Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
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Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Et pour cause !Dominique Poulin a écrit:J'ai bien cru voir les traits de Louis XVI et non ceux du comte de Provence... Décidément...
J'ai retrouvé le portrait dans un livre dans lequel ce portrait est légendé comme étant celui de Louis XVI ...
Eléonore avait donc vu juste :
J'avais écrit dans le CDB, le 16 mai 2008 :
Louis-Auguste Brun a aussi portraituré notre Louis-Auguste qu'est Louis XVI Wink :
Bien à vous.
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Gouverneur Morris- Messages : 11796
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Mme de Sabran- Messages : 55509
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Ce sont les armes de jeunesses, octroyées par Louis XV, lorsqu'il y avait le duc de Bourgogne, dont les armes étaient naturellement un écartelé. Donc on a continué pour les autres frères avec des écartelés. Ce n'est que plus tard à la toute fin Louis XV, lorsqu'ils sont mariés et qu'une nouvelle vague d'apanage leur est tombée dessus, qu'il passent à des armes non écartelées, plus simples, et faisant cette fois ci référence aux armes Berry (devenu entre temps l'ainé), avec une bordure.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Ah voilà ! Merci, Lulu !
Mme de Sabran- Messages : 55509
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Merci Lucius ! Je savais que vous auriez la réponse ! :\\\\\\\\:
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Peut-être finiront-ils par mieux habiller les murs de cette chambre reconstituée?
Je dis ça, mais cette pièce m'avait fait un bon effet lorsque je l'ai découverte...
Bien à vous.
Je dis ça, mais cette pièce m'avait fait un bon effet lorsque je l'ai découverte...
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Au moins il y a du progrès, lors de ma dernière visite, on pouvait voir les poutrelles métalliques soutenant le dais :
Gouverneur Morris- Messages : 11796
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Lettre rédigée par Louis, comte de Provence, puis signée par Charles, comte d'Artois, adressée au marquis de Lambert, concernant la situation des troupes des émigrés, le 23 août 1792. Mention "trentième pièce", "Poultier" et tampon de la "Direction générale des Archives. Empire Français."
Ce document a été rédigé quelques jours après la destitution de Louis XVI le 10 août 1792. Il témoigne de l'activité des princes, frères du roi, dans leur lutte contre les troupes révolutionnaires à la fin de l'été 1792. D'ailleurs, ce courrier est rédigé depuis le camp où ils se sont installés: "le comte d'Artois étant sorti, mon cher Marquis, je vous réponds à sa place." L'armée des émigrés est fragile: "malgré cette obéissance [au duc de Brunswick et au "Roi"], nous ne pouvons pas être considérés comme un simple corps, faisant partie d'une armée." Elle nécessite un financement pour "les frais de bouche et de fourrage" (cf.AE/I/5/15/4). Le marquis de Lambert, représentant des princes auprès du duc de Brunswick, chef des armées prussiennes, doit parler en leur faveur pour pallier ce manque de crédibilité: "je ne comprends pas celle des Autrichiens de vouloir nous écarter." Il donne pour exemple le siège de Longwy (actuel Meurthe-et-Moselle). Ce 23 août 1792, cette ancienne ville fortifiée par Vauban est pourtant prise par les Prussiens qui percent en Lorraine. Les Autrichiens se dirigent vers Lille. En France, Danton décide alors l'envoi de troupes de volontaires aux armées du Nord.
La lettre évoque également la situation de déserteur de La Fayette, ancien commandant de l'armée du Nord. Celui-ci, hostile aux jacobins, venait d'être déclaré traître à la nation Française. La lettre des frères du roi déchu est sans appel: "il faut considérer ce qu'il est et ce que sont ceux qui ont été pris avec lui. Ce sont les principaux auteurs de la révolution (...), ils n'ont pas été pris en guerre, mais arrêtés cherchant à se sauver."
Le comte d'Artois conclut de sa main: "Vous connaissez, mon cher Lambert, toute mon amitié pour vous" (cf AE/I/5/14 et AE/I/5/15). La première partie comporte quelques ratures.
Ce document a été rédigé quelques jours après la destitution de Louis XVI le 10 août 1792. Il témoigne de l'activité des princes, frères du roi, dans leur lutte contre les troupes révolutionnaires à la fin de l'été 1792. D'ailleurs, ce courrier est rédigé depuis le camp où ils se sont installés: "le comte d'Artois étant sorti, mon cher Marquis, je vous réponds à sa place." L'armée des émigrés est fragile: "malgré cette obéissance [au duc de Brunswick et au "Roi"], nous ne pouvons pas être considérés comme un simple corps, faisant partie d'une armée." Elle nécessite un financement pour "les frais de bouche et de fourrage" (cf.AE/I/5/15/4). Le marquis de Lambert, représentant des princes auprès du duc de Brunswick, chef des armées prussiennes, doit parler en leur faveur pour pallier ce manque de crédibilité: "je ne comprends pas celle des Autrichiens de vouloir nous écarter." Il donne pour exemple le siège de Longwy (actuel Meurthe-et-Moselle). Ce 23 août 1792, cette ancienne ville fortifiée par Vauban est pourtant prise par les Prussiens qui percent en Lorraine. Les Autrichiens se dirigent vers Lille. En France, Danton décide alors l'envoi de troupes de volontaires aux armées du Nord.
La lettre évoque également la situation de déserteur de La Fayette, ancien commandant de l'armée du Nord. Celui-ci, hostile aux jacobins, venait d'être déclaré traître à la nation Française. La lettre des frères du roi déchu est sans appel: "il faut considérer ce qu'il est et ce que sont ceux qui ont été pris avec lui. Ce sont les principaux auteurs de la révolution (...), ils n'ont pas été pris en guerre, mais arrêtés cherchant à se sauver."
Le comte d'Artois conclut de sa main: "Vous connaissez, mon cher Lambert, toute mon amitié pour vous" (cf AE/I/5/14 et AE/I/5/15). La première partie comporte quelques ratures.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Lettre autographe de Louis, comte de Provence, à Gustave IV, roi de Suède, relative à la situation des Bourbons exilés, écrite à "Mittau", le 20 juin 1805.
Elle est accompagnée de sa transcription incomplète déposée par la section administrative. Numéroté à la plume (No245), paraphé et tamponné empire Français. Inspection générale des archives".
Cette lettre, adressée à Gustave IV de Suède par le comte de Provence, a été écrite au château de Mitau. En effet, le roi autoproclamé et sa cour se sont réfugiés dans cette ville sous domination russe depuis qu'ils ont dû quitter le sol prussien. Les deux hommes semblent entretenir une correspondance soutenue (cf AE/I/5/16/2). L'émissaire du comte de Provence, le duc de Prienne, a déposé la lettre du frère de Louis XVI à la cour de Suède avant de se rendre en Angleterre "pour ses affaires".
Louis le remercie des honneurs que le roi de Suède lui témoigne mais ajoute: "il faut qu'une couronne cache mes cheveux gris, pour que mon nom puisse paraître à côté de celui" de Gustave Vasa, fondateur de la dynastie suédoise. Cette phrase ainsi que les allusions aux ascendants prestigieux des deux correspondants permettent de souligner l'illégitimité flagrante, selon eux, de Napoléon Bonaparte. Ce dernier a été sacré empereur des Français en décembre 1804. Or, depuis 1804, l'opposition royaliste s'est intensifiée en France. Les activités de Pichegru, ancien général révolutionnaire et ambassadeur du Directoire en Suède, ont été découvertes. Il est arrêté et exécuté en tant que comploteur au côté du chef chouan Cadoudal. A l'extérieur, la France de Napoléon doit faire face à la troisième coalition entre l'Angleterre, l'Autriche et la Russie.
Elle est accompagnée de sa transcription incomplète déposée par la section administrative. Numéroté à la plume (No245), paraphé et tamponné empire Français. Inspection générale des archives".
Cette lettre, adressée à Gustave IV de Suède par le comte de Provence, a été écrite au château de Mitau. En effet, le roi autoproclamé et sa cour se sont réfugiés dans cette ville sous domination russe depuis qu'ils ont dû quitter le sol prussien. Les deux hommes semblent entretenir une correspondance soutenue (cf AE/I/5/16/2). L'émissaire du comte de Provence, le duc de Prienne, a déposé la lettre du frère de Louis XVI à la cour de Suède avant de se rendre en Angleterre "pour ses affaires".
Louis le remercie des honneurs que le roi de Suède lui témoigne mais ajoute: "il faut qu'une couronne cache mes cheveux gris, pour que mon nom puisse paraître à côté de celui" de Gustave Vasa, fondateur de la dynastie suédoise. Cette phrase ainsi que les allusions aux ascendants prestigieux des deux correspondants permettent de souligner l'illégitimité flagrante, selon eux, de Napoléon Bonaparte. Ce dernier a été sacré empereur des Français en décembre 1804. Or, depuis 1804, l'opposition royaliste s'est intensifiée en France. Les activités de Pichegru, ancien général révolutionnaire et ambassadeur du Directoire en Suède, ont été découvertes. Il est arrêté et exécuté en tant que comploteur au côté du chef chouan Cadoudal. A l'extérieur, la France de Napoléon doit faire face à la troisième coalition entre l'Angleterre, l'Autriche et la Russie.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
C'est intéressant de découvrir son écriture...
Je me demande ce qu'un graphologue saurait en dire... àè-è\':
Bien à vous.
Je me demande ce qu'un graphologue saurait en dire... àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Curieux propos sur Robespierre par Louis XVIII. Avait-il des raisons de penser que Robespierre s'était emparé de Louis XVII ?
"Votre opinion sur Robespierre est au moins fort hasardée si elle n'est pas fausse ; les hommes d'État ne doivent pas être jugés d'après les règles ordinaires de morale. En 1793 et 1794, il s'agissait de sauver le corps social et s'il était prouvé que le chef des Jacobins n'eût fait dresser les échafauds de la Terreur que pour abattre les factions et rétablir ensuite ce gouvernement royal que la France entière désirait, il serait injuste de regarder Robespierre comme un homme cruel et de l'appeler tyran ; il faudrait au contraire voir en lui, comme dans Sylla, une forte tête, un grand homme d'État. Richelieu aurait fait plus que Robespierre s'il se fut trouvé dans une position semblable."
Robespierre, Joël Schmidt, éd. Gallimard, 2011, p. 305-306
"Votre opinion sur Robespierre est au moins fort hasardée si elle n'est pas fausse ; les hommes d'État ne doivent pas être jugés d'après les règles ordinaires de morale. En 1793 et 1794, il s'agissait de sauver le corps social et s'il était prouvé que le chef des Jacobins n'eût fait dresser les échafauds de la Terreur que pour abattre les factions et rétablir ensuite ce gouvernement royal que la France entière désirait, il serait injuste de regarder Robespierre comme un homme cruel et de l'appeler tyran ; il faudrait au contraire voir en lui, comme dans Sylla, une forte tête, un grand homme d'État. Richelieu aurait fait plus que Robespierre s'il se fut trouvé dans une position semblable."
Robespierre, Joël Schmidt, éd. Gallimard, 2011, p. 305-306
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Louis XVIII a écrit: il serait injuste de regarder Robespierre comme un homme cruel et de l'appeler tyran
Il a osé défendre ainsi celui qui a envoyé mourir son frère, sa belle-soeur et sa soeur?
Quelle immondice ce type... tout ça parce qu'il lui ouvrirait les porte du trône... :::!!!ùùù^^^^:
Bien à vous....pas à lui !
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Ils étaient 749 députés. Robespierre a voté pour la mort du Roi; non pas pour la mort de Louis Capet. Robespierre a fait ce qui lui a semblé être son terrible devoir. Il fut l'un des premiers de l'Histoire de France à être opposé à la peine de mort (1790-1791).
Quant au sort de la Reine et de sa belle-soeur, Robespierre est loin d'en être l'instigateur. Chaumette, Hébert et d'autres en sont responsables. D'ailleurs, pour l'une d'elle, j'ai lu que Robespierre prononça ces brèves paroles significatives : "Que des imbéciles !" (en parlant des instigateurs du jugement).
Quant au sort de la Reine et de sa belle-soeur, Robespierre est loin d'en être l'instigateur. Chaumette, Hébert et d'autres en sont responsables. D'ailleurs, pour l'une d'elle, j'ai lu que Robespierre prononça ces brèves paroles significatives : "Que des imbéciles !" (en parlant des instigateurs du jugement).
pilayrou- Messages : 674
Date d'inscription : 06/03/2014
Age : 63
Localisation : Guilers (Brest)
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Provence a-t-il porté le titre de Dauphin à la mort de Louis XVI, puisque son neveu devenait Louis XVII?
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Non, sinon il l'eut été jusqu'à la naissance de Louis Joseph. C'est un titre qui est porté par le fils héritier du souverain. Ni François Ier, ni Henri IV ni Gaston ne furent dauphin.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
Esquisse, par François Gérard
1823
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Louis XVIII dans son cabinet de travail aux Tuileries
Par Michel Marigny, d'après François Gérard
1814-1824
Photo : RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
.
Que voici un excellent portrait de Stautre !
C'est la marquise de Créquy qui le brosse sans concessions :
Monsieur n'était pas celui des Fils de France que j'aimasse le mieux : il annonçait plus de faculté mémorative que d'intelligence naturelle, plus d'esprit que de jugement et plus de finesse que de véritable esprit. Il était plus susceptible d'engouement que d'attachement solide ; il y avait dans ses airs de dignité quelque chose de factice, et dans son faux air de sérénité je ne sais quoi qui ressemblait à de la dissimulation ; il aimait à parler, et sur toute chose, mais il aimait surtout à conter des gaudrioles, opérations dont il se tirait sans précautions oratoires et sans embarras, parce qu'il ne sentait rien. C'était un gros pansu qui vous parlait tout uniment des flammes et des feux d'amour, à dix-huit ans, comme il aurait fait des glaces du pôle antarctique ou de la frigidité de la lune. Apprêté (sans aucune autre sorte d'arrangement), il était suffisamment personnel et singulièrement passionné ; il était formaliste et cynique. Enfin c'était un drôle de jeune prince, et j'avais pris la liberté de dire qu'il y avait en lui de la vieille femme et du chapon, du Fils de France et de l'homme de collége. Il a toujours eu l'aversion la plus décidée pour la famille d'Orléans ; et j'ai toujours remarqué qu'il était plus judicieux dans ses aversions que dans ses affections. Il a toujours été libéral et magnifique : il aime à donner, et c'est peut-être la principale de ses qualités royales ; mais il aime à donner avec ostentation, avec un éclat qui frise le scandale, et de manière à faire supposer qu'il ne donne rien pour rien. C'est un calcul, une affectation vaniteuse ; et Dieu sait combien la générosité de ce Prince a toujours été gratuite !
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Que voici un excellent portrait de Stautre !
C'est la marquise de Créquy qui le brosse sans concessions :
Monsieur n'était pas celui des Fils de France que j'aimasse le mieux : il annonçait plus de faculté mémorative que d'intelligence naturelle, plus d'esprit que de jugement et plus de finesse que de véritable esprit. Il était plus susceptible d'engouement que d'attachement solide ; il y avait dans ses airs de dignité quelque chose de factice, et dans son faux air de sérénité je ne sais quoi qui ressemblait à de la dissimulation ; il aimait à parler, et sur toute chose, mais il aimait surtout à conter des gaudrioles, opérations dont il se tirait sans précautions oratoires et sans embarras, parce qu'il ne sentait rien. C'était un gros pansu qui vous parlait tout uniment des flammes et des feux d'amour, à dix-huit ans, comme il aurait fait des glaces du pôle antarctique ou de la frigidité de la lune. Apprêté (sans aucune autre sorte d'arrangement), il était suffisamment personnel et singulièrement passionné ; il était formaliste et cynique. Enfin c'était un drôle de jeune prince, et j'avais pris la liberté de dire qu'il y avait en lui de la vieille femme et du chapon, du Fils de France et de l'homme de collége. Il a toujours eu l'aversion la plus décidée pour la famille d'Orléans ; et j'ai toujours remarqué qu'il était plus judicieux dans ses aversions que dans ses affections. Il a toujours été libéral et magnifique : il aime à donner, et c'est peut-être la principale de ses qualités royales ; mais il aime à donner avec ostentation, avec un éclat qui frise le scandale, et de manière à faire supposer qu'il ne donne rien pour rien. C'est un calcul, une affectation vaniteuse ; et Dieu sait combien la générosité de ce Prince a toujours été gratuite !
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Mme de Sabran- Messages : 55509
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
Quel portrait finement tracé !
J'aime comme la Marquise évoque ce qu'il aurait pu / dû être et ce qu'il était en fait, c'est bien visé !
Bien à vous.
J'aime comme la Marquise évoque ce qu'il aurait pu / dû être et ce qu'il était en fait, c'est bien visé !
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Louis-Stanislas, comte de Provence, et futur roi Louis XVIII
C'est en effet d'une justesse implacable.
Invité- Invité
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