dames de la cour parlèrent vite entre elles de ce beau jeune homme et elles durent parler fort ou laisser les portes ouvertes car l'impératrice les entendît et eu envie de juger par elle-même. Notre homme fût donc invité à dîner en tête à tête avec la souveraine et il servît vraisemblablement de dessert… Un dessert au goût de l'impératrice puisque le jeune Platon reçût 100 000 roubles et s'installa aussitôt au Palais.

Personnage pas très sympathique…
Il fut en même temps décoré du titre de prince, de grand maître de l'artillerie ; enfin, il jouit de tout le crédit qu'avaient eu successivement les Orlov, les Lanskoï et les Potemkine, etc. Naturellement vain et arrogant, il n'usa pas avec modestie d'une faveur si haute et si inattendue ; et non moins avide d'argent que de pouvoir et d'honneurs, il ne laissa échapper aucune occasion d'augmenter sa fortune, qui devint très considérable.
On cite, entre autres exactions, la persécution qu'il dirigea, en 1795 et en 1796, contre les prêtres catholiques, dont l'archevêque métropolitain Rostoki qui avait refusé de lui compter six mille pièces d'or. La plupart de ces malheureux furent obligés d'apostasier pour se soustraire à l'exil ou à la mort.
(Wikipédia)

La mort de l'impératrice le rejette dans l'ombre, Paul Ier le priant poliment mais fermement de faire ses valises. L'ex-favori avait dû mettre de côté car il voyage quelques années en Pologne et Allemagne où il fait preuve d'un train de vie fastueux. De retour, notre Platon (qui n'avait pas pris son exil forcé avec philosophie), devient très vite un des acteurs majeurs de la conspiration contre Paul Ier et y serait même allé de bon cœur le jour de l'exécution.
Pour autant, Alexandre Ier l'éloigne très vite et le flamboyant favori se retire définitivement cette fois, mourant en 1817.

Calonne a écrit:
notre Platon (qui n'avait pas pris son exil forcé avec philosophie) ...

L’Hermitage Amsterdam, lors de l’exposition consacrée à la Grande Catherine en 2016, n’avait pas manqué de le faire figurer dans le tableau de chasse qui fermait l’expo :





Clichés personnels

Il me plaît mieux que les autres . Merci, mon cher Momo !
Je rappelle notre sujet sur les amants de cette dévoreuse de Catherine : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2329-les-amants-de-catherine-ii?highlight=CATHERINE

J’ai tenté un zoom pour toi :

... pas mal, pas mal, ce petit !
Merci, mon cher Momo .

Zoubov, surnommé le “Zob” par l’impératrice

Gouverneur Morris a écrit:L’Hermitage Amsterdam, lors de l’exposition consacrée à la Grande Catherine en 2016, n’avait pas manqué de le faire figurer dans le tableau de chasse qui fermait l’expo :

Ah ! super ce petit trombinoscope des amants, connus, de Catherine.
Beau tableau de chasse...

A 22 ans et elle soixante et avec, disons le poids de l'âge, il fallait être motivé et très ambitieux, tout de même...

... me plaît bien, ce petit dernier-là !

La nuit, la neige a écrit:A 22 ans et elle soixante et avec, disons le poids de l'âge, il fallait être motivé et très ambitieux, tout de même...

Alors, là cher ami, vous êtes bien innocent face à ces ambitieux. RIEN ne pouvait arrêter leur soif de curiosité dans les bras de Catherine II, pas même le poids de l'âge. Et puis, cette grande dévoreuse d'hommes devait en connaître un chapitre sur les codes des plaisirs du lit. Quelle santé, quand même

Beau mais il n'a pas l'air de se prendre pour une m...
Quand on regarde les dates du "tableau de chasse", 7 ans quand-même...

Calonne a écrit:Beau mais il n'a pas l'air de se prendre pour une m...

Ce n'est pas faux. Dès lors que Catherine vous regardait avec les yeux de Chimène, Messieurs, vous deveniez le nombril du monde, Héraclès triomphant d'Omphale, le Roi du Pétrole ...

Nous savons, chère Eléonore, qu'il ne faut pas grand chose pour attirer un homme dans la "marmite".
Calonne, je n'avais même pas fait attention à votre remarque pour ces "prétentieux", tels étaient souvent certains aristocrates. C'est triste à dire. Mais, bon, notre cher Fersen est là pour me démentir.

...   la marmite ?!  

Mais oui, n'allez pas chercher trop loin. J'ai choisi le mot "marmite" (souvent bouillante), car pour s'y plonger, il faut vraiment en avoir envie. Et le sexe dit fort, plonge tête baissée, et je vais même vous étonner, il ne ressent même pas la chaleur intense. Que voulez-vous ?
Avec Catherine II, j'aurais pu dire "entourloupe" féminine.

Contrairement à Marie-Thérèse, Catherine a donné des bribes de pouvoir  ( parfois plus ) aux hommes qu'elle a aimés.  Il lui arrivait, reconnaissons-le, de faire " bonne pioche " .

Je me suis toujours dit que c'est un dur métier (de solitude), être femme ET Reine et/ou Impératrice. Comment être sûr de la sincérité des hommes. Alors, pour avoir un peu de flamme, comme Catherine II, on distribue.
Marie-Thérèse était amoureuse de son époux . Eléonore, après le décès de ce dernier, je crois qu'elle restera de marbre à toute éventuelle idylle. J'espère que vous me confirmerez..

Catherine II n'était pas vraiment belle. Alors, peut-être se servait-elle du pouvoir pour avoir le sexe ?
Là où ses amants se servaient du sexe pour avoir le pouvoir...

Si si, c'est certain .

Vue à l’expo en cours à Buckingham “Les Windsors et les Romanov”, attribuée à Neuber, l’orfèvre auteur de la table de Teschen :





Clichés personnels

Toujours à la même expo :

Quelle petite merveille !!! Merci, mon cher Momo .

Merci Gouv' pour ce beau reportage !

C'est l'un de mes portraits préférés de l'impératrice, dans la "force" de l'âge :



Extrait de la Royal Collection Trust, qui le conserve :

From January to July 1787, Empress Catherine travelled by carriage to the Crimea to undertake an inspection of newly acquired lands as a result of wars against the Ottoman Empire.
The visit was masterminded by her favourite, the military statesman Prince Grigory Potemkin (1739–91), and the portrait is said to have been painted in Kiev, by the serf artist Mikhail Shibanov, then in the service of Potemkin.

The journey of about 750 miles would have been arduous and tiring, and this is reflected in the expression of resilience and fatigue in the sitter’s eyes; it is an intimate and informal portrait.
The Empress’s dress has always been described as her ‘travelling costume’; indications of her status and military authority lie solely in the orders embroidered on her costume, the stars of the Orders of St Andrew, St George and St Vladimir, and in the cut and detailing of her jacket. Miniatures, after the painting by Petr Zharkov (1742–1803), were commissioned by the Empress to be distributed to each member of the Diplomatic Corps who accompanied her progress.
(...)

Vu aujourd’hui à l’Hermitage Amsterdam, le fameux “meuble unique” que Roentgen présenta à la tsarine pour lui faire connaître son travail. Conquise, elle l’acquit immédiatement pour la somme colossale de 25 000 roubles.































Clichés personnels