Jeanne de Valois-Saint-Rémy, comtesse de La Motte (ou Lamotte)

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Et voici une autre gravure censée représenter la femme La Motte prenant la poudre d'escampette ...  
avec légende explicative

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...  de surprise en surprise,  toujours la Motte !  



Jeanne de Valois-Saint-Rémy, Comtesse de la Motte

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Countess de la Motte (necklace) Portrait by artist-historian George Stuart. Visit Our Site For More Information:


https://fr.pinterest.com/pin/163888873910773910/

Tu ne connaissais pas cette poupée?
Il est dommage vu le travail apporté pour représenter le collier aussi minutieusement qu'il ne soit pas porté convenablement avec les deux pans latéraux dans le dos... àè-è\':


Bien à vous.

Cela me ferait mal au sein (comme on dit ), que cette charmante femme soit la comtesse de la Motte...
Mais enfin, voici un portrait qui sera présenté par Sotheby's, à l'occasion d'une vente aux enchères organisée le 17 juin 2017, à Paris.
Je cite (extraits) :    

Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Portrait of a lady said portrait of Jeanne de Valois, comtesse de la Motte
Oil on canvas - 74,5 x 60 cm  


Photo : Sotheby's

Note du catalogue :
Vous pouvez zapper la majeure partie du texte, qui concerne Elisabeth Vigée Lebrun

Witness of the final flames of the Old French Regime, Elisabeth-Louise Vigée Le Brun had, at the end of the 18th century, offered her genius for the representation of a society that was destined to disappear. It is partly through their nature as the ultimate testimony that her pre-Revolution canvases are today among the most sought after.
Paradoxically, it was with this modern woman, free and revolutionary in one sense, who was accused of embodying the ideals of another era.
Whereas being a female artist, she owed her ascension and support to her great dispositions, abnegation, and immense work ethic.
Improperly driven out of French territory, she retained an immense resentment and found, within the reprieve of the European monarchy, a diverted means to practice her art.

"The women reigned then; the Revolution dethroned them," she wrote as a final provocation in a letter to the Princess Kurakin.
Her father, Louis Vigée was a pastel painter of portraits and recognized as excellent.
While the father had enjoyed an honorable career, it was no comparison with the prodigious elevation of his daughter, as member of a modest studio for a ceiling painter, Gabriel Briard painted at the age of twenty-three the portrait of the new Queen of France, Marie Antoinette in 1778.

At the age of nineteen, she was admitted into the Saint-Luc Academy, where her father had worked before her. All Paris then requested her. "... I was overwhelmed with orders and was very much in vogue (...) " she confided again.
From Libertines, who forced Louise's anxious mother to watch her during the sitting sessions, to the Princesse of Craon in 1776, all Paris was waiting for a portrait by Le Brun.
Her method of making women pose naturally was well-liked. "After getting the confidence of my models, I was able to drape them according to my fancy."

A certain tendency would have us see in our model, with a somewhat enigmatic smile, the features of the instigator of the Queen's necklace affair, Jeanne de Valois, Countess de la Motte (Fig 1).



It was in 1780 that she had sought the title of Countess and tried to integrate into certain cenacles, a date that might suit our portrait.
Indeed, the painter of princesses and ambassadors often no longer painted the upper middle class during this decade.




* Source et infos complémentaires : http://www.sothebys.com/en/auctions/2017/tableaux-sculptures-dessins-anciens-xix-siecle-pf1709.html

Oui, très très curieux intitulé ...
Pourquoi la Motte ?

Très curieux, oui et non.
C'est fréquent lors de vente aux enchères le "dit".

La provenance signalée par Sotheby's est la suivante :

Sale Frederick Muller & Cie, Amsterdam, 27-28 November 1906 ;
Gallery Willis & Smith, London circa 1936 ;
Collection Sir Stephenson Kent, London ;
Acquired by the familiy of the present owner in the 1980s

Bon...du XXe siècle, tout ça.
L'un d'eux avait donc dans l'idée, ou la "preuve", qu'il s'agissait d'un portrait de la comtesse de la Motte.

Cette photo d'archive présente ce portrait avec son cadre (d'origine ?) et un cartel :



Le nom précisé est Countess Valois de Valmar : http://brigittegastelancestry.com/royal/arti-v.htm
Pourquoi Valmar ? C'est kiki, koikoi ?

La photo du catalogue Sotheby's est sans le cadre, mais peut-être accompagne-t-il toujours ce portrait ?
Ceci dit, un cartel sur un cadre ne prouve pas grand chose.

Ce Vigée n'en reste pas moins un très beau portrait.

Quelques-autres de la comtesse de la Motte, très éloignés de celui-ci.
Ce sont de vilaines gravures du temps qui illustraient pamphlets et autres mémoires autour de la fameuse affaire du collier.
Pas de quoi être sûr de sa physionomie...

C'est un festival !
Je n'ai pas trouvé de famille " Valois de Valmar ".
Peut-être cela évoquerait-il quelque chose à Lulu ?

La nuit, la neige a écrit:Cela me ferait mal au sein (comme on dit ), que cette charmante femme soit la comtesse de la Motte...

Ah ben à moi aussi, crois-moi !!!!
Peut-on imaginer l'amie de la Reine portraiturant celle qui Lui aura tant nui?
Ça me paraît complètement inenvisageable !!!

Ce portrait est décidément bien trop beau pour être celui de cette gueuse !!!


Bien à vous.

Majesté a écrit:
Peut-on imaginer l'amie de la Reine portraiturant celle qui Lui aura tant nui?
Ça me paraît complètement inenvisageable !!!

Imaginons avant l'affaire du collier ?
Mais ce serait très, très, très surprenant : elle n'avait certainement pas les moyens de se payer un portrait de Vigée Le Brun, hors de prix pour la petite grisette qu'elle était.
Ou bien alors, par chance, durant le laps de temps, mais très court, où elle a mené grand train avant de se faire arrêter ?
Hum...

Majesté a écrit:Ce portrait est décidément bien trop beau pour être celui de cette gueuse !!!

....

https://www.ebay.fr/itm/Miniature-Portrait-Femme-Noblesse-Jeanne-de-Vallois-1756-1791-QUALITE/283416375405?_trkparms=aid%3D111001%26algo%3DREC.SEED%26ao%3D1%26asc%3D20160908105057%26meid%3De772c14d78684523b5d614c396febaa8%26pid%3D100675%26rk%3D2%26rkt%3D15%26sd%3D173849423862%26itm%3D283416375405&_trksid=p2481888.c100675.m4236&_trkparms=pageci%3A5575ccec-4fb1-11e9-a961-74dbd180511e|parentrq%3Ab987a0831690ac804e77f958fff6523b|iid%3A1

Pour vous MARIE-ANTOINETTE

En apercevant cette miniature (sans grand intérêt) proposée prochainement en vente aux enchères, je me suis dit qu'elle me rappelait un portrait...

Une femme à la mode sous Louis XVI, en robe bleu et foulard de linon, perruque poudrée ornée d'une rose
Miniature de la fin du XIXe siècle, signée à droite " Dumas "
Dans un écrin de la fin du XVIIIe siècle en carton moulé, intérieur en soie bleue
ovale 8 x 6,6 cm




* Source et infos complémentaires : Ader MDV - Vente du 4 juin 2019


Il s'agit bien sûr d'une copie, en miniature, du très beau portrait que nous avions présenté dans ce sujet et décrit ainsi lors de sa vente aux enchères.
Voir nos précédents messages pour son descriptif complet, ainsi que nos commentaires.

Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Portrait of a lady said portrait of Jeanne de Valois, comtesse de la Motte
Oil on canvas - 74,5 x 60 cm  

Photo : Sotheby's

Je ne m'en remets toujours pas que ce si joli portrait soit supposé être celui de la comtesse de La Motte !!

Et je reviens toujours bredouille concernant cette photo d'archive, et sa présentation sur ce Site internet où le nom de la femme peinte serait une certaine Countess Valois de Valmar.



Nos amis membres amateurs de généalogie auraient-ils une petite idée de piste concernant ces "Valois de Valmar" ?

J'avoue que l'idée d'LEVLB portraiturant la comtesse de La Motte ne me plait guère. Pourtant il me semble qu'elle lui ressemble un peu "en beau" selon une expression de Gustave III.
Je viens d'effectuer une rapide recherche, je n'ai rien trouvé sur cette Valmar.

La nuit, la neige a écrit:

Nos amis membres amateurs de généalogie auraient-ils une petite idée de piste concernant ces "Valois de Valmar" ?

J'en ai cherché une en vain, je reviens bredouille ...
Cette identification du portrait me laisse bien perplexe . J'imagine cette drôlesse de la Motte plus " piquante " .

Marie-Jeanne a écrit:J'avoue que l'idée d'LEVLB portraiturant la comtesse de La Motte ne me plait guère. Pourtant il me semble qu'elle lui ressemble un peu "en beau" selon une expression de Gustave III.

- Bien sûr, ce portrait n'est pas mentionné dans la liste établie, de mémoire, par EVLB au moment de la rédaction de ses Souvenirs. Mais nous savons que sa mémoire lui fait parfois défaut, et nous pouvons imaginer que si elle avait peint le portrait de la dite comtesse, elle ne l'aurait sans doute pas mentionné.

- Sauf erreur de ma part, la comtesse de La Motte avait les yeux bleus ; ce qui ne semble pas être le cas sur le portrait que nous évoquons, mais bon c'est un détail.

- Nous retrouvons avec ce portrait de la marquise de Lastic, peint par l'artiste en 1779, des atours proches de ceux visibles sur le portrait dit de la comtesse de La Motte...


Marquise de Lastic, née Louise-Hyacinthe-Augustine de Montesqiou Fezensac, dame d'honneur de Mme Elisabeth
Elisabeth Louise Vigée Le Brun
1779
Photo : Pinterest

Au début des années 1780, au moment où elle épouse le sieur de La Motte, alors sans le sou, Jeanne avait-elle les moyens financiers de commander un portrait à l'artiste alors la plus renommée de la cour ?
Hum, sans doute pas...

Mais quelques mois ou années plus tard, c'est fort possible.  

Je vous recommande la lecture d'un article intéressant, écrit par Olivier Blanc, et publié sur le site Geneanet, qui revient sur la vie de Jeanne de Saint Rémy de Valois et l'affaire dit du collier de la reine, au sujet de laquelle, souligne-t-il :

La notice WIKIPEDIA pour le sujet est hautement fantaisiste tout comme le sont les commentaires donnés ici et là sur les blogs et sites consacrés à Marie-Antoinette et à l'affaire du collier.
Voilà qui est dit !  

C'est ici : Jeanne de Saint Rémy de Valois


Extraits (au sujet des revenus du couple La Motte et de leur entregent à la cour) :

Recommandé par Mme de Boulainvilliers au cardinal de Rohan en septembre 1781, celui-ci lui fait obtenir au jeune époux de Melle de Valois une pension de 1500 livres par brevet où il est qualifié du titre de comte. Puis Mme de Boulainvilliers, sur son lit de mort, demande à son gendre, le baron de Crussol, et au bailli frère de celui-ci, de faire admettre le jeune comte de la Motte dans la compagnie des gardes du comte d'Artois, qualité indispensable pour que M. de la Motte fut admis à la cour de Versailles avec sa femme reconnue noble et titrée.

D'après une lettre de d'Hozier, La Motte était devenu garde du corps du comte d'Artois dès 1782, et anobli par conséquent ("Un rejetton de cette ancienne maison aujourd'hui peu fortunée, est maintenant Officier au Régiment d'Artois, Infanterie, sous le nom de « de la Motte d'Arsonval ....") Les vœux de Mme de Boulainvilliers avaient été remplis.

(...)
Durant les années qui précèdent la mauvaise affaire dite du collier, Mme de la Motte, pour soutenir son nom et son train, avait bénéficié d'avances pécuniaires que lui avait consenti le cardinal de Rohan lui-même créancier, dès 1783, de Baudard de Saint-James pour ses diverses "emplettes".
Ces fonds étaient gérés par le baron et la baronne de Crussol, eux-mêmes des amis de Rohan et des familiers de Trianon. Tout cela, avant "l'affaire".


La baronne Henri Charles Emmanuel de Crussol Florensac, née Bonne Marie Joséphine Gabrielle Bernard de Boulainvilliers
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
1785, huile sur panneau de bois
Toulouse, musée des Augustins.

(...)
Spéculant sur une succession en recouvrement escomptée, pensant que la procédure engagée dès 1765, aboutirait et débloquerait la situation, les la Motte menaient grand train. Ils étaient persuadés que les revenus de la baronnie de Fontette leur permettraient de rembourser leurs dépenses et dettes, dont des impayés de leurs parents (un notaire de Bar-sur-Seine retenait des documents et titres importants faute d'avoir été payé et réclamait plus de 3000 livres).

A la demande de Mme de Boulainvilliers (dont le mari, par avarice, refusa toujours d'aider les trois protégés de son épouse), le cardinal de Rohan avait déjà épongé les dettes les plus criantes (5500 livres de lettres de change tirées sur Louis-Isaac Bert, négociant juif à Nancy) avant que le couple n'obtienne, grâce à la bonté de Madame, comtesse de Provence, un répit : à savoir des lettres de surséance en date du 8 octobre 1783 (Archives de Paris).

(...)
En 1784, le couple confie devant notaire 30 000 livres au baron et à la baronne de Crussol contre le versement d'une rente viagère. Celle si s'ajoute aux deux pensions de la comtesse de la Motte sur le Trésor royal, les pensions sur les cassettes des princesses d'Artois et de Provence, au traitement de garde du Corps du Comte d'Artois que touche désormais le comte de La Motte-Pénicière et dautres revenus et placements : 6000 livres sont placés chez le marquis de Dolomieu et 3000 livres chez un autre particulier.
Les la Motte équilibrent peu à peu leurs comptes.
Ils achètent un hôtel particulier à Bar-sur-Seine d'une valeur de 18000 livres.

Contrairement à ce qu'affirme l'accusation, les affaires financières des La Motte étaient quasiment en ordre, et, grâce à l'appui des princes - peut-être le duc de Penthièvre -, ils étaient croyaient-ils, sur le point de recouvrer leurs terres de Fontette, Essoyes et autres, lorsqu'éclata l'affaire dite du collier.

Si le portrait est le sien et qu'il a été peint peu avant l'affaire du collier, c'est fort possible je pense, vues les sommes que la comtesse obtenait alors de Rohan. Se faire portraiturer par une grande artiste, portraitiste de la reine, devait même sembler un "passage obligé" pour une femme avide de revanche sociale et de s'imposer parmi la haute société.
Et qui sait ? Ce portrait, toujours sous réserve qu'il représente la comtesse, a pu être commandé par quelqu'un d'autre… Rohan ?

La nuit, la neige a écrit:

Je vous recommande la lecture d'un article intéressant, écrit par Olivier Blanc, et publié sur le site Geneanet, qui revient sur la vie de Jeanne de Saint Rémy de Valois et l'affaire dit du collier de la reine, au sujet de laquelle, souligne-t-il :

La notice WIKIPEDIA pour le sujet est hautement fantaisiste tout comme le sont les commentaires donnés ici et là sur les blogs et sites consacrés à Marie-Antoinette et à l'affaire du collier.
Voilà qui est dit !    

C'est ici : Jeanne de Saint Rémy de Valois

Vous pouvez également prendre connaissance de la défense de l'accusée : la femme la Motte contre M. le procureur-général, accusateur ; en présence de M. le cardinal de Rohan, & autres co-accusés.

Auteur : Doillot (avocat) ,
Cellot Louis (1731-1815) , Imprimeur.

Cette défense, au détriment du cardinal, est appuyée par M. Olivier Blanc qui expose ses arguments ( parfois troublants ) pour faire de la Motte, marionnette de Rohan, la première victime de l'affaire .
Il faut s'accrocher. Ne vous laissez pas rebuter par la difficulté.
C'est ici :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t3791-sommaire-pour-la-comtesse-de-valois-la-motte?highlight=la+motte

Calonne a écrit:
Et qui sait ? Ce portrait, toujours sous réserve qu'il représente la comtesse, a pu être commandé par quelqu'un d'autre… Rohan ?

Pour lui ? Il n'aurait pas osé, tout de même, un cardinal !!
Aussi, ce portrait serait très probablement parti au feu, avec tout ce que son homme de confiance (j'ai oublié son nom) a détruit dès lors que l'affaire éclata.

Bah ! N'est-ce pas un receveur général du clergé qui a commandé à Fragonard un portrait de sa maîtresse faisant de l'escarpolette et montrant ses jambes (et même plus) à son amant, l'escarpolette manipulée par un évêque (finalement remplacé par le mari cocu) ?

Alors franchement, un portrait d'une petite comtesse...

Le musée Carnavalet conserve un...

Sceau de Jeanne Valois-Saint-Rémy, comtesse de La Motte

Sceau de Jeanne Valois-Saint-Rémy, comtesse de La Motte
Anonyme
Laiton, 18e siècle
2,4 cm x 2 cm
Légende - Au droit circulaire : " LUX MIHI REDDITA PRIORI [....] ".
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Description (iconographique) du musée :
Droit : deux écus ovales accolés, l'un aux armes de Saint-Remy de Fontette, l'autre de La Motte, timbrés d'une couronne comtale, posés sur un socle et encadrés de deux Hercules tenant des massues; sous le socle, une fleur.


L'article de Wikiwand - Jeanne de Valois-Saint-Rémy, précise dans son chapitre " héraldique " :

Valois-Saint-Rémy : D'argent à la fasce d'azur chargée de trois lys d'or.
La Motte : D'azur au bâton noueux d'or en bande, accompagné en chef d'une étoile du même.

Si un latiniste pouvait nous traduire la citation
Lux mihi reddita priori
La légende du blason de la comtesse de la Motte Valois

Est-ce que ce ne serait pas:
 « La lumière m’a été rendue », ou qq chose comme ça ?
( peut-être ce qu’aurait pu dire la dame quand elle ouvrit l’écrin contenant le scintillant collier…)

La lumière ne lui fut pas rendue puisqu'elle fut aveuglée illico presto

Quelque chose comme :«c'est à moi la première que fut rendue La lumière»