Les (bons) mots du XVIIIe siècle qui font mal...

...

Ce ne sont pas des mots qui font mal, mais je ne sais où placer cette citation de Balzac.
Ce n'est pas une blagounette non plus .
C'est la conclusion d'une chronique de Xavier Mauduit ( 28' ARTE ) sur ... les cougars de l'Histoire !

Il n'y a que le dernier amour d'une femme qui satisfasse le premier amour d'un homme.

Toujours au siècle de Balzac, un mot des Frères Goncourt sur le fastueux et tape à l'œil hôtel particulier de la Païva, célèbre courtisane, croqueuse d'hommes et de diamants :
Cet hôtel, c'est un peu le Louvre du cul finalement...
(Pas gentil)

La belle ayant commencé dans la galanterie, ce mot d'Alexandre Dumas fils à propos des travaux du fameux hôtel :
La construction de cet hôtel avance bien : il y a déjà le trottoir...
(Pas gentil non plus)

Notons que la belle ne manquait pas de répartie non plus. A un ami qui lui disait qu'elle n'arriverait jamais à faire construire cet hôtel :
Bien sûr que si puisque tout le monde me jette la pierre !

Quand un officier britannique apostropha ainsi Surcouf  :
« Vous, Français, vous vous battez pour l'argent. Tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur !»
« Chacun se bat pour ce qui lui manque. »  répliqua Surcouf.

Excellent !

Pour rebondir sur la Païva, quand elle faisait construire son hôtel les parisiens se posaient la question sur l'avancement des travaux, et il yavait toujours quelqu'un pour dire :"l'essentiel est fait, le trottoir est posé !"

Comme on disait alors : "La Païva, qui paye y va "

Les valets qui savent écrire sont toujours dangereux.

( le chevalier de Corberon )

Mme de Sabran a écrit:
Les valets qui savent écrire sont toujours dangereux.

( le chevalier de Corberon )

Le chevalier de Corberon était sans doute bien placé pour dire ça. Mais, oui, les valets sont au courant de TOUT dans les moindres détails, avec la complicité des murs même s'ils étaient très épais. Alors, il était préférable de ne pas trop les éduquer.

Une femme adroite sait mêler le plaisir avec les intérêts généraux et parvient, sans ennuyer son amant, à lui faire faire ce qu'elle veut .

( Mme de Tencin )

...

Mr de Talaru a écrit:Pour rebondir sur la Païva, quand elle faisait construire son hôtel les parisiens se posaient la question sur l'avancement des travaux, et il yavait toujours quelqu'un pour dire :"l'essentiel est fait, le trottoir est posé !"

Pour en revenir aussi à la Païva, Mouloudji dans sa chanson "j'aime les femmes fatales", disait des courtisanes : elles ont des coeurs en pierre de taille, leur baiser vous fait peur et elles ne mangent que de la salade, etc". Je me suis souvent demandé si c'était un souvenir personnel....

Oui certainement !
Cher Mouloudji, nous l'avons écouté dans un café-concert de mon Ouest sauvage ( ) vers la fin de sa vie .
Il avait été en son temps une figure de Saint-Germain des Prés ...

Pour en revenir aux dépravés de tout poil, Daniel Bernard appelle ceux de la Régence " les forts en j'aime ".
Joli, non ?

Pour La Motte et Rohan, ce serait « les forts en gemmes »...

Vicq d Azir a écrit:Pour La Motte et Rohan, ce serait « les forts en gemmes »...

On voit bien, à la façon dont Il nous a traitées, que Dieu est un homme .

( Mme de Tencin )

Mme de Sabran a écrit:
On voit bien, à la façon dont Il nous a traitées, que Dieu est un homme .

( Mme de Tencin )

Chère Mme de Tencin (et bien évidemment chère Eléonore), je ne sais pas. On se pose pas mal de questions à ce sujet.
Mais avouez quand même que si c'est le cas, contrairement aux animaux où le mâle est toujours magnifiquement élaboré, Il a fait de nous, des Vénus dont pas mal de mâles (surtout de nos jours) se damneraient à ressembler. Franchement..... Est-ce que j'ai envie de ressembler à Apollon, moi ?

Il ne s'agit pas de notre physique, Tritri, mais de la condition féminine qui apparaissait proprement odieuse à Mme de Tencin. Il faut dire que son père l'avait fait enfermer dans un couvent pendant plus de vingt ans ( elle n'a pu en fuir qu'une fois son père mort ). Elle détestait les hommes ( mais pas au lit ) . Elle eut quand même de rares amis, Fontenelle par exemple.

Oui, ma chère Eléonore, j'avais très bien compris, mais j'ai volontairement occulté le côté "mal traitée" de la femme à ce que Dieu nous a offert : la beauté féminine. C'est quand même un beau cadeau. Jusqu'à présent je ne sais pas si Dieu est responsable du comportement de nos Hommes (machos au XXème siècle). Allons, allons Eléonore, qu'est-ce que je ne ferai pas pour vous convaincre de ne plus vous tromper avec Notre Seigneur, même à travers une mignonne petite phrase de cette gente dame ......... Et puis, pensons à Fersen si loin d'avoir jamais voulu "mal traiter" les femmes. Un exemple parmi tant d'autres. Je sais qu'il y en a qui sont tellement odieux et beaucoup de batailles ont été vaincues depuis le XVIIIème siècle.
Ceci dit, revenons-en aux mots de la chère coquine Mme de Tencin, oui je peux y adhérer, un peu, et même sourire avec vous puisque c'est le but initial.

Fabre d'Eglantine fut envoyé à la guillotine avec les Girondins et leur chef.

La légende veut que le poète ait pleuré sur la charrette le menant à l’échafaud, se lamentant de n’avoir pas pu terminer un poème. Danton, connu pour son esprit caustique, lui aurait alors déclaré : « Ne t’inquiète donc pas, dans une semaine, des vers, tu en auras fait des milliers… »

Oui, je me souviens de ce trait d'humour noir de Danton .
Hérault et lui fanfaronnaient. Au contraire Desmoulins hurlait, pleurait sans pudeur ...

Talleyrand, à propos de Joseph Bonaparte :
- Aussi suffisant qu'insuffisant…

Circulez, y a rien à voir !