Marie-Joséphine de Savoie, comtesse de Provence

Je poursuis avec la recherche des portraits originaux de la comtesse de Provence, et toujours pour ce qui concerne ceux peints par Drouais, voici cette fois-ci celui où elle est représentée "en Diane chasseresse".

Peint quelques mois après celui présenté précédemment, il faisait le pendant de celui de "Marie-Antoinette en Hébé" (toujours de Drouais).
Tous deux étaient une commande du roi Louis XV.

Dans son livre Portraits de femmes, Olivier Blanc précise, je cite :

(...) Il subiste de cette oeuvre une copie conservée à Versailles, mais d'après l'inventaire des papiers de Drouais, publié par Maurice Tourneux, il y eut à l'origine trois versions de ce tableau mythologique dont l'une en miniature.
Quant à l'original, il a disparu, probablement détruit à l'époque de la Révolution.


Voici donc la version conservée à Versailles, que nous avions déjà présentée dans ce sujet :

Portrait allégorique de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, 1770-1780
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot



En 2006, à l'occasion de la vente de la collection du comte et de la comtesse Edouard Decazes, la maison Christie's avait vendu cet autre tableau.
Entre autres différences avec le portrait précédent, la croissant de lune au dessus de la tête de la comtesse disparaît...

Portrait de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence en Diane Chasseresse
D'après François-Hubert Drouais
Huile sur toile, non rentoilée
Image : Christie's

Note au catalogue :
D'après le tableau peint pour le château de Choisy en pendant d'un Portrait de Marie-Antoinette en Hébé et dont une réplique se trouve au Musée National du château de Versailles.

Acheté par un collectionneur privé, ce tableau fut ensuite offert à l'association "National Trust" et est désormais conservé à la Hartwell House (ou château d'Hartwell) l'ancienne résidence du comte de Provence en exil en Angleterre entre 1809 et 1814, et où est décédée la comtesse de Provence en novembre 1810.
Voir à ce sujet nos messages ici : Hartwell House et la mort de la comtesse de Provence


Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence as Diana
After François Hubert Drouais
Oil painting on canvas
Image : Hartwell House - National Trust


Conservée en Italie, voici une troisième version.
Ni le nom du peintre, ni même la mention de Drouais s'il s'agit d'une copie, ne sont mentionnés sur le site internet des collections en ligne du musée du Palais royal de Turin qui le conserve...  

Dans un triste état, du moins ce que laisse supposer cette image d'archive, ce portrait semblait pourtant être celui le plus réussi (à mon goût).

Ritratto di Maria Giuseppina contessa di Provenza
Tela/ pittura a olio
Terzo quarto sec. XVIII - ca. 1770 ca. 1770
Image : Palazzo Reale, Museo di Palazzo Reale

Description du musée (extrait) :
La mancanza di numeri di inventario, a causa della sostituzione del telaio, non permette di ricostruire la catena inventariale dell'opera.
Assenza di cornice.

Ben alors, il faut leur raconter l'histoire de ce tableau...


Je n'ai pas retrouvé la miniature évoquée dans le commentaire d'Olivier Blanc au sujet de cette oeuvre.

En revanche, je rappelle cette autre version de la comtesse de Provence "en Diane", peinte cette fois-ci par Ludwig Guttenbrunn, et conservée au Musée Magnin de Dijon.
Plus avachie, la comtesse semble crevée de toutes ces chasses...


Portrait de la comtesse de Provence en Diane
Ludwig Guttenbrunn (1750-1819)
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : RMN-Grand Palais (musée Magnin)

Ludwig Guttenbrunn (1750-1819) est un peintre autrichien, spécialisé dans les portraits de cour et de l'aristocratie de son époque. Il fut actif à Vienne et en France, puis surtout à Saint-Pétersbourg.

La nuit, la neige a écrit:
Plus avachie, la comtesse semble crevée de toutes ces chasses...

Quelle pose de butch... pardon, de virago

Je reviens sur ce qui était précisé précédemment à savoir les trois copies du portrait de la comtesse de Provence en Diane (d'après celui présumé disparu à la Révolution) et ajoute donc cependant une quatrième version.
Le portrait conservé en Italie serait-il donc l'original ?

Pour le coup, cette version est fort ressemblante avec celle conservée à Versailles, il faut être doué au jeu des 7 erreurs...

Le tableau est conservé au château de Sassenage :

Portrait de Marie-Joséphine-Louise de Savoie, comtesse de Provence, en Diane Chasseresse
D'après François-Hubert Drouais
Vers 1776
Source image : Le château de Sassenage (PUG)

Source image : Grenoble Ville Gym Rando

La nuit, la neige a écrit:

Le tableau est conservé au château de Sassenage :

Voilà qui me rappelle Chamfort ( ) :

Mademoiselle de Sassenage devenue madame de Maugiron écrivait à son colonel de mari :

Je vous écris parce que je ne sais que faire, et je finis parce que je ne sais que dire.

Sassenage de Maugiron,
bien fâchée de l'être .
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1263p15-le-mariage-au-xviiie-siecle

Duc d'Alsace a écrit:Bonjour Mme de Sabran,

Je suis actuellement en train de faire des recherches concernant la comtesse de Provence. J'ai vu une citation que vous avez posté concernant une querelle entre Marie-Antoinette et Marie-Joséphine Louise : "La maison de Savoie valait bien mieux que celle d'Autriche", je souhaite connnaitre votre source

Amicalement,

Bonjour et bienvenue parmi nous, duc d'Alsace !  
Je retrouve cette citation dans notre sujet :
https://marie-antoinette.forumactif.org/t1739p125-marie-antoinette-se-melait-elle-de-politique

En novembre 1780, un jour de brouille entre elle et ses belles soeurs, le comte d'Artois voulut réconcilier tout le monde et dit à la reine, en lui baisant la main :

- Ma petite soeur, il y a trop longtemps que vous voyez indifféremment vos belles soeurs qui vous sont beaucoup attachées et qui en sont fort affligées; je vous supplie de leur rendre votre première amitié, dont elles sont dignes.
Marie-Antoinette répondit :
- Ces dames ne me rendent pas les déférences qui me sont dues. Elles devraient se souvenir que je suis reine et que je suis en outre de la Maison d'Autriche, la première de toutes.
Le comte d'Artois se mit à rire , lui serra la main et dit :
- Ma petite soeur, la plaisanterie s'en mêle, j'en suis enchanté; cela me prouve que la rancune ne durera pas longtemps .

( La Correspondance secrète );


Notre sujet : La Correspondance secrète de 1777 à 1792

Ce sont des querelles de femmes ! Marie-Antoinette est femme jusqu'au bout des ongles, elle est la reine et sent bien que ses belles-soeurs ne l'aiment pas, elle capte d'instinct leur hostilité et leur jalousie. La comtesse de Provence est frustrée de tout et cyclothymique, la comtesse d'Artois est dénuée d'intelligence... Il n'y avait pas d'harmonie.

Elles avaient pourtant un point commun : bien que différemment, toutes trois étaient malheureuses dans leurs couples. Mais comment cela aurait-il pu les rapprocher alors que les deux soeurs elles-mêmes ne s'entendaient pas, ne communiquaient même pas ...

C’étaient les desperate housewives de l’époque: memes situations mais haine viscérale entre elles

En parallèle de l'exposition de la conciergerie, la CHAPELLE EXPIATOIRE propose au visiteur de suivre le parcours de la COMTESSE DE PROVENCE au caractère excessif, bien différent de celui de sa belle soeur.
DU 5 SEPTEMBRE AU 26 OCTOBRE 2019

attention le monument est fermé les dimanches et lundi !!!!!

le commissariat scientifique est assuré par MADAME EVELYN LEVER


MARIE ANTOINETTE

Pour ceux qui iront voir cette exposition, il faudra nous dire tout ce que vous avez vu, entendu, tout ce qui vous a paru positif ou négatif, bref tout ce que vous savez !  

Pourquoi  

Le prisme d'une Marie-Josephine de Savoie, princesse ingrate et peu estimable par ses contemporains et la postérité est-il le bon ? Je n'en suis pas si persuadé. Ne doit-on pas envisager les choses avec plus de recul, davantage de perspective pour capter la véritable image d'une princesse qui au fond n'a pas été gâtée par la vie et le destin ?

Quels seront les éclairages nouveaux et pourquoi pas inédits qui contribueront à corriger des stéréotypes et des poncifs éculés depuis trop longtemps ? Quelles sources, quelles directions et orientations de recherche seront préconisées ? Les archives des Cours d'Europe, les dépêches diplomatiques, les archives privées  des grandes familles de l'aristocratie européenne ont-elles toutes été passées au crible, ce dont je doute fortement ? Et quel historien scientifique aura le courage de nous offrir une nouvelle biographie qui recollera les éléments épars d'une princesse malchanceuse sur fond d'une reconsidération totale d'une femme prise au piège dans ses moeurs, sa position de princesse puis de reine en exil et les aléas de la politique ?

C'est à mon avis tout l'enjeu de cette très intéressante exposition.

A nouveau une bonne initiative de la part de l'équipe de conservation !

Nous présentions cette exposition ici : Conférences et expositions à la Chapelle expiatoire

Je poste ici des extraits du livret de l'exposition " L'anti Marie-Antoinette, Marie-Joséphine de Savoie " (Chapelle expiatoire, du 5 septembre au 26 octobre 2019), dont le commissariat est assuré par Evelyne Lever, et que nous présentons ici : Conférences et expositions à la Chapelle expiatoire

Il est très intéressant et bien fait ; de nombreuses citations dans le texte sont des "pépites"...












* Source : La Chapelle expiatoire, Paris

Tout est dit . Cette présentation de Marie-Joséphine est d'une concision et d'une justesse remarquables .  Marie-Thérèse conseille à sa fille " d'en avoir pitié ".  Je le comprends comme " N'en rajoutez pas . "  C'est sage. Redoute-t-elle des piques de la part de Marie-Antoinette encore jeune et étourdie ? ...   la princesse piémontaise n'a déjà vraiment rien pour elle .  Elle est plus à plaindre qu'à craindre.
Pauvre femme, entre son abjection de mari et cette saleté de Gourbillon, comme elle a dû être malheureuse !

Mme de Sabran a écrit:
Mme du Barry veilla, avec la Vauguyon, à la constitution de la maison du comte de Provence qui devait épouser au printemps 1771 Marie-Joséphine de Savoie.  Le gouverneur et la favorite désignaient ensemble les titulaires des charges qui devraient entourer le nouveau ménage de la famille royale.  C'étaient des personnes dévouées à ce que Mercy et Marie-Thérèse appelaient avec méfiance et répulsion  " la clique " . La duchesse de Valentinois, très proche de Mme du Barry, devint ainsi dame d'atour de la future comtesse de Provence, et le comte de Modène, très lié à la Vauguyon, gentilhomme d'honneur du prince.
Il s'agissait de créer autour du couple un parti savoisien qui s'opposerait aux " choiseulistes " pro-autrichiens ".

https://marie-antoinette.forumactif.org/t43-le-duc-antoine-paul-de-la-vauguyon#146837

Mme de Sabran a écrit:
Pauvre femme, entre son abjection de mari et cette saleté de Gourbillon, comme elle a dû être malheureuse !

Sujet créé concernant l'attachement de la comtesse de Provence pour sa " lectrice et plus ", puisque affinités...  

 La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon : une liaison amoureuse

Mais, entre nous, pardon, excusez moi, mais vous apprenez quelque chose de nouveau dans le livret de cette exposition de nouveau
Ben non ! Tout cela on le savait déjà ! Tout ! Commentaires et citations comprises !

Désolé, mais pour ma part  j'attendais quelque chose de plus rafraîchissant si je puis dire, car ne serait-ce que pour notre cercle, je n'entrevois rien d'inédit puisé dans des archives ni un travail approfondi de refonte de la biographie de la comtesse de Provence, en positif ou en négatif selon les sources. De plus, l'équipe de collaboration pour cette exposition me paraît insuffisante. A ce niveau de compétence, il fallait faire appel à des historiens spécialisés, notamment pour l'étranger. Les noms de Évelyne Lever et de Charles Dupechez aussi éminents et reconnus dans leurs disciplines soient-ils, ne sont pas suffisants pour former un comité digne de ce nom, d'ou par ailleurs peut-être les redites et les poncifs qui ponctuent cette exposition au regard d'une poignée de quelques  personnes dont je pense faire modestement partie en France et qui ont beaucoup travaillé ces dernières décennies sur la thématique de la Maison de Savoie au XVIIIe siècle.

Voilà mon ressenti tout personnel.

Oups ! Voilà qui est dit !    

Bon...je m'en retourne poster de nouveaux reportages sur les palais turinois, cher Dominique.    
Résidences de la famille de Savoie que votre (notre) chère comtesse de Provence a connues du temps de sa jeunesse.

Une miniature d'après le portrait que nous présentons ici : Portraits de la comtesse de Provence par et d'après Elisabeth Vigée Le Brun


Portrait enamel of Marie Joséphine of Savoy, Countess of Provence
by Jacques Thouron (1740-89), after Elisabeth Vigée Le Brun
c. 1785
Image : Philip Mould & Compagny

J'ai toujours eu du mal à cerner Madame…
Tant de choses courent sur elle : Madame est moche, Madame est velue, Madame est conne, Madame aime les femmes, Madame prend de la bouteille (et en vide beaucoup)… "Tout ce qui est exagéré est insignifiant" disait Talleyrand et le vieux renard avait raison : à force de cracher sur la pauvre Madame, on finit par se demander si tout cela n'est pas un peu exagéré.

J'ai été surpris par une petite visite chez Tatie Wikie qui nous informe que Madame aurait fait deux fausses-couches avérées et qu'elle s'est quand-même baladée pendant huit ans, d'exil en exil à travers l'Europe, avec sa chère Gourbillon. Pour finir de façon assez triste et plus ou moins dans l'indifférence.
Pas terrible tout ça. Mais plus intéressant quelque part que : "Madame se meurt, Madame est morte !"

Calonne a écrit:

J'ai été surpris par une petite visite chez Tatie Wikie qui nous informe que Madame aurait fait deux fausses-couches avérées

Comment se peut-il ?

Remarque que, si je me souviens bien, encore plus fort, Sophia Coppola fait même accoucher Madame !

Calonne a écrit:
J'ai été surpris par une petite visite chez Tatie Wikie qui nous informe que Madame aurait fait deux fausses-couches avérées et qu'elle s'est quand-même baladée pendant huit ans, d'exil en exil à travers l'Europe, avec sa chère Gourbillon.

Concernant sa liaison avec Mme de Gourbillon, voir notre sujet :

La comtesse de Provence et sa favorite, Catherine de Gourbillon, une liaison amoureuse

Epinglé par l'un de nos reporters dans notre sujet :

Cent portraits pour un siècle. Exposition au Musée Lambinet (Versailles)

Je poste à nouveau ici ce portrait inédit de la comtesse de Provence :

Duc d'Ostrogothie a écrit:
Portrait de la comtesse de Provence par Lié Louis Perrin-Salbreux (avec une inscription sur la toile de rentoilage : "comtesse de Polignac") :

Lié Louis PÉRIN-SALBREUX (Reims, 1753 – Reims, 1817)
Marie-Joséphine Louise de Savoie (1753 – 1810), comtesse de Provence
Huile sur toile
Inscription sur la toile de rentoilage : Comtesse de Polignac

Il s'agit là d'une bien joli portrait...mais étonnant !!

- Tout d'abord parce que la comtesse de Provence, impérieuse, avec son manteau de fourrure blanche, est fort séduisante. Cela change...

- Mais aussi car je ne m'attendais pas à une oeuvre de Périn-Salbreux, que nous avions notamment évoqué avec trois portraits, de petits formats, dont le style plus " intimiste " est fort différent de celui-ci, dont :

Celui qui a peut-être suscité le plus de débat quant à l'attribution du sujet peint...

Portrait de Madame Sophie dit la Petite Reine
Lié-Louis Périn Salbreux (1753-1817)
Huile sur toile, 1776
Date 1776 confirmée par Jacquet Nicolas (2015), Xavier Salmon (2008), M. Valloton le date de 1778 et le dit exécuté d'après un original perdu.
Ancienne appartenance : Galerie Wildenstein
Image : Musée des Beaux Arts de Reims / Christian Devleeschauwer

Voir nos discussions, ici : Lié Louis Périn-Salbreux - Portrait de Marie-Antoinette ou de Madame Sophie ?

Mais encore :

Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde
Louis-Lié Périn-Salbreux
Huile sur toile, 1776
Image : RMN-GP (Château de Versailles) / Gérard Blot
Voir notre sujet : Marie-Adélaïde de France, dite Madame Adélaïde


Portrait présumé de Marie-Thérèse de Savoie, comtesse d'Artois
Attribué à Louis-Lié Périn-Salbreux
Huile sur toile, vers 1776
Collection Musée Cognac-Jay
Image : Commons Wikimedia


On s'étonnera de trouver à droite de la composition, et tout comme sur le portrait précédent, une esquisse d'un portrait en médaillon de Mme Victoire.
Que vient-elle faire dans le dos de la comtesse d'Artois ?

Pour les amateurs voici le descriptif des garnitures figurant sur ce tableau réalisées par la marchande de modes Melle Alexandre.

François-Hubert Drouet
Marie-Joséphine-Louise de Savoie (1753-1810), comtesse de Provence
1771.
Château de Versailles, Paris
Image : Liveinternet.ru

Grand habit de gros de Naples couleur de rose

La garniture du corps (haut de l'habit) en blonde fine et agréments (blonde fine bouillonnée mêlée de petites marguerites en soie blanche). La grande palatine, les bracelets, les petits nœuds de manches, le collier, la toque, le nœud de tête.

La chamarrure de la jupe en milieu de blonde à mouches très fines façonnées en parquet, semée de petite marguerites en soye blanche, les volants garnis de gros agréments  de blonde fine bouillonnée et mêlée des mêmes petites fleurs de marguerites de soye blanche.
Les têtes des festons garnies de mêmes agréments et des gros glands en blonde dans les creux, des festons et des petits nœuds de rubans roses bordés de bouillonnés de blonde pour retenir les glands.
Le bas de robe (sur-jupe formant traîne) garni à double bandes de même, les glands à quatre ganses pour le relevé.

2260 livres. Source trousseau de la comtesse de Provence AN.

















:

C'est très joli et cela vaut son" gros pesant d'or". Qui dit mieux 2260 livres.
Merci Marie-Jeanne pour ces informations. J'aime bien ce tableau représentant la Comtesse de Provence, beaucoup de délicatesse.

2260 livres, c'est pour les seuls garnitures. Il faut ajouter le prix de l'étoffe, 22 aunes (1.18m) à 15 livres, soit 330 livres, et le coût de la façon du tailleur de corps et de la couturière (peu onéreux).
Ce grand habit est assez « bon marché » en comparaison de ceux destinés aux très grandes occasions. J'en posterai un exemple prochainement.