Les tribulations de Calonne en Namibie
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Mme de Sabran
Calonne
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Les tribulations de Calonne en Namibie
Bonjour à toutes et tous.
De retour d'un mois en Namibie, je vous propose de partager ici mes impressions sur mon séjour.
J'avais déjà abordé la Namibie autrefois mais là, je l'ai parcourue du nord au sud, sur presque 3000 kilomètres et au contact de bien des gens. Je vous invite donc à me rejoindre avec d'abord, une rapide présentation.
Entourée par l'Angola, le Botswana et l'Afrique du Sud, la Namibie est un état jeune, né en 1990.
A la fin du XIXème siècle, les allemands colonisent le pays. Ils y resteront peu mais vont le marquer durablement, par la création de villes et d'infrastructures, surtout sur la côte atlantique. C'est là qu'abordaient les navires apportant les biens et le matériel nécessaires aux colons avant de repartir vers l'Allemagne, chargés des produits de la colonie. Une colonisation qui ne se fait pas sans heurts avec les populations locales... Après la Première Guerre Mondiale, la SDN (Société Des Nations, ancêtre de l'ONU), retire sa colonie à l'Allemagne vaincue et en fait un protectorat sud-africain. Mais la riche et puissante Afrique du Sud annexe purement et simplement le pays et y impose la ségrégation raciale de l'Apartheid. Chacun est fiché et classé en fonction de sa race, blanche, noire ou métis, bancs publics, plages, transports, bâtiments publics... ont des espaces différenciés pour blancs et noirs. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'ONU imposera finalement à l'Afrique du Sud de se retirer. Au début des années 1990, alors que le régime de l'Apartheid vacille, la Namibie devient un état indépendant.
La Namibie est une république, avec un président élu au suffrage universel direct, pour deux mandats de 5 ans maximum, assisté d'un vice-président. Le Parlement est à deux chambres, Assemblée et Conseil National (l'équivalent de notre Sénat). Chacune des 14 régions est dirigée par un gouverneur et on trouve également une Cour Suprême. Les différents peuples, San, Himbas, Ovango, Héréros... ont des représentants au Parlement. Le Premier Ministre actuel est une femme, bien placée pour l'élection présidentielle de 2024, une possible présidente donc, ce qui serait une grande première en Afrique. La Constitution namibienne est l'une des plus égalitaires du continent, interdisant toute discrimination. Elle proclame également l'importance de la vie animale et la protection de la faune. Dans ce pays de pasteurs et d'éleveurs, l'animal est respecté. Lorsque les troupeaux, le bétail, les zèbres, les antilopes ou même les éléphants traversent tranquillement la route, on s'arrête et on attend. Les animaux figurent sur tous les billets et toutes les pièces :
La monnaie est le dollar namibien (1 Euro = 20 dollars namibiens). Les distributeurs sont assez nombreux en ville. Chose que j'apprécie : devant tous les distributeurs extérieurs, on trouve un garde armé qui peut également vous aider en cas de problème avec la machine. Attention, en général, vous ne pouvez pas retirer plus de 3000 dollars. La population est majoritairement chrétienne, de confession luthérienne, souvenir de l'occupant allemand. Dans les peuples premiers et les régions isolées, le culte des ancêtres et des esprits reste très vivace.
La Namibie est majoritairement désertique et aride mais pourtant, elle grouille de vie. En certains endroits, l'aridité n'est qu'apparente, la végétation est bien là. Le pays compte de nombreuses nappes phréatiques profondément enfouies. Certains arbres comme l'acacia ont des racines qui peuvent plonger jusqu'à 40, voire 50 mètres de profondeur pour atteindre les précieuses nappes. Tous les herbivores que nous avons croisés se portaient bien, signe d'une végétation/nourriture abondante. De plus, pas de concurrence : sur un même arbre, chaque espèce broute un niveau de feuillage, les girafes se réservant le plus haut bien sûr.
Il n'en reste pas moins que la sécheresse sévit durement parfois et tous les namibiens attendent avec impatience la période des pluies. C'est en fait le bétail qui souffre le plus de la sécheresse et nécessite le plus d'eau.
La Namibie est aussi un désert humain. C'est le deuxième pays au monde, derrière la Mongolie, avec le moins d'habitants au kilomètre carré. En tout, le pays compte à peine deux millions six cents mille habitants pour une surface équivalent à une fois et demie la France. Windoek, la capitale, ne compte que 400 000 habitants. Autant le dire tout de suite, sur la route, vous ne verrez quasiment personne.
Cinquième producteur mondial de viande de bœuf, quatrième producteur mondial d'uranium, possédant quelques gisements d'or et de diamants, la Namibie a également misé à fond sur le solaire pour son électricité. Dans ces immenses espaces désertiques écrasés de soleil, les panneaux photovoltaïques sont partout et permettent au pays une alimentation électrique abondante et naturelle. Beaucoup de namibiens laissent souvent la lumière allumée.
Mais le pays doit quand-même relever de sacrés défis...
Sur les deux millions six cents mille habitants, un million six cents mille vit en-dessous du seuil de pauvreté. Les jeunes, très nombreux, sont au chômage à plus de 35 % et ne rêvent que d'une chose : partir s'installer en Afrique du Sud. Le pays est quasiment sous perfusion économique du puissant et riche voisin sud-africain : 66% des biens de consommation courants sont importés d'Afrique du Sud, le pays n'en exporte que 27% environ. A savoir : le dollar namibien est indexé sur le rand sud-africain et ce dernier est accepté partout en Namibie, au même titre que la monnaie nationale. L'inverse n'est pas vrai. Si vous venez d'Afrique du Sud, vous n'avez donc pas vraiment besoin de changer votre argent.
L'eau reste une ressource précieuse en ce pays désertique. Si l'eau courante est potable, elle est très traitée et la majorité des namibiens consomment de l'eau en bouteille, souvent importée d'Afrique du Sud. Dans beaucoup de lodges et d'hôtels, pas de baignoire et la douche est bridée pour être limitée à 5 à 10 minutes pour économiser l'eau.
La question des différents peuples qui composent la société namibienne reste délicate. Officiellement, tous sont citoyens namibiens, ont les mêmes droits et sont tous représentés au Parlement. Dans les faits, pour certains de ces peuples parfois là depuis des millénaires, la confrontation entre leur mode de vie traditionnel et le monde moderne est un choc. Beaucoup sont désormais contraints de vivre dans des réserves et de se sédentariser alors qu'ils sont nomades à la base. Certains arrivent à concilier les deux mondes, d'autres s'y opposent farouchement et l'état namibien doit jouer les équilibristes pour concilier les traditions et modes de vie de ces peuples avec les règles d'un état moderne (polygamie, scolarisation des enfants, accès aux soins...).
Et les blancs dans tout ça ? Malgré la colonisation, la minorité blanche n'a pas été vraiment inquiétée lors de l'indépendance. Les blancs, descendants des colons allemands, ne constituent que 6 à 7% de la population mais ont gardé un fort pouvoir économique. Ils détiennent encore la majorité des fermes et domaines du pays, héritage de leurs ancêtres, et quasiment toutes les réserves animalières privées où ils offrent un éco-tourisme haut de gamme aux touristes, avec lodges tout confort en pleine nature. On les trouve également dans les grandes villes côtières. Majoritairement blonds ou roux, les yeux et le teint clair, ces descendants des colons allemands ou hollandais vous diront avec fierté qu'ils sont africains et que l'Afrique est leur terre.
Si l'anglais est la langue officielle du pays, l'allemand est resté courant. A côté de ça, chaque peuple parle sa propre langue.
Pour ce qui est de la cuisine, les végétariens risquent de faire la tête...
Dans ce pays d'éleveurs où le bétail reste la grande richesse, la viande est reine. Bœuf, agneau, chèvre, mais aussi zèbre, antilope, autruche... Sur la côte atlantique, le poisson, les huîtres et fruits de mer se taillent la part du lion, le pays étant bordé de courants très poissonneux. Fruits et légumes sont importés d'Afrique du Sud. Même chose pour les vins. La bière, héritage de la colonisation allemande, est présente partout et les chopes sont conséquentes. Vous pourrez goûter à l'amarula, une liqueur à base de sucre, de crème et du fruit de l'arbre Marula. Personnellement, je trouve que ça ressemble énormément au Bailey.
Pour l'anecdote, les éléphants raffolent des fruits du Marula qui agissent sur eux comme un euphorisant...
La glace à la vanille est le dessert incontournable, les namibiens en raffolent. Si vous demandez de la glace en dessert, à 90%, ce sera à la vanille. Venue majoritairement de Madagascar, elle est très bonne il est vrai.
Pour accompagner la viande et le poisson, vous aurez des frites, présentes partout. Avis aux amateurs de poisson comme moi : les namibiens ont l'habitude de le préparer pané mais avec beaucoup trop de panure hélas...
Le thé est majoritairement le fameux Rooibos d'Afrique du Sud. Surnommé "le thé rouge", c'est en fait une infusion de baies rouges, sans théine. Le café vient principalement du Kenya ou d'Ethiopie et donc, il est costaud. Dans beaucoup de restaurants, vous trouverez une rondelle de citron dans votre verre d'eau, vieille habitude des temps anciens pour purifier l'eau à l'époque. Pas d'inquiétude, on ne vous proposera que de l'eau en bouteille de toute façon.
Sachez enfin que la Namibie n'est pas accessible directement.
Il faut passer par Addis Abeba avec Ethiopian airlines ou par Doha avec Quatar Airways. On peut également rejoindre Windoek, la capitale du pays, en partant de Johannesburg ou du Cap en Afrique du Sud ou depuis l'Angola au nord.
L'aéroport de Windoek est tout petit, posé au milieu de nulle part, avec une quinzaine de vol par jour, guère plus. Il existe une liaison journalière avec Francfort, en raison du passé allemand du pays. Pas de passerelle, on descend directement sur la piste qu'on traverse à pied au milieu des avions, à l'ancienne...
A savoir : au départ comme à l'arrivée, vous devrez remplir un formulaire assez poussé, avec noms, prénoms, adresse postale et mail, numéro du passeport, et des questions précises comme le nom de l'hôtel où vous allez résider la première nuit, la raison de votre venue en Namibie, combien vous comptez dépenser pendant votre séjour, la date de votre retour, la compagnie et le numéro du vol par lequel vous êtes arrivé... Je ne comprends pas que ce formulaire ne soit pas distribué dans l'avion avant l'atterrissage. On se retrouve dans la file d'attente à la douane de l'aéroport, dans la cohue, à devoir remplir, debout, le précieux sésame. Pensez à prendre un stylo !
Après cette rapide présentation, préparez votre écran total, vos bouteilles d'eau, la glacière et vos lunettes de soleil, je vous attends pour notre prochain chapitre : sur la route.
De retour d'un mois en Namibie, je vous propose de partager ici mes impressions sur mon séjour.
J'avais déjà abordé la Namibie autrefois mais là, je l'ai parcourue du nord au sud, sur presque 3000 kilomètres et au contact de bien des gens. Je vous invite donc à me rejoindre avec d'abord, une rapide présentation.
Entourée par l'Angola, le Botswana et l'Afrique du Sud, la Namibie est un état jeune, né en 1990.
A la fin du XIXème siècle, les allemands colonisent le pays. Ils y resteront peu mais vont le marquer durablement, par la création de villes et d'infrastructures, surtout sur la côte atlantique. C'est là qu'abordaient les navires apportant les biens et le matériel nécessaires aux colons avant de repartir vers l'Allemagne, chargés des produits de la colonie. Une colonisation qui ne se fait pas sans heurts avec les populations locales... Après la Première Guerre Mondiale, la SDN (Société Des Nations, ancêtre de l'ONU), retire sa colonie à l'Allemagne vaincue et en fait un protectorat sud-africain. Mais la riche et puissante Afrique du Sud annexe purement et simplement le pays et y impose la ségrégation raciale de l'Apartheid. Chacun est fiché et classé en fonction de sa race, blanche, noire ou métis, bancs publics, plages, transports, bâtiments publics... ont des espaces différenciés pour blancs et noirs. Après la Seconde Guerre Mondiale, l'ONU imposera finalement à l'Afrique du Sud de se retirer. Au début des années 1990, alors que le régime de l'Apartheid vacille, la Namibie devient un état indépendant.
La Namibie est une république, avec un président élu au suffrage universel direct, pour deux mandats de 5 ans maximum, assisté d'un vice-président. Le Parlement est à deux chambres, Assemblée et Conseil National (l'équivalent de notre Sénat). Chacune des 14 régions est dirigée par un gouverneur et on trouve également une Cour Suprême. Les différents peuples, San, Himbas, Ovango, Héréros... ont des représentants au Parlement. Le Premier Ministre actuel est une femme, bien placée pour l'élection présidentielle de 2024, une possible présidente donc, ce qui serait une grande première en Afrique. La Constitution namibienne est l'une des plus égalitaires du continent, interdisant toute discrimination. Elle proclame également l'importance de la vie animale et la protection de la faune. Dans ce pays de pasteurs et d'éleveurs, l'animal est respecté. Lorsque les troupeaux, le bétail, les zèbres, les antilopes ou même les éléphants traversent tranquillement la route, on s'arrête et on attend. Les animaux figurent sur tous les billets et toutes les pièces :
La monnaie est le dollar namibien (1 Euro = 20 dollars namibiens). Les distributeurs sont assez nombreux en ville. Chose que j'apprécie : devant tous les distributeurs extérieurs, on trouve un garde armé qui peut également vous aider en cas de problème avec la machine. Attention, en général, vous ne pouvez pas retirer plus de 3000 dollars. La population est majoritairement chrétienne, de confession luthérienne, souvenir de l'occupant allemand. Dans les peuples premiers et les régions isolées, le culte des ancêtres et des esprits reste très vivace.
Un pays (faussement) désertique
La Namibie est majoritairement désertique et aride mais pourtant, elle grouille de vie. En certains endroits, l'aridité n'est qu'apparente, la végétation est bien là. Le pays compte de nombreuses nappes phréatiques profondément enfouies. Certains arbres comme l'acacia ont des racines qui peuvent plonger jusqu'à 40, voire 50 mètres de profondeur pour atteindre les précieuses nappes. Tous les herbivores que nous avons croisés se portaient bien, signe d'une végétation/nourriture abondante. De plus, pas de concurrence : sur un même arbre, chaque espèce broute un niveau de feuillage, les girafes se réservant le plus haut bien sûr.
Il n'en reste pas moins que la sécheresse sévit durement parfois et tous les namibiens attendent avec impatience la période des pluies. C'est en fait le bétail qui souffre le plus de la sécheresse et nécessite le plus d'eau.
La Namibie est aussi un désert humain. C'est le deuxième pays au monde, derrière la Mongolie, avec le moins d'habitants au kilomètre carré. En tout, le pays compte à peine deux millions six cents mille habitants pour une surface équivalent à une fois et demie la France. Windoek, la capitale, ne compte que 400 000 habitants. Autant le dire tout de suite, sur la route, vous ne verrez quasiment personne.
De grands défis
Cinquième producteur mondial de viande de bœuf, quatrième producteur mondial d'uranium, possédant quelques gisements d'or et de diamants, la Namibie a également misé à fond sur le solaire pour son électricité. Dans ces immenses espaces désertiques écrasés de soleil, les panneaux photovoltaïques sont partout et permettent au pays une alimentation électrique abondante et naturelle. Beaucoup de namibiens laissent souvent la lumière allumée.
Mais le pays doit quand-même relever de sacrés défis...
Sur les deux millions six cents mille habitants, un million six cents mille vit en-dessous du seuil de pauvreté. Les jeunes, très nombreux, sont au chômage à plus de 35 % et ne rêvent que d'une chose : partir s'installer en Afrique du Sud. Le pays est quasiment sous perfusion économique du puissant et riche voisin sud-africain : 66% des biens de consommation courants sont importés d'Afrique du Sud, le pays n'en exporte que 27% environ. A savoir : le dollar namibien est indexé sur le rand sud-africain et ce dernier est accepté partout en Namibie, au même titre que la monnaie nationale. L'inverse n'est pas vrai. Si vous venez d'Afrique du Sud, vous n'avez donc pas vraiment besoin de changer votre argent.
L'eau reste une ressource précieuse en ce pays désertique. Si l'eau courante est potable, elle est très traitée et la majorité des namibiens consomment de l'eau en bouteille, souvent importée d'Afrique du Sud. Dans beaucoup de lodges et d'hôtels, pas de baignoire et la douche est bridée pour être limitée à 5 à 10 minutes pour économiser l'eau.
La question des différents peuples qui composent la société namibienne reste délicate. Officiellement, tous sont citoyens namibiens, ont les mêmes droits et sont tous représentés au Parlement. Dans les faits, pour certains de ces peuples parfois là depuis des millénaires, la confrontation entre leur mode de vie traditionnel et le monde moderne est un choc. Beaucoup sont désormais contraints de vivre dans des réserves et de se sédentariser alors qu'ils sont nomades à la base. Certains arrivent à concilier les deux mondes, d'autres s'y opposent farouchement et l'état namibien doit jouer les équilibristes pour concilier les traditions et modes de vie de ces peuples avec les règles d'un état moderne (polygamie, scolarisation des enfants, accès aux soins...).
Et les blancs dans tout ça ? Malgré la colonisation, la minorité blanche n'a pas été vraiment inquiétée lors de l'indépendance. Les blancs, descendants des colons allemands, ne constituent que 6 à 7% de la population mais ont gardé un fort pouvoir économique. Ils détiennent encore la majorité des fermes et domaines du pays, héritage de leurs ancêtres, et quasiment toutes les réserves animalières privées où ils offrent un éco-tourisme haut de gamme aux touristes, avec lodges tout confort en pleine nature. On les trouve également dans les grandes villes côtières. Majoritairement blonds ou roux, les yeux et le teint clair, ces descendants des colons allemands ou hollandais vous diront avec fierté qu'ils sont africains et que l'Afrique est leur terre.
Si l'anglais est la langue officielle du pays, l'allemand est resté courant. A côté de ça, chaque peuple parle sa propre langue.
Pour ce qui est de la cuisine, les végétariens risquent de faire la tête...
Dans ce pays d'éleveurs où le bétail reste la grande richesse, la viande est reine. Bœuf, agneau, chèvre, mais aussi zèbre, antilope, autruche... Sur la côte atlantique, le poisson, les huîtres et fruits de mer se taillent la part du lion, le pays étant bordé de courants très poissonneux. Fruits et légumes sont importés d'Afrique du Sud. Même chose pour les vins. La bière, héritage de la colonisation allemande, est présente partout et les chopes sont conséquentes. Vous pourrez goûter à l'amarula, une liqueur à base de sucre, de crème et du fruit de l'arbre Marula. Personnellement, je trouve que ça ressemble énormément au Bailey.
Pour l'anecdote, les éléphants raffolent des fruits du Marula qui agissent sur eux comme un euphorisant...
La glace à la vanille est le dessert incontournable, les namibiens en raffolent. Si vous demandez de la glace en dessert, à 90%, ce sera à la vanille. Venue majoritairement de Madagascar, elle est très bonne il est vrai.
Pour accompagner la viande et le poisson, vous aurez des frites, présentes partout. Avis aux amateurs de poisson comme moi : les namibiens ont l'habitude de le préparer pané mais avec beaucoup trop de panure hélas...
Le thé est majoritairement le fameux Rooibos d'Afrique du Sud. Surnommé "le thé rouge", c'est en fait une infusion de baies rouges, sans théine. Le café vient principalement du Kenya ou d'Ethiopie et donc, il est costaud. Dans beaucoup de restaurants, vous trouverez une rondelle de citron dans votre verre d'eau, vieille habitude des temps anciens pour purifier l'eau à l'époque. Pas d'inquiétude, on ne vous proposera que de l'eau en bouteille de toute façon.
Sachez enfin que la Namibie n'est pas accessible directement.
Il faut passer par Addis Abeba avec Ethiopian airlines ou par Doha avec Quatar Airways. On peut également rejoindre Windoek, la capitale du pays, en partant de Johannesburg ou du Cap en Afrique du Sud ou depuis l'Angola au nord.
L'aéroport de Windoek est tout petit, posé au milieu de nulle part, avec une quinzaine de vol par jour, guère plus. Il existe une liaison journalière avec Francfort, en raison du passé allemand du pays. Pas de passerelle, on descend directement sur la piste qu'on traverse à pied au milieu des avions, à l'ancienne...
A savoir : au départ comme à l'arrivée, vous devrez remplir un formulaire assez poussé, avec noms, prénoms, adresse postale et mail, numéro du passeport, et des questions précises comme le nom de l'hôtel où vous allez résider la première nuit, la raison de votre venue en Namibie, combien vous comptez dépenser pendant votre séjour, la date de votre retour, la compagnie et le numéro du vol par lequel vous êtes arrivé... Je ne comprends pas que ce formulaire ne soit pas distribué dans l'avion avant l'atterrissage. On se retrouve dans la file d'attente à la douane de l'aéroport, dans la cohue, à devoir remplir, debout, le précieux sésame. Pensez à prendre un stylo !
Après cette rapide présentation, préparez votre écran total, vos bouteilles d'eau, la glacière et vos lunettes de soleil, je vous attends pour notre prochain chapitre : sur la route.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Bonsoir, mon cher Calonne ! Eh bien, tu nous reviens du bout du monde, cette fois encore, avec comme toujours un reportage incroyable !!!
J'adore le détail de chaque espèce animale qui broute son niveau de feuillage : comme la nature est bien faite, n'est-ce pas !
J'avais tout à apprendre sur la Namibie, je te l'avoue. C'est à peine si j'aurais su la situer ...
J'adore le détail de chaque espèce animale qui broute son niveau de feuillage : comme la nature est bien faite, n'est-ce pas !
J'avais tout à apprendre sur la Namibie, je te l'avoue. C'est à peine si j'aurais su la situer ...
... juste le temps de finir ma glace à la vanille !Calonne a écrit:
Après cette rapide présentation, préparez votre écran total, vos bouteilles d'eau, la glacière et vos lunettes de soleil, je vous attends pour notre prochain chapitre : sur la route.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Sur la route
Pour parcourir un si vaste pays, la voiture est votre meilleure amie. Bonne nouvelle : l'essence y est bien moins chère que chez nous, grâce à l'Angola voisin au nord, qui possède de riches gisements de pétrole et qui le vend à la Namibie à un prix raisonnable. Autre bonne nouvelle : le réseau routier est bien développé, on peut rejoindre les régions les plus éloignées en voiture. Mauvaise nouvelle : en-dehors des axes principaux, goudronnés, la route devient de la piste, défoncée par endroits, bordée d'ornières, de nids de poule... Vous l'aurez compris, ça secoue violemment. N'oubliez pas roue de secours, matériel adéquat, trousse de premiers secours et beaucoup d'eau car en cas de panne, vous êtes vite seuls au monde, en plein désert, en plein cagnard... Autre problème : les vents de sable qui peuvent devenir vraiment gênants et vous forcer à vous arrêter.
Et n'oubliez pas : les animaux ont toujours la priorité, quel que soit le sens d'où ils viennent.
Comme vu plus haut, la Namibie, c'est désert et vous croiserez plus d'animaux que d'êtres humains. Ne manquez pas la pause-photo obligatoire lorsque vous franchirez le Tropique du Capricorne :
Mais vous trouverez de temps à autres des stations service, qui vous permettront de refaire le plein (vous serez toujours servi, pensez à quelques pièces de pourboire). Elles sont très souvent agrémentées d'un ou plusieurs magasins (Spar et Shoprite sont les plus courants), de toilettes (avec dame-pipi, donc payantes mais toujours propres, pensez à avoir de la monnaie), d'un distributeur bancaire parfois. Vous pourrez aussi souvent y prendre un café.
A l'intérieur, vous trouverez bien sûr de l'eau avant tout. Les namibiens consomment énormément d'eau en bouteille. Vous aurez toujours le choix entre eau plate et gazeuse (still water ou sparkling water).
Beaucoup de jus de fruits également, aux couleurs attrayantes. La majorité des fruits vient d'Afrique du Sud, beaucoup d'oranges, de pêches, de goyaves... Les namibiens aiment aussi beaucoup les yahourts à boire, aux fruits également. Et c'est majoritairement du fruit, sans produits chimiques.
Pour le reste, ces magasins étant souvent les seuls à des kilomètres à la ronde, vous y trouverez de tout : nourriture, produits d'hygiène et de beauté, parapharmacie, les inévitables souvenirs, quelques vêtements... N'oubliez pas d'y acheter un adaptateur électrique pour vos appareils électriques/électroniques : la Namibie fonctionne sur le 220 V mais leurs prises ne sont pas les mêmes que les nôtres.
Vous trouverez en abondance des petits sachets en plastique contenant des lamelles ou lanières de Biltong, de la viande séchée, bœuf ou antilope, autruche parfois. Les namibiens en consomment beaucoup, régulièrement, au volant, dans la rue... C'est un "snack" très courant.
Et si vous projetez de fêter Noël sous le soleil de l'Afrique australe, ne vous inquiétez pas, vous trouverez votre bonheur :
En raison de la chaleur écrasante, tous ces magasins sont climatisés, avec des groupes électrogènes autonomes. Après des heures de route en plein soleil, il peut être vraiment agréable de passer un moment au frais. Cela permet aussi d'avoir des armoires réfrigérées et donc des boissons fraîches, des glaces, des produits frais. Une clim qui fonctionne souvent grâce à l'énergie solaire, comme vu plus haut.
Attention : gardez bien votre facture ou ticket de caisse. A l'entrée se trouve quasiment toujours un garde qui peut demander à tout client son ticket de caisse à la sortie pour vérification.
Je vous laisse faire vos achats avant de vous emmener dans trois relais routiers très originaux : vous pourrez y inscrire votre passage au marqueur sur les murs, y déguster la meilleure tarte aux pommes d'Afrique australe (c'est vrai qu'elle est bonne) ou y photographier perruches et autruches...
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
C'est chose faite. ... En voiture, Simone !Calonne a écrit:
Je vous laisse faire vos achats avant de vous emmener dans trois relais routiers très originaux ...
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Merci pour cette présentation du pays et ce grand reportage !! Voilà un bien beau voyage...
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Le long de la route, vous pourrez trouver des endroits où vous restaurer, voire dormir. Certains sont assez atypiques. Parmi eux (désolé, je ne retrouve plus le nom, faut que je regarde) :
Un relais tenu par un couple d'Afrikaners (descendants des colons blancs) et qui a reçu le président du pays et son épouse, comme le montre une photo dans le hall d'entrée. On peut y déjeuner et également y dormir. A l'entrée, vous serez accueillis par un portier un peu spécial...
Il s'agit d'un véritable singe, empaillé.
A ses côtés se trouve un panneau qui raconte son origine. Ce singe rôdait autour du relais, occasionnait des dégâts et se montrait agressif envers les clients, chapardant sur les tables... Il fût finalement abattu et donc empaillé pour servir d'enseigne. Pas de très bon goût mais bon...
L'intérieur est frais, baigné d'une pénombre agréable et le bar est superbe :
N'oubliez pas de lever les yeux surtout pour ne pas manquer le lustre, entièrement fait en bouteilles...
Ne manquez pas non plus la porte d'entrée, superbe :
Vous pourrez déjeuner au frais, à l'intérieur :
Alors j'avertis les âmes sensibles : au plafond se trouvent plusieurs trophées, des têtes d'animaux empaillées, je n'ai pas pris de photos, c'est le genre de décoration qui me révulse. Voilà, c'est toujours bon de le signaler.
Si vous déjeunez sur la terrasse, vous serez en compagnie de nombreux oiseaux :
Vous serez accompagnés par des Calaos et surtout par des Inséparables du Gabon (de l'espèce des perroquets). Cette espèce est très particulière, nommée ainsi car le mâle et la femelle sont en couple pour toujours et si l'un des deux meurt, le deuxième se laisse alors mourir.
On a eu aussi la visite d'un petit lézard bien coloré, bleu et rouge vif, qui prenait son bain de soleil :
Et enfin, allez faire un coucou dans son enclos à la mascotte de l'établissement :
Le menu est simple (viande ou poisson) mais bon et avec des produits frais.
Bon appétit !
Un relais tenu par un couple d'Afrikaners (descendants des colons blancs) et qui a reçu le président du pays et son épouse, comme le montre une photo dans le hall d'entrée. On peut y déjeuner et également y dormir. A l'entrée, vous serez accueillis par un portier un peu spécial...
Il s'agit d'un véritable singe, empaillé.
A ses côtés se trouve un panneau qui raconte son origine. Ce singe rôdait autour du relais, occasionnait des dégâts et se montrait agressif envers les clients, chapardant sur les tables... Il fût finalement abattu et donc empaillé pour servir d'enseigne. Pas de très bon goût mais bon...
L'intérieur est frais, baigné d'une pénombre agréable et le bar est superbe :
N'oubliez pas de lever les yeux surtout pour ne pas manquer le lustre, entièrement fait en bouteilles...
Ne manquez pas non plus la porte d'entrée, superbe :
Vous pourrez déjeuner au frais, à l'intérieur :
Alors j'avertis les âmes sensibles : au plafond se trouvent plusieurs trophées, des têtes d'animaux empaillées, je n'ai pas pris de photos, c'est le genre de décoration qui me révulse. Voilà, c'est toujours bon de le signaler.
Si vous déjeunez sur la terrasse, vous serez en compagnie de nombreux oiseaux :
Vous serez accompagnés par des Calaos et surtout par des Inséparables du Gabon (de l'espèce des perroquets). Cette espèce est très particulière, nommée ainsi car le mâle et la femelle sont en couple pour toujours et si l'un des deux meurt, le deuxième se laisse alors mourir.
On a eu aussi la visite d'un petit lézard bien coloré, bleu et rouge vif, qui prenait son bain de soleil :
Et enfin, allez faire un coucou dans son enclos à la mascotte de l'établissement :
Le menu est simple (viande ou poisson) mais bon et avec des produits frais.
Bon appétit !
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Il est très réussi et me rappelle les chandeliers de Joana Vasconcelos.Calonne a écrit:
N'oubliez pas de lever les yeux surtout pour ne pas manquer le lustre, entièrement fait en bouteilles...
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Avant de poursuivre, j'ai oublié de signaler une chose importante : les namibiens roulent à gauche. Faites donc bien attention quand vous traversez.
Notre prochaine étape pour le déjeuner est l'Oasis food stall, avec son bâtiment aux couleurs vives et sa terrasse.
L'endroit propose aux amateurs de viande un choix conséquent de burgers qui attire bon nombre de routiers et voyageurs.
Si vous n'aimez pas la viande, du poisson vous sera proposé. Les plus matinaux pourront y prendre le petit-déjeuner avant de reprendre la route. En Namibie, on vous proposera souvent des œufs, brouillés ou au plat, en plus de votre petit-déjeuner. Très souvent également, on vous demandera si vous voulez du bacon avec. Et surtout, au dessert, ne ratez pas leur (divin) cake à la carotte, une tuerie !
L'intérieur vaut le détour.
La petite entrée, où se trouve la caisse, est tapissée de casquettes et chapeaux laissés là par les nombreux routiers de passage. On en trouve également par dizaines au plafond de la terrasse.
Vous y trouverez également quelques souvenirs, cartes postales, des bouteilles d'eau, des snacks, quelques livres, des piles, de petits ustensiles... Mais aussi un café, des sandwiches et boissons à emporter...
Pour manger ou boire sa bière au frais, vous avez une petite salle attenante, avec son mur au rose pimpant et aux bancs et tables bleus.
Un petit besoin ? Prenez quand-même le temps d'admirer le petit salon bleu attenant où il fait bon se poser. J'adore ce bleu... Et le canapé est très confortable.
Mais surtout, préparez votre feutre ou votre marqueur.
Car ici, l'usage veut que les clients laissent une trace écrite de leur passage... sur les poutres extérieures.
Petits mots, commentaires, dessins, signatures, date de votre passage... Chacun, chacune, est invité(e) à laisser une trace de son passage, dans toutes les langues, entre les plaques de bois qui indiquent la distance entre les principales agglomérations du pays.
Votre contrôleur général des finances n'a pas dérogé à la règle :
Notre prochaine étape pour le déjeuner est l'Oasis food stall, avec son bâtiment aux couleurs vives et sa terrasse.
L'endroit propose aux amateurs de viande un choix conséquent de burgers qui attire bon nombre de routiers et voyageurs.
Si vous n'aimez pas la viande, du poisson vous sera proposé. Les plus matinaux pourront y prendre le petit-déjeuner avant de reprendre la route. En Namibie, on vous proposera souvent des œufs, brouillés ou au plat, en plus de votre petit-déjeuner. Très souvent également, on vous demandera si vous voulez du bacon avec. Et surtout, au dessert, ne ratez pas leur (divin) cake à la carotte, une tuerie !
L'intérieur vaut le détour.
La petite entrée, où se trouve la caisse, est tapissée de casquettes et chapeaux laissés là par les nombreux routiers de passage. On en trouve également par dizaines au plafond de la terrasse.
Vous y trouverez également quelques souvenirs, cartes postales, des bouteilles d'eau, des snacks, quelques livres, des piles, de petits ustensiles... Mais aussi un café, des sandwiches et boissons à emporter...
Pour manger ou boire sa bière au frais, vous avez une petite salle attenante, avec son mur au rose pimpant et aux bancs et tables bleus.
Un petit besoin ? Prenez quand-même le temps d'admirer le petit salon bleu attenant où il fait bon se poser. J'adore ce bleu... Et le canapé est très confortable.
Mais surtout, préparez votre feutre ou votre marqueur.
Car ici, l'usage veut que les clients laissent une trace écrite de leur passage... sur les poutres extérieures.
Petits mots, commentaires, dessins, signatures, date de votre passage... Chacun, chacune, est invité(e) à laisser une trace de son passage, dans toutes les langues, entre les plaques de bois qui indiquent la distance entre les principales agglomérations du pays.
Votre contrôleur général des finances n'a pas dérogé à la règle :
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
... sur l'échelle RVB : 96 de rouge - 80 de vert - 220 de bleu, le bleu Majorelle , toujours splendide en intérieur et plus encore en extérieur, dans les jardins luxuriants ! Il paraît qu'on le trouve tout prêt dans les magasins de bricolage sous le code 6050dc .Calonne a écrit:Prenez quand-même le temps d'admirer le petit salon bleu attenant où il fait bon se poser. J'adore ce bleu...
Sympa !Calonne a écrit:
Mais surtout, préparez votre feutre ou votre marqueur.
Car ici, l'usage veut que les clients laissent une trace écrite de leur passage... sur les poutres extérieures.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Le dernier endroit où nous ferons une pause sur la route est Solitaire. Un nom bien trouvé puisque ce "relais" est complètement perdu au milieu d'une des zones les plus désertes du pays.
Vous y trouverez donc l'indispensable station-service, une petite boutique bien fournie, un bureau de poste, un café mais aussi de quoi se doucher, un camping et un petit motel et même une petite église... Et vous y verrez du monde puisque c'est le seul endroit du genre à des kilomètres et que tous les voyageurs y font donc halte.
A l'entrée de la boutique, ne manquez pas le panneau où est inscrit le détail des précipitations tombées sur la région, année par année :
Mais si tout le monde vient à Solitaire, c'est aussi pour sa tarte aux pommes... Hé oui, vous trouverez ici "la meilleure tarte aux pommes" de l'Afrique australe, rien de moins. Alors en fait, c'est un apfelstrudel, une spécialité traditionnelle de pâtisserie autrichienne, à la pomme (apfel, en allemand), noix, amandes, cannelle et raisins secs. On le sert chaud, avec parfois de la crème fraîche.
Alors, au premier abord, on a pas forcément envie : une (grosse) part de gâteau chaud en plein désert, par 35°, après des heures de route en plein soleil... Mais je confirme : c'est vraiment bon !
Et puis, une boulangerie-pâtisserie avec glaces et gâteaux qui vous propose des spécialités de pâtisserie autrichienne en plein désert austral, ce serait dommage de pas essayer, non ?
Prochaine étape : Swakopmund, grande ville portuaire, où nous découvrirons une ville à l'architecture allemande/bavaroise au bord de l'océan sous le soleil de l'Afrique...
Vous y trouverez donc l'indispensable station-service, une petite boutique bien fournie, un bureau de poste, un café mais aussi de quoi se doucher, un camping et un petit motel et même une petite église... Et vous y verrez du monde puisque c'est le seul endroit du genre à des kilomètres et que tous les voyageurs y font donc halte.
A l'entrée de la boutique, ne manquez pas le panneau où est inscrit le détail des précipitations tombées sur la région, année par année :
Mais si tout le monde vient à Solitaire, c'est aussi pour sa tarte aux pommes... Hé oui, vous trouverez ici "la meilleure tarte aux pommes" de l'Afrique australe, rien de moins. Alors en fait, c'est un apfelstrudel, une spécialité traditionnelle de pâtisserie autrichienne, à la pomme (apfel, en allemand), noix, amandes, cannelle et raisins secs. On le sert chaud, avec parfois de la crème fraîche.
Alors, au premier abord, on a pas forcément envie : une (grosse) part de gâteau chaud en plein désert, par 35°, après des heures de route en plein soleil... Mais je confirme : c'est vraiment bon !
Et puis, une boulangerie-pâtisserie avec glaces et gâteaux qui vous propose des spécialités de pâtisserie autrichienne en plein désert austral, ce serait dommage de pas essayer, non ?
Prochaine étape : Swakopmund, grande ville portuaire, où nous découvrirons une ville à l'architecture allemande/bavaroise au bord de l'océan sous le soleil de l'Afrique...
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Est-ce singulier !Calonne a écrit:
Prochaine étape : Swakopmund, grande ville portuaire, où nous découvrirons une ville à l'architecture allemande/bavaroise au bord de l'océan sous le soleil de l'Afrique...
Je suis pressée de la découvrir .
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Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Alors ne faisons pas attendre les dames...
Swakopmund est l'une des deux grandes villes portuaires du pays.
Elle fût bâtie en très peu de temps, entre 1903 et 1907 environ, par les allemands. Chaque mois, de grands cargos venaient y mouiller sous bonne escorte, apportant les biens et matériaux nécessaires aux colons avant de repartir vers l'Allemagne, chargés d'or, de minerais, de viande de bœuf... La ville n'est pas très grande, constituée en gros de quatre/cinq grandes avenues qui se croisent. L'architecture est allemande, rehaussée par endroits des couleurs de l'Afrique, de nombreuses rues ont encore un nom allemand. Un héritage soigneusement préservé par un organisme spécial au sein de la municipalité.
Peur de vous perdre ? L'église luthérienne de la ville vous servira de point de repère.
Du côté de l'océan, c'est le phare qui sera votre point de repère. A ses pieds, l'ancien palais du gouverneur, aujourd'hui siège de la municipalité.
L'endroit est bordé de superbes jardins ombragés et de là débute une non moins superbe promenade bordée de grands palmiers qui longe l'océan.
Une polémique agite toujours la ville au sujet du Monument aux morts situé devant l'Hôtel de Ville et érigé autrefois à la mémoire des soldats allemands tombés au cours de la Première Guerre Mondiale. Pour certains namibiens, ce monument reste un symbole de la colonisation...
La communauté blanche est importante à Swakopmund, vous y entendrez parler allemand autant qu'anglais et y croiserez de nombreux passants blonds ou roux, le teint et les yeux clairs, descendants des colons d'autrefois. Beaucoup de retraités allemands aussi, qui ont acheté ici un T3 ou T4 dans une résidence avec services face à l'océan pour le prix d'un studio à Berlin ou Hambourg... Ils passent l'hiver ici et ne retournent en Allemagne qu'à l'été, pour voir famille et petits-enfants.
Swakopmund est une petite ville plaisante, calme et agréable. Le soir, dès la nuit tombée, les rues sont vides et majoritairement sûres. Vous pourrez donc sans problème vous rendre au meilleur restaurant de la ville, La jetée. Il se nomme ainsi car il est situé tout au bout de la longue jetée bâtie par les allemands en 1905, toujours là et qui s'avance dans l'océan. Endroit idéal pour boire un verre en admirant le coucher de soleil sur l'Atlantique, pour regarder les pingouins et autres qui jouent sur la terrasse et surtout pour y déguster de délicieux poissons ! La Namibie est en effet bordée de courants très poissonneux et on y trouve également coquillages, huîtres, moules et fruits de mer réputés. Je vous conseille le cabillaud, un régal, surtout accompagné d'un verre de vin blanc d'Afrique du Sud.
Attention si vous rentrez tard : les nuits sont fraîches, une veste ou un pull ne sera pas de trop. De même, les matins sont souvent brumeux, il faut attendre un moment avant que le ciel ne se dégage. Swakopmund est l'un des rares endroits en Namibie où vous porterez une veste, un blouson ou un pull à certains moments. Pareil pour la baignade, il faut attendre l'été (décembre ici) pour se baigner, les eaux restent longtemps froides en raison des courants venus du Pôle Sud. Et les vagues et courants peuvent être forts, restez prudents.
Demain, je vous emmène à Wallis Bay, à 50 km, pour une sortie en catamaran afin d'aller observer baleines, otaries, albatros et pélicans.
Swakopmund est l'une des deux grandes villes portuaires du pays.
Elle fût bâtie en très peu de temps, entre 1903 et 1907 environ, par les allemands. Chaque mois, de grands cargos venaient y mouiller sous bonne escorte, apportant les biens et matériaux nécessaires aux colons avant de repartir vers l'Allemagne, chargés d'or, de minerais, de viande de bœuf... La ville n'est pas très grande, constituée en gros de quatre/cinq grandes avenues qui se croisent. L'architecture est allemande, rehaussée par endroits des couleurs de l'Afrique, de nombreuses rues ont encore un nom allemand. Un héritage soigneusement préservé par un organisme spécial au sein de la municipalité.
Peur de vous perdre ? L'église luthérienne de la ville vous servira de point de repère.
Du côté de l'océan, c'est le phare qui sera votre point de repère. A ses pieds, l'ancien palais du gouverneur, aujourd'hui siège de la municipalité.
L'endroit est bordé de superbes jardins ombragés et de là débute une non moins superbe promenade bordée de grands palmiers qui longe l'océan.
Une polémique agite toujours la ville au sujet du Monument aux morts situé devant l'Hôtel de Ville et érigé autrefois à la mémoire des soldats allemands tombés au cours de la Première Guerre Mondiale. Pour certains namibiens, ce monument reste un symbole de la colonisation...
La communauté blanche est importante à Swakopmund, vous y entendrez parler allemand autant qu'anglais et y croiserez de nombreux passants blonds ou roux, le teint et les yeux clairs, descendants des colons d'autrefois. Beaucoup de retraités allemands aussi, qui ont acheté ici un T3 ou T4 dans une résidence avec services face à l'océan pour le prix d'un studio à Berlin ou Hambourg... Ils passent l'hiver ici et ne retournent en Allemagne qu'à l'été, pour voir famille et petits-enfants.
Swakopmund est une petite ville plaisante, calme et agréable. Le soir, dès la nuit tombée, les rues sont vides et majoritairement sûres. Vous pourrez donc sans problème vous rendre au meilleur restaurant de la ville, La jetée. Il se nomme ainsi car il est situé tout au bout de la longue jetée bâtie par les allemands en 1905, toujours là et qui s'avance dans l'océan. Endroit idéal pour boire un verre en admirant le coucher de soleil sur l'Atlantique, pour regarder les pingouins et autres qui jouent sur la terrasse et surtout pour y déguster de délicieux poissons ! La Namibie est en effet bordée de courants très poissonneux et on y trouve également coquillages, huîtres, moules et fruits de mer réputés. Je vous conseille le cabillaud, un régal, surtout accompagné d'un verre de vin blanc d'Afrique du Sud.
Attention si vous rentrez tard : les nuits sont fraîches, une veste ou un pull ne sera pas de trop. De même, les matins sont souvent brumeux, il faut attendre un moment avant que le ciel ne se dégage. Swakopmund est l'un des rares endroits en Namibie où vous porterez une veste, un blouson ou un pull à certains moments. Pareil pour la baignade, il faut attendre l'été (décembre ici) pour se baigner, les eaux restent longtemps froides en raison des courants venus du Pôle Sud. Et les vagues et courants peuvent être forts, restez prudents.
Demain, je vous emmène à Wallis Bay, à 50 km, pour une sortie en catamaran afin d'aller observer baleines, otaries, albatros et pélicans.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Merci, mon cher Calonne, pour la suite de notre périple !
C'est tellement léché, gai, propret, que l'on croirait un décor d'opérette !
Traverserons-nous le désert brûlant ? Verrons-nous aussi l'habitat traditionnel des autochtones ?
Ho ho ! Tu es bien sûr de ne pas être entre Deauville et Cabourg, là ?
Je crois reconnaître ma Normandie !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
C'est vrai que j'ai trouvé la ville très propre et les bâtiments bien entretenus.
La polémique touche aussi le nom des rues en Namibie et pas qu'à Swakopmund. Certains namibiens souhaitent débaptiser des rues ou avenues qui portent des noms se référant au passé du pays sous colonisation allemande. Ils se heurtent paradoxalement à la nouvelle génération namibienne, les fameux "born free" (ceux qui sont nés libres, qui n'ont connu ni la colonisation, ni l'Apartheid) et qui trouvent cette polémique stérile. Cette génération, née dans les années 1990, pense que les efforts et l'argent dépensés, le temps passé pour ce genre de problème seraient mieux employés dans d'autres domaines comme l'éducation ou le chômage. Ce qui heurte la génération précédente qui a connu l'Apartheid par exemple. On le voit, en dépit de sa stabilité, la société namibienne n'est pas toujours si sereine.
Oui, nous verrons prochainement certains peuples de la Namibie comme les Ovango, les femmes Himbas ou le peuple San.
La polémique touche aussi le nom des rues en Namibie et pas qu'à Swakopmund. Certains namibiens souhaitent débaptiser des rues ou avenues qui portent des noms se référant au passé du pays sous colonisation allemande. Ils se heurtent paradoxalement à la nouvelle génération namibienne, les fameux "born free" (ceux qui sont nés libres, qui n'ont connu ni la colonisation, ni l'Apartheid) et qui trouvent cette polémique stérile. Cette génération, née dans les années 1990, pense que les efforts et l'argent dépensés, le temps passé pour ce genre de problème seraient mieux employés dans d'autres domaines comme l'éducation ou le chômage. Ce qui heurte la génération précédente qui a connu l'Apartheid par exemple. On le voit, en dépit de sa stabilité, la société namibienne n'est pas toujours si sereine.
Oui, nous verrons prochainement certains peuples de la Namibie comme les Ovango, les femmes Himbas ou le peuple San.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Merci Calonne, c'est formidable. Je suis sur vos talons.
Monsieur de la Pérouse- Messages : 504
Date d'inscription : 31/01/2019
Localisation : Enfin à bon port !
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Un marin nous rejoint, ça tombe très bien pour notre prochaine escapade !
Nous voici, par un matin frais et couvert, à Walvis Bay ("la baie des baleines"), à environ 50 km de Swakopmund. C'est le grand port de la ville, à la fois port de pêche et port industriel. Nous allons y prendre un catamaran pour un tour en mer. Avant de monter à bord, je vous laisse faire un tour parmi les boutiques et cafés de la jetée.
De nombreux catamarans sont à quai et vous proposeront une ballade en mer, pour une durée de trois heures environ, à la rencontre des mouettes, goélands, des pélicans et des otaries, voire des dauphins ou baleines.
Nous embarquons avec Billy, notre capitaine et adorable monsieur de 75 ans, né en Namibie et descendant de missionnaires allemands. Fier d'être namibien, Billy n'a jamais mis les pieds dans son pays d'origine. Alors que nous levons l'ancre, on nous distribue couvertures, thé et café car il fait encore bien frais.
Très vite, le soleil se lève et certains passagers inattendus viennent nous rejoindre...
Nous longeons bientôt les parcs à huîtres installés dans la baie. Et quelles huîtres !
Sur la côte, il n'est pas rare de trouver des pêcheurs qui allument un grand feu après avoir récupéré plusieurs de ces huîtres. Sous l'effet de la chaleur, ces dernières éclatent et s'ouvrent. Un peu de tabasco, de sel et poivre et il n'y a plus qu'à se régaler de ces "steaks de la mer"...
Notre amie l'otarie préfère elle les sardines (et les câlins) :
Et elle n'est pas la seule :
Pas de baleines ni de dauphins hélas alors que nous approchons de la limite de notre ballade, mais deux gros cargos qui oscillent nonchalamment sur les flots bleus.
Il est temps de passer à table pour une collation arrosée de vin blanc d'Afrique du sud pendant que s'amorce le retour :
Avec là encore, des invités de dernière minute :
Ce sont un vif soleil et un grand ciel bleu qui nous accueillent à notre retour.
Après cette grande bouffée d'air marin, nous partirons bientôt dans le désert, à la rencontre du peuple San, chasseurs-cueilleurs, qui sont les habitants originels de la Namibie, présents depuis des milliers d'années. Ils nous feront découvrir leurs gravures rupestres, dont certaines ont plus de 5000 ans...
Nous voici, par un matin frais et couvert, à Walvis Bay ("la baie des baleines"), à environ 50 km de Swakopmund. C'est le grand port de la ville, à la fois port de pêche et port industriel. Nous allons y prendre un catamaran pour un tour en mer. Avant de monter à bord, je vous laisse faire un tour parmi les boutiques et cafés de la jetée.
De nombreux catamarans sont à quai et vous proposeront une ballade en mer, pour une durée de trois heures environ, à la rencontre des mouettes, goélands, des pélicans et des otaries, voire des dauphins ou baleines.
Nous embarquons avec Billy, notre capitaine et adorable monsieur de 75 ans, né en Namibie et descendant de missionnaires allemands. Fier d'être namibien, Billy n'a jamais mis les pieds dans son pays d'origine. Alors que nous levons l'ancre, on nous distribue couvertures, thé et café car il fait encore bien frais.
Très vite, le soleil se lève et certains passagers inattendus viennent nous rejoindre...
Nous longeons bientôt les parcs à huîtres installés dans la baie. Et quelles huîtres !
Sur la côte, il n'est pas rare de trouver des pêcheurs qui allument un grand feu après avoir récupéré plusieurs de ces huîtres. Sous l'effet de la chaleur, ces dernières éclatent et s'ouvrent. Un peu de tabasco, de sel et poivre et il n'y a plus qu'à se régaler de ces "steaks de la mer"...
Notre amie l'otarie préfère elle les sardines (et les câlins) :
Et elle n'est pas la seule :
Pas de baleines ni de dauphins hélas alors que nous approchons de la limite de notre ballade, mais deux gros cargos qui oscillent nonchalamment sur les flots bleus.
Il est temps de passer à table pour une collation arrosée de vin blanc d'Afrique du sud pendant que s'amorce le retour :
Avec là encore, des invités de dernière minute :
Ce sont un vif soleil et un grand ciel bleu qui nous accueillent à notre retour.
Après cette grande bouffée d'air marin, nous partirons bientôt dans le désert, à la rencontre du peuple San, chasseurs-cueilleurs, qui sont les habitants originels de la Namibie, présents depuis des milliers d'années. Ils nous feront découvrir leurs gravures rupestres, dont certaines ont plus de 5000 ans...
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Quelle merveille que ces animaux exotiques, sur le pont parmi vous, sans nulle crainte, ne demandant même qu'à jouer ou se faire caresser ! Tu as engrangé de sacrés beaux souvenirs !
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
La surprise était d'autant plus grande que l'équipage ne nous avait pas prévenus. Billy, notre capitaine, a bien ménagé son effet, nous ayant juste dit que "nous verrons peut-être des otaries et des pélicans".
Par contre, il nous était interdit de les toucher car ils restent des animaux sauvages et peuvent avoir des réactions hostiles s'ils se sentent effrayés ou menacés. Mais ils sont habitués à l'équipage et suivent le bateau dès son départ avant de se décider à monter à bord nous tenir compagnie un moment. C'est vraiment impressionnant de les avoir là, à quelques centimètres.
Par contre, il nous était interdit de les toucher car ils restent des animaux sauvages et peuvent avoir des réactions hostiles s'ils se sentent effrayés ou menacés. Mais ils sont habitués à l'équipage et suivent le bateau dès son départ avant de se décider à monter à bord nous tenir compagnie un moment. C'est vraiment impressionnant de les avoir là, à quelques centimètres.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Une belle expérience !
Je vois sur les photos que le groupe se divisait en deux catégories : ceux avec doudounes et capuches, qui semblaient avoir vraiment froid, et les autres en t.shirts manches courtes !!
Je vois sur les photos que le groupe se divisait en deux catégories : ceux avec doudounes et capuches, qui semblaient avoir vraiment froid, et les autres en t.shirts manches courtes !!
La nuit, la neige- Messages : 18130
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Je faisais partie du premier !
Après plusieurs jours de route en plein désert et plein soleil, le changement de temps en arrivant au bord de l'océan est vraiment inattendu. De bon matin, nous étions tous en manches longues et veste ou blouson, le ciel était couvert et le fond de l'air frais. Et nous avons apprécié les couvertures, le thé et le café distribués au départ. Ce n'est qu'en milieu de matinée que le ciel s'est dégagé et a laissé s'installer un soleil vif.
Effectivement, notre équipage, lui, ne semblait pas incommodé par ce temps frisquet...
Après plusieurs jours de route en plein désert et plein soleil, le changement de temps en arrivant au bord de l'océan est vraiment inattendu. De bon matin, nous étions tous en manches longues et veste ou blouson, le ciel était couvert et le fond de l'air frais. Et nous avons apprécié les couvertures, le thé et le café distribués au départ. Ce n'est qu'en milieu de matinée que le ciel s'est dégagé et a laissé s'installer un soleil vif.
Effectivement, notre équipage, lui, ne semblait pas incommodé par ce temps frisquet...
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Sans aucun doute, le moment le plus marquant de mon séjour.
Les San (surnommés les Bushmen) sont les habitants originels de la Namibie. Peuple de chasseurs-cueilleurs (les hommes chassent, les femmes cueillent fruits, baies et plantes), ils sont présents depuis des millénaires, vivant en harmonie avec la nature. Mais aujourd'hui, ils ne sont plus que 100 000 environ et vivent dans une zone protégée ou, pour le dire de façon moins poétique, dans une réserve... Certains, comme notre guide, ont été à l'école et ont appris l'anglais mais aussi des cours de droit, afin de défendre les droits et intérêts de leur peuple. Les San sont très fiers d'avoir eu une des leurs qui est devenue vice Première Ministre il y a quelques années et qui a fait beaucoup pour eux. Il n'en reste pas moins que leur avenir reste fragile, confronté au monde moderne, bien que l'état namibien les considère comme citoyens à part entière. Leur mode de vie millénaire, en harmonie avec la nature, leur suffit et notre monde suscite chez eux fascination autant qu'incompréhension. Par exemple, l'état leur a envoyé des écoles mobiles avec des professeurs pour leur apprendre à lire et écrire mais pour eux, lire et écrire n'a aucun sens, ils n'en voient pas l'utilité. Des dispensaires mobiles avec des médecins leur sont parfois envoyés, surtout pour les enfants, mais ils continuent à se soigner avec leurs plantes médicinales, comme ils le font depuis des millénaires.
Ils ont néanmoins un aperçu du monde moderne au travers des touristes qui viennent les voir et à qui ils proposent des produits issus de leur artisanat et auxquels ils expliquent leur culture, ce qui est un moyen de la défendre autant que de la faire connaître. Nous avons donc eu la chance de participer à une randonnée de trois heures avec eux, randonnée au cours de laquelle notre guide nous a expliqué leur mode de vie, comment ils font du feu avec deux bouts de bois, fabriquent leurs arcs et flèches ou utilisent les plantes médicinales. Rencontre émouvante et fascinante, bien que je ressente personnellement une sorte de voyeurisme, une gêne même. Ils sont quand-même dans une réserve, avec des gens qui viennent les photographier, comme un spectacle. Perso, notre groupe était vraiment intéressé par leur culture, leur mode de vie et nous avons tous été respectueux mais d'autres n'ont pas la même attitude et se comportent de façon indécente, comme s'ils étaient au zoo. En tous cas, ils sont parfaitement autonomes et se suffisent à eux-mêmes, trouvant dans la nature tout ce dont ils ont besoin. Mais pour combien de temps encore ? Nomades à la base (ils suivent les troupeaux d'herbivores dont ils se nourrissent), ils sont désormais sédentaires, assignés dans leur réserve. Officiellement pour les protéger mais eux le ressentent comme une injustice. Comme nous le disait notre guide avec un sourire amer : "Nous sommes là depuis toujours, bien avant tous les autres et nous ne pouvons plus aller et venir comme nous le voulons".
Situées dans plusieurs régions de la Namibie, ces gravures ont été réalisées par les chamanes San, gravées dans la roche, souvent au sommet de collines, afin d'être plus proches du ciel et donc du monde des esprits. Par endroits, elles tapissent littéralement les rochers. Elles représentent majoritairement des animaux (girafes, éléphants, gazelles, hyènes...) ainsi que des symboles astronomiques et astrologiques. La girafe symbolisait la pluie, la gazelle les migrations des troupeaux d'herbivores, les cercles les points d'eau... L'ensemble est en fait un véritable livre de pierre à ciel ouvert, une carte en relief de leur domaine. Ces gravures ont plus de 5 000 ans et elles sont intactes, préservées par l'air sec et brûlant. Notre guide nous a emmené en admirer quelques unes et nous a expliqué leur signification. Attention, il faut avoir l'œil, on peut passer à côté sans les voir. Sur la troisième photo de mon message, notre guide met sa main sur le rocher pour faire de l'ombre et nous montrer les personnages peints sur la roche. Sans ça, en plein soleil, on passait devant sans rien voir.
Les San (surnommés les Bushmen) sont les habitants originels de la Namibie. Peuple de chasseurs-cueilleurs (les hommes chassent, les femmes cueillent fruits, baies et plantes), ils sont présents depuis des millénaires, vivant en harmonie avec la nature. Mais aujourd'hui, ils ne sont plus que 100 000 environ et vivent dans une zone protégée ou, pour le dire de façon moins poétique, dans une réserve... Certains, comme notre guide, ont été à l'école et ont appris l'anglais mais aussi des cours de droit, afin de défendre les droits et intérêts de leur peuple. Les San sont très fiers d'avoir eu une des leurs qui est devenue vice Première Ministre il y a quelques années et qui a fait beaucoup pour eux. Il n'en reste pas moins que leur avenir reste fragile, confronté au monde moderne, bien que l'état namibien les considère comme citoyens à part entière. Leur mode de vie millénaire, en harmonie avec la nature, leur suffit et notre monde suscite chez eux fascination autant qu'incompréhension. Par exemple, l'état leur a envoyé des écoles mobiles avec des professeurs pour leur apprendre à lire et écrire mais pour eux, lire et écrire n'a aucun sens, ils n'en voient pas l'utilité. Des dispensaires mobiles avec des médecins leur sont parfois envoyés, surtout pour les enfants, mais ils continuent à se soigner avec leurs plantes médicinales, comme ils le font depuis des millénaires.
Ils ont néanmoins un aperçu du monde moderne au travers des touristes qui viennent les voir et à qui ils proposent des produits issus de leur artisanat et auxquels ils expliquent leur culture, ce qui est un moyen de la défendre autant que de la faire connaître. Nous avons donc eu la chance de participer à une randonnée de trois heures avec eux, randonnée au cours de laquelle notre guide nous a expliqué leur mode de vie, comment ils font du feu avec deux bouts de bois, fabriquent leurs arcs et flèches ou utilisent les plantes médicinales. Rencontre émouvante et fascinante, bien que je ressente personnellement une sorte de voyeurisme, une gêne même. Ils sont quand-même dans une réserve, avec des gens qui viennent les photographier, comme un spectacle. Perso, notre groupe était vraiment intéressé par leur culture, leur mode de vie et nous avons tous été respectueux mais d'autres n'ont pas la même attitude et se comportent de façon indécente, comme s'ils étaient au zoo. En tous cas, ils sont parfaitement autonomes et se suffisent à eux-mêmes, trouvant dans la nature tout ce dont ils ont besoin. Mais pour combien de temps encore ? Nomades à la base (ils suivent les troupeaux d'herbivores dont ils se nourrissent), ils sont désormais sédentaires, assignés dans leur réserve. Officiellement pour les protéger mais eux le ressentent comme une injustice. Comme nous le disait notre guide avec un sourire amer : "Nous sommes là depuis toujours, bien avant tous les autres et nous ne pouvons plus aller et venir comme nous le voulons".
Les gravures San
Situées dans plusieurs régions de la Namibie, ces gravures ont été réalisées par les chamanes San, gravées dans la roche, souvent au sommet de collines, afin d'être plus proches du ciel et donc du monde des esprits. Par endroits, elles tapissent littéralement les rochers. Elles représentent majoritairement des animaux (girafes, éléphants, gazelles, hyènes...) ainsi que des symboles astronomiques et astrologiques. La girafe symbolisait la pluie, la gazelle les migrations des troupeaux d'herbivores, les cercles les points d'eau... L'ensemble est en fait un véritable livre de pierre à ciel ouvert, une carte en relief de leur domaine. Ces gravures ont plus de 5 000 ans et elles sont intactes, préservées par l'air sec et brûlant. Notre guide nous a emmené en admirer quelques unes et nous a expliqué leur signification. Attention, il faut avoir l'œil, on peut passer à côté sans les voir. Sur la troisième photo de mon message, notre guide met sa main sur le rocher pour faire de l'ombre et nous montrer les personnages peints sur la roche. Sans ça, en plein soleil, on passait devant sans rien voir.
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
... oui, je te comprends .Calonne a écrit:Rencontre émouvante et fascinante, bien que je ressente personnellement une sorte de voyeurisme, une gêne même. Ils sont quand-même dans une réserve, avec des gens qui viennent les photographier, comme un spectacle.
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
J'espère que nous croiserons encore les San dans la suite de ton périple !
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Les lodges
Un petit tour d'horizon des différents endroits où nous avons dormi durant notre périple :
Mon bungalow
L'indispensable ventilateur (35° dehors) :
Le salon du bâtiment principal :
Avec un pensionnaire inattendu :
Délicieux feuilleté à la viande :
La mascotte de l'établissement...
Il s'agit d'une femelle qui, suite à une maladie, a perdu toutes ses dents... Elle n'est donc plus capable de se nourrir par elle-même et, relâchée dans la nature, elle se ferait tuer par ses congénères. Les propriétaires l'ont donc recueillie et gardée dans cet enclos, la nourrissent de viande hachée et de bouillie. Elle est devenue la mascotte de la maison.
Après le désert, en bordure de la ville :
Mon bungalow :
J'ai adoré l'intérieur :
Lit king size pour moi tout seul et avec l'indispensable moustiquaire :
Salle de bains immense :
Le bar :
Bon, là c'est une statue, pas un vrai empaillé...
Le bâtiment principal où se trouve le restaurant :
L'intérieur :
Petit-déjeuner au soleil :
Autres bungalows, superbes portes :
A suivre : on retourne loger en plein désert...
Calonne- Messages : 1122
Date d'inscription : 01/01/2014
Age : 52
Localisation : Un manoir à la campagne
Re: Les tribulations de Calonne en Namibie
Chouette, le périple n'est pas fini !
A quel doux prénom répond cette grosse bébête ?Calonne a écrit:
Il s'agit d'une femelle qui, suite à une maladie, a perdu toutes ses dents... Elle n'est donc plus capable de se nourrir par elle-même et, relâchée dans la nature, elle se ferait tuer par ses congénères. Les propriétaires l'ont donc recueillie et gardée dans cet enclos, la nourrissent de viande hachée et de bouillie. Elle est devenue la mascotte de la maison.
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Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
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