Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
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nico baku 60
La nuit, la neige
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Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
N'avions-nous pas un sujet consacré à cette récurrente question ? Je ne le retrouve plus...Bref !
C'est l'annonce de ce lot, prochainement présenté en ventes aux enchères, qui a aiguisé ma curiosité :
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France. P.S., Paris 3 décembre 1791 ;
contresignée par l’intendant de sa Liste civile, Arnaud de La Porte
1 page in-fol. en partie impr.
Paiement du traitement de la princesse de Lamballe (1749-1792), surintendante et amie de Marie-Antoinette.
Ordre à Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, Trésorier général de sa Liste civile, de payer comptant « a la De de LAMBALLE Surintendante de la maison de la Reine, la somme de vingt un mille deux cents cinquante livres, pour suplément a son traitement, pendant le quartier d’octobre 1791, à raison de 85 000ll par an »…
* Source et infos complémentaires :Alde MDV - Vente Lettres et manuscrits autographes (7 juin 2019)
Je me demandais donc, à la louche, à quels montants, en euros, correspondraient ces 25 000 livres et 85 000 livres (?) ?
Je suis tombé sur ce site de conversion, très facile d'utilisation :
http://convertisseur-monnaie-ancienne.fr/
Un sacré traitement annuel pour la princesse !!!
C'est l'annonce de ce lot, prochainement présenté en ventes aux enchères, qui a aiguisé ma curiosité :
LOUIS XVI (1754-1793) Roi de France. P.S., Paris 3 décembre 1791 ;
contresignée par l’intendant de sa Liste civile, Arnaud de La Porte
1 page in-fol. en partie impr.
Paiement du traitement de la princesse de Lamballe (1749-1792), surintendante et amie de Marie-Antoinette.
Ordre à Jean-Baptiste Tourteau de Septeuil, Trésorier général de sa Liste civile, de payer comptant « a la De de LAMBALLE Surintendante de la maison de la Reine, la somme de vingt un mille deux cents cinquante livres, pour suplément a son traitement, pendant le quartier d’octobre 1791, à raison de 85 000ll par an »…
* Source et infos complémentaires :Alde MDV - Vente Lettres et manuscrits autographes (7 juin 2019)
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Je me demandais donc, à la louche, à quels montants, en euros, correspondraient ces 25 000 livres et 85 000 livres (?) ?
Je suis tombé sur ce site de conversion, très facile d'utilisation :
http://convertisseur-monnaie-ancienne.fr/
Un sacré traitement annuel pour la princesse !!!
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 26 Nov 2020, 18:15, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Ce paiement correspond au retour d'Emigration de la princesse. Ainsi, le roi la récompensait par une prime exceptionnelle de reprendre son travail effectif auprès de la Reine
On sait où le traitement abusif des fonctionnaires trouve son origine
On sait où le traitement abusif des fonctionnaires trouve son origine
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
... à la louche
La nuit, la neige a écrit:N'avions-nous pas un sujet consacré à cette récurrente question ? Je ne le retrouve plus...Bref !
Je n'en ai pas souvenir ...
La nuit, la neige a écrit:
Un sacré traitement annuel pour la princesse !!!
Certes ! C'est pourquoi cette charge avait fini par être purement et simplement supprimée : trop onéreuse pour la Couronne .
Or elle est recréée exprès pour Mme de Lamballe soit, comme on l'a colporté, en manière de lot de consolation parce que la princesse se voyait supplantée par Yolande de Polignac, soit parce que Marie-Antoinette trouvait là l'occasion de s'affranchir de la tutelle de la comtesse de Noailles, Mme l'Etiquette . Ou peut-être bien les deux, mon général !
Toujours est-il que Mme de Lamballe, poussée par le duc de Penthièvre son beau-père, exigea que cette charge fût rétablie dans toute l'étendue de ses prérogatives y compris pécuniaires ... d'où scandale, frictions etc...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Merci pour le lien de ce site de conversion .... Je vais de ce pas m'amuser à convertir!
Pas mal comme prime annuelle, surtout qu'aucun impôt n'était prélevé dessus.
Pas mal comme prime annuelle, surtout qu'aucun impôt n'était prélevé dessus.
Goguelat- Messages : 55
Date d'inscription : 10/02/2019
Localisation : New York
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Je suis quasi certain.Mme de Sabran a écrit:Je n'en ai pas souvenir ...La nuit, la neige a écrit:N'avions-nous pas un sujet consacré à cette récurrente question ? Je ne le retrouve plus...Bref !
Nous abordions cette question notamment ici :
Combien a coûté le mariage de Marie-Antoinette et Louis XVI
Chiffre qui oscillait, selon les sources, entre 2 et 9 millions de livres.
Mais nous soulignions surtout les nombreuses difficultés, voire l'impossibilité de convertir la livre (et autres monnaies) avec nos euros contemporains.
Lucius a écrit:(...) une livre est un salaire de base par jour, on établi l'équivalent avec le SMIC horaire (8,5 euros pendant 7 heures soit presque 60 euros) .... mais ça reste une équivalence assez artificielle.
cosmo a écrit:
La plupart des ouvrages retiennent cette valeur nominale et selon l'historien Maurice Hamon, la difficulté réside dans l'estimation du coût de la vie et des dépenses qui affectaient les revenus théoriques.
Source : INSEE Tableaux de coefficient de transformation du franc en euro de 1907 à 2006. Jean Sgard " L'échelle des revenus" dans le XVIIIé siècle, 1982 n°14, numéro spécial "Au tournant des Lumières 1780-1820", p.425-433. L'auteur conclut à un cofficient multiplicateur de 80 entre la livre et le franc.
Comtesse Diane a écrit:
Mais en fait, ça doit être impossible à chiffrer ..
Lucius a écrit:
C'est en effet la meilleure réponse à donner !
Je préfère de loin me faire une idée de ce qu'est une livre dans son contexte, sans recours à des conversion douteuses.
Prenons par exemple ce vase, que Marie-Antoinette achète pour 288 livres, en 1774, à la Manufacture de Sèvres :
* Voir notre sujet : Le premier vase en porcelaine de Sèvres acheté par Marie-Antoinette
Ainsi donc, selon la base de calcul de ce site internet :
Pas si cher, dirions-nous. Enfin, façon de parler ! Car donc environ 3 mois de salaire au SMIC (1171 euros net par mois).
Mais si nous tentons de calculer le salaire "minimum" de l'époque (minimum, ne voulant rien dire), et selon ce site internet :
Admettons celui d'un charretier, soit environ 30 livres par mois :
Là c'est beaucoup moins "drôle" ; et l'achat de ce vase représenterait donc environ 10 mois de salaires pour ce charretier !
Première question : Qui sait combien coûterait, aujourd'hui, l'achat à la Manufacture de Sèvres d'un vase "d'exception", pièce unique ?
Impossible de trouver un prix sur le site de la manufacture (très mal fait, ceci dit ! ).
D'après moi plus de 3000 euros !
Seconde question : Avec ses 30 livres par mois, quelles étaient les conditions de vie de notre charretier du XVIIIe siècle : part accordée à son logement, et surtout à l'alimentation ?
Une répartition du budget sans doute bien différente aujourd'hui.
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
La nuit, la neige a écrit:
Première question : Qui sait combien coûterait, aujourd'hui, l'achat à la Manufacture de Sèvres d'un vase "d'exception", pièce unique ?
Impossible de trouver un prix sur le site de la manufacture (très mal fait, ceci dit ! ).
D'après moi plus de 3000 euros !
3000 Euros? Multipliez moi ça par dix minimum, voulez vous?
"En ce qui concerne les créations contemporaines, l'éventail des prix est tout aussi large. « L'interactive tryptique vase » signé d'Arman et édité à 10 exemplaires est affiché 30.000 euros, tandis que la coupe Rababah ou le vase Jogï d'Ettore Sottsass (édition non limitée) tournent autour de 12.000 et 8.000 euros. "
extrait d'article glané sur le net
Goguelat- Messages : 55
Date d'inscription : 10/02/2019
Localisation : New York
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
La nuit, la neige a écrit: Première question : Qui sait combien coûterait, aujourd'hui, l'achat à la Manufacture de Sèvres d'un vase "d'exception", pièce unique ?
Impossible de trouver un prix sur le site de la manufacture (très mal fait, ceci dit ! ).
D'après moi plus de 3000 euros !
D'après le site de la manufacture, pour cette réplique moderne :
https://www.sevresciteceramique.fr/parcours-des-collections/product/vase-a-oreilles.html
"ordre de prix au-dessus de 20 000 euros", il faut contacter la manufacture directement
On est donc loin du compte avec le convertisseur...
Pour ma part j'utilise comme repère les Mémoires de l'abbé Morellet, dans lesquelles il explique qu'il faut 1 000 livres par an pour vivre chichement à Paris et manger à sa faim.
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Goguelat a écrit:
3000 Euros? Multipliez moi ça par dix minimum, voulez vous?
"En ce qui concerne les créations contemporaines, l'éventail des prix est tout aussi large. « L'interactive tryptique vase » signé d'Arman et édité à 10 exemplaires est affiché 30.000 euros, tandis que la coupe Rababah ou le vase Jogï d'Ettore Sottsass (édition non limitée) tournent autour de 12.000 et 8.000 euros. "
extrait d'article glané sur le net
Gouverneur Morris a écrit:
D'après le site de la manufacture, pour cette réplique moderne :
"ordre de prix au-dessus de 20 000 euros", il faut contacter la manufacture directement
On est donc loin du compte avec le convertisseur...
Pour ma part j'utilise comme repère les Mémoires de l'abbé Morellet, dans lesquelles il explique qu'il faut 1 000 livres par an pour vivre chichement à Paris et manger à sa faim.
Bravo les garçons, et merci !
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Autre exemple, toujours avec de la porcelaine : le service "à décor de perles et de barbeaux" de Marie-Antoinette
Voir notre sujet : Le service en porcelaine de Sèvres "à décor de perles et de barbeaux" de Marie-Antoinette
Commandé en 1781 et livré en 1782, il comprenait alors 295 pièces, pour un montant de 12.420 livres, incluant 96 assiettes et 24 à potage valant 30 livres chacune et 24 pots à jus à 18 livres chaque.
La commande du nouveau service de table de l'Elysée, qui a fait tant de bruit dans les médias il y a peu , est difficile à chiffrer.
Pas encore d'illustration de ce nouveau service.
Je vous propose donc ce mug "Vive la République, vive la France", vendu en ligne sur la : Boutique de l'Elysée
Une "enveloppe" de 50 000 euros serait prise en charge par le Ministère de la Culture pour rémunération des artistes et autres "frais techniques", et le coût total de production du service serait pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel de l’établissement, qui s’élève actuellement à environ quatre millions d’euros (grâce auquel la manufacture fournit notamment les services de l’État comme les ministères, les préfectures ou les ambassades).
Le Canard enchaîné avait estimé le prix réel de l’opération autour du demi-million d’euros au vu des tarifs courants affichés par la Manufacture.
* Ce qui est expliqué dans cet article-source : Ouest-France - L'Elysée justifie la commande de son nouveau service de vaisselle
Mais nous parlons là d'une commande de 1 200 pièces (et non pas des 295 commandées par la reine) !
Et qu'en est-il du fameux collier ?
Fac similé du collier de la reine Marie-Antoinette, monté par Boehmer et Bassenge
Saphir blanc, perles, monture en argent, soie
D'après Bassenge, Paul (joaillier) et d'après Boehmer, Charles-Auguste (joaillier)
Sous la direction de Laubie, Paulette (joaillier)
Guerrin, Albert (joaillier)
1960-1963
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Voir nos sujets :
Le collier dit de la reine Marie-Antoinette, et ses répliques
Marie-Antoinette et l'affaire du collier de la reine
L'original était composé de 647 diamants, d'un poids de 2800 carats.
Les bijoutiers demandaient 1 600 000 livres pour cette guirlande (Rohan et ses descendants finiront par payer une partie du collier, mais je ne sais plus à hauteur de quel montant).
Equivalent à...
Je ne me prononcerai pas sur la valeur des diamants, leur pureté, leur poids etc.
Mais enfin, cela me paraît un "poil court" pour se l'offrir aujourd'hui, non ?
Voir notre sujet : Le service en porcelaine de Sèvres "à décor de perles et de barbeaux" de Marie-Antoinette
Commandé en 1781 et livré en 1782, il comprenait alors 295 pièces, pour un montant de 12.420 livres, incluant 96 assiettes et 24 à potage valant 30 livres chacune et 24 pots à jus à 18 livres chaque.
La commande du nouveau service de table de l'Elysée, qui a fait tant de bruit dans les médias il y a peu , est difficile à chiffrer.
Pas encore d'illustration de ce nouveau service.
Je vous propose donc ce mug "Vive la République, vive la France", vendu en ligne sur la : Boutique de l'Elysée
Une "enveloppe" de 50 000 euros serait prise en charge par le Ministère de la Culture pour rémunération des artistes et autres "frais techniques", et le coût total de production du service serait pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel de l’établissement, qui s’élève actuellement à environ quatre millions d’euros (grâce auquel la manufacture fournit notamment les services de l’État comme les ministères, les préfectures ou les ambassades).
Le Canard enchaîné avait estimé le prix réel de l’opération autour du demi-million d’euros au vu des tarifs courants affichés par la Manufacture.
* Ce qui est expliqué dans cet article-source : Ouest-France - L'Elysée justifie la commande de son nouveau service de vaisselle
Mais nous parlons là d'une commande de 1 200 pièces (et non pas des 295 commandées par la reine) !
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Et qu'en est-il du fameux collier ?
Fac similé du collier de la reine Marie-Antoinette, monté par Boehmer et Bassenge
Saphir blanc, perles, monture en argent, soie
D'après Bassenge, Paul (joaillier) et d'après Boehmer, Charles-Auguste (joaillier)
Sous la direction de Laubie, Paulette (joaillier)
Guerrin, Albert (joaillier)
1960-1963
Photo : Château de Versailles, Dist. RMN / Christophe Fouin
Voir nos sujets :
Le collier dit de la reine Marie-Antoinette, et ses répliques
Marie-Antoinette et l'affaire du collier de la reine
L'original était composé de 647 diamants, d'un poids de 2800 carats.
Les bijoutiers demandaient 1 600 000 livres pour cette guirlande (Rohan et ses descendants finiront par payer une partie du collier, mais je ne sais plus à hauteur de quel montant).
Equivalent à...
Je ne me prononcerai pas sur la valeur des diamants, leur pureté, leur poids etc.
Mais enfin, cela me paraît un "poil court" pour se l'offrir aujourd'hui, non ?
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Le prix de 3 châteaux d’île de France, meublés et avec leurs terres dirait Evelyne Lever
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Désolé, je m'amuse encore avec ce convertisseur...
Notre ami duc de Berry nous avait présenté une intéressante étude budgétaire des dépenses de la Maison de la reine...
Voir notre sujet, à partir de ce message-ci et les suivants :
La Maison de la reine Marie-Antoinette
Et notamment :
C'est à peu près la même équivalence avec notre convertisseur...
Notre ami duc de Berry nous avait présenté une intéressante étude budgétaire des dépenses de la Maison de la reine...
Voir notre sujet, à partir de ce message-ci et les suivants :
La Maison de la reine Marie-Antoinette
Et notamment :
duc de Berry a écrit:Les documents concernant la Maison de la Dauphine, puis la Maison de la Reine, ont été rassemblés par les Archives nationales dans la série O/1 (la maison du Roi) en 8 cartons dont les cotes vont de O/1/3790 à O/1/3797.
Ils constituent une mine d'informations sur le fonctionnement de cette Maison et j'ai entrepris de vous en faire découvrir quelques-uns parmi les plus intéressants.
L'éclairage à la bougie des appartements de Marie-Antoinette
AN O/1/3794
Texte intégral du manuscrit
:
Année : 1776
Aux Appartements de le reine : Cire blanche
Le poids des bougies d’hiver que l’on fournit chaque jour chez Sa Majesté, à garnir tous les lustres, girandoles bras de cheminées, flambeaux de poing, ceux du jeu et de dessus les commodes, tables, pupitres, clavecins, tant des grands, petits appartements, cabinets, garde-robes, flambeaux et bougeoirs de la bibliothèque, des pièces et corridors des passages intérieurs du roi et de la reine, dont partie éclairée de nuit à partir du 1er novembre jusqu’et le dernier février monte chaque jour d’hiver, tant de l’ordinaire de 24 livres 2/12e, que de l’extraordinaire de 86 livres 8/12e, soit un total de 110 livres 10/12e.
En bougies d’été
Chaque jour, à compter du 1er mars jusqu’et le 31 octobre (sinon ce que l’on fournit de moins à Marly dans l’exigence du cas) monte chaque jour d’été à la quantité, pour l’ordinaire à 24 livres 2/12e, et pour l’extraordinaire à 59 livres 6/12e, soit un total de 83 livres 8/12e.
Commentaires personnels :
D’après les chiffres donnés ci-dessus on peut calculer que la quantité de bougies consommées dans les appartements de la reine en un an était de 33 909,17 livres, soit pour un prix de 3 livres 4 sols par livre de bougie payé aux officiers de la fruiterie, une dépense en bougie de 108 510 l par an.
Sachant qu’une livre monnaie de 1776 correspond à environ 10 euros, la dépense en bougies par an aurait été, en 1776, d’environ 1 million d’euros, rien que pour la maison de la reine.
Extrapolé à l’ensemble des bâtiments du palais de Versailles cette dépense en bougie pourrait être de l’ordre de 10 millions d’euros par an.
On voit donc le coût considérable que représentait l’éclairage à la bougie du château de Versailles, c’était du reste l’une des plus importante ligne budgétaire.
C'est à peu près la même équivalence avec notre convertisseur...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Gouverneur Morris a écrit:Le prix de 3 châteaux d’île de France, meublés et avec leurs terres dirait Evelyne Lever
... avec les frigos rata-pleins ?!
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Passionnant !
Voilà qui remet les choses en perspective…
17 millions d'euros pour le collier !
Il me semble avoir lu dans plusieurs biographies qu'une robe de Marie-Antoinette coûtait en moyenne 6 000 livres. D'après notre calculateur, on arrive à la coquette somme de 108 846, 82 euros. Pas mal pour des tenues portées une fois ou même jamais…
"Quand je demandais 50 000 livres, on m'en apportait 100 000 !"
Traduction :
"Quand je demandais 900 000 euros, on m'en apportait 1 million 814 000 !" (grosso merdo)
Voilà qui remet les choses en perspective…
17 millions d'euros pour le collier !
Il me semble avoir lu dans plusieurs biographies qu'une robe de Marie-Antoinette coûtait en moyenne 6 000 livres. D'après notre calculateur, on arrive à la coquette somme de 108 846, 82 euros. Pas mal pour des tenues portées une fois ou même jamais…
"Quand je demandais 50 000 livres, on m'en apportait 100 000 !"
Traduction :
"Quand je demandais 900 000 euros, on m'en apportait 1 million 814 000 !" (grosso merdo)
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1134
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Le bureau à cylindre des Tuileries ( Riesner ) a coûté, je crois, 4000 livres. Donc, environ 70 000 € ?
Vicq d Azir- Messages : 3676
Date d'inscription : 07/11/2014
Age : 76
Localisation : Paris x
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Calonne a écrit:
Il me semble avoir lu dans plusieurs biographies qu'une robe de Marie-Antoinette coûtait en moyenne 6 000 livres. D'après notre calculateur, on arrive à la coquette somme de 108 846, 82 euros. Pas mal pour des tenues portées une fois ou même jamais…
Certaines robes d'apparat réservées aux grandes cérémonies pouvaient en effet monter à 6000 livres voir plus. A titre d'exemple la chamarrure de la toilette de mariage de la comtesse de Provence couta 9900 livres. En aucun cas les habits portés quotidiennement à la cour n'atteignaient de tels prix, et encore moins les tenues informelles ou d'intimité que Marie-Antoinette affectionnait tout particulièrement.
Elle ne portait pas ses robes une seule fois, c'est une légende qui fait partie des idées reçues. On rafraichissait ses tenues en changeant les garnitures dont elle faisait, il est vrai, une grande consommation. Les vestiaires de la reine et des princesses était renouvelés trois fois par an et certaines tenues pouvaient être reconduites d'une année ou d'une saison sur l'autre.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Merci à vous pour ces précisions !
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1134
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Au sujet des coûts de la garde robe de la reine, je vous encourage à lire les messages de notre ami duc de Berry, qui avait notamment listé l'ensemble des dépenses à payer (par fournisseurs) pour les années 1785-1787.
Dans le même sujet que j'ai déjà signalé précédemment, c'est à dire ici : Maison de la reine Marie-Antoinette
Je ne recopie pas tout, mais pour 1785 par exemple, le total des dépenses était d'environ 258 000 livres.
Soit...
Pas mal ! Il y avait de quoi faire...
Il remarquait notamment :
Sous réserve de l'expertise en la matière de Marie-Jeanne, pour le coup, il me semble que notre "convertisseur" est dans les prix actuels des robes haute-couture les plus chères...
Dans le même sujet que j'ai déjà signalé précédemment, c'est à dire ici : Maison de la reine Marie-Antoinette
Je ne recopie pas tout, mais pour 1785 par exemple, le total des dépenses était d'environ 258 000 livres.
Soit...
Pas mal ! Il y avait de quoi faire...
Il remarquait notamment :
duc de Berry a écrit:
On voit dans ces états des dépenses de la garde robe, la demoiselle Bertin se taille la part du lion .
En 1785 elle se fait payer 91 947 livres, soit 35,6% de la totalité des dépenses de garde-robe et en 1787, 61 545 livres, soit 28,3%
Marie-Jeanne a écrit:Calonne a écrit:
Il me semble avoir lu dans plusieurs biographies qu'une robe de Marie-Antoinette coûtait en moyenne 6 000 livres. D'après notre calculateur, on arrive à la coquette somme de 108 846, 82 euros. Pas mal pour des tenues portées une fois ou même jamais…
Certaines robes d'apparat réservées aux grandes cérémonies pouvaient en effet monter à 6000 livres voir plus. A titre d'exemple la chamarrure de la toilette de mariage de la comtesse de Provence couta 9900 livres. En aucun cas les habits portés quotidiennement à la cour n'atteignaient de tels prix, et encore moins les tenues informelles ou d'intimité que Marie-Antoinette affectionnait tout particulièrement.
Sous réserve de l'expertise en la matière de Marie-Jeanne, pour le coup, il me semble que notre "convertisseur" est dans les prix actuels des robes haute-couture les plus chères...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Avec une telle somme Marie-Antoinette aurait encore largement de quoi s'habiller aujourd'hui !
Son budget de garde-robe dit "ordinaire" était de 120 000 livres, il n'avait pas augmenté depuis 1725.
Il était compensé par un budget dit "extraordinaire" justifié par des évènements particuliers tels que réceptions de monarques étrangers ou d'ambassadeurs, de mariages curiaux, de grossesses...
Déjà au temps de Marie-Leszcynska le montant de "l'extraordinaire" avait explosé au point qu'il avait fallu prendre diverses mesures pour le contraindre. Du fait de l'inflation, 50 ans plus tard il était impossible de rester dans les 120 000 livres.
Ce ne sont pas tant ses robes de cour luxueuses qui furent reprochée à Marie-Antoinette car s'était son devoir de paraître en majesté, mais plutôt ses tenues informelles "à la mode" qui se renouvelait en permanence.
Son budget de garde-robe dit "ordinaire" était de 120 000 livres, il n'avait pas augmenté depuis 1725.
Il était compensé par un budget dit "extraordinaire" justifié par des évènements particuliers tels que réceptions de monarques étrangers ou d'ambassadeurs, de mariages curiaux, de grossesses...
Déjà au temps de Marie-Leszcynska le montant de "l'extraordinaire" avait explosé au point qu'il avait fallu prendre diverses mesures pour le contraindre. Du fait de l'inflation, 50 ans plus tard il était impossible de rester dans les 120 000 livres.
Ce ne sont pas tant ses robes de cour luxueuses qui furent reprochée à Marie-Antoinette car s'était son devoir de paraître en majesté, mais plutôt ses tenues informelles "à la mode" qui se renouvelait en permanence.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Voir la présentation détaillée de ce meubleVicq d Azir a écrit:Le bureau à cylindre des Tuileries ( Riesner ) a coûté, je crois, 4000 livres. Donc, environ 70 000 € ?
Secrétaire à cylindre
Jean-Henri Riesener (1734-1806)
1784
chêne, sycomore, amarante, sapin, bois de rose, bronze
Bas-reliefs en bronze : Musique, Peinture, Sculpture.
Exécuté pour le cabinet intérieur du petit appartement de Marie-Antoinette aux Tuileries ; palais de Saint-Cloud au XIXe siècle puis au musée consacré à Marie-Antoinette au Petit Trianon.
Photo : RMN Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Ici : Le mobilier de Marie-Antoinette aux Tuileries
Non, non, cher Vicq, nous précisions dans nos précédents messages que nous pouvions à peu près multiplier par 10.
Soit, plus précisément, avec ce convertisseur :
1ere remarque : 45 000 euros pour acheter, aujourd'hui, un meuble d'exception d'un "designer" de renommée internationale...n'est très probablement pas suffisant !
Seconde remarque : Ces 4000 livres, du temps de Marie-Antoinette, sont à mettre en perspective avec cette donnée également communiquée par notre ami, toujours dans le même sujet : La Maison de la reine Marie-Antoinette
duc de Berry a écrit:Les folles dépenses du comte Jules de Polignac, ou comment, sans vergogne, dévaliser le trésor royal
(...)
• Quatre valets de pied à 505 l chacun pour gages et nourriture 2 020 l
• Pour leur habillement à 650 l 2 600 l
Avec 4000 livres, il y avait donc aussi de quoi payer les gages et la nourriture de 8 valets de pied, pour une année.
Mais pas assez pour tous les habiller !!
Le coût de leur habillement étant plus élevé que leurs gages et nourriture...
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Le coût de leur habillement étant plus élevé que leurs gages et nourriture
Ce point ne m'étonne guère. Quelque part, le domestique est le reflet de la maison de son patron. L'habiller somptueusement indiquait sans doute la richesse et les moyens de leur employeur. Certaines grandes familles avaient même, il me semble, des livrées spécifiques pour leur personnel. C'est quelque chose qui remonte à loin : dans la Rome antique déjà, certain(e)s maîtres/maîtresses habillaient et paraient superbement leurs esclaves familiers, reflet là aussi de leur richesse et de leur rang.
Ce point ne m'étonne guère. Quelque part, le domestique est le reflet de la maison de son patron. L'habiller somptueusement indiquait sans doute la richesse et les moyens de leur employeur. Certaines grandes familles avaient même, il me semble, des livrées spécifiques pour leur personnel. C'est quelque chose qui remonte à loin : dans la Rome antique déjà, certain(e)s maîtres/maîtresses habillaient et paraient superbement leurs esclaves familiers, reflet là aussi de leur richesse et de leur rang.
_________________
J'ai oublié hier, je ne sais pas ce que sera demain, mais aujourd'hui je t'aime
Calonne- Messages : 1134
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Le linge et les vêtements étaient particulièrement onéreux, la population s'habillait principalement chez les fripiers. On y acquérait, au mieux des pièces de qualité de seconde main, au pire des habits vaguement rénovés ou transformés parfois usés jusqu'à la corde.
Au même titre que la nourriture, l'habillement de la domesticité était un avantage en nature très enviable faisant partie intégrante des emplois, à la cour comme à la ville.
Au même titre que la nourriture, l'habillement de la domesticité était un avantage en nature très enviable faisant partie intégrante des emplois, à la cour comme à la ville.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Pour donner une idée de la cherté des habillements voici quelques exemples extraits des comptes de Madame du Barry concernant sa domesticité. (source Gallica années 1772-1773). Même si j'ai un gros doute sur la fiabilité du convertisseur, je me suis amusée à convertir les prix en euros.
- Pour le sieur Morin, valet de chambre : 1 habit complet de ratine d'Hollande grise comprenant deux culottes : 278 livres soit 3156 €
- Petite livrée des personnels : Habit complet comportant habit (veste), veste (gilet) et culotte en drap galonné d'argent, 163 livres soit 1850€
- Jardinier de Louveciennes : Habit de drap bleu, 142 livres soit 1642€
- Cocher de Louveciennes : Manteau de baracan bleu de ciel galonné d'argent, 122 livres soit 1385€
Les tissus ne se lavant pas, les vestiaires étaient régulièrement renouvelés, soit en totalité, soit partiellement.
Autre essai de conversion : La garde-robe de veuve de Marie-Antoinette livrée au Temple qu'elle demanda "très simple" et qui de fait l'était.
Etoffes + façon de la couturière + petites pièces et accessoires : 860 livres soit 8931€ (factures rabaissées d'office par les autorités à 737 livres / 7654€)
Les souliers : 12 livres la paire soit 124€ (20 ans plus tôt elles valaient 10 livres)
Source : AN
Et pour finir quelques pièces des livraisons de Melle Bertin aux Tuileries en juillet jusqu'au 10 aout 1792 :
- La garniture en crêpe et blonde d'Alençon (dentelle de soie) d'un grand habit de taffetas bleu, 900 livres soit 9347€
- Un pouf à plume blanche et bleue assorti, 110livres soit 1142€
- Un chapeau de paille blanche garni de gaze, d'un ruban de satin gris et d'un voile de tulle blanc, 54 livres soit 560€
- Un fichu de gaze de Chambéry bordé d'une belle blonde, 96 livres soit 997€
Suite à la mort de Melle Bertin en 1813, ses héritiers procédèrent tous azimuts au recouvrement des nombreuses sommes restées impayées sous l'ancien régime :
- Marie-Antoinette pour 35 878 livres soit 372 135€
- Yolande de Polignac pour 10 722 livres soit 110 000€
La palme revenant à Diane de Polignac qui ne faillit pas à sa réputation avec une dette de 75 745 livres soit 786 682€ !
Source : AN
La chère Madame de Sabran ne devant que la modeste somme de 400 livres soit 4149€ quand même !
- Pour le sieur Morin, valet de chambre : 1 habit complet de ratine d'Hollande grise comprenant deux culottes : 278 livres soit 3156 €
- Petite livrée des personnels : Habit complet comportant habit (veste), veste (gilet) et culotte en drap galonné d'argent, 163 livres soit 1850€
- Jardinier de Louveciennes : Habit de drap bleu, 142 livres soit 1642€
- Cocher de Louveciennes : Manteau de baracan bleu de ciel galonné d'argent, 122 livres soit 1385€
Les tissus ne se lavant pas, les vestiaires étaient régulièrement renouvelés, soit en totalité, soit partiellement.
Autre essai de conversion : La garde-robe de veuve de Marie-Antoinette livrée au Temple qu'elle demanda "très simple" et qui de fait l'était.
Etoffes + façon de la couturière + petites pièces et accessoires : 860 livres soit 8931€ (factures rabaissées d'office par les autorités à 737 livres / 7654€)
Les souliers : 12 livres la paire soit 124€ (20 ans plus tôt elles valaient 10 livres)
Source : AN
Et pour finir quelques pièces des livraisons de Melle Bertin aux Tuileries en juillet jusqu'au 10 aout 1792 :
- La garniture en crêpe et blonde d'Alençon (dentelle de soie) d'un grand habit de taffetas bleu, 900 livres soit 9347€
- Un pouf à plume blanche et bleue assorti, 110livres soit 1142€
- Un chapeau de paille blanche garni de gaze, d'un ruban de satin gris et d'un voile de tulle blanc, 54 livres soit 560€
- Un fichu de gaze de Chambéry bordé d'une belle blonde, 96 livres soit 997€
Suite à la mort de Melle Bertin en 1813, ses héritiers procédèrent tous azimuts au recouvrement des nombreuses sommes restées impayées sous l'ancien régime :
- Marie-Antoinette pour 35 878 livres soit 372 135€
- Yolande de Polignac pour 10 722 livres soit 110 000€
La palme revenant à Diane de Polignac qui ne faillit pas à sa réputation avec une dette de 75 745 livres soit 786 682€ !
Source : AN
La chère Madame de Sabran ne devant que la modeste somme de 400 livres soit 4149€ quand même !
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Mon dieu, que je suis confuse !
La Révolution ayant mis le monde cul par-dessus tête, dans mon émoi il se peut que j'aie oublié d'honorer quelques factures ...
Il faut donc que je réunisse 4149€ ( ) avant notre Pique-Nique auquel je vous verrai très bientôt, chère Mademoiselle Bertin .
Fichtre !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55514
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Merci Marie-Jeanne, c'est intéressant...
Tout ceci paraît hors de prix, à nous qui sommes habitués au "prêt-à-porter" fabriqué au c.. du monde, et vendu pour si peu !
Tout ceci paraît hors de prix, à nous qui sommes habitués au "prêt-à-porter" fabriqué au c.. du monde, et vendu pour si peu !
Ah bon ? Pourquoi donc ?Marie-Jeanne a écrit:
Les tissus ne se lavant pas, les vestiaires étaient régulièrement renouvelés, soit en totalité, soit partiellement.
A qui ont-ils demandé cette somme en 1813 ?Marie-Jeanne a écrit:Suite à la mort de Melle Bertin en 1813, ses héritiers procédèrent tous azimuts au recouvrement des nombreuses sommes restées impayées sous l'ancien régime :
- Marie-Antoinette pour 35 878 livres soit 372 135€
La nuit, la neige- Messages : 18138
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Prix, salaires et coût de la vie au XVIIIe siècle : convertisseur de monnaies d'Ancien Régime
Seul le linge de chanvre (pour les pauvres), de lin ou de coton se lavait et se blanchissait. Les riches étoffes de laine et de soie ne supportaient pas l'eau.D'ailleurs je ne suis pas certaine que les teintures auraient tenu le coup au lavage. De plus les vêtements étaient fragiles par leur confection.
Les pressings n'existant pas, on les brossait pour en ôter la poussière et ce que l'on pouvait de la crasse. Quant aux taches je ne sais pas.
Avant les reventes, les fripiers pratiquaient le calandrage entre deux cylindres pour redonner du lustre aux tissus défraîchis.
Les héritiers Bertin engagèrent un homme de loi qui entrepris d'interminables procédures pour récupérer les sommes dues au Grand Mogol. Il poursuivit partout les mauvais payeurs jusqu'aux confins de la Russie impériale. Si certains étaient morts, qu'importe il s'adressait à leurs héritiers. Beaucoup payèrent, parfois en numéraire mais aussi sous forme de rente.
Le dossier est conservé à l'INHA, collection Jacques Doucet. La liste des créances est absolument énorme, a peu près tous les grands noms de la noblesse y apparaissent. Certaines dettes remontaient aux années 70.
Les pressings n'existant pas, on les brossait pour en ôter la poussière et ce que l'on pouvait de la crasse. Quant aux taches je ne sais pas.
Avant les reventes, les fripiers pratiquaient le calandrage entre deux cylindres pour redonner du lustre aux tissus défraîchis.
Les héritiers Bertin engagèrent un homme de loi qui entrepris d'interminables procédures pour récupérer les sommes dues au Grand Mogol. Il poursuivit partout les mauvais payeurs jusqu'aux confins de la Russie impériale. Si certains étaient morts, qu'importe il s'adressait à leurs héritiers. Beaucoup payèrent, parfois en numéraire mais aussi sous forme de rente.
Le dossier est conservé à l'INHA, collection Jacques Doucet. La liste des créances est absolument énorme, a peu près tous les grands noms de la noblesse y apparaissent. Certaines dettes remontaient aux années 70.
Marie-Jeanne- Messages : 1497
Date d'inscription : 16/09/2018
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