Nouvelle biographie de Marie-Antoinette. De Charles-Eloi Vial

L'année 2024 marquera le 250ème anniversaire de l'accession de Louis XVI et il est permis d'espérer la parution d'ouvrages d'importance sur le règne et peut-être aussi sur le couple royal.

Une première annonce concerne une nouvelle biographie de la reine aux Editions Perrin, dès le 4 janvier !
720 pages nous attendent en effet sous la plume alerte de Charles-Eloi Vial  



Nous connaissons bien l'auteur, que je crois beaucoup apprécient sur ce Forum.  
La quatrième de couverture met la barre très haut   mais ce jeune historien a déjà relevé plus d'un défi et c'est avec une très grande curiosité que j'attends de lire le résultat de ses propres recherches et la synthèse qu'il aura faite de toutes les parutions importantes publiées ici et là autour de Marie-Antoinette ces dernières années.

4ème de couverture

La plus célèbre inconnue de l'histoire de France.
Fruit de nombreuses années de recherches, cette biographie-fleuve tranche avec toutes les précédentes. Dégageant les couches successives de l'historiographie, elle se concentre, pour retrouver la figure originale, sur les sources premières (archives et textes d'époque) afin d'exhumer le rôle politique et diplomatique de la reine de France sans négliger, bien sûr, sa relation avec son mari, ses enfants et ses amis intimes, dont Fersen, mettant en lumière son influence méconnue sur le gouvernement et ses rapports avec les différents ministres de Louis XVI, tels Maurepas, Turgot, Necker, Calonne ou Loménie de Brienne.
Le biographe distingue la femme de son mythe, qu'il s'agisse des circonstances de son mariage en 1770, de son accession au trône, de sa formation intellectuelle ou de ses liens avec Fersen, de ses années d'insouciance à Versailles et au Petit Trianon à l'époque du déclin du système de cour, jusqu'à l'époque des tragédies, aussi bien personnelles que politiques, revisitant à frais nouveaux l'affaire du Collier, la convocation des états généraux, l'épisode de Varennes, la chute de la monarchie, l'emprisonnement au Temple, son procès et son exécution, point de départ de sa légende.
Il en ressort une image très différente de celle laissée à la postérité, d'une reine aimant par-dessus tout la mode, les bijoux, les bals et les fêtes. Celle d'une femme mélancolique aspirant désespérément à la tranquillité, dépassée par l'ampleur de son impopularité, mais aussi capable de faire face à l'adversité avec un immense courage.
Un ouvrage rare, novateur, ambitieux qui conjugue comme rarement maîtrise des sources et art de la narration.



Pour rappel:
Charles-Éloi Vial, archiviste paléographe, docteur habilité en histoire, est conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Derniers Feux de la monarchie. La cour au siècle des révolutions, 1789-1870 (Perrin, 2016), La Famille royale au Temple. Le remords de la Révolution, 1792-1795 (Perrin, 2018), 15 août 1811. L’apogée de l’Empire ? (Perrin, 2019) et plus dernièrement Sauver l’Empire.1813 : la fin de l’Europe napoléonienne (Perrin, 2023).

Merci pour l'information cher Bonnefoy.

Cependant...
Cette biographie va-t-elle nous apprendre quelque chose que nous ne sachions déjà ? A en lire la quatrième de couverture, on y retrouvera tout ce que l'on a déjà dans les biographies les plus récentes. On aurait une nouvelle biographie qui apporterait de nouveaux témoignages, de nouveaux documents, une preuve irréfutable que Marie-Antoinette et Fersen étaient physiquement amants, là d'accord.

Il en ressort une image très différente de celle laissée à la postérité, d'une reine aimant par-dessus tout la mode, les bijoux, les bals et les fêtes. Celle d'une femme mélancolique aspirant désespérément à la tranquillité, dépassée par l'ampleur de son impopularité, mais aussi capable de faire face à l'adversité avec un immense courage.

Ce n'est pas pour être méchant mais tout ça, les vrais passionnés de Marie-Antoinette et de son époque comme nous, le savent. Je me demande donc ce qu'une énième biographie pourrait nous apporter.
Mais je suis mauvaise langue pardon, ne critiquons pas avant de savoir.

Merci beaucoup cher Bonnefoy en effet pour cette annonce exclusive !  

Et merci à vous cher Calonne, car vous m'ôtez les mots du clavier !

À mon avis cette biographie apportera probablement un nouveau regard, ce qui est toujours intéressant. D'autant que Charles Éloi-Vial semble s'appuyer sur des recherches fouillées ce qui est bien rarement le cas. Je lirai évidemment ses 700 pages, y compris les notes de fin à ne jamais négliger.

Ayant lu son ouvrage sur la famille royale au Temple, je reste septique sur la capacité de l'auteur à traiter le volet spécifique de la mode sur le fond.

Ah, très bien ! Merci, cher Bonnefoy, pour cette annonce. Un livre qui m'intéresse ! 720 pages...  

Bonnefoy du Plan a écrit:
Nous connaissons bien l'auteur, que je crois beaucoup apprécient sur ce Forum.  
(...)


Charles-Éloi Vial, archiviste paléographe, docteur habilité en histoire, est conservateur au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Derniers Feux de la monarchie. La cour au siècle des révolutions, 1789-1870 (Perrin, 2016), La Famille royale au Temple. Le remords de la Révolution, 1792-1795 (Perrin, 2018), 15 août 1811. L’apogée de l’Empire ? (Perrin, 2019) et plus dernièrement Sauver l’Empire.1813 : la fin de l’Europe napoléonienne (Perrin, 2023).

Nous avions présenté ici la plupart des ouvrages de Charles-Éloi Vial, jeune et brillant historien dont, bien sûr, La famille royale au Temple que j'ai trouvé intéressant à lire (et bien écrit !).  

Non content de publier un ou deux livres par an (bien souvent distingués par des prix) et d'être le conservateur des bibliothèques au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, rappelons que Charles-Éloi Vial est encore le directeur de la remarquable collection « Bibliothèque des Illustres » (Éditions Perrin et BNF), dont...

Marie-Antoinette, la légèreté et la constance. De Hélène Delalex

Chez tous vos (bons) libraires, cette semaine : la nouvelle biographie de Marie-Antoinette écrite par le talentueux Charles-Eloi Vial.
Plus de 700 pages, avec pour sommaire :

Introduction

Première partir - La dauphine
  1. Une enfance protégée (1755-1770)
  2. Une acclimatation compliquée ? (1770-1774)

Deuxième partie - La reine
  3. "Nous régnons trop jeunes" (1774-1777)
  4. La traversée du désert ? (1778-1785)
  5. La fin de l'innocence (1785-1788)

Troisième partie - La maudite
  6. Face à l'inconnu (1789-1792)
  7. Une mort en apothéose (1792-1793)

Conclusion - Une icône incomprise

Notes
Sources
Bibliographie
Chronologie simplifiée
Généalogie
Index
Remerciements
Illustrations

Dès que je rentre en Normandie je file chez le libraire pour commander l’ouvrage

déjà commandé je l'attends demain à ma porte grâce à AMAZON.

peut-être aurons-nous les surprises et des nouveautés !!!!!! encore un gros livre impossible à lire dans le lit, mais posé sur une chaise dans ma cuisine avec lecture d'un chapitre au petit déjeuner, le midi et le soir !!!!!

je finis actuellement un gros livre sur NAPOLEON et j'a découvert qu'il souffrait en permanence de la gâle attrapée dans un fort de TOULON.

bonne semaine à tous et bonne lecture
MARIE ANTOINETTE

MARIE ANTOINETTE a écrit: (...) encore un gros livre impossible à lire dans le lit,  mais posé sur une chaise dans ma cuisine avec lecture d'un chapitre au petit déjeuner, le midi et le soir  !!!!!

J'avoue aussi que j'en ai assez des gros livres qui pèsent une tonne !! Mais sachez, chère Marie-Antoinette, que vous trouverez sur le net (notamment Amazon) de nombreux "supports de livre pour lit". C'est très pratique !

Bref, pour en revenir à cette biographie, sachez que l'auteur était, hier, l'invité de l'émission de radio "Historiquement vôtre" (Europe 1), animée par Stéphane Bern.


La véritable histoire de Marie-Antoinette, "L'Autrichienne" à Versailles

Stéphane Bern raconte une reine que le monde entier connaît, une reine célèbre oui, mais peut-être la “plus célèbre inconnue de l’Histoire de France”. Ou la véritable histoire de Marie-Antoinette, "L'Autrichienne" à Versailles…
Qui était Marie-Antoinette derrière les clichés ? Quel rôle politique a-t-elle joué sous le règne de Louis XVI ? Comment sa légende s’est-elle construite ?

Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Charles-Eloi Vial, historien, archiviste-paléographe et conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, auteur d’une nouvelle biographie "Marie-Antoinette" (Perrin)


Émission à écouter ici :

Historiquement vôtre (Europe 1) - Marie-Antoinette, l'Autrichienne à Versailles

Calonne a écrit:
Cependant...
Cette biographie va-t-elle nous apprendre quelque chose que nous ne sachions déjà ? A en lire la quatrième de couverture, on y retrouvera tout ce que l'on a déjà dans les biographies les plus récentes. On aurait une nouvelle biographie qui apporterait de nouveaux témoignages, de nouveaux documents, une preuve irréfutable que Marie-Antoinette et Fersen étaient physiquement amants, là d'accord.

Eh !     On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !

La nuit, la neige a écrit:

MARIE ANTOINETTE a écrit:
(...) encore un gros livre impossible à lire dans le lit,  mais posé sur une chaise dans ma cuisine avec lecture d'un chapitre au petit déjeuner, le midi et le soir  !!!!!

J'avoue aussi que j'en ai assez des gros livres qui pèsent une tonne !! Mais sachez, chère Marie-Antoinette, que vous trouverez sur le net (notamment Amazon) de nombreux "supports de livre pour lit". C'est très pratique !

Merci pour ce précieux conseil !  




Marie-Antoinette, de Charles-Éloi Vial: la reine mystérieuse
Par Jacques de Saint Victor
Publié le 03/01/2024 à 16:00




LA CHRONIQUE DE JACQUES DE SAINT VICTOR - Quel fût le rôle exact de la souveraine dans la tragédie de la monarchie française?

Une magistrale biographie de l’historien Charles-Éloi Vial fait la part des choses.

«Encore Marie-Antoinette, toujours Marie-Antoinette», avait déjà averti Sainte-Beuve. Plus de deux siècles après sa mort tragique, la dernière reine de l’Ancien Régime en a vu de toutes les couleurs. Elle fut tour à tour «l’Autrichienne», la souveraine dépensière et hypocrite, la bergère de Trianon, jouant pendant que le peuple meurt de faim (la sympathique Mme de Staël contribua à répandre ce mot apocryphe: «S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche»), puis, en 1793, elle devint la «veuve Capet» que l’ignoble Hébert accabla de tous les maux, l’accusant même d’inceste avec le dauphin.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 87% à découvrir...     Fatalitas   grrrr !!!
Pas grave : bouquin commandé !

merci chere amie pour vos conseils, mais je suis équipée en meuble pour le lit - ce n'est pas très pratique et de plus je prends la place favorite de la princesse.

marie antoinette

L’auteur était l’invité de Yann Barthès sur TMC hier soir :

https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-charles-eloi-vial-devoile-les-secrets-de-marie-antoinette-04970719.html

Merci pour le lien.

Spoiler:

A noter que Yann Barthès s'est montré plutôt bienveillant. A priori, une biographie de Marie-Antoinette n'est pas "fond de commerce" de l'émission.

Mais qu'ont-ils, tous, à coller le portrait de Fersen père à la place de ceux du fils ??!!

La nuit, la neige a écrit:Mais qu'ont-ils, tous, à coller le portrait de Fersen père à la place de ceux du fils ??!!

Maus oui !!!

C'est pas vrai ... cela devient une manie !

J'ai reçu mon livre, hier matin. En effet, c'est un pavé énorme. Tant mieux ! J'attaque ma lecture avec d'autant plus de délectation que je viens d'écouter l'interview de l'auteur par Yann Barthès.

Merci, mon cher Momo, pour le lien.
https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/invite-charles-eloi-vial-devoile-les-secrets-de-marie-antoinette-04970719.html

L'auteur était cette semaine l'invité de l'émission Historiquement vôtre (Europe 1) animée par Stéphane Bern :



Présentation :

Stéphane Bern raconte une reine que le monde entier connaît, une reine célèbre oui, mais peut-être la “plus célèbre inconnue de l’Histoire de France”. Ou la véritable histoire de Marie-Antoinette, "L'Autrichienne" à Versailles…
Qui était Marie-Antoinette derrière les clichés ? Quel rôle politique a-t-elle joué sous le règne de Louis XVI ? Comment sa légende s’est-elle construite ?

Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Charles-Eloi Vial, historien, archiviste-paléographe et conservateur à la Bibliothèque Nationale de France, auteur d’une nouvelle biographie "Marie-Antoinette" (Perrin)


C'est ici (durée 39 mn) : Historiquement vôtre (Europe 1) - La véritable histoire de Marie-Antoinette

Les articles pleuvent et ne tarissent pas d'éloges !






Charles-Éloi Vial publie une magistrale biographie de la dernière reine de l’Ancien Régime et en profite pour tordre le cou à de nombreuses idées reçues.
PAR HUGO WINTREBERT

11 JANVIER 2024



Durant tout le XXe siècle, Marie-Antoinette a fait l’objet d’environ 400 biographies. On estime aussi qu’elle a inspiré pas moins de 70 films, dont le fameux biopic de Sofia Coppola, sorti en 2006. La dernière reine de l’Ancien Régime inspire aussi une montagne de romans, même des mangas, se porte en t-shirt, s’affiche sur des mugs, fascine toujours plus, finit par lasser. « Encore Marie-Antoinette, toujours Marie-Antoinette », soufflait déjà Sainte-Beuve en 1850. C’est peu dire qu’il en fallait beaucoup pour relancer notre intérêt pour la souveraine décapitée le 16 octobre 1793 à 37 ans. Miracle, avec la publication d’une lumineuse biographie de Charles-Éloi Vial, conservateur à la Bibliothèque nationale de France de seulement 36 ans. Une somme qui fera date, modèle d'écriture précise et fluide, dans laquelle « l’Autrichienne » apparaît bien moins frivole que la légende laissait penser. Mais trop jeune, mal préparée, mal entourée, avant d’être dépassée par les évènements.

Vanity Fair. Pourquoi Marie-Antoinette fascine toujours autant ?

Charles-Éloi Vial. J’ai beaucoup écrit sur Napoléon. Avec lui, les débats sont tout de suite très politiques. Avec Marie-Antoinette, les réactions sont plus sensibles, émotionnelles. Elle renvoie à l’imaginaire d’une reine frivole. C’est la reine des macarons, de la fête, des réceptions… Ce reproche existait déjà sous l’Ancien Régime. Ça l'a menée à l'échafaud mais c’est paradoxalement ce qui nous fascine aujourd’hui. Parce qu’il y a cette idée de femme indépendante, prisonnière de sa fonction, qui a voulu y échapper par la fête. Un destin flamboyant, lumineux qui s’achève dans la noirceur.

Elle est l’un des personnages de l’Histoire de France la plus soumise à interprétations ?

Un peu comme Louis XIV, Napoléon ou de Gaulle. Elle fait partie de ces personnages sur lesquels on projette beaucoup de nous-même. Certains admirateurs de Napoléon voient plus le guerrier, d’autres le législateur, en fonction de leur sensibilité. Pour Marie-Antoinette c’est pareil. Alors est-ce qu’on voit plutôt la grande histoire d’amour avec Fersen [comte suédois célèbre pour son rôle de favori auprès de Marie-Antoinette], ou plutôt la mère, ou la femme qui aime faire la fête et être libre. C’est un personnage qui a tellement de facettes et qui a tellement été réinterprétée que tout le monde peut y trouver son compte.

Chaque époque a eu sa Marie-Antoinette…

Elle est très impopulaire sous l’Ancien Régime. Elle est détestée parce qu’on la pense frivole et lubrique. Cela perdure et s’aggrave lors de son procès. Ensuite, vient un mouvement de réhabilitation, au moment de la Restauration. Elle est présentée comme une sainte, une mère dévouée. On va aussi la dépolitiser. Puis elle apparaît au XIXe siècle comme une figure plus romantique, quand on pense au Trianon ou à cette reine qui se déguise en bergère. En 1932, Stefan Zweig va avoir l’idée de parler de la femme en quète du bonheur individuel. L’idée de ma biographie était de rééquilibrer un peu les choses. De retrouver à la fois la reine, femme politique avec des responsabilités et une aura symbolique très forte, et la femme, dont on sait au final très peu de choses. Elle n’a pas écrit de mémoire, pas tenu de journal intime. On peut deviner, supposer, retrouver des éléments, mais cela tient de l’archéologie.

Vous vous appuyez sur quantités de sources négligées et d’autres assez nouvelles. Comme ces lettres déchiffrées il y a quatre ans…

Mes collègues des Archives nationales gardaient des lettres de Marie-Antoinette à Fersen, qui s’achèvent par des déclarations d’amour, biffées par Fersen lui-même. Il voulait tout simplement préserver l’honneur de la reine. Ces lettres ont pu être déchiffrées avec des analyses très poussées sur les encres qui ont permis de différencier celle de l’écriture, et celle de la rature. Et donc de déchiffrer et de confirmer leur liaison.

Quand elle arrive en France en mai 1770, Marie-Antoinette n’est pas du tout prête à assumer son rôle…

C’est plutôt le rôle qu’on a voulu lui faire jouer qui était bien trop grand pour elle. Elle représente une fonction immense, qui devait durer éternellement. Elle représente aussi une alliance diplomatique qui maintient un équilibre géopolitique sur tout le continent. Mais quand elle arrive en France et se marie, ce n’est qu’une fillette de 14 ans. Est-ce qu’on peut lui reprocher d’être immature ? Même pendant ses premières années en tant que reine, elle avait encore envie de s’amuser. C’est normal. Elle a voulu exister. C’est ce qu’on lui a fait payer.

Dès son arrivée, elle doit faire face à une hostilité d’une partie de la cour qui voit d’un mauvais œil une alliance avec l’Autriche, un ennemi historique…

Quand elle arrive dans le grand bain de Versailles, Marie-Antoinette n’est qu’une brave petite fille, un peu insupportable sans doute. Mais on en veut à ce qu’elle représente. Notamment cette alliance franco-autrichienne. Certains vont donc tenter de la circonvenir, notamment les filles de Louis XV. Ou plus tard de la discréditer, comme le duc d’Aiguillon, ministre écarté, qui tente de publier des pamphlets pour faire passer Marie-Antoinette pour une souveraine immature, immorale, libertine.

Elle a du mal à se faire aux luttes de clans ?

Là encore, elle est trop jeune. À Versailles, les luttes sont extrêmement complexes contrairement à Vienne, où les choses sont moins formelles, avec beaucoup moins d’enjeux de pouvoir. Elle est plongée dans un bain politique effervescent sans comprendre ce qui se passe. Elle n’a pas les outils intellectuels pour cela. Elle a juste appris la généalogie des Bourbons, un peu de littérature... Elle peut faire des conversations avec des dames de compagnies dans des salons mais ne maîtrise en aucun cas les grands enjeux diplomatiques et politiques.

Elle ne trouve aucune compagnie chez son mari ?

C’est le problème des mariages diplomatiques entre deux personnes qui potentiellement n’ont rien en commun. C’est le cas pour Louis XVI et Marie-Antoinette. Ne serait-ce que physiquement. Il est très grand, 1m90, très costaud. Elle est plutôt petite, fluette. Du point de vue intellectuel aussi : c’est quelqu’un qui lit beaucoup, très cultivé, timide. Elle est plutôt exubérante et complètement inculte. Mais après des années de froideur ils vont se rapprocher pour deux raisons : la conscience qu’ils sont tous les deux dans un même bateau, qui prend l’eau. Ils doivent coopérer. Ce qui les rapproche aussi, ce sont leurs enfants qu’ils cherchent à protéger au mieux. C’est très beau de voir que malgré toutes leurs différences, leurs incompréhensions, ils vont se battre jusqu’au bout pour sauver la monarchie et leurs enfants. On le voit au moment du procès de la reine. Elle est à peu près sûre de finir sous la guillotine. Mais elle va se battre jusqu'au bout pour essayer de revoir ses enfants un jour.

Elle a mis du temps à avoir un poids politique. Mais vous montrez que cela intervient bien avant le début de la Révolution…

On estimait qu’elle a eu un rôle politique à la toute fin de l’Ancien régime, quand Louis XVI était victime de dépression, en raison de l’échec de ses réformes et de la crise économique, vers 1787. J’ai découvert des documents, notamment certains témoignages de ministres de Louis XVI qui montrent que Marie-Antoinette a joué un rôle diplomatique et a essayé de s’intéresser à la politique intérieure assez tôt, dès la fin des années 1770. Elle commence à se mêler des affaires parce qu’elle a conscience d’avoir un rôle de garante de l’alliance franco-autrichienne. Elle s’intéresse à la politique et au choix des ministres parce qu’elle est aussi là pour distribuer les faveurs à la cour, les pensions, les gratifications, titres, honneurs... À l’époque, les ministres qui font face à un roi hésitant, vont aller voir la reine. Elle va tenir un rôle de courroie de transmission.

En cela, sa « période frivole » dure bien peu de temps ?

Elle a finalement pris au sérieux son rôle assez tôt. Cette image de reine frivole est un effet de la légende noire. À partir du moment où Marie-Antoinette prend la mesure de son rôle, où elle a des enfants et qu’elle vieillit, elle n’a plus envie, plus la force de faire la fête. Elle cesse d’aller à Paris et de faire la fête à l’Opéra où elle allait souvent. Elle va devenir finalement assez casanière. Elle veut être tranquille, elle en a marre des regards.

C’est aussi les attaques qu’elle subit qui vont la forger ?

Elle avait probablement une carapace dès le départ. On lui a appris à afficher un visage impassible en public. Mais elle a dû se forger une armure pour se prémunir des moqueries. Dès son arrivée à Versailles, mais aussi après l’affaire du collier, en 1785. Quand elle va faire l’objet de nombreux pamphlets et rumeurs. À partir de ce moment, elle reste impassible mais va aussi s’isoler.

Comment réagit-elle à l’affaire du collier ?

Il y a une prise de conscience d’une dégradation de l’image royale. Le couple royal va alors tenter de montrer une monarchie exemplaire en faisant des économies. Mais tout cela ne va pas très bien marcher. En revanche, Marie-Antoinette va commencer à insister sur son image de mère. Par des articles publiés dans les journaux, mais aussi en faisant ce portrait accroché à Versailles par Élisabeth Vigée Le Brun en 1787 où elle apparaît en majesté auprès de ses enfants. Donc on a la souveraine et la mère, la dignité et le dévouement à ses enfants, pour faire oublier cette image de reine frivole qui lui colle à la peau. Elle comprend que sa réputation est en danger mais attention : on est dans une époque qui n’a pas inventé la communication politique, ni vraiment remis en cause la sacralité des souverains. Donc la reine fait ce qu’elle peut mais ce n’est pas suffisant et trop tard.


Il y a un rééquilibrage dans le couple, notamment à partir de 1787, quand Louis XVI est frappé de dépression…

On voit dans les documents qu’elle va se mettre à épauler son mari à partir du moment où il sombre dans une dépression, conscient de ne pas être à la hauteur. Ce qui montre aussi une forme de solidarité dans le couple. Elle le console mais le conseille également. Elle finit par assister à certains conseils. Elle ne prend pas la place d’un ministre mais presque d’une régente.

Il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et surestimer son rôle…

Louis XVI est toujours là. Elle le conseille, mais lui prend toujours des décisions. L’autorité de Marie-Antoinette existe parce qu’il veut bien lui en donner. Son rôle n’est pas officiel.
Pendant la Révolution, il va aussi y avoir une sorte de répartition des rôles entre les deux. Elle va s’occuper des relations avec l’extérieur, des rapports avec la contre-révolution et Louis XVI va gérer les rapports avec la Révolution et tenter de faire survivre la monarchie dans le système révolutionnaire.

Elle ne comprend pas les idées nouvelles qui circulent à son époque ?

Non tout simplement parce qu’elle n’a pas lu, elle n’a pas été formée aux sciences politiques. À la cour, on ne lisait pas Rousseau, Montesquieu. On évitait de lire Voltaire, du moins officiellement. Donc c’est normal qu’elle ne soit pas familière de ces idées. Mais personne n’a vu venir la Révolution. C'est un évènement très quelque chose de très brutal. C’est un emballement populaire, une incapacité du pouvoir à juguler le mécontentement. Donc le mouvement la surprend bien sûr, mais surprend toute l’Europe y compris les acteurs de la Révolution.

https://www.vanityfair.fr/article/marie-antoinette-fait-partie-de-ces-personnages-sur-lesquels-on-projette-beaucoup-de-nous-meme

Charles-Éloi-Vial dans  

«Marie-Antoinette avait fini par prendre la place de la maîtresse de Louis XVI»

GRAND ENTRETIEN - Auteur d'une remarquable biographie de la dernière reine de France dans laquelle il dévoile qui elle fut vraiment, Charles-Éloi Vial explique pourquoi Marie-Antoinette est, depuis deux siècles, objet et victime de tant de clichés, contre-vérités et récupérations politiques ou historiques. Et de fascination universelle…


Par Jean-Christophe Buisson
Publié le 07/01/2024 à 07:00

Cet article est issu du Figaro Magazine

En finira-t-on un jour avec la reine de France décapitée le 16 octobre 1793, neuf mois après Louis XVI ? Parce qu'elle fut le bouc émissaire d'un système monarchique fatigué, parce que son procès fut une parodie de justice honteuse, parce qu'elle eut par moments une véritable influence politique à la Cour, parce qu'elle manifesta une force dont son mari manqua durant la Révolution, parce qu'elle était une Habsbourg, parce qu'elle ne négligea pas, dans ses jeunes années, de s'amuser et d'aimer – au risque de passer pour frivole –, parce que sa fin de vie digne, pieuse et martyre contraste justement avec ses premiers pas à Versailles : pour toutes ces raisons, Marie-Antoinette a traversé les siècles et continue à fasciner, intriguer, passionner. Les Français mais aussi le monde entier. Durant le seul XXe siècle, elle eut droit à près de 400 biographies et on ne compte pas les films, romans, mangas, jeux vidéo ou comédies musicales qui la mettent en scène.

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Oui ( que c'est irritant !!! ) , comme d'hab !
https://www.lefigaro.fr/histoire/charles-eloi-vial-marie-antoinette-ne-laisse-personne-indifferent-20240107

J'ai enfin reçu mon exemplaire de MARIE ANTOINETTE et immédiatement il a été attaqué !!

Examen des recherches -elles sont importantes et détaillées !!!!!

la bibliographie est elle aussi de qualité !!!!!
beau travail

pour le texte , facile à lire et complet - je suis dans l'obligation de lire le gros volume dans ma cuisine - un chapitre le matin, le midi, et en fin de soirée.....j'en suis déjà à la page 200;

marie antoinette

Bonne lecture, chère MARIE-ANTOINETTE ! Nous attendons la suite de vos commentaires...

D'ici là, je vous propose une nouvelle intervention de l'auteur, invité sur le plateau de l'émission Historiquement show (Histoire TV).

Poussez le curseur temps à la 14ème minute de la vidéo (à voir exclusivement sur Youtube, très probablement pour des questions de monétisation  ), ici :

Histoire TV - HShow, un prince une reine (Charles-Eloi Vial, Marie-Antoinette)

Mon exemplaire est commandé je l’attends avec impatience

Vu dans une librairie de mon quartier, j'avoue que l'épaisseur du bouquin m'a fait peur .

Eh bien, rabattez-vous sur les différents interviews et articles, cher la Pérouse.  Ils continuent de pleuvoir ...  
Celui-ci paraît accablant .  Il se focalise sur la période d'extrême jeunesse et dissipations de Marie-Antoinette . Heureusement les quelques mots " afin de retrouver une image plus juste de l'épouse de Louis XVI, qui finit par faire face avec courage aux tempêtes de l'histoire " annoncent davantage d'indulgence et d'empathie de la part de l'auteur dans la suite de son ouvrage.





Quand Marie-Antoinette était addict aux jeux d’argent

Une nouvelle biographie dresse un portrait intime de la reine : parmi ses marottes, son goût immodéré pour les cartes, qui lui a fait perdre des fortunes…

Par Marc Fourny



On la disait frivole, tête de linotte, dépensière et capricieuse… Une nouvelle biographie, signée par Charles-Éloi Vial, revient sur le vrai visage de la reine de France, une femme mélancolique jetée trop vite dans une monarchie à bout de souffle et les bras d'un homme aussi inexpérimenté qu'elle…

Revenant aux sources premières, l'historien archiviste trie le bon grain de l'ivraie, décape le personnage des vernis successifs laissés par la légende et les historiographies afin de retrouver une image plus juste de l'épouse de Louis XVI, qui finit par faire face avec courage aux tempêtes de l'histoire…

Dérivatif à l'ennui

Mais qu'en est-il vraiment de ses premières années à Versailles ? La jeune archiduchesse fait surtout face à une immense solitude, avec un mari qui la prend pour une enfant et une cour d'emblée hostile à « l'Autrichienne ». Marie-Antoinette s'acclimate difficilement, elle est surveillée par sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, négligée par son mari, épiée par la vieille cour et fait souvent preuve d'immaturité…

Elle va vite rechercher un dérivatif à l'ennui dans le rire et le divertissement : musique, bals, opéras, sorties dans Paris, notamment en compagnie de l'élégant et virevoltant comte d'Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X.

Une fois reine, en 1774, les habitudes sont prises, d'autant que la pression politique ne faiblit pas – Louis XVI, 20 ans, est tétanisé par l'ampleur des tâches à accomplir. Marie-Antoinette prend des cours de musique, donne un concert privé chaque lundi, sort à Paris, court la comédie. Surtout, elle tombe rapidement dans l'enfer du jeu, entré dans le quotidien de la cour depuis le règne de Louis XIV – ils sont interdits par le parlement de Paris, mais tolérés au palais et dans la capitale…

« Au début du règne, elle continua quelque temps à délaisser les jeux d'argent, se contentant de prendre part à d'innocentes distractions qu'organisaient, dans leurs appartements, le duc et la duchesse de Duras, tel le colin-maillard ou le billard, rapporte Charles-Éloi Vial dans sa biographie. Mais la mode était aux jeux de cartes et elle finit par y céder. »

Deux millions engloutis

Elle débute par des parties simples, le trictrac (dames et dés), le reversi (4 joueurs et 52 cartes) ou encore le biribi et le bingo, qui se jouent avec des grilles et des boules gagnantes. Puis elle passe vite à la vitesse supérieure en jouant, dès 1776, au lansquenet et au pharaon, des jeux de cartes où on mise très gros, avec notamment la complicité de duc de Lauzun et de la princesse de Guéméné qui l'entraîne dans son salon…

La reine devient accro, elle joue presque tous les jours, parfois jusque très tard dans la nuit, et perd de véritables fortunes – 180 000 livres pour la seule année 1778, soit l'équivalent de 2 millions d'euros d'aujourd'hui.

Le roi éponge les dettes sur sa cassette, il préfère la chasse au jeu, même s'il est obligé de faire acte de présence et de participer aux mises. Mais à titre de comparaison, il ne mise que 140 000 livres sur neuf ans, entre 1775 et 1784, rapporte l'auteur. Et par faiblesse ou bienveillance, il laisse son épouse délaissée s'en donner à cœur joie…

Marie-Antoinette fera même, un jour, venir des « banquiers-joueurs », de vrais professionnels qui lui proposent d'éponger ses dettes en touchant un dixième de leurs bénéfices – le vice venant ainsi au secours de la couronne…

Voilà Versailles transformé en vrai tripot et la reine montrée du doigt par des courtisans qui se font plumer. « Autour de la table de jeu de la souveraine gravitaient parfois de véritables argousins, payant leurs dettes avec de faux louis ou trichant aux cartes », rapporte Charles-Éloi Vial.

« Ambiance enfiévrée »

Une addiction qui a des conséquences sur l'intimité du couple : le roi est un couche-tôt, la reine s'amuse parfois jusqu'à 2 ou 3 heures du matin, elle néglige le souverain, qui finit par s'en accommoder… Il faut dire que leur vie sexuelle est quasiment nulle, tous deux sont inexpérimentés et maladroits, et le peu de relations qu'ils ont partagé leur ont laissé des souvenirs cuisants et douloureux – le roi souffrait d'un phimosis (un rétrécissement de l'extrémité du prépuce).

Ils vont mettre huit ans à concevoir leur premier enfant, un délai bien long dans la première monarchie du monde, qui fera les gorges chaudes des gazettes et des ambassades… Depuis l'Autriche, Marie-Thérèse exhorte sa fille à plus de maturité et de prévenance vis-à-vis de son mari, craignant la répudiation et la fin de l'alliance. Et de cesser rapidement cette addiction pour les jeux d'argent. « Ma chère fille, je vous prie : point de capitulation, il faut s'arracher tout d'un coup de cette passion », lui écrit-elle à la fin de l'année 1777.

La jeune reine finit par se calmer au début des années 1780, période où elle devient mère de quatre enfants – deux seuls atteindront l'adolescence, son aînée Marie-Thérèse, la future Madame Royale et Louis-Charles, qui mourra dans la prison du Temple.

Il lui arrive encore de partager une partie de cartes dans son cher Trianon, mais sans l'excitation d'avant : « Elle ne jouait plus que des sommes insignifiantes au trictrac, préférant bavarder et faire durer la partie plutôt que de perdre des sommes énormes dans une ambiance enfiévrée », rapporte Charles-Éloi Vial.

Mais la critique ne la lâche pas. Les pamphlétaires trouvent d'autres sujets polémiques, comme son goût pour les bijoux, ses dépenses excessives en garde-robe – jusqu'à 260 000 livres pour l'année 1786 – et l'aménagement constant de son domaine de Trianon qui engloutissent 2 millions de livres au total pendant son règne – plus de 22 millions d'euros. La Révolution n'aura qu'à puiser pour achever de la discréditer aux yeux du peuple…

https://www.lepoint.fr/histoire/quand-marie-antoinette-etait-addict-aux-jeux-d-argent-27-01-2024-2550821_1615.php

Rien que du vieux et du ressassé, et pour tout dire : quand addict et adduction reviennent plus souvent qu'addition, je m'enfuis.... moi pas comprendre petit-gaulois ! Non, mais...

Lecréateur a écrit:... quand addict et adduction reviennent plus souvent qu'addition, je m'enfuis....

Justement, en parlant d'addiction , vous me faites penser à un détail qui m'a frappée, page 409 :  Marie-Antoinette aurait soigné ses crises d'angoisse avec de l'éther ( depuis 1783 précise même  Mme Campan ) .  Cela ne signifie pas pour autant que Marie-Antoinette était " addicte ", n'est-ce pas, mais Maurice Bouvet, auteur des Pharmaciens fournisseurs de la famille royale au Temple enquêtant pour son ouvrage,  a trouvé Pierre de Nolhac comme gêné et peu disposé a aborder " ce sujet délicat " . Il s'est heurté à un refus.  

Voyant son mari prostré, de plus en plus inquiète pour la santé de son fils aîné, Marie-Antoinette passa un été 1788 des plus mélancoliques ( ... ) C'est peut-être à cette époque qu'elle se mit à consommer de la " liqueur d'Hoffmann ", autrement dit de l'éther dont elle versait quelques gouttes sur un morceau de sucre quand elle avait besoin de se calmer, détail que donne Mme Campan qui affirme l'avoir un jour trouvée en larmes, pleurant dans sa chambre du Petit Trianon.
On retrouve précisément dans le nécessaire de Marie-Antoinette conservé au Louvre, parmi différents ustensiles de toilette, un flacon d'éther en cristal et vermeil portant un poinçon des années 1787 - 1788 ...

( Charles-Eloi Vial )

La liqueur d'Hoffmann  Hoffmann ( ou officiellement Éther officinal alcoolisé ) disent Patrick Bourrinet et Charles Guyotjeannin dans la Revue d'Histoire de la Pharmacie  Année 2005  345  p. 134 , doit son nom au médecin allemand Friedrich Hoffmann (1660-1742) qui enseigna la médecine et la physique à Halle, auteur de plusieurs ouvrages dont le plus important est Médecine rationnelle systématique. Hoffmann était le médecin particulier de Frédérique-Guillaume premier roi de Prusse.  Selon la formule du Codex, c'est  un mélange à poids égal d'éther officinal et d'alcool à 90° additionné d'huile douce de vin . Ses vertus seraient narcotiques et antispasmodiques. Il est intéressant de souligner que l'éther inhalé sera l'anesthésique révolutionnaire 50 ans plus tard.
Cette liqueur d'Hoffmann est mentionnée  dans
un article de Maurice Bouvet Les pharmaciens fournisseurs de la famille royale au Temple (1792-1794)
Revue d'Histoire de la Pharmacie  Année 1958  158  pp. 337-345




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