La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
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Dominique Poulin
Mme de Sabran
Comte d'Hézècques
La nuit, la neige
Gouverneur Morris
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Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Exposé à la TEFAF 2019, cet inédit coffret livré à la comtesse de Provence et offert par elle à sa favorite Mme de Gourbillon :
Clichés personnels
Bien évidement les compartiments à coulisse se soulèvent d’un tour de clé pour en révéler d’autres. Un tiroir dissimulé dans la base s’ouvre également sur un second tour.
Le galeriste n’était pas certain de l’usage fait de ce coffret, qui ne contient ni flacons ni nécessaire à écrire. Je lui ai donc perfidement suggéré, compte-tenu de la personnalité de la donatrice et de celle de la récipiendaire, un coffret à liqueurs
Clichés personnels
Bien évidement les compartiments à coulisse se soulèvent d’un tour de clé pour en révéler d’autres. Un tiroir dissimulé dans la base s’ouvre également sur un second tour.
Le galeriste n’était pas certain de l’usage fait de ce coffret, qui ne contient ni flacons ni nécessaire à écrire. Je lui ai donc perfidement suggéré, compte-tenu de la personnalité de la donatrice et de celle de la récipiendaire, un coffret à liqueurs
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Je serai curieux de savoir à quel moment là comtesse de Provence a offert ce coffret à Mme de Gourbillon : avant ou pendant leur exil ? Il n'est sans doute pas possible de le savoir pour le moment.
Quoiqu'il en soit, la princesse piémontaise a beaucoup donné à son amie, objets de valeur et sommes d'argent. La preuve en est ce très beau coffret signé d'un ébéniste de renom. Vraisemblablement, Marguerite de Gourbillon me fait penser à une sorte de Leonora Galigai, la favorite de Marie de Médicis, qui a accumulé une fortune fabuleuse. La Gourbillon a beaucoup reçu certes, elle aussi ; de fait, c'était une personne fort intéressée au mauvais sens du terme, et sans scrupules, profitant de l'alcoolisme de sa maîtresse et de sa détresse psychologique.
Quoiqu'il en soit, la princesse piémontaise a beaucoup donné à son amie, objets de valeur et sommes d'argent. La preuve en est ce très beau coffret signé d'un ébéniste de renom. Vraisemblablement, Marguerite de Gourbillon me fait penser à une sorte de Leonora Galigai, la favorite de Marie de Médicis, qui a accumulé une fortune fabuleuse. La Gourbillon a beaucoup reçu certes, elle aussi ; de fait, c'était une personne fort intéressée au mauvais sens du terme, et sans scrupules, profitant de l'alcoolisme de sa maîtresse et de sa détresse psychologique.
Dominique Poulin- Messages : 7011
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
J'ajouterais que ce coffret a une facture assez 'virile' pour une femme de cour. Hypothèse, je crois que la comtesse était lesbienne c'est-à-dire une homosexuelle. Ceci expliquerait la difficulté de Stanislas Xavier à avoir un descendant. Ce n'est pas aisé comme situation un peu délicat.
Fauveau de Frénilly- Messages : 32
Date d'inscription : 13/02/2019
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Toute la responsabilité de la stérilité du couple, cher Frénilly, n'incombe pas à cette malheureuse puisque le malaise se doublait aussi d'une " incapacité " de la part du mari . C'était quasiment insurmontable.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Dominique Poulin a écrit:Je serai curieux de savoir à quel moment là comtesse de Provence a offert ce coffret à Mme de Gourbillon : avant ou pendant leur exil ?
Sans doute en exil. J'ai lu que lorsqu'elle était en Angleterre, la comtesse de Provence avait beaucoup moins d'argent et que c'est à partir de ce moment-là qu'elle a commencé à donner du mobilier à son amie, faute de pouvoir lui verser des sommes d'argent.
Fauveau de Frénilly a écrit: Je crois que la comtesse était lesbienne c'est-à-dire une homosexuelle. Ceci expliquerait la difficulté de Stanislas Xavier à avoir un descendant. Ce n'est pas aisé comme situation un peu délicat.
La comtesse de Provence aimait les femmes en effet. Cela se savait à la Cour. C'est pour cela qu'à l'instigation du comte de Provence, Mme de Gourbillon fût exilée de la Cour.
Le comte de Provence était lui aussi probablement homosexuel (à en juger par ses billets doux à Gaston de Lévis et Decazes notamment...). Un couple bien assorti.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Gouverneur Morris a écrit:
Bien évidement les compartiments à coulisse se soulèvent d’un tour de clé pour en révéler d’autres. Un tiroir dissimulé dans la base s’ouvre également sur un second tour.
Le galeriste n’était pas certain de l’usage fait de ce coffret, qui ne contient ni flacons ni nécessaire à écrire. Je lui ai donc perfidement suggéré, compte-tenu de la personnalité de la donatrice et de celle de la récipiendaire, un coffret à liqueurs
Merci beaucoup pour ces images, Gouv'.
Etonnant ce coffre. Mais oui, pour quel usage ?
Je cite un extrait de la note au catalogue d'un autre exemplaire, attribué au même, et présenté en vente aux enchères chez Sotheby's N.Y (2011) :
- A Rare German Neoclassical ormolu-mounted burr maple casket
circa 1790, attributed to David Roentgen
The stepped top above a broken frieze mounted with reeded ormolu bands fitted with rosettes on the sides and with an ormolu plaque cast with putti in the center, the sides with rectangular ormolu handles, the base fitted with a drawer at one side, the interior fitted with two compartments with parquetry-inlaid lids fitted with ormolu, ivory and ebony knobs and centered by a removable box with parquetry-inlaid sliding lid fitted with an ormolu band.
height 6 1/2 in.; width 11 1/2 in.; depth 7 in.
16.5 cm; 29.5 cm; 18 cm
Photo : Sotheby's
Catalogue note :
Between 1755 and 1790 the Roentgen workshop produced over a hundred boxes ranging in size and form, a number of which, just as the present lot, were equipped with secret drawers.
In the case of 'Teeschatulle,' or tea boxes, such secret drawers served to store the accoutrements of tea-making.
Tea boxes were also often partially lined with velvet or silk and contained tightly-fitted silver, wood or brass canisters.
Small caskets such as this lot and tea boxes were much prized and sought-after by Roentgen's customers.
In fact, when in 1768 a lottery was held by the Roentgen's to ease their atelier's financial problems, they included twelve such boxes as prizes (Zwolf Stuck kostbare eingelegte Thee-Schatullen mit einer Schieb Lade, welche von selbst herausspringt, a St. 6 Duc), indicating that they relied on the popularity of these items and believed that these works would entice customers into purchasing tickets.
While the majority of Roentgen's boxes follow the English model with their sarcophagus shape, cavetto lids and restrained use of mounts and escutcheons, this lot is a particularly sumptuous piece that fits into the North European Neoclassical stylistic idiom.
(...)
* Source et infos complémentaires : Sotheby's
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Oh merci pour ces précisions LNLN c'est super !
On peut aussi le rapprocher de celui-ci :
https://madparis.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/expositions/archives-986/exposition-dossier/un-rare-coffret-a-bijoux-attribue-1010/
On peut aussi le rapprocher de celui-ci :
https://madparis.fr/francais/musees/musee-nissim-de-camondo/expositions/archives-986/exposition-dossier/un-rare-coffret-a-bijoux-attribue-1010/
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Sujet créé, et nombreux messages déplacés ici depuis le fil biographique consacré à la comtesse de Provence.
Cette liaison, passionnelle et tumultueuse, mérite bien un sujet dédié.
Nous disions donc, ici : Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
* Source : Chapelle expiatoire, Paris
Aussi, le fol attachement de la comtesse de Provence pour cette femme était peut-être déraisonnable mais, après tout, c'était ce qu'elle recherchait et désirait.
Entre son :
" Rien ne m'effraie, de l'eau et du fromage me suffiront pourvu que je les partage avec elle."
Et sa remarque au sujet d'un époux, qu'elle étrille généralement dans ses courriers depuis des lustres :
" Il m'assomme par sa ladrerie et sa pédante régularité à ne rien changer de la distribution de la journée ; ce qui me tue, c'est qu'il croit en ce pays-ci qu'il faut qu'il passe pour un bon mari. "
...Il n'y a pas photo !
Son malheur fut sans doute de ne pas être une riche veuve, enfin libre.
Cette liaison, passionnelle et tumultueuse, mérite bien un sujet dédié.
Nous disions donc, ici : Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence
* Source : Chapelle expiatoire, Paris
Saleté ? M'oui, bon, une intrigante et une magouilleuse, comme nombre de courtisans du temps, mais disons plutôt fidèle à sa "maîtresse", non ?Mme de Sabran a écrit:Pauvre femme, entre son abjection de mari et cette saleté de Gourbillon, comme elle a dû être malheureuse !
Aussi, le fol attachement de la comtesse de Provence pour cette femme était peut-être déraisonnable mais, après tout, c'était ce qu'elle recherchait et désirait.
Entre son :
" Rien ne m'effraie, de l'eau et du fromage me suffiront pourvu que je les partage avec elle."
Et sa remarque au sujet d'un époux, qu'elle étrille généralement dans ses courriers depuis des lustres :
" Il m'assomme par sa ladrerie et sa pédante régularité à ne rien changer de la distribution de la journée ; ce qui me tue, c'est qu'il croit en ce pays-ci qu'il faut qu'il passe pour un bon mari. "
...Il n'y a pas photo !
Son malheur fut sans doute de ne pas être une riche veuve, enfin libre.
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
En tout état de cause, c'est pour avoir lu La reine velue que je n'aime ni le mari, ni la maîtresse . Et la pauvre Marie-Joséphine était elle-même tellement physiquement repoussante ( pour ne pas dire répugnante ) que je crois Mme de Gourbillon intéressée et machiavélique. S'il est vrai qu'elle poussait Marie-Joséphine à boire, c'est le bouquet.
Tiens, cela me fait penser à " La favorite " de Yórgos Lánthimos.
Il nous montre une reine Anne ... bouh ! qui n'est pas sans me rappeler Marie-Joséphine. ( mais là encore une femme avant tout très seule et très malheureuse, donc particulièrement vulnérable )
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Mme de Sabran a écrit:
Et la pauvre Marie-Joséphine était elle-même tellement physiquement repoussante ( pour ne pas dire répugnante ) que je crois Mme de Gourbillon intéressée et machiavélique.
Intéressée, oui ! Mais bon, parmi ce panier de crabes et de sangsues, à Versailles ou sur les routes de l'exil, était-elle un cas si unique ?
En dépit de tout ce qu'on a pu lui dire ou leur faire pour les séparer, il n'en demeure pas moins que la comtesse de Provence fut - obstinément et fidèlement - attachée à elle une grande partie de sa vie.
Malgré tout, la comtesse a été bien plus malheureuse d'être séparée de sa favorite (à plusieurs reprises) que d'être en sa compagnie. Avec son époux, ce fut tout l'inverse !
Je reviens sur ce portrait de Mme de Gourbillon qui illustre la plaquette de présentation de la future exposition à la chapelle expiatoire.
Je suis curieux de le découvrir exposé, car il est présenté comme étant un dessin d'après Elisabeth Vigée Le Brun.
L'image n'est toujours pas tout à fait d'une meilleure qualité que celle que nous avions déjà présentée page 1 de ce sujet, mais il me semble lire sur la mention manuscrite, à droite : .... à Turin, 1792.
Il me fait penser à l'autoportrait de l'artiste, pastel que nous avions vu à l'expo Vigée Le Brun au Grand Palais
Portrait de l’artiste en costume de voyage
1789-1790
Pastel sur papier H. 50 ; L. 40 cm
New York, collection particulière
Image : Grandpalais.fr
Dans son inventaire des oeuvres peintes, Elisabeth Vigée Le Brun signale bien, à l'année 1792, un portrait de : Madame de Gourbillon, attachée à Madame, femme de Louis XVIII.
Cette " tenue de voyage " ressemblait-elle à celles que les deux femmes portèrent à l'occasion d'une excursion, lors du passage de l'artiste à Turin cette année là ?
Je cite un extrait de ses Souvenirs :
J'allai aussitôt chez Madame, femme de Louis XVIII. Non seulement elle me reçut à merveille, mais elle arrangea pour moi des courses pittoresques dans les environs de Turin, qu'elle me fit faire avec sa dame de compagnie, madame de Gourbillon et le fils de cette dame.
Ces environs sont très beaux ; mais notre début en fait d'excursion ne fut pas très heureux. Nous nous mîmes en route par une chaleur extrême pour aller voir une chartreuse, qui est située sur de hautes montagnes. Comme à moitié chemin cette montagne est très rapide, nous fûmes obligés de la gravir à pied, et je me souviens que nous passâmes devant une fontaine, de l'eau la plus limpide, dont les gouttes brillaient comme des diamants, que les paysans nous dirent avoir une grande vertu pour plusieurs maladies.
Après avoir grimpé si longtemps que nous en étions exténués, nous arrivâmes enfin à la chartreuse, mourant de chaud et de faim.
Le couvert était déjà mis pour les religieux et pour les voyageurs, ce qui nous fit une grande joie car on peut juger que nous attendions le dîner avec impatience.
Comme il tardait à venir, nous pensions que l'on faisait de l'extraordinaire pour nous, attendu que Madame nous recommandait aux religieux dans les lettres qu'elle nous avait données pour eux.
Enfin on servit d'abord un plat de grenouilles au blanc, que je pris pour une fricassée de poulet ; mais dès que j'en eus goûté, il me fût impossible d'en manger, quelque faim que j'eusse.
Puis on apporta trois autres plats, frits et grillés, sur lesquels je comptais beaucoup ; hélas! ce n'était encore que des grenouilles, si bien que nous ne mangeâmes que du pain sec , et ne bûmes que de l'eau, ces religieux ne buvant et ne donnant jamais de vin.
Mon plus grand désir alors aurait été d'obtenir une omelette ; mais il n'y avait point d'œufs dans la maison.
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Quel brillant exposé LNLN merci !
Il faudrait que je réouvre Diesbach ou Lever, mais il me semble que c’est la Gourbillon, rejetée à Mittau, qui fit part à Paul 1er de l’opinion que le Prétendant avait de lui et de la Russie...
Provoquant l’exil de la famille royale hors de ce pays, en plein hiver, après avoir payé pour toutes les provisions d’un séjour.
Il faudrait que je réouvre Diesbach ou Lever, mais il me semble que c’est la Gourbillon, rejetée à Mittau, qui fit part à Paul 1er de l’opinion que le Prétendant avait de lui et de la Russie...
Provoquant l’exil de la famille royale hors de ce pays, en plein hiver, après avoir payé pour toutes les provisions d’un séjour.
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
La nuit, la neige a écrit:
Enfin on servit d'abord un plat de grenouilles au blanc, que je pris pour une fricassée de poulet ; mais dès que j'en eus goûté, il me fût impossible d'en manger, quelque faim que j'eusse.
Voilà qui me rappelle la panse de brebis farcie de Jacques Baudoin !
_________________
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Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse
Gouverneur Morris a écrit:
Il faudrait que je réouvre Diesbach ou Lever, mais il me semble que c’est la Gourbillon, rejetée à Mittau, qui fit part à Paul 1er de l’opinion que le Prétendant avait de lui et de la Russie...
Provoquant l’exil de la famille royale hors de ce pays, en plein hiver, après avoir payé pour toutes les provisions d’un séjour.
Nous en parlons longuement ici : La trépidante Michelle de Bonneuil
Et notamment :
Dominique Poulin, sur la Folie XVIIIème, a écrit:
Quel fut dans cette affaire le niveau d'influence de l'égérie de Marie-Joséphine ? Il semblerait que si Marguerite de Gourbillon était bien entrée en contact avec la Bonneuil et la Chevalier, elle n'eut pas une part décisive dans la conclusion du complot qui précipita le départ de Louis XVIII de Russie.
En effet, cette dernière quitta le territoire russe au cours de l'année 1800 et sa présence est attestée à Londres au cours du mois de juillet de cette année. Entre-temps, et alors qu'elle était considérée comme perdue un an plus tôt avec son expulsion de Mittau et son emprisonnement à Vilna, elle avait obtenu non seulement sa libération, mais la permission de se rendre à Saint-Petersbourg et l'octroi d'une pension prélevée sur la cassette de l'empereur.
A l'évidence, et avec éclat, elle avait provoqué un étonnant retour de situation. Pourtant, les derniers faits de l'année 1800 avec la fameuse lettre de d'Avaray exposée sous les yeux de Paul I er sont imputés à Mme de Bonneuil, pas à Mme de Gourbillon. Sa participation afin de se venger de l'impassiblité de Louis XVIII à son égard paraît assez faible, même si le comte de Saint-Priest pensait le contraire :
" Une fois arrivée à Petersbourg, sa haine manoeuvra si bien, peignit sous de si noires couleurs Louis XVIII et tout son entourage, sans même épargner la reine, sa bienfaitrice, que la vengeance d'une si vile créature ne laissa pas de porter coup, et qu'elle est elle-même peut-être dans les causes d'une nature plus politique, qui dix-huit mois plus tard amenèrent l'expulsion de la famille royale de Mittau. "
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
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