Le voyage de la dauphine Marie-Antoinette depuis l'Autriche vers la France

Malgré son prix assez important je n'ai pu résister à acheter ce brevet d'AVRIL1770 se rapportant à l'arrivée de Madame LA DAUPHINE EN FRANCE. ce genre de document est devenu de plus en plus rare.

MARIE ANTOINETTE

Toutes mes félicitations pour l'achat de ce billet fabuleux.

Ce matin avec deux jours de retard, j'ai reçu le magnifique document acheté sur EBAY, il s'agit donc d'un velin enregistré et signé dans le livre de la maison de madame de la dauphine.

le poste proposé est celui de "portier" ils étaient 4 et on les trouvent en clôture de la dernière page de la maison .... après recherches, lors de la constitution de la maison de la reine en mai 1774 par le Roi à la MUETTE, reprenant la maison de la dauphine en ajoutant de nouveaux postes, on constate que notre personnage n'est plus dans la maison - je dois rechercher les années 1771/1774 dans les almanachs , mais la maison de la dauphine est fort modeste.

encore quelques bons moments à fouiner.

MARIE ANTOINETTE

Leos a écrit:Bonjour,
Enfin, j'ai trouvé sur Net cet ouvrage Pouvoirs et fêtes princières à Fribourg-en-Brisgau (1677-1814) de Gilles Buscot concernant aussi de séjour de Marie Antoinette à Freibourg. ce chapitre il y a en francais, mais incomplet, il manque des pages...malgré cela c'est intéressant.
Leos

http://books.google.cz/books?id=2vkfHtSFCvcC&pg=PA146&dq=Die+Brautfahrt+der+Marie+Antoinette&hl=cs&sa=X&ei=cozWUo_jJ8iN7Qbq_IGwCw&ved=0CDwQ6AEwAjgK#v=onepage&q=Die%20Brautfahrt%20der%20Marie%20Antoinette&f=false

MARIE ANTOINETTE a écrit:

ARC DE TRIOMPHE DE FRIBOURG

Un second Arc de Triomphe, à Fribourg ?





* Source : http://www.habsburg.net/kunst-kultur/historische-ausstellung/marie-antoinette/freiburg/

La nuit, la neige a écrit:

Un second Arc de Triomphe, à Fribourg ?

Voilà qui est bien étrange !
Il me semble que tu nous présentes là un dessin fantasmatique de ... ( tu te souviens ) ... Jean-Jacques Lequeu, ce fameux architecte qui n'a rien construit !

Je ne sais pas...

Est précisé : Ehrenpforte der Landstände pour l'une des gravures et Ehrenpforte des Magistrats Freiburg, pour l'autre.

Et un troisième : Ehrenpforte der Universität



De même que l'illumination de la cathédrale. C'était la grosse fête à Fribourg !!

La nuit, la neige a écrit:

De même que l'illumination de la cathédrale. C'était la grosse fête à Fribourg !!

C'est fou ! Comment réalisait-on pareille prouesse à cette époque ?

j'avais eu un contact avec Monsieur BUSCOT qui aimablement m'a envoyé l'intégralité de son article sur le passage à FRIBOURG.

je vous rappelle que le séjour de la dauphine à STRASBOURG est calqué sur le séjour du ROI LOUIS XV dans la ville  -
voici le recto de la médaille frappée à cette occasion montrant l'arc de triomphe construite , copie de celle du Roi, ressemblant beaucoup à celle de FRIBOURG.

Je suis toujours en recherches de tout ce qui concerne le mariage de VIENNE à VERSAILLES afin de grossir mon dossier sur le sujet......même en mauvais état.

MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit:
Je suis toujours en recherches de tout ce qui concerne le mariage de VIENNE à VERSAILLES afin de grossir mon dossier sur le sujet......même en mauvais état.

Et il y a de quoi faire, car les étapes furent nombreuses !



Arrivée à Strasbourg le 7 mai 1770 (...), le 8 à Saverne, le 9 à Nancy, le 10 à ..., le 11 à Chalons sur Marne, le 12 à Soissons où elle séjournera le 13, le 14 à Compiègne, le 15 au château de la Muette et le 16 à Versailles....

Le 10 à Bar (le-duc) cher LNLN

Voilà...! J'avais la flemme de chercher.
Merci Gouv'.

Dans les premiers jours de 1770, il y avait foule chez le sellier Francien, à Paris, pour admirer les deux carrosses d'apparat avant qu'ils ne soient emballés et expédiés à Vienne ( " emballer " des carrosses ?   ) , pour nous ramener la future dauphine.
Ils étaient bien entendu somptueux  et coûtaient  200 000 livres.   Ils étaient offerts par Louis XV, en cadeau pour Marie-Antoinette .   Le roi prévint Durfort par Choiseul qu'il ne pouvait faire plus .  Il ne restait plus à payer, sur le budget ( très largement dépassé ) alloué à notre ambassadeur extraordinaire  pour les festivités de son entrée officielle à Vienne, que quarante six voitures . ( 48 selon Castelot )
 Si j'osais, je dirais que Durfort était en slip !



A ces quarante-six voitures tirée chacune par six chevaux, il faut ajouter six chevaux de selle " menés en mains " .   Durfort revendra toute cette cavalerie dès le lendemain afin de renflouer d'urgence ses finances, ne gardant que les deux carrosses de Marie-Antoinette .
C'étaient deux berlines à quatre place ...

Notre Marie Antoinette est LA spécialiste, si je puis dire du sujet.
Je crois qu’elle a fait elle-même le trajet, au moins une partie... Et elle a un dossier très fourni sur le sujet...

Cher VICQ je tiens à préciser que j'ai fait l'intégralité du voyage de VIENNE à COMPIEGNE -
pour la partie allemande pendant plusieurs années j'allais sur place dans les lieux et dans les archives pendant mes vacances, pour la partie française cela était plus facile, par exemple à NANCY j'ai passé deux jours dans les archives sans grand succès, j'ai même pu constater que certains documents avaient disparus !!!! -

effectivement je possède un gros dossier papier + photos et cartes postales anciennes
il est à la disposition de tout chercheur.

MARIE ANTOINETTE

Est ce que le Marquis de Dufort, le Comte Esterhazy, l'abbé de Vermond et Mercy sont partis avec la Dauphine ou l'ont rejointe a Versailles ?

Le marquis de Durfort était à la Cour de  Vienne où Mercy-Argenteau lui a envoyé, de Paris, l'abbé de Vermond afin de veiller à l'éducation française de la future dauphine .  
Quant à Esterhazy, mon dieu, je crois bien qu'il faisait des allées et venues entre son régiment à Valenciennes et Versailles .

Merci Eléonore, mais ont-ils fait le voyage le 21 avril 1770 avec la dauphine ?

Trianon a écrit:Merci Eléonore, mais ont-ils fait le voyage le 21 avril 1770 avec la dauphine ?

Eh bien non, Tritri, enfin Vermond peut-être dans la suite anonyme des seconds rôles . Mais Durfort est évincé par Choiseul qui songe un moment à aller quérir Marie-Antoinette à Strasbourg pour faire le retour triomphal à Versailles que Durfort se promettait bien . L'ambassadeur extraordinaire qui avait mené à bien tous les préparatifs du mariage dut se contenter d'escorter la dauphine avec tous les dignitaires de la cour autrichienne et l'archiduc Ferdinand, jusqu’à la portière de son carrosse.

Choiseul avait formé le projet d’aller chercher lui-même la Dauphine jusqu'à la frontière, afin de remettre personnellement à Louis XV un nouveau gage de l’alliance autrichienne, à son petit-fils le meilleur espoir de bonheur, et de prouver à toute la France que ce mariage était bien son œuvre. C’était pour ce motif surtout qu’il avait refusé à Durfort la satisfaction de se joindre au cortège ; aussi l'ambassadeur se résignait-il plus aisément à un retour discret aussitôt après s’être acquitté de ses brillantes fonctions. Malheureusement, plusieurs difficultés d’étiquette se présentèrent : il n’était pas dans les usages de voir un premier ministre accomplir semblable démarche. Choiseul ne pouvait guère se permettre une innovation, puisqu’il ne recevrait pas le précieux dépôt des mains du premier ministre de Marie-Thérèse : en définitive, il osa d’autant moins compromettre sa dignité pour une satisfaction d’amour-propre que sa situation était ébranlée par les partisans de M me du Barry déjà triomphante. Il lui restait l’unique ressource de confier cette haute mission à l’un de ses amis, le comte de Noailles.

Côté autrichien par contre, le prince de Stahremberg, est officiellement chargé de conduire la dauphine jusqu'à Versailles.

Quelle complication quand même. L'essentiel était que la dauphine arrive dans les meilleures conditions, et ce fût le cas.

Trianon a écrit: L'essentiel était que la dauphine arrive dans les meilleures conditions, et ce fût le cas.

Il y eut pour cela un déploiement de moyens pharaonique !

 A partir du départ de Strasbourg, outre le comte et la comtesse de Noailles, la duchesse de Villars, dame d’atours,  quatre dames d’honneur, la duchesse de Picquigny, la marquise de Duras, les comtesses de Mailly et de Saulx-Tavannes, le comte de Saulx-Tavannes , chevalier d'honneur,   le comte de Tessé, premier écuyer, le marquis Desgranges, maître des cérémonies, le secrétaire du cabinet, Bouret, chargé de lire et de signer l’acte de réception, le chevalier de Saint-Sauveur, commandant le détachement des gardes du corps, et plusieurs officiers subalternes, la mission devait s’adjoindre à Strasbourg le maréchal de Contades , gouverneur de la province, le marquis de Vogüé, lieutenant-général et commandant en second, l’intendant d’Alsace, de Blair, et le préteur royal de la ville, d’Autigny que nous connaissons déjà.

Mais ce n'est pas tout !!!  

-  une première femme de chambre,
-  quatre femmes de chambre,
-  une coiffeuse,
-  une blanchisseuse,
-  une fille de garde-robe,
-  un aumônier du Roi,
-  un chapelain et un clerc,
-  un médecin,  ( Est-ce déjà vous, Févicq ?  )
-  un chirurgien,
-  un apothicaire et son aide,
-   treize huissiers de chambre,
-   deux exempts,   ( c'est koikoi ? )
-  deux brigadiers,
-  deux sous-brigadiers
-  cinquante-trois gardes de corps,
-  un fourrier et douze suisses,
-  un lieutenant et quatre gardes de la porte,
-  un lieutenant,
-  un exempt et quatre gardes de la prévôté,
-   deux maréchaux des logis et huit fourriers, etc...

Le cortège complet, non compris les cavaliers, réclamait 225 chevaux de trait et 161 bidets.
Et l'on s'étonne, lors de la préparation de l'équipée de Varennes, que Marie-Antoinette ne savait pas voyager léger !

Non, chère Eléonore, ce n’était pas encore moi... Il y a eu Lassonne avant moi, mais rien ne dit que c’était lui dès l’arrivée...
Quant à l’exempt, je crois que c’était tout simplement un flic...

Votre heure de gloire n'était pas encore arrivée !

Ah si si, pardon, l’abbé de Vermond n'était pas perdu dans la masse mais faisait très officiellement partie du cortège.
Il était même gratifié du titre de « vicaire général ».

Et l'escorte autrichienne jusqu'à Strasbourg ? On a des détails ? Marie-Thérèse n'a pas du laisser partir comme ça une enfant chérie.

Monsieur de la Pérouse a écrit:
Et l'escorte autrichienne jusqu'à Strasbourg ?  On a des détails ?  

Mais bien sûr, tous les détails !  
La source est toujours la même, le livre de Maurice Boutry .
Mais nous ne connaissons pas grand monde . Moi personne, si l'on excepte Stahremberg .

Le cortège de Marie- Antoinette pendant la première partie de son voyage n’était pas sensiblement inférieur, soit par le nombre, soit par la magnificence, à celui qui l’attendait sur les bords du Rhin. Il se composait :
de l'indispensable prince de Stahremberg, commissaire plénipotentiaire chargé de la remise, du comte de Schafgotsch, grand-maître du prince de Paar, chargé des postes, de la princesse de Paar , grande-maîtresse, de sept chambellans pas moins, les comtes de Windischgratz, de Paar, de Sternberg, de Staray, de Trautmansdorff, de Dietrichstein, le prince de Lamberg, et quatre dames d’honneur, les comtesses de Trautmansdorff, de Kollovrath, de Windischgratz, de Paar, d’une première femme de chambre, Mme de Weyrotter, secondée par Mmes de Perth et Storck, sans compter un personnel nombreux  .

Si les Paar me disent quelque chose, de nom ...  mais aucun rapport :   Catherine Paar, l'une des épouses du Barbe Bleue anglais, Charles VIII.