Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
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Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Madame de Genlis défendait la religion contre le clan des philosophes ?! Tiens ! voilà qui est curieux . Je ne la voyais pas dévote. Sans doute cela dépend-il des périodes de sa vie ? Pédante et institutrice en diable, ça oui .
Merci, mon cher Momo, pour ce riche reportage sur tout son impressionnant matériel pédagogique .
( moi qui ne suis pas savante, j'aurais bien besoin de force explications )
Merci, mon cher Momo, pour ce riche reportage sur tout son impressionnant matériel pédagogique .
( moi qui ne suis pas savante, j'aurais bien besoin de force explications )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Merci beaucoup, cher Gouv', pour ce reportage illustré.
En complément, j'ajoute un extrait de la présentation en ligne de l'exposition :
(...) Madame de Genlis prodigue une éducation des plus complètes aux jeunes princes dont elle a la charge. Ainsi, outre la lecture, l’écriture, l’enseignement des arts ou la gymnastique, elle s’attache à faire découvrir à ses élèves les sciences appliquées et les techniques. Elle leur fait ainsi visiter des manufactures, leur montre de nombreux métiers et les invite à exercer leur sens de l’observation sur des jouets éducatifs spécialement commandés pour l’occasion.
L’Encyclopédie dirigée par Diderot et d’Alembert, et la Description des arts et métiers, de l’Académie des sciences, sont autant de sources d’inspiration pour élaborer la reproduction, avec des modèles réduits, de certains des ateliers représentatifs de la production artisanale de l’époque.
À la demande de Madame de Genlis, treize maquettes furent ainsi commandées en 1783 par le duc d’Orléans et son fils, le duc de Chartres, à Jacques Constantin et Auguste Charles Périer, constructeurs de machines, et en particulier de la première pompe installée à Chaillot pour alimenter Paris en eau.
Supervisant la réalisation de ces maquettes des plus détaillées, les deux frères en confièrent la fabrication à François Étienne Calla, élève du célèbre mécanicien Jacques Vaucanson. Une fois achevées, les maquettes sont venues orner une galerie dédiée aux objets d’arts et métiers installée chez le duc de Chartres, au Palais-Royal.
Déposées au Louvre dans les locaux de l’ancienne Académie des sciences pendant la Révolution, les maquettes rejoignent le Conservatoire des arts et métiers en 1802.
L’exposition Top modèles. Une leçon princière au XVIIIe siècle invite à la découverte des pratiques d’enseignement initiées par la comtesse de Genlis, gouverneur des enfants du duc d’Orléans, dont le futur roi Louis-Philippe, en mettant à l’honneur onze modèles réduits d’ateliers, fleurons de la collection du musée.
Ainsi que quelques autres images de ces géniales maquettes d'ateliers du 18e siècle.
Modèle (maquette) : atelier de clouterie
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Alliage ferreux Bois Cuir Fonte Fibre d'origine végétale Cuir
maquette : 41 × 63 × 56 cm, 15,2 kg
caisse : 74 x 81 x 86 cm
Images : Musée des arts et métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
Modèle (maquette) : atelier de fondeur de balles de plomb
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Bois Plomb Alliage ferreux Terre cuite Charbon
maquette : 42 × 66,5 × 44,3 cm, 7,12 kg
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Studio CNAM
Modèle (maquette) : atelier de fondeur en sable
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Bois Fer Plomb Terre cuite Alliage ferreux Sable Osier Papier Carton Charbon
maquette : 42 × 66,5 × 44,5 cm, 8 kg
caisse : 63 x 85 x 85 cm
Images : Musée des arts et métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
Modèle (maquette) : atelier pour la fabrication de l'eau forte (acide nitrique)
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
Alliage ferreux Bois Terre cuite Pierre Osier Ivoire Charbon
1783
maquette: 44 × 77 × 45 cm, 12,02 kg
caisse : 88 × 63 × 95 cm
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
En complément, j'ajoute un extrait de la présentation en ligne de l'exposition :
(...) Madame de Genlis prodigue une éducation des plus complètes aux jeunes princes dont elle a la charge. Ainsi, outre la lecture, l’écriture, l’enseignement des arts ou la gymnastique, elle s’attache à faire découvrir à ses élèves les sciences appliquées et les techniques. Elle leur fait ainsi visiter des manufactures, leur montre de nombreux métiers et les invite à exercer leur sens de l’observation sur des jouets éducatifs spécialement commandés pour l’occasion.
L’Encyclopédie dirigée par Diderot et d’Alembert, et la Description des arts et métiers, de l’Académie des sciences, sont autant de sources d’inspiration pour élaborer la reproduction, avec des modèles réduits, de certains des ateliers représentatifs de la production artisanale de l’époque.
À la demande de Madame de Genlis, treize maquettes furent ainsi commandées en 1783 par le duc d’Orléans et son fils, le duc de Chartres, à Jacques Constantin et Auguste Charles Périer, constructeurs de machines, et en particulier de la première pompe installée à Chaillot pour alimenter Paris en eau.
Supervisant la réalisation de ces maquettes des plus détaillées, les deux frères en confièrent la fabrication à François Étienne Calla, élève du célèbre mécanicien Jacques Vaucanson. Une fois achevées, les maquettes sont venues orner une galerie dédiée aux objets d’arts et métiers installée chez le duc de Chartres, au Palais-Royal.
Déposées au Louvre dans les locaux de l’ancienne Académie des sciences pendant la Révolution, les maquettes rejoignent le Conservatoire des arts et métiers en 1802.
L’exposition Top modèles. Une leçon princière au XVIIIe siècle invite à la découverte des pratiques d’enseignement initiées par la comtesse de Genlis, gouverneur des enfants du duc d’Orléans, dont le futur roi Louis-Philippe, en mettant à l’honneur onze modèles réduits d’ateliers, fleurons de la collection du musée.
Ainsi que quelques autres images de ces géniales maquettes d'ateliers du 18e siècle.
Modèle (maquette) : atelier de clouterie
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Alliage ferreux Bois Cuir Fonte Fibre d'origine végétale Cuir
maquette : 41 × 63 × 56 cm, 15,2 kg
caisse : 74 x 81 x 86 cm
Images : Musée des arts et métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
Modèle (maquette) : atelier de fondeur de balles de plomb
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Bois Plomb Alliage ferreux Terre cuite Charbon
maquette : 42 × 66,5 × 44,3 cm, 7,12 kg
Image : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Studio CNAM
Modèle (maquette) : atelier de fondeur en sable
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
1783
Bois Fer Plomb Terre cuite Alliage ferreux Sable Osier Papier Carton Charbon
maquette : 42 × 66,5 × 44,5 cm, 8 kg
caisse : 63 x 85 x 85 cm
Images : Musée des arts et métiers-Cnam/photo Sylvain Pelly
Modèle (maquette) : atelier pour la fabrication de l'eau forte (acide nitrique)
François-Etienne Calla
Augustes-Charles Perier ; Jacques-Constantin Perier
Alliage ferreux Bois Terre cuite Pierre Osier Ivoire Charbon
1783
maquette: 44 × 77 × 45 cm, 12,02 kg
caisse : 88 × 63 × 95 cm
Images : Musée des arts et métiers, Cnam / Photo Sylvain Pelly
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Félicité de Genlis, la pédagogue des Lumières. De Martine Reid
Chez vos libraires, dès le 3 janvier prochain...
Félicité de Genlis
La pédagogue des Lumières
De Martine Reid
Editions Tallandier (Janv. 2022)
288 pages
Présentation :
Félicité de Genlis (1746-1830) est l’une des femmes les plus exceptionnelles de la fin du XVIIIe et du début du siècle suivant. Pédagogue à la destinée sans pareille, elle est aussi une femme de lettres à l’oeuvre prolifique et diversifiée.
De petite noblesse provinciale, Mme de Genlis abandonne une vie aisée pour une nomination qui la place au sommet de la société. D’abord « dame pour accompagner » de la duchesse de Chartres, épouse de Philippe, fils aîné du duc d’Orléans et futur Philippe Égalité, elle est officiellement désignée « gouverneur » de leurs cinq enfants, situation unique dans l’histoire de l’éducation des princes de sang. Elle s’installe alors avec eux au pavillon de Bellechasse, au coeur de Paris, où elle leur enseigne, outre les matières traditionnelles, les langues étrangères, l’éducation physique, les activités manuelles.
La Révolution vient mettre un terme à une entreprise pédagogique dont l’inventivité force l’admiration. Après neuf ans sur les routes de l’émigration en Angleterre, puis en Suisse et en Allemagne, Félicité rentre à Paris, ruinée, et gagne désormais sa vie grâce à la littérature. Protégée par Napoléon, elle assiste en 1830 au couronnement de Louis-Philippe, le fils aîné du duc d’Orléans, dont elle a fait l’éducation.
Témoin capital des transformations d’une société où les régimes politiques se sont succédé, Mme de Genlis est profondément moderne dans sa manière de prendre la défense des femmes, de promouvoir la nécessité de l’éducation pour les filles ou de vivre librement de sa plume.
Qui est l'autrice ?
Martine Reid, professeure émérite à l’université de Lille, est spécialiste de littérature française et des femmes auteurs des XVIIIe et XIXe siècles. On lui doit une biographie de George Sand (2013) et la direction, en deux volumes, de Femmes et littérature. Une histoire culturelle (2020).
Félicité de Genlis
La pédagogue des Lumières
De Martine Reid
Editions Tallandier (Janv. 2022)
288 pages
Présentation :
Félicité de Genlis (1746-1830) est l’une des femmes les plus exceptionnelles de la fin du XVIIIe et du début du siècle suivant. Pédagogue à la destinée sans pareille, elle est aussi une femme de lettres à l’oeuvre prolifique et diversifiée.
De petite noblesse provinciale, Mme de Genlis abandonne une vie aisée pour une nomination qui la place au sommet de la société. D’abord « dame pour accompagner » de la duchesse de Chartres, épouse de Philippe, fils aîné du duc d’Orléans et futur Philippe Égalité, elle est officiellement désignée « gouverneur » de leurs cinq enfants, situation unique dans l’histoire de l’éducation des princes de sang. Elle s’installe alors avec eux au pavillon de Bellechasse, au coeur de Paris, où elle leur enseigne, outre les matières traditionnelles, les langues étrangères, l’éducation physique, les activités manuelles.
La Révolution vient mettre un terme à une entreprise pédagogique dont l’inventivité force l’admiration. Après neuf ans sur les routes de l’émigration en Angleterre, puis en Suisse et en Allemagne, Félicité rentre à Paris, ruinée, et gagne désormais sa vie grâce à la littérature. Protégée par Napoléon, elle assiste en 1830 au couronnement de Louis-Philippe, le fils aîné du duc d’Orléans, dont elle a fait l’éducation.
Témoin capital des transformations d’une société où les régimes politiques se sont succédé, Mme de Genlis est profondément moderne dans sa manière de prendre la défense des femmes, de promouvoir la nécessité de l’éducation pour les filles ou de vivre librement de sa plume.
Qui est l'autrice ?
Martine Reid, professeure émérite à l’université de Lille, est spécialiste de littérature française et des femmes auteurs des XVIIIe et XIXe siècles. On lui doit une biographie de George Sand (2013) et la direction, en deux volumes, de Femmes et littérature. Une histoire culturelle (2020).
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 16 Mar 2022, 09:38, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Lady Jhane- Messages : 1318
Date d'inscription : 04/11/2021
Localisation : Gévaudan
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Merci pour cette annonce. Quoique Mme de Genlis ne fasse pas partie de mes coups de coeur, loin s'en faut, il est certainement passionnant de suivre ses tribulations au rythme de si nombreux bouleversements politiques, changements de régimes ...
Tiens ! Ne trouves-tu pas que Madame de Genlis arbore une coiffure tout à fait similaire à celle de Marie-Antoinette dans ce portrait du château du Champ de Bataille ! ( si c'est bien elle )
... même large ruban de satin blanc sur vaporeux plissé de dentelle
Marie-Antoinette in the Temple prison, by Alexandre Kucharski.
Oil on canvas. 58cm x 68 cm. Described as in a "Parisian collection".
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
C'est un portrait au sujet duquel nous débattons longuement ici :
Marie-Antoinette en deuil à la prison du Temple par et d'après Alexandre Kucharsky (Kucharski)
Marie-Antoinette en deuil à la prison du Temple par et d'après Alexandre Kucharsky (Kucharski)
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Oui, merci, je m'en souviens bien. Et d'autant mieux que j'ai pu voir ce portrait, à Champ de Bataille, avec notre très cher M. de Talaru. ( coucou, François ! )
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
La biographe évoquait longuement Félicité de Genlis lors de l'exposition au CNAM de Paris " Top modèles. Une leçon princière au XVIIIe siècle " (voir notre reportage illustré : ICI)
Conversation autour de Félicité de Genlis, femme auteur du XVIIIe siècle
Invitée : Martine Reid
Durée : 48 minutes
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Merci LNLN, très intéressant podcast !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Bon tout ce qui touche aux Orléans... Mais comme comme elle s'en est détachée. Je mets ce livre dans mes prochaines lectures. Merci, mon cher la nuit, la neige.
Quelles étaient ses relations avec la reine ?
Quelles étaient ses relations avec la reine ?
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Deux étrangères l'une pour l'autre, si ma mémoire est bonne.Mr ventier a écrit: Quelles étaient ses relations avec la reine ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Oui, mis à part l’exercice obligatoire de la présentation je crois.
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Mr Ventier a écrit: Quelles étaient ses relations avec la reine ?
Allons interroger - voulez-vous - Mme de Genlis elle-même!
Gallica nous permet en effet de rentrer de plein pied dans l’œuvre hétéroclite de la présomptueuse comtesse grâce aux dix volumes numérisés de ses « mémoires inédits ».
Au deuxième volume, Mme de Genlis conte une anecdote très révélatrice qui la met en présence de Marie-Antoinette à l’occasion du séjour de Marly à l’été 1774. Parmi les très nombreux talents de la comtesse, que les dits mémoires se chargent avec constance et une certaine efficacité de rabâcher, il faut distinguer sa maîtrise presque professionnelle de la harpe. Ceci n’avait évidemment pas échappé à Marie-Antoinette, laquelle s’efforçait de son côté d’atteindre une pratique correcte de cet instrument qu’elle préférait entre tous.
Mémoires inédits de la comtesse de Genlis - Tome 2
Je cite donc (pp. 289-291) :
« Le roi, dans la première année de son règne, alla à Marly pour s'y faire inoculer. Toutes les princesses furent de ce voyage, et j'y allai avec madame la duchesse de Chartres. Le voyage fut très-brillant, et je m'y amusai beaucoup. (...)
On m'avait d'abord logée à Marly dans une chambre assez vilaine, et qui n'était séparée que par une mince cloison du logement de madame de Valbelle, dame du palais, de sorte que nous nous entendions mutuellement d'une manière fort incommode, surtout n'ayant ensemble aucune liaison. En rentrant chez moi les soirs, après souper, je faisais communément de la musique deux bonnes heures avant de me coucher. Un soir, entre onze heures et minuit, que, suivant ma coutume, je jouais de la harpe, et que je déchiffrais une sonate, M. d'Avaray, à ma grande surprise, entra tout à coup dans ma chambre, et vint me dire tout bas que la reine était chez madame de Valbelle pour m'entendre jouer de la harpe. Aussitôt je me mis à jouer tout ce que je savais le mieux en pièces et en morceaux de chant, ce qui dura une heure et demie sans interruption, car j'attendais que le mouvement dans la chambre voisine m'apprît que la reine s'en allait ; mais le silence y était absolu. Enfin, réellement fatiguée, je m'arrêtai. Alors on m'applaudit très vivement et à plusieurs reprises, et M. d'Avaray vint me remercier de la part de la reine, et me dire en son nom mille choses obligeantes. Elle me les répéta le lendemain quand j'allai faire ma cour. Elle fut si satisfaite de ma harpe et de mon chant que j'eus dans ce moment toute facilité de me faire admettre dans son intérieur, en consentant à jouer dans ses petits concerts particuliers, où elle-même chantait. J'aurais été secondée par Madame de Lamballe, qui me le conseillait ; mais j'avais assez de chaînes pour n'en pas désirer d'autres. Celle-là m'aurait pris un temps énorme, et elle aurait par conséquent bouleversé toutes mes études, qui ont toujours fait tout le véritable charme ou toute la consolation de ma vie. Ainsi, je ne laissai faire aucune démarche à ce sujet. »
Patrick Barbier se fait l’écho de cette anecdote dans son récent livre sur Marie-Antoinette et la musique. Ce récit montre que l’intérêt de la reine pour la harpe était tel en effet qu’elle pouvait rester une heure et demie derrière une cloison à écouter sans la voir une artiste virtuose jouer de son instrument préféré…
Je cite Patrick Barbier (pp. 79-80) :
« C’est dans ce genre de scènes, a priori anecdotiques, qu’apparaît un trait plutôt touchant de la personnalité de la reine : elle aime sincèrement la musique et rêve d’entendre le jeu devenu légendaire de Mme de Genlis ; mais en même temps, elle a conscience qu’une rencontre trop officielle pourrait mettre mal à l’aise la musicienne ; selon une expression moderne, elle ne veut en aucun cas « lui mettre la pression » , l’embarrasser par sa présence, et préfère goûter avec délectation la musique sans se faire connaître. (...)
Dès le lendemain, Marie-Antoinette renouvelle de vive voix ses compliments à Mme de Genlis et lui propose d’intégrer son cercle pour y jouer régulièrement dans les concerts d’appartement. »
Marie-Antoinette et la musique (Patrick Barbier, Grasset 2022)
L’offre immédiate de la reine à la comtesse est bien caractéristique de sa manière spontanée. Il ne tenait qu’à Mme de Genlis de faire partie du cercle proche de Marie-Antoinette mais elle n’a pas donné suite. Il est vrai que la comtesse avait beaucoup à faire du côté du duc de Chartres et qu’elle ne voulait certainement pas avoir de comptes à rendre à Madame de Lamballe qu’elle détestait et à qui elle devait coller dans ses écrits une réputation tenace de parfaite idiotie.
Les compétences de Mme de Genlis dans le domaine musical ont inspiré un des tableaux de genre les plus agréables du règne de Louis XVI. Jean-Antoine-Théodore Giroust l'y représente jouant de la harpe alors qu’elle donne un cours à la fille du duc d’Orléans sous les yeux de la fameuse « Paméla ».
Mademoiselle d'Orléans recevant une leçon de harpe de la comtesse de Genlis sous les yeux d' Anne Stephanie Caroline Sims (dite Paméla)
Jean-Antoine-Théodore Giroust (1753-1817)
exposé au Salon de 1791
huile sur toile, 250 x 185 cm
(source de l'image : Dallas Museum of Art, site du Musée)
Jean-Antoine-Théodore Giroust (1753-1817)
exposé au Salon de 1791
huile sur toile, 250 x 185 cm
(source de l'image : Dallas Museum of Art, site du Musée)
Pour tout savoir sur ce tableau (et aussi sur cette jolie Paméla), il suffit de consulter la page du Forum où La nuit, la neige nous dit tout, et le fait avec de magnifiques reproductions de détail et une mise en contexte très précise :
La leçon de harpe, par Jean-Antoine-Théodore Giroust
PS : je ne félicite pas Tallandier d’avoir inversé le sens du beau tableau de Mme Labille-Guiard pour sa couverture... Décidément les éditeurs prennent beaucoup de libertés et font bien des erreurs d'inattention sur leurs couvertures...
Dernière édition par Bonnefoy du Plan le Mar 25 Jan 2022, 10:14, édité 2 fois
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" Ai-je vu dans sa société quelque chose qui ne fût pas marqué au coin de la grâce, de la bonté et du goût? "
(Prince de Ligne, au sujet de "la charmante reine")
Bonnefoy du Plan- Messages : 390
Date d'inscription : 06/08/2018
Localisation : Le Maine
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Ben voilà c'est cela le forum. On pose une petite question toute simple et on apprend de merveilleuses anecdotes. Ce qui est intéressant c'est que ces petits moments de vie nous apprennent beaucoup plus de la mentalité de tel ou telle car ils sont sans filtre par rapport à la vie officielle.
Merci pour ma réponse.
Merci pour ma réponse.
Mr ventier- Messages : 1133
Date d'inscription : 18/11/2020
Age : 58
Localisation : Rouen normandie
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Merci, cher Bonnefoy !
Elles n'étaient donc pas si " étrangères " l'une pour l'autre. Je ne me souvenais plus du tout de ce passage des Mémoires de Madame de Genlis.
Elles n'étaient donc pas si " étrangères " l'une pour l'autre. Je ne me souvenais plus du tout de ce passage des Mémoires de Madame de Genlis.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
En tout cas joyeux anniversaire à la Genlis - 276 ans et encore tout son venin aujourd'hui !
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Merci pour cette annonce Gouv' !
Espérons que le CNAM proposera une vidéo de la conférence ou au moins une archive sonore. Ce n'est pas gagné, ils ne sont guère à jour avec ce type de médiation.
Les stagiaires audio-visuels sont-ils si peu nombreux ?
Gouverneur Morris a écrit:Pour les parisiens :
Espérons que le CNAM proposera une vidéo de la conférence ou au moins une archive sonore. Ce n'est pas gagné, ils ne sont guère à jour avec ce type de médiation.
Les stagiaires audio-visuels sont-ils si peu nombreux ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Non mais...quelle langue de vipère !La nuit, la neige a écrit:
Espérons que le CNAM proposera une vidéo de la conférence ou au moins une archive sonore. Ce n'est pas gagné, ils ne sont guère à jour avec ce type de médiation.
La conférence a bien été mise en ligne. Voici sa présentation :
Félicité de Genlis. La pédagogue des Lumières
Durée : 1h22mn
Avec Martine Reid, professeure émérite à l’université de Lille, spécialiste de littérature française et des femmes auteurs des XVIIIe et XIXe siècles, auteur de l’ouvrage Félicité de Genlis. La pédagogue des Lumières (éditions Tallandier, 2022).
Rencontre animée par Anne-Laure Carré, responsable de la collection Matériaux au musée des Arts et Métiers.
Félicité-Stéphanie Ducrest, ou du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis (1746-1830)
Louis-Edouard Rioult
Huile sur toile, 1839
Collection du roi Louis-Philippe
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Félicité de Genlis (1746-1830) est l’une des femmes les plus exceptionnelles de la fin du XVIIIe et du début du siècle suivant. Pédagogue à la destinée sans pareille, elle est aussi une femme de lettres à l’œuvre prolifique et diversifiée.
De petite noblesse provinciale, Mme de Genlis abandonne une vie aisée pour une nomination qui la place au sommet de la société. D’abord « dame pour accompagner » de la duchesse de Chartres, épouse de Philippe, fils aîné du duc d’Orléans et futur Philippe Égalité, elle est officiellement désignée « gouverneur » de leurs cinq enfants, situation unique dans l’histoire de l’éducation des princes de sang. Elle s’installe alors avec eux au pavillon de Bellechasse, au coeur de Paris, où elle leur enseigne, outre les matières traditionnelles, les langues étrangères, l’éducation physique, les activités manuelles.
La Révolution vient mettre un terme à une entreprise pédagogique dont l’inventivité force l’admiration. Après neuf ans sur les routes de l’émigration en Angleterre, puis en Suisse et en Allemagne, Félicité rentre à Paris, ruinée, et gagne désormais sa vie grâce à la littérature. Protégée par Napoléon, elle assiste en 1830 au couronnement de Louis-Philippe, le fils aîné du duc d’Orléans, dont elle a fait l’éducation.
Témoin capital des transformations d’une société où les régimes politiques se sont succédé, Mme de Genlis est profondément moderne dans sa manière de prendre la défense des femmes, de promouvoir la nécessité de l’éducation pour les filles ou de vivre librement de sa plume.
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Je vous propose également d'écouter l'autrice du livre cité ci-dessus au cours de cet intéressant entretien, aux micros de l'émission de radio Sans oser le demander (France Culture) :
Comment faire la classe aux princes et aux princesses ?
Invitée : Martine Reid / Félicité de Genlis - La pédagogue des Lumières (Tallandier, 2022)
Durée : 58 mn
Née en 1746 et morte en 1830, Félicité de Genlis a connu plusieurs vies : celles de l'Ancien Régime et de la Restauration, celle de la cour ou celle de l'exil. Écrivaine et pédagogue, celle qui fut "gouverneur" du futur roi Louis-Philippe est au centre des enjeux qui traversèrent son siècle.
La vie de Madame de Genlis s'étend sur plusieurs époques. De son enfance sous le règne de Louis XV, elle affirmera que le souvenir du Roi Soleil était encore vif dans la société, dans les usages et dans les mœurs. Sa mère est un temps hébergée par Alexandre Le Riche de la Popelinière, un libertin qui tient salon chez qui l'on peut croiser Voltaire, Diderot ou Buffon. Imprégnée de cette libre pensée et de l'idéologie des Lumières, Madame de Genlis se placera pour sa part plutôt du côté de la vertu et de la rigueur morale. Précocement célébrée pour ses talents de harpiste qui lui ouvrent la voie vers quelques années de vie mondaine, elle se consacrera bientôt à la littérature en s'intéressant de près à la question de l'éducation. Par delà l'écriture, ce inclinaison se concrétisera dans la création de sa "maison pédagogique de Bellechasse", un domaine voué à l'éducation des enfants dont certaines familles nobles lui donnent la charge : elle y déploiera ses vues sur la pédagogie et l'enfance, dirigeant plus d'une trentaine de personnes vouées au service de l'instruction des jeunes princes et princesses.
En 1789, elle se montrera d'abord favorable aux événements révolutionnaires : elle emmènera même ses élèves assister au démantèlement de la Bastille, y reconnaissant le renversement d'un ordre injuste et d'un symbole des arrestations arbitraires. Toutefois, elle prendra position contre ce qu'elle désigne comme étant les dérives des "lumières philosophiques" et de leur influence sur les renversements politiques à l'œuvre. Forcée d'émigrer, elle commence à publier dans le but vivre de sa plume. Elle rencontrera le succès comme autrice, publiera ses mémoires de son vivant, et laissera à la fin de sa vie un très grand nombre d'ouvrages derrière elle, mourant quelques mois après avoir vu son ancien élève Louis-Philippe s'assoir sur le trône de France… En nous concentrant sur ses travaux de pédagogue, nous tentons aujourd'hui de retracer ce parcours, aussi romanesque qu'accidenté.
Emission à écouter ici :
Sans oser le demander (France Culture) - Félicité de Genlis. Comment faire la classe aux princes et princesses ?
Comment faire la classe aux princes et aux princesses ?
Invitée : Martine Reid / Félicité de Genlis - La pédagogue des Lumières (Tallandier, 2022)
Durée : 58 mn
Née en 1746 et morte en 1830, Félicité de Genlis a connu plusieurs vies : celles de l'Ancien Régime et de la Restauration, celle de la cour ou celle de l'exil. Écrivaine et pédagogue, celle qui fut "gouverneur" du futur roi Louis-Philippe est au centre des enjeux qui traversèrent son siècle.
La vie de Madame de Genlis s'étend sur plusieurs époques. De son enfance sous le règne de Louis XV, elle affirmera que le souvenir du Roi Soleil était encore vif dans la société, dans les usages et dans les mœurs. Sa mère est un temps hébergée par Alexandre Le Riche de la Popelinière, un libertin qui tient salon chez qui l'on peut croiser Voltaire, Diderot ou Buffon. Imprégnée de cette libre pensée et de l'idéologie des Lumières, Madame de Genlis se placera pour sa part plutôt du côté de la vertu et de la rigueur morale. Précocement célébrée pour ses talents de harpiste qui lui ouvrent la voie vers quelques années de vie mondaine, elle se consacrera bientôt à la littérature en s'intéressant de près à la question de l'éducation. Par delà l'écriture, ce inclinaison se concrétisera dans la création de sa "maison pédagogique de Bellechasse", un domaine voué à l'éducation des enfants dont certaines familles nobles lui donnent la charge : elle y déploiera ses vues sur la pédagogie et l'enfance, dirigeant plus d'une trentaine de personnes vouées au service de l'instruction des jeunes princes et princesses.
En 1789, elle se montrera d'abord favorable aux événements révolutionnaires : elle emmènera même ses élèves assister au démantèlement de la Bastille, y reconnaissant le renversement d'un ordre injuste et d'un symbole des arrestations arbitraires. Toutefois, elle prendra position contre ce qu'elle désigne comme étant les dérives des "lumières philosophiques" et de leur influence sur les renversements politiques à l'œuvre. Forcée d'émigrer, elle commence à publier dans le but vivre de sa plume. Elle rencontrera le succès comme autrice, publiera ses mémoires de son vivant, et laissera à la fin de sa vie un très grand nombre d'ouvrages derrière elle, mourant quelques mois après avoir vu son ancien élève Louis-Philippe s'assoir sur le trône de France… En nous concentrant sur ses travaux de pédagogue, nous tentons aujourd'hui de retracer ce parcours, aussi romanesque qu'accidenté.
Emission à écouter ici :
Sans oser le demander (France Culture) - Félicité de Genlis. Comment faire la classe aux princes et princesses ?
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Le grand-père biologique de Félicité n'était autre que le mari de Mme de Pompadour, Charles-Guillaume-Borromée Le Normant d'Étioles.
Cocasse, n'est-il pas ?!
Charles-Guillaume-Borromée Le Normant d'Étioles
Jean-Baptiste Perronneau ( en grosse baisse de forme )
Image WIKI
Femme de lettres, romancière. - Née Marie-Françoise-Félicité Mauguet de Mézières, mariée avec Pierre-César Du Crest, marquis de Saint-Aubin, puis en 2e noces avec le baron François-Antoine d'Andlau. Mère de Madame de Genlis. - Fondatrice du premier journal de mode français, "Le Courier de la nouveauté", dont seul le prospectus a paru en 1758 ; signe "Marie Claudine de St. Aubin" le placet sollicitant un privilège. - A l'occasion de la parution de son roman "Mémoires, en forme de lettres, de deux jeunes personnes de qualité", est désignée sous le nom de "marquise de Champsery" dans "L'Année littéraire" de Fréron (année 1765, t. I, p. 97) et les "Mémoires secrets" de Bachaumont à la date du 20 janvier 1765 ; Champcéry est le nom d'une terre de la famille Du Crest en Bourgogne
https://data.bnf.fr/de/10739251/marie-francoise-felicite_mauguet_de_mezieres_saint-aubin/
Jacob-Nicolas Moreau nous met dans le secret.
Accrochez-vous, c'est un peu compliqué .
( Jacob Nicolas Moreau, Mes Souvenirs )
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Comparons les ADN d'Alexandrine et Félicité pour tirer ceci au clair !!!
Gouverneur Morris- Messages : 11795
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, puis marquise de Sillery
Je viens de trouver chez un bouquiniste le Journal d'Aimée de Coigny. Félicité et elle n'étaient pas les meilleures amies du monde .
La première dit de la seconde :
Sa catin que nous voyons finir sous la crasse d'une femme de lettres, retraitée de la police de Fouché, fut instituée par lui ( Philippe-Egalité ) gouvernante de ses enfants. On en rit longtemps; Il paraît que des âmes geignardes trouvent quelque appui dans ses innombrables brochures sur l'éducation:
" Les oeuvres de Genlis à six francs le volume ?
A ce prix aurez-vous jamais un acheteur ?
Alors que l'écrivain valait mieux que sa plume,
Pour un écu vous auriez eu l'auteur . "
A ce prix aurez-vous jamais un acheteur ?
Alors que l'écrivain valait mieux que sa plume,
Pour un écu vous auriez eu l'auteur . "
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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