Le roi Gustave III de Suède

A mon sens, il nous faut nous méfier des diverses étiquettes qui à chaque génération fleurissent et qu'on se repasse des unes vers les autres. Beaucoup de suppositions, de ragots etc. Des piles de publications sur tel roi ou prince qui a répudié son épouse... mais rien par exemple au sujet du couple royal de Henri III et Louise de Lorraine... ah oui, ils s'aimaient, bon...mais n'y avait-il pas quelque chose de pas clair à retenir ? Alors, aucun intérêt ! Mais l'homosexualité du Roi ?! Et c'est reparti avec les alluvions ressassée par les mauvaises langues. C'est lassant.                                                                                  Gustave III ? Mais oui, il était gai !

C'est bien le malheur de beaucoup de publications historiques : recopiage de recopiage ...
Donc, vive la recherche fondamentale !!

Mon propos n'est pas de présenter un aspect trivial, mais de replacer les choses dans leur contexte. 
Les rois et les reines sont des hommes et des femmes comme le commun des mortels, ils sont fait de chair et de sang. 
Les ragots, les diffamations, les on-dits ne m'intéressent pas, je ne m'intéresse qu'à des faits patents à l'aide de faisceaux pertinents si possible.
Je tenais à le préciser.

Nous le savons, mon cher Dominique, nous vous connaissons bien.  
 J'ajouterai d'ailleurs que l'homosexualité n'est pas en soi quelque chose d'infamant.

L'homosexualité n'était pas infamante au moins jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, en tout cas infiniment moins chez les grands de ce monde. En revanche, elle l'était par l'Église, en ce qui conernait les petites gens pour " crime de sodomie ".
L'ouvrage de Maurice Lever, " Les bûchers de Sodome " est particulièrement éclairant à ce sujet.
Les grands ne risquaient pas grand chose, surtout royaux ou princiers, qu'ils soient attirés par l'autre sexe ou le leurs.
L'exemple du comte de Charolais, prince du sang sous Louis XV est révélateur. Il a fait pis que pendre, Louis XV aurait du sévir durement à son encontre, mais il etait de Condé : et puis quoi, le roi n'est il pas le maître face à des princes qui se conduisent comme des psychopathes ?
Un prince de Conti, sous la Régence, a commis des crimes horribles également.

Dominique Poulin a écrit:
Les ragots, les diffamations, les on-dits ne m'intéressent pas, je ne m'intéresse qu'à des faits patents à l'aide de faisceaux pertinents si possible.

Sauf erreur de ma part, car je n'ai lu aucune biographie de Gustave III,  il n'y a justement que des " on dits ".
De la part de contemporains (nous citons dans ce sujet les allusions de Mme Campan ou du prince de Ligne. Fersen aussi, se plaint des " assiduités " de Gustave me semble-t-il ?), mais aussi aux détours de livres que nous avons lus (Kermina, Bertière, Lever etc.).
Mais les " faits patents " n'existent pas. En ce domaine quels sont-ils, d'ailleurs ?

Dominique Poulin a écrit:
Alors, qui sont les favoris de Gustave III. Pour ma part, je n'en sais rien. C'est un point d'interrogation...  

Nous citons dans ce sujet Axel de Fersen ou encore Gustaf Mauritz Armfelt, tous deux très appréciés par le roi, mais, à priori, sans contreparties sexuelles.
Nous avons également évoqué ici son ami le comte Adolf Fredrik Munck, avec qui il y aurait eu " rapprochement ", mais, à priori, dans le but de consommer enfin son mariage avec la reine.

Tous trois ne sont pas réputés être bisexuels.

Dominique Poulin a écrit:

Donc, pour Gustave III, qu'en est-il ?

Nous savons que Gustave III préférait la compagnie masculine sur la compagnie féminine, mais nous ignorons jusqu'à quel point allait cette intimité ; il n'existe jusqu'à ce jour aucune preuve tangible sur une éventuelle relation homosexuelle du roi suédois ; si les relations extra-conjugales hétérosexuelles furent plus au moins acceptées, il en fut bien entendu autrement d'éventuelles relations homosexuelles.
Il était donc important pour le roi de dissimuler ses penchants, s'il en avait.

Un des favoris du roi fut le comte Gustaf Mauritz Armfelt (1757 - 1814).



Wiki nous en dit ceci :

"Lors de la visite de Gustave III à Spa en Belgique en 1780, il s'est lié d'amitié avec Armfelt, qui devint le favori déclaré du roi.
Il fut l'un des compagnons du voyage italien de Gustav III et fut honoré de titres et de distinctions : capitaine de la garde du corps du prince héritier Gustav Adolf  (en 1781, chambellan en 1783, directeur du Théâtre royal suédois et de l'Opéra, membre n° 110 de l'Académie royale de musique en 1788, membre de l'Académie suédoise en 1786–1794, adjudant général et colonel du régiment d'infanterie Uusimaa en 1787 après le décès de son oncle Carl Gustaf Armfelt.

Le rôle d'Armfelt à la cour de Gustav III était principalement celui de l'homme de théâtre. Il a travaillé comme écrivain, ingénieur et acteur. L'une de ses productions théâtrales qui connut un succès particulier fut la chanson et la pièce de théâtre "L'opportunité fait le voleur", qui fut créée en 1783 au théâtre du château d'Ulriksdal avec Armfelt lui-même dans l'un des rôles.
La pièce est considérée comme ayant une signification historique théâtrale importante en tant que nouveau genre (vaudeville) introduit dans le théâtre suédois.
En tant qu'homme de théâtre talentueux il avait tout pour plaire au roi qui fut également amateur fervent du théâtre ; Armfelt a donc pu faire une brillante carrière dans le monde du théâtre."

Sur la page en anglais nous lisons également ceci par rapport aux relations entre la reine Sophia Magdalena, épouse de Gustave, et le comte Armfelt :

"En 1784, après le retour du roi de son voyage en Italie et en France, les relations entre le roi et la reine se dégradent.
À cette époque, Gustav III passe de plus en plus de temps avec ses favoris masculins. En 1786, on en arrive à un conflit ouvert.
Le Roi avait pris l'habitude de passer plus de temps lors de soirées intimes avec son favori Gustaf Mauritz Armfelt, dont il excluait sa compagnie. Lorsqu'il cède à Armfelt certaines de ses pièces au Palais royal, Sophia Magdalena refuse de participer à toute représentation jusqu'à ce que les pièces lui soient rendues, et elle interdit également à ses dames d'honneur d'accepter les invitations du Roi sans sa permission.
En 1787, elle menace Gustave de demander le soutien du parlement contre lui s'il emmène leur fils avec lui en Finlande, ce à quoi elle s'oppose, et l'année suivante, elle l'en empêche avec succès. Elle le réprimande également de permettre à ses favoris masculins de la calomnier devant lui."

Plus loin :

"Des rumeurs prétendaient que le roi fut homosexuel ou sexuellement sous-développé. Sa sexualité, qui a impacté considérablement la vie de Sophia Magdalena, car un mariage royal était conçu pour produire une progéniture, a été très débattue. Son inexpérience sexuelle a été attribuée à l'immaturité ou au fait qu'il était également asexué.
À l'adolescence, il était attiré par la mère d'Axel von Fersen, Hedvig Catharina De la Gardie, bien que cette affection n'ait jamais été physique. En 1768, il a eu un autre engouement pour la noble Charlotte Du Rietz, mais on ne pense pas qu'il y ait eu de consommation sexuelle non plus. Divers documents écrits de son vivant prétendent qu'il était bisexuel ou homosexuel.

Sa belle-sœur, la princesse Charlotte, affirme que le roi a effectivement participé à des activités homosexuelles après son voyage en Italie en 1784 et que plusieurs rumeurs circulaient à ce sujet : elle affirme avoir été elle-même témoin du fait que le parc du château de Drottningholm était devenu un lieu où les courtisans masculins cherchaient des partenaires homosexuels, et dans une lettre à Sophie von Fersen, elle écrit en code : " On dit que le roi a récemment attaqué un jeune homme dans le parc, la nuit, et lui a offert le poste de chambellan de la reine s'il consentait à ses convoitises, mais le jeune homme a préféré partir. Convenez que c'est aller trop loin. On dit que les voyages au palais de Svartsjö sont faits pour être privés, c'est incroyable, mais c'est ce qu'on dit. Je pourrais vous raconter un million de choses à ce sujet".
En 1791, Sophia Magdalena rend elle-même une visite surprise au roi pendant son séjour au pavillon de Gustav III, où le roi passe plus de temps depuis qu'il est entré en conflit avec la noblesse après le parlement de 1789 ; et où il a la réputation de se livrer à des orgies. Elle trouve le roi au lit, et il demande à l'un de ses favoris, le comte Fabian Wrede, de lui faire visiter les lieux. Dans la chambre privée du roi, cependant, la reine trouve l'acteur et page du roi, Lars Hjortsberg, endormi, nu. La Reine a réagi en interrompant la visite et en disant à Wrede qu'il ne connaissait apparemment pas son chemin dans Haga, puisqu'il lui avait visiblement montré la chambre du personnel plutôt que celle du Roi par erreur. Certaines sources expliquent que la Reine et le Roi avaient tous deux de sérieux problèmes anatomiques entraînant des complications érotiques. Erik Lönnroth a conclu qu'il n'existe aucune preuve factuelle des rumeurs selon lesquelles Gustave III était enclin à l'homosexualité ou à la bisexualité, ni que Gustave Adolf était illégitime."

Une chose est sûre : le roi Gustave fut aussi discret sur ses relations intimes qu'Axel von Fersen.

Merci Félix pour vos compléments qui émanent de l'entourage royal du roi, ce qui n'est pas rien. 
Le problème, selon moi, provient de la pauvreté des sources françaises, c'est certainement en Suède que les informations, livres, archives et les témoignages abondent.
Je lis dans votre post que le couple royal était affligé d'anomalies qui entravaient les relations sexuelles. Des anomalies d'ordre organiques ou psychiques ? Sans doute, le plus grand nombre l'ignore, du fait de la parcimonie des sources en France.
En somme, le mystère reste entier, car à un certain moment, Gustave III fait des propositions équivoques à un jeune homme, et que selon d'autres témoignages, le roi de Suède est peu intéressé par la sexualité, voire asexué.
En bref, physiologie organique défaillante, ou inhibition psychique, et pauvreté des sources en France représentent des questions cruciales quant à l'homme qu'était le roi de Suède.
Ceci dit, la sexualité ne définit pas un homme ou une femme, elle met l'accent sur une des sphères de sa psyché, mais ne saurait définir en aucun cas, l'histoire d'un individu qu'il soit homme ou femme, dans la plupart des cas.

La belle-soeur Charlotte n'aimait pas Gustave, donc elle était forcément encline à colporter les ragots sur son beau-frère. Même si son journal est important pour connaître l'ambiance autour de la personne du roi et de son monde, il faut prendre ce qu'elle écrit avec des pincettes. Il y a sans doute un fond de vérité, mais il nous manque des preuves.

J'ai appris le suédois, langue assez proche du néerlandais et du frison (langue de ma mère), et j'ai bon nombre de livres sur Gustave III et son entourage en suédois. Ce sont des ouvrages de date plutôt récente ou en tout cas du 20ème siècle, avec des recherches approfondies sur la personnalité et l'intimité du roi, accompagnées de bon nombre de citations de sources, mais je n'ai pas encore eu le temps de tout lire.
Il est vrai qu'en France des recherches récentes sur le roi Gustave III manquent cruellement.

A part le livre de Claude Nordmann, "Gustave III un démocrate couronné" (voir http://www.septentrion.com/fr/livre/?GCOI=27574100478260), il n'y a rien de plus récent qui a été publié en France ; pour cela il faut revenir bien en arrière, au 19ème siècle, avec la courte biographie très subjective dépourvue de toute source crédible : "Gustave III" par Léouzon Le Duc dans la collection "Les couronnes sanglantes" (1861) ou encore le livre d'Auguste Geffroy "Gustave III et la cour de France: suivi d'une étude critique sur Marie-Antoinette et Louis XVI" paru en 1867 mais qui ne relate que les rapports que Gustave III avait entretenus avec la France, sans aller en détail dans la vie intime et privée du roi.

Du côté suédois, nous avons évidemment un large éventail en biographies et sources pour tout ce qui touche à l'intimité de Gustave III. Il y a la grande biographie que l'historienne Gerd Ribbing a consacrée à l'épouse de Gustave : "Ensam Drottning, Sofia Magdalena" (1959), puis il y a la biographie de Beth Hennings sur le roi suédois, qui a fait publier aussi un livre important, intitulé "Ögonvittnen om Gustav III" (1960) (Témoignages oculaires sur Gustave III), qui contient une mine d'informations importantes sur tous ceux qui ont vu et entendu le roi en personne, un peu comme Evelyne Lever a fait dans son livre sur les témoins oculaires du temps de Marie-Antoinette. D'autre part, il y a l'historien très connu en Suède, Herman Lindqvist, qui dans la série "Historien om Sverige" a publié un important ouvrage intitulé "Gustavs dagar" (Les jours de Gustave).

Il y a sans doute d'autres oeuvres importantes, mais je ne les possède pas dans ma bibliothèque.

J'ai aussi une biographie sur le baron Stedingk et sur Armfelt.
Ce sont des sources importantes pour en savoir davantage sur le roi de Suède, sources qui sont malheureusement inconnues dans d'autres langues, car jamais traduites ou partiellement.
Dans le monde anglo-saxon, il n'existe pas non plus de biographie récente sur Gustave III. Je sais qu'en allemand une biographie a été publiée en 1996. Je l'ai lue, mais elle est assez courte et n'aborde pas vraiment l'intimité du roi.

Merci infiniment pour toutes ces précieuses informations. 

La France " pêche " pour les souverains étrangers, souvent inconnus du grand public, d'où la raison majeure et commerciale :

- Charles III et Charles IV d'Espagne ainsi que Ferdinand VI
- Ferdinand 1er de Parme
- Ferdinand IV de Naples
- Leopold II de Habsbourg
.... Et beaucoup d'autres, des femmes par ailleurs, Marie-Louise de Parme, Marie-Amelie de Habsbourg, Élisabeth Farnese, Catherine 1ere de Russie... 

Si on recherche attentivement, on repère certaines biographies, mais dans leurs langues d'origine et souvent fort chères.

Début de l'année 1765,  Creutz à Gustave III.  

Monsieur de Voltaire prouve bien jusqu'à quel point Vous intéressez les gens de lettres. Cet Illustre vieillard versoit des larmes en apprenant que Votre Altesse Royale Savait la Henriade par coeur. " Je l'avais bien composée, dit-il, dans l'idée de servir de leçon aux Roys, mais je n'espérois pas qu'elle fructifiasse dans le Nord. J'avais tort : le Nord a toujours produit des héros et de grands hommes. "
Cet homme célèbre ne s'est pas lasser de s'informer des moindres circonstances qui regardaient Votre Altesse Royale.   " Je suis vieux et aveugle, poursuivit-il, je vais bientôt sortir de la vie, mais si tout ce que vous me dites-là est vrai , je meurs content, car dans cinquante ans d'ici l'Europe n'aura plus de préjugés. "  Il se trompe sûrement, mais c'est du moins une belle vision et Votre Altesse Royale seroit digne de la réaliser.


La Henriade est une épopée en dix chants de Voltaire, nous dit WIKI,  qui fut écrite en l’honneur du roi de France Henri IV, et qui plaide pour la tolérance.

Le sujet en est le siège de Paris, commencé par Henri III de France et achevé par son beau-frère et successeur Henri III de Navarre, futur Henri IV. Le lieu de l'action se situe à Paris et à Ivry, où eut lieu la fameuse bataille qui décida du sort de la France et de la maison royale. Les principaux événements historiques sont rapportés fidèlement, tandis que certains détails ont été soit omis, soit arrangés tout en gardant une certaine vraisemblance.

La Henriade est composée de deux parties. La première mélange des événements réels et des fictions puisées dans le système du merveilleux. Par exemple la prédiction de la conversion d’Henri IV, la protection accordée par le roi saint Louis IX de France, ancêtre non seulement de la branche des Valois à laquelle appartenait Henri III mais aussi de celle des Bourbons dont descendront Henri IV, Louis XV et le Régent. La deuxième, mettant en scène le voyage de la Discorde à Rome, la Politique, le Fanatisme personnifiés, le temple de l’amour, enfin les passions et les vices, est purement allégorique.

Creutz prie Voltaire d'écrire un poème en l'honneur de Gustave III après qu'il a mené à bonne fin sa Révolution en août 1772, ce que fait bien volontiers Voltaire, courtisan dans l'âme .
Le 20 septembre 1772, Creutz adresse à son roi les vers qu'il vient de recevoir :

Le mirage américain de Gustave III :  à la faveur de la guerre d'Indépendance, glaner un territoire là-bas, outre-Atlantique ... une possession dans les Antilles, par exemple, serait la bienvenue .



Source :

Le duc des Cars est témoin de l'assassinat de Gustave ...

Incroyable !

Oui, n'est-ce pas !

Toutes les procédures du procès étant terminées, Ankarstrôm ayant été écartelé après sa mort, et ses membres exposés sur la rue, le tribunal suprême condamna à mort les comtes Horn et Ribbing, Liljehorn et Ehrensvaerd; mais, à l'étonnement de la Suède entière, à l'indignation de toute l'Europe, le duc régent commua la peine de mort en un bannissement perpétuel; en sorte que le Danemark devint l'asile de Horn, la France jacobine, celui de Ribbing, la Suisse, de Liljehorn et de Ehrensvaerd.
Hélas ! n'ai-je pas rencontré des yeux cet infâme Ribbing, que des Français ou Françaises non moins infâmes ont accueilli et nommé le beau régicide, lorsque la place Louis XV fumait encore du sang de Louis XVI et de Marie-Antoinette !
Quelle honte pour la noblesse suédoise ! quelle honte pour la nation française !

( Mémoires du duc des Cars )

J'ai vu qq part que Ankarstrôm a été fouetté 2 jours durant.

C'est le suréalisme à tous les étages!

charenton a écrit:
C'est le suréalisme à tous les étages!

Comme vous dites, puisque d'Escars ( ou des Cars )  poursuit :

Sans vouloir me jeter dans les détails de cet affreux événement, qui appartient plus spécialement à l'histoire, j'oserai disculper ici les jacobins français de l'imputation que j'ai entendu soutenir assez généralement d'avoir contribué à l'assassinat du roi de Suède. Les jacobins de France ont pu applaudir à ce crime, mais je réponds qu'il appartient en toute propriété à la Suède seule, à l'ordre seul de sa noblesse.      

C'était une fake-new tellement répandue, en Suède, que le baron de Klinckowstrom la reprend dans son ouvrage Le comte de Fersen et la Cour de France :

« On a voulu charger la noblesse de ce meurtre odieux, parce qu'il y avait parmi les conspirateurs des gentilshommes issus des familles les plus anciennes et les plus illustres ; mais on reconnaîtra plus tard que ce crime fut préparé par la propagande jacobine en France, soutenue par des gens de beaucoup d'influence et de pouvoir en Suède. »

( Introduction, t. I, p. xi. )

Et encore :
" Un jour peut-être, l'histoire démontrera-t-elle que les jacobins eurent aussi la main dans ses intrigues pour faire oublier à la Suède l'assistance qu'elle avait promise à la malheureuse famille royale de France. »

Ibid., t. I, p. LXVIII.

Messages déplacés ici.

C'est plutôt sympa d'écarteler Ankarstrom après sa mort. D'Amiens n'avait pas eu cette chance.