Mesdames de Boufflers ...
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les femmes du XVIIIe siècle
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Re: Mesdames de Boufflers ...
Mme de Sabran a écrit:Mme de Sabran a écrit:
Marie-Charlotte Hippolyte peinte par Carmontelle :
... ici avec sa belle-fille Amélie de Boufflers, duchesse de Lauzun, qui sera guillotinée :
.
On demandait à M. de Lauzun ce qu'il répondrait à sa femme (qu'il n'avait pas vue depuis dix ans), si elle lui écrivait: «Je viens de découvrir que je suis grosse.» Il réfléchit, et répondit: «Je lui écrirais: je suis charmé d'apprendre que le ciel ait enfin béni notre union; soignez votre santé; j'irai vous faire ma cour ce soir.»
(Chamfort )
La pauvre ! Elle a bien fait d'en profiter ...
.
Attention, la duchesse de Lauzun n'a pas d'amant, vous confondez avec la comtesse de Boufflers née Beauvau !
Voilà ce qu'en dit la Mme de La Tour du Pin Gouvernet ;
Amélie de Boufflers
Une des quatre princesses combinées. Elle était un ange de douceur et de bonté. Depuis la mort de sa mère et de sa grand mère, chez qui elle vivait, et dont elle était l'héritière, elle s'était mêlé aux habitués du duc d’Orléans, qui corrompait tous ce qui l'approchait. Elle avait acheté un hôtel rue de Bourbon où elle vivait seul, son mari vivait avec une actrice. Elle avait une bibliothèque très curieuse ; beaucoup de manuscrit de Rousseau, tout entier écrit de sa main, ainsi qu'une quantité de lettres et de billets de lui à Mme de Luxembourg.
Dernière édition par Lucius le Mar 18 Mar 2014, 08:22, édité 1 fois
Lucius- Messages : 11656
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Age : 33
Re: Mesdames de Boufflers ...
Heureusement que notre Lucius est là pour démêler l'écheveau ! :n,,;::::!!!:
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Reinette a écrit:Heureusement que notre Lucius est là pour démêler l'écheveau ! :n,,;::::!!!:
C'est clair comme de l'eau de roche. :
Tiens, ça me rappelle ça (à partir de 5:56) :
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Lucius a écrit:
Attention, la duchesse de Lauzun n'a pas d'amant, vous confondez avec la comtesse de Boufflers née Beauvau !
.
Lauzun peut difficilement confondre sa propre femme avec une autre .
Et c'est lui qui dit être cocu et content !
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Ce n'est pas ainsi que je le comprends. Ils sont séparés de corps depuis presque le début de leur mariage. C'est en ça que la question est intéressante, car tous le monde sait qu'elle ne peut pas tomber enceinte de lui. Mais c'est une question rhétorique.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Mesdames de Boufflers ...
Mme de Sabran a écrit:Lucius a écrit:
Attention, la duchesse de Lauzun n'a pas d'amant, vous confondez avec la comtesse de Boufflers née Beauvau !
.
Lauzun peut difficilement confondre sa propre femme avec une autre .
Et c'est lui qui dit être cocu et content !
Il se prend pour Serge Lama ? :
Dernière édition par Reinette le Mar 18 Mar 2014, 09:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Lucius a écrit:Ce n'est pas ainsi que je le comprends. Ils sont séparés de corps depuis presque le début de leur mariage. C'est en ça que la question est intéressante, car tous le monde sait qu'elle ne peut pas tomber enceinte de lui. Mais c'est une question rhétorique.
On demandait à M. de Lauzun ce qu'il répondrait à sa femme (qu'il n'avait pas vue depuis dix ans), si elle lui écrivait: «Je viens de découvrir que je suis grosse.» Il réfléchit, et répondit: «Je lui écrirais: je suis charmé d'apprendre que le ciel ait enfin béni notre union; soignez votre santé; j'irai vous faire ma cour ce soir.»
(Chamfort )
C'est bien ce que dit Chamfort : tout le monde sait, Lauzun le premier, que sa femme ne peut pas tomber enceinte de lui . Donc, si la duchesse se retrouve enceinte, ce sera nécessairement d'un autre.
Or suggérer que cela puisse arriver, si Mme de Lauzun est au-dessus de tout soupçon, c'est faire grave offense à elle d'abord, et à son époux ensuite.
Pourtant Chamfort rapporte l'anecdote comme un fait piquant qui prête à rire.
En telle situation quelle serait la réaction de Lauzun ? ... le plus grand contentement : J'irai vous faire ma cour ce soir, et probablement le souci de noyer le poisson . En effet, s'il passe la nuit avec sa femme il lui sera loisible ensuite de compter huit mois de grossesse et d'accueillir le poupon comme un petit Lauzun.
Pour moi, c'est tout simple et ainsi que je le comprends . Sinon ça n'a pas de sens .
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Mme de Sabran a écrit: En effet, s'il passe la nuit avec sa femme il lui sera loisible ensuite de compter huit mois de grossesse et d'accueillir le poupon comme un petit Lauzun.
.
... ce qui me fait penser au même sens pratique de M. de Roquemont . J'ai mis du temps à retrouver ma citation, mais elle vaut son pesant de caramels mous .
Je vous la livre ! : : :
M. de Roquemont, dont la femme était très-galante, couchait une fois par mois dans la chambre de madame, pour prévenir les mauvais propos, si elle devenait grosse, et s'en allait en disant: «Me voilà net; arrive qui plante.»
( Chamfort )
Cette citation est reprise dans le film Ridicule au cours duquel les bons mots doivent absolument fuser, mais tellement dénaturée pour être bien comprise qu'elle en perd sa saveur .
Dommage !
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
C'est une subtile attitude que de nombreux époux devaient adopter , je présume :Mme de Sabran a écrit:M. de Roquemont, dont la femme était très-galante, couchait une fois par mois dans la chambre de madame, pour prévenir les mauvais propos, si elle devenait grosse, et s'en allait en disant: «Me voilà net; arrive qui plante.»
( Chamfort )
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Reinette a écrit:Mme de Sabran a écrit:
Lauzun peut difficilement confondre sa propre femme avec une autre .
Et c'est lui qui dit être cocu et content !
Il se prend pour Serge Lama ? :
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
J.-J. Rousseau passe pour avoir eu madame la comtesse de Boufflers, et même (qu'on me passe ce terme) pour l'avoir manquée: ce qui leur donna beaucoup d'humeur l'un contre l'autre. Un jour, on disait devant eux que l'amour du genre humain éteignait l'amour de la patrie. «Pour moi, dit-elle, je sais, par mon exemple, et je sens que cela n'est pas vrai; je suis très-bonne Française, et je ne m'intéresse pas moins au bonheur de tous les peuples.—Oui, je vous entends, dit Rousseau, vous êtes Française par votre buste, et cosmopolite du reste de votre personne.»
( Chamfort )
Cela me rappelle Arletty à qui l'on reprochait, à la libération, d'avoir aimé un Allemand pendant la guerre . Elle répondit avec son inimitable superbe :
Mon coeur est français, mais mon cul est international .
Et toc !
.
( Chamfort )
Cela me rappelle Arletty à qui l'on reprochait, à la libération, d'avoir aimé un Allemand pendant la guerre . Elle répondit avec son inimitable superbe :
Mon coeur est français, mais mon cul est international .
Et toc !
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Cosmo a écrit:Mme de Sabran a écrit:Le comte de Tressan écrira sur elle cette épigramme :
«Quand Boufflers parut à la Cour
On crut voir la reine d'amour
Chacun s'empressait de lui plaire
Et chacun l'avait à son tour. »
.
... mais, mais, mais... il s'agit de l'inénarrable maréchale de Luxembourg ? alias Mlle de Villeroi, qui épousa en premières noces le duc de Boufflers puis en secondes noces le maréchal de Luxembourg ?
Cf notre discussion ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t643p15-la-marechale-de-luxembourg
Là, je te renvoie à notre sujet-ci !
Car il y a une flopée de mesdames de Boufflers !
Jolly good !!! :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!: :n,,;::::!!!:
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Entendu, je viens de ré-examiner attentivement l'arbre généalogique concocté par Lulu. Donc, pour résumer :
- la maréchale de Luxembourg était en premières noces la femme du duc de Boufflers (branche aînée) ;
- tandis que la maîtresse du prince de Conti (Marie-Charlotte Hippolyte de Saujeon) était mariée à un descendant de la branche cadette des Boufflers;
- et quant à toi, tu étais mariée à un descendant de la branche benjamine des Boufflers (Jean-Stanislas, dit le Chevalier de Boufflers).
Il suffit de le dire. :
- la maréchale de Luxembourg était en premières noces la femme du duc de Boufflers (branche aînée) ;
- tandis que la maîtresse du prince de Conti (Marie-Charlotte Hippolyte de Saujeon) était mariée à un descendant de la branche cadette des Boufflers;
- et quant à toi, tu étais mariée à un descendant de la branche benjamine des Boufflers (Jean-Stanislas, dit le Chevalier de Boufflers).
Il suffit de le dire. :
Dernière édition par Cosmo le Sam 28 Juin 2014, 10:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Cosmo a écrit:
- et quant à toi, tu étais mariée à un descendant de la branche benjamine des Boufflers (Jean-Stanislas, dit le Chevalier de Boufflers).
Il suffit de le dire. :
Attends, attends, minute papillon ! Tu mets la charrue avant les boeufs . Je ne suis pas encore mariée .
Pour l'instant, je suis la digne veuve ( : ) de M. de Sabran .
Jean Stanislas de Boufflers, que le prince de Ligne vient de me présenter, est le fils de Louis François, marquis de Boufflers, et de Marie Françoise Catherine de Beauvau-Craon.
Il a grandi à la cour de Lunéville avec pour parrain le roi Stanislas, dont sa mère était la maîtresse en titre.
.
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Mme de Sabran a écrit:
Pour l'instant, je suis la digne veuve ( : ) de M. de Sabran .
.
... éplorée ou joyeuse ?
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
... consolée .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Ce sont donc des cousins issus issus issus de germain , merci
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Mesdames de Boufflers ...
Aucune énigme généalogique ne résiste à la sagacité de notre petit Lulu ! :n,,;::::!!!:
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Majesté a écrit:Ce sont donc des cousins issus issus issus de germain , merci
Plus éloignés encore, car les grandes barres de mon diagramme représentent plusieurs générations du XVIIe.
Lucius- Messages : 11656
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 33
Re: Mesdames de Boufflers ...
;
Elle a fait l'objet de l'une des énigmes de notre jeu de l'été, la semaine dernière :n,,;::::!!!: , vous vous souvenez de l'Idole du Temple ? Eh bien, la comtesse de Boufflers (1724-1800), maîtresse du prince de Conti et belle-sœur de la maréchale de Luxembourg, fait partie du petit cercle de la haute noblesse que fréquente Rousseau pendant son séjour à Montmorency. Au moment de sa condamnation par le Parlement de Paris, elle suggère à Jean-Jacques de se réfugier auprès de son ami David Hume en Angleterre. Rousseau s'y résout trois ans plus tard. Leurs relations se refroidissent après la querelle Rousseau-Hume, et Jean-Jacques en vient à la considérer comme l'une de ses pires ennemis.
De son côté, Marie-Charlotte ne cache pas son dégoût à la lecture des Confessions.
Elle a fait l'objet de l'une des énigmes de notre jeu de l'été, la semaine dernière :n,,;::::!!!: , vous vous souvenez de l'Idole du Temple ? Eh bien, la comtesse de Boufflers (1724-1800), maîtresse du prince de Conti et belle-sœur de la maréchale de Luxembourg, fait partie du petit cercle de la haute noblesse que fréquente Rousseau pendant son séjour à Montmorency. Au moment de sa condamnation par le Parlement de Paris, elle suggère à Jean-Jacques de se réfugier auprès de son ami David Hume en Angleterre. Rousseau s'y résout trois ans plus tard. Leurs relations se refroidissent après la querelle Rousseau-Hume, et Jean-Jacques en vient à la considérer comme l'une de ses pires ennemis.
De son côté, Marie-Charlotte ne cache pas son dégoût à la lecture des Confessions.
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Mme de Boufflers est désemparée à la mort du roi Stanislas d’autant que Louis XV ordonne de détruire toutes les constructions du feu Roi et installe une garnison au château de Lunéville. Elle se réfugie alors à Paris auprès d’une de ses sœurs, Mme de Mirepoix. Elles font de fréquents séjours au château de St-Ouen, accueillies par le duc de Nivernais qui tombe, lui aussi, sous le charme de la belle marquise. Il lui écrit une chanson très drôle qui la dépeint et qui montre combien elle reste attachée à sa Lorraine.
Sur l’air : de la pantoufle. ( Attention, hein ! ... pas celle de Jean Constantin : : : )
Il est un trésor,
Dans le fond de la Lorraine,
Il est un trésor,
Quoiqu’il ne soit pas de l’or.
Il n’est pas de l’or,
Ce trésor de la Lorraine;
Il n’est pas de l’or,
Mais il vaut bien mieux encore.
Il est d’un beau blanc.
Des pieds jusqu’à la tête;
Il est d’un beau blanc.
Quoiqu’il ne soit pas d’argent.
S’il était d’argent,
Il tournerait moins la tête;
S’il était d’argent,
Il ne serait point si blanc.
…/…
Il a deux enfants
Qui sont dignes de leur mère,
Il a deux enfants.
Distingués par leurs talents;
Mais les deux enfants
Ne vaudront jamais leur mère,
Mais les deux enfants.
N’ont point d’aussi beaux talents.
Il n’a qu’un défaut,
C’est d’aimer trop sa Lorraine;
Il n’a qu’un défaut,
D’y rester plus qu’il ne faut.
Disons-lui qu’il faut
Renoncer à sa Lorraine,
Disons-lui qu’il faut
Corriger son seul défaut.
Enfin, grâce à Dieu,
Je le tiens dans ma retraite;
Enfin, grâce à Dieu,
Il est au coin de mon feu.
http://www.histoiresgalantes.fr/blog/2015/03/24/une-chanson-pour-la-marquise/
Sur l’air : de la pantoufle. ( Attention, hein ! ... pas celle de Jean Constantin : : : )
Il est un trésor,
Dans le fond de la Lorraine,
Il est un trésor,
Quoiqu’il ne soit pas de l’or.
Il n’est pas de l’or,
Ce trésor de la Lorraine;
Il n’est pas de l’or,
Mais il vaut bien mieux encore.
Il est d’un beau blanc.
Des pieds jusqu’à la tête;
Il est d’un beau blanc.
Quoiqu’il ne soit pas d’argent.
S’il était d’argent,
Il tournerait moins la tête;
S’il était d’argent,
Il ne serait point si blanc.
…/…
Il a deux enfants
Qui sont dignes de leur mère,
Il a deux enfants.
Distingués par leurs talents;
Mais les deux enfants
Ne vaudront jamais leur mère,
Mais les deux enfants.
N’ont point d’aussi beaux talents.
Il n’a qu’un défaut,
C’est d’aimer trop sa Lorraine;
Il n’a qu’un défaut,
D’y rester plus qu’il ne faut.
Disons-lui qu’il faut
Renoncer à sa Lorraine,
Disons-lui qu’il faut
Corriger son seul défaut.
Enfin, grâce à Dieu,
Je le tiens dans ma retraite;
Enfin, grâce à Dieu,
Il est au coin de mon feu.
http://www.histoiresgalantes.fr/blog/2015/03/24/une-chanson-pour-la-marquise/
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... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Mesdames de Boufflers ...
Retour vers ces dames de Boufflers.
O miracle ! je ne confonds plus les deux Amélie .
Edouard de Boufflers-Rouverel ° 07/10/1722 (Madrid, Espagne) + 10/1764 chevalier,
marquis de Boufflers et de Rouverel, Chef du nom & armes des Boufflers (1751),
naturalisé français (à Paris en 1729), mousquetaire du Roi, capitaine de cavalerie
au régiment de Chépy (depuis de Bellefonds, 04/1741),
colonel du régiment de Chartres-infanterie (04/1746), maréchal de camp (25/07/1762)
épouse le 15/02/1746 , à Saint-Cloud, Marie-Charlotte Hippolyte de Campet de Saujon,
ex-dame de compagnie de la duchesse d’Orléans, femme d’esprit française
° 1724/25 + 7 frimaire an X (28/11/1800, Rouen) (fille de Charles-François,
chevalier, comte de Saujon (Saintonge), baron de La Rivière, lieutenant des Gardes
du Corps du Roi, et de Marie-Louise Angélique de Barberin de Reignac)
(arrêté dans sa propriété d’Auteuil, elle est jugée & acquittée avec sa belle-fille Puchot,
par le Tribunal Révolutionnaire le 2 vendémiaire an III (23/09/1794))
Louis-Edouard de Boufflers-Rouverel ° 03/12/1746 (bapt. le 11/12 à Saint-Cloud)
+ 1795 comte de Boufflers, brigadier, mestre de camp, maréchal de camp (09/03/1788),
colonel du régiment de Boufflers-Dragons, de régiment de Conti et du régiment RoyalCravates, franc-maçon (Paris, Albi, 1778)
épouse le 07/12/1768 Amélie-Constance Puchot des Alleurs ° ~1751 (Constantinople)
+ 05/1825 (fille du comte Roland Puchot + 1755 Ambassadeur près le Roi
de Pologne (1741) puis à Constantinople, et de Marie,
Princesse Luborniska ou Lubimirska (ép à Dresde en 1744))
d'où :
Amédée Joseph (alias Emmanuel)
de Boufflers-Rouverel
° ~11/1783 + 04/1858 comte
sans alliance ni postérité
Madame la Comtesse de Boufflers and Thérèse, mid-1760s.
marie-charlotte hippolyte de campet de · campet de saujon · countess of boufflers ·
Louis de Carmontelle
Tout tout tout sur les Boufflers, c'est ici :
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Boufflers.pdf
Marie-Charlotte-Hippolyte de Campet de Saujon correspondit avec J.-.J. Rousseau, avec David Hume, fut l’amie de Gustave III, roi de Suède, et la maîtresse du prince de Conti. Née en 1725, elle avait pour père un lieutenant des gardes du roi et pour mère Louise-Angélique de Barberin de Rignac.
En 1746, elle épousa à Saint-Cloud le marquis de Boufflers-Rouverel, capitaine de cavalerie au régiment de Belfort, puis colonel du régiment de Chartres-infanterie. Elle le perdit en 1764.
En décembre 1746, elle eut un fils. Celui-ci épousa Amélie-Constance Puchot des Alleurs, fille d’un ancien ambassadeur à Constantinople.[1]
Au commencement du mois de juillet 1789, les dames de Boufflers sont à Spa.
« Là se trouvaient aussi les Laval, les Luxembourg, les Montmorency, la fleur de la noblesse, dansant de tout leur cœur pendant que l’on pillait et brûlait leurs châteaux en France. ››
Elles y restèrent six semaines au cours desquelles elles rencontrèrent Louis Dutens qui consigne dans ses mémoires une curieuse anecdote impliquant Marie-Antoinette :
Spa est, sans exception le rendez-vous le plus agréable de la meilleure compagnie en l'Europe on y va autant pour son amusement que pour sa santé. Comme au tems de la saison tout y est extrêmement cher, on n'y voit guère que ceux qui peuvent soutenir la dépense qu'il faut y faire; ce qui en écarte assez les gens d'une fortune bornée. Il y avoit alors des personnes de la première qualité de toutes les parties de l'Europe parmi les plus remarquables, la princesse Esterhazi de Vienne; la princesse Poniatowska, belle.soeur du roi de Pologne; milady Spencer et sa fille, depuis duchesse de Devonshire la comtesse d'Egmont, fille du maréchal de Richelieu et la comtesse de Boufflers que je fus enchanté d'y rencontrer.
Elle étoit venue à Spa pour la santé de sa belle-fille, la comtesse Amélie de Boufflers, qui avoit épousé son fils. Je ne crois pas que la nature ait jamais produit un composé plus singulier que cette jeune personne elle étoit d'une très-jolie figure, avoit les traits agréables et le teint éclatant, l'air enfantin, doux, ingénu, sous lequel étoit cachée la ruse la mieux enveloppée ( ) elle étoit tantôt naïve et tantôt pleine de finesse, elle avoit un esprit naturel, aidé d'une expression heureuse et tout-à-fait originale une adresse dans le raisonnement propre à confondre la logique la plus expérimentée. Elle avoit la voix charmante, beaucoup de goût dans le chant, jouoit de la harpe avec une grâce et une manière ravissante elle paroissoit aimer sa belle-mère avec passion, et lui causoit les chagrins les plus vifs. Un jour la Reine lui demandoit, laquelle elle aimoit mieux, de sa mère ou de sa belle-mère, elle refusa quelque tems de s'expliquer là-dessus enfin, pressée de dire laquelle elle iroit sauver, si elle les voyoit toutes deux se noyer elle dit j'irai sauver ma mère et me noyer avec ma belle-mère. Parlant un jour en termes peu mesurés de son mari devant la comtesse de Boufflers, celle-ci la reprit, et lui demanda si elle avoit oublié qu'elle lui parloit de son fils ? Ah reprit la comtesse Amélie avec vivacité je crois toujours qu'il n'est que votre gendre.
Je fus assez heureux pour que ma conversation plût à la comtesse Amélie dès la première fois que je la vis. La comtesse de Boufflers en fut charmée parce que je pouvois alors être toujours auprès d'elle dès six heures du matin, j'allois prendre les eaux avec ces Dames j'étois de leurs promenades, je leur donnois la main à l'assemblée, et si elles restoient au logis je leur tenois compagnie.
Le séjour que je fis à Spa augmenta le goût que j'avois déjà pour madame la comtesse de Boufflers, elle me donna des témoignages de bonté, m'invita à venir la voir à Paris, et à loger chez elle, je le lui promis.
( Louis Dutens, Mémoires d'un voyageur qui se repose )
O miracle ! je ne confonds plus les deux Amélie .
Edouard de Boufflers-Rouverel ° 07/10/1722 (Madrid, Espagne) + 10/1764 chevalier,
marquis de Boufflers et de Rouverel, Chef du nom & armes des Boufflers (1751),
naturalisé français (à Paris en 1729), mousquetaire du Roi, capitaine de cavalerie
au régiment de Chépy (depuis de Bellefonds, 04/1741),
colonel du régiment de Chartres-infanterie (04/1746), maréchal de camp (25/07/1762)
épouse le 15/02/1746 , à Saint-Cloud, Marie-Charlotte Hippolyte de Campet de Saujon,
ex-dame de compagnie de la duchesse d’Orléans, femme d’esprit française
° 1724/25 + 7 frimaire an X (28/11/1800, Rouen) (fille de Charles-François,
chevalier, comte de Saujon (Saintonge), baron de La Rivière, lieutenant des Gardes
du Corps du Roi, et de Marie-Louise Angélique de Barberin de Reignac)
(arrêté dans sa propriété d’Auteuil, elle est jugée & acquittée avec sa belle-fille Puchot,
par le Tribunal Révolutionnaire le 2 vendémiaire an III (23/09/1794))
Louis-Edouard de Boufflers-Rouverel ° 03/12/1746 (bapt. le 11/12 à Saint-Cloud)
+ 1795 comte de Boufflers, brigadier, mestre de camp, maréchal de camp (09/03/1788),
colonel du régiment de Boufflers-Dragons, de régiment de Conti et du régiment RoyalCravates, franc-maçon (Paris, Albi, 1778)
épouse le 07/12/1768 Amélie-Constance Puchot des Alleurs ° ~1751 (Constantinople)
+ 05/1825 (fille du comte Roland Puchot + 1755 Ambassadeur près le Roi
de Pologne (1741) puis à Constantinople, et de Marie,
Princesse Luborniska ou Lubimirska (ép à Dresde en 1744))
d'où :
Amédée Joseph (alias Emmanuel)
de Boufflers-Rouverel
° ~11/1783 + 04/1858 comte
sans alliance ni postérité
Madame la Comtesse de Boufflers and Thérèse, mid-1760s.
marie-charlotte hippolyte de campet de · campet de saujon · countess of boufflers ·
Louis de Carmontelle
Tout tout tout sur les Boufflers, c'est ici :
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Boufflers.pdf
__________________
Marie-Charlotte-Hippolyte de Campet de Saujon correspondit avec J.-.J. Rousseau, avec David Hume, fut l’amie de Gustave III, roi de Suède, et la maîtresse du prince de Conti. Née en 1725, elle avait pour père un lieutenant des gardes du roi et pour mère Louise-Angélique de Barberin de Rignac.
En 1746, elle épousa à Saint-Cloud le marquis de Boufflers-Rouverel, capitaine de cavalerie au régiment de Belfort, puis colonel du régiment de Chartres-infanterie. Elle le perdit en 1764.
En décembre 1746, elle eut un fils. Celui-ci épousa Amélie-Constance Puchot des Alleurs, fille d’un ancien ambassadeur à Constantinople.[1]
Au commencement du mois de juillet 1789, les dames de Boufflers sont à Spa.
« Là se trouvaient aussi les Laval, les Luxembourg, les Montmorency, la fleur de la noblesse, dansant de tout leur cœur pendant que l’on pillait et brûlait leurs châteaux en France. ››
Elles y restèrent six semaines au cours desquelles elles rencontrèrent Louis Dutens qui consigne dans ses mémoires une curieuse anecdote impliquant Marie-Antoinette :
Spa est, sans exception le rendez-vous le plus agréable de la meilleure compagnie en l'Europe on y va autant pour son amusement que pour sa santé. Comme au tems de la saison tout y est extrêmement cher, on n'y voit guère que ceux qui peuvent soutenir la dépense qu'il faut y faire; ce qui en écarte assez les gens d'une fortune bornée. Il y avoit alors des personnes de la première qualité de toutes les parties de l'Europe parmi les plus remarquables, la princesse Esterhazi de Vienne; la princesse Poniatowska, belle.soeur du roi de Pologne; milady Spencer et sa fille, depuis duchesse de Devonshire la comtesse d'Egmont, fille du maréchal de Richelieu et la comtesse de Boufflers que je fus enchanté d'y rencontrer.
Elle étoit venue à Spa pour la santé de sa belle-fille, la comtesse Amélie de Boufflers, qui avoit épousé son fils. Je ne crois pas que la nature ait jamais produit un composé plus singulier que cette jeune personne elle étoit d'une très-jolie figure, avoit les traits agréables et le teint éclatant, l'air enfantin, doux, ingénu, sous lequel étoit cachée la ruse la mieux enveloppée ( ) elle étoit tantôt naïve et tantôt pleine de finesse, elle avoit un esprit naturel, aidé d'une expression heureuse et tout-à-fait originale une adresse dans le raisonnement propre à confondre la logique la plus expérimentée. Elle avoit la voix charmante, beaucoup de goût dans le chant, jouoit de la harpe avec une grâce et une manière ravissante elle paroissoit aimer sa belle-mère avec passion, et lui causoit les chagrins les plus vifs. Un jour la Reine lui demandoit, laquelle elle aimoit mieux, de sa mère ou de sa belle-mère, elle refusa quelque tems de s'expliquer là-dessus enfin, pressée de dire laquelle elle iroit sauver, si elle les voyoit toutes deux se noyer elle dit j'irai sauver ma mère et me noyer avec ma belle-mère. Parlant un jour en termes peu mesurés de son mari devant la comtesse de Boufflers, celle-ci la reprit, et lui demanda si elle avoit oublié qu'elle lui parloit de son fils ? Ah reprit la comtesse Amélie avec vivacité je crois toujours qu'il n'est que votre gendre.
Je fus assez heureux pour que ma conversation plût à la comtesse Amélie dès la première fois que je la vis. La comtesse de Boufflers en fut charmée parce que je pouvois alors être toujours auprès d'elle dès six heures du matin, j'allois prendre les eaux avec ces Dames j'étois de leurs promenades, je leur donnois la main à l'assemblée, et si elles restoient au logis je leur tenois compagnie.
Le séjour que je fis à Spa augmenta le goût que j'avois déjà pour madame la comtesse de Boufflers, elle me donna des témoignages de bonté, m'invita à venir la voir à Paris, et à loger chez elle, je le lui promis.
( Louis Dutens, Mémoires d'un voyageur qui se repose )
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... demain est un autre jour .
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