Gants et mitaines de Marie-Antoinette ?

Marie-Jeanne a écrit:En 2006 j'ai eu la chance de posséder un minuscule flacon de "Sillage de la reine", simple évocation olfactive et non reconstitution archéologique, des parfums de Marie-Antoinette. 100% naturel comme à l'époque, à base de fleurs, jasmin, rose, iris, tubéreuse et fleur d'oranger et d'une légère touche de cèdre et de santal, la fragrance était doucereuse, très subtile, ni fraîche, ni entêtante, aucun des composants ne ressortait particulièrement. Je n'y ai retrouvé aucun des parfums connus de nos jours, c'était vraiment très différent. Il a été commercialisé en édition très limitée et hors de prix.
Je m'en suis "inondée" lors d'une soirée à l'opéra royal, enfin façon de parler car la quantité dont je disposais était si infime que personne ne l'a remarqué !

Mme de Sabran a écrit:
L'énumération des ingrédients, jasmin, rose, iris, tubéreuse, fleur d'oranger, légère touche de cèdre et de santal  fait rêver ...

CLIOXVIII a écrit:Le XVIII n'aime pas les gants sauf pour se protéger des rigueurs de l'hiver ou monter à cheval (on trouve pourtant quelques rares portraits avec des dames gantées ).

Marie-Jeanne a écrit:De Versailles au Temple, Marie-Antoinette fit une grande consommation de gants de touts sortes, fait de différentes peausseries et souvent parfumés.  
On portait aussi de longues mitaines qui protégeaient les blanches mains et les avants-bras des UV !

Mme de Sabran a écrit:Quelques règles nous étaient confiées par le baron de Batz à la mémoire d'éléphant ...

1) En attendant dans l'antichambre les courtisans restaient debout, gantés, portant leurs bagues sur leurs gants, les hommes avec le chapeau porté dans la main gauche au niveau de la hanche.

2) Lors des dîners dans la petite salle à manger de la Reine, on changeait les gants entre chaque mets.
(...)

la nuit, la neige a écrit:

on changeait les gants entre chaque mets.

Dans la plaisante petite bio de La dernière princesse de Conti ( par Pierre Houdion), sont énoncés les chiffres suivants (à partir des mémoires des fournisseurs conservés aux Archives Nationales) :

322 paires commandées en 1766, 433 en 1767, 444 en 1768, ...576 en 1787, etc.
En soie de Perse, de Tresme, en raz de Saint-Maur, à doigts-fermés, en mitaines doublées, en mitaines lacées, pour la chasse, pour tous les jours, systématiquement parfumés...
Mais surtout (et c'est ce qui est le plus incroyable) : tous blancs !!    

Son fournisseur est Mr Prevost, sa boutique "A l'Orangerie royale" est située... rue de l'Arbre sec.    
En plus de lui livrer des gants, il est aussi son parfumeur.
Elle trouve chez lui ses poudres et pommades : "poudre à la tubéreuse", "pâte à la sultane", "pommade inconnue" (c'est plus joli que nos crèmes avec leurs noms comme des formules mathématiques ! ).
(...)

CLIOXVIII a écrit:Dominique Legros( je présume qu'il s'agit de lui )semble fasciné par le port des gants. Pourtant, Madeleine Delpierre à qui j'avais posé la question, disait que le port des gants était réservé à l'équitation et à l'hiver.
Les laquais servent le vin à table non gantés en France ( gantés en Angleterre).

Marie-Jeanne a écrit:Et ce gentilhomme, n'est-il pas charmant avec son manchon géant  
(Désolée d'envoyer des images si grandes mais je ne parviens pas à les réduire)

La nuit, la neige a écrit:

...afin de publier ici une image de gants dits de Marie-Antoinette, et conservés au château de Versailles :

Paire de gants longs en chevreau bleu pâle granité, avec décor d'hermine en trompe l'oeil au poignet et sur le plat de la main un décor de feuilles bleu blanc rose et vert.

Marie-Jeanne a écrit:
Voici une autre représentation du 19ème de la duchesse de Polignac habillée "à la cauchoise" pour un bal.