Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
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Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Louis-Philippe , duc de Montpensier, de Chartres puis d'Orléans (1747-1793), comme son père, a toujours regretté d'être de la branche bâtarde de la famille royale.Il épouse , en 1769, la richissime Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821) , belle-soeur de la Princesse de Lamballe., qui lui apporte une dot de 6 millions de livres.
Franc-maçon, anglophile, fauteur de troubles et fat, il contribue à toutes sortes de manoeuvres contre ses cousins et constitue son Palais-Royal, au coeur de Paris, en véritable centre du contre-pouvoir.
Il s'oppose au ministère de Maupeou, ce qui lui vaut un bref exil. Très hostile à la Cour , il aurait utilisé une partie de sa fortune considérable pour financer nombre de pamphlets contre la Reine.
Il espère marier son fils (le futur Louis-Philippe Ier) avec Madame Royale.
Député de la noblesse aux Etats généraux , il se rallie au Tiers et épouse la cause révolutionnaire.Il s'entoure de gens brillants et sansq quartiers comme Laclos ou Mirabeau.
Après les journées d'octobre , il se rend en Angleterre (est-ce à ce moment qu'il rencontre la délicieuse Grace Elliott?), un pays qu'il apprécie particulièrement. Il rentre en France en 1790, malgré l'opposition de La Fayette qui craint sa popularité, et est élu ,en 1792 à la Convention où il prend le nom de Philippe Egalité.
Il vote la mort de Louis XVI. Ses biens sont néanmoins séquestrés en avril 1793 et il est guillotiné le 6 novembre 1793, moins d'un mois après Marie-Antoinette...
Bien à vous.
Louis Philippe Joseph d'Orléans
Antoine-François Callet
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Franc-maçon, anglophile, fauteur de troubles et fat, il contribue à toutes sortes de manoeuvres contre ses cousins et constitue son Palais-Royal, au coeur de Paris, en véritable centre du contre-pouvoir.
Il s'oppose au ministère de Maupeou, ce qui lui vaut un bref exil. Très hostile à la Cour , il aurait utilisé une partie de sa fortune considérable pour financer nombre de pamphlets contre la Reine.
Il espère marier son fils (le futur Louis-Philippe Ier) avec Madame Royale.
Député de la noblesse aux Etats généraux , il se rallie au Tiers et épouse la cause révolutionnaire.Il s'entoure de gens brillants et sansq quartiers comme Laclos ou Mirabeau.
Après les journées d'octobre , il se rend en Angleterre (est-ce à ce moment qu'il rencontre la délicieuse Grace Elliott?), un pays qu'il apprécie particulièrement. Il rentre en France en 1790, malgré l'opposition de La Fayette qui craint sa popularité, et est élu ,en 1792 à la Convention où il prend le nom de Philippe Egalité.
Il vote la mort de Louis XVI. Ses biens sont néanmoins séquestrés en avril 1793 et il est guillotiné le 6 novembre 1793, moins d'un mois après Marie-Antoinette...
Bien à vous.
Louis Philippe Joseph d'Orléans
Antoine-François Callet
Huile sur toile, XVIIIe siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / Jean-Marc Manaï
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
On sait que Marie-Antoinette avait eu des relations cordiales avec lui dans leur jeunesse quand il était Duc de Chartres... Quel évènement les a éloignés, ou est ce le masque du Duc qui est tombé à force de le fréquenter ?
Portrait de Louis Philippe d'Orléans dit Philippe Egalité
Anonyme
Miniature, peinture sur ivoire
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / image RMN-GP
Portrait de Louis Philippe d'Orléans dit Philippe Egalité
Anonyme
Miniature, peinture sur ivoire
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / image RMN-GP
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Österreich a écrit:On sait que Marie-Antoinette avait eu des relations cordiales avec lui dans leur jeunesse quand il était Duc de Chartres... Quel évènement les a éloignés, ou est ce le masque du Duc qui est tombé à force de le fréquenter ?
C'est une question que je me pose aussi. Sans compter que le comte d'Artois le fréquentait beaucoup aussi.
Une lassitude ? Une prise de conscience ?
Soit il y a eu un ou des événements précis qui leur donneront carrément du dégoût, soit c'est sur le long terme.
Une chose est sûre, Louis XVI n'a jamais pu se l'encadrer. A-t-il réussi à un moment de faire partager son rejet à son épouse et son frère, "têtes à vents" ?
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Portrait de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans
Michel Garnier
Huile sur toile, vers 1777
Duc de Chartres (futur duc d'Orléans Philippe-Egalité), en costume de Grand-Maître des Francs-Maçons (1747-1793)
Image : RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / René-Gabriel Ojéda
Reinette nous avait écrit, dans le Boudoir:
Attention ! Parce que justement Marie-Antoinette semblait apprécier le duc de Chartres au début du règne : les soirées d'opéra à Paris se déroulaient chez lui, les courses de chevaux sont organisées par ce prince et le comte d'Artois qui lui aussi va passer de la complète camaraderie attestée à la plus franche détestation, Lauzun plus que bien en cour au début du règne est un intime du duc de Chartres, la faveur de Mlle Bertin née de la fréquentation des Orléans... Et j'en passe.
Est-ce pour faire plaisir à madame de Lamballe qu'elle fréquente ses intimes à elle ou bien parce que Marie-Antoinette fréquente plus ou moins les familiers du Palais-Royal qu'elle favorise autant la princesse de Lamballe ? Shocked
La véritable question est de savoir quand exactement, pourquoi d'un seul coup ce sera la haine entre eux ?
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Je ne crois pas qu'il y ait eu réellement, ponctuellement, de point de rupture .
Marie-Antoinette et Louis se sont graduellement complètement dégoûtés de Chartres parce que sa vie était de plus en plus déréglées, ses amusements de plus en plus fangeux, sa provoc pesante .
Par-dessus le marché, ils lui en voulaient d'entraîner l'écervelé jeune Artois à la même inconduite ...
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Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Je pense que pour Louis XVI les échecs militaires d'Orléans n'ont pas arrangé les choses... On sait aussi que le Roi ne lui avait donné ces fonctions qu'avec difficulté.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Et pour cause ! C'était un nul .
Il a toujours pu se brosser pour obtenir la survivance de son beau-père le duc de Penthièvre .
Louis XVI avait fait le tour de la question .
Mme de Sabran- Messages : 55506
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Cela démontre aussi que Louis XVI était bien meilleur juge que la postérité aura voulu lui donner !!!
Ce pleutre de Duc va régurgiter ses frustrations durant la Révolution.
Ce pleutre de Duc va régurgiter ses frustrations durant la Révolution.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Voici, M. d'Hézecques, ce que vous disiez de l'antipathie qui régnait entre la famille royale et le futur Egalité !
"M le comte d'Artois avait eu de son mariage quatre enfants. Deux filles qui auraient pu faire le bonheur de leur
mère, moururent en bas âge. Il ne restait que deux garçons : les ducs d'Angoulême et de Berry.
Le premier, aujourd'hui héritier présomptif d'une prétention bien ridicule au trône de France avait vu son mariage
arrêté avec la fille du duc d'Orléans. Mais l'on fit apercevoir à la reine combien le jeune duc d'Angoulême se trouvait
rapproché du trône par la faible santé des deux enfants du roi, et combien une alliance avec sa propre fille,_ alliance
que nous avons vue se réaliser sous des auspices moins heureux_ serait avantageuse pour Madame Royale.
La reine se rendit à ces observations et fit rompre les premiers engagements. Cette opposition de Marie-Antoinette
contribua beaucoup au développement de la haine vouée par le duc d'Orléans à la famille royale."
.
Mme de Sabran- Messages : 55506
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Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Les dissenssions entre Marie-Antoinette et Philippe ont semble-t-il commencé avec la visite de l'archiduc Maximilien, frère de la reine, en France. Max n'avait pas cru devoir rendre visite aux princes du sang. En réaction, les princes du sang, dont Chartres en tête, évitèrent soigneusement de se montrer à Versailles et se firent applaudir à Paris pour cette attitude chauvine. Marie-Antoinette a moyennement apprécié.
Mais la brouille et l'inimitié de Philippe pour Marie-Antoinette et Louis XVI trouve semble-t-il sa cause déterminante dans les suites de l'affaire d'Ouessant (A. Castelot, "Le prince rouge"). Je ne vous parlerai pas de cette affaire compliquée où Philippe fût l'objet des moqueries de toute la cour et du public . En résumé : Philippe était critiqué pour sa passivité lors de la bataille d'Ouesant.
Désirant sans doute laver son honneur, Philippe souhaita participer en 1779 à une nouvelle bataille navale contre l'Angleterre et se rendit à St Malo dans ce but. C'est alors que, le 20 juillet 1779, Marie-Antoinette écrivît à Philippe, lui demandant de revenir paisiblement au Palais-Royal afin de lui épargner "la forme sévère d'un ordre du roi". Persuadé que Marie-Antoinette n'avait pas su ou voulu défendre ses intérêts auprès du roi, Philippe s'éloigne alors non seulement de Versailles mais également de Trianon. La disgrâce de Mme de Lamballe, qui ne met plus que rarement les pieds à Versailles, n'arrangera pas les choses.
Mais la brouille et l'inimitié de Philippe pour Marie-Antoinette et Louis XVI trouve semble-t-il sa cause déterminante dans les suites de l'affaire d'Ouessant (A. Castelot, "Le prince rouge"). Je ne vous parlerai pas de cette affaire compliquée où Philippe fût l'objet des moqueries de toute la cour et du public . En résumé : Philippe était critiqué pour sa passivité lors de la bataille d'Ouesant.
Désirant sans doute laver son honneur, Philippe souhaita participer en 1779 à une nouvelle bataille navale contre l'Angleterre et se rendit à St Malo dans ce but. C'est alors que, le 20 juillet 1779, Marie-Antoinette écrivît à Philippe, lui demandant de revenir paisiblement au Palais-Royal afin de lui épargner "la forme sévère d'un ordre du roi". Persuadé que Marie-Antoinette n'avait pas su ou voulu défendre ses intérêts auprès du roi, Philippe s'éloigne alors non seulement de Versailles mais également de Trianon. La disgrâce de Mme de Lamballe, qui ne met plus que rarement les pieds à Versailles, n'arrangera pas les choses.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Il est certain que l'affaire d'Ouessant acheva de ternir son image .
Il était regardé par tous comme un raté .
Il était regardé par tous comme un raté .
Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Il y a eu aussi l'affaire de la montgolfière avec laquelle il avait déclaré vouloir franchir la Manche et qui finit sa course 45 minutes après son décollage à Epernon. Tout le monde s'est payé sa tête là aussi.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Je crois que la montgolfière, c'était le pompon, la cerise sur le gâteau . :&\\
Il a eu ce mot piteux dont je n'ai pas l'exacte citation sous les yeux, en gros : nul sur terre comme dans le ciel .
Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
C'est un épigraphe en tête d'un pamphlet !
"escroc sur terre , nul en mer.."
ou quelque chose du style ! Je te la retrouverai tout à l'heure car je suis à la gym là et j'ai pas pris mon Castelot avec moi!
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
La voici :
"Poltron sur mer, escroc sur terre;
Prince nulle part, polisson partout !"
"Poltron sur mer, escroc sur terre;
Prince nulle part, polisson partout !"
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Voilà !!! :n,,;::::!!!:
Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Louis-Philippe-Joseph, duc d'Orléans dit Philippe-Egalité (1747-1793), duc de Chartres
Représenté au moment de son élection comme député de la noblesse Crépy-en-Valois
Debucourt Philibert-Louis (graveur)
Estampe, 1789
Image : The National Gallery of Art, Washington
Portrait de Louis-Philippe Joseph, duc d'Orléans dit Philippe-Egalité
Craft William H.
Miniature, 1790
Image : Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Martine Beck-Coppola
Invité- Invité
Le duc d'Orléans, Philippe Egalité
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce sinistre individu n'avait pas encore de sujet ouvert à son nom .
J'y remédie de ce pas, en lui balançant une petite citation bien sentie du prince de Ligne:
... M. le duc de Chartres, aussi bon à voir alors qu'à pendre depuis qu'il est duc d'Orléans, et à brûler, écarteler, depuis qu'il ne l'est plus ...
Majesté a écrit:Ven 27 Juil 2007 - 23:57
Louis-Philippe , duc de Montpensier, de Chartres puis d'Orléans (1747-1793), comme son père, a toujours regretté d'être de la branche bâtarde de la famille royale.Il épouse , en 1769, la richissime Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre (1753-1821) , belle-soeur de la Princesse de Lamballe., qui lui apporte une dot de 6 millions de livres.
Franc-maçon, anglophile, fauteur de troubles et fat, il contribue à toutes sortes de manoeuvres contre ses cousins et constitue son Palais-Royal, au coeur de Paris, en véritable centre du contre-pouvoir.
Il s'oppose au ministère de Maupeou, ce qui lui vaut un bref exil. Très hostile à la Cour , il aurait utilisé une partie de sa fortune considérable pour financer nombre de pamphlets contre la Reine.
Il espère marier son fils (le futur Louis-Philippe Ier) avec Madame Royale.pale
Député de la noblesse aux Etats généraux , il se rallie au Tiers et épouse la cause révolutionnaire.Il s'entoure de gens brillants et sansq quartiers comme Laclos ou Mirabeau.
Après les journées d'octobre , il se rend en Angleterre (est-ce à ce moment qu'il rencontre la délicieuse Grace Elliott?), un pays qu'il apprécie particulièrement. Il rentre en France en 1790, malgré l'opposition de La Fayette qui craint sa popularité, et est élu ,en 1792 à la Convention où il prend le nom de Philippe Egalité.
Il vote la mort de Louis XVI. Ses biens sont néanmoins séquestrés en avril 1793 et il est guillotiné le 6 novembre 1793, moins d'un mois après Marie-Antoinette...
Bien à vous.
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1793), ayant changé son nom en Philippe Égalité après 1792, est un aristocrate français né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747 et mort guillotiné à Paris le 6 novembre 1793.
Fils de Louis-Philippe Ier d’Orléans, duc d’Orléans, dit « le Gros », et de Louise-Henriette de Conti (morte en 1759), il fut titré duc de Montpensier à sa naissance (1747-1752), puis porta le titre de duc de Chartres à la mort de son grand-père. À celle de son père, il devint alors duc d’Orléans et premier prince du sang. Il descendait en ligne masculine du régent Philippe d’Orléans et du roi Louis XIII.
Dès la mort de son grand-père, le jeune duc de Chartres qui a pris ce titre à cinq ans est retiré du giron des femmes (l'habitude aristocratique est de retirer les enfants de leur gouvernante à sept ans). Son père confie son éducation au comte Pons Saint-Maurice. Ce dernier a la charge de former le prince à ses devoirs de représentation et choisit des personnalités en vue pour le reste de l'éducation proprement-dit tels Étienne Lauréault de Foncemagne ou Carmontelle1.
Inquiet à la suite de la variole de sa femme Louise Henriette, le duc d'Orléans décide de pratiquer l'inoculation sur ses enfants Louis-Philippe et Bathilde en faisant appel au médecin suisse Théodore Tronchin. Cette initiative prise en 1756 est suivie avec attention par toute la Cour et son succès favorisera la diffusion de cette forme de protection. Le jeune duc de Chartres, une fois marié, fera pratiquer cette mesure de prévention sur sa jeune femme Marie-Adélaïde.
C'est parti, mon Wikiki ! :n,,;::::!!!:
Je rappelle que nous avons déjà beaucoup parlé de Philippe et Marie-Adélaïde dans le sujet de Mme de Genlis .
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Mariage et descendance
Le père de Philippe d’Orléans avait d’abord envisagé de le marier à la princesse Cunégonde de Saxe, fille d’Auguste III de Saxe roi de Pologne et sœur de la Dauphine de France Marie-Josèphe, mais cette dernière insista auprès de Louis XV pour qu’il s’oppose à ce projet, considérant que Chartres, n'étant pas "Fils de France" était de trop petite naissance pour prétendre épouser une princesse du sang de la Maison de Saxe.
Sur ces entrefaites mourut le jeune prince de Lamballe, héritier des biens des bâtards de Louis XIV. Celui-ci avait une sœur, qui par sa mort, devenait à 15 ans la plus riche héritière de France. Au grand dam de la cour, négligeant la bâtardise, les Orléans se ruèrent sur l'héritière.
Marie-Adélaïde et son père, le duc de Penthièvre :
L’abbé de Breteuil, chancelier de la maison d’Orléans, fut donc chargé de négocier, en substitution, un mariage avec Marie-Adélaïde de Bourbon dite « Mlle de Penthièvre », petite-fille du comte de Toulouse, bâtard légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan, qui amenait dans la maison d’Orléans, avec encore un peu plus du sang des bâtards de Louis XIV, l’héritage fabuleux du duc de Penthièvre.
En effet, Philippe d’Orléans descendait, par sa mère, d’une bâtarde de Louis XIV et de la marquise de Montespan, Louise-Françoise de Bourbon, dite Mlle de Nantes et, d’autre part, une des arrière-grand-mères paternelles de Philippe d’Orléans était également une bâtarde de Louis XIV et de la marquise de Montespan, Françoise-Marie de Bourbon (la seconde Mlle de Blois).
Le mariage eut lieu à Versailles le 5 avril 1769. La dot, sans doute la plus importante qu’on ait jamais vu, se montait à 6 millions de livres, dont 3 865 000 livres étaient remis sur-le-champ, sous forme d’une dotation produisant un revenu annuel de 245 000 livres. Le duc d’Orléans s’engageait de son côté à loger, meubler, faire servir les époux et à leur assurer au surplus un revenu de 400 000 livres par an.
Le couple, rapidement désuni, eut six enfants :
N... d’Orléans (mort-née le 10 octobre 1771) ;
Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850), titré duc de Valois puis duc de Chartres, puis duc d'Orléans, puis roi des Français ;
Louis-Antoine-Philippe d'Orléans (1775-1807), titré duc de Montpensier ;
Louise-Marie-Adélaïde-Eugénie d'Orléans (1777-1847), titrée Mademoiselle de Chartres ;
N... d’Orléans (née le 23 août 1777 - morte en 1782), jumelle de la précédente, titrée Mademoiselle d’Orléans ;
Louis-Charles d'Orléans (1779-1808), comte de Beaujolais, qui prit, à partir de 1792, les prénoms Alphonse Léodgard.
Les deux époux se séparèrent en 1790.
Le duc de Montpensier et le comte de Beaujolais moururent tous deux, l’un au Royaume-Uni et l’autre à Malte, d’une tuberculose contractée lors de leur séjour en prison pendant la Révolution. Leur frère Louis-Philippe y avait échappé en quittant la France en même temps que Dumouriez, provoquant l’arrestation de toute la famille par mesure de représailles.
À force d’intrigues compliquées, Félicité de Genlis parvint à être seule chargée de l’éducation de ces enfants - elle fut pensionnée en qualité de « gouverneur » des enfants d'Orléans à la suite du chevalier de Bonnard - sur lesquels elle expérimenta ses idées pédagogiques « modernes »
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Mme de Sabran- Messages : 55506
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Naissances illégitimes
Le duc d’Orléans eut des bâtards avec deux de ses maîtresses connues, entre autres :
Pamela Brûlart de Sillery (v. 1777-1831), avec Félicité de Genlis avec laquelle il avait entamé une liaison à la fin des années 1760 ;
Victor Leclerc de Buffon (1792-1812), dit également le « chevalier de Saint-Paul », avec Marguerite Françoise Bouvier de la Mothe de Cepoy, comtesse de Buffon, qu'il avait rencontrée au Palais-Royal au début des années 1780 et qui le recevait régulièrement à Montbard dans une des dépendances de l'hôtel de Buffon, le Petit Fontenet.Pamela Brûlart de Sillery, née vers 1777 et morte en 1831, est la fille illégitime1 de Philippe d’Orléans et de Félicité de Genlis.
Après la naissance de sa fille Pamela, sa mère l’envoya en Angleterre. Préceptrice des enfants de Philippe d’Orléans, elle fit revenir sa fille en France prétextant qu’une jeune Anglaise serait d’un grand secours pour les enfants du duc d’Orléans dans l’apprentissage de cette langue.
La petite Pamela est élevée avec les enfants de Philippe d’Orléans à qui elle ressemble beaucoup.
Officiellement, Pamela est considérée comme une petite orpheline adoptée par la généreuse gouvernante.
Lorsqu’elle eut atteint sa quatorzième année, elle était devenue une gracieuse jeune fille, admirée par tous les hommes politiques qui se rendaient dans les salons du duc d’Orléans.
Camille Desmoulins la courtisait et Bertrand Barère se montrait très prévenant envers elle. En 1791, celui-ci fut nommé tuteur de Pamela.
Le 27 décembre 1792, elle épouse Lord Edward FitzGerald, fils du duc de Leinster. Après le décès de son époux en 1798, ruinée, pourchassée par les autorités anglaises, elle trouva refuge en Allemagne et s’installa à Hambourg.
Dans cette ville, elle retrouve Félicité de Genlis. Mais la mère et la fille ne s’entendirent pas et finirent par se séparer complètement. Quelques années plus tard, Paméla se remaria, puis divorça, elle revint s’installer à Paris.
La fin de sa vie fut triste et solitaire, accablée par la déception.
Elle n'est pas la grand-mère de Marie Lafarge, comme cela a souvent été avancé . La dite grand-mère s'appelait Herminie Compton .
Je trouve ce portrait sur Google images, comme étant celui de Paméla :
Elle porte la même ceinture à multiples petits pompons que Marie-Adélaïde .
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Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Princesse de Chimay a écrit:
Mer 12 Mai 2010 - 13:37
Palais-Royal 1780-1830 de Rodolphe Trouilleux
Bernard Giovanangeli , 2009, 224 p : 19 euros
"Par la grâce de Richelieu, puis du Prince d'Orléans, se dessinèrent, entre le XVIIe et le XVIIIe siècles, les jardins et les galeries du Palais-Royal. Cet enclos, situé au coeur de Paris, fut pendant des années l'endroit le plus animé et le plus couru de France. Lieu de palabres où l'on venait s'informer des ragots. Lieu de dissidence où se forgeait, à l'ombre des marronniers, l'opinion publique. Lieu de débauche où, trompant la vigilance des policiers, des couples s'encanaillaient dans la moiteur de l'été. Lieu de fête qui faisait converger, sous des arcades noires de monde, un monde mêlé de comédiens, de bateleurs, de joueurs et d'ivrognes. Rendez-vous des flâneurs, des débauchés, des philosophes et des écrivains, des filles de joie, des étrangers de passage, des familles. Dans ce livre au style enlevé, Rodophe Trouilleux nous fait revivre l'histoire palpitante de ces galeries et de ce jardin connus dans le monde entier. A sa lecture, nous serons tour à tour charmés, amusés, étonnés, comme ces Parisiens de la fin du XVIIIe siècle, qui ne connaissaient qu'un seul lieu de plaisir au monde: le Palais-Royal. La numérotation des arcades permettra au lecteur de se promener dans les lieux, livre en main, et de découvrir ainsi l'emplacement exact des établissements évoqués."
Résumé d'Amazone
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