Portraits de la duchesse de Polignac

Quel regard ! Il est à la fois doux et profond... Je suis persuadée qu'il s'agit d'elle, en effet !

.... Mais il est regrettable de déplorer que ce portrait qui se trouvait en Pologne à la veille de la Seconde Guerre Mondiale soit perdu depuis, peut être confisqué par un dignitaire nazi ou détruit lors d'un bombardement... Ha, le temps est traitre parfois, ou plutôt la folie des hommes cupides et sans scrupules !!

Dominique Poulin a écrit:....Ha, le temps est traitre parfois, ou plutôt la folie des hommes cupides et sans scrupules !!

Hélas, oui

Le portrait de Mme de Polignac ornait aussi le salon d'honneur de l'ambassade de France à Londres, installé là par le comte d'Adhémar qui devait sa nomination au poste honorifique d'ambassadeur à l'amie de Marie-Antoinette .
Combien de copies cela nous fait-il ?!

Est-ce une version de ce portrait ? Au chapeau de paille ?

Yolande-Martine-Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac
Elisabeth-Louise Vigée Le Brun
Huile sur toile, 1782
Image : Château de Versailles

Histoire : dit, par tradition, donné par Marie-Antoinette à un maître de poste qui aida la duchesse de Polignac à émigrer en 1789 ; resté dans la famille de cet homme ; légué au duc de Polignac, 1875 ; entré à Versailles par dation en paiement de droits de succession, 1998.



J'ai illustré précédemment au moins deux versions attribuées à Vigée, en sus du tableau Versailles (qui est lui signé et daté, en 1782). La troisième ne (me) semble pas être des mains de l'artiste.

Dans son inventaire (pas toujours fiable), Vigée mentionne un portrait en 1782 (sans évoquer le chapeau de paille), quatre en 1787 (dont deux avec chapeau), deux autres en 1789 (sans mention du chapeau de paille).

Voir décompte : ICI

La nuit, la neige a écrit:Est-ce une version de ce portrait ? Au chapeau de paille ?
.

A moins que ce ne soit celui de Mme de Polignac au clavecin, une partition de musique dans la main ?


Souvenirs of an embassy : the comte d’Adhémar in London 1783-87
Article de Christian Baulez
Burlington magazine, juin 2009

Adhémar est nommé en 1783 ambassadeur à Londres. La France n’ayant plus de représentation en Angleterre, il s’établit dans une maison sur Hyde Park Corner qu'il fait meubler à neuf et à grand frais.
Cette commère de marquis de Bombelles en visite à Londres note que « sacrifiant constamment à l’idole […  Adhémar ... )] a orné sa chambre à coucher de Londres d’un portrait de Mme la duchesse de Polignac et que celui de la reine ne se voit que dans un passage ».

Serait-ce le portrait d’Elisabeth Vigée-Lebrun conservé à Waddesdon Manor. ? ( à Londres passé du salon d'honneur de l'ambassade à la chambre à coucher du comte d'Adhémar ? )

Il y a effectivement un probème technique. Je ne parviens pas à visualiser les images.

On pouvait voir le fameux portrait prêté par Versailles lors de la belle exposition du musée des Beaux-arts de Nantes cet hiver.
Puisque ce portrait a été choisi avec bonheur comme frontispice de notre Forum, je ne résiste pas à le présenter encore une fois ici en situation lors de cette exposition. Admirez aussi le cadre …

Le portrait de Mme de Polignac attribué à Jean-Laurent Mosnier, 1780, selon le Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d’Alençon,  me semble tout à fait être l'oeuvre de Mme Le Brun.     Tout y est :   la subtilité, la délicatesse et l'angélisme que Mme Le Brun prête toujours à Yolande rêveuse, les yeux perdus dans le vague, avec l'ébauche d'un sourire qui découvre ces dents que les contemporains comparaient à des perles .  

Roi-cavalerie a écrit:
Après vérification, ce tableau est référencé dans le livre paru en 1923 intitulé:

"Promenade à travers le vieil Alençon : guide littéraire et artistique d'Alençon et ses environs, avec 26 bois originaux de Albert-Henri Besnard et un plan / par R. Jouanne"

comme représentant Mme de Polignac ce dont nous ne doutions pas mais attribué à MMe Vigée Lebrun.

"un Portrait de Madame de Polignac, attribué à Mme Vigée-Lebrun (n° 30)".

Bien à vous. Roi-cavalerie

En effet, cher Roi-cavalerie,  de l'identité de Mme de Polignac nous ne pouvons douter ...  mais le musée si, semble-t-il, car  le joli modèle n'est pas nommé. Et  pourquoi diable Mme Le Brun devient-elle Jean-Laurent Mosnier ?!!    

Mme de Sabran a écrit:
En effet, cher Roi-cavalerie,  de l'identité de Mme de Polignac nous ne pouvons douter ...  mais le musée si, semble-t-il, car  le joli modèle n'est pas nommé. Et  pourquoi diable Mme Le Brun devient-elle Jean-Laurent Mosnier ?!!    

Merci pour ces images.

Nous signalions en amont de ce sujet que ce portrait n'était plus attribué à Mme Le Brun mais bien à Mosnier. Le portrait n'est ni signé, ni daté, mais bon, les experts ont leurs raisons.  

Le site internet des collections du musée titre en effet ce portrait : " portrait de femme "...

Portrait de femme  
Jean-Laurent Mosnier,
Huile sur toile, 18e siècle
73 x 59 cm
Don d'Ornant en 1857
Image : Commenchal David / Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle

Mais précise dans la description du tableau, je cite :

Portrait représentant la princesse   de Polignac, de trois quart, tenant dans sa main droite une partition de chant sur laquelle est écrit: " Eloignez-vous vaine tendresse / Je ne veux plus vous écouter ".

* Source : Collections Musées de Normandie

Page 8 de ce sujet, j'écrivais (bien à tort ! ) :

La nuit, la neige a écrit:Voici une nouvelle version du célèbre portrait au chapeau de paille que j'ajoute à celles déjà présentées tantôt.  
Malheureusement, ce portrait de Mme de Polignac aurait disparu dans les flammes en 1939 lors du bombardement du Palais Czapski (Varsovie). Un palais détruit puis reconstruit entre 1948 et 1959.


Salon of the Raczyński Palace (also known as the Czapski Palace) in Warsaw. Fragment with a Portrait of Duchess de Polignac by Élisabeth Vigée Le Brun.
Burned down on September 25, 1939 as a result of severe aerial bombardment by the Germans (incendiary bombing).
Source : Aleksandra Wasilkowska (1974), Zaginione gobeliny ze zbiorów Raczyńskich. Muzeum Narodowe w Poznaniu. Studia Muzealne X, Poznań
Lien : Commons Wikimedia


Infos complémentaires : Warszawa1939

Le voici photographié en 1932, pour le catalogue de sa vente aux enchères, sept années donc avant la destruction du château.


Madame de Polignac, Yolande-Gabrielle de Polastron
Louise-Elisabeth Vigée Le Brun
Image from : Catalogue, Marchioness Curzon Collection Sale, American Art Association - Anderson Galleries, New York, April 22, 1932, p.45 (81).
Source : NY Art Ressource Consortium / Frick Digital Collection

Provenance : Duchess of Polignac; presented by her to Mrs. Henry Seymour[/color][/b] (née Mile. de la Martillière); her grandson Alfred Seymour, Knoyle, England; Marchioness Curzon, Kedleston, England; Marchioness Curzon Collection Sale, American Art Association - Anderson Galleries, New York, New York, April 22, 1932 (81) ($16,500 to H.E. Russell, agent).

Le voici, ce très beau portrait qui, fort heureusement, n'a donc pas été détruit !  

The Duchesse de Polignac Wearing a Straw Hat
Elisabeth-Louise Vigée LeBrun (1755-1842)
Oil on canvas, 1782
36 x 25 in. (91.4 x 63.5 cm), height x width
Image : Wadsworth Atheneum Museum of Art

Provenance : The duchesse de Polignac (?); possibly given by her to the comtesse de Canillac, mistress of Henry Seymour (1729–1805), Château de Prunay and later Knoyle (Wiltshire), who probably inherited the painting from her; to his son, Henry Seymour (1776–1849); to his second son, Alfred Seymour (1824–1888), Knoyle; to his daughter, Jane Margaret Seymour (1873–1943); probably presented by her in her lifetime to her cousin, Henry Hales Pleydell-Bouverie (1848–1925); acquired after 1912 by George Nathaniel, 5th Baron Curzon, Earl Curzon of Kedleston and 1st Marquess Curzon of Kedleston (1859– 1925); to his second wife, née Grace Elvina Trillia Hinds (d. 1958) and by her first marriage Mrs. Alfred Duggan; her sale, American Art Association, New York, April 22, 1932, lot 81; sold for $16,500 to H. E. Russell on behalf of the American diplomat Anthony (“Tony”) Joseph Drexel Biddle (1896–1961); private American collection; Jack Kilgore & Co., New York, 2002.

Présentation du musée :

Born into an impoverished noble family, Gabrielle de Polastron married the influential Comte de Polignac in 1767. The couple became close friends of the royal family, and in 1780 the duchesse was given the prestigious duty of governess for the royal children.
In 1782, Queen Marie Antoinette commissioned a portrait of her friend from Vigée Le Brun, who also made this replica. The queen urged the duchesse to flee France in 1789 to avoid the guillotine. The news of the royal family’s execution in 1793 sent the duchesse into a deep depression, resulting in an early death.



La comparaison et le jeu des 7 erreurs avec la version conservée à Versailles (de dimensions à peine plus importantes : 92,3 x 73,6 cm), illustrée ici à droite, et que nous avons déjà longuement présentée en amont de ce sujet   :

La nuit, la neige a écrit:

Le voici, ce très beau portrait qui, fort heureusement, n'a donc pas été détruit !  

Mille mercis ! Ce portrait est vraiment ravissant; les couleurs sont plus fraîches que celles de celui de Versailles, un peu terne en comparaison. Je trouve bluffante l'exactitude de la copie , et le Jeu des Sept erreurs voué à l'échec: il n'y en a pas une.

Oui, beaucoup plus beau que l'exemplaire qui se trouve à Versailles

Mme de Sabran a écrit: Ce portrait est vraiment ravissant; les couleurs sont plus fraîches que celles de celui de Versailles, un peu terne en comparaison.  

Pour les couleurs, la photo que j'ai postée ne rend sa doute pas justice au tableau versaillais. Mais disons que c'est la plus "convenable" que j'ai trouvée : les autres sont de petites dimensions et/ou floues. Aussi les musées français sont généralement avares de belles et grandes photos accessibles sur le net...

Voici le portrait photographié par l'ami Vicq d'Azir à l'occasion de l'expo "A la mode" organisée il y a quelques mois au musée des Beaux-arts de Nantes

Image : Forum Marie-Antoinette

Mme de Sabran a écrit: Je trouve bluffante l'exactitude de la copie, et le Jeu des Sept erreurs voué à l'échec: il n'y en a pas une.

Mais si le jeu des 7 erreurs est tout à fait possible ! Même si je reconnais que le niveau est élevé...

Rappelons que dans son inventaire, rédigé avec ses Souvenirs, Vigée mentionne : un portrait en 1782 (sans évoquer le chapeau de paille), quatre en 1787 (dont deux avec chapeau), deux autres en 1789 (sans mention du chapeau de paille). Mais nous savons qu'elle n'a pas toujours bonne mémoire.

De ceux que nous connaissons pour le moment, le portrait conservé à Versailles est le seul à être signé et daté par l'artiste.


Aussi, nous avions également présenté précédemment ces deux autres versions (j'ignore si elles sont attribuées avec certitude à Vigée Le Brun ou pas) :


- A gauche, le portrait à priori toujours conservée au château familial de Lavoute-Polignac.

- A droite, la version où la duchesse a la gorge cachée par un foulard et tient sa bouche fermée. Cachez cette gorge que je ne saurais voir et fermez cette bouche afin de ne pas paraître trop "disponible", d'après cet extrait de l'excellent film Triangle of Sadness, Palme d'Or au Festival de Cannes 2022 :  
La dernière trace de ce tableau remonte au début du 20e siècle, il était localisé dans la collection du baron Edmond de Rothschild (1845-1934).

La nuit, la neige a écrit:Pour les couleurs, la photo que j'ai postée ne rend sa doute pas justice au tableau versaillais. Mais disons que c'est la plus "convenable" que j'ai trouvée : les autres sont de petites dimensions et/ou floues. Aussi les musées français sont généralement avares de belles et grandes photos accessibles sur le net...  

Bien d'accord, les bonnes images sont rares et les musées français souvent peu généreux...

Voici un autre fichier de la version versaillaise, je trouve ce portrait absolument parfait.



Pour des raisons que je n'explique pas, le même fichier présente des couleurs beaucoup plus chaudes lorsque j'en fais une capture d'écran... Il me semble évident que ce portrait n'a rien à envier à l'autre belle version que vous avez retrouvée par ailleurs.

Bonnefoy du Plan a écrit:
Voici un autre fichier de la version versaillaise, je trouve ce portrait absolument parfait.

Vous nous rassurez pleinement, merci, cher Bonnefoy.

Est ce bien Gabrielle?
Date 1788

A vrai dire, nous nous représentons le plus volontiers Mme de Polignac d'après les portraits bien connus d'Elisabeth Vigée le Brun, plusieurs de face, de profil, qui du reste correspondent tout à fait aux descriptions des contemporains d'une ravissante brune mutine aux yeux bleus .  
La dame que vous nous présentez-là peut avoir poudré des boucles brunes, selon la mode du temps, et ainsi sembler blonde,  mais ses yeux me paraissent couleur noisette. Je ne crois donc pas, personnellement, reconnaître notre petite duchesse ( comme disait le prince de Ligne ) dans cette charmante miniature.

Y a-t-il une inscription au dos ?

Non, pas d'inscription au dos, mais signée de François Dumont, qui officiait a l'époque auprès de Marie Antoinette.

Merci de votre intérêt.

J'ai regardé pas mal de portraits de Gabrielle et tous ne sont pas semblables.
La mienne a plutôt les yeux verts ou bleus foncés.
Une amie historienne l'avait identifiée a cause des livres.....

En effet, sur cet agrandissement, les yeux peuvent paraître d'un gris-bleu un peu indéfinissable .  

Pourquoi les livres sembleraient-ils constituer un indice ?  Yolande n'était pas une intellectuelle. Elle se piquait même du contraire.  La comtesse Diane se montrait plus occupée de littérature que sa belle-sœur, et l’invitait un jour à lire l’Iliade. Celle-ci répondit en riant qu’elle connaissait à merveille le poète grec et s’en tenait à ce vers :


Elle avouait avec une franchise naïve l'ennui que lui causait toute lecture :  " Les longs ouvrages me font peur . "
Un jour où la Harpe devait lire à la reine l'une de ses tragédie,  Mme de Polignac, chez qui Marie-Antoinette voulait que la corvée eût lieu , s'écria :  " Ah ! par pitié, éloignez de moi ce calice ! "  

Merci

Bravo pour votre érudition.

Nous l'avions annoncé dans notre nouveau sujet des Ventes aux enchères (année 2024)...

Voici donc remis sur le marché le célèbre portrait de la duchesse de Polignac dessinée de profil par Mme Vigée Le Brun et ansi présenté (extraits) par la maison de vente :

Profile Portrait of the Duchesse de Polignac
Élisabeth Louise Vigée Le Brun
Black and white chalk with stumping over traces of graphite, within red and black chalk framing lines
17 by 11 ⅛ in.; 432 by 282 mm


Catalogue Note

This exquisite drawing, executed in an energetic yet delicate combination of black and white chalk with passages of stumping and graphite depicts Marie Antoinette's chosen friend, Gabrielle Yolande Claude Martine de Polastron, Duchesse de Polignac (1749-1793).

As Xavier Salmon noted in his accompanying catalogue entry for this important drawing when it was exhibited at the Grand Palais, the Metropolitan Museum of Art and the National Gallery of Canada (see Exhibited), Vigée Le Brun's admiration for the Duchesse de Polignac is well documented. Indeed, in her Souvenirs the artist describes, whilst defending Polignac’s reputation from those who would slander her, that she was a woman of ravishing beauty, angelic sweetness, and solid mind.(1)


Despite some detractors, Vigée was not alone in her admiration for Madame de Polignac who, shortly after her arrival at Versailles in 1775 became an intimate of Marie-Antoinette. This led, in 1782, to the Queen appointing Polignac to the highly prestigious position of governess to the royal children, the outcome of which Vigée documents:

“The fury of all the women desiring that appointment assailed her (Polignac), and a thousand calumnies were hurled at her. But what no courtier could believe was that Madame de Polignac had not coveted the position. She had accepted it out of respect for the queen's wishes and the king's entreaties. What she aspired to above all was her freedom, so much so that life at court did not suit her. Indolent and lazy, she would have been delighted to be left in peace, and the duties of her position appeared to her the heaviest of burdens.”

Vigée Le Brun goes on to recall:

“One day as I was doing her profile at Versailles, not five minutes had gone by before our door opened; someone had come to ask for her orders and for a thousand things needed for the children. “Well!” she told me finally, looking overwhelmed, “every morning it’s the same demands, I no longer have a moment to myself until dinnertime, and in the evening other trials await me.”(2)

It is tempting, if perhaps a little optimistic, to speculate that the “profile” Vigée Le Brun mentions may have been one of two extant profiles of Polignac.

In addition to the present work, there also survives a striking pastel, in which Polignac is presented in profile wearing a white negligee and a black hat. As Salmon observes, the pastel must predate the Polignac family's emigration of July 1789, as the hairstyle, the hat and the chemise dress correspond to fashions prior to the onset of the Revolution.(3) Other works in which Vigée depicts Polignac include a 1782 oil in the National Museum of the Château de Versailles (4) and a 1783 painting now at Waddesdon.(5) Finally, Vigée Le Brun made a posthumous portrait of the Duchesse de Polignac, a pastel study in the Rijksmuseum, Amsterdam.(6)

The elegant drawing in question here, which is thought to have been produced in Rome circa 1790, that is to say at the beginning of the Polignac family’s emigration, like the aforementioned pastel once again shows Madame de Polignac in profile. The Duchesse is wearing a dress with large lapels and a substantial white kerchief, a travel costume similar to that worn by Madame Le Brun in her pastel self-portrait also dating from her stay in Rome.

Polignac’s curly hair, rendered with small, curved strokes thrown quickly across the coarse-grained paper, is styled with a muslin bonnet, while her face is sensitively modelled with the soft application of black and white chalk.


Drawings of this type are rare survivals within Vigée Le Brun’s graphic oeuvre, with only one other comparable example, depicting the comtesse de Narbonne Lara, still in private hands. Likewise, the importance of the Duchesse de Polignac as a sitter cannot be overstated and her appearance on the market, alongside Mme Le Brun's beguiling pastel of her daughter, the Duchesse de Guiche is a rare and important event, both from an art historical perspective and within the context of this fascinating but harrowing period of French history.

(1) Vigée Le Brun 1835-37, vol. 1, pp. 237-41

(2) Vigée Le Brun 1835-37, vol. 1, pp. 239-40

(3) J. Baillio, K. Baetjer, and P. Lang, Elisabeth Louise Vigée Le Brun, exh. cat., New York and Ottawa 2016, p. 140, cat. no. 41

(4) J. Baillio and X. Salmon, Élisabeth Louise Vigée Le Brun, exh. cat., Paris 2015, p. 170, cat. no. 55, reproduced p. 171

(5) Ibid., p. 170, fig. 1, reproduced

(6) Inv. no. SK-A-3898; see P. J. J. van Thiel et al., All the paintings of the Rijksmuseum in Amsterdam. A completely illustrated catalogue, Amsterdam 1976, p. 800, cat. no. SK-A-3898

* Source et infos complémentaires : Sotheby's - New York, vente du 31 janvier 2024

Le prix risque d'être bien tapé. C'est superbement dessiné mais je me demande ce qui peut faire dire qu'il s'agirait de la duchesse de Polignac ?... Sa mise est très-modeste, je veux bien entendre qu'on serait en 1790 alors que la duchesse est en émigration, mais tout de même, quelle différence avec les autres portraits de Mme de Polignac.

Duc d'Ostrogothie a écrit:Le prix risque d'être bien tapé.

Ce dessin est estimé entre 120 000 - 180 000 USD (hors frais).  

Duc d'Ostrogothie a écrit:
C'est superbement dessiné mais je me demande ce qui peut faire dire qu'il s'agirait de la duchesse de Polignac ?... Sa mise est très-modeste, je veux bien entendre qu'on serait en 1790 alors que la duchesse est en émigration, mais tout de même, quelle différence avec les autres portraits de Mme de Polignac.

A noter que lorsque ce portrait avait été présenté au Grand Palais, lors de l'expo "Vigée Le Brun" (2015), il était plutôt daté vers 1789 (notre message ICI)



J'en profite pour revenir sur les portraits que nous avons déjà présentés dans ce sujet et qui sont donc évoqués dans la note au catalogue citée ci-dessus. Nous reconnaissons les traits fins et juvéniles de la duchesse assez facilement sur à peu près tous ses portraits.  

Expert Sotheby's a écrit:In addition to the present work, there also survives a striking pastel, in which Polignac is presented in profile wearing a white negligee and a black hat. As Salmon observes, the pastel must predate the Polignac family's emigration of July 1789, as the hairstyle, the hat and the chemise dress correspond to fashions prior to the onset of the Revolution.

Portrait de la duchesse de Polignac
Elisabeth Louise Vigée Le Brun
Pastel, avant 1789
Image : Collection Gramont

Expert Sotheby's a écrit:Other works in which Vigée depicts Polignac include a 1782 oil in the National Museum of the Château de Versailles and a 1783 painting now at Waddesdon.

Voir la présentation et les autres versions connues du portrait de gauche quelques messages en amont.  

Expert Sotheby's a écrit:Finally, Vigée Le Brun made a posthumous portrait of the Duchesse de Polignac, a pastel study in the Rijksmuseum, Amsterdam.

Yolande Gabrielle Martine (1749-93), duchesse de Polignac
Elisabeth Vigée-Le Brun, 1765 - 1842
Pastel sur papier
Image : Rijksmuseum Amsterdam

Au sujet duquel notre ami Roi Cavalerie écrivait, page précédente :

Roi-cavalerie a écrit:Je reviens une minute sur ce portrait posthume de Mme de Polignac, pastel exécuté de mémoire par Mme Vigée-Lebrun juste après sa mort et qui se trouve au Rijksmuseum d'Amsterdam. Voilà ce qu'en disait son fils, le futur prince Jules, alors âgé de onze ans, le 9 décembre 1793 soit quatre jours après sa disparition :

" ...ensuite nous avons été chez Madame Le brun; elle a fait le portrait de maman de ressouvenir. Il est au pastel : je n'en ai pas encore vu de si ressemblant ; il est frappant."