Notre jeu de l'été

Merci, mon cher Dominique .

Dominique Poulin a écrit:
Toujours est-il qu'il finit lui aussi la tête dans le panier. 

Tous ces gens-là n'avaient pas de santé ..

Ou pas assez de santé pour survivre au delà de leurs idées... 

Dominique Poulin a écrit:Alors, je me devoue, j'en ai une.  
Né aristocrate et naturalisé français, il changea de prénom à l'instar de Gracchus Babeuf. Bien que fervent Montagnard, il finit par déplaire à Robespierre : jalousie, antagonisme d'idées... possible.
Toujours est-il qu'il finit lui aussi la tête dans le panier. 

Qui est-ce 

Notre inconnu a-t-il fait partie de la charrette des Dantonistes ? A-t-il été traqué avec les Girondins ?

Ni santé, ni prénoms ...

Il était girondin au départ, mais il  a rapidement rejoint les rangs de la Montagne et ce n'était pas un ami de Danton et de ses amis.

Jean-Baptiste de Cloots, dit Anacharsis Cloots ?!

Et bien exactement ! 
Je n'en sais pas plus que sa biographie Wiki veut bien nous dire, mais j'ai remarqué qu'il a fait l'objet de travaux, parfois pointus. Je ferai peut-être l'acquisition de l'un d'eux, en tout cas parmi les plus récents.
Vous avez lu ce nouveau prénom ? Anacharsis ! Et bien bon courage pour porter un prénom pareil ! 

Pour Eleonore, il fut compris dans la fournée des Hebertistes en mars 1794 et avait été exclu deux jours avant son exécution de son mandat de conventionnel au titre qu'aucun Français d'origine étrangère récente ne devait y figurer. 

La main vous revient cher Créateur, je suis curieux de savoir ce que vous allez concocter, mais chuuut ne dites rien !  Et félicitations ! 

Merci pour la main, cher Dominique, j'espère que je vais pouvoir préparer quelque chose sur le pouce, je suis un peu pris de court... bien que j'aie quelque chose qui pourrait convenir, mais je n'en suis pas sûr ! Bref, je vous demande conseil : une énigme héraldique, n'est-ce pas un peu trop spécialisé ? Ca ne plaît peut-être pas à tout le monde ?

Vous pouvez, sans soucis,   et Lucius est très calé en ce domaine, c'est une de ses spécialités favorites.

Merci ! j'avais oublié :Les révolutionnaires de tous les temps ont toujours vécu dans le passé, rêvant de retrouver l'antiquité et de la réinstaurer ! Evidemment, on comprend ce brave Anacharsis : il vivait dans une région assez ingrate, brumeuse, déjà assez industrialisée, pas très loin de la Mer du Nord... Rêver de pouvoir retrouver la Grèce lumineuse et chaude par l'action révolutionnaire, il y avait de quoi lui tourner la tête...

A première vue, on pourrait croire à une charade (mon premier etc), mais ce n'en est pas une !
Un peu de blasonnement !
Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or, à la bordure componnée de gueules et d'argent; aux 2 et 3, d'argent, au chevron de gueules, acc. en pointe d'une épée d'azur, garnie d'or.
De quelle famille (souche, branche, rameau etc) sont ces armes ?

Oh, Domi a raison ! Voilà du cousu-main pour notre infaillible petit Lulu.

Je n'y connais rien, mais je tente par amusement et curiosité. 

S'agit-il du blason d'une famille française, royale, princière et si oui princière de sang ou légitimée, ou ducale ?

Cette famille existe t-elle toujours ou est t-elle éteinte ?

A t-elle connu son apogée au Moyen-âge, à la Renaissance, au 17e,au 18e siècle, plus tard ?

Je viens de voir que Lucius a répondu avec une grande précision, alors ne tenez pas compte de mes " bêtises ".  

Les Le Hardy de Beaulieu en Belgique. C'est bien présomptueux de leur part d'arborer un quartier Alençon.

Vous intéressez vous particulièrement à cette famille, Le Créateur ?

En plein dedans, et dès le premier coup : félicitations, Lucius ! Oui, il s'agit bien des Le Hardy de Beaulieu, famille présente à la fois en Belgique et en France, comme tout ce qui se rapporte à la deuxième maison de Bourgogne (d'ailleurs Beaulieu se trouve en France, entre Hazebrouck et Béthune). Pourquoi je m'intéresse à cette famille ? M'intéressant depuis toujours au monde capétien, j'avais vu un jour dans une église de Bruxelles, au milieu des blasons de soldats tombés au champ d'honneur en 14-18, les noms de deux cadets de cette maison...avec évidemment les fleurs de lis d'or ! Mais où voyez-vous un quartier d'Alençon ?! Dans ce que j'ai montré, je vois deux quartiers de Bourgogne. Certes, à mon sens il s'y est glissé une petite anomalie car au sens strict ce devrait être Bourgogne issu de France et non Bourgogne moderne. A mon avis, le temps passant et insensiblement, les Le   Hardi de Beaulieu sont passés de Bourgogne issu de France à Bourgogne moderne, croyant sans doute bien faire en quittant l'azur semé de lis pour l'azur à trois lis, pour faire comme tout le monde ! Ne leur reprochons pas cette toute toute petite entorse ! D'ailleurs, les ducs d'Alençon issus des Valois portaient trois fleurs de lis, et peut-être est-ce là l'origine de votre remarque, mais cela se complique puisque vous ne voyez qu'un quartier d'Alençon : il y a au moins trois blasons divergents des Le Hardi de Beaulieu !

Le passage du France ancien à France moderne est opéré par tout le monde au XVIIe siècle. Ce que je trouve étonnant est d'arboré un pareil quartier !
Le fait que ce quartier soit répété ne change pas grand chose.

Dominique Poulin a écrit:si oui princière de sang ou légitimée

Une de vos "bêtises" vaut la peine qu'on s'y attarde. Il s'agit donc d'une branche illégitime de la deuxième maison de B, mais jamais il ne fut question de la moindre brisure de bâtardise dans la suite des générations de cette branche. Il est vrai qu'on n'était pas encore très regardant quand il fallait distinguer les bâtards des légitimes. Cependant nous savons que c'est dans l'hostellerie dite du Cerf à Hal, appartenant au bâtard de Philippe-le-Hardi (Henri le Hardy), que mourut son père (donc le duc). Le fils de ce bâtard (Jehan le Hardy) reçut à plusieurs reprises la visite d'Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, et des ducs Jean-sans-Peur et Philippe-le-Bon dans l'hostellerie en question, et c'est également là que fut ramené en 1415 le corps d'Antoine de Bourgogne tué à Azincourt et que en 1416 se réfugia sa veuve Elisabeth de Görlitz pour échapper aux troubles agitant Bruxelles. Est-ce à ces rapports constants et soutenus avec la maison ducale de Bourgogne que cette branche bâtarde dut sa chance d'échapper à toutes les marques de bâtardise ?!

J'ignorais complètement cette origine avec le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, frère de Charles V et oncle de Charles VI
A t-il reconnu ce fils ou non alors ? peut être pas officiellement, mais les liens avec les descendants de Philippe le Hardi, qui entre nous n'étaient pas n'importe qui, mais de très puissants princes féodaux, ne laissent guère de doute.
Donc, l'acollation au blason, des fleurs de lys, étaye cet argument ? 
Ce que je crois savoir, à moins que je me trompe, car je suis novice en science héraldique, c'est la grande parcimonie des rois de France à accorder le port des fleurs des lys, en dehors de la famille royale et des princes du sang. Peut être que je me trompe ?
Par exemple, Charles VII accorda le port des fleurs de lys à la famille de Jeanne d'Arc, en signe de récompense et de reconnaissance, mais à ma connaissance, du reste limitée, ce privilège relevait d'une faveur tout à fait exceptionnelle pour des individus qui ne relevaient pas de la maison royale.
Ceci dit, je n'ai aucunement la science infuse, d'une part parce que je ne connais presque rien à la science héraldique, et deuxièmement, parce que je peux faire des erreurs d'interprétation, suite à des lacunes relatives à cette science.
Toutefois, je suis preneur pour toute information complémentaire qui relève du blason de cette famille, dans le cadre de mes interrogations. A l'avance, grand merci si vos lumières viennent dégager ce brouillard qui m'envahit. 

Il n'existe pas de monopole royal sur les fleurs de lys héraldiques. Elles sont au contraire relativement répandues. La grande règle héraldique est de ne pas porter sciemment les armes d'un autre. Donc le roi de France, comme le ferons beaucoup plus les Britanniques, peuvent concéder une marque héraldique royale, la fleur de lys d'or sur champs d'azur en tant que concession royale, comme par un exemple le chef de France, ou une variation plus rare comme pour les d'Arc.
C'est l'association à l'emblématique royale qui est contrôlable, pas la fleur de lys en tant que telle, de la même manière que les hermines ne sont pas bretonnes par nature, même si les ducs de Bretagne en sont les plus fameux porteur.
Bien sûr, la fleur de lys est devenue l'emblème royal par excellence, mais rien n'est jamais univoque en emblématique.

Lecréateur a écrit:

Dominique Poulin a écrit:si oui princière de sang ou légitimée

Une de vos "bêtises" vaut la peine qu'on s'y attarde. Il s'agit donc d'une branche illégitime de la deuxième maison de B, mais jamais il ne fut question de la moindre brisure de bâtardise dans la suite des générations de cette branche. Il est vrai qu'on n'était pas encore très regardant quand il fallait distinguer les bâtards des légitimes. Cependant nous savons que c'est dans l'hostellerie dite du Cerf à Hal, appartenant au bâtard de Philippe-le-Hardi (Henri le Hardy), que mourut son père (donc le duc). Le fils de ce bâtard (Jehan le Hardy) reçut à plusieurs reprises la visite d'Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, et des ducs Jean-sans-Peur et Philippe-le-Bon dans l'hostellerie en question, et c'est également là que fut ramené en 1415 le corps d'Antoine de Bourgogne tué à Azincourt et que en 1416 se réfugia sa veuve Elisabeth de Görlitz pour échapper aux troubles agitant Bruxelles. Est-ce à ces rapports constants et soutenus avec la maison ducale de Bourgogne que cette branche bâtarde dut sa chance d'échapper à toutes les marques de bâtardise ?!

Il faudrait vérifier ce qu'ils portent vraiment au XVe siècle. Peut-être n'ont ils porter le quartier Bourgogne plein qu'une fois que les ducs furent éteints, c'est toujours plus facile lorsqu'il n'y a personne pour s'offusquer !

Je ne trouve pas le personnage en question. Pourriez-vous préciser qui est ce bâtard de Bourgogne ? (mère, dates, mariage ...)

Un grand merci pour vos belles et savantes lumières, cher Lucius ! 

Notre ami Lecréateur n'est pas en reste !

Allez ! vous êtes tous les trois drôlement fortiches, Messieurs ...

On se sent tout petit.