Portraits de la princesse de Lamballe

Vicq d Azir a écrit:    A propos du très célèbre portait d' une femme souriante et alanguie, le bras gauche posé sur le dossier de son siège, j' ai toujours eu les plus grands doutes sur l' attribution du sujet: en effet, regardez-le bien: le sein droit est dévoilé, et l'artiste a très clairement représenté... le mamelon... Comment imaginer que la très prude Mme. de Lamballe eut pu accepter une telle représentation d'elle meme?  Comment un peintre aurait-il pu s'autoriser à représenter ainsi une PRINCESSE ...
Seules les actrices étaient traitées de la sorte à l'époque, cela me parait évident;  j'ai vu passer récemment à Drouot un buste en terre cuite ou' le téton apparaissait...
Pas étonnant alors qu'on ne reconnaisse pas notre princesse sur ce portrait, non ?

Sauf si la princesse avait fait une commande spéciale et secrète pour son boudoir ?
A ce jour nous ignorons si la princesse avait des amants et fut dès lors moins prude que nous le pensons aujourd'hui. S'il faut croire le Dr. Cabanès elle a eu un amant, mais le Dr Cabanès n'est pas du tout une référence même si son livre sur la maladie de la princesse (Dr CABANES, La princesse de Lamballe intime, d'après les confidences de son médecin, Albin Michel, 1922) contient des éléments et des pistes de réflexion intéressants ! boudoi32

Si elle a eu un amant, ce que j'espère bien, la pauvre ! j'opte pour Saiffert

Je l'espère aussi... et Seiffert (désolé, je continue à écrire son nom de famille selon l'orthographe allemande) aurait été un bon choix : médecin du corps et du :c^ùù!!:


Voici une miniature représentant la princesse de Lamballe par Claude Bornet (1733- 1804), pas encore publiée je crois :

MARIE ANTOINETTE a écrit:
C'est le dernier portrait de MADAME DE LAMBALLE le jour de sa mort et c'est le plus vrai, le plus beau...
elle est croquée dans la plus grande simplicité et l'on voit qu'elle était encore fort belle avec grande allure.
On comprend comment les tueurs l'on saisie par le chignon  !!!!

MARIE ANTOINETTE  

Ce portrait a été fait, si je ne m'abuse, par Hubert Robert, prisonnier lui aussi. Je crois me souvenir qu' elle cachait soigneusement un crayon dans son chignon, afin de braver l' interdit d'envoyer des messages de sa geôle...

Attribuer ce portrait à Hubert Robert est, j'en ai conscience, chers amis, nier l'évidence, puisqu' il est signé Gabriel. Mais... ma mémoire (certes faillible), avait retenu H. Robert, détenu à la même période. Auraient-ils pu se croiser? L' attibution du dessin est-elle postérieure et fausse? En tout cas, si cela ne dit rien à personne, il faudra s'en tenir à ce Gabriel, avec mes excuses contrites...

Un portrait inédit de la princesse de Lamballe.

Sotheby's New York 28 janvier 2015

Lot 136 : Marie Thérèse de Savoie Carignan, princesse de Lamballe

Ecole Française, 18e siècle

Craie noire avec touches d'aquarelle bleue; porte l'inscription sur le support d'origine: Madame la / Princesse de Lamballe
Diamètre: 170 mm

Born Princess Marie Thérèse Louise of Savoy, the sitter became Princesse de Lamballe in 1767, on her marriage, at the age of seventeen, to Louis Alexandre de Bourbon-Penthièvre, Prince Lamballe.  The Prince, who was heir to the greatest fortune in France, died only a year after they were married, leaving the Princess as a young widow.  She then became a close confidante of Queen Marie Antoinette and was appointed 'Superintendent of the Queen's Household' in 1774.  On 3 September 1792, Princesse Lamballe was brutally murdered by the Revolutionary mob.

The portrait is executed in the manner of artists such as Cochin, Moreau le Jeune and Augustin de Saint-Aubin.


Vente, Paris, Drouot Richelieu, le 24 Avril 1989, lot 155 (Attribué alors à Augustin de Saint-Aubin), où acquise par le propriétaire actuel. (Estimation: 3000 - 4000 USD)

Je la reconnais bien (enfin d'après l'idée que je me fais d'elle) dans ce portrait

Bien à vous.

CLIOXVIII a écrit:Un portrait inédit de la princesse de Lamballe.

Sotheby's New York 28 janvier 2015

Lot 136 : Marie Thérèse de Savoie Carignan, princesse de Lamballe

Ecole Française, 18e siècle

Craie noire avec touches d'aquarelle bleue; porte l'inscription sur le support d'origine: Madame la / Princesse de Lamballe
Diamètre: 170 mm

Merci Clio boudoi30
Je l'avais déjà posté à la page 12 de ce sujet, mais en plus pauvre qualité.
Je la reconnais aussi d'après le portrait de Callet puisque ce portrait et celui de Callet datent de 1776.

Je ne m'en souvenais plus...

Portraits miniatures de la princesse par et attribués à Pio-Ignazio-Vittoriano Campana :


PIO IGNAZIO CAMPANA (1744-1786), ATTRIBUÉ À.
Portrait miniature inachevé de Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (1749-1792).
Miniature sur feuille d'ivoire non coupée, de forme ronde, la représentant assise sur une chaise et accoudée au dossier, légèrement de trois-quarts et la tête tournée vers la droite portant une rose à la poitrine. Conservée dans un encadrement en bronze doré sommé d'un noeud enrubanné finement ciselé, avec attache de suspension au dos et pied chevalet. Bon état.
Miniature: D.: 8 cm.
Cadre: H.: 12, 5 cm - L.: 10, 5 cm.

Historique : Campana était un des miniaturistes préférés de la reine Marie-Antoinette et de son entourage. On disait de lui qu'il ne demandait que quelques minutes de pause à ses prestigieuses clientes. Campana devait faire, en présence de son modèle, une rapide ébauche à l'aquarelle sur une feuille d'ivoire carrée.
Ici la princesse dut demander des modifications et la miniature resta inachevée: le visage est encore à l'état d'ébauche, le reste de l'oeuvre est soigneusement terminé mais la feuille d'ivoire n'est pas encore découpée.

Référence: Première version inachevée du célèbre portrait en miniature de Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (1749-1792) présent dans les collections du Louvre (RF 30673).

* Source présentation : Couteau Bégarie & Associés


Ignace Jean Victor Campana
Portrait de la princesse de Lamballe
Image : RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / image RMN-GP


Marie Thérèse de Savoie Carignan, princesse de Lamballe
by Ignazio Campana (attributed)
c. 1780
Museo Lázaro Galdiano
Image : Universal Compendium



CAMPANA Ignace Jean Victor (Turin, 1744-Paris, 1786), attribué à
Portrait la princesse de Lamballe (1749-1792).
Rare miniature ovale peinte sur ivoire, la représentant en buste, de trois-quarts à droite, vêtue d'un corsage bleu et d'un ruban bleu dans les cheveux, sur fond brun.
Non signée. Vers 1780.

Gravée au dos de l'inscription : "Marie / Thérèse / de Savoie Carignan / Princesse / de Lamballe / Amie de la Reine / Marie Antoinette / massacrée / en septembre / 1792".



Note de présentation :
Arrivé du Piémont à Paris en 1774, Campana devient vite peintre du Cabinet de la reine Marie-Antoinette, vers 1777, qui appréciait la rapidité de son travail. Il exécuta au moins trois portraits de la Reine qui sont connus (N. Lemoine-Bouchard, "Les peintres en miniature, 1650-1850", Les éditions de l'Amateur, Paris, 2008, p.136).
Un autre portrait représentant la princesse de Lamballe, avec une main visible, plus typique de son travail, est conservé au musée du Louvre (RF 30673). Notre miniature peut tout de même lui être attribuée, bien qu'elle ait pu avoir été de la main de sa femme, qui peignait aussi quelques miniatures, mal connues.

* Source : Maxime Charron (expert) / Invaluable

Mon portrait préféré de la princesse n'est pas le plus connu mais celui d'Alexandre Roslin .

Mme de Sabran a écrit:


Mon portrait préféré de la princesse n'est pas le plus connu mais celui d'Alexandre Roslin .

Ah oui boudoi30
Vu que Roslin avait les faveurs de la famille d'Orléans, il est probable qu'il a peint la princesse également.
J'ai encore envoyé une copie de ce portrait en France pas plus tard que la semaine passée

Comte d'Hézècques a écrit:
J'ai encore envoyé une copie de ce portrait en France pas plus tard que la semaine passée

Tiens donc !!!

Encore des portraits qui ne vont pas nous aider à cerner la physionomie de la Princesse de Lamballe tant ils diffèrent de ceux que nous connaissons déjà :



Autre attribution ici : https://marie-antoinette.forumactif.org/t114p225-portraits-de-la-princesse-de-lamballe



Bien à vous.

Bien à vous.

Je découvre ce portrait de la Princesse de Lamballe par Quentin de La Tour:




On y retrouve plutôt les traits spécifiques de sa physionomie ...


Bien à vous.

Majesté a écrit:Je découvre ce portrait de la Princesse de Lamballe par Quentin de La Tour:

Ce portrait est présenté ici, dans la section vente aux enchères : https://marie-antoinette.forumactif.org/t2114p15-vente-coutau-begarie-souvenirs-historiques-16-17-nov-2015#64015

Voici le descriptif de l'expert (extrait) :

Ce portrait de la princesse de Lamballe est vraisemblablement l’œuvre autrefois attribuée à Quentin de La Tour (issu des collections de Mme Pommery et exposé à la fin du XIXe siècle) qui, à la fin de sa vie, a portraituré la princesse de Lamballe. Il peut aussi être l’œuvre de l'un de ses meilleurs élèves.

Ce portrait psychologique rappelle ce que Quentin de La tour, portraitiste de la cour jusqu'à pratiquement la mort de Louis XV, a fait de mieux.
Joseph Baillio qui a publié un portrait de la même époque (vers 1773) attribué à C.-N. Cochin, indique dans sa notice (The Winds of Revolution, New-York, p.30) que le problème physique de la princesse était son nez trop fort, disgrâce bien réelle qui permet d’identifier sérieusement la princesse. Pour compenser, celle-ci profitait de la mode des volumineuses «en physionomie élevée» qui eurent cours dans le courant des années 1770, jusqu’à l’accouchement de la reine qui marqua le début d’une simplification des coiffures féminines.

On rapprochera ce portrait, pour la ressemblance frappante, de la très belle miniature offerte par la princesse à la marquise de La Cases, sa dame d’honneur (collection particulière).

C'est bien elle, c'est bien son nez qui part un peu à l'aventure .

La nuit, la neige a écrit:

Voici le descriptif de l'expert (extrait) :

(...)
On rapprochera ce portrait, pour la ressemblance frappante, de la très belle miniature offerte par la princesse à la marquise de La Cases, sa dame d’honneur (collection particulière).[/i]

La miniature en question est, je suppose, celle présentée dans la même ventes aux enchères, et dont je copie une partie du descriptif :

Attribuée à François Dumont (1751-1831).
La princesse de Lamballe, née Marie-Thérèse de Savoie-Carignan (1749-1792).

Boîte ronde en ivoire, ornée sur le couvercle d’un portrait miniature peint sur ivoire conservé sous verre bombé dans un entourage en or, représentant la princesse portant un important chapeau. Intérieur en écaille de tortue.

Provenance : cadeau offert par la princesse de Lamballe à sa dame d’honneur, la marquise de Las Cases, née Jeanne de Naves de Ranchin (1749-1816), comme l’explique la note manuscrite qui accompagne cette boîte. Le fils de cette dernière suivra l’empereur Napoléon Ier en exil et sera l’auteur du « Mémorial de Sainte- Hélène ».





Au delà de l'appréciation (ou pas) du portrait, la note est intéressante, puisqu'elle m'apprend que la princesse de Lamballe avait eu une autre dame d'honneur avant Mme de Laage Volude : Mme de Las Cases donc.
Et que le fils de celle-ci sera l'auteur du....Mémorial de Saint-Hélène !!
Ben merde alors, le monde est petit !    

La nuit, la neige a écrit:

Au delà de l'appréciation (ou pas) du portrait, la note est intéressante, puisqu'elle m'apprend que la princesse de Lamballe avait eu une autre dame d'honneur avant Mme de Laage Volude : Mme de Las Cases donc.
Et que le fils de celle-ci sera l'auteur du....Mémorial de Saint-Hélène !!
Ben merde alors, le monde est petit !    

... et visiteur assidu chez les Polignac à Vienne, pendant l'agonie de Yolande .

Je cite les propos de Gentilhomme de la chambre, membre du forum Passion-Histoire (source : http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=60&t=3755) :

La princesse de Lamballe n'avait, en effet, que le rang de " princesse légitimée " son époux appartenant à la famille de Bourbon-Penthièvre, issue du comte de Toulouse, fils naturel de Louis XIV et de Mme de Montespan. Seule, sa belle soeur, Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre deviendra, effectivement "princesse du sang" en épousant le duc de Chartres. La dernière des princesses du sang sous Louis XVI était la princesse de Conti , dont il est question dans un autre forum.

La charge de "surintendante de la maison de la reine" lui procura-t-elle un rang spécifique de grand officier à Versailles , comme ceux des grands officiers de la couronne ?

Pour en revenir à la composition de sa maison, en effet, les services d'honneur et les nombreuses domesticités de tous ces princes, hors ceux des membres de la famille royale et ceux uniquement du "premier prince du sang" ( duc d'Orléans ), ne figuraient pas dans l'almanach de la Cour.
En conséquence, ils n'étaient pas payés au frais du roi.
Ce dernier avait son mot à dire dans leur composition, pas dans celles des autres princes du sang et des princes légitimés qui étaient libres de s'entourer des personnes qu'ils appréciaient personnellement.

Ces derniers avaient des officiers, des serviteurs et des domestiques commensaux comme des premiers gentilhommes, des premiers écuyers, des contrôleurs généraux de maison, un service de bouche, un service de chapelle, un service de chambre... etc dont les effectifs pouvaient très largement dépasser cinquante à deux cents personnes suivant les fortunes et les apanages des princes. Ils possédaient aussi du personnel à demeure dans leurs châteaux comme des concierges, des frotteurs, des laquais, des suisses, en moins grands nombre, tous payés par commissions généralement, car ils ne figuraient pas dans les états et les comptes.

Les princesses, comme la reine, possédaient uniquement une dame d'honneur et quelques dames ainsi qu'un premier écuyer et partageaient la domesticité avec leurs époux.

Pour en revenir au " service " de la princesse, quelques noms me reviennent trouvés dans une ancienne biographie de la princesse et des mémoires de Fortaire sur le duc de Penthièvre : sa dame d'honneur fut d'abord une Mme de Las Cases puis Mme de Laage de Volude.
Ses "dames pour accompagner" ( équivalant aux dames du palais de la reine ), pour la plupart, héritées du service de la duchesse de Penthièvre, étaient, suivant les époques : Mmes de Kercado, de Brunoy, de Vauban, de Choiseul-Gouffier, de Montboissier, de Dorsan, et de Ginetous.
Son écuyer était un M. d'Yauville.

Mme de Sabran a écrit:
...    et visiteur assidu chez les Polignac à Vienne, pendant l'agonie de Yolande .

Le monde est très petit ! boudoi32

C'est surtout que Napoléon, loin de bâtir une nouvelle France, s'est contenté de reprendre ceux de la nouvelle cour , d'en ajouter un peu... et de rhabiller le tout comme il remplaça les fleurs de lys par des abeilles...


Bien à vous.

Majesté a écrit:C'est surtout que Napoléon, loin de bâtir une nouvelle France, s'est contenté de reprendre ceux de la nouvelle cour , d'en ajouter un peu... et de rhabiller le tout comme il remplaça les fleurs de lys par des abeilles...

Je ne suis pas du tout d'accord, mais je ne m'étendrai pas sur ce sujet ici.

Je plaisantais un peu en m'étendant sur la France...
Cependant je pense que Napoléon a reproduit le système de Cour qu'il devait dénigrer quinze ans plus tôt...


Bien à vous.