Jean-Etienne Liotard
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Trianon
La nuit, la neige
Lucius
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Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Etienne Liotard
La nuit, la neige- Messages : 18135
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Re: Jean-Etienne Liotard
Oui, passons.
La nuit, la neige a écrit:
Bon, en revanche, son dessin du Sphinx de Gizeh est bien moins précis et crédible, à moins que....
... le Sphinx avec un nez Bourbon !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55504
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Localisation : l'Ouest sauvage
Jean-Etienne Liotard - Marie-Adélaïde de France ?
Je reviens avec quelques informations complémentaires au sujet d'un célèbre "portrait" que nous avions déjà évoqué au tout début de ce fil.
Celui, dit être une représentation de "Marie-Adélaïde de France en costume turc"
Ritratto di Maria Adelaide di Francia vestita alla turca
Jean Etienne Liotard, 1753
Oil on canvas, 56 cm x 50 cm
Photo : Palazzo degli Uffizi Galleria degli Uffizi
Source : https://artsandculture.google.com/asset/1QF0Filbx--RPQ
Attention, il faudra être trilingue pour tout lire...
Qui le dit / disait, et pourquoi ?
Le Musée des Offices, à Florence, qui le conserve et qui précise dans sa présentation en ligne :
This painting entered the Uffizi collection in 1932.
An inscription on the back of the painting allows us to identify the subject as Maria-Adélaïde, daughter of Louis XV and sister of Luisa Elisabetta, duchess of Parme. (...)
Ritratto di Maria Adelaide di Francia vestita alla turca
Secondo Gamba, proverrebbe da Parma; ma non abbiamo trovato affatto traccia di tale origine nei documenti che abbiamo consultato.
L'opera fu scoperta da C. Gamba, che la pubblicò nel 1931 affermando che essa proveniva da Parma, vicenda della quale non abbiamo rintracciato alcuna prova.
Ma le nostre difficoltà non si fermano qui. E' certo, in ogni caso, come aveva già proposto K. T. Parker nel 1930 pubblicando il disegno (preparatorio?) di Carcassonne ("Master Drawings", 1930, V, tav. l6) e come ci conferma M. Roland-Michel (1976), che un disegno di Boucher è all'origine della composizione.
Quest'ultimo, rappresentante una 'Sultana che legge', fu inciso da Duflos e servì da illustrazione all'opera di Guer "Moeurs et Usages des Turcs" pubblicata per la prima volta nel 1747.
Claude Duflos, le Jeune, d'après François Boucher
Sultane lisant au harem
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
(...)
L'attribuzione della tela a Liotard non lascia, a nostro avviso,alcun dubbio: ma si può identificare quest'opera con una di quelle esposte dall'artista all'Accademia di San Luca nel 1751, 1752 e 1753?
Noi crediamo di no; la guida precisa, infatti, che la Liseuse del Salon del 1751 (n.81) è a pastello; ugualmente il ritratto di Madame Adelaide (n. 77), che d'altra parte è conservato a Stupinigi (cfr. Oprescu, in "Zeitschrift fur Bildende Kunst", 1931-32, p. 211, ill.). Che si tratti di una Liseuse è chiaro; ma quali altre ragioni, oltre l'iscrizione apposta sul retro della tela, ci fanno ritenere che essa rappresenti la figlia di Luigi XV (e sorella di Luisa Elisabetta, duchessa di Parma), Maria Adelaide (1732-1800), della quale gli Uffizi conservano il Ritratto di mano di Nattier (cfr. scheda).
Quanto alla data 1753 essa collocherebbe l'opera alla fine del secondo soggiorno parigino dell'artista (1748-1753). Comunque stiano le cose, l'opera è superba.
Certo, l'idea la si deve a Boucher, ma Liotard la ripensa in maniera tutta sua, orientalizzando ancor di più, com'è tipico di lui, il soggetto accentuando la freddezza della luce, senza esitare nell'uso dei colori più vivaci, talvolta addirittura acidi.
(...)
* source : http://www.culturaitalia.it/opencms/viewItem.jsp?language=it&id=oai%3Aculturaitalia.it%3Amuseiditalia-work_63797
Oups !! Le Morgan Library and Museum, qui conserve une "sultune lisant" de Boucher, publie en ligne une fiche de présentation où l'on précise que c'est bien une oeuvre de Liotard qui a inspirera Boucher (et non l'inverse).
Ce qui me semble évident quand on observe ce dessin, en effet...
La sultane lisant
François Boucher
Black and red crayon, heightened with white, some blue in the background, on paper
Photo : The Morgan Library & Museum
Notes (extraits) :
According to Scheyer, the present sheet is the Boucher original which served as a design for an engraving by Claude-Augustin Duflos for Jean-Antoine Guer's "Moeurs et Usages des Turcs, leur Religion, leur Gouvernement civil, militaire et politique, avec un abrégé de l'Histoire Ottomane", I, p. 352 (Paris, 1746) and from which subsequent copies were made.
Anne de Herdt observed that Boucher was inspired by Liotard's drawing of "Dame franque à demi-étendue sur un divan, lisant un livre, dite, Sultane lisant" in the Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
(...)
* Source : http://corsair.themorgan.org/cgi-bin/Pwebrecon.cgi?BBID=90163
En 2002, une huile sur toile fut vendue aux enchères (556 000 USD) chez Christie's, qui présentait ainsi ce tableau :
La sultane lisant ; a lady in Turkish costume reading on a divan
Jean-Etienne Liotard
oil on canvas 46 x 57 cm
Photo : Christie's
Présentation au catalogue (extraits) :
(...)
Many of the Turkish genre paintings and pastels were probably executed after Liotard returned to France in 1742, and were based on drawings that he had sketched in Constantinople.
Approximately seventy-five drawings have survived from his sojourn in the Ottoman Empire, most of them seductive figure and costume studies à deux crayons.
As in the portraits of this period, most of the genre scenes would have depicted European models in local costume, especially Frankish (or non-Muslim) women, who were willing to pose unveiled; because of the strict laws of the Quran, few Muslim women appear to have modelled for him.
The ravishing Sultane lisant almost certainly portrays a European model in Turkish costume, although the sitter is not identified.
(...)
The present La Sultane lisant is one of four painted versions of the subject by Liotard.
The first version, in the Musée des Beaux-Arts, Algiers (je n'ai pas retrouvé d'image pour l'illustrer), is based closely on a drawing in the Musée des Beaux-Arts, Carcassonne (je n'ai pas retrouvé d'image) ; both the painting and the drawing appear to date from Liotard's years in Constantinople.
A second drawing (National Gallery of Victoria, Melbourne), probably also made in Turkey, differs from the first in one significant respect : in it, the Sultana's left hand rests along the top of the sofa cushions, rather than resting lower on the cushion as in the Carcassonne drawing and Algiers painting.
Lady in Turkish dress, reading
Jean-Étienne LIOTARD, 1740-1742
black and red chalk - 17,6 cm x 22,8 cm
Photo : National Gallery of Victoria, Melbourne Felton Bequest, 1951
Liotard probably looked to this second drawing when he executed the three other painted versions of the composition some years later in Paris; these paintings all employ the higher placement of her outstretched arm, and all are dated by Roethlisberger to c. 1750 :
- in the Uffizi, Florence
- that formerly in the Erlanger-Luginbühl collection, Washington, D.C. (je n'ai pas retrouvé d'image)
- and the present lot.
* Source : https://www.christies.com/lotfinder/lot/jean-etienne-liotard-la-sultane-lisant-a-lady-3866768-details.aspx?from=searchresults&intObjectID=3866768&sid=37bdb1c8-3a4c-4ef1-9763-c5164646e0f6
Enfin, en 2015, the Royal Academy of Arts de Londres consacrait une exposition à Liotard :
Ici sur cette photo de l'exposition, nous reconnaissons le tableau certainement prêté par la Galerie des Offices de Florence !
Le cartel, repris par le site internet de l'exposition le présente comme étant, tout simplement :
Woman on a Sofa Reading
Jean-Etienne Liotard, 1748-52
Oil on canvas. 50 x 60 cm.
Galleria degli Uffizi, Florence.
Bye, bye Marie-Adélaïde de France !
Conclusion :
Vous retrouverez, en suivant ce lien, une vidéo intéressante durant laquelle la commissaire de l'exposition, MaryAnn Stevens, présente ce tableau.
Ici : https://www.royalacademy.org.uk/article/liotard-inside-the-show
Elle ne parle nullement de Mme Adélaïde, mais raconte comment Liotard, depuis son voyage en Orient, utilisait cette expérience et ce qu'il avait dessiné ou peint sur place, afin de proposer à sa clientèle européennes des portraits "exotiques", dans le goût des "turqueries" du temps.
The Divan House of Liotard in Constantinople
Jean-Etienne Liotard, c. 1742
Photo : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'Art et d'Histoire, Geneva
Elle cite notamment l'exemple de la jolie robe peinte sur ce tableau, et précise que Liotard l'avait achetée lors de son séjour en Turquie pour la ramener avec lui en Europe.
Raison pour laquelle nous la retrouvons sur deux autres portraits peints par Liotard, qu'il réalisera quelques années plus tard alors qu'il vit à Londres (vers 1753), dont celui de Madame Somerset :
Lady Ann Somerset, Countess of Northampton
Jean-Etienne Liotard
Photo : Christie's
Le décolleté est moins "sage" que sur la version au sofa...
Du reste, la commissaire de l'exposition dévoile également le titre du livre que le modèle tient dans la main : La vertu.
Ce qui suggère que ce tableau a sans doute était peint pour le marché parisien.
Et bravo à tous les "vertueux" lecteurs qui seraient allés au bout de ce pavé !
Celui, dit être une représentation de "Marie-Adélaïde de France en costume turc"
Ritratto di Maria Adelaide di Francia vestita alla turca
Jean Etienne Liotard, 1753
Oil on canvas, 56 cm x 50 cm
Photo : Palazzo degli Uffizi Galleria degli Uffizi
Source : https://artsandculture.google.com/asset/1QF0Filbx--RPQ
Attention, il faudra être trilingue pour tout lire...
Qui le dit / disait, et pourquoi ?
Le Musée des Offices, à Florence, qui le conserve et qui précise dans sa présentation en ligne :
This painting entered the Uffizi collection in 1932.
An inscription on the back of the painting allows us to identify the subject as Maria-Adélaïde, daughter of Louis XV and sister of Luisa Elisabetta, duchess of Parme. (...)
Ritratto di Maria Adelaide di Francia vestita alla turca
Secondo Gamba, proverrebbe da Parma; ma non abbiamo trovato affatto traccia di tale origine nei documenti che abbiamo consultato.
L'opera fu scoperta da C. Gamba, che la pubblicò nel 1931 affermando che essa proveniva da Parma, vicenda della quale non abbiamo rintracciato alcuna prova.
Ma le nostre difficoltà non si fermano qui. E' certo, in ogni caso, come aveva già proposto K. T. Parker nel 1930 pubblicando il disegno (preparatorio?) di Carcassonne ("Master Drawings", 1930, V, tav. l6) e come ci conferma M. Roland-Michel (1976), che un disegno di Boucher è all'origine della composizione.
Quest'ultimo, rappresentante una 'Sultana che legge', fu inciso da Duflos e servì da illustrazione all'opera di Guer "Moeurs et Usages des Turcs" pubblicata per la prima volta nel 1747.
Claude Duflos, le Jeune, d'après François Boucher
Sultane lisant au harem
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
(...)
L'attribuzione della tela a Liotard non lascia, a nostro avviso,alcun dubbio: ma si può identificare quest'opera con una di quelle esposte dall'artista all'Accademia di San Luca nel 1751, 1752 e 1753?
Noi crediamo di no; la guida precisa, infatti, che la Liseuse del Salon del 1751 (n.81) è a pastello; ugualmente il ritratto di Madame Adelaide (n. 77), che d'altra parte è conservato a Stupinigi (cfr. Oprescu, in "Zeitschrift fur Bildende Kunst", 1931-32, p. 211, ill.). Che si tratti di una Liseuse è chiaro; ma quali altre ragioni, oltre l'iscrizione apposta sul retro della tela, ci fanno ritenere che essa rappresenti la figlia di Luigi XV (e sorella di Luisa Elisabetta, duchessa di Parma), Maria Adelaide (1732-1800), della quale gli Uffizi conservano il Ritratto di mano di Nattier (cfr. scheda).
Quanto alla data 1753 essa collocherebbe l'opera alla fine del secondo soggiorno parigino dell'artista (1748-1753). Comunque stiano le cose, l'opera è superba.
Certo, l'idea la si deve a Boucher, ma Liotard la ripensa in maniera tutta sua, orientalizzando ancor di più, com'è tipico di lui, il soggetto accentuando la freddezza della luce, senza esitare nell'uso dei colori più vivaci, talvolta addirittura acidi.
(...)
* source : http://www.culturaitalia.it/opencms/viewItem.jsp?language=it&id=oai%3Aculturaitalia.it%3Amuseiditalia-work_63797
Oups !! Le Morgan Library and Museum, qui conserve une "sultune lisant" de Boucher, publie en ligne une fiche de présentation où l'on précise que c'est bien une oeuvre de Liotard qui a inspirera Boucher (et non l'inverse).
Ce qui me semble évident quand on observe ce dessin, en effet...
La sultane lisant
François Boucher
Black and red crayon, heightened with white, some blue in the background, on paper
Photo : The Morgan Library & Museum
Notes (extraits) :
According to Scheyer, the present sheet is the Boucher original which served as a design for an engraving by Claude-Augustin Duflos for Jean-Antoine Guer's "Moeurs et Usages des Turcs, leur Religion, leur Gouvernement civil, militaire et politique, avec un abrégé de l'Histoire Ottomane", I, p. 352 (Paris, 1746) and from which subsequent copies were made.
Anne de Herdt observed that Boucher was inspired by Liotard's drawing of "Dame franque à demi-étendue sur un divan, lisant un livre, dite, Sultane lisant" in the Musée des Beaux-Arts de Carcassonne.
(...)
* Source : http://corsair.themorgan.org/cgi-bin/Pwebrecon.cgi?BBID=90163
En 2002, une huile sur toile fut vendue aux enchères (556 000 USD) chez Christie's, qui présentait ainsi ce tableau :
La sultane lisant ; a lady in Turkish costume reading on a divan
Jean-Etienne Liotard
oil on canvas 46 x 57 cm
Photo : Christie's
Présentation au catalogue (extraits) :
(...)
Many of the Turkish genre paintings and pastels were probably executed after Liotard returned to France in 1742, and were based on drawings that he had sketched in Constantinople.
Approximately seventy-five drawings have survived from his sojourn in the Ottoman Empire, most of them seductive figure and costume studies à deux crayons.
As in the portraits of this period, most of the genre scenes would have depicted European models in local costume, especially Frankish (or non-Muslim) women, who were willing to pose unveiled; because of the strict laws of the Quran, few Muslim women appear to have modelled for him.
The ravishing Sultane lisant almost certainly portrays a European model in Turkish costume, although the sitter is not identified.
(...)
The present La Sultane lisant is one of four painted versions of the subject by Liotard.
The first version, in the Musée des Beaux-Arts, Algiers (je n'ai pas retrouvé d'image pour l'illustrer), is based closely on a drawing in the Musée des Beaux-Arts, Carcassonne (je n'ai pas retrouvé d'image) ; both the painting and the drawing appear to date from Liotard's years in Constantinople.
A second drawing (National Gallery of Victoria, Melbourne), probably also made in Turkey, differs from the first in one significant respect : in it, the Sultana's left hand rests along the top of the sofa cushions, rather than resting lower on the cushion as in the Carcassonne drawing and Algiers painting.
Lady in Turkish dress, reading
Jean-Étienne LIOTARD, 1740-1742
black and red chalk - 17,6 cm x 22,8 cm
Photo : National Gallery of Victoria, Melbourne Felton Bequest, 1951
Liotard probably looked to this second drawing when he executed the three other painted versions of the composition some years later in Paris; these paintings all employ the higher placement of her outstretched arm, and all are dated by Roethlisberger to c. 1750 :
- in the Uffizi, Florence
- that formerly in the Erlanger-Luginbühl collection, Washington, D.C. (je n'ai pas retrouvé d'image)
- and the present lot.
* Source : https://www.christies.com/lotfinder/lot/jean-etienne-liotard-la-sultane-lisant-a-lady-3866768-details.aspx?from=searchresults&intObjectID=3866768&sid=37bdb1c8-3a4c-4ef1-9763-c5164646e0f6
Enfin, en 2015, the Royal Academy of Arts de Londres consacrait une exposition à Liotard :
Ici sur cette photo de l'exposition, nous reconnaissons le tableau certainement prêté par la Galerie des Offices de Florence !
Le cartel, repris par le site internet de l'exposition le présente comme étant, tout simplement :
Woman on a Sofa Reading
Jean-Etienne Liotard, 1748-52
Oil on canvas. 50 x 60 cm.
Galleria degli Uffizi, Florence.
Bye, bye Marie-Adélaïde de France !
Conclusion :
Vous retrouverez, en suivant ce lien, une vidéo intéressante durant laquelle la commissaire de l'exposition, MaryAnn Stevens, présente ce tableau.
Ici : https://www.royalacademy.org.uk/article/liotard-inside-the-show
Elle ne parle nullement de Mme Adélaïde, mais raconte comment Liotard, depuis son voyage en Orient, utilisait cette expérience et ce qu'il avait dessiné ou peint sur place, afin de proposer à sa clientèle européennes des portraits "exotiques", dans le goût des "turqueries" du temps.
The Divan House of Liotard in Constantinople
Jean-Etienne Liotard, c. 1742
Photo : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'Art et d'Histoire, Geneva
Elle cite notamment l'exemple de la jolie robe peinte sur ce tableau, et précise que Liotard l'avait achetée lors de son séjour en Turquie pour la ramener avec lui en Europe.
Raison pour laquelle nous la retrouvons sur deux autres portraits peints par Liotard, qu'il réalisera quelques années plus tard alors qu'il vit à Londres (vers 1753), dont celui de Madame Somerset :
Lady Ann Somerset, Countess of Northampton
Jean-Etienne Liotard
Photo : Christie's
Le décolleté est moins "sage" que sur la version au sofa...
Du reste, la commissaire de l'exposition dévoile également le titre du livre que le modèle tient dans la main : La vertu.
Ce qui suggère que ce tableau a sans doute était peint pour le marché parisien.
Et bravo à tous les "vertueux" lecteurs qui seraient allés au bout de ce pavé !
Dernière édition par La nuit, la neige le Mer 09 Jan 2019, 14:22, édité 2 fois
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Etienne Liotard
Merci LNLN, c'est très intéressant.
Et l'histoire de cette sulfureuse et mystérieuse sultane est bien plus passionnante que celle de l'autre nunuche de chocolatière .
Et l'histoire de cette sulfureuse et mystérieuse sultane est bien plus passionnante que celle de l'autre nunuche de chocolatière .
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Etienne Liotard
La nuit, la neige a écrit:
Attention, il faudra être trilingue pour tout lire...
Tu corses le plaisir !
Merci, cher la nuit, la neige, pour ce bel exposé .
Marie-Adélaïde ou pas, peu nous chaut ( je n'y crois pas personnellement ), cette dame toute à sa lecture nous enchante .
J'aime bien le détail de la robe de soie rapportée de là-bas . Enfin je ne sais pas si elle est en soie, j'imagine ... très bien portée aussi par la comtesse de Northampton .
La nuit, la neige a écrit:Et bravo à tous les "vertueux" lecteurs qui seraient allés au bout de ce pavé !
Vertueux lecteurs, c'est tout nous !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Etienne Liotard
Ou le déplaisir pour certains...Mille excuses !Mme de Sabran a écrit:
Tu corses le plaisir !
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Etienne Liotard
Intéressant... comme quoi, il ne faut pas trop se fier aux inscriptions derrière les tableaux, fussent-elles anciennes .
Je ne reconnais pas Madame Adélaïde... peut-être Madame de Pompadour, à la rigueur ?
Pour décorer sa chambre à coucher du château de Bellevue, la marquise de Pompadour s'était faite représenter en sultane par Carle Van Loo.
Van Loo peignit en 1753 deux dessus-de-porte, Une sultane prenant le café que lui présente une femme Noire et Deux sultanes travaillant à la tapisserie, ainsi qu’un tableau, Sultane jouant du tchégour . La Pompadour est notamment reconnaissable dans le tableau la représentant en train de prendre le café :
Eléments de décoration « à la Turque » du château de Bellevue de Madame de Pompadour,
Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
L'oeuvre de Liotard est contemporaine des deux dessus de porte réalisés par Van Loo pour la chambre à coucher de Mme de Pompadour (1753).
En outre, le sujet est similaire : une femme en costume turc, représentée dans son intimité (en train de prendre le café, de faire de la tapisserie, ou de lire, activités favorites de Mme de Pompadour...).
Je ne suis pas expert, mais il me semble que, pour sa "Sultane en train de lire", Liotard a tiré son inspiration des oeuvres réalisées par Van Loo pour le château de Bellevue (ou l'inverse).
Le genre des turqueries était apprécié des aristocrates, mais pas vraiment compris du public. Lorsque en 1773 et 1775, Van Loo expose au Salon, un cycle de tapisseries intitulé "Usage et Modes du Levant", le public reconnaît Mme du Barry sous les traits de la sultane. Les visiteurs critiquent alors le "règne du harem à Versailles". À l’opposition des valeurs promues par les turqueries des aristocrates, l’Orient imaginé était alors devenu la métaphore même des vices qui les caractérisaient aux yeux de la bourgeoisie. Dans ce contexte, difficile d'imaginer que la prude Mme Adélaïde se soit laissée aller à se faire représenter (même 20 ans plus tôt) sous les traits d'une sultane.
Je ne reconnais pas Madame Adélaïde... peut-être Madame de Pompadour, à la rigueur ?
Pour décorer sa chambre à coucher du château de Bellevue, la marquise de Pompadour s'était faite représenter en sultane par Carle Van Loo.
Van Loo peignit en 1753 deux dessus-de-porte, Une sultane prenant le café que lui présente une femme Noire et Deux sultanes travaillant à la tapisserie, ainsi qu’un tableau, Sultane jouant du tchégour . La Pompadour est notamment reconnaissable dans le tableau la représentant en train de prendre le café :
Eléments de décoration « à la Turque » du château de Bellevue de Madame de Pompadour,
Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
L'oeuvre de Liotard est contemporaine des deux dessus de porte réalisés par Van Loo pour la chambre à coucher de Mme de Pompadour (1753).
En outre, le sujet est similaire : une femme en costume turc, représentée dans son intimité (en train de prendre le café, de faire de la tapisserie, ou de lire, activités favorites de Mme de Pompadour...).
Je ne suis pas expert, mais il me semble que, pour sa "Sultane en train de lire", Liotard a tiré son inspiration des oeuvres réalisées par Van Loo pour le château de Bellevue (ou l'inverse).
Le genre des turqueries était apprécié des aristocrates, mais pas vraiment compris du public. Lorsque en 1773 et 1775, Van Loo expose au Salon, un cycle de tapisseries intitulé "Usage et Modes du Levant", le public reconnaît Mme du Barry sous les traits de la sultane. Les visiteurs critiquent alors le "règne du harem à Versailles". À l’opposition des valeurs promues par les turqueries des aristocrates, l’Orient imaginé était alors devenu la métaphore même des vices qui les caractérisaient aux yeux de la bourgeoisie. Dans ce contexte, difficile d'imaginer que la prude Mme Adélaïde se soit laissée aller à se faire représenter (même 20 ans plus tôt) sous les traits d'une sultane.
Duc d'Ostrogothie- Messages : 3227
Date d'inscription : 04/11/2017
Re: Jean-Etienne Liotard
Duc d'Ostrogothie a écrit:
Le genre des turqueries était apprécié des aristocrates, mais pas vraiment compris du public. Lorsque en 1773 et 1775, Van Loo expose au Salon, un cycle de tapisseries intitulé "Usage et Modes du Levant", le public reconnaît Mme du Barry sous les traits de la sultane. Les visiteurs critiquent alors le "règne du harem à Versailles". À l’opposition des valeurs promues par les turqueries des aristocrates, l’Orient imaginé était alors devenu la métaphore même des vices qui les caractérisaient aux yeux de la bourgeoisie.
Dans son livre, Turquerie, une fantaisie européenne du XVIIIe siècle, Haydn WILLIAMS analyse les composantes de l'engouement de l'aristocratie pour les turqueries sous toutes leurs formes : https://marie-antoinette.forumactif.org/t3820-turquerie-une-fantaisie-europeenne-du-xviiie-siecle-de-haydn-williams#120376
Toujours de Liotard, voici des turqueries en porcelaine
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55504
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Les turqueries de Jean-Etienne Liotard
Duc d'Ostrogothie a écrit:
L'oeuvre de Liotard est contemporaine des deux dessus de porte réalisés par Van Loo pour la chambre à coucher de Mme de Pompadour (1753).
En outre, le sujet est similaire : une femme en costume turc, représentée dans son intimité (en train de prendre le café, de faire de la tapisserie, ou de lire, activités favorites de Mme de Pompadour...).
Je ne suis pas expert, mais il me semble que, pour sa "Sultane en train de lire", Liotard a tiré son inspiration des oeuvres réalisées par Van Loo pour le château de Bellevue (ou l'inverse).
Ah !? Tu n'as pas lu ce que j'ai écrit précédemment...
Je pense que c'est forcément l'inverse (enfin, si l'on veut, car Van Loo n'avait peut-être besoin de personne pour être inspiré), notamment parce que :
- Les premiers dessins de Liotard datent du début des années 1740, du temps de son séjour en Turquie (soit plus de 10/15 ans avant la peinture de Van Loo).
Et des compositions de ce genre, de cette époque, il y en a beaucoup d'autres, comme celles-ci que je n'ai pas encore présentées :
Dame de Constantinople assise sur un divan
J.E Liotard
Photo : RMN - Musée du Louvre département des Arts graphiques
Jeune orientale assise, tenant un fuseau
J.E Liotard
Photo : RMN - Musée du Louvre département des Arts graphiques
Deux dames grecques ou franques assisses et jouant au mankala'h
J.E Liotard
Photo : RMN - Musée du Louvre département des Arts graphiques
Maid Serving Tea
Jean-Etienne Liotard, c. 1740–42
Photo : Museum Oskar Reinhart, Winterthur / Philipp Hitz
- C'est une source d'inspiration que Liotard reprendra donc par la suite lors de son retour en Europe dès 1743 ou 1746, plus précisément pour ce qui concerne son séjour parisien.
Nous l'avons donc vu avec ses déclinaisons de "Sultane lisant", mais aussi avec les estampes diffusés pour le grand public dès 1747, comme celle-ci, par exemple :
Pierre François Tardieu, Graveur et éditeur
D'après Jean-Etienne Liotard
1747
Photo : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève
Ou enfin avec le dessin de Boucher, dont une illustration figurera dans ce livre, publié également en 1747 :
- Le tableau de Van Loo, s'il est bien daté 1753 / 54 était donc plus tardif.
Et même pour les compositions de Liotard qui datent des années 50 (du temps de son séjour londonien), ce sont toujours ses premiers dessins qui l'inspirent.
Par exemple cette "Dame de Costantinople"...
Dame de Constantinople assise sur un divan
J.E Liotard
Photo : RMN - Musée du Louvre département des Arts graphiques
...devenue, "Lady Montagu", tableau peint en 1756.
Les versions photos avant et après restauration, apparemment...La vache !
Lady Montagu in Turkish dress by Jean-Étienne Liotard
Photo : Pałac Łazienkowski - Warsawa Poland / Goomsite
_______________
Mais de toutes les manières, Liotard et Van Loo n'étaient pas les seuls, au XVIIIe siècle, à donner dans l'exotisme des portraits orientaux.
Pour le "fun", les fantasmes ou les clichés ; et cela continuera...
Non ! Naima, le thé c'est moi, c'est moi qui fais !
Il faudra voir pratiquement toute la vidéo pour comprendre...
Dernière édition par La nuit, la neige le Jeu 12 Avr 2018, 15:07, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Etienne Liotard
Mme de Sabran a écrit:
Toujours de Liotard, voici des turqueries en porcelaine
Merci.
Mais je vois plutôt une ravissante chinoiserie...
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Jean-Etienne Liotard
" C'était le village ou le spa ... "la nuit, la neige a écrit:Non ! Naima, le thé c'est moi, c'est moi qui fais !
Il faudra voir pratiquement toute la vidéo pour comprendre...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55504
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Localisation : l'Ouest sauvage
Les turqueries de Jean-Etienne Liotard
Comment peut-on marcher ainsi chaussé ?
Dame et sa servante au bain
J.E Liotard
Pastel sur parchemin, vers 1738-1742
Photo : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève
Et une autre version, cette fois-ci une huile sur toile :
A Frankish Woman and Her Servent
J.E Liotard, circa 1750
Photo : The Nelson Atkins Museum of Art
Ces chaussures, surhaussées sur semelles en bois, étaient portées à l'intérieur des bâtiments de bains turcs...
Pair of Ivory-Mounted Wooden shoes / clogs Turkey
Prob. Istanbul, 18th century
Photo and auctioned by Sothebys in 2012
Wooden bath shoe (kabkab, nalin, or takunya) made of wood with inlaid silver, mother- of- pearl, ivory and polished wood.
Turkish or Syrian, 18th–19th century
Photo : Museum Fine Arts of Boston / The Elizabeth Day McCormick Collection
Extraits d'un article intitulé : Le kabkab, à l’origine de la chaussure surélevée à plateaux
Au fil de l’histoire et de par les cultures, la chaussure s’est avérée la réponse à une volonté commune de s’élever dans tous les sens du terme.
En Europe, les chopines des XVIe et XVIIe siècles constituent l’exemple le plus marquant de l’avènement de la chaussure surélevée.
Dame de Constantinople chaussée de socques de bain, à l'entrée d'un hammam
Jean-Etienne Liotard
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michèle Bellot
Aux origines de la chaussure surélevée à plateaux
Les talons compensés étaient déjà présents au temps des Égyptiens antiques, car on retrouve quelques descriptions (sur des figures murales) d’hommes et de femmes au plus haut statut, portant des talons hauts, probablement pour des cérémonies.
Les bouchers égyptiens portaient également des talons hauts, pour éviter le sang coulant des bêtes mortes
Puis ce fût au tour des Romains de leurs donner une dimension pratique. Les talons servaient à garder les pieds bien calés dans les étriers quand on montait à cheval.
La chaussure surélevée devient un phénomène de mode, lorsqu’elle quitte son rôle purement fonctionnel, pour devenir un accessoire permettant de se montrer et d’affirmer son rang.
Les kabkabs surélevés sont des échasses en bois utilisées à ces fins, pendant des siècles au Moyen-orient et dans l’empire Ottoman.
Le kabkab surélevé, est porté dans les salle humides du bain maure, ou il permet de traverser la pièce sans se mouiller, mais il peut aussi se parer d’incrustations de nacres pour être porté lors d’occasions spéciales.
Stilted bath clogs (qabqab).
Turkey, 1800–1850
Photo : British Museum
C’est bien eux qui semblent avoir engendré les les chopines vénitiennes dont les plateaux atteignent des hauteurs exagérées.
En effet, Les hautes sandales appelées kabkabs, portées par les femmes turques aux bains publics, comptent parmi les chaussures d’origine « exotique » qui firent leur apparition à Venise à partir du XVIe siècle.
Le kabkab fait sensation et accessoirisé à la mode Italienne il devint la chopine, l’échasse qui conquerra l’Europe toute entière, avant d’être abandonnées au XVIIe siècle.
(...)
Pair of women's platform shoes (chopines)
Italian (Venetian), 1590–1610
Photo : Museum of Fine Arts Boston
Chopine (of a pair)
Italy, circa 1590-1610
Photo : Brooklyn Museum Costume Collection at The Metropolitan Museum of Art
* Source : http://www.wepostmag.com/le-kabkab-a-lorigine-de-la-chaussure-surelevee-a-plateaux/
Dame et sa servante au bain
J.E Liotard
Pastel sur parchemin, vers 1738-1742
Photo : Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire, Genève
Et une autre version, cette fois-ci une huile sur toile :
A Frankish Woman and Her Servent
J.E Liotard, circa 1750
Photo : The Nelson Atkins Museum of Art
Ces chaussures, surhaussées sur semelles en bois, étaient portées à l'intérieur des bâtiments de bains turcs...
Pair of Ivory-Mounted Wooden shoes / clogs Turkey
Prob. Istanbul, 18th century
Photo and auctioned by Sothebys in 2012
Wooden bath shoe (kabkab, nalin, or takunya) made of wood with inlaid silver, mother- of- pearl, ivory and polished wood.
Turkish or Syrian, 18th–19th century
Photo : Museum Fine Arts of Boston / The Elizabeth Day McCormick Collection
Extraits d'un article intitulé : Le kabkab, à l’origine de la chaussure surélevée à plateaux
Au fil de l’histoire et de par les cultures, la chaussure s’est avérée la réponse à une volonté commune de s’élever dans tous les sens du terme.
En Europe, les chopines des XVIe et XVIIe siècles constituent l’exemple le plus marquant de l’avènement de la chaussure surélevée.
Dame de Constantinople chaussée de socques de bain, à l'entrée d'un hammam
Jean-Etienne Liotard
Photo : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Michèle Bellot
Aux origines de la chaussure surélevée à plateaux
Les talons compensés étaient déjà présents au temps des Égyptiens antiques, car on retrouve quelques descriptions (sur des figures murales) d’hommes et de femmes au plus haut statut, portant des talons hauts, probablement pour des cérémonies.
Les bouchers égyptiens portaient également des talons hauts, pour éviter le sang coulant des bêtes mortes
Puis ce fût au tour des Romains de leurs donner une dimension pratique. Les talons servaient à garder les pieds bien calés dans les étriers quand on montait à cheval.
La chaussure surélevée devient un phénomène de mode, lorsqu’elle quitte son rôle purement fonctionnel, pour devenir un accessoire permettant de se montrer et d’affirmer son rang.
Les kabkabs surélevés sont des échasses en bois utilisées à ces fins, pendant des siècles au Moyen-orient et dans l’empire Ottoman.
Le kabkab surélevé, est porté dans les salle humides du bain maure, ou il permet de traverser la pièce sans se mouiller, mais il peut aussi se parer d’incrustations de nacres pour être porté lors d’occasions spéciales.
Stilted bath clogs (qabqab).
Turkey, 1800–1850
Photo : British Museum
C’est bien eux qui semblent avoir engendré les les chopines vénitiennes dont les plateaux atteignent des hauteurs exagérées.
En effet, Les hautes sandales appelées kabkabs, portées par les femmes turques aux bains publics, comptent parmi les chaussures d’origine « exotique » qui firent leur apparition à Venise à partir du XVIe siècle.
Le kabkab fait sensation et accessoirisé à la mode Italienne il devint la chopine, l’échasse qui conquerra l’Europe toute entière, avant d’être abandonnées au XVIIe siècle.
(...)
Pair of women's platform shoes (chopines)
Italian (Venetian), 1590–1610
Photo : Museum of Fine Arts Boston
Chopine (of a pair)
Italy, circa 1590-1610
Photo : Brooklyn Museum Costume Collection at The Metropolitan Museum of Art
* Source : http://www.wepostmag.com/le-kabkab-a-lorigine-de-la-chaussure-surelevee-a-plateaux/
Dernière édition par La nuit, la neige le Lun 16 Avr 2018, 11:45, édité 1 fois
La nuit, la neige- Messages : 18135
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Re: Jean-Etienne Liotard
La nuit, la neige a écrit:Comment peut-on marcher ainsi chaussé ?
Ne crois pas que cela soit beaucoup plus difficile qu'à plat . ( Enfin, j'en parle à mon aise parce que je caracole et je danse le rock'n'll sur talons aiguilles 10 cm )
Mais je t'assure, c'est parce que tu n'as jamais essayé les semelles compensées .
Et puis, c'est drôlement futé de marcher ainsi, au-dessus des éclaboussures en tous genres . Il est normal que la mode ait pris à Venise plus rapidement qu'ailleurs à l'occident .
J'aime beaucoup les illustrations de ton message ! Ces chopines sont très coquettes, très raffinées ! Les incrustations de nacre me ravissent .
Pour moi, une chopine c'était seulement :
Je suis sûre que les deux derniers exemples illustrés que tu nous donnes, avec la grande inclinaison de semelle, sont hyper-confortables.
Merci, merci, cher la nuit, la neige .
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Mme de Sabran- Messages : 55504
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Localisation : l'Ouest sauvage
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Jean-Etienne Liotard
Merci...
S'il s'agit bien de lui en effet, le dernier portrait ne serait pourtant pas de Liotard.
Et voici une autre image de l'un de ceux insérés : où l'on voit bien combien le sujet est décentré de la toile.
J'aime beaucoup !
Autoportrait dit « au bonnet rouge, Jean-Etienne Liotard, 1767-1768,
Photo : Bibliothèque de Genève
S'il s'agit bien de lui en effet, le dernier portrait ne serait pourtant pas de Liotard.
Et voici une autre image de l'un de ceux insérés : où l'on voit bien combien le sujet est décentré de la toile.
J'aime beaucoup !
Autoportrait dit « au bonnet rouge, Jean-Etienne Liotard, 1767-1768,
Photo : Bibliothèque de Genève
La nuit, la neige- Messages : 18135
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Re: Jean-Etienne Liotard
Dernière édition par Gouverneur Morris le Lun 16 Avr 2018, 15:50, édité 1 fois
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Re: Jean-Etienne Liotard
Notre fameuse Barberina ! En voilà une découverte, cher Momo !!!
Elle est ici, chez nous, ou chez nous chez elle ( ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/search?mode=searchbox&search_keywords=barberina&show_results=topics
Elle est ici, chez nous, ou chez nous chez elle ( ) : https://marie-antoinette.forumactif.org/search?mode=searchbox&search_keywords=barberina&show_results=topics
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Liotard et la famille Tronchin
Des liens de Liotard avec la famille Tronchin, et en particulier avec François Tronchin (1704-1798) avocat au Conseil de Genève, écrivain, mécène, cousin du célèbre médecin Théodore Tronchin.
D'après un texte publié sur le site du musée du Louvre d'après l'article original de Neil Jeffares - The Louvre pastels catalogue errata and observations
Autoportrait dit "au bonnet rouge"
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin, 1768
Image : Bibliothèque de Genève
Après des décennies à l'étranger, Liotard aspira à plus de quiétude. À l'été 1756, il épousait à Amsterdam Marie Fargues, de plus de vingt ans sa cadette, et l'année suivante le jeune couple s'installait définitivement à Genève. Seul un nouveau séjour à Vienne le conduisit en 1762 quelques mois hors de sa ville natale. Précédé de son exceptionnelle réputation, l'artiste n'éprouva aucune difficulté à s'attacher la clientèle genevoise, en particulier celle de la famille Tronchin. Solidement implantée sur les rives du lac Léman après avoir quitté Troyes au lendemain de la Saint-Barthélemy, cette dynastie s'illustra en donnant à la ville des magistrats, des pasteurs, des médecins et des banquiers.
François Tronchin
Jean-Etienne Liotard
Pastel on parchment, 1757
38 x 46.3 cm
Image: Cleveland Museum of Art
Membre du Petit Conseil de la République de Genève, où il siégea à partir de 1753, François Tronchin (1704-1798) fut le premier à solliciter Liotard dès 1757. Après plusieurs années passées à Paris, où il avait porté sans beaucoup de succès les activités financières de la banque familiale, il avait joué un rôle important dans la vie civique genevoise et s'était particulièrement distingué comme amateur et collectionneur. C'est d'ailleurs en tant que tel que Liotard le représenta dans son cabinet, arborant l'habit noir et la lourde perruque de la fonction officielle, mais surtout paraissant assis devant une table chargée d'instruments de mathématiques, de dessins, de papiers de musique, d'un livre relié, à proximité de l'un des joyaux de sa collection de peintures, La jeune femme au lit peinte par Rembrandt.
De faibles dimensions (0,375 × 0, 46 m), le pastel (Cleveland Museum of Art, inv. 1978.54. Roethlisberger et Loche, 2008, t. I, p. 503-507,no 349, repr. t. II, fig. 499) frappa les membres de la famille Tronchin par ce « fini précieux » et cet « effet admirable » que soulignait le modèle dans le catalogue de sa première collection publié en 1765.
A Woman in Bed (Sarah Awaiting Tobias)
Rembrandt
81.10 x 67.80 cm
Image : National Galleries of Scotland
Peu après, Liotard fixait en 1758 les traits de l'épouse de François Tronchin, née Anne-Marie Fromaget (Genève, musée d'Art et d'Histoire,inv. 1985-42, dépôt de la fondation Jean-Louis Prevost. Ibid.,t. I, p. 507-508, no 350, repr. t. II, fig. 503). D'une famille toilière et drapière protestante originaire de Saint-Quentin, elle était la fille du directeur de la Compagnie des Indes, Vincent Pierre Fromaget, et de Louise René Dargent. Liotard l'avait représentée en frileuse, les mains dans un manchon de plumes couleur « ventre d'ibis », une bagnolette de satin ivoire bordée de marte, la cape mise sur la tête, noué d'un ruban de même ton que le manchon.
Portrait de Madame François Tronchin, née Anne-Marie Fromaget (1713 ?-1788)
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin monté sur châssis, 1758
feuille: 680 x 550 mm
Image : Musée d'Art et d'Histoire de Genève
Voir notre galerie des portraits avec manchons au 18e siècle
La même année, il livrait également un autre pastel tout en retenue psychologique. Il s'agissait du portrait d'Anne Tronchin, née Molènes, épouse de Jean Tronchin (1672-1761), membre du Conseil des Deux-Cents en 1698, procureur général de 1718 à 1723, puis de 1734 à 1738, conseiller d'État en 1730, soit l'un des bourgeois les plus influents de Genève, dont Liotard fixa les traits en 1759 (Collection privée. Ibid., t. I, p. 512, no 358,repr. t. II, fig. 509).
Sur leurs deux portraits, la tante et l'oncle de François Tronchin ne faisaient preuve d'aucune ostentation, révélant par là même toute l'austérité qu'ils s'étaient imposée dans leur mode de vie.
A gauche : Portrait de Jean Tronchin (1672, ?), collection particulière
A droite : Portrait de Anne Tronchin (1684-1767), musée du Louvre
Le portrait d'Anne Tronchin, unique pastel de Liotard conservé au Louvre, est ainsi traité tout en intériorité, cherchant à donner une image sans fard, mais avec une exceptionnelle acuité psychologique, de cette patricienne protestante réfugiée dans l'idéal calviniste. Avec délicatesse, le pastelliste joue du contraste entre la carnation parcheminée et la transparence de la pèlerine de dentelles noires à capuchon laissant apparaître et transparaître le bonnet tuyauté, la palatine de dentelles blanches et le haut bleu de la robe. Suivant une pratique habituelle, il avait aussi joué de la transparence du parchemin en soulignant au verso d'un trait de pastel sombre les sourcils, les paupières, le coin des yeux, les narines et la commissure des lèvres. Ainsi, sur la face avant, ces éléments s'en trouvaient-ils renforcés.
Portrait de Madame Jean Tronchin, née Anne de Molesnes (1684-1767)
Jean-Etienne Liotard
Pastel
63,6 cm ; L. 50,6 cm
Image : Grand Palais Rmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Le regard tourné vers la droite, un léger sourire animant sa bouche, Anne Tronchin manifeste une bienveillance que Liotard a magnifiquement su saisir et que confirment les archives. Ainsi que le révèle son testament du 21 mai 1763, homologué le 5 janvier 1768 (cité par Jacques Augustin Galiffe dans ses notices généalogiques sur les familles genevoises, 3 tomes, Genève, 1831-1836), elle avait nommé héritiers à parts égales chacun de ses deux fils, l'aîné Jean-Robert, qui fut l'ami de Montesquieu et l'auteur des « Lettres écrites de la campagne » justifiant les décrets de la République de Genève contre L'Émile et Le Contrat social de Rousseau, et le cadet Jacob. Elle avait également institué ses deux filles Anne et Susanne héritières particulières de 28 000 livres courantes chacune. Enfin, son frère Isaac Molènes étant décédé ab intestat, Anne avait donné 6 000 livres courantes de sa hoirie aux établissements de charité (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 99, p 210-211).
* Source texte : Musée du Louvre - J.E Liotard
Et toujours dans la famille Tronchin, je demande...
Marthe-Marie Tronchin, wife of Jean Robert Tronchin (1710-1793)
Jean-Etienne Liotard
Pastel on vellum, 1758-61
Clarence Buckingham Collection
Image : The Art Institut of Chicago
Portrait de Jacob Tronchin
Jean-Étienne Liotard
Sanguine et crayon noir
24,2 x 17,8 cm
Image : De Baecque & Associés
D'après un texte publié sur le site du musée du Louvre d'après l'article original de Neil Jeffares - The Louvre pastels catalogue errata and observations
Autoportrait dit "au bonnet rouge"
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin, 1768
Image : Bibliothèque de Genève
Après des décennies à l'étranger, Liotard aspira à plus de quiétude. À l'été 1756, il épousait à Amsterdam Marie Fargues, de plus de vingt ans sa cadette, et l'année suivante le jeune couple s'installait définitivement à Genève. Seul un nouveau séjour à Vienne le conduisit en 1762 quelques mois hors de sa ville natale. Précédé de son exceptionnelle réputation, l'artiste n'éprouva aucune difficulté à s'attacher la clientèle genevoise, en particulier celle de la famille Tronchin. Solidement implantée sur les rives du lac Léman après avoir quitté Troyes au lendemain de la Saint-Barthélemy, cette dynastie s'illustra en donnant à la ville des magistrats, des pasteurs, des médecins et des banquiers.
François Tronchin
Jean-Etienne Liotard
Pastel on parchment, 1757
38 x 46.3 cm
Image: Cleveland Museum of Art
Membre du Petit Conseil de la République de Genève, où il siégea à partir de 1753, François Tronchin (1704-1798) fut le premier à solliciter Liotard dès 1757. Après plusieurs années passées à Paris, où il avait porté sans beaucoup de succès les activités financières de la banque familiale, il avait joué un rôle important dans la vie civique genevoise et s'était particulièrement distingué comme amateur et collectionneur. C'est d'ailleurs en tant que tel que Liotard le représenta dans son cabinet, arborant l'habit noir et la lourde perruque de la fonction officielle, mais surtout paraissant assis devant une table chargée d'instruments de mathématiques, de dessins, de papiers de musique, d'un livre relié, à proximité de l'un des joyaux de sa collection de peintures, La jeune femme au lit peinte par Rembrandt.
De faibles dimensions (0,375 × 0, 46 m), le pastel (Cleveland Museum of Art, inv. 1978.54. Roethlisberger et Loche, 2008, t. I, p. 503-507,no 349, repr. t. II, fig. 499) frappa les membres de la famille Tronchin par ce « fini précieux » et cet « effet admirable » que soulignait le modèle dans le catalogue de sa première collection publié en 1765.
A Woman in Bed (Sarah Awaiting Tobias)
Rembrandt
81.10 x 67.80 cm
Image : National Galleries of Scotland
Peu après, Liotard fixait en 1758 les traits de l'épouse de François Tronchin, née Anne-Marie Fromaget (Genève, musée d'Art et d'Histoire,inv. 1985-42, dépôt de la fondation Jean-Louis Prevost. Ibid.,t. I, p. 507-508, no 350, repr. t. II, fig. 503). D'une famille toilière et drapière protestante originaire de Saint-Quentin, elle était la fille du directeur de la Compagnie des Indes, Vincent Pierre Fromaget, et de Louise René Dargent. Liotard l'avait représentée en frileuse, les mains dans un manchon de plumes couleur « ventre d'ibis », une bagnolette de satin ivoire bordée de marte, la cape mise sur la tête, noué d'un ruban de même ton que le manchon.
Portrait de Madame François Tronchin, née Anne-Marie Fromaget (1713 ?-1788)
Jean-Etienne Liotard
Pastel sur parchemin monté sur châssis, 1758
feuille: 680 x 550 mm
Image : Musée d'Art et d'Histoire de Genève
Voir notre galerie des portraits avec manchons au 18e siècle
La même année, il livrait également un autre pastel tout en retenue psychologique. Il s'agissait du portrait d'Anne Tronchin, née Molènes, épouse de Jean Tronchin (1672-1761), membre du Conseil des Deux-Cents en 1698, procureur général de 1718 à 1723, puis de 1734 à 1738, conseiller d'État en 1730, soit l'un des bourgeois les plus influents de Genève, dont Liotard fixa les traits en 1759 (Collection privée. Ibid., t. I, p. 512, no 358,repr. t. II, fig. 509).
Sur leurs deux portraits, la tante et l'oncle de François Tronchin ne faisaient preuve d'aucune ostentation, révélant par là même toute l'austérité qu'ils s'étaient imposée dans leur mode de vie.
A gauche : Portrait de Jean Tronchin (1672, ?), collection particulière
A droite : Portrait de Anne Tronchin (1684-1767), musée du Louvre
Le portrait d'Anne Tronchin, unique pastel de Liotard conservé au Louvre, est ainsi traité tout en intériorité, cherchant à donner une image sans fard, mais avec une exceptionnelle acuité psychologique, de cette patricienne protestante réfugiée dans l'idéal calviniste. Avec délicatesse, le pastelliste joue du contraste entre la carnation parcheminée et la transparence de la pèlerine de dentelles noires à capuchon laissant apparaître et transparaître le bonnet tuyauté, la palatine de dentelles blanches et le haut bleu de la robe. Suivant une pratique habituelle, il avait aussi joué de la transparence du parchemin en soulignant au verso d'un trait de pastel sombre les sourcils, les paupières, le coin des yeux, les narines et la commissure des lèvres. Ainsi, sur la face avant, ces éléments s'en trouvaient-ils renforcés.
Portrait de Madame Jean Tronchin, née Anne de Molesnes (1684-1767)
Jean-Etienne Liotard
Pastel
63,6 cm ; L. 50,6 cm
Image : Grand Palais Rmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Le regard tourné vers la droite, un léger sourire animant sa bouche, Anne Tronchin manifeste une bienveillance que Liotard a magnifiquement su saisir et que confirment les archives. Ainsi que le révèle son testament du 21 mai 1763, homologué le 5 janvier 1768 (cité par Jacques Augustin Galiffe dans ses notices généalogiques sur les familles genevoises, 3 tomes, Genève, 1831-1836), elle avait nommé héritiers à parts égales chacun de ses deux fils, l'aîné Jean-Robert, qui fut l'ami de Montesquieu et l'auteur des « Lettres écrites de la campagne » justifiant les décrets de la République de Genève contre L'Émile et Le Contrat social de Rousseau, et le cadet Jacob. Elle avait également institué ses deux filles Anne et Susanne héritières particulières de 28 000 livres courantes chacune. Enfin, son frère Isaac Molènes étant décédé ab intestat, Anne avait donné 6 000 livres courantes de sa hoirie aux établissements de charité (Xavier Salmon, Pastels du musée du Louvre XVIIe -XVIIIe siècles, Louvre éditions, Hazan, Paris, 2018, cat. 99, p 210-211).
* Source texte : Musée du Louvre - J.E Liotard
Et toujours dans la famille Tronchin, je demande...
Marthe-Marie Tronchin, wife of Jean Robert Tronchin (1710-1793)
Jean-Etienne Liotard
Pastel on vellum, 1758-61
Clarence Buckingham Collection
Image : The Art Institut of Chicago
Portrait de Jacob Tronchin
Jean-Étienne Liotard
Sanguine et crayon noir
24,2 x 17,8 cm
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