Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
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Leos
Lucius
Mme de Sabran
Marie-Jeanne
Duc d'Ostrogothie
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Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
C'est une mode constante au XVIIIème siècle et même à des époques antérieures, de construire des pièces ou des bâtiments démontables. La dernière Reine de France transforme ce goût de la maison " préfabriquée " en une véritable institution.
A Compiègne, en 1774, Marie-Antoinette fait venir une maison de bois pour abriter un billard : cinq ans plus tard, c'est un théâtre démontable qu'elle installe. La Reine possède ainsi à la fin du règne toutes sortes de " maisons ", transformables, déplaçables, où un habile travail de tapissier sur des charpentes exécutées à cet effet, permet de créer l'illusions de véritables salles de palais.
Ces décors coûtent assez cher. Les mémoires du menuisier, du serrurier, du peintre, pour les maisons de la Reine, se montent en 1785 à 100 000 livres. A l'occasion du Carnaval, les maisons de bois sont installées contre le mur du château de Versailles, soit dans la Cour royale, soit sur la terrasse vers le parc. Les façades sont ainsi complètement défigurées . En 1787, on trouve dans le parc au midi un foyer ou promenoir, une salle de billard, un salon de jeux, une salle de bal et une salle de buffet. C'est tout un palais dressé devant le château de Louis XIV dont il recouvre à hauteur du premier étage, cinq fenêtres dans le corps du logis principal et trois dans l'aile du midi . ( !!! ).
Ce dispositif des maisons de bois, au demeurant somptueuses, est si ingénieux que trois d'entre elles peuvent se transformer en une vaste salle de spectacle capable de recevoir cinq cents spectateurs .
( Huisman - Jallut )
A Compiègne, en 1774, Marie-Antoinette fait venir une maison de bois pour abriter un billard : cinq ans plus tard, c'est un théâtre démontable qu'elle installe. La Reine possède ainsi à la fin du règne toutes sortes de " maisons ", transformables, déplaçables, où un habile travail de tapissier sur des charpentes exécutées à cet effet, permet de créer l'illusions de véritables salles de palais.
Ces décors coûtent assez cher. Les mémoires du menuisier, du serrurier, du peintre, pour les maisons de la Reine, se montent en 1785 à 100 000 livres. A l'occasion du Carnaval, les maisons de bois sont installées contre le mur du château de Versailles, soit dans la Cour royale, soit sur la terrasse vers le parc. Les façades sont ainsi complètement défigurées . En 1787, on trouve dans le parc au midi un foyer ou promenoir, une salle de billard, un salon de jeux, une salle de bal et une salle de buffet. C'est tout un palais dressé devant le château de Louis XIV dont il recouvre à hauteur du premier étage, cinq fenêtres dans le corps du logis principal et trois dans l'aile du midi . ( !!! ).
Ce dispositif des maisons de bois, au demeurant somptueuses, est si ingénieux que trois d'entre elles peuvent se transformer en une vaste salle de spectacle capable de recevoir cinq cents spectateurs .
( Huisman - Jallut )
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Voici, me semble-t-il, qui est à verser au dossier des maisons de bois, constructions éphémères de l'Ancien Régime, la salle provisoire construite à l’occasion des fêtes de la naissance du dauphin.
Du reste, ces maisons de bois sont-elles associées au faste de l'Ancien Régime .
Réapparurent-elles après la Révolution ?
Du reste, ces maisons de bois sont-elles associées au faste de l'Ancien Régime .
Réapparurent-elles après la Révolution ?
_________________
... demain est un autre jour .
Mme de Sabran- Messages : 55497
Date d'inscription : 21/12/2013
Localisation : l'Ouest sauvage
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Voici une illustration de l'intérieur de cette salle :
Intérieur de la Salle construite dans la Place de Grève, à l'occasion de la Naissance de M.gr le Dauphin, où Leurs Majestés ont diné et ont vû tirer le Feu d'Artifice le 21 Janvier 1782 et laquelle a ensuite servi pour le Bal masqué que la Famille Royale a honoré de sa présence le mercredi 23 du même mois.
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France
Mais contrairement à ce qui est mentionné sur cette gravure concernant le bal masqué, il me semblait qu'il avait été donné à l'Hôtel de Ville...
Voir d'autres illustrations et notre sujet, ici :
Fêtes données à Paris, en janvier 1782, à l'occasion de la naissance du dauphin Louis-Joseph de France
Intérieur de la Salle construite dans la Place de Grève, à l'occasion de la Naissance de M.gr le Dauphin, où Leurs Majestés ont diné et ont vû tirer le Feu d'Artifice le 21 Janvier 1782 et laquelle a ensuite servi pour le Bal masqué que la Famille Royale a honoré de sa présence le mercredi 23 du même mois.
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France
Mais contrairement à ce qui est mentionné sur cette gravure concernant le bal masqué, il me semblait qu'il avait été donné à l'Hôtel de Ville...
Voir d'autres illustrations et notre sujet, ici :
Fêtes données à Paris, en janvier 1782, à l'occasion de la naissance du dauphin Louis-Joseph de France
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Mariage de Louise-Elisabeth de France, dite Madame, avec l'infant Philippe d'Espagne (fêtes à Paris et Versailles, août 1739)
J'ai mis un peu de temps à comprendre où fut construite cette salle éphémère dans laquelle fut fêté, dans la nuit du 29 août 1739, le mariage de Louise-Elisabeth de France, dite Madame Première, fille aînée de Louis XV, avec l'infant Philippe d'Espagne, futur duc de Parme et Plaisance...
La famille ducale de Parme
Giuseppe Baldrighi, c. 1757
Parme (Italie), Galleria Nazionale
Image : Wikipedia
Présenté prochainement en vente aux enchères :
Livre de Fêtes
Description des festes données par la ville de Paris, à l'occasion du mariage de Madame Louise-Elisabeth de France et de dom Philippe, infant et grand amiral d'Espagne
Paris, Le Mercier, 1740
In-folio (623 x 470 mm). Maroquin rouge, encadrement par une roulette alternant palmettes et fleurs de lis, armes de la ville de Paris dorées au centre des plats, fleur de lis en écoinçon, dos à nerfs orné de fleurs de liys, tranches dorées (Reliure de l’époque).
Reliure frottée et tachée, coiffes et coins restaurés.
Édition originale illustrée d'un grand fleuron sur le titre gravé par Soubeyran d’après Bouchardon, d'un en-tête dessiné et gravé par Rigaud et de 13 gravures ou plans (dont 8 sur double page) dessinés par Blondel, Gabriel, Salley et Servandoni et gravés par Blondel.
Note de présentation :
Ce somptueux livre présente les fêtes organisées à l’occasion du mariage par procuration, le 26 août 1739, d'Élisabeth de France, fille aînée de Louis XV, avec le second fils de Philippe V d’Espagne. La princesse, alors âgée de douze ans , ne vit pour la première fois son époux que quelques semaines plus tard, en territoire espagnol, et le véritable mariage eut lieu le 25 octobre.
Les festivités, orchestrées par l’architecte florentin Servandoni, prirent place notamment sur une île artificielle construite entre le Pont Royal et le Pont Neuf, devant le Louvre. Soixante bateaux illuminés donnèrent le signal du feu d'artifice et du combat de monstres marins.
L'illustration compte parmi les plus remarquables des livres de fêtes du XVIIIe siècle et comprend, entre autres, la représentation spectaculaire d'un feu d'artifice tiré sur la Seine.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Vente collection et bibliothèque du comte et de la comtesse de Ribes
Le musée Carnavalet possède dans ses collections une autre vue de cette salle de balle :
Coupe sur la cour et les salles du bâtiment de l'Hôtel de ville où s'est donné le bal de la nuit du 30 au 31 août 1739 à l'occasion du mariage de Louise-Elisabeth de France et de dom Philippe d'Espagne
Jacques-François Blondel (graveur)
Estampe, 1739
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
J'ai mis au moins quinze minutes à comprendre ( ) que cette salle de fête fut aménagée dans la cour de l'Hôtel de ville de Paris au dessus de laquelle avait été disposés un toit.
Sauf erreur de ma part !
Coupe du bâtiment de l’Hôtel de Ville veu en perspective sur sa longueur ou sont représentées les décorations et illuminations de la cour et des salles où s’est donné le bal la nuit du xxx au xxxi aoust mdccxxxix…
(Pl. 13 pour Descriptions des Fêtes données par la Ville de Paris… 1739, Paris, Le Mercier, 1740).
Gravé d’après Salley
Image : Ader MDV Paris
Bien sûr, l'ancien Hôtel de ville de Paris ne ressemblait pas à celui que nous connaissons aujourd'hui avec ses premières extension des façades du XIXe siècle, puis sa reconstruction après l'incendie de 1871, lors des évènements de la Commune de Paris.
L'Hôtel de ville et la place de Grève vers 1720
Anonyme
Musée Carnavalet, Histoire de paris
Image : Commons Wikimedia
Plan du premier étage du batiment de l'hotel de ville où s'est donné le bal la nuit du 30 au 31 aoust 1739 / [...] Mariage de Madame Louise Elisabeth et de Dom Philippe Infant d'Espagne.
Jacques-François Blondel (graveur) ; P. Rousset (dessinateur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Petit hors sujet concernant l'Hôtel de ville et cette cour au XIXe siècle :
Bref, revenons à notre mariage princier du XVIIIe siècle , avec :
Une représentation du " Salon de Musique " construit sur la Seine, entre le Pont Neuf et le Pont Royal, et toujours à cette occasion :
Plan et élévation geométrale du sallon de musique construit (...) en transparens eclairés intérieurement.
Jacques-François Blondel (dessinateur et graveur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Ainsi qu'une illustration de l'édifice construit alors sur le Pont Neuf :
Plan géométrale de l'édifice élevé au mois d'août 1739 devant la statue d'Henri IV pour le mariage de Madame de France première
Anonyme
Estampe, 1739
Inscription : "Plan et Elevation geometrale de l'edifice elevé au mois d'Aoust 1739 / Sur la terrasse ou est placée la Statue equestre de Henry IV. au Pont neuf, à l'occasion du mariage de Madame de France première, et de / Don Pjilippe II Infant d'Espagne. Sous les ordres de / Monsieur Turgot Conseiller d'Etat prevost des March.ds / et Messieurs les echevins / de la Ville de Paris. / Sur les dessins, et conduitte / [sic] du Chevalier Servandony Architecte / et Peintre / du Roy"
Si le sujet de la célébration de ce mariage vous intéresse, je vous recommande la lecture de :
Les fêtes du mariage de Madame Première à Versailles les 26 janvier et 26 août 1739. De Marie-Christoine Moine (Persée, Bibliothèque de l'Ecole des chartes)
Il y est notamment question du Temple de l'Hymen, avec un descriptif détaillé.
Un édifice éphémère en bois, avec décors de carton-pâte et toiles peintes (environ 35 mètres de haut sur 224 mètres de long), élevé à l'emplacement des parterres de Latone, face à la Galerie des glaces, point central des animations organisées dans le parc du château le 26 août.
Veüe perspective de la décoration élevée sur la terrasse du chateau de Versailles pour l'illumination et le feu d'artifice qui a été tiré à l'occasion // du mariage de Madame Louise-Elisabeth de France avec Don Philippe second Infant d'Espagne le XXVI aoust M. DCC.XXXIX //
Cette Feste ordonnée par M. Le Duc de Gesvres...
Charles-Nicolas Cochin (graveur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France
La famille ducale de Parme
Giuseppe Baldrighi, c. 1757
Parme (Italie), Galleria Nazionale
Image : Wikipedia
Présenté prochainement en vente aux enchères :
Livre de Fêtes
Description des festes données par la ville de Paris, à l'occasion du mariage de Madame Louise-Elisabeth de France et de dom Philippe, infant et grand amiral d'Espagne
Paris, Le Mercier, 1740
In-folio (623 x 470 mm). Maroquin rouge, encadrement par une roulette alternant palmettes et fleurs de lis, armes de la ville de Paris dorées au centre des plats, fleur de lis en écoinçon, dos à nerfs orné de fleurs de liys, tranches dorées (Reliure de l’époque).
Reliure frottée et tachée, coiffes et coins restaurés.
Édition originale illustrée d'un grand fleuron sur le titre gravé par Soubeyran d’après Bouchardon, d'un en-tête dessiné et gravé par Rigaud et de 13 gravures ou plans (dont 8 sur double page) dessinés par Blondel, Gabriel, Salley et Servandoni et gravés par Blondel.
Note de présentation :
Ce somptueux livre présente les fêtes organisées à l’occasion du mariage par procuration, le 26 août 1739, d'Élisabeth de France, fille aînée de Louis XV, avec le second fils de Philippe V d’Espagne. La princesse, alors âgée de douze ans , ne vit pour la première fois son époux que quelques semaines plus tard, en territoire espagnol, et le véritable mariage eut lieu le 25 octobre.
Les festivités, orchestrées par l’architecte florentin Servandoni, prirent place notamment sur une île artificielle construite entre le Pont Royal et le Pont Neuf, devant le Louvre. Soixante bateaux illuminés donnèrent le signal du feu d'artifice et du combat de monstres marins.
L'illustration compte parmi les plus remarquables des livres de fêtes du XVIIIe siècle et comprend, entre autres, la représentation spectaculaire d'un feu d'artifice tiré sur la Seine.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Paris - Vente collection et bibliothèque du comte et de la comtesse de Ribes
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Le musée Carnavalet possède dans ses collections une autre vue de cette salle de balle :
Coupe sur la cour et les salles du bâtiment de l'Hôtel de ville où s'est donné le bal de la nuit du 30 au 31 août 1739 à l'occasion du mariage de Louise-Elisabeth de France et de dom Philippe d'Espagne
Jacques-François Blondel (graveur)
Estampe, 1739
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
J'ai mis au moins quinze minutes à comprendre ( ) que cette salle de fête fut aménagée dans la cour de l'Hôtel de ville de Paris au dessus de laquelle avait été disposés un toit.
Sauf erreur de ma part !
Coupe du bâtiment de l’Hôtel de Ville veu en perspective sur sa longueur ou sont représentées les décorations et illuminations de la cour et des salles où s’est donné le bal la nuit du xxx au xxxi aoust mdccxxxix…
(Pl. 13 pour Descriptions des Fêtes données par la Ville de Paris… 1739, Paris, Le Mercier, 1740).
Gravé d’après Salley
Image : Ader MDV Paris
Bien sûr, l'ancien Hôtel de ville de Paris ne ressemblait pas à celui que nous connaissons aujourd'hui avec ses premières extension des façades du XIXe siècle, puis sa reconstruction après l'incendie de 1871, lors des évènements de la Commune de Paris.
L'Hôtel de ville et la place de Grève vers 1720
Anonyme
Musée Carnavalet, Histoire de paris
Image : Commons Wikimedia
Plan du premier étage du batiment de l'hotel de ville où s'est donné le bal la nuit du 30 au 31 aoust 1739 / [...] Mariage de Madame Louise Elisabeth et de Dom Philippe Infant d'Espagne.
Jacques-François Blondel (graveur) ; P. Rousset (dessinateur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Petit hors sujet concernant l'Hôtel de ville et cette cour au XIXe siècle :
- Spoiler:
- Ici une vue de cette cour incluse dans les principaux agrandissements de l'Hôtel de ville sous le règne de Louis-Philippe, donc avant l'incendie de la Commune :
Ancien Hôtel de Paris.
Plan de l'Hôtel de Ville et de ses abords en 1853 après les agrandissements et modifications exécutés par Godde et Lesueur, architectes.
Edouard Deslandes (dessinateur)
Dessin, entre 1908 et 1914
Image : Musée Carnavalet, et Histoire de Paris
Cette cour d'alors, avec son escalier d'honneur, fut un temps recouverte d'une verrière.
Hôtel de ville de Paris
Paris. Lithographie par H. Clerget d´après F. Benoist. 1861
Image : Antique prints
Et enfin, voici le plan du bâtiment après les évènements de la Commune (reconstruction du nouvel hôtel de ville entre 1874 et 1885) :
Hôtel de Ville de Paris.
Plan actuel de l'Hôtel de Ville reconstruit par Ballu et Deperthes, Architectes.1873.
Edouard Deslandes (dessinateur)
Dessin, entre 1908 et 1914
Image : Musée Carnavalet, et Histoire de Paris
Bref, revenons à notre mariage princier du XVIIIe siècle , avec :
Une représentation du " Salon de Musique " construit sur la Seine, entre le Pont Neuf et le Pont Royal, et toujours à cette occasion :
Plan et élévation geométrale du sallon de musique construit (...) en transparens eclairés intérieurement.
Jacques-François Blondel (dessinateur et graveur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Ainsi qu'une illustration de l'édifice construit alors sur le Pont Neuf :
Plan géométrale de l'édifice élevé au mois d'août 1739 devant la statue d'Henri IV pour le mariage de Madame de France première
Anonyme
Estampe, 1739
Inscription : "Plan et Elevation geometrale de l'edifice elevé au mois d'Aoust 1739 / Sur la terrasse ou est placée la Statue equestre de Henry IV. au Pont neuf, à l'occasion du mariage de Madame de France première, et de / Don Pjilippe II Infant d'Espagne. Sous les ordres de / Monsieur Turgot Conseiller d'Etat prevost des March.ds / et Messieurs les echevins / de la Ville de Paris. / Sur les dessins, et conduitte / [sic] du Chevalier Servandony Architecte / et Peintre / du Roy"
Si le sujet de la célébration de ce mariage vous intéresse, je vous recommande la lecture de :
Les fêtes du mariage de Madame Première à Versailles les 26 janvier et 26 août 1739. De Marie-Christoine Moine (Persée, Bibliothèque de l'Ecole des chartes)
Il y est notamment question du Temple de l'Hymen, avec un descriptif détaillé.
Un édifice éphémère en bois, avec décors de carton-pâte et toiles peintes (environ 35 mètres de haut sur 224 mètres de long), élevé à l'emplacement des parterres de Latone, face à la Galerie des glaces, point central des animations organisées dans le parc du château le 26 août.
Veüe perspective de la décoration élevée sur la terrasse du chateau de Versailles pour l'illumination et le feu d'artifice qui a été tiré à l'occasion // du mariage de Madame Louise-Elisabeth de France avec Don Philippe second Infant d'Espagne le XXVI aoust M. DCC.XXXIX //
Cette Feste ordonnée par M. Le Duc de Gesvres...
Charles-Nicolas Cochin (graveur)
Estampe, XVIIIe siècle
Image : Bibliothèque Nationale de France
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Chouettes recherches: merci la Nuit
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Je ne reconnais ni Versailles ni la structure éphémère érigée au Petit-Luxembourg par le comte de Mercy-Argenteau à l'occasion du Mariage de Louis-Auguste et Marie-Antoinette...
Jean-Michel Moreau, called Moreau Le Jeune
Fête de Nuit
Pen and grey ink and coloured washes, heightened with scratching out
Catalogue Note
This grand depiction of a magnificent palatial structure, dramatically lit by enormous torchères, elaborate chandeliers and dappled moonlight, was at one point considered to be a collaborative work between Moreau le Jeune and the prominent French architect, Ange-Jacques Gabriel, but more recently the latter's involvement has been doubted.
The drawing most probably depicts a temporary structure that was erected at Versailles for the ceremonial marriage, in 1770, of the Dauphin, later Louis XVI, to Marie-Antoinette, a hugely significant moment in European history, and an event which Moreau le Jeune, who had recently been appointed Dessinateur des Menus Plaisirs du Roi, undoubtedly witnessed.
Indeed, he made at least one other large drawing, now at Versailles, showing another moment in the celebrations; in his Illuminations du parc de Versailles, thousands of well-wishers can be seen set against the backdrop of the Fountain of Apollo.
Illuminations du parc de Versailles lors des fêtes du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, le 19 mai 1770
Plume et encre grise, rehauts de lavis gris sur papier brun, 1775
Dessin commandé par le duc d'Aumont à Moreau le jeune, nouvellement nommé dessinateur des Menus-plaisirs, 1770 ; dessiné en 1775 ; exposé au Salon de 1781.
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
The present work is particularly impressive both in its scale and in the way that Moreau manages to capture perfectly the atmosphere of the occasion, with the vibrant mass of individual figures in the foreground, while also simultaneously portraying the architectural splendour of the building behind. On a technical level, the drawing is particularly notable for the extensive use of scratching out, a technique that Moreau has used here to create a sense not only of light but also of heat. Areas in which this relatively rare technique has been employed include the wavering flames emitting from the seven torchères in the foreground, and the lights in each of the six visible chandeliers.
Although Moreau went on to execute a series of engravings celebrating the Dauphin’s marriage, it has not been possible to connect this magnificent sheet with a known print. That does not, however, in any way detract from the significance of this hugely decorative and finely executed drawing, which gives the viewer a fascinating insight into the splendours of the French monarchy in the final few decades of the ancien régime.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Londres - Vente du 8 juillet 2015
Jean-Michel Moreau, called Moreau Le Jeune
Fête de Nuit
Pen and grey ink and coloured washes, heightened with scratching out
Catalogue Note
This grand depiction of a magnificent palatial structure, dramatically lit by enormous torchères, elaborate chandeliers and dappled moonlight, was at one point considered to be a collaborative work between Moreau le Jeune and the prominent French architect, Ange-Jacques Gabriel, but more recently the latter's involvement has been doubted.
The drawing most probably depicts a temporary structure that was erected at Versailles for the ceremonial marriage, in 1770, of the Dauphin, later Louis XVI, to Marie-Antoinette, a hugely significant moment in European history, and an event which Moreau le Jeune, who had recently been appointed Dessinateur des Menus Plaisirs du Roi, undoubtedly witnessed.
Indeed, he made at least one other large drawing, now at Versailles, showing another moment in the celebrations; in his Illuminations du parc de Versailles, thousands of well-wishers can be seen set against the backdrop of the Fountain of Apollo.
Illuminations du parc de Versailles lors des fêtes du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, le 19 mai 1770
Plume et encre grise, rehauts de lavis gris sur papier brun, 1775
Dessin commandé par le duc d'Aumont à Moreau le jeune, nouvellement nommé dessinateur des Menus-plaisirs, 1770 ; dessiné en 1775 ; exposé au Salon de 1781.
Image : RMN-GP (Château de Versailles)
The present work is particularly impressive both in its scale and in the way that Moreau manages to capture perfectly the atmosphere of the occasion, with the vibrant mass of individual figures in the foreground, while also simultaneously portraying the architectural splendour of the building behind. On a technical level, the drawing is particularly notable for the extensive use of scratching out, a technique that Moreau has used here to create a sense not only of light but also of heat. Areas in which this relatively rare technique has been employed include the wavering flames emitting from the seven torchères in the foreground, and the lights in each of the six visible chandeliers.
Although Moreau went on to execute a series of engravings celebrating the Dauphin’s marriage, it has not been possible to connect this magnificent sheet with a known print. That does not, however, in any way detract from the significance of this hugely decorative and finely executed drawing, which gives the viewer a fascinating insight into the splendours of the French monarchy in the final few decades of the ancien régime.
* Source et infos complémentaires : Sotheby's Londres - Vente du 8 juillet 2015
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Concernant le 1er et le dernier dessin , on distingue nettement que le blason sommital est surmonté des clés de Saint Pierre et de la tiare papale, à mon humble avis il s'agit donc d'un monument romain décoré et illuminé en l'honneur du mariage du dauphin et de Marie-Antoinette . Peut-être est-ce d'ailleurs une structure éphémère en bois .
L'autre dessin représente le Grand Canal illuminé .
L'autre dessin représente le Grand Canal illuminé .
hastur- Messages : 541
Date d'inscription : 22/12/2013
Re: Les " maisons de bois " et autres constructions éphémères de l'Ancien Régime
Merci pour votre réponse, hastur...
Moreau est le dessinateur des Menus Plaisirs du roi depuis 1770, il dessinera des épreuves célébrant le mariage de Louis-Auguste et de Marie-Antoinette mais aussi le couronnement du roi, 4 ans plus tard, or il n'est pas à Rome durant cette période.
En revanche, il y séjournera en 1784-85.
Oui, c'est ce que suggère l'expert Sotheby's dans sa présentation au catalogue et la raison pour laquelle j'ai classé ce dessin dans ce sujet. [/quote]
Voici le détail...Quel oeil !hastur a écrit:Concernant le 1er et le dernier dessin , on distingue nettement que le blason sommital est surmonté des clés de Saint Pierre et de la tiare papale, à mon humble avis il s'agit donc d'un monument romain décoré et illuminé en l'honneur du mariage du dauphin et de Marie-Antoinette.
Moreau est le dessinateur des Menus Plaisirs du roi depuis 1770, il dessinera des épreuves célébrant le mariage de Louis-Auguste et de Marie-Antoinette mais aussi le couronnement du roi, 4 ans plus tard, or il n'est pas à Rome durant cette période.
En revanche, il y séjournera en 1784-85.
hastur a écrit:
Peut-être est-ce d'ailleurs une structure éphémère en bois .
Oui, c'est ce que suggère l'expert Sotheby's dans sa présentation au catalogue et la raison pour laquelle j'ai classé ce dessin dans ce sujet. [/quote]
La nuit, la neige- Messages : 18132
Date d'inscription : 21/12/2013
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