Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
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Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Je ne suis pas surpris, le dernier prince de Conti avait vendu la plus grande partie de ses biens à la Couronne pour subvenir à ses dépenses de prince. Il est vrai que son père lui avait laissé un héritage très oberé, et que le fils fut contraint d'eponger des dettes très importantes.
Dominique Poulin- Messages : 7011
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
L’histoire méconnue de la première dissolution, quand Louis XVIII a renversé la Chambre des députés
Par Juliette ORIOT.
La dissolution de l’Assemblée nationale, une tradition bien française... Bien avant Emmanuel Macron, ce dimanche 9 juin 2024, ou Chirac en 1997, Louis XVIII fut le premier à avoir utilisé ce mécanisme en 1816.
Une invention napoléonienne
C’est Napoléon Bonaparte qui institua ce pouvoir de dissolution, en 1802. Pour s’assurer le contrôle sur le Corps législatif et le Tribunat, le premier consul inscrit dans la Constitution un mécanisme lui permettant de dissoudre ces deux assemblées. Un pouvoir de soumission qui rappelle celui des rois, au Moyen Âge, de révoquer les conseils de nobles et de religieux.
Si Napoléon ne l’a pas utilisé, Louis XVIII oui. Lorsqu’il arrive sur le trône, en 1814, l’héritier de la maison de Bourbon exerce son pouvoir dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle. Avec le gouvernement, il possède le pouvoir exécutif ; le pouvoir législatif est entre les mains de deux Chambres (des Pairs et des députés).
Mais lors de l’écriture de la charte constitutionnelle en 1814, le Sénat, conservateur, inclut un article protégeant le monarque : « Le Roi convoque chaque année les deux Chambres ; il les proroge, et peut dissoudre celle des députés des départements ; mais, dans ce cas, il doit en convoquer une nouvelle dans le délai de trois mois. » Au départ, ce texte visait à empêcher la Chambre des députés d’empiéter sur les prérogatives du roi, mais finalement il va l’utiliser pour d’autres raisons.
« Plus royaliste que le roi »
En août 1815 a lieu la première élection de la chambre des députés. Et les résultats sont plus que favorables pour la royauté. Le droit de vote étant limité aux plus aisés, le roi se retrouve avec une majorité parlementaire composée d’ultraroyalistes partisans du retour à l’Ancien Régime (350 sièges sur les 402 disponibles).
Louis XVIII lui donne le nom de « Chambre introuvable », tant il n’aurait pas pu rêver mieux. Mais voilà, rapidement, les députés essaient d’imposer leur contre-révolution, en effaçant l’héritage révolutionnaire, en appliquant notamment la Terreur Blanche (répression des opposants à la monarchie). Au point de vouloir dominer le gouvernement.
Après la Révolution française, retourner à l’Ancien Régime semble impossible. Le roi, par peur de finir guillotiné comme son frère Louis XVI, décide de dissoudre la Chambre des députés en septembre 1816. De nouvelles élections ont lieu dès octobre. Elles donnent une majorité de monarchistes modérés.
Mais pour une courte durée. Louis XVIII usera de son pouvoir de dissolution, une nouvelle fois en 1824. Les élections donneront une écrasante majorité aux ultras. Un durcissement royaliste qui mènera les Bourbons à sa perte. Du 27 au 29 juillet 1830, Paris se soulève et renverse la famille royale.
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2024-06-10/l-histoire-meconnue-de-la-premiere-dissolution-quand-louis-xviii-a-renverse-la-chambre-des-deputes-6869b9e9-89a4-4955-a5b5-a332046ee8d0
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55505
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Intéressant ! Merci...
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
Louis XVIII à Hartwell House
Cette vue, au style très naïf, nous rappelle ce lieu dans lequel Louis XVIII et sa "cour" se réfugia de 1809 à 1814 :
Louis XVIII arpentant le parc du château de Hartwell (Hartwell House)
Ecole anglaise, vers 1810
Huile sur toile 32,8 x 41 cm
Source et invos complémentaires : Giquello - Paris, vente du 21 septembre 2024
Extrait de Wikipedia - Hartwell House
Château d'Hartwell, Buckinghamshire
Image : The Cheshire Magazine
Entre 1809 et 1814, le propriétaire de l’époque, sir Charles Lee, laissa Hartwell House au comte de Lille – nom choisi par le comte de Provence (Louis XVIII) durant son exil – pour qu’il en fasse sa résidence officielle. Selon le nombre de membres de la famille royale présents, l'entourage comptait entre 140 et 200 résidents. Pour les loger, les chambres sont divisées par des cloisons et de nouvelles fenêtres sont percées. Les domestiques établissent des magasins dans les communs et des jardins sur les toits.
Le 13 novembre 1810, la comtesse de Provence, née Marie-Joséphine de Savoie mourut à Hartwell House entouré des Bourbons et de membres de la noblesse française émigrés en Angleterre. Son corps y reposa dans une chambre ardente pendant plusieurs jours et fut - après un service funèbre qui se déroula à Londres à la chapelle catholique française de King Street, Portman Square - provisoirement inhumé dans l'abbaye de Westminster d'où il fut en 1811 transporté à la cathédrale de Cagliari en Sardaigne.
Peu après l'abdication de Napoléon Ier, Louis XVIII quitte Hartwell House, le 20 avril 1814, accompagné de la duchesse d'Angoulême, du prince de Condé, du duc de Bourbon et de leurs maisons.
Aujourd'hui, si vous souhaitez y séjourner, Hartwell House est un hôtel-Spa : http://www.hartwell-house.com/
Louis XVIII assis à son "bureau de bois blanc", celui, dit-on, utilisé pendant toutes ses années d’exil et qu'il déménagea d'Hartwell pour Paris (lire ICI)
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
François Gérard
Huile sur toile, 1823
Image : château de Maisons / Commons Wikimedia
Le monarque au travail
Le portrait peint par Gérard est la réplique réduite d’une composition destinée à l’origine à la comtesse du Cayla, favorite du souverain, composition présentée au Salon de 1824 où elle obtint un grand succès. Louis XVIII est représenté dans son cabinet de travail et, selon le livret, « au moment de son arrivée en 1814, méditant sur la charte qu’il va donner aux Français ».
Ce cabinet avait été celui de l’Empereur, et le décor n’a pas fondamentalement changé. Le roi est en uniforme, car il commande officiellement aux armées. Il porte les décorations de l’ancienne monarchie (en particulier le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit), mais aussi de la France nouvelle (la Légion d’honneur). Il est surtout assis à une petite table de bois blanc, celle-là même qu’il avait utilisée pendant toutes ses années d’exil.
Bureau en aulne ciré façon merisier
Epoque Restauration
D'un modèle très voisin de celui dont Louis XVIII se servait dans son cabinet de travail des Tuileries, qui figure sur le tableau du baron Gérard," Louis XVIII méditant la Charte"
Image : Isabelle Bideau, Mobilier national (Janv. 2019)
Sur la table, la Charte de 1814, « octroyée » par le roi, qui est en fait la constitution de la monarchie restaurée. La scène représentée n’eut cependant jamais lieu en tant que telle : la Charte ne fut pas « méditée » par le roi, mais rédigée par d’autres à la suite de nombreuses discussions auxquelles il eut peu de part, et ensuite approuvée par lui. Mais l’accumulation d’éléments réalistes et la philosophie politique qu’elle affirme (la Charte « octroyée » par le souverain) donnent à la scène un caractère plausible.
* Source texte (extrait) : L'Histoire par l'image (Pascal Torrès) - Louis XVIII, l'image d'un souverain moderne
Louis XVIII arpentant le parc du château de Hartwell (Hartwell House)
Ecole anglaise, vers 1810
Huile sur toile 32,8 x 41 cm
Source et invos complémentaires : Giquello - Paris, vente du 21 septembre 2024
Extrait de Wikipedia - Hartwell House
Château d'Hartwell, Buckinghamshire
Image : The Cheshire Magazine
Entre 1809 et 1814, le propriétaire de l’époque, sir Charles Lee, laissa Hartwell House au comte de Lille – nom choisi par le comte de Provence (Louis XVIII) durant son exil – pour qu’il en fasse sa résidence officielle. Selon le nombre de membres de la famille royale présents, l'entourage comptait entre 140 et 200 résidents. Pour les loger, les chambres sont divisées par des cloisons et de nouvelles fenêtres sont percées. Les domestiques établissent des magasins dans les communs et des jardins sur les toits.
Le 13 novembre 1810, la comtesse de Provence, née Marie-Joséphine de Savoie mourut à Hartwell House entouré des Bourbons et de membres de la noblesse française émigrés en Angleterre. Son corps y reposa dans une chambre ardente pendant plusieurs jours et fut - après un service funèbre qui se déroula à Londres à la chapelle catholique française de King Street, Portman Square - provisoirement inhumé dans l'abbaye de Westminster d'où il fut en 1811 transporté à la cathédrale de Cagliari en Sardaigne.
Peu après l'abdication de Napoléon Ier, Louis XVIII quitte Hartwell House, le 20 avril 1814, accompagné de la duchesse d'Angoulême, du prince de Condé, du duc de Bourbon et de leurs maisons.
Aujourd'hui, si vous souhaitez y séjourner, Hartwell House est un hôtel-Spa : http://www.hartwell-house.com/
Louis XVIII assis à son "bureau de bois blanc", celui, dit-on, utilisé pendant toutes ses années d’exil et qu'il déménagea d'Hartwell pour Paris (lire ICI)
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
François Gérard
Huile sur toile, 1823
Image : château de Maisons / Commons Wikimedia
Le monarque au travail
Le portrait peint par Gérard est la réplique réduite d’une composition destinée à l’origine à la comtesse du Cayla, favorite du souverain, composition présentée au Salon de 1824 où elle obtint un grand succès. Louis XVIII est représenté dans son cabinet de travail et, selon le livret, « au moment de son arrivée en 1814, méditant sur la charte qu’il va donner aux Français ».
Ce cabinet avait été celui de l’Empereur, et le décor n’a pas fondamentalement changé. Le roi est en uniforme, car il commande officiellement aux armées. Il porte les décorations de l’ancienne monarchie (en particulier le cordon bleu de l’ordre du Saint-Esprit), mais aussi de la France nouvelle (la Légion d’honneur). Il est surtout assis à une petite table de bois blanc, celle-là même qu’il avait utilisée pendant toutes ses années d’exil.
Bureau en aulne ciré façon merisier
Epoque Restauration
D'un modèle très voisin de celui dont Louis XVIII se servait dans son cabinet de travail des Tuileries, qui figure sur le tableau du baron Gérard," Louis XVIII méditant la Charte"
Image : Isabelle Bideau, Mobilier national (Janv. 2019)
Sur la table, la Charte de 1814, « octroyée » par le roi, qui est en fait la constitution de la monarchie restaurée. La scène représentée n’eut cependant jamais lieu en tant que telle : la Charte ne fut pas « méditée » par le roi, mais rédigée par d’autres à la suite de nombreuses discussions auxquelles il eut peu de part, et ensuite approuvée par lui. Mais l’accumulation d’éléments réalistes et la philosophie politique qu’elle affirme (la Charte « octroyée » par le souverain) donnent à la scène un caractère plausible.
* Source texte (extrait) : L'Histoire par l'image (Pascal Torrès) - Louis XVIII, l'image d'un souverain moderne
La nuit, la neige- Messages : 18135
Date d'inscription : 21/12/2013
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