Le roi Gustave III de Suède

Avec les journées caniculaires annoncées, mieux vaut partir pour un temps en Suède ces jours prochains !
Ces deux illustrations décorent ces jours-ci notre forum...

Le portrait d'accueil :

Gustav III, King of Sweden
Niclas Lafrensen
Gouache on paper mounted on wood, 1792
Image : Nationalmuseum Stockholm

Description :

Among the first things Niclas Lafrensen the Younger had to do on returning home from Paris in 1791 was to paint portraits of the royals. Here is Gustav III at Stockholm’s Royal Palace, wearing the national costume.
This is probably one of the last official portraits of Gustav III, dated 1792.


The king is standing on the Savonnerie carpet he had been given by Louis XVI and Marie Antoinette on his visit to Versailles in the summer of 1784.



Vue de l'exposition Visiteurs de Versailles. Voyageurs, princes et ambassadeurs. 1682-1789 au Metropolitan Museum of Art de New York (2018)
Image : Presse / Château de Versailles

Carpet
Savonnerie Manufactory, c.1780-81
Wool and linen
Image : courtesy The Royal Court Sweden, photo Sanna Argus Tirén / From Met Museum

Description :

Gustav III so treasured the seven Savonnerie carpets that he received (he may have picked them out himself at the manufactory), that he had the artist Niclas Lafrensen portray him standing on this particular one.
Established in an abandoned soap factory outside Paris (hence the name), the Savonnerie was granted a monopoly by Louis XIII in 1627 to supply high-quality knotted-pile carpets to vie with those formerly imported from Persia.

Voir aussi nos sujets :

La visite en France du roi Gustave III

Fête de nuit en l'honneur de Gustave III dans les jardins du Petit Trianon le 21 juin 1784 (dans lequel sont présentés deux autres illustrations de Niklas Lafrensen ou Nicolas Lavreince (nom francisé).  


Et pour l'image de fond :

View of The Chinese Pavilion
By Louis-Jean Desprez (1743-1804)
Ink and watercolor, 1788
Image : Bukowskis Auction






Vous pouvez découvrir les reportages photos de ce ravissant pavillon chinois dans nos sujets :

Le palais et domaine de Drottningholm, Suède

Le pavillon chinois du domaine de Drottningholm


The Chinese Pavilion, in the grounds of the Drottningholm Palace park
Image : Arild Vågen - Own work on Wikipedia

Chinese Pavilion, details of the Embroidered Room
Image : Alexis Daflos

One July evening in 1753, Queen Lovisa Ulrika was surprised with a fantastic birthday present. In the far section of Drottningholm Palace Park, King Adolf Fredrik had secretly had a summer palace built in the Chinese style.

“He took me to the side of the pleasure gardens, and I was surprised to find myself suddenly standing in front of a real fairy tale palace, as the King had commissioned a Chinese pavilion – the most beautiful building imaginable.”

Inside the pavilion, Chinese-inspired Swedish Rococo furniture stands alongside imported Chinese objects. Several of the rooms still have their original Chinese silk and paper wall coverings. There are also lacquered screens, stained glass, porcelain and other decorative objects, many of which were probably imported by the Swedish East India Company.
However, some of the Chinese objects here are even older, including pieces from the times of Queen Hedvig Eleonora and Queen Kristina, when porcelain was incredibly expensive.

* Extrait de : Kunglisaslotten - The Royal Palaces

Bonjour, Gustav !
Je rêve de visiter un jour le Pavillon chinois de Drottningholm ...

L'incomparable Franck Ferrand nous raconte l'assassinat du roi Gustave III, le 16 mars 1792, au cours d'un bal masqué de l'opéra royal de Stockholm...


Si ce récit vous intéresse, cliquez ici (durée 22 mn) :


Franck Ferrand raconte - Bal masqué mortel pour Gustave III


Costume que portait Gustav III au bal masqué, exposé dans le petit cabinet de l'Opéra où le roi a été emmené après l'attentat, le 16 mars 1792.
Image : LSH 4958 / Wikipedia


Costume porté par Gustave III lors du bal masqué au cours duquel il fut assassiné.
Livrustkammaren, Stockholm
Image : Göran Schmidt / Wikipedia

Notre seul allié sincère, ça ne pouvait pas plus mal tomber .

Vu à l’institut suédois, le vol de La Gustave (et non pas de « la » Gustave, le roi n’était pas dans la nacelle ) :





Clichés personnels

Une manière comme une autre de s'envoyer en l'air...
aussi

Gouverneur Morris a écrit:Vu à l’institut suédois, le vol de La Gustave (et non pas de « la » Gustave, le roi n’était pas dans la nacelle ) :

Messieurs !!!!     ____  (    )

Le mobilier de Tillard, acquis par le Garde Meuble pour meubler l'appartement versaillais de Gustave III (qu'il n'occupa jamais, préférant la promiscuité de l'auberge ), est en train de retrouver sa soierie d'origine, grace au savoir-faire de la Maison Prelle :









(c) EPV / Thomas Garnier

On pouvait aussi apercevoir, dans le documentaire diffusé sur Arte samedi dernier, le retissage en cours d'un autre des médaillons, celui du jardinier :

(qu'il n'occcupa jamais, préférant la promiscuité de l'auberge)

Peut-être avait-il repéré un beau voyageur de passage... Le soir venu, dans la cohue d'une auberge bondée, on peut facilement se tromper de chambre...

Gouverneur Morris a écrit:

On pouvait aussi apercevoir, dans le documentaire diffusé sur Arte samedi dernier, le retissage en cours d'un autre des médaillons, celui du jardinier :

C'est clair qu'il préférait le jardinier sur la charmante bergère

C'est normal, elle n'a aucun outil

On voit que Gouverneur est en forme ce matin

- Et donc Sire, que faites-vous avec votre jardinier ?
- Je laboure...

Prochainement présenté en vente aux enchères...

Lorens PASCH le Jeune Stockholm, 1733 - 1805
Portrait de Gustave III, roi de Suède
Huile sur toile (toile d'origine), de forme ovale
Hauteur : 77,50 Largeur : 62,50 cm


Provenance : Vente anonyme ; Versailles, Mes Perrin Royère Lajeunesse, 7 décembre 1986, n° 40bis (comme Ecole française du XVIIIe siècle) ;
Collection particulière, Paris

Expositions : Paris, Cercle suédois, 14-24 mars 1994, à l'occasion de l'exposition 'Le Soleil et l'Etoile du Nord' qui se tenait alors au Grand Palais
'Cent portraits pour un siècle. De la cour à la ville sous les règnes de Louis XV et Louis XVI', Versailles, musée Lambinet, 6 novembre 2019 - 1er mars 2020 et Nice, palais Lascaris, 19 mai - 22 novembre 2021, catalogue par X. Salmon, p. 60-61, n° 25

Commentaire de la maison de vente :

Souverain de la Suède des Lumières, Gustave III régna de 1771 à 1792 sur " l'Etoile du Nord " éclairée et francophile. Défenseur des arts, il encouragea un développement déjà amorcé par ses prédécesseurs, fondant des académies et ouvrant théâtres et opéras. Comme la plupart des princes européens du XVIIIe siècle, il s'attacha à se faire représenter par d'habiles portraitistes afin de diffuser son image officielle dans son royaume et au-delà des frontières.


Parmi les artistes qui obtinrent ses faveurs figure le suédois Lorenz Pasch, issu d'une dynastie de peintres. Formé dans un premier temps à Copenhague, il gagne la France où il rejoint les ateliers de Carle van Loo, François Boucher et de son compatriote Alexandre Roslin (1).
De retour en Suède en 1766, il continue à appliquer les tons clairs, le soin porté aux étoffes et la liberté de touche qui caractérisaient alors l'art du portrait sous Louis XV. Sa manière explique probablement en partie le succès qu'il rencontra auprès de Gustave III, dont il réalisa de nombreux portraits.


Une étude au pastel de son visage, conservée à l'Académie royale des Beaux-Arts de Stockholm (2), probablement réalisée sur le vif, servit de modèle à plusieurs portraits, dont un sur lequel le roi est représenté le buste légèrement de trois-quarts, vêtu d'un habit prune et jaune sur lequel se distinguent les décorations des ordres du Séraphin et de l'épée (Livrustkammaren, palais royal de Stockholm). Nous en présentons ici une version en buste.

1. Voir cat. exp. 'Le Soleil et l'Etoile du Nord. La France et la Suède au XVIIIe siècle', Paris, Grand Palais, 1994, p. 245.
2. 'Ibid.', p. 250, n° 307.

* Source et infos complémentaires : Artcurial, Paris - Vente Cent portraits pour un siècle (15 février 2022)



Je ne suis pas parvenu à retrouver avec certitude une image du portrait " au pastel de son visage, conservée à l'Académie royale des Beaux-Arts de Stockholm ".  Peut-être est-ce celui-ci :



L'autre portrait évoqué, de plus grandes dimensions :

Gustav III, King of Sweden
Lorens Pasch the Younger
Oil on canvas, c. 1780
Image : Foundation of the Royal Armoury.

Quel portrait magnifique de notre roi suédois
Félix va devoir casser son cochon d'épargne pour pouvoir l'obtenir ...

Comte d'Hézècques a écrit:Félix va devoir casser son cochon d'épargne pour pouvoir l'obtenir ...

... après s'être battu à mort avec Ostrogoth

Comme dirait Laurel à Hardy:   " - Il va y avoir d'la bagarre ! -  "   ( 1938  )

...

https://www.youtube.com/watch?v=q1LMQD2alHA&ab_channel=Poilus14-18reunion

Moi me battre avec Ostrogoth ?
Oh non, jamais

Tant mieux parce que je tiens également à vous deux !!!

Le rendu des matières est splendide.

Au fait, je suis trivial sans doute, mais tout le monde sait dans ce pays ci, que Gustave III n'avait pas de goût pour la gent féminine. 
Pour moi, un chef d'Etat est aussi un homme, ses inclinations, ses goûts, ses qualités ou ses défauts, ses engouements ou ses dégoûts sont ceux de sa nature, et l'on sait que quoique la fonction royale en théorie privilégie la personne privée, les deux aspects ne font qu'un, c'est mon opinion. Évidemment, la Cour et l'opinion publique ne sont pas dupe de cette dualité.


Louis XIV, le roi entre les rois, aimait les femmes à la folie, tout comme Louis XV, et je ne dis rien pour Henri IV, qui en était l'esclave.
Au XXe siècle, Édouard VIII sacrifia sa couronne pour Wallis Simpson, les démêlés conjugaux entre le prince Charles et Diana Spencer ont fait la fable des tabloïds britanniques, et je ne cite que quelques exemples.

Concernant les monarques homosexuels ou bisexuels, les noms de Henri III, de Louis XIII, de Édouard II, de Jacques 1er, de Louis II de Bavière, de princes allemands ou autrichiens comme l'archiduc Louis-Victor de Habsbourg, frère de François-Joseph sont cités, et nous savons pour la plupart d'entre eux, qu'ils ont été des princes gays.
J'oublie, le frère de Louis XIV et celui de Louis XVI, où encore Frédéric II de Prusse, bref le but de mon intervention n'est pas de faire une liste exhaustive, et cela n'est pas mon intérêt.

Mais Gustave III ?
Qui a t-il aimé ?
De France, nous ne le savons pas. Cela ne la nullement rejeter dans l'ombre, dans son pays et dans les affaires européennes.

Alors, qui sont les favoris de Gustave III. Pour ma part, je n'en sais rien. C'est un point d'interrogation...  

Des reines, dont la liberté était  totale au XVIIIe siècle, Élisabeth de Russie où Catherine II ont fait ce qu'elles entendaient sur ce point. 
L'épouse d'Alexandre 1er, navait pas de bonnes relations avec l'empereur et ses filles ne sont peut être pas de lui.
Isabelle II d'Espagne, même chose, ses enfants n'étaient pas de son mari. 

Donc, pour Gustave III, qu'en est-il ?

Voici ce que nous dit Wiki in English:

Gustav married Princess Sophia Magdalena, daughter of King Frederick V of Denmark, by proxy in Christiansborg Palace, Copenhagen, on 1 October 1766 and in person in Stockholm on 4 November 1766. Gustav was first impressed by Sophia Magdalena's beauty, but her silent nature made her a disappointment in court life. The match was not a happy one, owing partly to an incompatibility of temperament, but still more to the interference of Gustav's jealous mother, Queen Louisa Ulrika.

The marriage produced two children: Crown Prince Gustav Adolf (1778–1837), and Prince Carl Gustav, Duke of Småland (1782–1783). For the consummation of the marriage, the king and queen requested actual physical instruction by Count Adolf Munck, reportedly because of anatomical problems of both spouses. There were also rumors that the queen was made pregnant by Munck, who would then be the true father of the heir Prince Gustav Adolf. Gustav's mother supported rumors that he was not the father of his first son and heir. It was rumored at the time that Gustav was homosexual, a possibility asserted by some writers. The close personal relationships that he formed with two of his courtiers, Count Axel von Fersen and Baron Gustav Armfelt, were alluded to in that regard. His sister-in-law Charlotte implied as much in her famous diary.

Professor Erik Lönnroth of the Swedish Academy, who described the assistance provided by Munck, asserted that there is no factual basis for the assumption that Gustav III was homosexual. When his second son was born, there was no doubt as to his legitimacy, and the boy was strong and healthy. King Gustav was especially fond of him and suffered obvious and severe mental and physical reactions to the baby's illness and death. The spring of 1783 has been considered a turning point in the king's personality. After his controversial mother's death in 1782, he found consolation in the birth of the Duke of Småland, but this was followed by severe grief when the child died the following year.

Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Gustav_III#Marriage_and_sons