Le comte Francesco Algarotti (1712-1764)
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Le comte Francesco Algarotti (1712-1764)
Le comte Francesco Algarotti nait à Venise en 1712. Il sera une figure majeure des Lumières, véritable touche à tout, philosophe, poète, essayiste, critique d'art... Après avoir étudié à Rome et Bologne, il gagne Paris où, âgé de vingt ans à peine, il se lie d'amitié avec Voltaire qui le surnomme "Mon beau cygne". C'est à Naples pourtant qu'il fait paraître son premier ouvrage, en 1737, Neutonianismo per le dame (Newtonisme pour les dames), un livre de vulgarisation sur la théorie de Newton à l'intention des femmes, livre qui sera un succès dans toute l'Europe.
L'année suivante, de passage en Angleterre, il séduit l'écrivain Mary Worthley Montagu, enfant précoce, femme de lettres et grande voyageuse (surtout en Turquie où elle découvrît l'inoculation contre la variole, avant de l'appliquer pour immuniser ses propres enfants). Elle avait fui l'autorité paternelle avec Sir Edward Wortley-Montagu, descendant du premier comte de Sandwich et qu'elle finira par épouser.
Romantique avant l'heure, la belle se prend de passion pour notre bel italien qu'elle poursuit littéralement pendant deux ans mais en vain : bisexuel, ce dernier lui préfére les bras du baron Hervey, écrivain et mémorialiste, futur Lord du Sceau privé du gouvernement d'Horace Walpole :
Image : britannica.com
Mais Algarotti trouve bientôt d'autres bras accueillants et pas des moindres, ceux de Frédéric II en personne... De passage en Prusse, le bel italien aurait eu une relation suivie avec le souverain, qui le fît comte de Prusse en 1740 puis chambellan de la cour en 1747 (poste qu'il occupa pendant neuf ans). Mais Algarotti n'est pas de ceux qui s'attachent... Un petit tour en Pologne où Auguste III le nomme Conseiller et il rentre chez lui, à Venise puis à Pise où il meurt de la tuberculose en 1764. Il faut croire qu'il n'était pas qu'une passade pour Frédéric II puisque ce dernier lui fît élever un monument funéraire, œuvre de Carlo Bianconi, Mauro Tesi et Giovanni Antonio Cybei, sur le Campo Santo de Pise.
Image : Sailko
Les connaissances de notre homme en musique et en art étaient réputées dans toute l'Europe. A tel point qu'il était souvent commissionné par différentes cours pour acquérir tableaux, sculptures et œuvres d'art, sans oublier ses propres collections. Il passa ainsi des commandes à des artistes comme Tiepolo ou Giovanni Paolo Panini qui peignît pour lui une Vue intérieure du Panthéon à Rome.
A Venise, il était le mécène et protecteur du graveur Felice Polanzani. Il était également membre de la Royal Society.
Francesco Algarotti
Image : domquartier.at
Calonne- Messages : 1123
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Le comte Francesco Algarotti (1712-1764)
Merci Calonne pour l'ouverture de ce sujet biographique...
En 1745, il acheta notamment à Liotard, alors à Venise, l'un de ses pastels les plus célèbres pour le revendre quelques mois plus tard à Frédéric-Auguste II de Saxe pour la collection de la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde. Il s'agit de La belle chocolatière.
La belle chocolatière
Jean-Etienne Liotard
Pastel, 1744
82,5 x 52,5 cm
Gemäldegalerie Alte Meister, Dresden
Image : Staatlichen Kunstsammlungen Dresden
Voir les photos, prises à Dresde par l'un de nos reporters, dans notre sujet consacré à : Jean-Etienne Liotard (1702-1789).
Nous l'évoquons dans ce sujet : Lady Mary Wortley Montagu (1689-1762)Calonne a écrit:
L'année suivante, de passage en Angleterre, il séduit l'écrivain Mary Worthley Montagu, (...)
Calonne a écrit:
Les connaissances de notre homme en musique et en art étaient réputées dans toute l'Europe. A tel point qu'il était souvent commissionné par différentes cours pour acquérir tableaux, sculptures et œuvres d'art, sans oublier ses propres collections. Il passa ainsi des commandes à des artistes comme Tiepolo ou Giovanni Paolo Panini qui peignît pour lui une Vue intérieure du Panthéon à Rome.
En 1745, il acheta notamment à Liotard, alors à Venise, l'un de ses pastels les plus célèbres pour le revendre quelques mois plus tard à Frédéric-Auguste II de Saxe pour la collection de la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde. Il s'agit de La belle chocolatière.
La belle chocolatière
Jean-Etienne Liotard
Pastel, 1744
82,5 x 52,5 cm
Gemäldegalerie Alte Meister, Dresden
Image : Staatlichen Kunstsammlungen Dresden
Voir les photos, prises à Dresde par l'un de nos reporters, dans notre sujet consacré à : Jean-Etienne Liotard (1702-1789).
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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