Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
+6
Comte d'Hézècques
La nuit, la neige
Trianon
Dominique Poulin
Gouverneur Morris
Mme de Sabran
10 participants
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 2 sur 5
Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Monsieur de Coco a écrit:
Qui a lu L'anti-Versailles ou le Palais Royal de Philippe Egalité de Héron de Villefosse?
l'un d'entre nous a écrit:
Je viens de finir de le lire et il est EXCELLENT!!!!!
Il décrit l'histoire du palais royal avec la description des lieux. Il y a beaucoup d'anecdotes. On y trouvait un cirque par exemple! La palais a failli être rasé. On apercevait régulièrement le "porteur" de la pique de la tête de la princesse de Lamballe au Café de Foy. Une statue de Camille Desmoulins avec une chaise de bronze ornait le jardin en 1905 est retirée en 1942.
Un large partie est consacrée bien sûr à Philippe Egalité qui n'était pas si mauvais que cela mais fut surpassé par les événements. Le Palais royal fut au coeur de la Révolution car d'une certaine façon, c'est ici qu'elle nacquit. Après, il fut complètement délaissé!!!!
Marie-Antoinette a écrit:
Lun 6 Aoû 2012 - 13:09
1786/1787 détruit par par un incendie en 1799
construit au milieu du jardin comme un bosquet : paré de fleurs et d'arbustes, rafraichi par des jets d'eau qui s'élançaient et retombaient de la terrasse placée au sommet de la construction - pour que l'élévation du cirque n'enlevât rien à la vue, on avait enfoui dans le sol la moitié de sa hauteur et on y arrivait par les parties basses et par des galeries souterraines.
L'intérieur était décoré par des compartiments de treillage !!!!
MARIE ANTOINETTE
Il y avait deux théâtres - côté place du palais royal - LA COMEDIE FRANÇAISE construite par LOUIS XIV et au bout de la galerie du beaujolais c'est à dire à gauche, même côté que le FRANÇAIS, le théâtre qui est devenu le THÉÂTRE DU PALAIS ROYAL dont LEONARD possédait deux arches !!!!!
MARIE ANTOINETTE àè-è\': àè-è\':
J'ai du mal à situer le Café de Foy ?????
Marie-Antoinette a écrit:
ce café existe encore - il se trouve lorsque vous regardez la comédie française à droite dans le mur d'enceinte du palais royal la façade donnant sur la rue et la terrasse est le long vers les galeries !!!!!!
une image de l'incendie du palais royal - le café de Foy est à l'extrême gauche de la façade avec les colonnes !!!!!
à l'extrême droite c'est l'emplacement d'un ancien théâtre !!!!
C'est le CAFE DE NEMOURS qui est l'emplacement du CAFE DE FOY !!!
MARIE ANTOINETTE
l'un d'entre nous a écrit:
Ah Ok!!!!!!Je passe toujours devant et je pensais que le Café de Foy se situait dans la galerie Montpensier, plus à l'intèrieur de l'enceinte du palais!!!!
C'est donc en face de ce café que C.Desmoulins est monté sur une des tables ?
Marie-Antoinette a écrit:Mar 7 Aoû 2012 - 13:47
La statue de CAMILLE DESMOULINS m'a contrariée et j'ai fait des recherches plus approfondies afin de rectifier
une ENORME ERREUR !!!!!!
Ma mémoire m'indiquait que l'actuel CAFE DE NEMOURS était sur l'emplacement du CAFE DE FOY !!!!!! QUE NENNI !!!!!
le café de FOY était bien à l'intérieur des galeries de pierre - côté gauche en entrant par la COMEDIE FRANCAISE - GALERIE MONTPENSIER !!!!!
Un plan "moderne" des lieux est nécessaire:
A l'origine au 46 rue de Richelieu (numéro actuel) existait depuis 1700 dans la boutique de droite, un limonadier nommé FOIX, à l'enseigne" A LA BONNE FOY"racheté par son petit fils JOUSSEREAU en 1770 "une grande maison appelée vulgairement le CAFFE DE FOY donnant sur le jardin ayant porte cochère, boutique et arrière boutique de chaque côté de ladite porte ; appartement de six pièces de plein pied aux premier, second et troisième étages, ornez de boiseries et de glaces, chambre de domestiques au quatrième, un grenier au dessus, belles caves sous ladite maison, cour, puits et autres aisances -
qui en ce temps là longeait le jardin du PALAIS ROYAL !!!! un escalier particulier conduisait du café à l'une des entrées du jardin !!!!
En 1774
le DUC D'ORLEANS venait prendre une glace, car la limonadière Madame JOUSSEREAU était jeune et jolie !!!!il accorde sa protection pour l'exploitation - et donne - en audience particulière - l'autorisation de vendre des rafraichissements et des glaces dans la grande allée des marronniers du jardin où sera construites ensuite les galeries de pierre - galerie de MONTPENSIER et GALERIE DE VALOIS - interieur du jardin - à l'extérieur nous trouvons RUE DE MONTPENSIER et RUE DE VALOIS !!!!!!
il était interdit de placer des tables dans le jardin, on ne pouvait qu'y mettre des chaises.
En 1784 les galeries de pierre sont achevées le café de FOY s'établit dans les immeubles couvrant les arcades .. il fut le premier établissement à s'ouvrir
dans l'enceinte !!!!achetant dans la galerie '4 ou 7 arcades - le nombre n'est pas certain -
il exista jusqu'en 1863
Le 46, rue de Richelieu, séparé à cette époque par la nouvelle RUE DE MONTPENSIER en contrebas n'étant plus nécessaire il fut vendu en 1788
parmi les locataires - La veuve NADERMANN ancien luthier de la Reine qui vendait les harpes faites par ses fils !!!!
Au 26 ROSE BERTIN avait sa boutique LE GRAND MONGOL !!!!!
le 13 JUILLET 1789 CAMILLE DESMOULINS une épée à la main, un pistolet dans l'autre, harangue la foule une feuille de maronnier comme signe de ralliement - en quelques instants les marronniers du jardin sont totalement déplumés !!!!!!
le CAFE DE FOY modifie son orientation politique, d'abord dévoué aux patriotes, il devient plus monarchiste et constitutionnel, d'où batailleurs avec cannes épées, gourdins !!!!!!
réunion des vieux chevaliers de ST LOUIS, en février 1791 rassemblements de conspirateurs monarchiques demandant l' abolition des clubs !!!!!
en décembre 1791 les lieux étaient devenus "réceptacle de l'aristocratie " dont les CHEVALIERS DU POIGNARD !!!!
pendant la restauration le café reste égal à lui-même résistant à toutes les innovations - cigare, domino ou billard et est toujours le rendez-vous des ultra royalistes...
éclairage dans la grande salle à la mode de 1788 aux quinquets à huile - pas d'éclairage au gaz
Devient un restaurant en 1854 par LOUIS BIGNON qui en fait une des meilleures maisons de PARIS cédé en 1847 à son frère JULES !!!!!!
RUE DE RICHELIEU les 25 maisons du coté pair - en remontant de la place du palais royal - 22 (-DU 10 au 52) avaient vue directe sur le jardin !!!!lorsque PHILIPPE EGALIE fit batir par VICTOR LOUIS de 1781 à 1784 l'ensemble monumental que l'on voit encore de nos jours
les propriétaires de ces 22 maisons protestèrent car, progressivement ils s'étaient attribué un droit de jouissance sur le jardin, y ayant pris jour par autant de fenêtres et de portes qu'il leur avait semblé bon, ayant même leur escalier propre pour y descendre car le jardin était en contrebas de la rue de richelieu (il existe encore deux passages dont l'immeuble de Madame BERTIN au 26)
Au lieu d'avoir vue sur le jardin, ils eurent vue sur un ensemble dressé à 8 mètres du revers de leur immeuble, séparé par une rue sombre et étroite, ouverte par emprise sur le jardin avec un manque d'air et de soleil qui en firent, pendant longtemps, un véritable cloaque !!!
(même de nos jours, ces rues sont sinistres - la rue MONTPENSIER est animée le soir vers 20 heures et à Minuit par l'entrée et la sortie du théatre du PALAIS ROYAL qui se trouve au bout de celle-ci)
(personnellement j'ai passé plusieurs mois d'aout sinistres dans mon enfance, dans un entresol situé au dessus du GRAND VEFOUR !!!!!)
en conclusion, je vous invite à faire une belle promenade tant dans le PALAIS ROYAL et ses galeries - la plus fréquentée est MONTPENSIER l'autre est triste et de nombreuses boutiques sont vides et à louer (galerie sinistrée)et dans la rue de RICHELIEU !!!!!
(pour la rue de RICHELIEU je vous conseille de JACQUES HILLAIRET - LA RUE DE RICHELIEU - ouvrage réédité par le LIBRAIRIES DELAMAIN place du Palais Royal devant le métro dont j'ai tiré quelques lignes)
bonne lecture
MARIE ANTOINETTE : : :
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Apparemment non Majesté, mais plus au centre du jardin :
Source :
http://www.paris-pittoresque.com/monuments/46-2.htm
Il occupait l'emplacement où se trouve le bassin, et il s'avançait sur l'une et l'autre pelouse.
Source :
http://www.paris-pittoresque.com/monuments/46-2.htm
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
La faiblesse pathologique de ce personnage m'a toujours fasciné. Ce tempérament aboulique chronique était-il dû à une hérédité trop lourde due à la consanguinité, à son éducation qui se résumait à un pâle vernis de connaissances superficielles ou tout simplement à une mauvaise sélection de la nature ? Sans doute les trois à la fois. Pour son malheur, il n'a été qu'un homme infiniment ordinaire et un prince pitoyable, prisonnier de sa faiblesse et la proie de son entourage, le mannequin de la faction orléaliste.
Dernière édition par Dominique Poulin le Dim 06 Avr 2014, 02:24, édité 1 fois
Dominique Poulin- Messages : 7041
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Lisez faction orléaniste...
Dominique Poulin- Messages : 7041
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Dominique Poulin a écrit: Pour son malheur, il n'a été qu'un homme infiniment ordinaire et un prince pitoyable, prisonnier de sa faiblesse et la proie de son entourage, le mannequin de la faction orléaniste.
Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse . Orléans était un pantin.
Malheureusement sa voix, son unique voix a décidé du sort de son royal cousin.
Majesté a écrit:
Jeu 26 Mar 2009 - 18:06
LA voix du cousin enflure (aussi) est historique...et pourtant !
Louis XVI est déclaré coupable à l'unanimité (693 voix) de conspiration contre la liberté publique...
L'appel au peuple est rejeté par 424 voix contre 287...et les partisans de la mort immédiate l'ont emporté par 380 voix contre 310...(source: Chronique de la Révolution Wink )
Bien à vous.
Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique ? 707 ouis 0 non
Son jugement sera t-il soumis à la ratification du peuple ? 424 nons 287 ouis
La peine prononcée sera t-elle la mort ? 387 ouis 334 nons
La droite conteste le scrutin. Nouveau scrutin : 361 ouis 360 nons
Sera t-il sursis à l'exécution du jugement de Louis Capet ? 380 nons 310 ouis
Mes sources :
" Almanach de la Révolution Française, des Etats Généraux au Neuf-Thermidor "
Encyclopédia Universalis, Jean Massin
le Comte Axel a écrit:
Ven 27 Mar 2009 - 10:20
Première question :
« Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique et d'attentats contre la sûreté générale de l'État, oui ou non ? »
* Nombres de députés de la Convention..........:749
* Absents :
o -par maladie...............................:07
o -sans motif connu.......................:01
o -en mission..............................¨¨:20
o -ne figurant sur aucune liste. .......:03¨
* Total des absents.......................................:031
* Présents :
o Ont répondu simplement oui :.................:673
o Ont fait diverses déclarations :................:032
o N'ont pas répondu à la question posée....:003
o Se sont récusés ou abstenus.................:010
* Total égal :.................................................749
Deuxième question :
« Le jugement de la Convention nationale contre Louis Capet sera-t-il soumis à la ratification du peuple oui ou non ? »
* Nombres de députés de la Convention..........:749
* Absents :
o -par maladie...............................:07
o -sans motif connu.......................:01
o -en mission..............................¨¨:20
* Total des absents.......................................:028
* Présents :
o Ont voté oui :.........................................:286, dont 109 ont motivé leur opinion
o Ont voté non :........................................:423, dont 116 ont motivé leur opinion
o Se sont récusés ou abstenus..................:012
* Total égal :..................................................749
Troisième question :
« Quelle peine sera infligée à Louis ? »
* Nombres de députés de la Convention.............................:749
* Absents :
o -par maladie...............................:07
o -sans motif connu.......................:01
o -en mission.............................¨¨:15
* Total des absents.........................................................:023¨
* Se sont abstenus ou récusés........................................:005
* Reste :.............................................................:721
*
o La majorité absolue est de ...........................:361
o Ont voté pour la mort sans condition.........................:361
o Ont voté pour la mort avec l'amendement de Mailhe ..:026
o Ont voté pour la mort avec sursis.............................:044
o Ont voté pour d'autres peines...................................:290
* Total égal :..................................................................749
N.B. À la séance du vendredi 18 janvier, Gasparin et Delacroix font état d'erreurs « dans l'énonciation du décret porté hier ». Après vérification, il s'avère que s'il y a bien eu erreur, le nombre de votants et la majorité absolue sont restés les mêmes, mais qu'il faut compter comme ayant voté la mort sans condition les 25 députés qui, avec Mailhe, avaient voté la mort, en demandant une discussion sur le point de savoir s'il conviendrait à l'intérêt public qu'elle fût ou non différée, et en déclarant leur vœu indépendant de cette demande.
Le nombre de députés ayant voté la mort sans condition est dès lors de 387.
Quatrième question :
« Y aura-t-il un sursis à l'exécution du jugement de Louis Capet, oui ou non ? »
* Nombres de députés de la Convention.........................:749
* Absents :
o -démissionnaire........................:01
o -par maladie.............................:21
o -sans motif connu.....................:08
o -en mission............................¨¨:17
* Total des absents.....................................................:047¨
* Se sont abstenus ou récusés....................................:010
* Ont voté conditionnellement......................................:002
* Reste :......................................................:690
*
o La majorité absolue est de ....................:346
o Ont voté oui.......................................................:310
o Ont voté non......................................................:380
* Total égal :.............................................................749
Ceci Le mardi 15 janvier 1793, à la Convention nationale, a lieu l'appel nominal sur les deux premières questions ainsi conçues :
* 1° « Louis Capet est-il coupable de conspiration contre la liberté publique et d'attentats contre la sûreté générale de l'État, oui ou non ? »
* 2° « Le jugement de la Convention nationale contre Louis Capet sera-t-il soumis à la ratification du peuple, oui ou non ? »
Chaque département est appelé successivement en commençant par la lettre G, et les membres prononcent leur vœu à la tribune.
Du mercredi 16 janvier 1793 à six heures du soir au jeudi 17 janvier à sept heures du soir, sans interruption, en commençant par le département de la Haute-Garonne, a lieu l'appel nominal sur la troisième question :
Sources : Archives parlementaires de 1787 à 1860
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Mme de Sabran a écrit:
Troisième question :
« Quelle peine sera infligée à Louis ? »
* Nombres de députés de la Convention.............................:749
* Absents :
o -par maladie...............................:07
o -sans motif connu.......................:01
o -en mission.............................¨¨:15
* Total des absents.........................................................:023¨
* Se sont abstenus ou récusés........................................:005
* Reste :.............................................................:721
*
o La majorité absolue est de ...........................:361
o Ont voté pour la mort sans condition.........................:361
o Ont voté pour la mort avec l'amendement de Mailhe ..:026
o Ont voté pour la mort avec sursis.............................:044
o Ont voté pour d'autres peines...................................:290
... donc la mort de Louis XVI s'est bien jouée à 1 voix près, qui était celle de son cousin Philippe Egalité. Il est vrai qu'un certain nombre de députés avaient également voté pour la mort, mais de façon différée ou avec sursis...
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Cosmo a écrit:
... donc la mort de Louis XVI s'est bien jouée à 1 voix près, qui était celle de son cousin Philippe Egalité. Il est vrai qu'un certain nombre de députés avaient également voté pour la mort, mais de façon différée ou avec sursis...
Eh bien oui, c'est ce qui est généralement, pour ne pas dire unanimement, admis .
C'est fou !
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Oui, c'est dingue, une telle perfidie. Au passage de la charrette qui menait Philippe Egalité à l'échafaud, les badauds soufflaient "Je vote la mort" en guise de dérision...
Invité- Invité
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
J'ose cependant imaginer que c'était là son argument principal...
Bien à vous...pas à lui !
Bien à vous...pas à lui !
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Voter la mort de quelqu'un est horrible et suffisamment impardonnable. Surtout quand en face nous avons Louis XVI et non un pervers criminel. Bon... boudoi29
Voter la mort de son cousin est abominable, complètement abject, salissant à jamais les liens familiaux. Bien que ce fut toujours le rôle des collatéraux royaux de faire les pires coups tordus à leur roi. boudoi29
Mais à une voix près !!! M'enfin, dans cette assemblée, il y avait bien des hommes un peu vertueux, un peu droits, qui auraient dû s'offusquer d'un verdict si serré et acquis par l'attitude complètement nulle d'un ancien prince. Bref affirmer que compte tenu du résultat dû à un imbécile, la condamnation à mort n'a pas lieu d'être.
Voter la mort de son cousin est abominable, complètement abject, salissant à jamais les liens familiaux. Bien que ce fut toujours le rôle des collatéraux royaux de faire les pires coups tordus à leur roi. boudoi29
Mais à une voix près !!! M'enfin, dans cette assemblée, il y avait bien des hommes un peu vertueux, un peu droits, qui auraient dû s'offusquer d'un verdict si serré et acquis par l'attitude complètement nulle d'un ancien prince. Bref affirmer que compte tenu du résultat dû à un imbécile, la condamnation à mort n'a pas lieu d'être.
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Avec son vote d'une idiotie monumentale, il a tout perdu, les rares faux amis qu'il avait encore, et toute crédibilité politique et personnelle. Il a signé son propre arrêt de mort.
Dominique Poulin- Messages : 7041
Date d'inscription : 02/01/2014
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Il faut croire qu'il n'avait vraiment rien dans le crâne. En sorte, un pauvre petit minable. Et Dieu seul sait comme je n'aime pas critiquer et dire du mal d'autrui.
Trianon- Messages : 3305
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
" Pourquoi, dénonce Sénar, ceux qui ont écrit sur les massacres de septembre, ont-ils omis un fait essentiel : qu'un attroupement dirigé et formé par un nommé Gardembas dit Casque, a voulu égorger la famille de Bourbon?"
Selon l'ancien agent de comité de sûreté générale, ce silence tiendrait au fait que l'homme en question et une section auraient été chargés "par la faction d'Orléans" de supprimer les Bourbons. Mais, Sénar n'explique pas pourquoi les tueurs qu'il accuse ont échoué.
Au demeurant, Sénar n'est pas le seul à penser ainsi. Tous les mémorialistes hostiles à Orléans vont jusqu'à lui attribuer la décision de faire tuer sa belle-soeur, la princesse de Lamballe, pour se débarrasser d'une rente qu'il lui aurait due. Mais on a contesté les obligations mises en cause.
Enfin, la manière dont le ministre Danton et le maire de Paris, Pétion, assistent à ce déferlement meurtrier sans rien entreprendre pour le contenir, ne semble pas due à une crainte. La fameuse conversation de Danton avec le fils d'Orléans, le jeune duc de Chartres, que celui-ci devenu le roi Louis-Philippe fera connaître, laisse entrevoir l'esprit qui animait la journée.
Quelle que ce soit la version de Taine, dans celle du marquis de Flers ou de Denys Cochin, Danton dit toujours au fils de Philippe-Egalité : " Savez-vous qui a fait les massacres de septembre? C'est moi ." L'explication du ministre, telle que la rapporte Louis-Philippe, n'est guère convaincante. " J'ai voulu que toute la jeunesse arrivât en Champagne, couverte d'un sang qui m'assurât de sa fidélité; j'ai voulu mettre entre eux et les émigrés un fleuve de sang... " ( ... ) Danton déclare au duc de Chartres : " Enfermez-vous dans votre métier de soldat, sans vous occuper de nos actes ni vous mêler de politique. Cela est essentiel pour vous, pour les vôtres, même pour nous, et surtout pour votre père."
Enfin, d'après la version du marquis de Flers, Danton aurait été jusqu'à dire à son visiteur: " Vous avez de grandes chances de régner."
En vérité pour Orléans et Danton, ce massacre pouvait servir non de fleuve, mais de rideau de sang: l'Apocalypse organisée aurait permis de s'emparer de Louis XVI et de sa famille au Temple , opération impossible en temps normal. "
( Albert Ollivier : " Saint-Just ou la force des choses" )
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Louis-Philippe-Joseph, duc d'Orléans
Antoine-Jean Weber (graveur), d'après Angelica Kauffman (peintre)
Album du roi Louis-Philippe, 19e siècle
Image : Château de Versailles, Dist. RMN / EPV
Portrait de Louis-Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), duc de Chartres (futur Philippe-Egalité)
Jean-Baptiste-Louis Georges Seroux d'Agincourt
D'après Angelica Catarina Maria Anna Kauffmann
Estampe
Image : Château de Versailles, Dist. RMN-Grand Palais / image château de Versailles
Invité- Invité
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
... Marie-Antoinette au duc de Dorset qui lui souhaitait d'avoir un autre enfant:
"Et pourquoi donc ? Afin que Monsieur d'Orléans me le fasse tuer ?"
( rapporté par lady Elisabeth Foster )
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Orléans, qui n'est encore que duc de Chartres, en prend vraiment pour son grade dans les mémoires de la baronne d'Oberkirch.
"Presque en même temps une autre histoire de ballon occupait tout Paris. M. le duc de Chartres fit faire à St. Cloud l'essai de la machine aérienne; il y voulut monter mais à peine s'éleva-t-elle à une centaine de toises, qu'il exigea d'être remis à terre; on n'osa pas le lui refuser, et la descente s'exécuta aux huées de tous les spectateurs. Cette aventure et le combat d'Ouessant firent justement douter du courage du Prince. On ne manqua pas de vers en cette occasion; en voici quelques-uns:
"Chartres ne se voulait élever qu'un instant
Loin du prudent Genlis il espérait le faire,
Mais par malheur pour lui la grêle et le tonnerre
Retracent à ses yeux le combat d'Ouessant
Le Prince effrayé dit:"Qu'on me remette à terre,
J'aime mieux n'être rien sur aucun élément."
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Mme de Genlis avait réussi à caser son frère, le marquis de Ducrest, au Palais-Royal, avec la charge de chancelier du duc de Chartres. Il lui fallut recourir au chantage : le duc faisait entrer Ducrest dans sa Maison, ou bien Félicité quittait son poste de gouverneur des petits Orléans.
Toute la gestion de l'apanage et de la Maison d'Orléans dépendait désormais de Ducrest, chef du Conseil du duc.
Il y fit bientôt entrer Brissot, journaliste et pamphlétaire bien connu des services de police : dénoncé et accusé, probablement par Théveneau de Morande, d'avoir écrit et diffusé des libelles infâmes contre la Reine, il avait été arrêté et embastillé en 1784 .
Le duc de Chartres l'avait fait libérer la même année . Ducrest et Mme de Genlis l'avaient pris sous leur protection, et Ducrest, devenu chancelier du duc de Chartres, proposa à Brissot de travailler pour son maître, qui avait besoin d'une plume acérée à son entière dévotion.
Brissot le relate ainsi dans ses mémoires :
Il me fit entrevoir de vastes desseins et la part que je pouvais y prendre. Nous touchions à une grande crise, je le sentais; il me semblait qu'elle ne pouvait s'opérer qu'avec l'appui d'un prince riche, adoré du peuple, qui s'allierait avec les Parlements, ces éternels ennemis du trône.
Cette idée me décida; j'acceptai la place de lieutenant-général de la chancellerie; mon travail consistait dans l'examen de tous les projets que le prince pouvait exécuter avec sa fortune immense.
Pour séduire les masses populaires, Ducrest demanda à Brissot d'organiser des " sociétés philanthropiques " de charité laïque .
C'est fou ce que cela sent sa loge maçonnique d'une lieue ! A Chartres, il nomma son ami Pétion à la tête de l'opération, à Lyon, Blot, à Villefranche-en-Beaujolais, Chasset ... l'abbé Sieyès devint un habitué du salon de Mme de Genlis.
Ducrest mettait ainsi, sur place, aux postes clefs de l'apanage, des hommes souvent d'origine modeste, pour la plupart dévorés du désir de parvenir et dont les idées reflétaient celles des Lumières. Tous aspiraient à un profond changement des institutions sans que leurs voeux se fussent jusqu'alors clairement exprimés.
Nul ne saurait dire ce que le duc d'Orléans savait sur chacun d'eux. Il ratifiait sans sourcillier les choix de son chancelier dont il écoutait les discours enfiévrés.
Alors que le duc d'Orléans s'entourait d'hommes pétris des principes philosophiques et affiliés le plus souvent à la franc-maçonnerie, les liens de la Maison d'Orléans et du Parlement se resserraient ...
( Philippe Egalité : Evelyne Lever )
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Dénoncé par Théveneau de Morande pour avoir écrit des libelles et pamphlets !!! C'est un comble pour qui connaît l'horrible loustic, qui vendit à prix d'or ses propres pamphlets sous Louis XV avant parution...
Il est tout de même plaisant de voir que ces ordures ne se faisaient pas de cadeaux entre elles... :
Il est tout de même plaisant de voir que ces ordures ne se faisaient pas de cadeaux entre elles... :
Gouverneur Morris- Messages : 11829
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Gouverneur Morris a écrit:Dénoncé par Théveneau de Morande pour avoir écrit des libelles et pamphlets !!! C'est un comble pour qui connaît l'horrible loustic, qui vendit à prix d'or ses propres pamphlets sous Louis XV avant parution...
Il est tout de même plaisant de voir que ces ordures ne se faisaient pas de cadeaux entre elles... :
... oui, une belle fripouille le Morande, toujours prêt à vendre sa plume au plus offrant .
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Au sujet de la Maçonnerie :
Grand maître du Grand-Orient, Louis Philippe Joseph était assurément bien placé pour connaître les opinions de cette confrérie. Cependant, contrairement à une tradition véhiculée par les détracteurs du prince et par ceux de l'institution maçonnique, aucune ligne de conduite commune n'avait été décidée en assemblée. Les adversaires de la maçonnerie ont prêté à ses adhérents " un machiavélisme qui ne résiste pas à l'examen ", estime Pierre Chevalier, son historien le plus fiable. La plupart des aristocrates, des parlementaires et des bourgeois appartenaient à l'ordre maçonnique, qui diffusait les idées des Lumières depuis plusieurs décennies. La majorité des notables en faisaient partie, et, comme on le sait, ils ne se firent guère remarquer par leur esprit révolutionnaire.
Le duc d'Orléans n'avait d'ailleurs jamais pris très au sérieux ses activités de grand-maître, et il avait laissé le duc de Montmorency-Luxembourg diriger l'obédience à sa guise. Au reste, il n'était pas le seul affilié à l'ordre . Le comte d'Artois, champion de la réaction monarchique, avait été initié en 1777. En réalité, si tous les maçons se posaient ( du moins en théorie ) en défenseurs de la liberté d'expression, en adversaires de tous les fanatismes et en promoteurs de changements institutionnels, on retrouvait chez eux le même clivage que dans toutes les sociétés éclairées entre partisans de la révolution aristocratique et partisans d'une constitution.
( Philippe Egalité : E. Lever )
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1785-1790), dit Philippe Égalité
Gouverneur Morris a écrit:Dénoncé par Théveneau de Morande pour avoir écrit des libelles et pamphlets !!! C'est un comble pour qui connaît l'horrible loustic, qui vendit à prix d'or ses propres pamphlets sous Louis XV avant parution...
J'écrivais le Vendredi 15 Mai 2009 , à la Conciergerie :
Ah, j'ai retrouvé enfin le méprisable Théveneau de Morande (parfois écrit aussi Thévenot ) dans mes tablettes.
Morande était un aventurier de la pire espèce, spécialisé dans la calomnie en vers, couplets ... etc , une manière de maître-chanteur professionnel. Il a publié quantité de libelles et recueils d'anecdotes scandaleuses. Sa carrière débuta sous le règne de Louis XV.
Il rédigeait des horreurs qu'il se proposait de ne pas diffuser contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Ainsi sa menace de faire paraître des "Mémoires secrets d'une femme publique" obligea t-elle Mme du Barry à lui verser, par l'entremise de Beaumarchais, 20 000 livres, plus 4 000 livres de rentes viagères !!!!
Mais il se cassa les dents sur ces durs à cuire de Voltaire et Lauraguais. Ce dernier le fit même bastonner par ses laquais et signer un reçu du nombre des coups donnés !
Cet individu pire que douteux sévissait toujours sous Louis XVI :
Londres était alors (1780) le foyer d'un commerce bizarre qui se faisait sur les libelles. Cinq ou six Français couverts de dettes et d'opprobre, abusés par le succès passager du corsaire Morande, avaient imaginé de menacer le gouvernement français des écrits les plus virulents, si l'on n'assouvissaient pas leur faim par des sommes considérables ... Croira t-on que le ministre de France qui était alors en Angleterre, le comte Demoustiers, que j'ai revu depuis en Amérique, croira t-on que cet ambassadeur fut l'agent de cette séduction, et qu'il ne rougit pas de s'afficher pour le patron de Morande .
( Mémoires de Brissot )
Les pires infamies, dont Marie-Antoinette était la cible privilégiée (et avec elle Artois et Mme de Polignac) était rédigées et publiées outre-Manche puis largement diffusées en France ...
.
Mme de Sabran- Messages : 55596
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Fille de Philippe Egalité et soeur de Louis-Philippe, Adélaïde d'Orléans
» Bibliograhie sur Louis-Philippe d’Orléans, dit Philippe Egalité
» Les abbés-comtes de Saint-Farre et de Saint-Albin, demi-frères de Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Egalité
» Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
» Le roi Louis-Philippe
» Bibliograhie sur Louis-Philippe d’Orléans, dit Philippe Egalité
» Les abbés-comtes de Saint-Farre et de Saint-Albin, demi-frères de Louis-Philippe d'Orléans, dit Philippe Egalité
» Louis-Philippe d'Orléans dit « le Gros » (1725 - 1785)
» Le roi Louis-Philippe
LE FORUM DE MARIE-ANTOINETTE :: La famille royale et les contemporains de Marie-Antoinette :: Autres contemporains : les hommes du XVIIIe siècle
Page 2 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum