Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
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LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Sa famille autrichienne
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Incroyable, pas tant que ça. J'apprenais juste cette information !
Bien à vous.
Bien à vous.
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Oups ! Lire Habsbourgeoise.
J'ai beaucoup d'affection pour Marie-Thérèse malgré certains faits qui peuvent me "décevoir". Gouverner un grand empire, comme l'Autriche à cette époque, quand on est une femme, la tâche était doublement périlleuse, même si son père l'avait éduquée à la dure pour devenir une grande Reine et une grande Impératrice.
Si on demande, aujourd'hui, aux autrichiens, quel règne fut le plus grand et le plus prospère par le passé dans leur pays, celui de Marie-Thérèse arrive loin devant.
Ce beau et merveilleux pays était à la pointe de la culture, de la musique, de l'art en général, elle a perdu un peu de son prestige à la fin du XIXème, comme l'écrira si bien S. Zweig.
J'ai beaucoup d'affection pour Marie-Thérèse malgré certains faits qui peuvent me "décevoir". Gouverner un grand empire, comme l'Autriche à cette époque, quand on est une femme, la tâche était doublement périlleuse, même si son père l'avait éduquée à la dure pour devenir une grande Reine et une grande Impératrice.
Si on demande, aujourd'hui, aux autrichiens, quel règne fut le plus grand et le plus prospère par le passé dans leur pays, celui de Marie-Thérèse arrive loin devant.
Ce beau et merveilleux pays était à la pointe de la culture, de la musique, de l'art en général, elle a perdu un peu de son prestige à la fin du XIXème, comme l'écrira si bien S. Zweig.
Trianon- Messages : 3306
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Aujourd'hui est le 235ème anniversaire de Madame Sa chère Mère...
L'impératrice Marie-Thérèse s'est en effet éteinte le 29 novembre 1780.
Bien à elle !
L'impératrice Marie-Thérèse s'est en effet éteinte le 29 novembre 1780.
Bien à elle !
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Voici un portrait de Marie Thérèse d`Autriche.
fleurdelys- Messages : 668
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Localisation : Québec
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Un autre portrait de Marie Thérèse d`Autriche
fleurdelys- Messages : 668
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Age : 54
Localisation : Québec
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
.
Voici Marie-Thérèse, François, et toute leur petite nichée ! :n,,;::::!!!:
Balthasar Ferdinand Moll
( Innsbruck, 17176 - Vienne, 1785 )
Copie du tableau de la " Familia Augusta "
vers 1800, d'après un original de 1767 , tableau comportant 19 portraits dans des médaillons ovales, en bronze doré au feu .
Surface du tableau argentée, cadre en bois de tilleul doré .
Marie-Thérèse inspirait beaucoup Balthasar Ferdinand Moll.
Elle doit à Balthasar Ferdinand Moll l'impressionnant double sarcophage dans lequel elle fait une petite place à François :
Voici Marie-Thérèse, François, et toute leur petite nichée ! :n,,;::::!!!:
Balthasar Ferdinand Moll
( Innsbruck, 17176 - Vienne, 1785 )
Copie du tableau de la " Familia Augusta "
vers 1800, d'après un original de 1767 , tableau comportant 19 portraits dans des médaillons ovales, en bronze doré au feu .
Surface du tableau argentée, cadre en bois de tilleul doré .
Marie-Thérèse inspirait beaucoup Balthasar Ferdinand Moll.
Elle doit à Balthasar Ferdinand Moll l'impressionnant double sarcophage dans lequel elle fait une petite place à François :
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Léo Gershoy (dans L’Europe des princes éclairés, 1763-1789, 1966) parle du « gouvernement d’une bonne bourgeoise qui gère son État comme une affaire de famille. » Il explique que cette souveraine veut se comporter en véritable mère envers ses sujets : « L’indulgence, la justice, la compassion, la clémence, la générosité étaient ses vertus favorites, et toutes les fois qu’elle fit des choses peu conformes à ces vertus c’est qu’on la trompait. »
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Et Paolo Frisi (1728-1784), écrit un Elogio di Maria Teresa Imperatrice, publié en 1783 :
« Marie-Thérèse, grâce aux études qu’elle avait pu faire, n’avait pas seulement appris à parler et à écrire avec élégance, reçu l’érudition, l’intelligence des droits souverains, elle avait formé une véritable estime pour les sciences, pour les lettres, pour les beaux arts et pour ceux qui les cultivaient, elle en avait senti l’importance et l’utilité pour l’État, elle avait pris une stable, uniforme et bénéfique protection. »
« Marie-Thérèse, grâce aux études qu’elle avait pu faire, n’avait pas seulement appris à parler et à écrire avec élégance, reçu l’érudition, l’intelligence des droits souverains, elle avait formé une véritable estime pour les sciences, pour les lettres, pour les beaux arts et pour ceux qui les cultivaient, elle en avait senti l’importance et l’utilité pour l’État, elle avait pris une stable, uniforme et bénéfique protection. »
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
En 1775 paraît pour la première fois, du vivant de l'impératrice Marie-Thérèse, un ouvrage qui décrit son règne et ses bienfaits, dédié à sa fille Marie-Antoinette, de la main de l'abbé Fromageot.
L'ouvrage devenait rapidement populaire, sera traduit et imprimé en allemand, et en 1777 il est réédité en français. En 1781, un an après la mort de l'Impératrice-Reine, une dernière édition voit le jour, où l'abbé Fromageot donne des détails sur les derniers instants de Marie-Thérèse.
Récemment j'ai trouvé l'édition de 1781 pour pas cher, complète avec le frontispice gravé d'après le portrait de Joseph Ducreux, les deux vignettes représentant Marie-Antoinette et son frère Joseph II, et les 4 gravures de la main de Moreau-le-Jeune :
Voici la dédicace à Marie-Antoinette qui contient la flatterie habituelle dans ce genre de panégyriques boudoi32 :
Ensuite le récit commence, précédé par la vignette à l'effigie de Joseph II, très réussie à mon avis :
Dans le récit nous trouverons les quatre gravures dessinées par Moreau-le-Jeune.
La première nous montre la jeune impératrice avec son fils Joseph, entourée par ses sujets hongrois qui lui jurent fidélité :
Ensuite nous voyons une scène qui nous montre la charité de Marie-Thérèse, rendant visite à une pauvre vieille malade (ou est-ce un homme ? ) toute choquée d'avoir subitement l'Impératrice en face d'elle boudoi32 :
Et voici la dauphine Marie-Antoinette :
Je vous mets aussi le récit qui accompagne cette gravure. La plupart d'entre nous connaissons déjà cette anecdote :
Et voici la gravure qui nous montre les bienfaits de Joseph II qui vient au secours d'une petite paysanne
L'ouvrage devenait rapidement populaire, sera traduit et imprimé en allemand, et en 1777 il est réédité en français. En 1781, un an après la mort de l'Impératrice-Reine, une dernière édition voit le jour, où l'abbé Fromageot donne des détails sur les derniers instants de Marie-Thérèse.
Récemment j'ai trouvé l'édition de 1781 pour pas cher, complète avec le frontispice gravé d'après le portrait de Joseph Ducreux, les deux vignettes représentant Marie-Antoinette et son frère Joseph II, et les 4 gravures de la main de Moreau-le-Jeune :
Voici la dédicace à Marie-Antoinette qui contient la flatterie habituelle dans ce genre de panégyriques boudoi32 :
Ensuite le récit commence, précédé par la vignette à l'effigie de Joseph II, très réussie à mon avis :
Dans le récit nous trouverons les quatre gravures dessinées par Moreau-le-Jeune.
La première nous montre la jeune impératrice avec son fils Joseph, entourée par ses sujets hongrois qui lui jurent fidélité :
Ensuite nous voyons une scène qui nous montre la charité de Marie-Thérèse, rendant visite à une pauvre vieille malade (ou est-ce un homme ? ) toute choquée d'avoir subitement l'Impératrice en face d'elle boudoi32 :
Et voici la dauphine Marie-Antoinette :
Je vous mets aussi le récit qui accompagne cette gravure. La plupart d'entre nous connaissons déjà cette anecdote :
Et voici la gravure qui nous montre les bienfaits de Joseph II qui vient au secours d'une petite paysanne
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Comte d'Hézècques a écrit:
Récemment j'ai trouvé l'édition de 1781 pour pas cher, complète avec le frontispice gravé d'après le portrait de Joseph Ducreux, les deux vignettes représentant Marie-Antoinette et son frère Joseph II, et les 4 gravures de la main de Moreau-le-Jeune :
C'est tout simplement magnifique !!!
Je suis très très heureuse pour toi, mon cher Félix ! :n,,;::::!!! :n,,;::::!!!:
Et comme nous sommes heureux que tu partages avec nous cette découverte ! Les gravures sont d'une finesse !
Merci, merci !!! 3196910
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Mme de Sabran- Messages : 55260
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Merci Felix ! Les dessins et gravures de Moreau le Jeune sont toujours charmants...
La nuit, la neige- Messages : 18054
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Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Aujourd'hui j'ai enfin pu découvrir comment est mort l'abbé Fromageot, l'auteur du livre sur l'Impératrice Marie-Thérèse ; j'avais déjà lu quelque part qu'il était né en 1738 et mort en 1794 (année pas très plausible pour mourir tranquillement dans son lit), sans trouver davantage de renseignements.
Or, aujourd'hui, j'ai trouvé ces renseignements par le biais de ce lien-ci :
http://www.geneanaute.com/index.php/tous-les-articles/billets/446-condamnes-a-mort-a-nimes-1792-1875
Pierre FROMAGEOT, originaire de Goudargues, condamné le 11 07 1794 au motif de Refus de serment, exécuté à Nîmes, Place de l'Esplanade.
Or, aujourd'hui, j'ai trouvé ces renseignements par le biais de ce lien-ci :
http://www.geneanaute.com/index.php/tous-les-articles/billets/446-condamnes-a-mort-a-nimes-1792-1875
Pierre FROMAGEOT, originaire de Goudargues, condamné le 11 07 1794 au motif de Refus de serment, exécuté à Nîmes, Place de l'Esplanade.
Dernière édition par Comte d'Hézècques le Jeu 02 Juin 2016, 15:07, édité 1 fois
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« elle dominait de la tête toutes les dames de sa cour, comme un grand chêne, dans une forêt, s'élève au-dessus des arbres qui l'environnent. »
Comte d'Hézècques- Messages : 4390
Date d'inscription : 21/12/2013
Age : 44
Localisation : Pays-Bas autrichiens
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
... lui aussi, victime de l'hécatombe !
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Mme de Sabran- Messages : 55260
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Il ne faut oublier que MARIE THÉRÈSE dans sa jeunesse était une belle jeune fille toute mince qui aimait le jeu et montait à cheval, en un mot les plaisirs de la vie .... on nous la montre toujours comme une grosse dame tout en noir et sévère.
Lorsqu'on compare son physique de jeune fille on peut voir que MARIE ANTOINETTE ressemblait beaucoup à son Père .......elle était donc une vraie lorraine !!!!!!
MARIE ANTOINETTE
Lorsqu'on compare son physique de jeune fille on peut voir que MARIE ANTOINETTE ressemblait beaucoup à son Père .......elle était donc une vraie lorraine !!!!!!
MARIE ANTOINETTE
MARIE ANTOINETTE- Messages : 3718
Date d'inscription : 22/12/2013
Age : 78
Localisation : P A R I S
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Vue à Fontainebleau le mois dernier, sur une tasse de Sèvres offerte par la manufacture à Marie-Louise :
Gouverneur Morris- Messages : 11675
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Le 15 mars 2017, le château de Schönbrunn à Vienne accueillera une exposition consacrée à l’impératrice Marie Thérèse dont on commémore les 300 ans de la naissance.
Fille aînée de l’empereur Charles VI et de Elisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel, Marie-Thérèse a régné 40 ans de 1740 à 1780.
Mère de 16 enfants, dont 11 filles et 5 fils dont 10 seulement atteignirent l’âge adulte, elle est la mère de Joseph II (1741-1790) empereur et successeur de Marie-Thérèse, comme régent de la monarchie des Habsbourg et de Marie-Antonia(1755-1793), devenue Marie-Antoinette, reine de France.
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
boudoi30 Chère Reinette, j'irais bien à Vienne aussi !! mais je commencerais par une tournée des pâtisseries !!!!!! :;\':;\':; :c^ùù!!:
N'empêche, l'Impératrice Marie-Thérèse a dû être une très jolie jeune fille et jeune femme, on le voit sur ce portrait !!
C'est terrible ce que les "images d’Épinal" les réputations sont tenaces par rapport à la vérité;
Marie-Thérèse était une bonne vivante, très jolie et très active; elle aimait les bonnes choses et les plaisirs du lit; ce qui ne l'a pas empêchée de passer à la postérité comme une horrible matrone autoritaire, machiavélique marieuse et ambitieuse, toujours vêtue de noir et assez psychorigide; rien de plus éloigné de sa vérité;
Sa politique correspondit et illustra le célèbre dicton ( encore en vogue sous François-Joseph) =
" aliis belli , tu felix Austria , tu ducet uxorem"
( "les autres font la guerre, toi, heureuse Autriche, tu te maries")
N'empêche, l'Impératrice Marie-Thérèse a dû être une très jolie jeune fille et jeune femme, on le voit sur ce portrait !!
C'est terrible ce que les "images d’Épinal" les réputations sont tenaces par rapport à la vérité;
Marie-Thérèse était une bonne vivante, très jolie et très active; elle aimait les bonnes choses et les plaisirs du lit; ce qui ne l'a pas empêchée de passer à la postérité comme une horrible matrone autoritaire, machiavélique marieuse et ambitieuse, toujours vêtue de noir et assez psychorigide; rien de plus éloigné de sa vérité;
Sa politique correspondit et illustra le célèbre dicton ( encore en vogue sous François-Joseph) =
" aliis belli , tu felix Austria , tu ducet uxorem"
( "les autres font la guerre, toi, heureuse Autriche, tu te maries")
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Je vous conseille en plus des pâtisseries, toute la cuisine viennoise. C'est un des meilleurs souvenirs que je garde de cette ville. :;\':;\':;
Quant à l'image d’Épinal, elle est malheureusement que trop vraie...
Marie-Thérèse a été une jeune fille puis femme épanouie, aimant s'amuser, jouer, faire du cheval... Ce qu'elle reprochera que trop à ses enfants, notamment à celle que nous connaissons le mieux.
Mais surtout, elle a eu la chance d'épouser l'homme qu'elle aimait depuis sa plus tendre enfance. Ce qu'elle n'accordera à aucun de ses enfants, sauf à sa chouchou Marie-Christine. On peut imaginer le désarroi des autres face à ce privilège injuste et surtout leur jalousie contre cette sœur.
Elle ne pouvait comprendre les problèmes conjugaux de ses enfants, elle qui y a pris tant de plaisirs... Mais l'amour dans un couple évidemment change tout pour cet aspect des choses dans la vie maritale.
Pourtant ce qui est le pire, c'est que vraiment, elle n'avait aucun scrupule à sacrifier ses enfants, leur bonheur, pour le bien de son empire. Malgré l'amour, qui ne fait aucun doute, qu'elle leur porte.
Voilà ce qu'elle écrit au moment où doit se marier l'archiduchesse Marie-Josèphe, promise au roi de Naples : "Je considère la pauvre Josèphe comme une victime de la politique. Si seulement elle remplissait ses devoirs envers Dieu et son mari, en veillant au salut de son âme, je serais contente, même si elle devait être malheureuse.
Lettre tirée de la biographie d'Elfriede Iby, spécialiste de Marie-Thérèse et Schönbrunn.
C'est déjà, à mon avis, plus que terrible... àè-è\':
Mais cela n'est pas encore suffisant. Car cette pauvre princesse dut avant de partir pour Naples rendre ses derniers devoirs à sa famille en entrant aux Capucins, crypte des Habsbourgs où fut inhumée tout récemment la seconde femme de Joseph II emportée par la variole.
Sa mère ne pouvait ignorer les conséquences ! Mais les devoirs passent avant tout !
La jeune fille est finalement très vite atteinte et meurt seulement au bout de quelques jours, remplacée en toute urgence par Marie-Caroline, qui se retrouve propulsée reine de Naples.
Il y avait de quoi terriblement traumatiser Marie-Antoinette et ses sœurs !!!
Se savoir être seulement une pièce d'échiquier pour sa mère ne doit pas aider à se construire psychologiquement...
Mais en même temps, elles et leurs frères (je n'entrerai pas dans les terribles relations entre Joseph II et sa mère) l'admirait au plus haut point, comme la meilleure des souveraines et comme un modèle impossible à atteindre.
C'est cela qui est grandiose chez elle : encore de nos jours, on la "ressent" à Vienne. Sentiment que je n'ai jamais vécu en France avec nos rois et reines.
Elle était extraordinaire politiquement (bien qu'un peu rétrograde sur certaines points).
Mais en tant que mère, elle me fait froid dans le dos.
Le mieux pour la connaître dans l'intimité familiale est de lire les lettres d'Isabelle de Parme, première épouse de Joseph II. On y lit à quel point Marie-Thérèse ne cachait pas ses préférences parmi ses enfants. C'est terrible... Rien de rien sur Marie-Antoinette qui est encore trop petite.
Adulée par ses beaux-parents, Isabelle de Parme en abusait et surtout elle savait exactement comment les manier. Terme qui n'est pas du tout impropre même si cela paraît impossible pour Marie-Thérèse. Isabelle savait comment s'y prendre de façon magistrale et ne cache rien à sa belle-sœur adorée Marie-Christine qui deviendra à son tour la chouchou...
Après, et cela est un avis tout personnel, je pense que Marie-Antoinette a quelque part très mal vécu d'être la quinzième enfant sur seize. Ce qui, pour moi expliquerait sa volonté d'avoir peu d'enfants. Se consacrer à eux, comme une vraie mère.
Elle était, ne l'oublions pas, la dernière fille, passant donc après le benjamin. Quand on voit qu'Isabelle de Parme ne l'évoque jamais, on voit à quel point cette archiduchesse comptait peu. Une de plus... Potentiellement mariable. A la base, il n'y aurait eu qu'un petit souverain de rien du tout d'Allemagne ou d'Italie qui lui était destiné. Ou les ordres comme ce fut le cas pour deux de ses sœurs ou son dernier frère.
Si le duc de Bourgogne eut survécu, à tous les coups, il aurait épousé Marie-Caroline. Isabelle avait écrit à son grand-père Louis XV pour la lui vanter. Mais il a préféré la dernière car d'âge plus similaire au nouvel hériter futur Louis XVI.
Tant que Marie-Antoinette n'était rien, elle était reléguée au fin fond de la cohorte des archiduchesses, passant après sa nièce Marie-Thérèse fille de Joseph II (et héritière du trône), éduquée avec elle. On sait ce que cela donna.
A douze ans, elle était enfin promise au dauphin. Et là, on s'aperçut qu'elle ne savait ni lire ni écrire, connaissait à peine le français pourtant langue de cour, mais maîtrisait l'italien. Évidemment car toutes ses sœurs y étant promises, elle a suivi le même cursus. Et peut-être y aurait-elle été destinée au final. Deux ans pour finaliser une éducation plus que négligée. Et une Marie-Thérèse qui a dû mette les bouchées doubles pour apprendre à connaître celle qui devenait la pièce maîtresse de son jeu. D'un coup elle apparaissait en société, participait à toutes les cérémonies... Et eut même le bonheur de passer ses dernières nuits à Vienne dans la même chambre que sa mère.
Marie-Thérèse n'a jamais dédaigné le partage des nuits, pour elle le meilleur moyen d'obtenir une influence sur quelqu'un. Elle ne cesse de le répéter à sa fille et ne comprend pas quand celle-ci lui avoue tout bonnement qu'ils font bien ce qu'il faut pour avoir des enfants mais sans dormir ensemble. Cette conception de la vie conjugale dépasse Marie-Thérèse. Mais là je repars sur le début de mon post. Elle avait eu la chance d'épouser l'homme qu'elle aimait...
Et la mort de son mari va terriblement la traumatiser. Elle ne quittera plus le noir et sera encore plus lointaine pour ses enfants, ne se consacrant plus qu'à la politique. C'est François qui impulsait une véritable vie de famille, atténuait les tensions entre les frères et sœurs (les aînés) qui se jalousaient en permanence, du fait de Marie-Thérèse. C'est lui qui donnera le goût de la musique à tous ses enfants, qui acceptera de recevoir le petit Mozart. Marie-Thérèse, toute douce et maternante avec le petit prodige, fera tout pour bloquer sa carrière quand il sera adulte et écrit à ses enfants qu'il ne fallait rien faire pour lui. On a le cas pour Joseph II qui attendra la mort de sa mère pour protéger Mozart, une lettre de Léopold qui rappelle à son aîné ce qu'en avait dit leur mère... Y eut-il une influence de Mercy quand Mozart postula en France ? Erreur monumentale d'avoir négliger ce génie !!!
Entre-temps, ce qui faisait le meilleur d'elle, à savoir son mari, était décédé.
François a entraîné ses enfants à se prendre de passion pour les sciences, etc. Il leur imposait des ateliers "bricolages" dans leurs résidences. Plusieurs pièces de Schönbrunn sont directement décorées par le père et ses enfants. Mais Marie-Antoinette n'avait que dix ans quand il est mort. Elle n'a pas pu assez en profiter. Celui qui apportait de la tendresse était parti et Marie-Thérèse se transforma en matrone toute de noire vêtue, sans aucune compassion pour ses enfants...
Quant à l'image d’Épinal, elle est malheureusement que trop vraie...
Marie-Thérèse a été une jeune fille puis femme épanouie, aimant s'amuser, jouer, faire du cheval... Ce qu'elle reprochera que trop à ses enfants, notamment à celle que nous connaissons le mieux.
Mais surtout, elle a eu la chance d'épouser l'homme qu'elle aimait depuis sa plus tendre enfance. Ce qu'elle n'accordera à aucun de ses enfants, sauf à sa chouchou Marie-Christine. On peut imaginer le désarroi des autres face à ce privilège injuste et surtout leur jalousie contre cette sœur.
Elle ne pouvait comprendre les problèmes conjugaux de ses enfants, elle qui y a pris tant de plaisirs... Mais l'amour dans un couple évidemment change tout pour cet aspect des choses dans la vie maritale.
Pourtant ce qui est le pire, c'est que vraiment, elle n'avait aucun scrupule à sacrifier ses enfants, leur bonheur, pour le bien de son empire. Malgré l'amour, qui ne fait aucun doute, qu'elle leur porte.
Voilà ce qu'elle écrit au moment où doit se marier l'archiduchesse Marie-Josèphe, promise au roi de Naples : "Je considère la pauvre Josèphe comme une victime de la politique. Si seulement elle remplissait ses devoirs envers Dieu et son mari, en veillant au salut de son âme, je serais contente, même si elle devait être malheureuse.
Lettre tirée de la biographie d'Elfriede Iby, spécialiste de Marie-Thérèse et Schönbrunn.
C'est déjà, à mon avis, plus que terrible... àè-è\':
Mais cela n'est pas encore suffisant. Car cette pauvre princesse dut avant de partir pour Naples rendre ses derniers devoirs à sa famille en entrant aux Capucins, crypte des Habsbourgs où fut inhumée tout récemment la seconde femme de Joseph II emportée par la variole.
Sa mère ne pouvait ignorer les conséquences ! Mais les devoirs passent avant tout !
La jeune fille est finalement très vite atteinte et meurt seulement au bout de quelques jours, remplacée en toute urgence par Marie-Caroline, qui se retrouve propulsée reine de Naples.
Il y avait de quoi terriblement traumatiser Marie-Antoinette et ses sœurs !!!
Se savoir être seulement une pièce d'échiquier pour sa mère ne doit pas aider à se construire psychologiquement...
Mais en même temps, elles et leurs frères (je n'entrerai pas dans les terribles relations entre Joseph II et sa mère) l'admirait au plus haut point, comme la meilleure des souveraines et comme un modèle impossible à atteindre.
C'est cela qui est grandiose chez elle : encore de nos jours, on la "ressent" à Vienne. Sentiment que je n'ai jamais vécu en France avec nos rois et reines.
Elle était extraordinaire politiquement (bien qu'un peu rétrograde sur certaines points).
Mais en tant que mère, elle me fait froid dans le dos.
Le mieux pour la connaître dans l'intimité familiale est de lire les lettres d'Isabelle de Parme, première épouse de Joseph II. On y lit à quel point Marie-Thérèse ne cachait pas ses préférences parmi ses enfants. C'est terrible... Rien de rien sur Marie-Antoinette qui est encore trop petite.
Adulée par ses beaux-parents, Isabelle de Parme en abusait et surtout elle savait exactement comment les manier. Terme qui n'est pas du tout impropre même si cela paraît impossible pour Marie-Thérèse. Isabelle savait comment s'y prendre de façon magistrale et ne cache rien à sa belle-sœur adorée Marie-Christine qui deviendra à son tour la chouchou...
Après, et cela est un avis tout personnel, je pense que Marie-Antoinette a quelque part très mal vécu d'être la quinzième enfant sur seize. Ce qui, pour moi expliquerait sa volonté d'avoir peu d'enfants. Se consacrer à eux, comme une vraie mère.
Elle était, ne l'oublions pas, la dernière fille, passant donc après le benjamin. Quand on voit qu'Isabelle de Parme ne l'évoque jamais, on voit à quel point cette archiduchesse comptait peu. Une de plus... Potentiellement mariable. A la base, il n'y aurait eu qu'un petit souverain de rien du tout d'Allemagne ou d'Italie qui lui était destiné. Ou les ordres comme ce fut le cas pour deux de ses sœurs ou son dernier frère.
Si le duc de Bourgogne eut survécu, à tous les coups, il aurait épousé Marie-Caroline. Isabelle avait écrit à son grand-père Louis XV pour la lui vanter. Mais il a préféré la dernière car d'âge plus similaire au nouvel hériter futur Louis XVI.
Tant que Marie-Antoinette n'était rien, elle était reléguée au fin fond de la cohorte des archiduchesses, passant après sa nièce Marie-Thérèse fille de Joseph II (et héritière du trône), éduquée avec elle. On sait ce que cela donna.
A douze ans, elle était enfin promise au dauphin. Et là, on s'aperçut qu'elle ne savait ni lire ni écrire, connaissait à peine le français pourtant langue de cour, mais maîtrisait l'italien. Évidemment car toutes ses sœurs y étant promises, elle a suivi le même cursus. Et peut-être y aurait-elle été destinée au final. Deux ans pour finaliser une éducation plus que négligée. Et une Marie-Thérèse qui a dû mette les bouchées doubles pour apprendre à connaître celle qui devenait la pièce maîtresse de son jeu. D'un coup elle apparaissait en société, participait à toutes les cérémonies... Et eut même le bonheur de passer ses dernières nuits à Vienne dans la même chambre que sa mère.
Marie-Thérèse n'a jamais dédaigné le partage des nuits, pour elle le meilleur moyen d'obtenir une influence sur quelqu'un. Elle ne cesse de le répéter à sa fille et ne comprend pas quand celle-ci lui avoue tout bonnement qu'ils font bien ce qu'il faut pour avoir des enfants mais sans dormir ensemble. Cette conception de la vie conjugale dépasse Marie-Thérèse. Mais là je repars sur le début de mon post. Elle avait eu la chance d'épouser l'homme qu'elle aimait...
Et la mort de son mari va terriblement la traumatiser. Elle ne quittera plus le noir et sera encore plus lointaine pour ses enfants, ne se consacrant plus qu'à la politique. C'est François qui impulsait une véritable vie de famille, atténuait les tensions entre les frères et sœurs (les aînés) qui se jalousaient en permanence, du fait de Marie-Thérèse. C'est lui qui donnera le goût de la musique à tous ses enfants, qui acceptera de recevoir le petit Mozart. Marie-Thérèse, toute douce et maternante avec le petit prodige, fera tout pour bloquer sa carrière quand il sera adulte et écrit à ses enfants qu'il ne fallait rien faire pour lui. On a le cas pour Joseph II qui attendra la mort de sa mère pour protéger Mozart, une lettre de Léopold qui rappelle à son aîné ce qu'en avait dit leur mère... Y eut-il une influence de Mercy quand Mozart postula en France ? Erreur monumentale d'avoir négliger ce génie !!!
Entre-temps, ce qui faisait le meilleur d'elle, à savoir son mari, était décédé.
François a entraîné ses enfants à se prendre de passion pour les sciences, etc. Il leur imposait des ateliers "bricolages" dans leurs résidences. Plusieurs pièces de Schönbrunn sont directement décorées par le père et ses enfants. Mais Marie-Antoinette n'avait que dix ans quand il est mort. Elle n'a pas pu assez en profiter. Celui qui apportait de la tendresse était parti et Marie-Thérèse se transforma en matrone toute de noire vêtue, sans aucune compassion pour ses enfants...
Invité- Invité
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Bon soir, chers amis,
Je veux vraiment aller à Vienne pour voir cette exposition.
Chère Louise Adélaïde, je vous remercie pour cet avis.
Vienne est facile à atteindre pour moi, c'est à trois heures de train
Leos
Je veux vraiment aller à Vienne pour voir cette exposition.
Chère Louise Adélaïde, je vous remercie pour cet avis.
Vienne est facile à atteindre pour moi, c'est à trois heures de train
Leos
Leos- Messages : 793
Date d'inscription : 29/12/2013
Age : 54
Localisation : Zlin, Tcheque
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Voici une excellente émission sur l'impératrice par Elisabeth Badinter:
https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/entretien-avec-elisabeth-badinter#
https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/entretien-avec-elisabeth-badinter#
Emilie du Châtelet- Messages : 276
Date d'inscription : 11/01/2014
Age : 44
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Merci Emilie.
L'émission était intéressante, en effet !
Nous présentons le livre écrit par Elisabeth Badinter, "Le pouvoir au féminin, Marie-Thérèse d'Autriche", dans ce sujet-ci, dans lequel cette émission était également évoquée.
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2958-le-pouvoir-au-feminin-marie-therese-d-autriche-de-elisabeth-badinter#86761
J'ai hâte de le trouver en librairie...
L'émission était intéressante, en effet !
Nous présentons le livre écrit par Elisabeth Badinter, "Le pouvoir au féminin, Marie-Thérèse d'Autriche", dans ce sujet-ci, dans lequel cette émission était également évoquée.
Ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2958-le-pouvoir-au-feminin-marie-therese-d-autriche-de-elisabeth-badinter#86761
J'ai hâte de le trouver en librairie...
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Décidément je ne suis pas réactive en ce moment
Emilie du Châtelet- Messages : 276
Date d'inscription : 11/01/2014
Age : 44
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
C'est parfait !
Ce lien a aussi toute sa place dans ce sujet-ci, si nous devons discuter de cette émission.
Ce lien a aussi toute sa place dans ce sujet-ci, si nous devons discuter de cette émission.
La nuit, la neige- Messages : 18054
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), impératrice du Saint Empire romain germanique
Dans l'Histoire de la Belgique, on parle de "Thérésiamisme", à savoir : centralisation, "rationalisation",
création d'écoles secondaires "non religieuses", les theresianums, ancêtres des athénées et en quelque sorte des lycées actuels...
Bien à vous.
création d'écoles secondaires "non religieuses", les theresianums, ancêtres des athénées et en quelque sorte des lycées actuels...
Bien à vous.
Invité- Invité
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