Les lettres de Louis XVI à Mme de Polignac

Oups ! Elle n'est pas en entier .
Je saute la rechercher .

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Je complète donc mon précédent message :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :

Merci, chère amie, pour vos lumières qui lèvent mes incertitudes. Je persiste à penser que la manière dont le roi parle d'un prince du sang à la comtesse Jules démontre bien la confiance qu'il a en elle et en sa discrétion, ce que Bombelles nous a d'ailleurs confirmé dans le tome 3 de son Journal (Droz).

Cette question étant réglée, vous pouvez maintenant me confier votre sentiment concernant mon nota!

Mille remerciements. Roi-cavalerie

Voici le portrait de Louis VI Henri de Bourbon, neuvième Prince de Condé (1756-1830)  :




On remarquera, en effet, que l’œil gauche semble bouder l'autre ... Borgne serait donc un bien grand mot , il ne voyait seulement que d'un œil


Bien à vous.

Cependant, cher Majesté, en 1791 c'est toujours son père, Louis V Joseph, le prince de Condé. Louis Henri n'est encore que le duc de Bourbon, celui-là même qui roule des mécaniques avec ses gentilshommes ... et ce jusqu'en 1818.

Au temps pour moi...
Ce portrait ne répond donc pas à l'interrogation que nous avions, Eléonore et moi, quant à l’œil (aveugle ou absent?) du Prince

Bien à vous.

Je suis d'ailleurs surpris de cette mention de borgne. Je m'intéresse à ce personnage depuis quelques temps. Aucun de ses portraits, et il y en a plusieurs à la fin de sa vie, ne laisse imaginer un problème de vue. Ce doit être un problème interne, sans effet sur l'apparence de l’œil.

Le voilà sous la Restauration ;

Roi-cavalerie a écrit:
Cette question étant réglée, vous pouvez maintenant me confier votre sentiment concernant mon nota!

Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble opportun cette fois d'interroger Jacob-Nicolas Moreau ... cela éveille un vague écho en moi ... il me semble bien que Mme de Polignac voulait absolument que les Etats se tinssent à Versailles . Je vérifierai sans faute, mais demain si vous le voulez bien, car ce soir je ne suis plus bonne à rien ! flappie ...

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C'est bien Jacob-Nicolas Moreau !  
Il nous dit :

Je ne sais quelle curiosité s'était emparée de tous les esprits; il n'y avait aucun accord dans les motifs, mais les résultats étaient semblables : la Reine, les princes, le Clergé, les grands, le Roi lui-même, se formèrent l'idée la plus agréable d'un changement universel .... Non seulement on voulait les États (Généraux ), mais on insista, et Mme de Polignac ne fit là-dessus que répéter le vœu de la Reine, pour qu'ils se tinssent à Versailles.
Depuis longtemps déjà toutes les factions s'agitaient; on annonçait à l'avance que telle maison devait être fréquentée par les aristocrates et donnerait à souper à la Noblesse et aux ecclésiastiques; que telle autre fêterait le Tiers État .  La résolution de Mme de Polignac fut de traiter également bien tout le monde; pourtant elle crut que les membres du Tiers qu'on ne les admit pas le soir à une table où les princes soupaient presque tous les jours : le dîner fut le repas du Tiers .

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Dans la lettre de Louis XVI je lis aussi "(...) alors je serai sûr de l'autre car il n'écoutera que soi-même."
Est-ce que l'autre renvoie à Artois ou peut-être à Provence ?

Oui, ce n'est pas très clair .
Voyons ce qu'en pensera Roi-cavalerie !

Mme de Sabran a écrit:;

C'est bien Jacob-Nicolas Moreau !  
Il nous dit :

Je ne sais quelle curiosité s'était emparée de tous les esprits; il n'y avait aucun accord dans les motifs, mais les résultats étaient semblables : la Reine, les princes, le Clergé, les grands, le Roi lui-même, se formèrent l'idée la plus agréable d'un changement universel .... Non seulement on voulait les États (Généraux ), mais on insista, et Mme de Polignac ne fit là-dessus que répéter le vœu de la Reine, pour qu'ils se tinssent à Versailles.
Depuis longtemps déjà toutes les factions s'agitaient; on annonçait à l'avance que telle maison devait être fréquentée par les aristocrates et donnerait à souper à la Noblesse et aux ecclésiastiques; que telle autre fêterait le Tiers État .  La résolution de Mme de Polignac fut de traiter également bien tout le monde; pourtant elle crut que les membres du Tiers qu'on ne les admit pas le soir à une table où les princes soupaient presque tous les jours : le dîner fut le repas du Tiers .

Bravo, ma chère Eléonore, votre mémoire fait des merveilles! Curieux changement d'opinion. En effet, selon les propos de certains historiens, il me semble que la convocation des Etats Généraux avait été imposée au roi par le Parlement en échange de l'enregistrement d'un emprunt de 500 millions de livres étalé sur 5 ans à l'issue desquels les Etats Généraux se tiendraient (séance du 21 novembre 1787). Dans une lettre à Joseph II, le 23 novembre, la reine confia à celui-ci que la promesse des Etats "lui causait beaucoup de détresse". La convocation fut ensuite avancée à mai 1789 par Necker à l'automne 1788. Il est par contre certain qu'une fois la convocation actée, le roi et la reine se montrèrent favorables au doublement du nombre traditionnel des députés du Tiers pour tenir compte de l'évolution démographique( Conseil des Dépêches du 27 décembre 1788).

Aussi, je crois qu'il faut plutôt comprendre l'esprit du texte de Jacob Nicolas Moreau à l'aune de son dépit de voir l'autorité royale ainsi bafouée mais bien évidemment, je peux me tromper. Quant à la duchesse, comme il le précise, son point de vue personnel sur la question ne transparait pas dans ce texte  puisqu'elle n'aurait fait que  "répéter le voeu de la reine ". Mon interpretation pourrait être que faisant preuve de pragmatisme puisque la convocation avait  été acceptée par le roi et par la reine et que le mal était fait, elle appuyait la position prise par la reine, ce qui ne signifie pas qu'en son fort intérieur, elle approuvait cette convocation. Tout autre attitude me paraitrait peu cohérente avec les prises de position ultérieures de son groupe. C'est pourquoi je ne comprends pas bien la phrase de Robin Harmel. Mais, la dessus, nous manquons de matériel historique pour lever le doute. Le possédait-il, je l'ignore encore. En tous les cas, si la duchesse a effectivement été favorable à la convocation des Etats Généraux, cela nous ouvre une perspective assez intéressante et fort peu connue  sur sa manière de penser, bien loin des clichés dont elle a été affublée. A suivre donc!

Bien amicalement. Roi-cavalerie

Les déclarations de Bombelles concernant le surnom donné par le roi au prince de Condé sont confortées par ce passage de la notice sur M de Saint Priest écrite par le baron Amable Guillaume Prosper Brugières de Barante dans son livre sur
Les lettres et instructions de Louis XVIII au Comte de Saint Priest Librairie Amiot 1845, page clxvij, où il cite cette phrase de la reine :

- D'autres fois, parlant du prince de Condé, le chef militaire de l'émigration, qu'elle [la reine] n'avait jamais aimé, elle disait: " il serait pourtant dur d'être sauvé par ce maudit borgne".

Roi-cavalerie

Roi-cavalerie a écrit: Quant à la duchesse, comme il le précise, son point de vue personnel sur la question ne transparait pas dans ce texte  puisqu'elle n'aurait fait que  "répéter le voeu de la reine ". Mon interprétation pourrait être que faisant preuve de pragmatisme puisque la convocation avait  été acceptée par le roi et par la reine et que le mal était fait, elle appuyait la position prise par la reine, ce qui ne signifie pas qu'en son fort intérieur, elle approuvait cette convocation.

Je pense très exactement la même chose que vous, cher Roi-cavalerie !
C'est un peu ce que l'on appelle faire contre mauvaise fortune bon coeur, et cette attitude en revanche lui ressemble bien ( pour autant que je sache de son caractère que tous les contemporains s'accordent à dire très raisonnable ) .

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Comte d'Hézècques a écrit:Dans la lettre de Louis XVI je lis aussi "(...) alors je serai sûr de l'autre car il n'écoutera que soi-même."
Est-ce que l'autre renvoie à Artois ou peut-être à Provence ?

Je reste sur la même interrogation : Artois le premier cité ou bien l'autre (frère): Provence?

Amitiés. Roi-cavalerie

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Ne bougez pas, je vous dis cela tout de suite  ...  



boudoi26

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Qui des deux frères étaient le plus têtu et n'écoutait que lui-même ?
Nous savons que plus tard, en 1815, Provence savait mieux allier les différents partis afin de maintenir sa position aux Tuileries, tandis que Artois voulait le pouvoir tel qu'il était sous l'Ancien Régime...

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A Coblence, Provence et Artois en chœur   :  :


Qui de nous deux
Inspire l'autre ?
Qui de nous deux
Speed l'autre, speed l'autre ?

Roi-cavalerie a écrit:
- D'autres fois, parlant du prince de Condé, le chef militaire de l'émigration, qu'elle [la reine] n'avait jamais aimé, elle disait: " il serait pourtant dur d'être sauvé par ce maudit borgne".

Roi-cavalerie

Je le trouve pourtant sympathique ce prince .... plus que son fils en tout cas.