Ventes aux enchères (années 2020 et 2021)

Remarquable collection.

La commode empire est superbe, ainsi que l'armoire à panneaux de Coromandel. Le cabinet des médailles en a un assez proche venant du duc d'Orléans.

Est ce que quelqu'un sait a combien sont partis les malles de la Dauphine et la chaussure de la Reine hier à la vente Versaillaise ?
Simple curiosité j'avais demandé cela sur ma liste du Pére-Noël, mais il m'a répondu que des moules à gâteux seraient mieux !!!!!!

Mr de Talaru a écrit:
Est ce que quelqu'un sait a combien sont partis les malles de la Dauphine et la chaussure de la Reine hier à la vente Versaillaise ?
Simple curiosité j'avais demandé cela sur ma liste du Pére-Noël, mais il m'a répondu que des moules à gâteux seraient mieux !!!!!!

Moules à gâteux ?!!  
Voici, mon cher François : 

Duc d'Ostrogothie a écrit:

La nuit, la neige a écrit:La chaussure de Marie-Antoinette vient d'être adjugée 35 000 euros (hors frais).  

Une paire en bien meilleur état a été adjugée environ 35 000 euros (de mémoire) il y a quelques années chez Coutau Begarie. 

La vente a très bien marché, les prix ont flambé. Sauf pour la baignoire de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, estimée 6000 euros, vendue seulement 2200 euros. 

La malle de Marie-Antoinette dauphine a été adjugée 22 000 euros.

Merci Eleonore,
Je viens de trouver les résultats sur le sujet idoine de sa Grâce.
moule à gâteau s'endentait
C'est moi qui devient gâteux avec mon ordi a qui il manque des touches et une connexion sans fibre..... aléatoire.

Du 27 novembre au 6 décembre 2020 est organisée une vente en ligne d'enchères solidaires au profit de la fondation GoodPlanet fondée et dirigée par Yann Arthus-Bertrand, le célèbre photographe et cinéaste.



Voici des extraits de l'article publié dans la revue La Gazette Drouot grâce auquel Yann Arthus-Bertrand présente cette vente :

(...)
Comment est né ce projet de vente aux enchères ?

Nous avons voulu créér un «vrai événement» pour la fondation GoodPlanet. Nous avons ouvert à tous un lieu formidable à Paris, le château de Longchamp, dans le bois de Boulogne, et nous voulons que cela continue. C’est pour faire vivre cet espace de sensibilisation à l’écologie et développer de nouveaux projets que nous avons décidé d’organiser cette nouvelle vente aux enchères.


Quelle est sa particularité ?

Contrairement à celles de 2018 et 2019, qui proposaient déjà des «expériences», celle-ci aura lieu exclusivement en ligne et elle est beaucoup plus ambitieuse. Nous avions jusque-là une quarantaine de lots, cette année nous en proposons plus d’une centaine. L’idée c’est de faire une vente «plus intelligente», c’est-à-dire où l’on apprend quelque chose. Acheter un objet c’est bien, c’est même formidable mais passer un moment avec quelqu’un que vous admirez, c’est aussi très important.
La vente est accessible à toutes les bourses à partir de 150 €, et je rappelle que les particuliers bénéficient d’une défiscalisation à hauteur de 66 %, les entreprises de 60 %.
(...)

*Source et article intégral : Gazette Drouot - Yann Arthus-Bertrand, une vente aux enchères au profit de GoodPlanet


Il y en a pour toutes les envies....  











Voici quelques exemples des " lots " proposés, mais je vous conseille de faire votre choix en consultant le catalogue en ligne, ici :

Drouot Estimations - Enchères solidaires GoodPlanet du 17 nov. au 6 dec. 2020

En vente chez Pierre Berge et associés le 16 decembre lot 1121 provenant de la bibliothèque de Marie Antoinette au petit Trianon.

LA FONTAINE, Jean de. Contes et nouvelles en vers. Londres, s.d. [après 1722].
2 volumes in-16 (143 x 79 mm) de 2 ff.n.ch., XXVIII, 240 pp. pour le volume I; 2 ff.n.ch., 264 pp. pour le volume II; veau marbré, triple filet dore d'encadrement, armoires centrales de Marie-
Antoinette (OHR, 2508 fer n° 6), dos lisse orné en queue du chiffre couronné "C.T." (Château de Trianon), tranches jaspées (reliure de l'époque).
Jolie édition des contes et nouvelles, publiée sans date mais qu'on peut situer après 1722, date mentionnée à la page XX de la biographie de La Fontaine.
Bel exemplaire provenant de la célèbre bibliothèque de la reine Marie-Antoinette au Petit Trianon (armoiries et chiffre couronné).
Autre provenance: baron Pichon (ex-libris, vente I, lot 878).
Quentin-Bauchart, II, p. 249:115 (exemplaire cité); manque à Rochambeau

L'estimation est très raisonnable ; prix d'appel

Merci pour cette annonce, capin.   Voici une photo des volumes évoqués :



Pour celles et ceux qui seraient intéressés par la bibliothèque de Marie-Antoinette à Trianon, je rappelle notre sujet :

Les livres de la bibliothèque de Marie-Antoinette au Petit Trianon

Merci Capin et LNLN !

Quand on sait que la quasi-totalité des ouvrages de la Reine au Petit Trianon est conservée à la bibliothèque de Périgueux, cela ne donne guère envie de se ruiner pour faire un don au château alors qu'un oukase administratif suffirait à remplir les étagères de cette pièce

Gouverneur Morris a écrit: (...) un oukase administratif suffirait à remplir les étagères de cette pièce

Alors là pour la partie administrative autant dire que ce serait mal barré mais si c'est quand même assez étonnant de voir qu'une bonne partie du mobilier du mobilier national va rejoindre Versailles et Fontainebleau. Un retour aux sources.

D'ailleurs, il y a ensemble de Séné pour Calonne qui retourne à Versailles. Par contre je n'ai pas l'impression que la conservation ait acquis les encoignures qui auraient été livrées à son intention et qui sont passées chez Daguerre la semaine dernière.

Nous aurons ces jours prochains l'occasion de présenter, ici ou là dans nos rubriques, quelques-unes des pièces qui seront prochainement présentées à la vente aux enchères " La royauté à Versailes ", organisée par la maison Osenat le 18 avril prochain.




Disons qu'il y a " à boire et à manger " (pour être gentil ), et quelques lots ne nous sont pas inédits...

Dans l'attente de quelques présentations plus détaillées, si vous souhaitez consulter le catalogue général de la vente, c'est ici :

Osenat Mdv - La royauté à Versailles (18 avril 2021)

Aujourd'hui la bergère attribuée à SENE provenant de l'ameublement de madame Élisabeth aux Tuileries ( cabinet de l'entresol) a fait 60 000€ au marteau. Il est vrai qu'elle était dans son état d'origine.

Joli prix, merci pour l'information mon cher Capin. Je n'ai pas très bien compris l'attribution à Sené, elle aurait tout aussi bien être réalisée par Dupain, non ?

Voici la photo et la description au catalogue :




Bergère en bois laqué du mobilier royal de Mme Elisabeth, soeur de Louis XVI.
Commandée pour le cabinet de l'entresol au château des Tuileries.
Etiquette d'origine. Epoque Louis XVI.
Attribué à Jean Baptiste SENE (1747-1803) et Jacques LAURENT (Maître en 1755).
Ht 92.5 x L 68 x P 71 cm

En cabriolet à dossier carré, en bois de hêtre laqué blanc crème patiné à riche décor sculpté de perles, postes, piastres, grattoir et rosaces, elle présente des accotoirs enroulés à manchettes à feuille d'acanthe stylisée, supportés par des montants à balustre à cannelures perlées et feuilles de lotus stylisées.
Elle repose sur 4 petits pieds fuselés, cannelés et perlés.
Elle est recouverte de sa garniture d'origine en velours vert patiné marron à motifs de petites rosaces en croisillon et clous laiton
Avec son étiquette d'origine "Pour le service de Madame Elisabeth aux Thuileries, Cabinet de l'entresol No 108"
(Usure de la laque, choc, manque une rosace de carré de pied, cordon de coussin recousu)
Restée dans son état d'origine.

Mme Elisabeth quitte le château de Montreuil en octobre 1789 pour suivre la famille royale aux Tuileries jusqu'au 10 aout 1792.
Thierry de Ville d'Avray ordonne le remeublement des Tuileries ou l'on construit de nouvelles pièces dont les entresols comme celui de Mme Elisabeth où notre bergère est destinée car le château est en très mauvais état. Beaucoup de meubles sont rapatriés de Versailles.

Il est probable que la redécouverte de notre bergère est à ce jour le seul meuble connu pour Mme Elisabeth réalisée spécialement pour ses appartements en 1790
On peut penser que notre bergère a été vendue lors des ventes révolutionnaires qui auront lieu à Versailles du 25 aout 1793 au 11 aout 1794 ou la vente « Capet Elisabeth en an II germinal (avril 1794) pour le château de Montreuil ».

Jean Baptiste Sené (menuisier) sera un des principaux fournisseur de Mme Elisabeth puisqu'il réalisera les commandes du château de Montreuil, des Tuileries ou de Fontainebleau en 1791 avec Laurent comme l'indique Mr Pierre Verlet.
On peut donc donner l'attribution avec une grande certitude pour notre bergère car Boulard, avec qui les commandes étaient partagées, décède en 1789.

Provenance : famille N L de C depuis 1794.

Lot n°296
Estimation : 20 000 - 25 000 €

Maîtres BAILLEUL & NENTAS - BAYEUX ENCHERES sarl
lundi 05 avril 2021 à 10h30 14400 Bayeux

L'attribution à SENE m'a aussi un peu surpris ; surtout en l'absence d'étiquette de Chatard. Je dois avouer cher Duc que Dupain ne m'est pas directement venu à l'esprit.

J'aurais été plus tenté de donner la paternité de cette bergère à JACOB compte tenu de la structure arrière de la ceinture qu'on retrouve assez souvent dans la production de ce menuisier (fauteuils pour Marie Antoinette aux Tuileries, Monsieur à Versailles, Chaise de la comtesse de Provence passées récemment chez Christies, Mme Victoire à Versailles, ameublement du duc de Grammont, chaises de Mr Merlin à Villepreux,...).

capin a écrit:
Je dois avouer cher Duc que Dupain ne m'est pas directement venu à l'esprit.

C'est bien normal car il n'existe pas  (à ma connaissance en tout cas) de sièges réalisés par Dupain spécifiquement pour les Tuileries.  

Dupain a réalisé des sièges pour Marie-Antoinette au hameau et à Saint-Cloud, dont cette paire de marquises qui s'est ensuite retrouvée aux Tuileries sous la Restauration :









Mais bien évidemment ces marquises n'ont pas été réalisées pour les Tuileries...

Si j'ai mentionné Dupain, c'est en réalité plutôt parce-que je m'intéresse à lui en ce moment.  

capin a écrit:
J'aurais été plus tenté de donner la paternité de cette bergère à JACOB compte tenu de la structure arrière de la ceinture qu'on retrouve assez souvent dans la production de ce menuisier (fauteuils pour Marie Antoinette aux Tuileries, Monsieur à Versailles, Chaise de la comtesse de Provence passées récemment chez Christies, Mme Victoire à Versailles, ameublement du duc de Grammont, chaises de Mr Merlin à Villepreux,...).

Merci pour cette intéressante remarque.    

Ce qui m'intrigue, c'est le motif de grattoir du support d'accotoir. De mémoire, il ne me semble pas avoir vu ça chez Jacob, ni Sené, mais je me trompe peut-être ? En tout cas, ce doit être assez tardif comme production, vers 1790 / 1791, car ce motif de grattoir ou de fond "bretté" n'apparaît que vers ces années là semble-t-il.

La Maison Osenat met aux enchères, ce dimanche à Versailles, un rare gilet ayant été porté par Louis XVII, alors qu’il était incarcéré à la prison du Temple.

C’est un témoignage de la dramatique fin de la courte vie du petit Louis XVII. Ce dimanche 18 avril 2021, la maison de vente Osenat met aux enchères à Versailles un gilet en coton blanc rayé ton sur ton, à double boutonnage et doublé de toile écrue qui a été porté par Louis-Charles de France, alors qu’il était emprisonné dans la tour du Temple à Paris pour la seule raison d’être le fils et héritier du roi Louis XVI. Il y mourut dans d’atroces souffrances, le 8 juin 1795, après presque trois années de captivité. Il n’avait que 10 ans.

Le gilet de Louis XVII en vente chez Osenat à Versailles, le 18 avril 2021, vu de dos



Estimé entre 5.000 et 6.000 euros, ce vêtement historique a une provenance authentifiée. Il fut en effet la propriété de Jean Baptiste Gomin, le gardien de Madame Royale -Marie-Thèrèse Charlotte, la grande sœur de Louis XVII- dans cette même prison du Temple.

Un enfant y mourut (au Temple) dans d'atroces souffrances. Monseigneur n'a pas démenti mes propos sur sa personne !

Voir notre sujet : Gilets et habits de Louis XVII à la prison du Temple, dans lequel nous présentons d'autres vêtements dit avoir été portés par cet enfant, et notamment ce gilet.

Il aurait besoin d'un petit coup de pressing.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Il aurait besoin d'un petit coup de pressing.

C'est assez glauque ce genre de relique je trouve.

Bonjour tout le monde !
J’avais acheté le chausson du Dauphin au Temple il y a deux ans et je voulais maintenant acquérir le gilet pour les réunir à nouveau, mais j’ai échoué (il a fait 18750€ avec les frais hier). J’ai en revanche acheté le fragment de papier peint de la chambre du Roi au Temple qui m’a permis d’élucider le mystère du décor de la chambre du Roi. Je ferai un petit post sur le sujet consacré aux papiers peints du Temple pour m’expliquer !

DP2020 a écrit: J’ai en revanche acheté le fragment de papier peint de la chambre du Roi au Temple qui m’a permis d’élucider le mystère du décor de la chambre du Roi. Je ferai un petit post sur le sujet consacré aux papiers peints du Temple pour m’expliquer !

Félicitations pour votre achat.

Je rappelle donc notre sujet-enquête concernant Les papiers-peints de la prison du Temple, dans lequel nous présentons ce nouveau fragment.

Duc d'Ostrogothie a écrit:C'est assez glauque ce genre de relique je trouve.

Je trouve aussi. Même si l'on me l'offre, je m'en débarrasserais vite fait pour l'offrir au Carnavalet, même si je me doute s'ils veulent encore de ce genre de reliques pour leur musée remis à neuf où l'on ne parle plus de Louis XVII mais bien de Louis 17.
Seventeen you know, it's easy!

En ce qui me concerne, s'il s'agissait d'une paire de pantoufles de la reine ou de son fichu (comme celui vendu hier chez Osenat : je ne sais combien d'ailleurs ?...) cela me dirait bien. Mais un gilet de cet enfant, cela ne me dit rien.