Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille autrichienne
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
J'ai reçu ce matin le livre d'ÉLISABETH BADINTER et suis en pleine lecture, très facile, écrit magnifiquement et surtout éclairant le personnage avec facilité.
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE àè-è\':
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Gouverneur Morris a écrit:
Dans la même veine, on lit dans les biographies anciennes que c'est littéralement en pleurant que l'Impératrice se résolut à écrire à la Pompadour afin de favoriser le renversement des alliances...
J'ignore tout de ces larmes, mais puisque l'on parle du renversement des alliances, et donc l'un de ses principaux artisans, c'est à dire le chancelier Kaunitz cité plus haut, Elisabeth Badinder précise dans son livre que l'impératrice passait également outre son libertinage (certes, il était veuf), sa désinvolture religieuse, ainsi que son goût des philosophes (qu'elle exècre) : elle avait trop besoin de lui.
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Les amis, Marie-Thérèse n'a jamais trompé son époux, même après le décès de ce dernier. Même pas une fois. Chapeau. Il est mort en 1765, Elle avait 48 ans. Peut-être un peu âgée pour l'époque, c'est vrai.
J'ai lu une biographie (Bled), qui était très politisée et très technique. Je n'avais pas aimé et pas été jusqu'au bout du livre que je possède toujours. Impatiente de lire Mme Badinter, très bientôt.
J'ai lu une biographie (Bled), qui était très politisée et très technique. Je n'avais pas aimé et pas été jusqu'au bout du livre que je possède toujours. Impatiente de lire Mme Badinter, très bientôt.
Trianon- Messages : 3306
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Trianon a écrit:Les amis, Marie-Thérèse n'a jamais trompé son époux, même après le décès de ce dernier. Même pas une fois. Chapeau. Il est mort en 1765, Elle avait 48 ans.
Pourquoi la féliciter ? Marie-Thérèse avait la chance d'avoir été donnée (je dis donner car le mariage n'était dans cette catégorie sociale qu'un échange de marchandise qui devait rapporter gros) à un homme qu'elle avait aimé ensuite. Ce ne fut pas le cas pour sa fille envoyée en France comme gage d'une funeste alliance.
_________________
« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Je dirais plutôt que c'est François-Étienne qui a été donné à Marie-Thérèse...Comte d'Hézècques a écrit: Marie-Thérèse avait la chance d'avoir été donnée à un homme qu'elle avait aimé ensuite.
Peut-on parler de noces funestes lorsque celles-ci réconcilient la France et l'Autriche et permettent de contenir l'agressivité croissante de la Prusse et la puissance montante de l'Angleterre?Comte d'Hézècques a écrit:
Ce ne fut pas le cas pour sa fille envoyée en France comme gage d'une funeste alliance.
A moins que tu ne parlais des festivités endeuillées? àè-è\':
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Une prochaine vente aux enchères, au cours de laquelle sera présenté un portrait de la reine Marie-Thérèse à cheval d'après le tableau original de Martin Van Meytens (déjà posté page 5), me donne l'occasion de décrire le couronnement de Marie-Thérèse : reine ou plutôt "roi" de Hongrie...
Le 13 décembre prochain, chez Henri Godts (librairie) - Bruxelles, sera présenté :
Marie-Thérèse, « roi » de Hongrie, à cheval et tenant une épée levée
Auteur non identifié. Peu après 1741 ?
HUILE sur toile, 36 x 26,5 cm. Sous vitre et cadre de bois mouluré doré de l'époque.
Extrait de la note de l'expert :
Fine représentation (traits du visage et détails divers) de l'impératrice en tant que reine (mais dite "roi") de Hongrie, titre auquel elle accède à 24 ans, le 25 juin 1741 lors de son couronnement.
Montée en amazone sur un cheval noir, elle porte une robe de soie brodée d'or avec rangs de perles à la taille et à l'encolure, des manches 3/4 ceintes de dentelles et une cape doublée de rouge.
Source : http://www.godts.com/fr/auction/vente-13-decembre
Le couronnement de Marie-Thérèse, reine (roi) de Hongrie
Dès le 26 octobre (son père est décédé subitement le 20 octobre 1740), on annonce qu'elle se fera couronner en janvier à Presbourg* reine de Hongrie et reine de Bohême après ses couches prévues en mars.
* Presbourg, située à 60 km de Vienne, fut la capitale royale de la Hongrie de 1536 à 1783.
La ville, connue aujourd'hui sous le nom de Bratislava, est depuis 1993 la capitale de la Slovaquie.
En fait, Marie-Thérèse ne sera couronnée que le 25 juin 1741.
Dans son livre Le pouvoir au féminin, Elisabeth Badinter décrit cette cérémonie.
Je la cite :
Pour se faire couronner "roi de Hongrie" selon la tradition et non "reine" (ce qui excluait d'office François-Etienne des cérémonies du couronnement, au plus grand chagrin de Marie-Thérèse), Marie-Thérèse fit au préalable un grand travail de préparation et de communication.
Nous seulement elle pouvait craindre l'accueil de ce peuple souvent rebelle aux exigences de Vienne, mais jusque là elle s'était peu intéressée à eux.
Dans la situation désespérée où elle était alors, il lui fallait convaincre la diète et les guerriers magyards de se joindre à elle. L'affaire n'était pas gagnée d'avance.
(...)
Pour montrer qu'elle est digne de monter sur ce trône et susciter la confiance, elle est attentive à chaque détail.
Les semaines qui précèdent, elle apprend à monter à cheval à califourchon pour se préparer à la cérémonie qui suit le couronnement à la cathédrale, et qu'elle ne peut rater sous aucun prétexte.
archduchess of Austria Maria Theresa in Hungarian coronation regalia
Painting by Martin van Meytens
Pour se faire voir et applaudir du peuple, elle choisit de voyager sur le Danube. Les bateaux et les banderoles sont aux couleurs de la Hongrie.
Elle même a revêtu le costume hongrois. La foule, touchée au coeur, l'acclame tout au long du voyage.
Arrivée à Presbourg le 20 juin 1741, elle reçoit trois jours plus tard les députés de la diète.
(...)
Le 25, jour du couronnement, vêtue d'une somptueuse robe blanche, brodée d'or et de bleu, elle parcourt les rues qui la mènent à la cathédrale dans un carrosse découvert, ce qui lui vaut un triomphe de la population.
Coronation of Maria Theresa, 1741, Pressburg
by Johann Hertz
Quand enfin elle est parvenue à l'église, le primat de Hongrie pose sur sa tête la couronne de Saint-Etienne et sur ses épaules le vieux manteau de celui-ci.
Dans une main, elle tient le sceptre, de l'autre l'épée avec laquelle elle va prêter serment.
(...)
Maria Theresa being crowned Queen of Hungary
St. Martin's Cathedral, Pressburg.
L'office terminé, le plus difficile reste à faire. C'est la cérémonie de la prestation de serment.
Elle doit gravir à cheval et au galop une colline, dite le Mont Royal, puis une fois au sommet, tirer l'épée du fourreau et la diriger successivement sur les quatre points cardinaux.
C'est ainsi que les maîtres de Hongrie montrent au peuple leur détermination à les défendre contre l'ennemi d'où qu'il vienne.
Marie-Thérèse a exécuté l'excercice avec une maîtrise parfaite, faisant ainsi la démonstration de sa force virile et qu'une reine peut être un roi.
D'où le mouvement d'émotion collective qui suivit ce geste entérinant la légitimité de Marie-Thérèse aux yeux du peuple.
Le 13 décembre prochain, chez Henri Godts (librairie) - Bruxelles, sera présenté :
Marie-Thérèse, « roi » de Hongrie, à cheval et tenant une épée levée
Auteur non identifié. Peu après 1741 ?
HUILE sur toile, 36 x 26,5 cm. Sous vitre et cadre de bois mouluré doré de l'époque.
Extrait de la note de l'expert :
Fine représentation (traits du visage et détails divers) de l'impératrice en tant que reine (mais dite "roi") de Hongrie, titre auquel elle accède à 24 ans, le 25 juin 1741 lors de son couronnement.
Montée en amazone sur un cheval noir, elle porte une robe de soie brodée d'or avec rangs de perles à la taille et à l'encolure, des manches 3/4 ceintes de dentelles et une cape doublée de rouge.
Source : http://www.godts.com/fr/auction/vente-13-decembre
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Le couronnement de Marie-Thérèse, reine (roi) de Hongrie
Dès le 26 octobre (son père est décédé subitement le 20 octobre 1740), on annonce qu'elle se fera couronner en janvier à Presbourg* reine de Hongrie et reine de Bohême après ses couches prévues en mars.
* Presbourg, située à 60 km de Vienne, fut la capitale royale de la Hongrie de 1536 à 1783.
La ville, connue aujourd'hui sous le nom de Bratislava, est depuis 1993 la capitale de la Slovaquie.
En fait, Marie-Thérèse ne sera couronnée que le 25 juin 1741.
Dans son livre Le pouvoir au féminin, Elisabeth Badinter décrit cette cérémonie.
Je la cite :
Pour se faire couronner "roi de Hongrie" selon la tradition et non "reine" (ce qui excluait d'office François-Etienne des cérémonies du couronnement, au plus grand chagrin de Marie-Thérèse), Marie-Thérèse fit au préalable un grand travail de préparation et de communication.
Nous seulement elle pouvait craindre l'accueil de ce peuple souvent rebelle aux exigences de Vienne, mais jusque là elle s'était peu intéressée à eux.
Dans la situation désespérée où elle était alors, il lui fallait convaincre la diète et les guerriers magyards de se joindre à elle. L'affaire n'était pas gagnée d'avance.
(...)
Pour montrer qu'elle est digne de monter sur ce trône et susciter la confiance, elle est attentive à chaque détail.
Les semaines qui précèdent, elle apprend à monter à cheval à califourchon pour se préparer à la cérémonie qui suit le couronnement à la cathédrale, et qu'elle ne peut rater sous aucun prétexte.
archduchess of Austria Maria Theresa in Hungarian coronation regalia
Painting by Martin van Meytens
Pour se faire voir et applaudir du peuple, elle choisit de voyager sur le Danube. Les bateaux et les banderoles sont aux couleurs de la Hongrie.
Elle même a revêtu le costume hongrois. La foule, touchée au coeur, l'acclame tout au long du voyage.
Arrivée à Presbourg le 20 juin 1741, elle reçoit trois jours plus tard les députés de la diète.
(...)
Le 25, jour du couronnement, vêtue d'une somptueuse robe blanche, brodée d'or et de bleu, elle parcourt les rues qui la mènent à la cathédrale dans un carrosse découvert, ce qui lui vaut un triomphe de la population.
Coronation of Maria Theresa, 1741, Pressburg
by Johann Hertz
Quand enfin elle est parvenue à l'église, le primat de Hongrie pose sur sa tête la couronne de Saint-Etienne et sur ses épaules le vieux manteau de celui-ci.
Dans une main, elle tient le sceptre, de l'autre l'épée avec laquelle elle va prêter serment.
(...)
Maria Theresa being crowned Queen of Hungary
St. Martin's Cathedral, Pressburg.
L'office terminé, le plus difficile reste à faire. C'est la cérémonie de la prestation de serment.
Elle doit gravir à cheval et au galop une colline, dite le Mont Royal, puis une fois au sommet, tirer l'épée du fourreau et la diriger successivement sur les quatre points cardinaux.
C'est ainsi que les maîtres de Hongrie montrent au peuple leur détermination à les défendre contre l'ennemi d'où qu'il vienne.
Marie-Thérèse a exécuté l'excercice avec une maîtrise parfaite, faisant ainsi la démonstration de sa force virile et qu'une reine peut être un roi.
D'où le mouvement d'émotion collective qui suivit ce geste entérinant la légitimité de Marie-Thérèse aux yeux du peuple.
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
L'expert a écrit:Montée en amazone sur un cheval noir, elle porte une robe de soie brodée d'or avec rangs de perles à la taille et à l'encolure, des manches 3/4 ceintes de dentelles et une cape doublée de rouge.
Heureusement que tu nous présentes un gros plan car j'avais du mal à distinguer cette ceinture de perles.... qui est même à quatre rangs !
Je ne pense pas que Marie-Antoinette ait porté une robe aussi chargée de perles.... Eh pourtant que de reproches Elle a dû endurer de Sa mère ! :
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Comte d'Hézecques a écrit:
Marie-Thérèse avait la chance d'avoir été donnée (je dis donner car le mariage n'était dans cette catégorie sociale qu'un échange de marchandise qui devait rapporter gros) à un homme qu'elle avait aimé ensuite. Ce ne fut pas le cas pour sa fille envoyée en France comme gage d'une funeste alliance.
Heureusement que Marie Antoinette s'est débarrassée de cette pudibonderie malsaine une fois l'Impératrice morte et enterrée.
Malsaine, c'est le mot .
Tout à fait d'accord avec toi, mon cher Félix .
la nuit, la neige a écrit:
Cette inquisition et cette persécution de la vie intime de ses sujets perdurèrent jusqu'à la mort de l'impératrice.
D'autant plus qu'après la disparition de son époux, Marie-Thérèse va sombrer peu à peu dans une extrême bigoterie.
En effet, bigoterie et pudibonderie vont de paire, asséchant l'âme et le cœur .
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Mme de Sabran a écrit:Malsaine, c'est le mot .Comte d'Hézecques a écrit:
Heureusement que Marie Antoinette s'est débarrassée de cette pudibonderie malsaine une fois l'Impératrice morte et enterrée.
Tout à fait d'accord avec toi, mon cher Félix .
Pouvez-vous, l'un ou l'autre, m'expliquer en quoi Marie-Antoinette a pu être pudibonde?
Ce serait estimer que Flavie Flament a été pudibonde de dénoncer David Hamilton... boudoi29
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Je parlais du traitement qu'elle réservait à Mme du Barry étant dauphine.
Evidemment, Marie Antoinette n'a jamais été pudibonde comme sa mère. Une fois libérée de l'influence de Mesdames tantes aigries et pudibondes à souhait (notamment Mme Adélaïde), elle a toujours mené une vie loin des bigots et des dévots.
Evidemment, Marie Antoinette n'a jamais été pudibonde comme sa mère. Une fois libérée de l'influence de Mesdames tantes aigries et pudibondes à souhait (notamment Mme Adélaïde), elle a toujours mené une vie loin des bigots et des dévots.
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Comte d'Hézècques- Messages : 4390
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La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Bien aimé la vidéo de Christine Bravo : Merci LNLN
Gouverneur Morris- Messages : 11675
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Moi aussi, j'ai adoré !!! Super ! :n,,;::::!!!:
Christine Bravo est sympa et marrante : " La Silésie ? Et pourquoi il veut la Silésie, l'autre ?!! "
Christine Bravo est sympa et marrante : " La Silésie ? Et pourquoi il veut la Silésie, l'autre ?!! "
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Si j'ai le temps, je recopierai la lettre (ultimatum) que ce fourbe de Frédéric envoie à Marie-Thérèse.
Quel culot !! :
Quel culot !! :
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Je vous adore ... " Ce fourbe de Frédéric ... cette quiche de Rousseau " ... :n,,;::::!!!:
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Comtesse Diane- Messages : 7398
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
La nuit, la neige a écrit:Si j'ai le temps, je recopierai la lettre (ultimatum) que ce fourbe de Frédéric envoie à Marie-Thérèse.
Quel culot !! :
Oh oui, s'il te plaît, et d'avance : merci !!! :n,,;::::!!!:
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Oups ! Je vois que je n'ai pas eu le temps de recopier ce que j'avais annoncé...
En attendant et si, par hasard, certains d'entre-nous seraient passés à côtés des nombreuses émissions de TV ou radio où Mme Badinter est venue présenter son livre, voici la petite dernière en date ! boudoi32
Bien connue ici aussi, l'excellente émission de radio Un jour dans l'Histoire était consacrée aujourd'hui à l'impératrice Marie-Thérèse.
Nous sommes le 20 octobre 1740, à Vienne. Quelques heures après la mort de l’empereur Charles VI, des suites d’un empoisonnement aux champignons.
Une mort qui prend tout le monde de court.
Sauf peut-être sa fille, Marie-Thérèse.
Elle a du chagrin, bien sûr, mais cela ne l’empêche pas de suivre strictement le protocole et de recevoir les principaux responsables du pouvoir.
Dans une lettre qu’il adresse à son frère, le comte Ferdinand-Bonaventura II Harrach écrit :
" Elle était debout, s’appuyant contre la table avec le dos.Le duc était à sa gauche, éloigné à deux ou trois pas du coin de la table. Le grand maître a fait le compliment de condoléances au nom de tous et a souhaité un heureux règne à la nouvelle reine.
Sur quoi elle a répondu, accablée de tristesse et avec sanglots entrecoupés ".
Dès le 23 octobre sur les murs de la ville, on placarde alors l’annonce de la mort de Charles VI et la succession de sa fille ainée qui devient ainsi " régente de tous les royaumes ".
Marie-Thérèse a 23 ans et elle va devenir l’une des femmes les plus puissantes de son siècle.
Madame Badinter répond donc aux questions de l'animateur, en suivant ce lien : ICI
En attendant et si, par hasard, certains d'entre-nous seraient passés à côtés des nombreuses émissions de TV ou radio où Mme Badinter est venue présenter son livre, voici la petite dernière en date ! boudoi32
Bien connue ici aussi, l'excellente émission de radio Un jour dans l'Histoire était consacrée aujourd'hui à l'impératrice Marie-Thérèse.
Nous sommes le 20 octobre 1740, à Vienne. Quelques heures après la mort de l’empereur Charles VI, des suites d’un empoisonnement aux champignons.
Une mort qui prend tout le monde de court.
Sauf peut-être sa fille, Marie-Thérèse.
Elle a du chagrin, bien sûr, mais cela ne l’empêche pas de suivre strictement le protocole et de recevoir les principaux responsables du pouvoir.
Dans une lettre qu’il adresse à son frère, le comte Ferdinand-Bonaventura II Harrach écrit :
" Elle était debout, s’appuyant contre la table avec le dos.Le duc était à sa gauche, éloigné à deux ou trois pas du coin de la table. Le grand maître a fait le compliment de condoléances au nom de tous et a souhaité un heureux règne à la nouvelle reine.
Sur quoi elle a répondu, accablée de tristesse et avec sanglots entrecoupés ".
Dès le 23 octobre sur les murs de la ville, on placarde alors l’annonce de la mort de Charles VI et la succession de sa fille ainée qui devient ainsi " régente de tous les royaumes ".
Marie-Thérèse a 23 ans et elle va devenir l’une des femmes les plus puissantes de son siècle.
Madame Badinter répond donc aux questions de l'animateur, en suivant ce lien : ICI
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Les bisbilles entre Marie-Thérèse, Elisabeth de Russie et Frédéric sont trépidantes !
Marie-Thérèse traitait de haut la fille née hors mariage de Pierre le Grand, et Elisabeth se moquait de " la reine nue " ( dépouillée de ses états ).
Mme Badinter ajoute à cela qu'Elisabeth est aussi paresseuse que Marie-Thérèse est travailleuse, qu'elle est réputée avoir une sexualité débridée et ne penser qu'aux divertissements et à ses tenues dont elle change six fois par jour ... l'entente pouvait difficilement naître entre deux caractères aussi opposés .
Frédéric II s'en frottait les mains, ne redoutant rien autant qu'une alliance austro-russe : il écrivait des lettres enamourées à la tsarine, la couvrait de cadeaux et décorations et l'assurait être son meilleur ami . En même temps, il dégoisait contre Marie-Thérèse .
L'aigreur entre les deux souveraines fut portée à son comble avec l'accusation portée contre le marquis de Botta ( ambassadeur de Marie-Thérèse à Moscou ) d'intrigues contre la tsarine .
Mais Marie-Thérèse, en périlleuse situation militaire avait besoin de renouveler le traité défensif entre les deux pays ( échéance en 1746 ) .
Elle envoya à Elisabeth le comte Rosenberg se plier à toutes ses exigences . Elle fit un démenti de tous ses propos contre Elisabeth, reconnu la culpabilité de Botta, se fendit même d'une lettre tout sucre tout miel ... Elisabeth était toujours aussi réticente .
C'est l'évolution des sentiments d'Elisabeth pour Frédéric qui changea la donne . Son chancelier Bestucheff, tout acquis à l'alliance avec l'Autriche, lui ouvrit les yeux sur l'homme qui faisait le galant avec elle : " Il détruisit le roman que le roi de Prusse entretenait si soigneusement et lui fit entendre que le sexe n'avait jamais été l'objet des attentions de ce prince. "
Elisabeth se sentit prise pour une imbécile, fit une enquête dont les détails croustillants achevèrent de l'indisposer : elle prit Frédéric en aversion.
A l'inverse, les deux souveraines se rapprochèrent tant et si bien après le renouvellement de leur traité d'alliance que Marie-Thérèse choisit Elisabeth pour marraine de son dernier né, Léopold .
Lors de la guerre de Sept Ans, Elisabeth fit preuve d'une loyauté remarquable à l'égard de sa " sœur " ... Non seulement elle proposa un traité d'alliance offensive avec l'Autriche contre la Prusse en 1756, mais elle l'engagea à mettre sur pied une armée de 80 000 hommes qui ne poseront les armes que lorsque la Silésie et le comté de Glatz seront rendus à l'Autriche. En échange, elle obtint de celle-ci qu'elle fasse de même tant que le duché de Prusse n'était pas rendu à la Russie .
C'est principalement grâce à l'armée d'Elisabeth ( victoires de Kunesdorf 1759 et Berlin 1760 ) que Frédéric fut mis à genoux, dans un grand état de désespoir .
Elisabeth refusa toujours de signer une paix séparée avec la Prusse, faisant preuve ainsi d'une fidélité indéfectible à son alliée .
Marie-Thérèse traitait de haut la fille née hors mariage de Pierre le Grand, et Elisabeth se moquait de " la reine nue " ( dépouillée de ses états ).
Mme Badinter ajoute à cela qu'Elisabeth est aussi paresseuse que Marie-Thérèse est travailleuse, qu'elle est réputée avoir une sexualité débridée et ne penser qu'aux divertissements et à ses tenues dont elle change six fois par jour ... l'entente pouvait difficilement naître entre deux caractères aussi opposés .
Frédéric II s'en frottait les mains, ne redoutant rien autant qu'une alliance austro-russe : il écrivait des lettres enamourées à la tsarine, la couvrait de cadeaux et décorations et l'assurait être son meilleur ami . En même temps, il dégoisait contre Marie-Thérèse .
L'aigreur entre les deux souveraines fut portée à son comble avec l'accusation portée contre le marquis de Botta ( ambassadeur de Marie-Thérèse à Moscou ) d'intrigues contre la tsarine .
Mais Marie-Thérèse, en périlleuse situation militaire avait besoin de renouveler le traité défensif entre les deux pays ( échéance en 1746 ) .
Elle envoya à Elisabeth le comte Rosenberg se plier à toutes ses exigences . Elle fit un démenti de tous ses propos contre Elisabeth, reconnu la culpabilité de Botta, se fendit même d'une lettre tout sucre tout miel ... Elisabeth était toujours aussi réticente .
C'est l'évolution des sentiments d'Elisabeth pour Frédéric qui changea la donne . Son chancelier Bestucheff, tout acquis à l'alliance avec l'Autriche, lui ouvrit les yeux sur l'homme qui faisait le galant avec elle : " Il détruisit le roman que le roi de Prusse entretenait si soigneusement et lui fit entendre que le sexe n'avait jamais été l'objet des attentions de ce prince. "
Elisabeth se sentit prise pour une imbécile, fit une enquête dont les détails croustillants achevèrent de l'indisposer : elle prit Frédéric en aversion.
A l'inverse, les deux souveraines se rapprochèrent tant et si bien après le renouvellement de leur traité d'alliance que Marie-Thérèse choisit Elisabeth pour marraine de son dernier né, Léopold .
Lors de la guerre de Sept Ans, Elisabeth fit preuve d'une loyauté remarquable à l'égard de sa " sœur " ... Non seulement elle proposa un traité d'alliance offensive avec l'Autriche contre la Prusse en 1756, mais elle l'engagea à mettre sur pied une armée de 80 000 hommes qui ne poseront les armes que lorsque la Silésie et le comté de Glatz seront rendus à l'Autriche. En échange, elle obtint de celle-ci qu'elle fasse de même tant que le duché de Prusse n'était pas rendu à la Russie .
C'est principalement grâce à l'armée d'Elisabeth ( victoires de Kunesdorf 1759 et Berlin 1760 ) que Frédéric fut mis à genoux, dans un grand état de désespoir .
Elisabeth refusa toujours de signer une paix séparée avec la Prusse, faisant preuve ainsi d'une fidélité indéfectible à son alliée .
Dernière édition par Mme de Sabran le Sam 21 Jan 2017, 19:49, édité 1 fois
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Oui, cette entraide entre les deux femmes que tout oppose au départ est un des passages intéressants du livre.
Mais peut-être pourrais-tu déplacer ce message ici, où nous évoquons déjà l'affaire de Silésie qui est à l'origine de ce conflit européen ?
https://marie-antoinette.forumactif.org/t70p150-l-imperatrice-marie-therese?highlight=therese
Oui, je sais, je n'ai toujours pas recopié l'ultimatum envoyé par Frédéric de Prusse à Marie-Thérèse...
Mais peut-être pourrais-tu déplacer ce message ici, où nous évoquons déjà l'affaire de Silésie qui est à l'origine de ce conflit européen ?
https://marie-antoinette.forumactif.org/t70p150-l-imperatrice-marie-therese?highlight=therese
Oui, je sais, je n'ai toujours pas recopié l'ultimatum envoyé par Frédéric de Prusse à Marie-Thérèse...
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
C'est chose faite !
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Concernant ce livre, je n'arrive pas à retrouver vos différentes réactions. Je dois commander le livre le mois prochain.
N'oublions surtout pas le 13 mai prochain. Anniversaire de l'Impératrice Marie-Thérèse. Il y aura, à n'en pas douter, de nombreuses festivités et commémorations en Europe et plus particulièrement en Autriche, Hongrie et France (j'espère pour cette dernière).
N'oublions surtout pas le 13 mai prochain. Anniversaire de l'Impératrice Marie-Thérèse. Il y aura, à n'en pas douter, de nombreuses festivités et commémorations en Europe et plus particulièrement en Autriche, Hongrie et France (j'espère pour cette dernière).
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Trianon a écrit:Concernant ce livre, je n'arrive pas à retrouver vos différentes réactions.
Elles sont ici, chère Trianon ! :n,,;::::!!!:
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2958-le-pouvoir-au-feminin-marie-therese-d-autriche-de-elisabeth-badinter?highlight=pouvoir
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Mme de Sabran a écrit:Trianon a écrit:Concernant ce livre, je n'arrive pas à retrouver vos différentes réactions.
Elles sont ici, chère Trianon ! :n,,;::::!!!:
https://marie-antoinette.forumactif.org/t2958-le-pouvoir-au-feminin-marie-therese-d-autriche-de-elisabeth-badinter?highlight=pouvoir
Merci Éléonore. Je vous ferai part le mois prochain de mes impressions sur le livre de Badinter que j'espère plus enthousiastes que celui de Bled, bien trop techniques et politiques.
Trianon- Messages : 3306
Date d'inscription : 22/12/2013
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